OPÉRATION - ordre.pharmacien.fr

OPÉRATION

2 3

01

ÉDITORIAL

OPÉRATION JEUNES !

02

PRÉSENTATION

1. UN TEMPS DE RECUEIL DES RÉPONSES À L’ENQUÊTE

2. UN TEMPS DE DIALOGUE ET DE VOTE

3. UN TEMPS DE RESTITUTION ET DE PRÉSENTATION NATIONALE DU PROJET

03

COMMENTAIRES

1. LES ENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX DE L’ENQUÊTE

2. LES ENSEIGNEMENTS PAR GRANDS THÈMES

04

RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE

05

20RECOMMANDATIONS

1. FORMATION ET ATTRACTIVITÉ DES METIERS DE PHARMACIEN

2. L’EXERCICE PROFESSIONNEL

3. CONTEXTE ET ENVIRONNEMENT DE L’EXERCICE

04 05030201

OPÉRATION

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L ’avenir de notre Profession me paraît indissociable, non seulement de sa capacité à renouveler ses effectifs, mais également de son attrait auprès des jeunes générations.

Nos jeunes font et feront aller de l’avant la profession. Ils sont source de dynamisme et d’innovation.

Le niveau des départs en retraite de confrères dans les prochaines années, les inquiétudes nées de la baisse des effectifs se présentant par envie au concours de première année, la désaffection pendant les études et dès les premières années d’exercice, enfi n le non accès à la profession pour plus d’un quart des jeunes diplômés sont autant d’éléments qui ont conduit le Conseil national à engager une large réfl exion sur le thème de l’ouverture à la jeunesse. Lequel constitue une orientation majeure de mon actuel mandat.

« L’Opération Jeunes » réalisée sur une année avec le concours et l’engagement des associations d’étudiants et d’internes, de l’automne 2013 à l’automne 2014, a reposé sur l’enquête conduite auprès de tous les jeunes pharmaciens de moins de 35 ans, des futurs confrères, étudiants en dernière année, stagiaires, externes et internes. Cette large consultation a été complétée de huit conférences-débats régionales avec les populations interrogées et de recommandations d’actions qu’elles ont proposées. Ces dernières ont été confi rmées par un vote électronique proposé à l’ensemble des 20 000 jeunes pharmaciens, étudiants et internes.

Ces débats et consultations ont été riches, imaginatifs, ils constituent le matériau irremplaçable d’un plan d’actions que nous présentons aujourd’hui avec les organisations des étudiants et des internes dans le cadre de ce symposium national.

Ne laissons pas nos jeunes au bord de la route et donnons-leur des perspectives d’avenir », tel est mon leitmotiv, car nous savons tous que la pharmacie ou la biologie d’hier et d’aujourd’hui ne seront pas celles de demain.

L’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France a été très heureuse de prendre part à ce projet d’avenir, résolument moteur dans la mise en place de perspectives pour les métiers de la pharmacie. L’ANEPF, seule association représentative de l’ensemble des étudiants en pharmacie, compte sur l’implication de tout le réseau et de chaque étudiant pour construire ce futur qui commence aujourd’hui avec vous.

La Fédération Nationale des Syndicats d’Internes en Pharmacie et Biologie Médicale a accueilli chaleureusement la sollicitation de l’Ordre National des Pharmaciens pour cette «Opération Jeunes». Cette démarche inédite est, pour les futurs acteurs des métiers de la Pharmacie, une occasion unique d’affi rmer leur volonté de moderniser les modalités d’exercice de toutes les professions que nous offrent notre formation. Cette collaboration de près d’un an avec l’Ordre et l’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France, aura été l’occasion de vérifi er que nos pairs, déjà au cœur de la profession, ont intégré la fameuse maxime : «Une profession qui ne prend pas en compte l’opinion des jeunes de son secteur est une profession qui se meurt». À nous maintenant de saisir la chance qui nous a été offerte de moderniser les pratiques !

4 5

01 > ÉDITORIAL

ISABELLE ADENOTPRÉSIDENT CNOP

VICTORIEN BRION PRÉSIDENT DE

L’ASSOCIATION NATIONALE DES

ÉTUDIANTS EN PHARMACIE DE

FRANCE

MICKAËL FORTUN ET THOMAS RIQUIER

CO-PRÉSIDENTSFÉDÉRATION

NATIONALE DES SYNDICATS D’INTERNES

EN PHARMACIE ET BIOLOGIE MÉDICALE

04 050302

OPÉRATION

6 7

02 > PRÉSENTATION01

UNE OPÉRATION QUI S’EST DÉROULÉE EN 3 TEMPS :

1 UN TEMPS DE RECUEIL DES RÉPONSES À L’ENQUÊTE

1.1 L’ENQUÊTE Afin de répondre aux défis posés par le re-

nouvellement des générations futures, Isabelle ADENOT, Président du CNOP, a souhaité que l’Ordre national des pharmaciens appréhende les mécanismes et phénomènes sociologiques en oeuvre dans la population des jeunes phar-maciens ainsi que les perspectives d’avenir. Le Conseil national a approuvé, par délibération, la réalisation d’une grande enquête auprès de la jeune génération des pharmaciens qui exercent déjà comme de ceux qui se pré-parent à entrer dans la profession.L’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF) et la Fédé-ration Nationale des Syndicats d’Internes en Pharmacie et Biologie Médicale (FNSIP.BM), organisations représentatives, partageant ces préoccupations ont aussitôt été associées à l’opération. Le ciblage et l’élaboration des trois questionnaires (jeunes pharmaciens, in-ternes et étudiants) ont été conduits de façon tripartite. Cette enquête a été effectuée auprès de la totalité des pharmaciens inscrits à l’Ordre, d’âge inférieur ou égal à 35 ans (15 000) ainsi qu’auprès des étudiants des facultés inscrits en 6ème année de pharmacie qui seront pro-

chainement diplômés et des internes (4 500). L’enquête portait sur la perception de la situa-tion actuelle de l’exercice pharmaceutique et sur les souhaits des professionnels interrogés quant à leur avenir. Elle s’est déroulée de fin octobre 2013 à fin janvier 2014 par l’envoi d’un questionnaire auquel il pouvait être répondu en ligne sur une plateforme dédiée.

1.2 LES RÉUNIONS RÉGIONALES Six réunions en régions métropolitaines

représentant la diversité du territoire (Lille, Bordeaux, Angers, Montpellier, Lyon et Pa-ris) ont été organisées dans l’enceinte des facultés de pharmacie. Ces régions ont no-tamment été choisies du fait de leur nombre important de jeunes pharmaciens de moins de 35 ans.La Présidente du CNOP a rencontré les pharmaciens de moins de 35 ans exerçant dans la région concernée, les étudiants de 6ème année et plus (master, DU) ainsi que les internes en pharmacie et biologie. Après une présentation liminaire des enjeux liés à la démographie pharmaceutique et aux nouveaux modes d’exercice, le public était invité à réagir sur les principaux thèmes de l’enquête et les premières tendances qui se dessinaient au fil de l’avancée de l’enquête.

1.3 L’ANALYSE DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE L’analyse des résultats a permis d’identifier

les trois grandes thématiques dominantes et de classer les réactions en plusieurs sous thématiques (janvier-février 2014).

2 UN TEMPS DE DIALOGUE ET DE VOTE

2.1 LES DÉBATS THÉMATIQUES RÉGIONAUX Trois grands débats régionaux, sur cha-

cune des trois grandes thématiques, ont été organisés par la Présidente du CNOP avec la collaboration des associations d’étudiants et internes dans 3 capitales régionales dis-tinctes de celles où s’étaient déroulées les 6 premières rencontres (avril 2014). Ces “ren-contres” ont réuni un “panel” représentatif d’une centaine « d’interviewés » chacune, pour débattre des grandes questions iden-tifiées par l’enquête et faire des propositions.

2.2 LE VOTE GRANDEUR NATURE À partir du contenu des échanges, l’Ordre et

ses partenaires des associations d’étudiants ont fait émerger les points de changement ou les recommandations visant à enrichir

son projet pour l’avenir de la profession. Ce recueil de propositions a été soumis au vote électronique des populations de pharmaciens et d’étudiants avec la possibilité d’émettre de nouvelles observations (juillet-août 2014).

3 UN TEMPS DE RESTITUTION ET DE PRÉSENTATION NATIONALE DU PROJET

Réunis à Paris, début octobre, le Président de l’ANEPF (Victorien BRION) et les deux co-présidents de la FNSIP.BM (Thomas Riquier et Mickaël Fortun), accompagnés de trois membres du Conseil national (Stéphane Cou-vreur, Xavier Desmas, Alain Mazaleyrat) et du Président du conseil central D (Jérôme Paré-sys-Barbier), présentent leur projet au cours d’une convention d’une journée de la façon suivante :> LA MATINÉE est consacrée à la restitu-tion des rencontres régionales et des re-commandations qui en sont issues. > L’APRÈS-MIDI, en présence de public in-vité et de la presse, est centré sur la présen-tation des résultats de l’enquête(1) et du projet jeunes en s’appuyant sur les enseignements de la démarche d’écoute et de dialogue me-née au cours de l’année.

En conclusion, les présidents des associa-tions des étudiants et internes présentent les recommandations issues de cette grande consultation des jeunes.

PRÉSENTATION

Cette enquête a été effectuée auprès des pharmaciens inscrits à l’Ordre, d’âge inférieur ou égal à 35 ans (15 000) ainsi qu’auprès des étudiants des facultés inscrits en 6ème année de pharmacie et des internes (4 500).”

(1) À retrouver en ligne sur www.ordre.pharmacien.fr

DE L’OPÉRATION

04 0503

8 9

L ’évolution récente de la démographie pharmaceutique interroge sur l’avenir de la profession.

À partir de l’exploitation des données ex-traites des tableaux auxquels les pharma-ciens sont inscrits, l’Ordre publie chaque année un recueil de synthèse de la démo-graphie des pharmaciens(1). Les faits et chiffres observés conduisent à soulever une série d’interrogations sur l’évolution des ressources humaines en pharmacie dans les années à venir et justifient la réalisation d’enquêtes complémentaires auprès des professionnels concernés en vue d’amélio-rer la compréhension des phénomènes re-levés.

Depuis plusieurs années, la profession pharmaceutique dans son ensemble tra-verse une crise dont les causes sont à la fois structurelles et conjoncturelles, et qui pro-duira des effets durables. En outre, les poli-tiques de limitation des déficits par la maî-trise des dépenses de santé vont continuer à peser sur l’économie globale du médica-ment, l’organisation de l’offre pharmaceu-tique et la biologie médicale.

Dans les 10 dernières années, la structure d’âge de la population des pharmaciens a évolué vers un net vieillissement de la géné-ration la plus nombreuse. De plus, la situa-tion est aggravée du fait de l’orientation des jeunes diplômés qui se fait de plus en plus vers les établissements de santé au détri-ment de l’officine de ville, et de plus en plus souvent à l’extérieur de la profession pro-prement dite. On observe aussi que la mobilité géogra-phique régionale des pharmaciens reste faible surtout dans les régions fortement peuplées. Enfin, la concentration des struc-tures pharmaceutiques modifie progressi-vement la répartition des activités entre sections.Si la croissance des jeunes diplômés est plus rapide que la croissance totale des ins-criptions à l’Ordre, signe que la politique de rehausse du numerus clausus porte ses fruits, 2 ans après l’obtention de leur di-plôme néanmoins, on constate depuis plu-

sieurs années que 20% des diplômés n’ont toujours pas exercé le métier de pharma-cien. Les jeunes diplômés semblent aussi quitter l’exercice de plus en plus rapidement puisque de 2% en 2008, on passe à 4% des jeunes inscrits en 2011 qui partent un an après leur installation.

Même retardé, le départ en retraite de la génération du baby-boom associé à une forte évaporation des jeunes diplômés pour-rait mettre en danger le renouvellement de génération. L’idée a donc été de chercher à mieux appréhender les motivations, les at-tentes des pharmaciens de la jeune généra-tion et les déterminants du rapport qu’ils ont à l’exercice de la profession.Afin de répondre aux défis de l’attractivité de la profession, l’Ordre national des phar-maciens a souhaité mieux appréhender les souhaits des jeunes ou futurs pharmaciens. L’enquête a été effectuée auprès de la totalité des pharmaciens inscrits à l’Ordre, d’âge infé-rieur ou égal à 35 ans (14 000) ainsi qu’auprès des internes et étudiants des facultés inscrits en 6ème année de pharmacie (4 500). Elle a porté sur la perception de la situation actuelle de la formation initiale et de l’exercice phar-maceutique ainsi que sur les souhaits des pro-fessionnels quant à leur avenir.

1 LES ENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX DE L’ENQUÊTE

LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER SONT PLÉBISCITÉS

La motivation pour exercer (santé publique, missions de la profession) est un élément fort pour le choix du métier de pharmacien. Plus de 80% des répondants à l’enquête pla-cent l’intérêt pour la profession, le statut de

professionnel de santé et la mission de service public auprès de la population en tête de leur vocation.

Les règles déontologiques sont des re-pères essentiels. Etudiants, internes et jeunes pharmaciens sont profondément convaincus que l’exercice d’une profession de santé les oblige à veiller en permanence à l’éthique de leurs actes quotidiens. De ce point de vue, l’existence d’un ordre professionnel chargé de faire respecter les devoirs professionnels et de défendre l’honneur de la profession leur apparaît légitime. Malheureusement, une large majorité d’entre eux n’est pas prête à ce jour à s’investir dans l’institution, ni d’ailleurs dans d’autres organisations professionnelles.

Les pharmaciens sont rompus aux techno-logies de communication. Dans une profes-sion informatisée à 100%, tous métiers confondus, les nouvelles technologies de l’in-formation et de la communication sont des évidences. Et l’appétence pour les bases de données professionnelles (90%) ou les sys-tèmes informatisés d’aide à la décision comme le Dossier Pharmaceutique est parti-culièrement forte.

Le contrôle de l’exercice professionnel est indispensable. Dans un contexte où les at-tentes des patients sont à la fois fortes et évo-lutives, les jeunes pharmaciens en formation ou en exercice sont conscients de la nécessité pour la profession de garantir un niveau élevé de qualité du service rendu ; ce qui légitime à leurs yeux l’existence d’un contrôle sur l’exer-cice professionnel.

Enthousiasme professionnel et envie de continuer dans la profession sont évidents. Plus de 88% des pharmaciens qui exercent déjà, quelle que soit la section d’apparte-nance, et des étudiants sont satisfaits de la branche qu’ils ont choisie.

03 COMMENTAIRES01 02

(1) Les pharmaciens – panorama au 1er janvier 2014 – CNOP – juin 2014, disponible sur www.ordre.pharmacien.fr

UN ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉTAT D’ESPRIT DES

0504

Surtout, après plusieurs années d’exercice, 95% des pharmaciens interrogés souhaitent rester dans la profession.

2 LES ENSEIGNEMENTS PAR GRANDS THÈMES

FORMATION ET ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS DE PHARMACIEN

L’enquête réalisée a révélé le caractère pé-rimé d’un certain nombre d’idées reçues sur l’entrée dans la carrière de pharmacien.

Une profession ouverte à tous : le contexte familial est battu en brèche. Plus de 75% des étudiants, internes et jeunes pharmaciens n’ont aucun pharmacien dans leur famille et c’est plus de 80% parmi les moins de 25 ans.

De même, le coût des études ne porte-t-il pas obstacle à l’entrée dans les études de pharma-cie selon 75% des répondants, considérant que les frais actuels se situent au juste niveau pour 70%, sachant que 80% ont pu bénéficier du soutien familial abondé pour la moitié d’entre eux par une rémunération d’appoint.

Le numerus clausus tel qu’il est fixé au-jourd’hui reste très populaire parmi ces jeunes qui ont réussi les concours à l’entrée (86%) ou à l’internat, et ceux qui l’estiment inutile ou trop élevé sont très minoritaires.Par ailleurs, et c’est le plus significatif de l’inter-rogation sur la formation initiale, si les étu-diants, internes et jeunes pharmaciens consi-dèrent à 66% que leur formation prépare bien au métier de pharmacien s’agissant des actes pharmaceutiques quotidiens, ils estiment éga-lement à 55% que la formation sur l’assurance

qualité est incomplète, à 90% que la formation à la gestion comptable et administrative est indigente et à 95% qu’ils n’ont pas été bien préparés au management des équipes, quel que soit le métier exercé ; alors qu’ils ont sou-vent un rôle d’encadrement. Les étudiants et internes ont dès lors une vision assez mitigée sur l’organisation et les contenus des ensei-gnements. Ils souhaitent que les sciences humaines soient plus présentes dans les cursus. S’agissant de la préparation à la pratique, les étudiants et internes déclarent ne pas avoir eu trop de difficultés à trouver un stage (65%) qu’ils ont effectué dans la région de leur faculté. Un stage choisi avant tout en préparation de l’exer-cice futur, qui a beaucoup apporté (96%) et s’est déroulé sans difficultés majeures (94%). Les jeunes souhaitent un renforcement des ap-proches «pratiques».

Globalement ces mêmes étudiants, s’ils dé-clarent être plutôt conscients du rôle et des missions de base des pharmaciens (60%), re-connaissent aussi avoir été mal informés de la diversité des débouchés des études de phar-macie et des nouvelles missions qui peuvent être remplies par le pharmacien.

L’EXERCICE PROFESSIONNEL

Les pharmaciens exerçants travaillent à temps plein pour 78% d’entre eux tous mé-tiers confondus, sachant que le temps partiel est plus présent parmi les adjoints d’officine (37%) alors que dans les autres métiers le temps plein dépasse 85%. S’ils sont plutôt satisfaits de l’intérêt des mis-sions que leur employeur leur confie, les jeunes pharmaciens sont un peu moins enthousiastes sur le niveau de leurs responsabilités (33%). En dehors des groupes de l’industrie et de la distri-bution où les perspectives sont plus claires,

plus des trois-quarts d’entre eux affirment ne pas avoir de plan de carrière proposé et presque autant estiment que leurs objectifs ne sont pas clairs et précis. Il en ressort que 70 à 75% d’entre eux attendent des perspectives d’évolution dans un développement de leurs compétences pharmaceutiques et dans l’accroissement des responsabilités qui pourraient leur être confiées. Côté rémunération, à l’exception de la distri-bution en gros, les pharmaciens s’estiment satisfaits de leur rémunération tout en pen-sant globalement qu’à formation équivalente dans un autre secteur d’activité celle-ci serait probablement meilleure.Beaucoup regrettent de ne pouvoir mettre facilement à jour leurs compétences et se fé-licitent de l’obligation de DPC tout en esti-mant que l’accès reste limité du fait des diffi-cultés de financement.

L’ENVIRONNEMENT DE L’EXERCICE

Contrairement à une idée reçue, et mal-gré le contexte, nombre d’étudiants (de 39 à 44%) et de jeunes professionnels (de 52 à 56%) débutant dans la profession officinale ou en biologie médicale (40%) sont prêts

à s’installer en exercice libéral. Leur renon-cement éventuel vient essentiellement des contraintes financières, d’où leur appel à l’as-souplissement des conditions du crédit et à la mise en place de mécanismes de garantie financière ou à un accès facilité au capital. L’exercice en société est envisagé par près de 80% de ceux qui souhaitent s’installer. Ce qui confirme la tendance actuellement observée lors des nouvelles installations. Mais la diversité des structures d’exercice semble encore assez mal connue.

Côté implantation, mobilité géogra-phique, la qualité de vie professionnelle et personnelle est mise en avant, ce que révèle la préférence pour l’exercice en milieu rural ou dans les petites villes en région alors que les grandes métropoles et singulièrement l’Ile-de-France sont presque unanimement rejetées (93 et 98%).

La mobilité internationale quant à elle attire peu des professionnels qui se disent assez mal informés sur les opportunités eu-ropéennes, entre 45 et 58% des jeunes in-terrogés n’ont pas d’avis sur les enjeux pour eux de l’intégration européenne.

UN ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉTAT D’ESPRIT DES

03 COMMENTAIRES01 02 0504

10 11

12 13

04 > RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE01 02 03

QUI CHOISIT LA PROFESSION DE PHARMACIEN ?

QUI CHOISIT LA PROFESSION DE PHARMACIEN ?1 2

Source : CNOP - Celtipharm Source : CNOP - Celtipharm

ÉTUDIANTS ET INTERNES

JEUNES PHARMACIENS

NON 77% NON 74%

UN PHARMACIEN DANS LA FAMILLE ? LE COÛT DES ÉTUDES EST-IL UN OBSTACLE ?

OUI

22 %NSP 1 %

OUI

26 %

22 - 25 ANS 23 %

26 - 27 ANS 20 %

28 - 29 ANS 24 %

30 - 31 ANS 28 %

32 - 33 ANS 30 %

34 ANS ET + 30 %

MOINS DE 25 ANS 18 %

25 - 26 ANS 22 %

PLUS DE 27 ANS 25 %

JEUNES PHARMACIENS

Trois quarts des jeunes pharmaciens jugent que le coût des études n’est pas un obstacle.

Tout à fait d’accord

Plutôt d’accord

Plutôt pas d’accord

Pas du tout d’accord

53 %

24 %

21 %

2 %

05

14 15

POURQUOI CHOISIT-ON LA PROFESSION DE PHARMACIEN ?

LES ÉTUDIANTS ET LES JEUNES PHARMACIENS QUASI UNANIMEMENT SATISFAITS DANS LEURS CHOIX3 4


L’intérêt pour la profession

Le statut de professionnel de santé avec une mission de service public

La qualité de vie

Les relations avec le public et les patients

L’intérêt pour la recherche et l’innovation thérapeutique

Les revenus

Le rôle de Chef d’entreprise ou d’encadrement

Le hasard

Une raison familiale

ÉTUDIANTS ET INTERNES

ÉTUDIANTS ET INTERNES JEUNES PHARMACIENS

OUI 89% OUI 88%

NON

11 %

NON

12 %

94 %

89 %

81 %

78 %

70 %

67 %

54 %

19 %

14 %

04 > RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE01 02 03 05

INDIQUEZ LE NIVEAU D’IMPORTANCE DANS VOTRE DÉCISION DE DEVENIR

PHARMACIEN OU BIOLOGISTE MÉDICAL (% de très important et de important)

ÊTES-VOUS SATISFAITS DE LA BRANCHE PROFESSIONNELLE QUE VOUS AVEZ CHOISIE ?

16 17

UN EFFORT D’INFORMATION À MENER AU MOMENT DU CHOIX DE LA FILIÈRE

DES BESOINS EXPRIMÉSPOUR UNE FORMATION PLUS PRATIQUE5 6


% DE NON SELON LA FILIÈRE CHOISIE

Officine 70 %

Industrie 62 %

Internat 57 %

TYPE DE FORMATION SOUHAITÉE

Pratique 43 %

Relationnelle 11 %

Théorique 5 %

OUI 39 %

NON 60 %

94 %

du rôle et des missions du pharmacien ?

des débouchés possibles à la pharmacie durant vos études ?

des nouvelles missions du pharmacien et mis au courant de ses éventuelles évolutions ?

OUI 58 %

OUI 41 %

OUI 35 %

NON 40 % NSP2%

NSP2%

NSP1%

NON 58 %

NON 63 %


AVEZ-VOUS ÉTÉ SUFFISAMMENT INFORMÉS… ? ESTIMEZ-VOUS AVOIR REÇU LA FORMATION NÉCESSAIRE POUR EXERCER VOTRE MÉTIER ?

SI NON, QUELLE(S) FORMATION(S) VOUS MANQUE-T-IL ?

ÉTUDIANTS ET INTERNES ÉTUDIANTS ET INTERNES

18 19

LES STAGES : UNE IMPORTANCE STRATÉGIQUE L’EXERCICE AUJOURD’HUI7 8


Les règles déontologiques sont des repères essentiels

Un contrôle de l’exercice professionnel est nécessaire

Mon indépendance de décision dans l’exercice est respectée

Il est difficile de trouver un travail

Financièrement ce n’est pas facile

Ma charge de travail est contraignante

Il est difficile de mettre à jour mes compétences

95 %

92 %

72 %

70 %

59 %

56 %

51 %

Effectué dans la région de la faculté

Des difficultés ?

Pour se positionner dans le futur Par aspiration personnelle

OUI 87 %

NON 97 %

52,5 % 50 %

NON 12 %

NSP 1 %

NSP 1 %

OUI 2 %

POURQUOI CE CHOIX DE STAGE ?


JEUNES PHARMACIENS

PARMI LES PROPOSITIONS SUIVANTES DIRIEZ-VOUS QUE VOUS ÊTES

TOUT À FAIT OU PLUTÔT D’ACCORD?

20 21

LES PERSPECTIVESD’ÉVOLUTION10

Source : CNOP - CeltipharmSource : CNOP - Celtipharm

9

B C D E G H

82 % 82 % 30 % 18 % 20 % 37 %

35 % 50 % 13 % 18 % 19 % 22 %

B C D E G H

56 % 47 % 56 % 44 % 37 % 58 %

36 % 45 % 32 % 30 % 14 % 29 %

6 % 8 % 5 % 4 % 4 % 10 %

2 % - 7 % 21 % 44 % 2 %

DES MARGES D’AMÉLIORATION

À un entretien professionnel d’objectifs

À un plan de carrière proposé

À leur juste niveau

Sous exploitées

Sur exploitées

NSP

UTILISATION DES COMPÉTENCES


Compétences pharmaceutiques

Responsabilités

Fonction

Rémunération

87 %

67 %

55 %

54 %

% de tout à fait d’accord et plutôt d’accord

JEUNES PHARMACIENS

PARMI LES PROPOSITIONS SUIVANTES, DIRIEZ-VOUS QUE VOUS AVEZ DES PERSPECTIVES

D’ÉVOLUTION EN TERMES DE…

L’EXERCICE AUJOURD’HUI

22 23


ÉTUDIANTS DE 6e ANNÉE ET INTERNES

Choix délibéré 26 %

Contrainte financière 17 %

Forte responsabilité 8 %

OUI 44 %

NON 52 %

NSP4 %

OBJECTIFSPROFESSIONNELS

OBJECTIFSPROFESSIONNELS11 12

EXERCER EN LIBÉRAL ?CHOIX DE LA STRUCTURE IDÉALE

OFFICINE INDUSTRIE INTERNAT TOTAL

28 % 6 % 71 % 56 %

69 % 20 % 24 % 33 %

1 % 73 % 4 % 9 %

2 % 1 % 1 % 2 %

Publique

Privée

Établissement industriel

NSP


24 25


Étudiants

Seul 17 %

En association 79 %

NSP 4 %

Jeunes pharmaciens

SeulOUI 16 %

NON 84 %

En associationOUI 31 %

NON 69 %

OBJECTIFSPROFESSIONNELS

AVENIRDU MÉTIER13 14

SI VOUS VOUS INSTALLEZ ENVISAGEZ-VOUS DE TRAVAILLER SEUL OU EN ASSOCIATION ?

OUI 88%

NON

11 %

% DE OUI SELON LA SECTION

Industrie 95 %

Officine 91 %

Internat 82 %


ÊTES-VOUS FIER D’ÊTRE PHARMACIEN ?

ÉTUDIANTS ET INTERNESJEUNES PHARMACIENS, ÉTUDIANTS EN 6E ANNÉE ET INTERNES

2726

05 > RECOMMANDATIONS01 02 03

1 FORMATION ET ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS DE PHARMACIEN

1. METTRE EN ŒUVRE UNE « ORIENTATION ACTIVE » des lycéens/étudiants avant la PACES

2. ENGAGER UN DÉBAT SUR L’ENTRÉE DANS LES ÉTUDES : passerelles, numerus clausus…

3. INTRODUIRE DE NOUVEAUX MODULES DANS LES ENSEIGNEMENTS : davantage d’assurance qualité et de gestion des risques ; de sciences humaines (relations pédagogiques du soin avec le patient, communication) de management (travail en équipe), de gestion et d’affaires réglementaires.

4. AUGMENTER LE NOMBRE DE STAGES D’APPLICATION DURANT LES ÉTUDES et les ouvrir à de nouveaux lieux – public, privé, institutions -, notamment en 5ème année hospitalo-universitaire, dans un objectif d’harmonisation nationale.

5. FORMALISER LES OBJECTIFS DES STAGES : activité, volume, horaires,...

6. SYSTÉMATISER ET RENDRE ACCESSIBLE L’ÉVALUATION BILATÉRALE DES STAGES (par le maître de stage et l’étudiant)

7. CRÉER UN « ERASMUS » des études de pharmacie

2 L’EXERCICE PROFESSIONNEL

8. ACCOMPAGNER LES JEUNES DIPLÔMÉS à l’entrée dans l’exercice professionnel

9. INTÉGRER AVEC RÉACTIVITÉ LES MISES À JOUR « missions » dans la formation initiale et continue, intégrer un module sur la lecture critique d’articles

10. RENDRE LE DPC ACCESSIBLE à tous les pharmaciens

11. ADAPTER L’OFFRE DE FORMATION aux besoins prioritaires du métier (référentiel)

12. PROMOUVOIR LES PROCÉDURES DE DÉLÉGATIONS entre confrères

13. PROMOUVOIR LA DÉMARCHE DE CERTIFICATION HAS des officines

14. HÔPITAUX : PROMOUVOIR L’IMPLICATION DES PHARMACIENS DANS LES ÉQUIPES DE SOINS (conciliation médicamenteuse et pharmacie clinique, co-prescription d’analyses de biologie médicale, aide à la maîtrise médicalisée des dépenses de produits de santé...)

3 CONTEXTE ET ENVIRONNEMENT DE L’EXERCICE

15. RENFORCER L’INFORMATION SUR LA DIVERSITÉ des modes d’exercice et d’exploitation : opportunités et risques.

16. PROMOUVOIR L’OBLIGATION D’INDÉPENDANCE PROFESSIONNELLE

17. FACILITER L’ACCÈS à la propriété

18. ACCOMPAGNER LES RÉORIENTATIONS intra-professionnelles

19. ACCOMPAGNER LES PHARMACIENS dans leur volonté d’exercice interprofessionnel

20. MIEUX INFORMER SUR LES POSSIBILITÉS OFFERTES par l’Union Européenne

LA GRANDE ENQUÊTE RÉALISÉE FIN 2013 – DÉBUT 2014 AUPRÈS DES PHARMACIENS DE MOINS DE 35 ANS COMME DES ÉTUDIANTS ET INTERNES EN FIN D’ÉTUDES, LES DÉBATS D’ORIENTATION PUIS LES RÉUNIONS THÉMATIQUES EN RÉGION ONT FAIT ÉMERGER TROIS SÉRIES DE RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES, CONFIRMÉES PAR VOTE FINAL DE CES MÊMES POPULATIONS.

RECOMMANDATIONS

04

Ordre national des pharmaciens4, avenue Ruysdaël - 75379 Paris cedex 08 Tél. : 01 56 21 34 34 - Fax : 01 56 21 34 99

www.ordre.pharmacien.fr

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www.meddispar.frL’information réglementaire de référence sur les médicaments à dispensation

particulière.

www.pharmavigilance.frUn site Internet pour accompagner les pharmacies

dans leurs déclarations de vigilances sanitaires.

Un espace dédié aux pharmaciens avec les informations règlementaires, juridiques et pratiques de la profession.

www.ordre.pharmacien.frLe portail de référence accessible à tous : un panorama complet et exhaustif de l’institution et de ses différentes missions.

LA LETTRE ÉLECTRONIQUEInscrivez vous sur http://recevoirlalettre.ordre.pharmacien.frUn outil d’information synthétique et essentiel.

Suivez l’Ordre national des pharmaciens sur Twitterhttps://twitter.com/IsabelleAdenot https://twitter.com/Ordre Pharma

www.cespharm.frDes outils pratiques pour agir au quotidien

et contribuer à l’éducation sanitaire du patient.

www.eqo.frLe site dédié à la qualité à l’officine.

Toutes les informations utiles et des outils d’évaluation en ligne pour accompagner le pharmacien.

www.acqo.frDes animations, tests de lecture et quiz

pour parfaire les connaissances des pharmaciens sur l’accueil pharmaceutique des patients sans ordonnance.

LES SITES INTERNET DE L’ORDRE

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