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ORANGE Echos du Comité Groupe France du 2 Juillet 2015 « Face aux potentialités de la Numérisation, la direction choisit d’utiliser dans la GPEC les leviers de ces transformations essentielles des activités de production pour maximaliser la productivité en direction de la production de cash (liquidités !!!). A la conquête d’une productivité toujours croissante en faveur de l’accumulation et de la concentration, Orange par sa direction (ses actionnaires décisionnaires et son comex) monopolise cette diffusion de la numérisation vers des objectifs de profits au lieu de l’associer au développement de l’emploi, des qualifications par la formation ,de la réduction du temps de travail et de l’amélioration des conditions de travail. En résumé la direction du groupe Orange utilise le leurre de la « digitalisation » pour : détruire l’emploi ; dégrader les conditions de travail ; favoriser le capital. Essentiel 2020 construit une logique inquiétante pour l’avenir du groupe et de ses salariés loin d’une véritable politique industrielle et d’innovation. Le sujet sur la vente de Dailymotion est un exemple qui illustre bien cette absence de stratégie industrielle à moyen et à long terme. La situation économique actuelle de Sofrecom démontre parfaitement les capacités du groupe Orange à réduire de manière accélérée les effectifs par des plans de licenciements. Nous, la CGT, condamnons les projets actuels de la direction et demandons à ce que Orange assume un avenir salarial, dans le groupe, pour chacun des salariés de SOFRECOM, nous demandons de même que cet ensemble de filiale soit soutenu par le groupe en terme d’activité et ceci pour préserver son avenir et celui de ses salariés. L’organisation de l’activité des filiales du groupe en France ne doit plus être fondée sur une répartition en entité juridiques distinctes pour viser l’optimisation des coûts du travail ; Il est injuste et indigne d’organiser la localisation des activités, la localisation des emplois, la minimisation du coût du travail (hors dirigeants bien entendu), les transferts vers des conventions collectives et des accords d’entreprises avantageux pour le groupe (pas pour les salaries !) et tout ça pour présenter des bilans acceptables au monde financier. Nous dénonçons l’utilisation du mode alliance qui permet de transférer en douceur les activités en préservant les acquis sociaux des salariés actuels des entités concernées, ceci pour un temps limité mais qui, objectif principal, structure le traitement des nouveaux salariés sur des coûts et des conditions de travail amoindris. Confrontée à un dumping social indigne d’un grand groupe, la CGT ré-exprime sa volonté des mêmes droits et traitements pour tous les salariés des entreprises du groupe : même convention collective : la CCNT (exemple : pour les filiales NRS) ; application des accords d’entreprises groupe les plus favorables (exemple : Equant, NRS) ; maintien de l’emploi sur tout le territoire (référence à la GDT). C’est pour nous une question de justice sociale, de juste partage des richesses, de l’application des lois sur l’égalité professionnelle, mais aussi, et nous insistons, une garantie d’avenir pour Orange et tous ses salariés. » Extrait de la déclaration préalable Montreuil, le 12 août 2015

ORANGE Echos du Comité Groupe France du 2 Juillet … · Pou la péiode de l’exeie GPEC 2015 ... d'avantage d'un choix politique du ... L'offre NetFlix a été évaluée et jugée

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ORANGE – Echos du Comité Groupe France du 2 Juillet 2015

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Prévention des

Prévention des

« Face aux potentialités de la Numérisation, la direction choisit d’utiliser dans la GPEC les leviers de ces transformations essentielles des activités de production pour maximaliser la productivité en direction de la production de cash (liquidités !!!). A la conquête d’une productivité toujours croissante en faveur de l’accumulation et de la concentration, Orange par sa direction (ses actionnaires décisionnaires et son comex) monopolise cette diffusion de la numérisation vers des objectifs de profits au lieu de l’associer au développement de l’emploi, des qualifications par la formation ,de la réduction du temps de travail et de l’amélioration des conditions de travail. En résumé la direction du groupe Orange utilise le leurre de la « digitalisation » pour :

détruire l’emploi ;

dégrader les conditions de travail ;

favoriser le capital.

Essentiel 2020 construit une logique inquiétante pour l’avenir du groupe et de ses salariés loin d’une véritable politique industrielle et d’innovation. Le sujet sur la vente de Dailymotion est un exemple qui illustre bien cette absence de stratégie industrielle à moyen et à long terme.

La situation économique actuelle de Sofrecom démontre parfaitement les capacités du groupe Orange à réduire de manière accélérée les effectifs par des plans de licenciements. Nous, la CGT, condamnons les projets actuels de la direction et demandons à ce que Orange assume un avenir salarial, dans le groupe, pour chacun des salariés de SOFRECOM, nous demandons de même que cet ensemble de filiale soit soutenu par le groupe en terme d’activité et ceci pour préserver son avenir et celui de ses salariés.

L’organisation de l’activité des filiales du groupe en France ne doit plus être fondée sur une répartition en entité juridiques distinctes pour viser l’optimisation des coûts du travail ; Il est injuste et indigne d’organiser la localisation des activités, la localisation des emplois, la minimisation du coût du travail (hors dirigeants bien entendu), les transferts vers des conventions collectives et des accords d’entreprises avantageux pour le groupe (pas pour les salaries !) et tout ça pour présenter des bilans acceptables au monde financier.

Nous dénonçons l’utilisation du mode alliance qui permet de transférer en douceur les activités en préservant les acquis sociaux des salariés actuels des entités concernées, ceci pour un temps limité mais qui, objectif principal, structure le traitement des nouveaux salariés sur des coûts et des conditions de travail amoindris.

Confrontée à un dumping social indigne d’un grand groupe, la CGT ré-exprime sa volonté des mêmes droits et traitements pour tous les salariés des entreprises du groupe :

même convention collective : la CCNT (exemple : pour les filiales NRS) ;

application des accords d’entreprises groupe les plus favorables (exemple : Equant, NRS) ;

maintien de l’emploi sur tout le territoire (référence à la GDT).

C’est pour nous une question de justice sociale, de juste partage des richesses, de l’application des lois sur l’égalité professionnelle, mais aussi, et nous insistons, une garantie d’avenir pour Orange et tous ses salariés. »

Extrait de la déclaration préalable

Montreuil, le 12 août 2015

L’année 2013 s’est caractérisée par une forte baisse des effectifs CDI/CDD : -2743 salariés en solde cumulé (départs versus recrutements). En 2014, cette décroissance des effectifs continue avec - 2884 salariés en solde cumulé, soit une réduction de -2.8% de l’effectif (101344 salariés/ 91311 ETP en Equivalent Temps Plein ). Dans le groupe en France, c’est uniquement un départ sur trois qui est remplacé. Avec une pyramide des âges 2014 qui compte 50% de salariés de plus de 52 ans, les conséquences sont immédiatement dramatiques. Les bassins où la plus forte baisse d’effectifs est observée sont l’Est (-4,3%), le Nord de la France (-3,8%) et Sud-est (-3,7%). Par ailleurs, les domaines métiers Réseaux et Client sont les plus grands pourvoyeurs de départs en retraite en 2014. La sous-traitance n’est pas épargnée : les effectifs diminuent, mais avec des réalités très différentes, selon les secteurs …comme pour la construction du réseau FTTH, où plus de 80% de l’activité leurs reste affectée. La CGT dénonce cette politique cynique d’ Orange de dumping social et exige la ré internalisation des activités sous traitées avec proposition de réembauche à l’ensemble des salariés concernés.

Dans le contexte du nouveau plan quinquennal, c’est entre 22100 et 22900 ETPCDI (soit environ 25% des ETP groupe) qui partiront d’ici 2019 à la retraite ou en temps libéré TPS.

Pour la période de l’exercice GPEC 2015 – 2017 ces départs représentent 16900 ETP CDI et le chiffre grimpe à 18600 lorsqu’on intègre l’ensemble des départs (démissions, licenciements, ruptures conventionnelles…).

La direction estime ses besoins à l’horizon 2017 à 78100 ETPCDI soit le remplacement d’un départ sur trois. Et pourtant, avec les différents enjeux technologiques à venir (FTTH, 5G, big Data, sécurité …) l’activité globale ne va pas décroitre, bien au contraire !

La direction du groupe mise sur plusieurs facteurs afin d’absorber la destruction massive d’emplois et augmenter ses profits : les apports des outils « digitaux » pour accroitre la durée et la charge de travail de chacun, l’adoption des conventions collectives les moins favorables pour augmenter le nombre de jours travaillés etc…

Et tout cela parce que le PDG d’Orange dans le plan essentiel 2020 s’est engagé à verser un dividende au minimum de 0.60 € jusqu’en 2018.

Pour la CGT c’est inacceptable : ni le modèle social français, ni les salariés ne doivent être sacrifiés pour étancher la soif de quelques gros actionnaires. La richesse créée doit bénéficier aux salariés et à la société : diminution du temps de travail (passage au 32h/hebdomadaire), augmentation des salaires, amélioration des conditions de travail, investissement pour le développement d’un service public des télécommunications de qualité pour tous… il n’y a pas d’autres choix décents.

Bilan emploi et compétences 2014

Perspective emploi et compétences 2015-2017

Ce point consistait à informer les membres du CGF sur le projet de cession de 80% du capital de Dailymotion par Orange Participations à Vivendi. La CGT dans de nombreuses instances a voté contre ce projet (CA, CCUES, ….) L'offre faite par Vivendi a retenu l'attention de la Direction. Il y a de fortes convergence commerciales entre les deux groupes. Orange commercialise les offres Canal + Quel était le projet industriel initial qui a motivé l'acquisition de DM ? Lors de l'achat, l'entreprise a présenté DM comme une pépite en mesure d'enrichir le groupe dans sa stratégie de contenu. DM vit de la publicité diffusée sur son portail. La Direction exprime à demi-mot que l'acquisition de DM par France Telecom (à l'époque) relevait d'avantage d'un choix politique du gouvernement pour garder une plate-forme vidéo française (Européenne). L'engagement gouvernemental a certainement évolué avec le temps. La Direction justifie la vente par une réallocation prioritaire des ressources vers les investissements réseau et les partenariats avec des Startups. Nous n'avons rien appris sur le projet industriel qui pousse Vivendi à acquérir DM. D'un côté Orange s'engage dans le digital et de l'autre se désinvestit d'un canal purement digital et très représentatif de l'économie numérique. Orange va-t-il se repositionner sur une acquisition d'entreprise ayant la même activité ? Sans réponse. Nous n'avons jamais vu la convergence de communication entre DM et Orange. La Direction affirme que la distinction/indépendance volontaire de DM par rapport à Orange avait permis à DM de progresser. Mais force est de constater que cette indépendance n'a pas permis à la direction d'intégrer réellement DM à la stratégie du groupe. Si l'on compare avec Youtube, Facebook (Google) qui développent (comme Microsoft) une stratégie qui vise à capter les espaces clients et donc du " potentiel commerce " par des plateformes convergentes, Orange est-il en phase de renoncer à tenir sa place.. L'espace Client étant en soi la brique essentielle au modèle économique qui se développe à grande vitesse.. comment (et pourquoi ? ) évolue la stratégie Orange ? Pas de réponse explicite mais il semble qu'Orange fasse le choix d'utiliser - contre payement - ces réseaux plutôt que d'en être propriétaire. Nous craignons que la France, l'Europe ne puissent pas proposer et faire vivre une réponse alternative et ces trust(s) internationaux...

Suite de l’article page suivante

Projet de cession de DailyMotion (DM)

…..cela pose déjà la question d’une indépendance numérique. Le futur accord transatlantique rajoutera une couche supplémentaire à une soumissions aux intérêts des entreprises américaines, dommageable dans une perspective de déploiement d'offre de contenu et de Big Data. Par exemple la contractualisation avec NetFlix qui entre en partie en concurrence avec les chaines payantes Orange. L'offre NetFlix a été évaluée et jugée par les équipes de Direction comme ne pouvant pas " cannibaliser " des offres proposées en chaines payantes . Orange a négocié des " commissions " pour l'offre NetFlix.

La perte de DM n'a pas été jugée prégnante sur la stratégie « d’ entreprise numérique ». Il est donc assumé que ce choix ne répond qu'à une démarche financière. La vente permet d'empocher des plus-values qui devraient servir des lignes budgétaires plus prioritaires.

Les raisons de l'achat de DM par Vivendi sous-tendent des raisons économiques et financières. Vivendi réinvestit une partie de ces moyens suite à la vente de SFR.

La valse des sessions-acquisitions réduisent les femmes et les hommes à de simples lignes budgétaires.

Projet de cession de DailyMotion (DM) suite…

Le groupe SOFRECOM est un ensemble de filiales (françaises et internationales) qui réalisent des prestations de Conseil et d’Ingénierie pour le monde des opérateurs de télécommunications. La stratégie du groupe Orange basée sur une réduction des investissements dans SORECOM, accompagnée de commandes de prestations d’études à des sociétés externes au groupe se traduit par une situation économique dégradée de SOFRECOM. En réponse, la direction SOFRECOM qui a déjà précédemment liquidé la filiale Vietnam, vient de fermer sa filiale en Pologne provoquant le licenciement des 73 salariés. De plus pour la France la présentation de la gestion prévisionnelle des effectifs affiche une destruction d’emplois passant de 328 salariés pour fin 2015 à 290 salariés en 2018. Pour la CGT le licenciement des effectifs et la destruction des emplois sont inacceptables. Orange doit sont inacceptables. Orange doit adapter sa stratégie pour soutenir l’activité de SOFRECOM et offrir à l’activité de SOFRECOM et offrir à chaque salarié de SOFRECOM un emploi dans le groupe dans son bassin emploi dans le groupe dans son bassin d’emploi. Dans une période de licenciements et de destruction d’emplois nous avons dénoncé une présentation avons dénoncé une présentation « pour opérateur télécoms » qui omet-ttait tous les aspects sociaux au tait tous les aspects sociaux au cœur de cette stratégie.

SOFRECOM