Optimiser la consommation électrique de son logement

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Mise à jour le 25/10/2012

Une augmentation forte et rapide du coût de l’électricité est sans doute inéluctable dans les prochaines années. Dès lors, il est nécessaire de diminuer fortement notre dépendance à l’électricité ; lorsque le chauffage du logement est électrique, celui-ci représente le premier poste de consommation (environ 70% de la facture électrique). Il n’est cependant pas toujours possible de changer de source d’énergie, l’optimisation de son abonnement et la maîtrise des consommations électriques sont une première étape vers la gestion de ses factures. 1. Les consommations électriques dans le logement 1.1. Quelles sont les consommations électriques d’un logement ? Le chauffage et l’eau chaude sanitaire représentent plus de 80% des consommations énergétiques d’un logement. Il ne faut cependant pas perdre de vue les consommations d’électricité spécifique. En effet, elles ont été multipliées par 4 en 30 ans dans le secteur de l’habitat. La diminution de la facture électrique du logement concerne donc tous les postes de consommation. 1.2. La maîtrise des consommations électriques

1.2.1. La démarche négaWatt

La réduction des factures est fortement liée à l’arrêt des gaspillages énergétiques : par des actions de sobriété (arrêt des consommations superflues : extinction des veilles, arrêt des appareils électriques non utilisés…) et par des actions d’efficacité énergétique (isolation des bâtiments, amélioration des rendements…).

Source : Ademe, d'après Ceren 2006

source : negawatt.org

 

1.2.2. La régulation Si votre logement n’est pas équipé d’un système de régulation et de programmation de vos appareils de chauffage, vous détenez là un fort potentiel d’économie d’énergie.

- la régulation : elle maintient la température du logement à une valeur choisie en prenant en compte les apports gratuits de chaleur. Pour ce faire, elle agit sur le fonctionnement de l’installation de chauffage.

- la programmation : c’est un complément de la régulation ; elle permet de maintenir une température constante et d’adapter cette température en fonction de l’occupation des locaux ou du moment de la journée.

Pour plus de détail, vous pouvez vous reporter à notre fiche « Economies de chauffage, régulation et programmation » disponible sur www.prioriterre.org. 2. Optimiser son abonnement électrique Le coût de l’abonnement électrique dépend de la puissance électrique maximale choisie lors de la souscription du contrat auprès du fournisseur d’énergie. Plus la puissance souscrite est importante, plus le coût de l’abonnement va être élevé. Néanmoins, si les besoins dépassent la puissance d’abonnement, le disjoncteur se déclenche et l’alimentation électrique est coupée pour l’ensemble du logement. 2.1. Comment choisir son abonnement ? La puissance à souscrire va dépendre du nombre d’appareils électriques, de leur puissance et de leur mode d’utilisation (tous les appareils sont utilisés en même temps, l’usage de certains est périodique…). L’autre partie de la facture, va concerner les périodes de consommations électriques. Le choix de l’abonnement électrique doit donc tenir compte à la fois de la puissance souhaitée ainsi que du mode de consommation du logement (périodicité sur la journée ou sur l’année). 2.1.1. Le choix de la puissance souscrite Les puissances conseillées correspondent en général aux configurations suivantes :

Puissance de l’abonnement (en kVA) Configuration du logement

3 Petit logement. Appareils électriques d’usage courant, pas de chauffage et pas d’eau chaude électriques

6 Logement de surface moyenne. Appareils électriques d’usage courant, petit électroménager, chauffe-eau électrique. Pas de chauffage électrique

9 Logement de taille moyenne chauffé à l’électricité.

12 et + Logement de grande taille et/ou mal isolé avec un grand nombre d’appareils électriques

2.1.2. Les différents abonnements

Certains fournisseurs d’électricité proposent des abonnements correspondant aux usages des occupants. Suivant l’utilisation et le type d’appareils électriques il peut être intéressant financièrement de prendre le temps d’étudier les types d’abonnements disponibles pour optimiser le coût de ses consommations électriques. - abonnement base : un tarif unique du kWh est appliqué. Cette option convient aux foyers possédant peu d’équipements électriques.

 

- abonnement heures pleines/heures creuses : cette option permet de bénéficier d’un tarif réduit de l’électricité durant 8h par jour. L’abonnement pour cette option représente cependant un surcoût par rapport au tarif de base. Il conviendra donc de posséder des équipements électriques susceptibles de fonctionner pendant les heures creuses (chauffe-eau, lave-vaisselle…) pour que l’abonnement heures creuses soit intéressant financièrement. - option tempo : l’option tempo propose des prix variables selon les jours et les heures d’utilisation. Trois couleurs définissent les tarifs appliqués :

• rouge : le coût du kWh est plus cher qu’un tarif normal, il faut limiter au maximum l’utilisation des appareils électriques.

• blanc : le coût du kWh est proche du prix de l’option heures creuses pendant 43 jours répartis aléatoirement sur l’année.

• bleu : le prix de l’électricité est au plus bas pendant 300 jours répartis sur l’année. 2.2. Le délesteur Un délesteur permet d’adapter la puissance de l’abonnement à la consommation électrique du ménage. 2.2.1. Mode de fonctionnement Dans l’habitat individuel, l’installation d’un délesteur a pour objectif de réduire le montant de la facture d’électricité via la réduction du prix de l’abonnement. Le délesteur adapte la puissance consommée à la puissance souscrite. Pour cela, lorsque la puissance demandée par les appareils électriques du logement dépasse temporairement la puissance d’abonnement, le délesteur va couper de manière momentanée les circuits jugés non prioritaires pour permettre aux autres appareils de fonctionner normalement sans faire disjoncter l’installation.

2.2.2. Quels sont les appareils concernés ? Le délesteur agit en priorité sur les appareils dont la coupure momentanée ne perturbe pas le confort des occupants, le chauffage des chambres par exemple. Il va donc être nécessaire de définir initialement un ou des circuits non prioritaires. Ils seront alimentés par l’intermédiaire du délesteur qui contrôle l’intensité globale du réseau domestique. Il existe principalement deux modes de délestage : - le délestage en cascade : le délestage et le relestage se font en cascade sur les différents circuits non prioritaires ; le circuit 1 est délesté, si le dépassement de puissance persiste, c’est au tour du niveau 2 puis du niveau 3… - le délestage cyclique : le délestage se fait par rotation pour éviter la hiérarchisation, comme c’est le cas dans le système en cascade. Ce n’est pas toujours le même circuit non prioritaire qui est coupé en premier. 2.2.3. Quelles sont les économies attendues ? Le prix moyen d’un délesteur pour un logement type habitat individuel est de l’ordre de 150 à 350 € HT.

source : entraidelec.com

 

 

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En pratique, le délesteur ne permet pas de diminuer les consommations électriques. Comme évoqué, l’intérêt financier pour l’usager est lié à la réduction du coût de l’abonnement. L’installation d’un délesteur amène en général au gain d’une tranche tarifaire. Temps de retour sur investissement : prix du délesteur / gain annuel sur le coût de l’abonnement. 2.3. L’effacement diffus L’effacement diffus est une technique permettant de répondre aux pics de consommation électrique sans avoir recours à la mise en route de centrales thermiques, chères et polluantes. Le réseau électrique français fonctionne selon un principe d’équilibre entre la production et la demande d’électricité. En cas de pic de demande, trois solutions s’offrent au gestionnaire de réseau pour que l’ensemble des foyers du territoire ait accès à l’électricité :

- activer des centrales thermiques - importer de l’électricité - procéder à des actions d’effacement pour diminuer la demande

Cette dernière solution, appelée également « effacement diffus », permet d’éviter le recours aux deux premiers points sus évoqués.

2.3.1. Mode de fonctionnement

Un boîtier est installé entre le compteur et le tableau électrique. En cas de pic de consommation, ce boîtier va couper, pendant quelques instants, l’arrivée d’électricité sur certains appareils (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation) sans impacter le confort des habitants. De son côté, la non-consommation d’électricité permet au gestionnaire de réseau de lisser la courbe de consommation. Aujourd’hui, seule la société Voltalis possède un accord avec ERDF pour l’effacement diffus en habitat individuel.

2.3.2. Quelles sont les effets attendus?

L’installation du boîtier est gratuite et permet de suivre les consommations électriques du logement via une interface internet, ce qui peut être un premier pas vers les économies d’énergie pour la particulier : suivre ses consommations permet de les comprendre et des les diminuer. L’effacement de certains pics de consommation et ainsi la non mise en route de centrales thermiques a un fort impact sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Sources : Source1 : www.voltalis.com Source2 : ADEME - délestage évolué et gestionnaire d’énergie en habitat individuel Source 3 : entraidelec.com Source 4 : particuliers.edf.com Source 5 : www.negawatt.org

Vous voulez en savoir plus ? Les conseillers Info Énergie prioriterre restent à votre disposition

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