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Optimisa t ion pour certaines classes d '6quations d '6volution non lin6aires.
p a r J . L . LIONS ( P a r i s ) .
R ~ s u m d . - Comme darts l ' In troduct ion.
Introduction.
On d6montre ici l'ex, istence de contrOles opt imaux pour certaines classes d'd~aations paraboliques non lindaires, les contr6les pouvant ~tre dans les coefficients ou duns les condit ions aux limites ou dans le deuxibme membre (ou les donn6es init iales - cf. Remarque 4-3).
La classe des 0 p 6 r a t e u r s - ou des sys t i~mes- consid6r6e est la classe
A(u) -t- ~-i'
off les A(u)sour des op~rateurs non lin~aires monotones - cf. [15], [4], [12] entre autres.
2gous 6nongons d 'abord an r6sultat g~n6ral (n o 1), dont nous donnons l 'appl icat ion au~ probl~mes de temps optimal (51 ° 2), seul cas ol;~ l 'uti l isation du th6or~me g~in6ral n 'est pas totalement immediate.
Des exemples sont denn i s aux n o 3 et 4; comme on pourra le constater, les non lin(iarit6s apparaissent duns les conditions aux limites tout aussi bien que dans les opdrateurs diff6rentiels.
Des r~sultats d'existence et unieitd de contr61es opt imaux pour certaines 4ciuations d'~volution lindaires sont dorm,s dans [2] [3] [6], lorsque les con- trSles apparaissent au 2~me membre, clans les conditions aux limites ou les donn~es initiales, mais pus duns les coefficients des op~rateurs.
Lorsque [es contrSies apparaissent aussi duns Ies coefficients des opera- tears, des r6suitats d~existertce sont doun6s duns [10] pour des familles g6n~- rules d 'op6rateurs lindaires.
On peut ~teudre les r~sultats donnds ici h des classes parabol iques p lus larges, comme dans [9]; nous ne l ' avons pas fait pour ne pas mul t ipl ier les difficult~s techniques.
On peat 6galement obtenir des r~isultats d~existence de contr(~les opt imaux pour certaines familles hyperboli~tues non lin~aires; nous reviendrons sur ce point.
276 J . L . LioNs: Opti/misc~tion pour certaines classes dYquations, etc.
Le plan est le suivant :
1. Th~iori~me de fe rmeture
2. Un probl6me de temps optimal
3. Exemple (I)
4. Exemples (II)
Bibliographie.
1. - T h d o r ~ m e d e fe rmeture .
1.1. Rappels.
Soit H un espaee de I-IILBERT sur R, de produit scalaice not(~ ( , ) et de norme eorrespondante 1 I. Soit E nn espace de BA~cAc~ rdflexif, ~galement sur R, avee E C H (ie signe C signifiant toujours iei: avec injection continue), E dense darts H. 0n identif ie H i~ son dual ; si E' est le dual de E, on a alors
E c H c E '
Si e ' e E', e ~ E, (e', e)--(e, e') ddsigne leur produit sculaire; si e '~ H, il coin. eide avee le produit sealaire dans H d'o~ la notation.
Do fagon g~n~rale, X ~tant un espace de BANAOK (sur R, eomme tous les espaces introduits iei), e t p ~tant un nombre avec 1 ~ p ~ o o , Lp(O, T; X) d(fsigae l 'espace des (classes de) fonctions for tement mesurables sur (0, T) valeurs dans X et de norme dans XeLp(O, T).
Si f~Lp(O, T; X), on pent prendre sa d~riv~e
f, d f = ~i
au sens des distributions sur ]0, T[ i~ valeurs dans X. cf. [13.] On se donne maintenant une famille d'espaces de BX~CACH F~, 0 ~ z ~ T,
sdpar~bles et r~flexifs. On posera:
F r = F .
Soit F~ le dual de F~, F'T--F'. Soit ill Itl ~ (resp Itt Itt .,~) la norme dans F~, (resp. dunce darts 84); o , posera: Ill HI ~ = Ill LIL, !ll lit , , ~ = H! Jtl , . 0 n sup-
J. L. Lm~-s : Optimi~,atio~ po~tr certaines classes dYquations~ etc. 277
pose que
L~(O, ~; E ) c tf~ C LdO, ~; H),
L~(O, ~; H ) c G c L d O , ~; E'),
Soit ;(, = fonction caract4rist ique de( 0, "~) sur (0, T). On suppose que f---.- x ; f est une application lin6aire continue de F duns lu i -m6me et de E ' dans lu i - m4me et que la restr ict ion de ;(~f a (0, T) est duns F~ (resp. F~) si f e F (resp. F') l 'application correspondante 6tant continue.
T
Si K e L d - - T, 0) et f e F' , K • f(t) - - f K(t -- a)f(~)da. t
On suppose que K , f e F ' et , g , f lll , ~ l l g l l L,~T, O) ill f ttl , . On d6finit ensui te :
IG= lvlveF~, v'e]?;l, ( W r = W),
espace de BA~A0~ pour la norme Ill v lil~-q-[liv lil *,¢" D4signant par < , >¢ le produit scalaire entre F ¢ e t F~ ( < ~> T --- ~ , >) ,
on fait l 'hypoth6sc
(1-1) Si % ~ W~ a|ors ~ et ~ soar p.p. 6gMes h des fonctions continues (encore notdes ~ et ~) de [0, t] ~ H , avec
< ~', + > ~ - - < % +' > ~ = (~(~), +(z)) - - (~(o), +(o))
On suppose en outre
(I-2) [ l 'ensemble p~rcouru dans H par ~(z), z fix6 duns (0, T), lorsque parcourt F avec ¢~'e LdO, T; H), est dense duns H.
Opdrateur A
On se donne main tenant un op4rateur v ~ A(v) non lindqire de F - * F', con- tinu des sons espaces de dimension finie de F duns F' faible~ et v6rifiant les deux propridt6s suivantes:
(1-3) (eoereivit4) < A(v), v > HJvJtJ - - ~ si / l / v H l - ~ ;
(1-4) (monotonie) < A ( u ) - - A ( v ) , u - - v > s ~ o ~ u , v E F et ~ s e ( O , T)
(on prend tes restrict ions ~t (0, s).)
278 J . L . Lions: Opt i m i sa t i on p o u r c e r t a m e s classes d 'dquat ions , etc.
E q u a t i o n d 'dvolu t ion .
On a ceci:
(1-5)
On se place dans les hypothbses (1-1) ... ( i-4); soient f et uo donn~s dans F' et H. ]:l existe u ~ F , unique, avec u ' e F ' et
A(u) + u' = f,
u( O) = Uo.
La d~monstrat ion de l 'existenee est donn~e dans [9] sous des hypotheses sensi- blement plus g~n~rales; cf. d 'autres g6n~ralisations dans [7], [5]; pour la situation pr~sente, el. [4]. Pour des exemples, trait~s par des m~thodes diff6rentes, cf. [15].
L ' u n i v i t 6 est immediate : Soient u e t v deux solutions ~ventuelles; alors
A(u) - - A(v) + u' - v' = O, u( O) - - v( O) = O,
d'ofi (on prend les restr ict ions i~ (0, S), 0 < S < T):
< A(u) - - A(v), u - - v > s + < u' - - v', u - - v > s = o
Le premier terme est ~ 0 d 'apr~s (1-4); d 'apr~s (1-1), le deuxi~me vaut 1
L u(8) - - v(S)[ ~ d' o~ u(S) = v(S) .
1.2. F a m i l l e ~ d ' opdra t e ur s A .
On va main tenant se donner une f a m i l l e ~ d'op~rateurs non lin(~aires A de F dans F', chaque A ayant des propri~t6s analogues 'h (1-3) (1-4); plus pr~eis~ment:
(H- l )
- I 1 existe une fonction M k ) ~ + o,~ avec k, telle que
< A(v), v > ]Hv!ll ~ ~ M ( L l t v H ~ ), ~ A e ~ , ~ e ] O , T];
par ailleurs, si v e born6 de F~, A(v) parcourt (lorsque v e t A varient, A ~ ~) un born6 de F ' .
On suppose ensuite que (1-4) a lieu pour tout A:
(//-2) < A ( u ) - - A ( v ) , u - v > ~ O ~ u, v e F, ~ A e $$.
Voici main tenant une hypothbse plus technique, expr imant i~ la fois que
J. L. Lions: Optimisation p o.m" certaines alas sea dYquations, etc. 279
est (( ferm6 ~> et <~ compact ~> :
(H-3)
- Soit A,n une suite de ~3, u,, une suite bornOe de W; on peut extraire A~, ul~ de fagon qn% quel que soit z G]o, T] et quel que soit ve : )¢?- - sous espace dense de ]~f, on air
< A~(v), u~ >~ --~ < A(v), u >~,
< Ate(v), v >.: ~ < A(v), v >.~, off_ A e ~ .
On se donne enfin un sous-ensemble B de F' avec
(H-4) B est born~ dans F ' ; en outre si f ~ e B et si u,~ est born~ dans W, on peut extraire f~, .u~ avec ~ f , , u~ ~ ~ <" f, u >~, que soit x E]0, T], et off f e B .
1.3. Ensemble H ( ~ , B ; % Thdor~me de fermeture.
Soit
U - - U A , f
la solution de (1-5) correspondant ~ A e ~ , f e B. Soit z fixd El0, T]. On ddsigne par H(~, B; ~) l'ensemble parcouru dans H par u(z) lorsque A parcourt ~3 et f parcourt B. Le th~or~me de fermeture est le suivant :
T~o~t~M]~ 1-1. - On suppose que ( l - l ) (1-2) et les hypotheses ( H - l ) . . . (//-4) sont satisfaites. Alora l'ensemble H ( ~ , B; ~) eat faiblement fermd dans H.
1.4. Ddmonstration du Thdor~me 1-1.
1). Soit u,,~('c)GH(~, B; ~) avee
(1-6) u,~(-c)--.-;( dans H faible lorsque m ~ c~.
I1 faut montrer que ~(e H(g3, B; ~). Par hypoth~se, il existe A ~ , f ~ e B , tels que u,, soit l~ solution de:
(1-7) A~(u;.) + u;, = f , . , u,.(O) = Uo.
I1 faut montrer qu ' i l existe A e ~ , f e B , tels que, si u est la solution de
(1-8) A(u) ÷ u" - - f, u(O) -- Uo
280 J . L . Lions: Optimisation pour certaines classes d'dquations~ etc.
alors
u(~) = X.
2). On "ca montrer dans un premier point que
(i-9) HI u,~ lil -{- lit u~, III • ~ C
(les C d6signent des constantes diverses). En effet, d'apr6s (1-7):
1 1 < A.,(u,.), u.~>+~tu~(T)i~--~lu.,i~=<M, u~>
d'ofi, uti l isant (//-1)
1 M( IF] u.~ i]J)I t u . ]H--<~ J Uo r ~ + Ill f,~ Ill • Hf u.~ Ill
d' off :
ill u,, iil ~ ' C (car ill f~, !1t * ~ C).
Utilisant la deuxibme partie de (H-l), il en rdsulte que
Am(u~) est born6 dans F', (1-10)
d ~ off
tll u " f[[ • G C (6erivant: u~ ---- f ~ - - A,~(u,~)).
D'ofi (1-9), qui, joint h (1-l), entraine:
(1-11) [ u,,,('~)I~+C.
3). De (1-9) (1-10) (1-11), (//-3) (//-4) on d6duit que l 'on peut extraire une suite u~, A~, f~ telle que
(1-t2)
(I-13)
(1-14)
u ~ u dans F faible
u ~ u ' dams F' faible
Al~.(u~ ) ~ g dans F' faible,
f ~ f dams F' faible et f e B
et les conditions de (//-3) (//-4) 6tant v6rifi~es. D'apri~s (t-12), u~(~:)~ u(z) en par t icul ier dans E ' faible et, comparant
J. L. Lions: O p t i m i s a t i o n pour ce r ta ine s ela,sses d '~quat ions , etc. 281
(1-6), on en d6dui t :
(1-15) u(z) = X.
La seule diff icul t~ est de m o n t r e r que g = A(u). En effet on d*dui t de (1-7)
(1-16) g + u' = f,
dv idemmen t u ( O ) - - u o , et donc on a u r a (1-8) si l 'on m o n t r e que g - - A(u).
4). Posons, pour v fix~e clans ~9 (cf. ( / /-3)):
1 X% = < A~(u~) - - A~(v), u~ - - v >~ + ~I u~(T) - - v(~) l ~
D'apr~s ( / / -2) on a e n par t icu l ie r ,
X ~ o .
Mais
oti
Or, d 'aprbs (1-7):
et d'apri~s (H-4):
D'apr~s (1-13):
D ' a p r ~ s ( / / -3)
X, = Y~ + Y~ + y~ + r~,
1 Y ~ = < A~(u~), u~ > + ,~ I (u~('c)) I ~,
Y~ - - - - < A~(u~), v ~ ,
y 3 __ - - < A~.(v), u~ > ~ + < A~(v), v >~ ,
1 Y~ = - (u~(~), v(~)) + ~ [ v(~) t 2
1
1 Y&--~=<f , u>~-V- 2 1 u01 ~
l ' ~ Y 2 = - - < g , v>~.
y ~ ~ y3 = _ < A(v), u ~ + < A(v), v) >~ .
Annali di Matematiea
282 J . L . Lions: Opt imisation pour certaines classes d;dquations, etc.
Enfin, d'apr~s (1-6) et (1-15):
t
Done ((X~ ~ 0 , donne ~t la l imite:
y ~ + y 2 + y 3 + y ~ O i.e.
1 < f , u > ~ + 2 [ Uo I ~ - < g , v > ~ - - < A ( v ) , u - - v > ~ - - (u(z) , v(~)) +
(1-17) 1
Mais (1-16) etZ(1-1 ) donnent:
< f , u > ~ +
et (1-17) devient :
1 tUo l~= < g , u > ~ + 2iu(~)i ~
(1-18) 1
< g - - A(v), u - - v > ~ + 2 I u(~) - - v(~)] ~ ~ 0.
Geci pour tout v e~fg. Pa r densit~ (cf. (43)), (1-18) a lieu ~ v e W. On utilise alors une variante (triviale) de [12]. On peut prendre dans
(1-18) v - - - - u - ~ , ), ~ 0, ~ queleonque dans W. Divisant le r~sultat obtenu
par k, il vient:
), < g - - A(u - - ~ ) , ~ >~ + ~ I ~(~)J~ ~ O.
Faisant ) ~ 0 et ut i l isant la eontinuit~ faible de A snr les sous-espaces de
dimension finie, on en d~duit:
< g - - A ( u ) , q~ > ~ 0 ~ e W .
Done g - A(u), d'ofi le th~or~me.
2. - Un probl~me de temps optimal.
2.1. Position du probl~me et dnoncd du rdsullat.
Les donn~es sont les m~mes qu 'au n o precedent ; on se donne en outre
J. L. LmNs: Optimisation pour certaines classes d'dquatio~s, etc. 283
un sous ensemble K de H avec
(2-1) K est fa iblement fermd dans
On fair l 'hypoth~se:
(2-2)
H.
I ll existe A ~ ~ , f e B , ~: ~ ]0, T], tel que
t u~, .4 (z) e K.
On pose ensuite
(2-3) ~ =
On va montrer le
in[. % pour les A, f v~rifiant (2-2).
T ~ O R ~ E 2-1. - Sous les hypotheses du Thdor~me 1-1, et si Lp(O, T; E) C F pour un p ~ c~ convenable, il e~iste A e ~ , f e B tels que ud. f(%)e K
2.2. Ddmonstration du Thdor~me 2-1.
Soit x,~ une suite minimisante :
"l~m ~ ~ 0 ,
u.~ , fm(~,~) E K, A,, ~ g3, f,~ ~ B.
U ' r Comme 4ans la 4~monstration du th~ori~me 1-1, Ill mill-[-[]1 u,~ll[, -[-I1[ Am(urn)Ill, 4- "t- i u,,(~.,) ] <~ G, u,, ~ UA ,,f,,. On peut alors, uti l isant Ia d~monstration du th~orbme 1-1, ext ra i re u~ de fa~on que
En outre
u~---~u dans F faible,
A~(u~)---A(u) duns F' faible,
' ~ u ' F ' u~ dans faible,
A e ~ ,
f~ ~ f dans F' faible, f e B,
u ~ ( % ) ~ dans H faible et ~ e K .
A(u) -{- u' : f, u(O) -" uo
et on aura le r~sultat si l 'on montre que u(%)--~. (On prendra UA, f "--•). Or,
284 J . L . LmNs: Opti~nisatio~, pour certaines classes d'dquations, etc.
soit e fix6 queleonque dans E (el. 1-1); on aura le r6sultat d6sir6 si montre que
), = (~ - - U(~o), e ) = O.
Or
c a r
Done
o~
Pon
I - - l i m ( u ~ ( z ~ ) - - u ( % ) , e) - - l i m ( u ~ ( z ~ ) - - u~(%), e)
u~(%) ~ u(%) clans H faible.
"Yo
t : lim f(u'~(t), e)dt-- lim <u'~, hl~> P P
-rp,
e dans (zo, x~)
h~(t)-- i 0 ailieurs.
)/fais h~--~ 0 dans Lp(o, T; E) fort (p fini), done, par hypoth~se, dans F fort et done < u~, h~ >--- . -0, d'ofl le r6sultat.
3. - E x e m p l e (I).
3.1. Notations.
Soit ~ un ouvert de R ~, de fronHbre F assez r6gulibre. 0 n suppose ~ born6. On d6signe par Hx(Q) l 'espaee de So]3oLEv [14] des fonetions v e L~(~) avee
3v Div---~eLz(~2), l ~ . i ~ n , muni de la norme habituelle. Soit b(u, v) une for-
me bilin6aire continue sur H,(~), telle que
(3-1) 2 b(v, v ) ~ l l v l t ~ l < o ) , ~ > 0 , ~ v E H ~ ( ~ ) ;
pour v e HI(Q), on peut d~ifinir 7 v - - trace de v sur I', et yv e H1/2(F). ef. [8] par ex. D'apr~s le th~orbme de SOBOLEV" fract ionnaire
1 1 1 HI/~(r) C Lq(r), - - q 2 2(n- - l ) si n ~ > 3 ,
cLq(P) pour tout q fini si n - ' 2 .
J. L. :LIONS: Optimisation pour certain.es classes d'dquations, ctc. 285
On ddfinit alors
(3-2) V - - { v j v e HI(~), yv e Lp(r) I 2 ~ p < c~,
p donn~, que l 'on muni~ de la norme
II v II v - il v 11H,¢~> 4- It yv [I L~I'>
qui en fai t un espace de BA:~xc]t. S i p ~ q, V coincide avee H1(~2), avec u n e nouve l le norme non h i lber t ienne , mais 6quivalente i~ la norme na tu re l l e de HI(~); s i p ~ q, V C H~(Q) strictement (ce qui n 'a donc l ieu que si n ~_~ 3). On d(ffinit alors /v comme su i t :
F - - i v } v e L g O , T; V), 7veLp(O, T; Lp(P))};
T T 2 \1/5 P \ l i p
0 o
Les espaces F~ (el. N ° 1) sont les espaees ana logues ~ F d~finis sur (0, :). Tous ces espaces sont des espaces de B ~ A c K r~f lexifs et s~iparables.
3.2. La famille ~ .
On eonsidbre l 'ensemble des fonct ions ao v~r i f i an t :
(3-3) t ao est mesu rab le et born~e sur P X (0, T);
( 0 ~ ~o ~,ao(x, t) ~ :¢~ ~ c,c p.p. en ~c et t.
Pour ao donn(fe avec (3-3) consid~irons la fo rme l in~ai re :
T g * f P
V
(3-4) o J r×(o, J T)
VeF~ U fix~ dans F.
Cette forme est con t inue sur F. Done elle pen t s '~c r i r e
(3-5) < A(u), v >, A(u) ~ F'.
On p rend pour ~ la famille des opdrateurs ddfinis par (3-4) (3-4) torsque ao varie avec (3-3).
286 J . L . LIONS: Optimisatio~ pour ccrtaines classes d'dqttations, etc.
Les hypotheses (~V-1) seront v~rifi~es plus loin.
3.3. L'ensemble B.
Soient Bo et B1 deux ensembles born6s et faiblement fermds de L2(O, T; L2(g)=)) et L2(O, T; L~:(F)) respect ivement. La forme
T T
o V
On posera :
(3-8)
f ~ F'.
On prend pour B l 'ensemble des formes d~finies par (3-6)(3-7) lorsque fo, f~ parcourent B o e t B1.
3.4. Probl~me diffdrentiel correspondctnt a un couple A, f.
Pour f ixer les idSes prenons
b(u, v ) = i ( b~j(~v) ~u ~v
(3-9)
h u - - - - ~ , - - b~ i
On va, dans le cas pr(~sent, in terpre ter le Probl~me (1-5). L'dquation (1-5) (~quivaut •:
< A ( u ) + u ' , v>---: <f , v > ~ v e F .
On en d~duit, par des ra isonnements habiiuels, que u est alors solution de:
- ~ u
Au4-~-~ - ' fo , dans ~ X ( o , T)
S u + a o i ' U t p - ~ u = f l sur r X ( o , T)
_ u(x, O) -" uo(x) donn~,
est continue sur F, done peut s '~crire
(3-7) < f, v >,
J. L. LioNs: Optimisa, tion pour ccrtai~ies classes d'dquations, etc. 287
oh:
~v~ ~ ~ d~rivde conorlnale relalive '~, A.
Les conditions dans (3-9) sont prises dans des sens faibles.
3.5. Vdrifioation des hypotheses.
Vdrification de (H-l) .
T
PX(O, T)
hlors ( H - l ) a lieu avec M(k)--- inf. (~, a o ) ( ~ - - 2 ~ o ) ) , ~ k o , avec~ T
Xo---3p --~. En effet, si a - - I]v(t) l l vd t ) , b--- Iv lPdFdt) , on a:
PX(O, T)
par ex.,
< A(v), v > a ~ T bp II! v Ill ~ inf. (~ ao)N, AT: - - - - ' aA-b
Posant a + b - - ~ , on a: N - - - - k - l [ ) J + b ~ _ 2 b k + b p ] . Si bp - ~ > 3 , alors N >
->--)~-~ A- b p - - 3 b 2 ~>- ~. Si b<_ 3(~-~)= )~o, alors N > )~-~[;~--2)~Xo]~ - -2) ,o
d'ofi le rdsultat.
Vdrification de (H-2).
T
< A(u) -- A(v), u -- v > = f b(u - - v, u - - v)dt -t- o
+ f ao( l u I p-2u - - I v I p-2v) (u - - v)drdt FX(O, T)
d'ofi le r6sultat.
Vdrification de (H-3).
On utilise les espaces Hs(~), s non entier. Cf. [11]. L ' in jec t ion de V dans HI-~(.Q), ~ > 0, est compacle et par consequent on peut supposer que % ~ u darts LI(O, T; HI+~(~)) fort (Cf. [8] prop. 4-2, p. 60; Cf. [1] pour un r~sultat plus g~n~ral).
288 J . L . L~o~s: Optimisatio~ pour certaines classes dYquations, etc.
1 Alors " f u ~ u clans L2(O, T; H~/~-~(F)) fort, en fixant ~ avee ~ ~ . On
a alors en particulier
(3-10) yu~---~yu dans L2(O, T; L2(P)) fort.
Soit ao,~ correspondant i~ A,~ darts (3-4). On peut supposer que
(3-11) t a o ~ ao dans L ~ ( r x (0, T)) faible (dual faible de LI(F X (0, T)), avee ~o ~ ao ~ 1 pp.
Prenons enfin pour ~ l 'espace des fonctions une lois continfiment diff~iren- tiabte darts ~2 X [0, T].
V~rifions (H-3) avee z = T, ce qui suffit de fagon ~vidente. La re la t ion : < A~(v), v >- -~ < A(v), v > est immediate. Pour v~rifier que < A~(v), u~ > ~ < A(v), u >, le seul point non trivial est de montrer que
j j aoe I v I P-2vu~dFdt ~ ao 1 v I P-2vudrdt, v e %f. PX(O, T) FX(O, T)
)Iais cela rgsulte maintenant de (3-10) et (3-11)"
Vdrification de (H-4).
On consid(~re main tenant f,~ e B. Soient fo,~ f~,~ correspondants (h l 'aide de (3-6)) "~ f, , . On pent supposer que
fol~ ~ f o darts L,(O, T; L2(~2)) faible, fo~Bo
f ~ f ~ dans L2(O, T; L,(r)) faible, f ~ B ~ .
Alors (H-4) r~sulte anssitOt de ce que u~ --* u dans L2(O, T; L~(g2)) fort et (3-10).
Remarque 3-1.
On n 'a pas utilis~ routes les propri~t~s de u,~ an point (H-4); on ponrrai t plus g~n~ralement supposer que
foeBo "- ensemble born~ faiblement ferm~ de
1 1 1 - - e - - - - , e ~ 0 ~ L~(O, T; Lq,(~2)), q~ 2 n
f~e.B~ : ensemble born~ faiblement ferm~ de
1 1 1 - - ~ L~(O, T; Lq~(r)), q-~ = 2 (n - - ~)
J. L. Lm~s: Optimisat ion pour ccrtaines classes d'dquations, etc. 289
3,6. Conclusions :
On est donc dans les condit ions d 'applicat ions des Thdor~mes 1-1 et 2-1. On notera sur (3-9) que les contr01es a0, fo, /'1 apparaissent respect iyement :
dans un coefficient non lindaire,
dans les condit ions aux limites,
dans le deuxibme membre.
Remarque 3-2.
Le point essentiel darts ce qui pr4c~de est la monotonie de la fonction u --~ I u ] P--~u (d'ofi de nombreuses g6n6ralisations possibles), jo inte au rCsultat de compacitd (3-10).
4 - Exemples (II) .
Nous allons maintenant donner quelques var iantes de l 'exemple du n o 3; nous ne ddtail lerons pas tous les points techniques.
4.1. Opdrateurs d'ordre supdr ieur en les variables d'espace.
Le fair que h soit un op6rateur el l iptique du 2dine ordre n ' in terv ient pas du tout de fa~on esseniielle dans le n o 2.
Voici un exempIe simple. Nous d6finissons
V = t v f v e L~(n), A v e L~(F~), yv ~ Lp(r) I ,
(4-1) ~ $2
p fix4, 2 < p < ~ , A = Sx-~ + "'" + Sx~"
Cette ddfinition a u n sens ca r [11] si v ~ L 2 ( ~ ) et AvEL2(~ ) , alors yv est d6fini et ~//-~/~(F). Mais si alors 7v e L~,(I ~) C L~(F), on a [11] v ~ H2(~) = espaee de SOBOLEV d'ordre 2 (i.e. D~Div e L~(~) ~ i, j). Dope V coincide, alg6briquement. 8~vee
Muni de la norme
V = / v 1 v e H~(n), yv e Lp(r) I .
II v jJ v = il •v It L~<Q) + 11 ~'v II % ( r ) .
c'est un espace de BAlcAc~; II v ]] v e s t 4quivalente a II v I1 ~q~(n) + I] yv 1] Lp~r). On prend maintenant (commc /~ (3-3)):
F = 1 v I v e L~(O, T ; Vy, "¢v ~ Lp(O, T; Lp(r)) t.
AnnaU t~i Matematiea 37
290 J . L . LioNs: Optimisation pour ccrtaines classes d'6quations, etc.
On pose eette lois:
(4-2) f
b(u, v) = | huhvdx. !
d
On d6finit alors A(u) par (el. (3-4) (3-5)):
T
< A ulv> =ofb/ Itl foo/ P.'<( O, r)
as vdrifiant (3-3). Soient Bo, (resp. BI, B~) des ensembles born6s et faiblement ferm6s de
52(0, T; 52(0.)) (resp. L~(O, T; L2(F))). On d6finit f ~ F ' par (ef. (3-6) (3-7)):
T
ff ; (4-4) < f, v > ---- fovdxdt -f- f~vdrdt + G ~n dPdt, ,J
0 fl PX(O, T) rX(O, T)
) = d6r iv6e 'normale sur P, vers l 'ext6rieur de ~ . Lorsque les f~ d6crivent
B~, f d6crit - - par d6finition - - l 'ensemble B. Le probl~me aux limites correspondant/~ (1-5) est, pour un couple A, f donn6:
(4-5)
- 3u , / ~ u + ~ - = f o , dans g t x ( O , T)
- - f f - -~ ( ,Su)+aolu[P-au=f l sur F X ( O ; T),
A u - - f 2 sur F X ( O , T),
u(x, O) -- uo(x) donn6.
Les th6or~mes 1-1 et 2-1 s 'appliquent. Les contr61es sont ici ao, fo, f l , f~.
4.2. Autres types non lindaires.
Dans les exemples (3-9) et (4-5) donn6s jusqu ' i c i , les non lin6arit~s appa- raissent seulement dans les conditions aux limites. On va maintenant donner un exemple off les non lin(iarit6s apparaissent (<h l ' int6rieur)).
On d6finit (Espace de SOBOLEV)
W~(0" ) -- l v l v e Lv(t2) , Div e Lp(t2 ), i - - l , ..., n } , l < p < c%
J. L. LmNs: Optimisation pour certatnes classes dYquations, etc. 291
eomplet pour la norme II v II LgO) ~ ~ II D~v II Lp(O>. On peut d6finir yv -- trace
de V sur I ~, et , (ves t , en particulier, dans Lp(g~). On prend alors
(4-6) V - - - t v l v e W~(9.), y v = 0I;
V est un sous-espace ferm~ de W~(gt), complet pour la norme
11 v II v - ~ I1 D~v 11 Lp(O).
On prend ensuite
(4-7) F -- Lp(O, T; V)
et on consid6re la famille des fonotions a(x, t) v(irifiant
(4-8) -a(w, t) est mesurable et born~e dans ~ X ( 0 , T), avee
I_ 0 < :¢o ~ a(x, t) ~+ ~ <:,c~ p.p.
Pour a donn(ie avec (4-8), on d~finit A (ef. (4-3)) pa r :
(4-9) < A(u), v > -" ~=1 ~ f a I Au t p-2D~uD~vdxdt, fiX(O, T)
u, V ~ F .
Lorsque a varie avec (4-8), A pareour t - - par d~finitiou - - $3. On d6finit f e F ' par
(4-10) I /r < f, v > -- f vdxd t o ~
1 1 1. [ f ~ born6 Bo de Lp, (~2X(O, T)),~o+p--,'-"
Lorsque f parcour t Bo, f - - consid6r~ comme ~l~ment de F' - - parcour t B. Le problbme aux limites correspondant t~ (1-5) est, pour un couple A, fdonn~:
(4-11) i---1 au f p-2 3xd + -~
u = O sur [ ' X ( O , T),
u(x, o) = Uo(X) donn~.
- - / , darts ~X(O, T)
292 J . L . LmNs: Optimisation pour certaines classes d'dquations~ etc.
Les thdor~mes 1-1 et 2-1 s'appliquent. (0n utilisera, entre a, utres, le thdor~me de compacitd de [1]). L'es contrdles sont iei a e t f.
Remarque 4-1.
On peat considdrer des cas off les non lindaritds apparaissent simultand. ment ~ l ' in tdr ieur et sur la fronti~re: it suffit de combiner les exemples du n o 3 et de 4-2 par exemple.
Remarque 4-2.
Tout ce qui a dtd dit s 'dtend ~ des syst~mes (non lindaires).
Remarque 4-3.
On ~ toajours pris la condition initiale Uo fixde. On vdrifiera aisdment que tons les rdsultats (thdoriques et sur les exemples) s 'dtendent au cas off uo varie duns un ensemble bornd et faiblement fermd d'un Banach rdflexif H~ C H, l'injection de H~ duns H dtant compacte.
On peat done aussi considdrer les contr01es duns les conditions initiales.
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