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Culture et PNUAD :Manuel de l’UNESCO

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Publié par l’Organisation des Nations Uniespour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)7 place de Fontenoy75352 Paris 07 SPFrance

© UNESCO 2013Tous droits réservés

Le présent manuel a été réalisé par le Bureau exécutifdu Secteur de la culture.Pour de plus amples informations, merci de contacter :Dorine Dubois : [email protected] Munier : [email protected]

Composé et imprimédans les ateliers de l’UNESCO

IMPRIM’VERTVotre imprimeur agit pour l’environnement

CLT-2013/WS/9

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Culture et PNUAD :Manuel de l’UNESCO

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Table des matières

Guide d’utilisation du manuel 5

Qu’est-ce qu’un PNUAD ? 7

1. Réforme de l’ONU et programmation conjointe 8

2. Principes directeurs de la programmation conjointe par pays à l’ONU 10

3. Divers types de programmes communs de pays des Nations Unies 12

4. Contenu d’un PNUAD 12

Comment élabore-t-on un PNUAD ? 13

1. Planifi cation au niveau national 15

2. Plan de travail 15

3. Analyse de la situation du pays 15

4. Planifi cation stratégique 17

5. Suivi et évaluation 18

Participer au processus du PNUAD 19

1. Se préparer pour le PNUAD 20

2. Pendant le processus du PNUAD 21

3. Que faire si l’UNESCO n’est pas une agence résidente ? 23

Comment associer un programme cultureà différents piliers thématiques ? 25

1. Patrimoine immobilier 26

2. Patrimoine culturel immatériel 26

3. Industries culturelles 27

4. Patrimoine mobilier et institutions culturelles 28

5. Politiques culturelles 29

6. Diversité culturelle et dialogue interculturel 30

7. Droits culturels 31

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Points d’entrée pour la culture dans les domaines thématiques 33

1. Développement social 34

2. Développement économique 34

3. Développement durable 35

4. Droits de l’homme, état de droit et prévention des confl its 35

5. Gouvernance 36

La place de la culture dans les PNUAD : expériences régionales 37

Afrique 38

États arabes 40

Asie et Pacifi que 41

Europe et CEI 42

Amérique latine et Caraïbes 43

Partenaires des Nations Unies dans le domaine de la culture 45

Documents ressources et outils 49

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Guide d’utilisation du manuel

1. À qui s’adresse ce manuel ?

Ce manuel a été conçu en premier lieu pour le personnel hors Siège de l’UNESCO qui collaborent aux plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) et à des activités similaires de programmation conjointe par pays. Il a pour but de vous aider à plaider pour que les programmes culture soient inclus dans les PNUAD et autres documents de programmation conjointe des Nations Unies.

2. Que serez-vous en mesure d’accomplir avec ce manuel ?

Ce manuel sert différents objectifs, en fonction des besoins et de l’expérience de chacun. Ses différentes parties peuvent être utilisées indépendamment les unes des autres. L’ensemble des outils proposés vous aidera à bien appréhender les étapes et mécanismes suivants :

APPRENDRE : Avant de pouvoir défendre l’intégration de la culture dans les PNUAD, la première étape consiste à se familiariser avec les tendances qui dominent dans votre région en liaison avec les priorités et stratégies de l’UNESCO. Il faut également bien comprendre la nature de la programmation conjointe par pays, les objectifs stratégiques d’ensemble de l’UNESCO et la place particulière qu’occupe la culture dans ce dispositif.

SENSIBILISER : Les efforts à déployer pour que la culture soit incluse dans les PNUAD consistent principalement à sensibiliser – les chefs d’agences qui font partie de l’équipe de pays des Nations Unies, le personnel d’autres organismes du système des Nations Unies en charge des programmes au

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

sein des différents groupes de travail, le gouvernement du pays concerné et les acteurs de l’aide au développement au sens large. Le présent manuel contient des éléments d’information qui pourront être utilisés pour plaider en faveur de l’intégration de la culture dans les programmes conjoints.

AGIR : Le présent manuel comprend des outils pratiques en vue de l’intégration de la culture dans les programmes communs de pays.

Chaque PNUAD est lié à un contexte national donné et au processus choisi au niveau pays pour son élaboration. Les exemples donnés dans ce manuel sont donc fournis à titre indicatif pour vous aider dans votre plaidoyer et/ou l’exercice même de formulation.

3. Pourquoi ce manuel ?

Parce que l’expérience acquise montre qu’il n’est pas toujours facile d’obtenir que la culture soit prise en compte dans la programmation conjointe et que des outils supplémentaires pour y parvenir sont donc les bienvenus ;

Parce que le personnel de l’UNESCO se heurte souvent à une méconnaissance de la nature réelle des programmes culture de l’Organisation de la part des autres entités du système des Nations Unies, qui ont par conséquent des diffi cultés à associer la culture à leurs propres programmes axés sur le développement ;

Parce que l’UNESCO a maintenant acquis un grand nombre d’expériences positives en matière d’intégration de la culture dans les PNUAD qui méritent d’être partagées et desquelles des enseignements peuvent être tirés.

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Qu’est-ce qu’un PNUAD ?

PNUAD = Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement

Un PNUAD est un programme-cadre stratégique conclu entre un gouvernement et une équipe de pays des Nations Unies, qui décrit la réponse et l’appui collectifs que peut apporter le système des Nations Unies compte tenu des priorités nationales en matière de développement. Il fait la démonstration de l’avantage comparatif que présente le système des Nations Unies et vise à renforcer la cohérence de l’action menée par les Nations Unies au service du développement en lui permettant d’améliorer son effi cacité et de rationaliser son action. Un PNUAD comporte des objectifs de résultat, défi nit des activités et décrit les responsabilités respectives des entités du système impliquées. Sa durée d’exécution est en général de quatre ans.

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1. Réforme de l’ONU et programmation conjointe

Dans le but de faire du système des Nations Unies un partenaire de développement plus efficace et plus performant des gouvernements, l’ONU a adopté un programme de réforme grâce auquel tous les composants du système des Nations Unies doivent être « Unis dans l’action ». Un axe essentiel de cette réforme est l’élaboration de programmes stratégiques communs (comme les PNUAD), ainsi que de programmes et projets concrets à mener conjointement. Les programmes communs de pays visent à présenter une synthèse cohérente des diverses manières dont les organismes, fonds et programmes des Nations Unies traitent les enjeux cruciaux associés au développement dans un pays donné.

Pourquoi la culture a-t-elle sa place dans la réforme de l’ONU ?

1. L a culture joue un rôle important dans le développement économique, social et environnemental.

2. La culture est étroitement liée aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et aux autres objectifs arrêtés sur le plan international.

3. Les programmes de tous les secteurs de développement doivent tenir compte de la culture pour être pleinement effi caces et pertinents.

4. La nature transversale de la culture en fait un élément de liaison parfait entre les programmes de différents partenaires.

5. Pour assurer la cohérence à l’échelle du système des Nations Unies, ses diverses entités visent à mieux aligner leur action sur les priorités nationales : la voix des partenaires nationaux du secteur de la culture doit donc elle aussi être entendue.

6. La réforme de l’ONU vise à réduire les coûts de transaction pour les partenaires nationaux, ce qui nécessite l’implication de tous les ministères de tutelle, y compris celui de la culture.

7. La réforme a accru le potentiel de collecte de fonds grâce aux partenariats noués avec des entités du système et l’accès à des modalités de fi nancement conjoint dont la culture, secteur traditionnellement mal fi nancé, pourrait aussi bénéfi cier.

Programmation conjointe et programmes communs

La programmation conjointe est un processus. Un programme commun en est le résultat, concrétisé dans un descriptif de programme, des mémorandums et lettres d’accord, etc. Les programmes exécutés conjointement ont un budget commun et leur fi nancement est géré sur la base d’un arrangement concerté (gestion parallèle, groupée ou canalisée).

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Comment s’assurer que la culture est bien prise en compte dans la réforme de l’ONU ?

Forger des liens avec des partenaires nationaux et internationaux

Utiliser des données factuelles globales et nationales pour mobiliser des partenaires, mobiliser des ressources et appuyer l’élaboration de politiques et le renforcement des capacités. S’attacher à nouer des liens de coopération solides avec des partenaires nationaux et aider ceux-ci à plaider pour que la culture devienne une priorité nationale.

Une seule voix pour la culture

Il est important de parler « d’une seule voix » lorsqu’on aborde les enjeux essentiels qui sont associés à la culture. Cela signifi e que tous les types de programmes culture sur lesquels travaille le Secteur de la culture de l’UNESCO tendent vers l’accomplissement des mêmes priorités en matière de développement au niveau national. L’approche « culture et développement » que prône l’UNESCO permet une communication plus soutenue et plus cohérente.

Renforcer la dimension intersectorielle à l’UNESCO

La culture est une composante essentielle des buts et objectifs d’ensemble de l’UNESCO et une meilleure intégration des programmes culture et des autres grands programmes de l’Organisation contribue à faire mieux ressortir les processus interinstitutionnels et intergouvernementaux. C’est une manière de promouvoir une culture de la cohérence au sein de l’Organisation et une collaboration encore plus constructive avec les partenaires.

Faits et chiffres

Les données fi ables sont un élement essentiel lorsqu’il s’agit de plaider pour que la culture trouve sa place dans les programmes axés sur le développement, et pour commencer dans les bilans de pays. L’utilisation des données existantes et l’intensifi cation des efforts de collecte auront un impact positif.

Le point de départ de la réforme en cours de l’ONU a été la 78e séance plénière (décembre 2007) de l’Assemblée générale, au cours de laquelle celle-ci a adopté sa résolution 62/208, «  Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies  ». Aujourd’hui quadriennal, l’examen complet encourage le système des Nations Unies pour le développement à renforcer sa collaboration au niveau des pays et des régions conformément aux priorités et aux plans de développement nationaux, en utilisant notamment les bilans communs de pays, s’il y a lieu, et le PNUAD.

� Plus de détails sur l’UNESCO et la réforme de l’ONU : http://portal.unesco.org/en/ev.php-URL_ID=36915&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

� Plus de détails sur la réforme de l’ONU :http://www.undg.org

� « Trousse à outils » du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) pour la réforme de l’ONU et la programmation conjointe par pays : http://toolkit.undg.org

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

2. Principes directeurs de la programmation conjointe par pays à l’ONU

2.1. Éléments d’une orientation stratégique pour les PNUAD

Appropriation nationale

� Processus participatif et ouvert, qui requiert à chaque étape que les gouvernements prennent l’initiative et que toutes les parties prenantes s’engagent.

En matière de culture, obtenir la participation des interlocuteurs nationaux pose une diffi culté particulière, car la coordination d’ensemble du PNUAD avec le gouvernement est en général confi ée à un ministère central (le plus souvent celui du plan, des fi nances, ou un équivalent) mais la coordination avec les ministères de tutelle comme celui de la culture fait souvent défaut. Il est donc important de sensibiliser les fonctionnaires ministériels de la culture et de s’assurer qu’ils traitent directement avec le ministère chargé de la coordination d’ensemble.

Alignement sur les priorités nationales en matière de développement

� Se fonder et s’aligner sur les priorités, stratégies, systèmes et cycles de programmation nationaux en matière de développement.

Dans l’optique de la prise en compte de la culture dans le cadre des PNUAD, cela constitue le principal défi . Bien souvent, lorsque les priorités nationales en matière de développement sont défi nies, la culture est négligée ou bien incluse mais non visible. Le fait qu’elle ne soit pas incluse dans les plans de développement nationaux rend encore plus complexe d’obtenir qu’elle soit prise en compte à d’autres niveaux de planifi cation, comme celui des PNUAD. L’UNESCO doit prêter main forte aux ministères de la culture afi n qu’ils plaident effi cacement au niveau national pour que leurs priorités soient incorporées de façon explicite dans les plans nationaux.

Partenariats

� Forger des partenariats avec tous les intervenants compétents : à tous les niveaux du gouvernement, y compris les ministères de tutelle ; avec les partenaires sociaux ; la société civile, y compris les peuples

autochtones et les minorités ; les donateurs ; les institutions fi nancières internationales, comme la Banque mondiale, et les institutions régionales; les autres acteurs du développement qui sont concernés.

Il existe des partenaires «  traditionnels  » dans le domaine de la culture, mais ce secteur est si vaste et si étroitement lié à d’autres activités intéressant le développement qu’il est fortement recommandé d’ouvrir au maximum l’éventail des partenariats potentiels.

Processus ouvert et participatif

� Impliquer tous les niveaux du gouvernement, d’autres partenaires nationaux et internationaux et l’équipe de pays des Nations Unies, tirer profi t des missions, des compétences et de la contribution de tous les organismes, y compris non résidents.

Dans de nombreux pays, l’UNESCO n’est pas résidente. Cela présente des diffi cultés particulières pour participer aux PNUAD, qui plus est pour veiller à ce que la culture y trouve sa place. Puisque plusieurs des principaux domaines d’activité de l’Organisation constituent aussi des centres d’intérêt pour d’autres entités du système (par exemple, l’éducation), celles-ci bénéfi cient souvent d’un espace réservé dans le cadre des PNUAD. Mais s’agissant de la culture, il faut plaider à la fois pour que cet axe thématique soit pris en compte et pour que l’Organisation dispose à ce titre d’une marge d’action.

Cinq principes de programmation

� Il s’agit de l’approche axée sur les droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de l’écoviabilité, de la gestion axée sur les résultats et du renforcement des capacités en fonction de la situation du pays (voir section 2.2).

Ces principes, en particulier la prise en compte systématique de l’égalité des genres et des droits de l’homme, offrent la possibilité de plaider pour une approche de la programmation en matière de

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

développement qui soit plus sensible à la culture, et ce à tous les niveaux du PNUAD. En effet, par exemple on peut considérer que la culture fait partie intégrante de la programmation axée sur les droits de l’homme.

Des atouts propres

� L’équipe de pays des Nations Unies doit évaluer les moyens dont elle dispose et faire porter ses efforts sur les domaines où sa contribution servira au mieux les objectifs de développement.

C’est l’occasion pour l’UNESCO de mettre en valeur le caractère unique de son mandat dans le secteur de la culture et l’importance que revêt celle-ci pour le développement.

Responsabilité mutuelle

� Œuvrer de concert à l’accomplissement d’objectifs communs et être mutuellement responsables de la mise en œuvre du PNUAD.

Bien que l’UNESCO soit la seule agence des Nations Unies à avoir un mandat explicite sur la culture, la culture n’est pas le seul fait de l’UNESCO et ne doit pas être une préoccupation pour l’UNESCO seulement. En pratique, la Note du Secrétaire général des Nations Unies sur Culture et développement a démontré que, en 2011, 18 agences des Nations Unies œuvrent dans le domaine de la culture pour le développement.

Flexibilité

� Le processus de formulation du PNUAD demeure fl exible afi n de renforcer son adaptabilité à différents contextes.

Les modèles ou exemples proposés dans le présent manuel sont ainsi présentés de manière indicative et sont voués à vous aider dans votre plaidoyer, par exemple en vous fondant sur les expériences d’autres pays.

2.2. Les cinq principes de programmation des PNUAD

Lors de la préparation d’un PNUAD, il faut appliquer cinq principes destinés à renforcer la qualité et la pertinence des réponses apportées par les Nations Unies aux priorités nationales, sur la base des valeurs et des normes communes à l’ensemble du système.

PRINCIPES NORMATIFS

� Approche axée sur les droits de l’homme

� Égalité des sexes

� Écoviabilité

PRINCIPES OPÉRATIONNELS

� Gestion axée sur les résultats

� Renforcement des capacités

Il est également recommandé aux équipes de pays de se pencher sur d’autres enjeux thématiques transversaux de première importance dans certaines situations : analyse des conflits, réduction des risques de catastrophe, changement climatique, VIH et sida, crise alimentaire et famine, peuples

autochtones, commerce et capacité de production, emploi et travail décent.

Et la culture ?

Il faut bien sûr tenir compte de chacun de ces principes dans les programmes axés sur la culture.

Mais l’approche transversale d’une programmation du développement sensible à la culture peut aussi être considérée comme faisant partie intégrante de la programmation axée sur les droits de l’homme.

Grâce au Prisme de programmation par la diversité culturelle et à la mise en œuvre d’un certain nombre de projets pilotes dans plusieurs pays, l’UNESCO a développé les compétences de son personnel et mis au point des outils concrets afi n d’obtenir que la prise en compte de la culture soit désormais considérée comme une approche de la programmation pour le développement.

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3. Divers types de programmes communs de pays des Nations Unies

Le dispositif de programmation conjointe le plus répandu est le PNUAD. Il arrive toutefois que l’équipe de pays, en accord avec le gouvernement et le GNUD, décide de s’écarter de cette norme. Deux exemples récents en sont le Plan des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAP) en Tanzanie et le Cadre de partenariat des Nations Unies (UNPAF) en Thaïlande.

UNDAP = Plan des Nations Unies pour l’aide au développement = outil commun pour les organismes des Nations Unies et les partenaires nationaux, aligné sur les priorités gouvernementales et sur les objectifs de développement arrêtés au niveau international. Cette méthode a été utilisée pour la première fois en Tanzanie et elle s’inspire de l’expérience acquise dans le cadre des PNUAD. L’UNDAP a pour but de réduire les doublons lors de la planifi cation de l’action à mener par les organismes des Nations Unies et

les partenaires nationaux, mais aussi d’obtenir que certains organismes prennent en charge les demandes spécifi ques découlant des PNUAD et des documents de planifi cation des programmes de pays émanant de telle ou telle entité.

UNPAF = Cadre de partenariat des Nations Unies = outil destiné à guider les interventions stratégiques et ponctuelles des Nations Unies reposant sur la prestation d’un appui aux efforts déployés au plan national, lorsque c’est nécessaire et lorsque les pays en font la demande. Le premier cadre de ce type a été conçu pour la Thaïlande. En dépassant la traditionnelle relation entre donateur et bénéfi ciaire, il s’agit de nouer avec le gouvernement une relation mutuellement profi table qui repose sur l’échange de connaissances et de données d’expérience, et qui rapproche les enjeux mondiaux des priorités locales et vice versa.

4. Contenu d’un PNUAD

Indépendamment de la modalité choisie, la plupart des programmes communs de pays ont une architecture similaire. Ils se composent de deux parties : un texte et une matrice de résultats (budget

et suivi-évaluation). La matrice de résultats peut être relativement longue, mais le texte est très concis et ne doit pas dépasser 15 pages ; il doit comprendre un résumé et une page de signatures.

PNUAD : Contenu du document fi nal

Introduction : Brève présentation accompagnée d’un résumé du Bilan commun de pays (CCA). Ce doit être l’occasion de décrire le rôle et l’avantage comparatif du système des Nations Unies dans le pays et de mettre en relief l’alignement du PNUAD sur le processus de planifi cation national.

Matrice de résultats : Synthèse sous forme de tableaux des objectifs d’ensemble, des produits et des résultats escomptés en fonction de chaque pilier thématique/domaine prioritaire. En général, sont aussi présentés les entités UN responsables, les principaux partenaires d’exécution nationaux et les budgets.

Initiatives hors matrice de résultats : Aperçu général des activités menées en propre par telle ou telle entité UN, et dont on considère qu’elles sont du ressort exclusif de chacune, ce qui explique qu’elles ne soient pas incluses dans la matrice.

Estimation des ressources nécessaires : Aperçu général des ressources requises par entité UN et par pilier thématique/domaine prioritaire.

Modalités d’exécution : Brève explication des arrangements opérationnels des entités UN. Le cas échéant, description des modalités pratiques mises en place pour améliorer la cohérence à l’échelle du système (modalités de fi nancement communes, suivi et évaluation conjoints, équipes communes pour les programmes, etc.).

Suivi et évaluation : Aperçu général des indicateurs et des chiffres de référence pour les produits et les résultats escomptés apparaissant dans la matrice.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

L’élaboration et l’exécution d’un PNUAD comportent quatre étapes : (1) défi nition d’un plan de travail ; (2) analyse de la situation du pays ; (3) planifi cation stratégique ; (4) suivi et évaluation. À chaque étape, on doit s’aligner autant que possible sur la planifi cation au niveau national. De plus en plus souvent, le PNUAD intègre des éléments des évaluations et des processus de planifi cation nationaux plutôt que des évaluations et stratégies élaborées parallèlement. Il faut respecter toutes ces étapes mais en s’adaptant aux besoins du pays et des partenaires nationaux : il n’existe pas de formule « passe-partout » !

Comment élabore-t-on un PNUAD ?

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Qui y participe ?

� Entités du système des Nations Unies :

Le PNUAD est préparé par toute l’équipe de pays des Nations Unies, y compris les représentants des entités non résidentes. Dans la pratique, la responsabilité en incombe au Bureau du coordonnateur résident.

Le Coordonnateur résident doit obtenir l’approbation de la plus haute autorité de l’organe gouvernemental qui assure la coordination du projet ; solliciter et stimuler un travail en équipe de la part des entités du système des Nations Unies, en mobilisant toutes les compétences ; s’assurer de la pleine appropriation nationale du processus par le pays ; veiller à ce que toutes les parties prenantes participent, aux côtés de l’équipe de pays.

L’équipe de pays est responsable de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi du plan de travail ; de la conception de la matrice de résultats, qui doit être de haute qualité et cohérente; du suivi de la progression d’ensemble vers l’exécution des produits du PNUAD ; de l’évaluation. Si les premières étapes du processus de négociation sont placées sous la responsabilité du Coordonnateur résident et des chefs d’agence, la matrice de résultats est habituellement établie par le personnel en charge des programmes.

En général, les principaux membres du personnel en charge des programmes participent aux retraites organisées initialement pour fi xer les priorités. Ensuite, plusieurs groupes de travail sont constitués par les entités UN concernées ayant un rôle majeur dans la réalisation des produits en question – d’ordinaire, il y a un groupe de travail par produit, avec chacun deux présidents. Les autres entités UN également impliquées dans la réalisation du produit nomment elles aussi certains de leur personnel en charge des programmes, qui participent aux réunions du groupe de travail.

Ce sont fréquemment ces mêmes groupes de travail qui conçoivent la matrice de suivi et d’évaluation une fois que la version défi nitive de la matrice de résultats est arrêtée. Mais de plus en plus souvent, un groupe

de travail distinct est établi à cette fi n, qui est composé de personnel chargé du suivi et de l’évaluation dans les entités UN participantes.

L’Équipe de directeurs régionaux joue elle aussi un rôle : elle fournit des orientations stratégiques et un appui technique aux Coordonnateurs résidents et aux équipes pays de la région.

� Le gouvernement :

Il faut toujours procéder à la préparation du PNUAD en consultation avec le gouvernement du pays considéré. En général, un organisme gouvernemental/ministère est chargé de la supervision du processus, mais tous les ministères de tutelle compétents devraient y participer.

Pour l’UNESCO, cela veut dire qu’il incombe au directeur de bureau et/ou au personnel chargé des programmes de mobiliser et d’informer les ministères de tutelle compétents, comme le ministère de la culture. Dans la pratique, les éléments d’information sont communiqués au ministre au cours d’une réunion offi cielle, puis le personnel chargé des programmes travaille avec le personnel technique du ministère ou de services spécifi ques.

� Autres partenaires :

Lors de la préparation d’un PNUAD, d’autres par tenaires (bilatéraux, Banque mondiale, organisations de la société civile…) apportent leur contribution. Il est également fortement encouragé d’impliquer des partenaires non-gouvernementaux, la société civile et les groupes vulnérables. Pour que la culture soit prise en compte, il est particulièrement important d’obtenir le concours du plus grand nombre de partenaires possible, notamment les institutions culturelles et les organisations de la société civile de premier plan. Cette démarche peut contribuer à renforcer le rôle joué par le ministère de la culture.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Différentes étapes du processus

1. PLANIFICATION AU NIVEAU NATIONAL

Les PNUAD sont conçus pour répondre aux priorités nationales en matière de développement. L’évolution récente avec les UNDAP et UNPAF a pour effet de renforcer encore cet alignement sur les plans arrêtés au niveau national.

La préparation d’un PNUAD procède de la nécessité pour les Nations Unies de répondre aux priorités d’un pays donné en matière de développement. Autrement dit, un PNUAD est le refl et des diverses manières dont les Nations Unies peuvent contribuer à la réalisation des priorités énoncées dans les plans et stratégies de développement nationaux. La tendance récente à privilégier de plus en plus la variante de type UNDAP est l’expression d’un alignement toujours plus marqué sur les stratégies nationales.

Dans de nombreux pays, le ministère de la culture dispose de ressources et d’une marge de manœuvre relativement limitées. Lorsque ses représentants plaident pour que leur secteur joue un rôle dans les plans nationaux en matière de développement, ils se heurtent donc à des diffi cultés similaires à celles que rencontre le personnel de l’UNESCO lorsqu’il participe à l’élaboration d’un PNUAD.

Chaque fois que cela est possible, il est crucial d’aider les interlocuteurs nationaux compétents à obtenir que la culture soit prise en compte dans les stratégies de leur pays. Ultérieurement, cela fournira à l’UNESCO une base solide pour défendre l’intégration de la culture dans la stratégie globale des Nations Unies. Historiquement, l’UNESCO a toujours coopéré très étroitement avec les ministères de tutelle relevant de

ses domaines d’action, en particulier par l’entremise des commissions nationales pour l’UNESCO. C’est ainsi le cas du Secteur de la culture, guidé en premier lieu dans son action par les conventions internationales pertinentes, dont la mise en œuvre est en général coordonnée directement par les ministères de la culture.

2. PLAN DE TRAVAIL

Pour commencer, l’équipe de pays des Nations Unies et le gouvernement préparent un plan de travail. Ce document, dans lequel les diverses étapes du Bilan commun de pays (CCA) et de l’établissement du PNUAD sont énoncées, est aligné sur les plans nationaux en matière de développement, dont il respecte le calendrier.

Calendrier : du fait que la durée et le calendrier d’exécution du PNUAD doivent coïncider autant que possible avec le cycle de planifi cation national, la mise en œuvre du PNUAD devrait idéalement commencer en même temps que celle du plan national.

3. ANALYSE DE LA SITUATION DU PAYS

Une fois que le plan de travail est prêt, on procède à un Bilan commun de pays (CCA) ou à une autre forme d’analyse de la situation nationale. L’objectif est de renforcer les capacités, processus et produits analytiques du pays et de contribuer à la formulation d’objectifs et de priorités de haute qualité en matière de développement, tant dans le PNUAD que dans le plan national de développement. Une bonne analyse doit permettre de déterminer les domaines où le pays n’est pas encore parvenu à atteindre les objectifs de développement arrêtés au plan international ou à respecter les engagements pris en matière de respect des normes internationales, mais aussi de quelle manière l’aider à y parvenir.

C’est à ce niveau qu’il faut commencer à plaider pour l’inclusion de la culture dans la programmation conjointe !

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

� Examiner les processus et les produits analytiques existants et déterminer la contribution de l’équipe de pays : en premier lieu, l’équipe et ses partenaires passent en revue les processus et les produits analytiques existants (rapports, ensembles de données, etc.), ainsi que les autres données disponibles aux niveaux national, régional et international (par exemple, celles qui ont été collectées par les organisations de la société civile). L’équipe et ses partenaires déterminent

l’usage optimal qui peut être fait des ressources analytiques disponibles et déterminent dans quelle mesure une contribution complémentaire de l’équipe est nécessaire. L’équipe et ses partenaires ont le choix entre les trois options suivantes :(1) participation aux travaux analytiques menés par les organismes de l’État et harmonisés entre les donateurs, et utilisation des résultats de ces travaux; (2) réalisation de travaux analytiques complémentaires avec l’appui des Nations Unies, visant spécifi quement à remédier aux lacunes des travaux existants; (3) réalisation d’un Bilan commun de pays complet (CCA).

� Faire le point sur l’action menée par l’équipe de pays et déterminer les avantages comparatifs que présente celle-ci : lorsqu’elle évalue ses atouts, l’équipe doit tenir compte de tout le travail normatif et opérationnel effectué par les organismes des Nations Unies au niveau du pays, ainsi que de l’expertise disponible dans l’ensemble du système des Nations Unies et susceptible d’avoir une utilité dans la situation spécifi que – ou nouvelle – du pays.

Un meilleur alignement sur les processus de planifi cation nationaux a conduit à une réduction notable du nombre de CCA. On évite ainsi d’effectuer deux fois le même travail de planifi cation stratégique. Il est donc d’autant plus important de commencer à plaider pour la prise en compte de la culture pendant l’élaboration des plans nationaux !

Comment constituer le budget d’un PNUAD ?

Chaque PNUAD comprend une matrice budgétaire, liée à la matrice de résultats. Toutefois, la forme que prend cette synthèse du budget varie beaucoup d’un pays à l’autre – il peut s’agir d’un bref aperçu du budget total ventilé par organisme, du budget total ventilé par domaine d’action prioritaire sans mention des organismes, ou encore de matrices extrêmement détaillées qui présentent le budget par organisme et par résultat, établissant même une différenciation entre fi nancements garantis et fi nancements non garantis.

Parmi les principales questions, observations et préoccupations exprimées de façon récurrente par les collègues participant à l’élaboration de PNUAD fi gure le constat suivant : l’UNESCO ne peut souvent mentionner qu’une contribution fi nancière relativement faible aux matrices budgétaires. Sont souvent évoquées les diffi cultés rencontrées pour obtenir que la culture soit considérée comme un domaine prioritaire dans l’optique du développement, aggravées lorsqu’il devient clair que les fonds disponibles pour les projets envisagés sont limités, voire inexistants.

En raison de la diversité des formes de présentation du budget d’un PNUAD à l’autre, il n’est pas possible de fournir des directives précises quant à la meilleure façon d’aborder cette étape, mais on trouvera ci-après quelques suggestions et observations :

� Le PNUAD est un document de planifi cation, ce qui veut dire qu’il est possible d’y inclure à la fois des projets dont le fi nancement a déjà été obtenu et des projets dont la mise en œuvre est prévue dans les cinq ans à venir et pour lesquels il faudra mobiliser des fonds extrabudgétaires.

� Un certain nombre de projets, touchant en particulier l’assistance technique en amont et les activités liées aux politiques, ne requièrent pas un budget important.

� Il est également important de souligner que l’UNESCO exécute souvent ses programmes avec de l’expertise interne. Donc les coûts de personnel devraient être inclus dans la budgétisation d’une activité et refl étés dans le budget qui apparaît dans la matrice UNDAF.

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4. PLANIFICATION STRATÉGIQUE

Le PNUAD est le refl et des avantages comparatifs que présentent les Nations Unies et souligne les compétences thématiques des organismes participants, sans nécessairement mettre en évidence leurs mandats spécifi ques. Il montre de quelle manière le système des Nations Unies peut apporter ses atouts uniques à divers titres – sensibilisation, renforcement des capacités, programmation, partage de connaissances de pointe et conseil stragégique pour les politiques – afi n que les normes et objectifs de développement arrêtés sur le plan international soient atteints.

� Établissement de priorités stratégiques : Le système des Nations Unies (notamment ses institutions spécialisées et agences non résidentes) et ses partenaires, au premier rang desquels le gouvernement (notamment tous les ministères de tutelle concernés), prennent part à l’établissement de priorités – très souvent dans le cadre de retraites ou d’ateliers. L’objectif de cette phase est double : appliquer les avantages comparatifs du système des Nations Unies (l’ensemble de ses entités) aux priorités nationales en matière de développement ; déterminer quel rôle le système des Nations Unies peut jouer compte tenu des autres ressources à la disposition du gouvernement – budget national, secteur privé, institutions fi nancières internationales et aide bilatérale.

� Sélection de priorités et de résultats : Une fois qu’apparaissent clairement les priorités nationales en matière de développement  (analyse de la situation du pays) et la nature de la contribution des Nations Unies (priorités stratégiques), l’équipe de pays, en consultation avec tous les partenaires compétents, doit convenir d’un ensemble de résultats qui viendront faciliter l’accomplissement de ces priorités nationales en matière de développement.

� Élaboration d’une matrice de résultats : Les équipes de pays peuvent se contenter de n’inscrire que des résultats dans la matrice ou bien élaborer une matrice plus complexe, avec des produits. Dans un cas comme dans l’autre, il faut inclure des indicateurs, des chiffres de référence, des cibles, des moyens de vérifi cation, mentionner risques et hypothèses et défi nir le rôle des partenaires et des ressources disponibles.

La matrice de résultats est un outil de gestion : les progrès effectués sur la voie des résultats escomptés et la contribution de chaque entité UN font régulièrement l’objet d’un suivi, d’une remontée d’information et d’une évaluation. La matrice est l’expression de l’orientation stratégique de l’action des Nations Unies dans le pays et présente les résultats escomptés de cette action. Ils seront obtenus grâce aux programmes et projets exécutés par les entités du système, à leur contribution aux plans et budgets gouvernementaux, etc. Il est essentiel que la répartition des tâches, rôles et responsabilités respectifs des entités UN et des partenaires dans l’optique des résultats planifi és apparaisse clairement dans la matrice. Celle-ci associe des résultats et des éléments de suivi et d’évaluation. Tous les résultats du PNUAD sont mesurés grâce à un ensemble d’indicateurs de performance, fondés sur des chiffres de référence et sur des cibles.

� Commentaires en retour sur la matrice de résultats: L’équipe de pays doit évaluer elle-même le PNUAD pour en garantir la qualité et assurer la position stratégique des Nations Unies au niveau national. L’équipe et les organismes gouvernementaux doivent aussi solliciter les réactions des autres partenaires de développement au sujet de la version préliminaire du PNUAD.

� Délai de remise et structure du document: Chaque fois que c’est possible, le PNUAD doit être signé et rendu public dans la foulée de la publication du plan national en matière de développement. La matrice de résultats sert de base à l’élaboration des descriptifs de programme des organismes des Nations Unies : ceux-ci peuvent commencer à préparer ces descriptifs avant que le PNUAD soit signé, afi n de respecter leurs délais propres.

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5. SUIVI ET ÉVALUATION

Le suivi consiste à examiner les progrès accomplis en vue de l’obtention des résultats fi gurant dans la matrice, dont il a été convenu, et à vérifi er si les hypothèses retenues au stade de la conception sont toujours valables.

On attend du suivi du PNUAD les résultats suivants :

� Evaluations périodiques des avancées accomplies en vue de l’obtention des résultats escomptés ;

� Poursuite de la défi nition des besoins des partenaires en matière de renforcement des capacités ;

� Amélioration des rapports fondés sur les résultats concernant les réalisations du système ;

� Amélioration du travail en équipe parmi les organismes des Nations unies et appropriation accrue du PNUAD par les partenaires d’exécution.

L’évaluation, elle, permet de déterminer si les résultats ont apporté une contribution utile aux activités prioritaires en faveur du développement national et d’apprécier la cohérence de l’appui dispensé par l’équipe de pays. Il s’agit d’une fonction externe.

Elle comprend les éléments suivants :

� Préparation d’un plan de suivi-évaluation parallèlement à l’élaboration de la matrice de résultats ;

� Bilans annuels effectués conjointement avec le gouvernement ;

� Établissement d’un rapport commun sur le PNUAD, remis au gouvernement à la fi n du cycle ;

� Évaluation externe.

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Participer au processus du PNUAD

Il est crucial d’être mobilisé à toutes les étapes du processus de PNUAD. Vous trouverez dans cette section des conseils et aide-mémoires sur : (1) comment se préparer pour le PNUAD ; (2) que faire pendant le processus de PNUAD ; (3) que faire si l’UNESCO n’est pas une agence résidente. Vous trouverez également des informations sur le type d’appui que le Siège peut fournir tout au long du processus et un tableau récapitulatif étape par étape.

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1. Se préparer pour le PNUAD

Une fois le processus d’élaboration du PNUAD engagé, cela devient rapidement une activité très laborieuse. La qualité de ses composantes dépend dans une large mesure des préparatifs préalables à l’engagement du processus. En effet, on ne dispose en général que de très peu de temps – dans le meilleur des cas – pour recueillir des données, obtenir de collègues du Siège ou présents dans la région des analyses en profondeur, ou commencer à plaider pour la constitution de partenariats concrets avec d’autres organismes, etc.

Il est donc fortement recommandé de se préparer le plus possible au préalable, et en particulier de :

� Contribuer à l’intégration de la culture dans les stratégies de développement nationales : cela permettra de bien comprendre la réfl exion menée dans le pays, ses priorités et même de bien interpréter les données principales le concernant. En outre, il faut savoir que, de plus en plus souvent,

ne sont incluses dans les PNUAD que les priorités nationales en matière de développement.

La façon dont le Programme ordinaire de l’UNESCO est planifi é au niveau central et les modalités de reporting ne correspondent pas toujours avec les projets de terrain pour lesquels plusieurs budgets sont parfois combinés afi n d’être alignés sur la planifi cation nationale telle que présentée dans les PNUAD. Par exemple, il arrive que des activités relevant de plusieurs axes d’action ne donnent lieu qu’à un résultat combiné dans les PNUAD.

Il est important d’en tenir compte et de s’assurer de la concordance entre la planifi cation appliquée par l’UNESCO et celle imposée par le PNUAD à toutes les étapes :

� Le UCPD peut constituer une bonne base pour lier les deux processus de planifi cation sur un plan théorique ;

� Au moyen de références dans SISTER, il est aussi possible de savoir à quel segment du PNUAD se rattache telle ou telle activité. Un champ distinct, dans les formulaires SISTER, permet d’inclure ce type d’information ;

� Le fait de croiser les références à la programmation de l’UNESCO et à la programmation commune au niveau national facilitera également la remontée de l’information. Étant donné que tant l’exécution du programme de l’UNESCO (via SISTER) que le PNUAD impliquent des mécanismes de reporting, mettre en concordance les différents documents de programmation rendra plus facile l’établissement des rapports régulièrement demandés et permettra d’éviter de dupliquer les efforts au niveau du reporting.

Quel appui le Siège peut-il apporter à ce stade ?

Communiquer des données sur le secteur de la culture, à travers les données et informations obtenues dans le cadre des différentes conventions culture, de la Batterie d’indicateurs de la culture pour le développement (CDIS), etc. ;

Donner des exemples de l’articulation de la culture sur des thèmes intéressant le développement au sens large ;

Exploiter la planifi cation stratégique telle que décrite dans le C/4 et le C/5.

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� Se tenir à jour de l’information disponible sur le secteur culturel du/des pays dont on a la charge : établir une fiche de synthèse, avoir une vue d’ensemble des données disponibles au niveau national, se tenir au fait des données collectées au niveau international par l’Institut de statistique l’UNESCO (ISU) et pour la Batterie d’indicateurs de la culture pour le développement.

� Rédiger un chapitre sur la culture dans le Document de programmation de pays de l’UNESCO (UCPD) pour le pays concerné, ou consulter ce chapitre lorsque le descriptif existant est encore valide. S’appuyer sur l’UCPD pour lier la programmation au niveau national (PNUAD,

etc.) et la planifi cation du Programme ordinaire de l’UNESCO (C/4 et C/5).

� Dresser un bilan des activités menées par les Nations Unies dans le pays (par exemple dans le cadre des précédents PNUAD) et rechercher des partenaires potentiels dans le domaine de la culture. Déterminer avec ces entités si une coopération concrète serait possible. Forger des partenariats avant que ne débute le processus du PNUAD.

� Se tenir informé des priorités sectorielles et régionales de l’UNESCO, et en débattre avec les collègues du Siège et des bureaux régionaux.

2. Pendant le processus du PNUAD

L’un des principaux enseignements tirés de l’Analyse de l’inclusion de la culture dans les PNUAD réalisée par CLT/EO en 2012 est le suivant : le degré de représentation de tel ou tel secteur d’activité dans le cadre d’un PNUAD est proportionnel au degré la présence et de participation active dudit secteur à toutes les étapes du processus. Il faut pour cela :

� Faire en sorte que la culture trouve sa place dans les plans de développement nationaux et dans le Bilan commun de pays (CCA).

� Etre en mesure de communiquer des faits et chiffres pertinents sur le secteur culturel local et sur sa contribution aux priorités en matière de développement.

Quel appui le Siège peut-il apporter à ce stade ?

Il est théoriquement possible de demander au Siège des commentaires sur les projets de matrice de résultats. Toutefois, du fait que les délais impartis sont très courts et que le personnel du Siège ne suit pas l’ensemble des débats menés par les groupes de travail au jour le jour, il est recommandé de faire appel à l’expertise du Siège sur des apports stratégiques précis avant que ne s’engage l’élaboration de la matrice.

Rationalisation des ressources (humaines et fi nancières)

� Essayez d’articuler le programme culture sur un ou deux (au maximum) piliers thématiques (évitez de participer à tous les groupes de travail, afi n de ne pas diluer à l’excès les ressources dont vous disposez) ;

� Encouragez l’action intersectorielle au sein de votre bureau, de sorte que plusieurs Grands programmes puissent être mis à profi t pour les mêmes axes thématiques.

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� Déterminer quels sont les résultats/thèmes/priorités énoncés dans le PNUAD qui offrent les meilleures possibilités d’articulation avec la culture, quelles sont les entités les plus adaptées à la constitution de partenariats, et plaider pour que la culture soit associée à l’un des résultats escomptés.

� Participer activement aux groupes de travail  ! C’est-à-dire : assister à la première réunion de chacun des groupes de travail afi n de déterminer les possibilités offertes d’inclure la culture.

Étant donné que la responsabilité de la plupart des PNUAD incombe au directeur du bureau régional et à un personnel désigné parmi ceux qui sont en charge des programmes, il est important de rationaliser les efforts, par exemple en présentant une approche stratégique cohérente à l’échelle de l’UNESCO, plutôt que secteur par secteur. Une autre manière de focaliser les efforts consiste à articuler les programmes sur les piliers thématiques les plus pertinents plutôt que se disperser. Par conséquent, il suffi t que le personnel concerné participe à un ou deux groupes de travail dans lesquels il joue un rôle plus actif, ce qui permet de fusionner les budgets et de présenter des chiffres plus mobilisateurs.

� Pour qu’elles fi gurent « dans » un PNUAD, le personnel de l’UNESCO doit s’employer activement à obtenir que ses suggestions soient incluses dans un texte principal et surtout dans la matrice de résultats. Les déclarations effectuées pendant les réunions n’ont en général que peu de valeur à moins qu’elles ne se traduisent par des formulations concrètes. Le travail de fonds se fait dans les groupes de rédaction ou au moyen de projets de matrice de résultats diffusés par messagerie électronique. Pensez a utiliser l’outil de recherche en ligne de la culture pour avoir des exemples de formulation ! (disponible sur www.unesco.org/new/undaf) ;

� Les matrices de PNUAD évoluent constamment, aussi est-il important de vérifi er « vos » résultats à chaque étape, dans chacune des versions qui circulent. Ce n’est pas parce que tel résultat ou tel produit a été inclus ou formulé d’une certaine manière à un moment donné qu’il n’est plus appelé à changer !

� En raison de la rotation du personnel entre lieux d’affectation, il arrive que certains collègues n’entrent en jeu qu’une fois la préparation du PNUAD déjà bien avancée. Il n’est donc pas toujours possible de suivre le processus proposé ici étape par étape – de la préparation du PNUAD jusqu’au rapport fi nal. Toutefois, ce type de processus se révèle souvent fl exible et, tant qu’un gouvernement n’a pas signé le PNUAD, il reste souvent une petite marge de manœuvre pour y apporter des modifi cations. Il est alors nécessaire d’avoir préparé quelques suggestions concrètes assorties d’indicateurs qui puissent s’inscrire sans diffi culté dans le projet existant.

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3. Que faire si l’UNESCO n’est pas une agence résidente ?

L’Analyse de l’inclusion de la culture dans les PNUAD réalisée par CLT/EO en 2012 indique très clairement que le fait d’être implanté dans le pays concerné constitue un avantage de poids lorsqu’on souhaite contribuer au PNUAD. Pour les collègues qui se trouvent dans des pays où l’Organisation n’est pas présente, c’est un obstacle de plus à surmonter. Sur la base de l’expérience acquise à ce jour, on peut formuler les recommandations suivantes :

� Établir une relation de travail avec le Bureau du Coordonnateur résident et en particulier avec le personnel responsable du PNUAD. Mettre à profi t les missions de terrain pour échanger avec ce personnel et le sensibiliser aux programmes de l’UNESCO axés sur la culture dans le pays concerné, ainsi qu’à leur pertinence, peut faciliter l’incorporation de la culture dans les PNUAD à l’avenir. Il est recommandé de tenir ces personnes régulièrement informées de l’évolution des programmes culture et des principaux accomplissements enregistrés, puis de travailler en collaboration étroite avec elles pendant la préparation du PNUAD.

� Dans un certain nombre de pays, l’UNESCO dispose d’antennes locales, dirigées par un chargé de programme national. Bien que cette personne ne soit habituellement pas responsable de l’ensemble des principaux domaines d’activité, elle est en général un bon intermédiaire avec l’équipe de pays des Nations Unies dont elle connaît le cycle de planification. Elle a connaissance des PNUAD et elle est basée sur place, ce qui lui permet d’entretenir des relations avec les représentants d’autres entités des Nations Unies et avec le Bureau du coordonnateur résident.

� Dans certains pays, l’UNESCO coopère étroitement avec un autre organisme des Nations Unies, qui peut plaider pour les perspectives UNESCO et, dans certains cas, la représenter.

� Il est également recommandé de déterminer quelles autres entités non résidentes souhaitent participer à l’élaboration du PNUAD dans le pays considéré et de concevoir avec elles une stratégie de contribution au Plan. On peut alors, par exemple, organiser des missions de terrain conjointes, obtenir du Bureau du coordonnateur résident qu’il participe régulièrement à des téléconférences avec les entités non résidentes ou lui remettre des propositions établies conjointement avec lesdites entités, etc.

Il est indéniablement plus facile sur place qu’à distance de participer à la préparation d’un PNUAD. Lorsqu’il n’est pas possible d’être présent à l’année dans le pays concerné, il est recommandé de dépêcher sur place des représentants aux étapes clés du PNUAD.

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1. Points à établir � Dans quelle mesure la culture s’inscrit-elle dans les priorités de développement nationales ?

� La culture s’inscrit-elle dans d’autres priorités stratégiques (régionales, internationales, etc.) ?

� Quels liens existe-t-il entre votre programme et les priorités en matière de développement ?

� Quels liens existe-t-il entre votre programme et les stratégies des autres organismes ? Quels sont leurs programmes respectifs ?

2. DonnéesCollectez tous les renseignements dont vous pourrez avoir besoin : faits et chiffres, comparaisons, etc.

3. Planifi cation stratégiqueDéterminez avec quelle priorité du PNUAD ce programme peut être le plus facilement associé.

4. Sensibilisation � Repérez des partenaires potentiels parmi les représentants d’autres entités du système

et débattez avec eux d’une possible coopération ou coordination dans l’exécution de programmes.

� Formulez de possibles contributions au PNUAD, qui établissent des passerelles entre la priorité thématique de celui-ci et votre programme.

5. Participation activeParticipez activement aux groupes de travail thématiques que vous avez sélectionnés.

Étape par étape

Comment obtenir qu’un programme donné fi gure dans le PNUAD ?

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Comment associer un programme cultureà différents piliers thématiques ?

L’Analyse de l’inclusion de la culture dans les PNUAD réalisée par CLT/EO en 2012 a montré qu’il est possible d’inclure tous les programmes culture dans le PNUAD. Vous trouverez dans cette section des exemples génériques par pilier thématique pour : (1) le patrimoine immobilier ; (2) le patrimoine culturel immatériel ; (3) les industries culturelles ; (4) le patrimoine mobilier et les institutions culturelles ; (5) les politiques culturelles ; (6) la diversité culturelle et le dialogue interculturel ; (7) les droits culturels. Nous vous invitons aussi à rechercher des exemples de formulation déjà utilisées dans les PNUAD existant dans l’outil de recherche Internet dédié (www.unesco.org/new/undaf).

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1. Patrimoine immobilier

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afin de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Partenariats forgés localement aux fi ns d’une participation accrue de la population locale à la gestion du site X; contribution des revenus générés par le site au renforcement des services sociaux de base pour la population autochtone.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : La gestion du site X par la population locale contribue à l’émergence de nouvelles possibilités d’emploi et les revenus générés par le site contribuent au renforcement des services sociaux de base pour la population autochtone de la zone protégée.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les

zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Promotion et mise en œuvre de politiques conçues pour imposer une utilisation viable des ressources naturelles et culturelles grâce à la gestion par la population locale du site X.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur l’égalité des genres et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Le système de gestion du site par la population locale garantit la protection et la promotion des droits coutumiers de la population autochtone qui vit sur le site X ou aux abords.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Les parties prenantes nationales et locales possèdent les compétences voulues pour mettre en œuvre des pratiques de gestion inclusives avec les communautés locales du site X.

2. Patrimoine culturel immatériel

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afi n de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Politiques et projets culturels qui mettent l’accent sur la promotion du patrimoine

immatériel et de la diversité culturelles en tant que facteurs d’intégration et de cohésion sociales, mais aussi de prise en compte de la position des plus vulnérables.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles

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et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Modèle pilote conçu pour la promotion des compétences et savoirs traditionnels, afi n qu’ils contribuent au développement de moyens de subsistance viables dans les zones rurales.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Modèle pilote conçu pour la promotion des compétences et savoirs traditionnels, afi n qu’ils contribuent au développement de moyens de subsistance viables dans les zones rurales.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités

et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Politiques et projets culturels qui mettent l’accent sur la promotion du patrimoine immatériel et de la diversité culturelles en tant que facteurs d’intégration et de cohésion sociales, mais aussi de prise en compte de la position des plus vulnérables.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Politiques et projets culturels qui mettent l’accent sur la promotion du patrimoine immatériel et de la diversité culturelles en tant que facteurs d’intégration et de cohésion sociales, mais aussi de prise en compte de la position des plus vulnérables.

3. Industries culturelles

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afi n de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Les groupes vulnérables ciblés (jeunes, femmes et réfugiés) trouvent plus facilement du travail ; en particulier, les femmes qui pratiquent l’artisanat bénéfi cient du perfectionnement de leurs compétences pratiques ainsi que de nouveaux débouchés pour leurs produits.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens

de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Capacité accrue des administrations de district de gérer le développement local, d’améliorer les moyens de subsistance, de développer les industries culturelles et les possibilités offertes sur le plan matériel.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de

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résultat suggéré par l’UNESCO : Les capacités des populations pauvres en milieu rural sont renforcées grâce au perfectionnement de leurs compétences pratiques et au développement de l’éducation et des entreprises viables, sur la base d’une utilisation des ressources naturelles et d’une gestion fi nancière viables et, plus particulièrement, grâce à un appui à la production artisanale dans les zones reculées.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par

l’UNESCO : Des institutions et des politiques sont en place, qui améliorent la situation socio-économique des artistes et des artisans indépendants.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Des institutions et des politiques sont en place, qui améliorent la situation socio-économique des artistes et des artisans indépendants.

4. Patrimoine mobilier et institutions culturelles

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afin de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Musées communautaires développés dans les régions minoritaires, aux fins du renforcement des systèmes d’apprentissage de substitution et de l’intégration sociale.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Centres culturels et artisanaux établis dans certaines communautés rurales, qui améliorent l’accès de la population locale

à la vie culturelle et fournissent de nouvelles possibilités de génération de revenus.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Centres socioculturels établis dans des zones peuplées par des groupes minoritaires, qui assurent la promotion des compétences et savoirs traditionnels.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Institutions culturelles d’envergure nationale implantées en guise de modèles pour la vie démocratique et l’intégration.

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Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de

mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Musées communautaires développés dans les régions minoritaires, qui renforcent l’intégration sociale.

5. Politiques culturelles

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afi n de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Nouvelles politiques culturelles qui contribuent à la cohésion sociale et à la compréhension entre communautés.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Nouvelles politiques culturelles qui prennent acte du rôle des droits coutumiers et de la nécessaire participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Nouvelles politiques culturelles qui

prennent acte de la diversité culturelle et de la nécessaire participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Nouvelles politiques culturelles qui contribuent à la cohésion sociale et à la compréhension entre communautés.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Nouvelles politiques culturelles qui prennent acte du rôle des droits coutumiers et de la nécessaire participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées.

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6. Diversité culturelle et dialogue interculturel

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afin de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Renforcement des modèles de gouvernance locale, respectueux de la diversité culturelle, et possibilité offerte aux populations locales de surveiller les pratiques de gouvernance appliquées localement et d’engager un dialogue inter-ethnique et interculturel.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Diversité culturelle et développement axé sur la culture, l’accent étant mis tout particulièrement, désormais, sur les minorités ethniques.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Modèles de gouvernance locale mis au point, qui prennent acte de la diversité

culturelle et de la nécessaire participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Modèles de gouvernance locale mis au point, qui prennent acte de la diversité culturelle, et participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées, sur la base des droits coutumiers traditionnels.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Modèles de gouvernance locale mis au point, qui prennent acte de la diversité culturelle, et participation des communautés autochtones à la gestion des zones protégées, sur la base des droits coutumiers traditionnels.

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7. Droits culturels

Pilier développement social : Objectif d’ensemble : Améliorer la gouvernance aux niveaux local et régional afi n de favoriser un développement équitable et la cohésion inter-ethnique et sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Promotion et généralisation de l’information et de la formation en matière de droits de l’homme dans l’optique de la diversité culturelle.

Pilier développement économique : Objectif d’ensemble : Développer les activités agricoles et rurales aux fi ns de l’amélioration des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, mais aussi du renforcement des droits économiques et sociaux des plus vulnérables dans les zones rurales ciblées. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Les minorités ethniques ont les moyens de participer davantage à la vie culturelle, socio-économique et politique et de profi ter d’un développement économique fondé sur la culture.

Pilier développement durable : Objectif d’ensemble : Améliorer la gestion des ressources naturelles dans l’optique de l’écoviabilité et de la sécurité alimentaires, en particulier dans les zones rurales. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Des politiques et des structures de gestion sont mises en place, qui garantissent l’accès aux terres ancestrales et valorisent les droits coutumiers, en particulier à l’intention des minorités ethniques.

Pilier droits de l’homme et état de droit : Objectif d’ensemble : Renforcer les institutions et les politiques visant à réduire les inégalités et la discrimination, l’accent étant mis sur la parité des sexes et les droits de la population autochtone. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Des politiques sont élaborées et les capacités nationales renforcées afin de promouvoir les droits de l’homme dans l’optique de la diversité culturelle.

Pilier gouvernance : Objectif d’ensemble : Les autorités nationales et locales agissent en partenariat avec les populations locales, les groupes ethniques minoritaires et les organisations de la société civile afin de mieux gérer le développement territorial et de promouvoir la cohésion sociale. Exemple de résultat suggéré par l’UNESCO : Des politiques et des structures de gestion sont mises en place, qui garantissent l’accès aux terres ancestrales et valorisent les droits coutumiers, en particulier à l’intention des minorités ethniques.

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Points d’entrée pour la culture dans les domaines thématiques

Comme en témoigne l’Analyse de l’inclusion de la culture dans les PNUAD réalisée par CLT/EO en 2012, la culture peut être associée aux cinq piliers thématiques principaux identifi és (développement social; développement économique; développement durable; droits de l’homme, état de droit et prévention des confl its; gouvernance). Elle peut s’articuler sur les grands principes du développement, aussi la place qu’elle occupe dans un PNUAD est-elle fonction des éléments suivants : � La direction d’ensemble que prend le groupe thématique et sa pertinence pour le programme culture prévu pour le pays (est-il axé sur le patrimoine immobilier, les politiques, la réduction des risques de catastrophe et le tourisme viable, les minorités et les langues, les activités génératrices de revenus dans les industries culturelles… ?) ; � Quelles entités des Nations Unies dirigent les groupes thématiques ? Quelles entités y participent et comment se situent-elles par rapport aux partenariats existants ou envisagés ? ; � Dans quelle mesure le groupe thématique est-il prêt à faire une place au programme culture ?

Cette section présente des exemples de points d’entrée qui peuvent être utilisés pour l’inclusion de la culture sous les différents domaines thématiques du développement. Nous vous invitons aussi à rechercher des exemples de formulation déjà utilisées dans les PNUAD existant dans l’outil de recherche Internet dédié sur le site web du Secteur de la culture (www.unesco.org/new/undaf).

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1. Développement social

PRINCIPAUX POINTS D’ENTREE

� Diversité culturelle ;

� Droits culturels et droits des peuples et minorités autochtones ;

� Les industries culturelles et leur contribution à l’autonomisation des femmes ;

� Patrimoine culturel et prestation de services sociaux de base ;

� Création d’un sentiment d’appartenance par l’implication des communautés dans la sauvegarde et la gestion du patrimoine culturel ;

� Dialogue interculturel ;

� Approches transversales de la culture : éducation, santé, VIH et sida, etc.

2. Développement économique

PRINCIPAUX POINTS D’ENTREE

� Industries culturelles et créatives ;

� Création d’emplois pour les femmes et les groupes défavorisés dans le domaine de l’artisanat ;

� Tourisme culturel (40 % des recettes tirées du tourisme à l’échelle mondiale) – le secteur du tourisme est devenu l’un des secteurs économiques dont l’expansion est la plus rapide, en particulier dans les pays en développement ;

� Patrimoine culturel, souvent en liaison avec le tourisme ;

� Rôle des expressions culturelles vivantes et des arts de la scène dans la création de revenus et les recettes tirées du tourisme ;

� Infrastructure et institutions culturelles comme les musées, les centres culturels, les cinémas, les théâtres, les centres d’artisanat et autres établissements du même type qui sont générateurs d’emplois et de recettes ;

� Diversité culturelle, en particulier linguistique, afi n d’améliorer l’accès à l’emploi des minorités, des populations autochtones, etc.

� Aide apportée aux partenaires nationaux pour l’élaboration de politiques visant à développer et structurer le secteur de la culture et des industries créatives.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

3. Développement durable

PRINCIPAUX POINTS D’ENTREE

� Valeurs culturelles, connaissances locales et pratiques de gestion traditionnelles ;

� Gestion des zones protégées – sites culturels et naturels ;

� Développement du tourisme culturel ;

� Création d’emplois stables dans les industries culturelles ;

� Développement du secteur artisanal en combinaison avec l’utilisation de matières premières cultivées selon des méthodes viables ;

� Solutions apportées par les traditions locales en matière de lutte contre les effets du changement climatique et de réduction des risques de catastrophe ;

� Techniques de construction traditionnelles et anticipation des risques.

4. Droits de l’homme, état de droit et prévention des confl its

PRINCIPAUX POINTS D’ENTREE

� Les droits culturels font partie intégrante des droits de l’homme, comme le précise en particulier le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;

� Droits des peuples autochtones ;

� Langues ;

� Droits coutumiers, à mettre en relation avec la protection du patrimoine ;

� Valeur symbolique du patrimoine dans le cadre des confl its ;

� Mécanismes traditionnels de résolution des confl its à travers le patrimoine immatériel (Convention de 2003) ;

� Protection des biens culturels en cas de confl it armé (Convention de 1954) ;

� Lutte contre le traffi c illicite (Convention de 1970) ;

� Musées.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

5. Gouvernance

PRINCIPAUX POINTS D’ENTREE

� Conventions ;

� Statistiques culturelles ;

� Assistance technique aux partenaires nationaux dans le cadre de l’élaboration de politiques

� Accès aux services administratifs en langues locales.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

L’Analyse de l’inclusion de la culture dans les PNUAD réalisée par CLT/EO en 2012 a été l’occasion d’examiner la manière dont la culture avait été incorporée, dans chacune des cinq régions, à la programmation conjointe des Nations Unies par pays. Une bonne compréhension de ces spécifi cités régionales peut être précieuse lorsqu’on souhaite plaider pour l’inclusion de la culture dans les PNUAD ; on peut s’appuyer sur l’expérience acquise au sein d’une région ou d’un pays traitant de problématiques de développement similaires. On peut en outre s’appuyer sur cette meilleure compréhension des expériences positives enregistrées dans une région pour déterminer sur quels domaines thématiques ou sur quels types de programmes culture il convient de faire porter les efforts dans d’autres régions. C’est pourquoi les éléments d’information ci-dessous, tirés de l’« Analyse 2012 de l’inclusion de la culture dans les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) », ont été inclus dans le présent manuel.

La place de la culture dans les PNUAD : expériences régionales

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

� On peut constater une forte progression en Afrique pour la période 2006-2008, durant laquelle le niveau des éléments culturels est passé de 27 à 44%, atteignant 45% en 2012. Cette proportion est basse en comparaison aux données mondiales selon lesqueslles 70% des PNUAD incluent la culture en janvier 2012. Néanmoins, la progression pour l’Afrique reste très positive.

� En Afrique, cette progression pourrait être liée au fait que la région a adopté un ensemble important d’instruments au Sommet de l’Union africaine tenu à Khartoum en 2006. Ces instruments reconnaissent la culture comme une force d’impulsion du développement et une garantie de sa durabilité. Cela concerne la Charte de la renaissance culturelle africaine, le Plan d’action linguistique pour l’Afrique révisé, le Plan d’action pour la promotion des industries culturelles pour le développement de l’Afrique, et la création du Fonds africain du patrimoine mondial. L’Union africaine a aussi institué une conférence des ministres de la culture qui a tenu sa première réunion en 2005, suivie par des réunions en 2008 et 2010. En sus des efforts déployés dans le cadre de l’Union africaine durant cette période, le volet thématique culture et développement du F-OMD a aussi été particulièrement important pour

l’Afrique, ce qui a été confi rmé par l’enquête et les entretiens avec le personnel hors Siège. Les quatre programmes conjoints F-OMD de grande envergure mis en œuvre dans la région (en Ethiopie, au Mozambique, en Namibie et au Sénégal) ont été parmi les premières actions inter-agences notables du secteur dans la région.

� Ceci étant, le principal défi réside toujours dans le fait que l’aide au développement consiste encore principalement à répondre à ce qui est habituellement considéré comme les besoins essentiels (alimentation, santé, etc.) et porte aussi sur le développement économique à plus grande échelle; en général, la culture ne fait pas partie des priorités nationales en matière de développement, ce qui rend encore plus complexe son incorporation dans les PNUAD. Les gouvernements sont souvent dépourvus des moyens voulus pour consentir des investissements dignes de ce nom dans la culture, malgré l’importance qui est parfois attachée à ce secteur, ce qui a peut-être une incidence considérable sur l’incorporation de la culture parmi les priorités nationales et sur les types de programmes culture susceptibles d’être exécutés (par exemple, les projets d’assistance technique sont surtout adaptés lorsque l’infrastructure physique et/ou organisationnelle est en place).

Situation d’ensemble en 2012 :Le nombre d’éléments culturels dans les PNUADs pour l’Afrique présente une tendance positive depuis

2006, avec un doublement jusqu’à atteindre 45%.

Place de la culture dans les PNUAD en Afrique : enseignements à retenir

33 % des éléments culturels dans les PNUAD en Afrique sont liés au développement économique ; 25 % des cas concernent les industries culturelles, principalement l’artisanat.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

� L’accent est mis fortement sur le rôle que peut jouer la culture en faveur du développement économique (dans 33 % des cas, contre 25 % en moyenne à l’échelle mondiale), alors que la connexion établie entre culture et développement durable est bien moins fréquemment évoquée (dans 11 % des cas contre 17 % en moyenne à l’échelle mondiale).

� La priorité élevée accordée au progrès économique se traduit aussi par des mentions de la culture en relation avec les industries culturelles. Elles sont les plus fréquentes en Afrique (25 % du total). La contribution du secteur des industries culturelles à l’économie informelle, ainsi qu’à l’emploi des femmes et des groupes de population démunis, est particulièrement marquée dans cette région.

� En Afrique, le secteur de la culture n’est pas le plus actif dans le domaine du patrimoine bâti, aussi l’attention accordée à cet aspect de la culture est-elle moins notable que dans d’autres régions, mais ce thème représente quand même, en proportion, 22 % des occurrences. Cela s’explique par la forte visibilité de la Convention du patrimoine mondial. Il serait donc relativement aisé de plaider pour la protection du patrimoine mondial dans le cadre d’un PNUAD.

� Étroitement lié à cette problématique, et souvent associé aux aspects touchant le patrimoine, le tourisme culturel occupe la troisième position (18  %). Il suscite une attention croissante en Afrique, où de nombreux pays sont dotés d’une industrie du tourisme axée sur le patrimoine naturel. Toutefois, dans un certain nombre d’entre eux, un confl it prolongé ou une infrastructure défi ciente freinent le développement du tourisme. C’est la raison pour laquelle le secteur privé investit peu dans la culture dans de nombreuses parties du continent.

� Le nombre d’entrées qui associent la culture au développement durable demeure relativement faible pour une région dotée d’atouts naturels importants et exposée aux menaces que présente le changement climatique. Les corrélations entre

le développement durable, d’un côté, et les modes de vie traditionnels et les savoirs locaux des groupes de population autochtones, d’autre part, sont très pertinentes en Afrique et pourraient contribuer à renforcer le rôle joué par la culture dans les PNUAD destinés aux pays de la région.

� De fait, étant donné l’attention accrue que suscitent le patrimoine immatériel et la dimension transversale de la culture pour le développement, la culture est appelée à jouer un rôle plus marqué et bienvenu en Afrique. La culture est souvent considérée comme innée en Afrique (musique, traditions immatérielles, savoirs locaux, etc.) et non pas comme un atout pour le développement, ce qui exigerait des investissements supplémentaires. Dans d’autres cas, la culture est perçue sous un jour négatif comme un obstacle pour certains domaines du déveveloppement. L’évolution du secteur vers une prééminence du patrimoine immatériel et des approches transversales de la culture et du développement est plus appropriée dans le contexte africain que l’accent mis traditionnellement sur le patrimoine matériel. Il est à prévoir que ce changement ira de pair, dans les années à venir, avec une augmentation du nombre des entrées impliquant la culture dans les plans de développement et les programmes communs de pays africains.

L’Afrique est la région où l’on compte le plus grand nombre de PNUAD dans lesquels la culture est envisagée de façon transversale, s’agissant notamment de la prévention de la propagation du VIH et du sida (55 % du total des entrées qui y sont consacrées), mais aussi des programmes axés sur l’éducation et l’égalité des sexes.

55 % des entrées portant sur une approche transversale du VIH et du sida

se trouvent dans des PNUAD africains.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

� En 2012, l’UNESCO est absente de 22 % des PNUAD et seuls deux tiers des PNUAD destinés à des pays dans lesquels l’Organisation dispose d’un bureau hors siège mentionnent la culture.

Place de la culture dans les PNUAD des États arabes : enseignements à retenir

Situation d’ensemble en 2012 :Le nombre d’entrées consacrées à la culture dans la région des États arabes est élevé,

puisqu’elle a trouvé sa place dans 89 % des PNUAD.

La région des États arabes est celle où la culture est le plus souvent associée au pilier thématique droits de l’homme, état de droit et prévention des confl its (14 % des cas). Une forte proportion de ces entrées

est consacrée aux droits économiques, sociaux et culturels (28 %).

� On observe une forte concentration d’entrées consacrées au développement économique (36  %), mais elles sont beaucoup moins nombreuses à traiter du développement social (14 %). Rapportées aux chiffres enregistrés à l’échelle mondiale, les entrées portant sur les enjeux sociaux sont plus de deux fois moins nombreuses (14 % contre 30 %), mais celles qui traitent du développement économique le sont plus (36 % contre 25 %).

� Les PNUAD destinés à des États arabes contiennent un nombre relativement élevé d’entrées portant sur les droits de l’homme, l’état de droit et la prévention des confl its (14 %) – moyenne mondiale : 10 % –, des aspects de la culture et du développement qui suscitent un grand intérêt dans la région depuis longtemps. S’agissant de la gouvernance et du développement durable, la proportion d’entrées est similaire à la moyenne mondiale (18%).

� Dans ces domaines thématiques, les principaux types d’entrées concernent le patrimoine culturel matériel (28 %) et les droits culturels (28 %). Alors qu’on observe un nombre élevé d’entrées

portant sur le patrimoine culturel matériel dans presque toutes les régions, celle des États arabes se distingue par un nombre élevé d’entrées consacrées aux droits culturels, ce qui correspond à l’importance qui y est accordée au pilier thématique droits de l’homme, état de droit et prévention des confl its.

� La présence d’entrées consacrées à la culture dans les PNUAD destinés à des pays arabes témoigne de l’intérêt soutenu que suscite la nature transversale de la culture, s’agissant en particulier de l’égalité des sexes et des jeunes. Cinq des huit entrées associant culture et égalité des sexes sont le fait de cette région (62 %) et toutes les entrées consacrées aux jeunes proviennent de PNUAD d’États arabes. Ce phénomène s’explique probablement par les programmes axés sur la culture et le développement qui sont fi nancés par le Fonds pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (Égypte, Maroc et territoire Palestinien occupé), dans lesquels l’accent est mis sur ces aspects transversaux, et en particulier sur les questions liées au genre.

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Place de la culture dans les PNUAD d’Asie et du Pacifi que :enseignements à retenir

Situation d’ensemble en 2012 :La culture est présente dans 88 % des PNUAD de pays d’Asie ou du Pacifi que.

La plupart des entrées portent sur des thèmes sociaux (28 %) et économiques (24 %).En Asie comme dans le Pacifi que, on enregistre aussi un nombre élevé d’entrées portant

sur le développement durable (24 %).

� En 2012, l’écart constaté auparavant entre l’ensemble des programmes de l’UNESCO et le secteur de la culture a disparu : les programmes de l’Organisation axés sur la culture sont mentionnés dans près de 90 % des PNUAD et 100 % des entrées portant sur la culture mentionnent l’UNESCO en tant qu’organisme d’exécution, ce qui vient consolider la tendance positive observée de longue date et témoigne de l’importance que la région accorde au rôle de la culture dans le développement.

� Sur le plan thématique aussi, les données sont tout à fait conformes aux moyennes mondiales, l’accent étant mis sur les piliers social (28 %) et économique (24 %).

� La tendance se reflète également dans les principaux types d’entrées consacrées à la culture : le patrimoine culturel matériel (21 %) et les industries culturelles (21 %) se combinent avec le troisième et principal type d’entrée à coloration économique, à savoir le tourisme culturel (11 %), pour constituer plus de la moitié du total des entrées. Comme dans la plupart des régions, les entrées portant sur le patrimoine culturel matériel sont les plus nombreuses, souvent liées au développement du tourisme. Cela explique que ces entrées fassent la part belle à la dimension économique.

� Ce nombre élevé d’entrées portant sur le patrimoine immobilier et le tourisme culturel explique la forte présence de la thématique du développement durable (24 % contre 17 % en moyenne à l’échelle mondiale), au même niveau que le développement économique en termes d’entrées. Au-delà de la relation entre patrimoine,

tourisme et développement durable, d’autres liens avec la thématique de la viabilité sont tissés par l’entremise du rôle des groupes de population locaux dans la gestion des sites et des zones protégées, ce qui est aussi le cas dans les PNUAD des pays d’Asie ou du Pacifi que.

� C’est aussi la région qui enregistre le plus grand nombre d’entrées portant sur le patrimoine culturel immatériel. L’Asie, en particulier, a été l’une des premières à plaider pour la préservation de ce patrimoine. Présentant la vie culturelle asiatique comme un principe directeur pour le changement social, la région a évolué au fi l des ans vers la conclusion suivante : «  La culture ne doit pas être considérée comme synonyme de traditions immuables ; celles-ci, au contraire, doivent pouvoir se transformer librement par un processus naturel, afi n de porter fruit dans l’avenir » (Conférence de Jogjakarta, 1973).

� Plus récemment, l’inclination asiatique pour la préservation du patrimoine immatériel et des cultures des peuples et groupes culturels autochtones exposés à un risque de marginalisation socio-économique a marqué des points, comme

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

en témoignent les deux programmes axés sur la culture et le développement fi nancés par le F-OMD mis en œuvre au Cambodge et en Chine.

� Le secteur de la culture a suivi en Asie et dans le Pacifique une évolution parallèle à celle

de la compréhension de la culture à l’échelle internationale : au départ, seul les aspects matériels du patrimoine suscitaient l’intérêt ; puis, petit à petit, on s’est tourné aussi vers le patrimoine immatériel et on a pris conscience que la culture pouvait contribuer au développement.

Place de la culture dans les PNUAD d’Europe et de la CEI :enseignements à retenir

Situation d’ensemble en 2012 :La culture est présente dans 82 % des PNUAD des pays d’Europe et de la Communauté d’États

indépendants (CEI). L’augmentation la plus importante a été enregistrée en 2008.

� Le nombre d’éléments culturels inclus dans les PNUADs pour l’Europe et la CEI est élevé, ayant atteint 82% en 2012. Là encore, il y a eu une forte augmentation autour de 2008 avec le nombre d’éléments passant de 36 à 60%, soit presque un doublement. Les PNUADs disponibles se limitent à un très petit échantillon (12) des pays de la région, de sorte que les conclusions que l’on peut tirer ne sauraient refl éter le rôle de la culture dans l’ensemble de la région. Etant donné que les PNUADs ne sont établis que dans un contexte d’aide au développement, il n’en existe que pour un petit nombre de pays en Europe orientale et du Sud-Est et dans le Caucase.

Sur le plan thématique, une majorité d’entrées concernent le développement social (35 %).C’est également la région où l’on dénombre le plus d’entrées portant sur la gouvernance (26 %)

et le développement durable (26 %).

� Les aspects touchant le développement social demeurent bien représentés (35 %). L’accent est mis sur la diversité culturelle, le dialogue interculturel et les droits culturels, questions qui ont reçu une attention particulière en Europe du Sud-Est.

� La thématique du développement social s’inscrit dans les priorités en matière de culture que les pays de l’Europe du Sud-Est ont adoptées voici une décennie. Elle figure en bonne place sur l’agenda de la coopération internationale et les États soulignent qu’elle peut contribuer à l’accomplissement des objectifs de développement, de réconciliation, de tolérance et de compréhension mutuelle. Dans cet esprit,

des sommets de chefs d’États sont régulièrement organisés depuis 2003, sous les auspices de l’UNESCO et du Conseil de l’Europe, qui ont été l’occasion d’adopter des engagements sur les points suivants : dialogue interreligieux et inter-ethnique en tant que vecteur de cohésion et de stabilité sociales, gestion du patrimoine culturel et de sa contribution à la promotion du tourisme en tant qu’outils de premier ordre pour le développement socio-économique de la région ; nécessité de promouvoir la diversité culturelle en tant que condition préalable du développement national. Ces réunions de haut niveau font la démonstration de la volonté politique de la région

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

de poursuivre sur la voie d’une coexistence pacifique et non violente, du développement économique durable, de la collaboration et de la coopération dans le domaine de la culture, avec des incidences tangibles sur le développement, afi n que tous les peuples de cette région culturellement riche connaissent une authentique prospérité. Les programmes conjoints fi nancés par le F-OMD en Albanie, en Bosnie-Herzégovine et en Turquie s’inscrivent dans le droit fi l de cette conception, qui s’appuient sur le patrimoine culturel et sur le dialogue interculturel pour renforcer la cohésion sociale, la paix et le développement.

� C’est dans cette région qu’on enregistre le plus grand nombre d’entrées associées au dialogue interculturel (21 %), mais bien que l’Europe du Sud-Est ait opté pour cette orientation politique, il faut noter qu’il n’en émane aucune entrée portant sur le pilier droits de l’homme, état de droit et prévention des conflits. De même, les types d’entrées concernant les droits culturels (4 %) et la diversité culturelle (7 %), bien que pertinents dans cette région, ne sont représentés qu’en très faible proportion. Ces domaines offrent donc des possibilités d’orientations stratégiques futures pour le programme dans la région.

� Les occurrences de liens établis avec le développement économique ont diminué de près de moitié, à seulement 13 %. Cela peut s’expliquer par l’importance que revêt l’artisanat au titre du pilier développement économique dans la plupart des PNUAD. Or, sachant que le plus souvent, la notion d’industries culturelles dans le contexte d’un PNUAD se réduit à l’artisanat et n’englobe pas d’autres aspects tels que la musique, le cinéma, l’édition, etc., on ne peut s’attendre à trouver de telles entrées dans les PNUAD conçus pour les pays d’Europe du Sud-Est : en effet, ceux-ci accordent une importance moindre à l’artisanat (le nombre d’entrées concernant les industries culturelles a été réduit à 7 % pour l’Europe et la CEI, contre 18 % à l’échelle mondiale). Les seules entrées qui portent encore sur le développement économique traitent du patrimoine et du tourisme culturel.

� Il est toutefois important d’envisager aussi les contributions d’ordre économique du secteur de la culture par l’entremise des institutions et des industries culturelles, très pertinentes pour cette région. Pourtant, au titre du pilier développement économique, aucune entrée ne fait référence aux collections, comme celles que renferment les musées, ni à aucune autre institution culturelle.

Place de la culture dans les PNUAD en Amérique latine et aux Caraïbes : enseignements à retenir

Situation d’ensemble en 2012 :La culture est présente dans 83 % des PNUAD destinés à des pays d’Amérique latine

et des Caraïbes, ce qui est une proportion élevée.

� Dans la région Amérique latine et Caraïbes, l’augmentation des entrées portant sur la culture est très positive en soi et correspond à ce qu’il se passe dans d’autres régions; en proportion, elles ont atteint 83 % en 2012. Mais le nombre d’entrées impliquant l’UNESCO stagne depuis 2006.

� L’approche qui associe culture et développement en reconnaissant un rôle central aux populations autochtones est particulièrement novatrice dans

cette région. Dès 1978, les participants à la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Amérique latine et aux Caraïbes, tenue à Bogotá, sont convenus que « la diversité des peuples devrait être vue comme un facteur d’équilibre et non de division ». Cette conception régionale qui combine diversité culturelle et identité nationale est demeurée depuis lors un axe central. Quatre ans plus tard, les participants à la Conférence mondiale sur les politiques culturelles

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

(Mexique, 1982) ont fait une contribution essentielle en ajoutant une section sur la dimension culturelle du développement dans leur rapport fi nal, où la culture était défi nie comme « l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social, [qui] englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeur, les traditions et les croyances». Par la suite, la région a poursuivi sur cette voie en constituant le Forum des Ministres de la culture, dont la première session a été organisée au Brésil, en 1989, et en créant le MERCOSUR en 1991, place forte commerciale qui favorise la production et la circulation de biens et services culturels dans la région.

� La culture continuait de jouer un rôle très spécifi que au plan national en Amérique latine et aux Caraïbes, l’accent étant mis de plus en plus sur les peuples autochtones et les minorités ethniques. C’est sans doute la raison pour laquelle ces dimensions de la culture ont été incluses en tant que thèmes transversaux dans tous les domaines du développement, tant au niveau national qu’à celui des organismes internationaux d’aide au développement. Le fait qu’un grand nombre d’entrées portant sur la culture ne mentionnent pas l’UNESCO comme agent d’exécution peut s’expliquer ainsi : la diversité, les droits culturels et les savoirs autochtones sont désormais systématiquement pris en compte dans tous les domaines de l’action menée en faveur du développement, indépendamment du mandat spécifique qui est celui de l’UNESCO dans l’univers de la culture.

� Dans cette région, c’est l’accent mis sur les droits sociaux et humains qui est le plus perceptible, ceux-ci étant mentionnés dans 55 % des entrées. Les entrées portant sur le développement social représentent 39 % du total (contre 30 % en moyenne à l’échelle mondiale) et celles qui traitent des droits de l’homme 16 % (contre 10 % en moyenne à l’échelle mondiale). Dans cette région, nombre d’entrées intéressant la culture s’attachent à l’intégration des peuples autochtones, priorité essentielle en matière de développement pour la plupart des pays, ce qui se refl ète dans le choix des piliers thématiques, mais aussi dans les types d’entrées les plus représentés. Contrairement aux autres régions, où les entrées sont dominées par

le patrimoine immobilier et les industries culturelles, l’Amérique latine et les Caraïbes se concentrent sur la diversité culturelle (28 %) et les droits culturels (20 %). Ces questions, auxquelles il faut ajouter les enjeux des dialogues interculturels, sont au cœur de plus de la moitié des entrées des PNUAD destinés aux pays de la région.

En Amérique latine et aux Caraïbes, une majorité d’entrées traitent de thèmes intéressant le développement social et les

droits de l’homme (55 %). À l’inverse de ce qui se passe dans la plupart des régions,

les principaux types d’entrées concernent la diversité culturelle et les droits culturels (48 %).

� C’est également l’esprit dans lequel les programmes axés sur la culture et le développement fi nancés par le F-OMD mis en œuvre au Costa Rica, en Équateur, au Honduras, au Nicaragua et en Uruguay ont été conçus : sur la base d’objectifs communs, ils visent à atténuer les inégalités sociales et à renforcer les industries de la création pour démontrer que la culture est à l’évidence un moteur de développement. Ces programmes ont permis de proposer des activités génératrices de revenus aux pauvres, en utilisant le potentiel local, de renforcer les institutions et les compétences professionnelles des divers acteurs concernés, de garantir les droits de propriété et de promouvoir la cohésion sociale. En conséquence, depuis leur création, on assiste à une intensifi cation du rôle joué par la culture dans les politiques de développement et de réduction de la pauvreté au niveau régional.

� Toutefois, les enjeux associés aux peuples autochtones entretiennent également des liens étroits avec le développement durable, mais les entrées intéressant la culture qui traitent de ce thème sont fortement sous-représentées dans les PNUAD des pays de la région. À cet égard, le nombre élevé de petits États insulaires en développement qu’elle compte justifi erait que l’accent soit mis bien davantage sur le développement durable, conformément aux priorités fi xées par ces pays en matière de développement.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Comme la Note du Secrétaire général des Nations Unies sur Culture et développement présentée à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2011 (document A/66/187) s’en est fait l’écho, un grand nombre d’entités du système des Nations Unies sont associées à des programmes relatifs à la culture. La liste suivante repose sur l’information communiquée par ces entités elles-mêmes à l’occasion de la publication de la Note.

Partenaires des Nations Unies dans le domaine de la culture

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

� Le PNUD participe à l’exécution de tous les programmes conjoints pour la culture et le développement fi nancés par le Fonds pour la réalisation des Objectifs du Millénaire. Il administre le Fonds au nom du système des Nations Unies.

� Approche fondée sur le développement humain, qui accorde de l’importance à la dimension locale du développement et au rôle central de l’individu (voir Rapport mondial sur le développement humain, dont l’édition de 2004 était consacrée à la culture).

� Droits des peuples autochtones.

� Publication du Creative Economy Report (2010), en coopération avec la CNUCED.

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI)

� Développement des industries de la création : dispositif d’accompagnement, de microcrédit, d›investissement et d›aide à l’entreprise; efforts déployés pour que les communautés autochtones ne soient plus privées des profi ts qui en résultent.

Organisation mondiale du tourisme (OMT)

� Tourisme viable.

� Code mondial d’éthique du tourisme promeut la diversité culturelle et plaide en faveur du tourisme culturel.

� Gestion du tourisme dans les sites patrimoniaux.

Fonds international de développement agricole (FIDA)

� Mécanisme d’assistance pour les peuples autochtones – « développement par la culture et l’expression des identités ».

� Microprojets concernant les savoirs traditionnels et les pratiques communautaires de gestion de l›environnement.

Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)

� Lien entre propriété intellectuelle et préservation du domaine public.

� Guide pour l’évaluation de la contribution économique des industries du droit d’auteur.

� Industries de la création. Évaluation de l’impact économique, social et culturel de ces industries.

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

� Qualité de l’alimentation et des produits agricoles. Potentiel des produits d’origine certifi ée.

Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)

� Approche intégrée de la protection de l’environnement et du développement durable, et lien entre les transformations de l’environnement et leurs effets négatifs sur les plans social, culturel et économique.

� L’environnement et la diversité culturelle.

� Savoirs traditionnels.

� Droits culturels et communautaires en matière de gestion de la biodiversité, notamment en ce qui concerne la conservation et l’exploitation durable ainsi que l’accès aux ressources génétiques et le partage des bénéfi ces.

Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)

� Recherche d’options applicables concrètement pour optimiser la contribution économique des industries de la création.

� Programme sur l’économie de la création, établi avec le PNUD.

� Base de données mondiale sur l’économie de la création.

� Liens entre l’économie de la création et l›économie verte à la lumière du débat en cours sur la possibilité de faire de la créativité et de la biodiversité une solution gagnant-gagnant pour promouvoir le développement durable et la relance économique.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR)

� Série de documents sur la gestion et la conservation du patrimoine mondial. Méthodes de gestion axées sur les valeurs.

Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS)

� Promotion de la culture au service du développement durable.

� Restauration des biens culturels et des monuments historiques.

� Accès amélioré aux marchés locaux et aux sites historiques.

� Gestion de peti ts dons qui aident les communautés locales à faire face aux problèmes environnementaux.

Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)

� Apporte des réponses au VIH qui sont fondées sur les faits et sur les droits : il insiste sur le rôle central et fondateur de la culture dans les sociétés, s›emploie à maximiser la contribution des personnalités culturelles à l›action qu›il a engagée.

� Promeut un dialogue ouvert, reconnaît que les comportements à risque et les facteurs de risque connus peuvent donner lieu à controverse et se révéler délicats à gérer dans certaines cultures.

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

� S’assure que les réfugiés, les apatrides, les déplacés et autres personnes relevant de son mandat ont accès sur un pied d’égalité à l’exercice de leurs droits, à la protection, aux services et aux ressources, et peuvent participer activement en qualité de partenaires aux décisions qui les concernent.

� Applique une stratégie d’intégration des critères d’âge, de sexe et de diversité. La diversité renvoie aux différences de valeurs, d’attitudes, de

perspectives culturelles, de croyances, d’origine ethnique, de nationalité, d’orientation sexuelle, d’identité sexuelle, d’aptitudes, de santé, de statut social, de compétences et à d’autres caractéristiques personnelles.

Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat)

� Assistance technique et accompagnement diversifi é pour aider les décideurs et les dirigeants à élaborer des politiques publiques et des processus de prise de décisions participative qui contribueront à améliorer les vie des autochtones en milieu urbain.

� Guide des droits fonciers des peuples autochtones dans les villes.

� Mise en relief les difficultés particulières rencontrées par les autochtones dans les villes, notamment dans le domaine de la santé, ainsi que l’impact du changement climatique sur l’habitat urbain vulnérable, mais aussi les contributions des peuples autochtones au développement urbain durable et à l’économie verte.

Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)

� A mis au point un prisme culturel pour intégrer la dynamique de la culture dans tous ses programmes pour la santé sexuelle et reproductive, l’égalité des sexes, la population et le développement centrés sur les droits de l’homme.

� Travaille également avec les organisations confessionnelles et les chefs religieux, gardiens par excellence de la culture, dans le cadre du Réseau interconfessionnel mondial sur la population et le développement.

Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU)

� Promotion du patrimoine culturel.

� Renforcement des capacités au profi t des industries de la culture et de la création.

� Documents ressources et outils

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Documents ressources et outils

Vous trouverez dans cette section une liste non exhaustive de documents ressources et d’outils clés sur culture et développement ainsi que sur la Réforme de l’ONU.

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Culture et PNUAD : Manuel de l’UNESCO

Culture et développement

� Analyse 2012 de l’inclusion de la culture dans les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD), UNESCO, Bureau exécutif du Secteur de la culture

� Outil de recherche Internet sur la culture dans les UNDAF :

www.unesco.org/new/undaf

� Outil de recherche Internet sur la culture et les OMD :

www.unesco.org/new/mdgf

� Prisme de programmation par la diversité culturelle, y compris la boîte à outils et Programme de formation en ligne

http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/culture-and-development/the-cultural-diversity-lens/

� Batterie d’indicateurs : la culture pour le développement (CDIS)

http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/diversity-of-cultural-expressions/programmes/culture-for-development-indicators/

� Résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies sur Culture et développement :

Resolution 66/208 (2011)

http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N11/471/30/PDF/N1147130.pdf?OpenElement

Resolution 65/166 (2010)

http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N10/522/50/PDF/N1052250.pdf?OpenElement

� Note du Secrétaire général des Nations Unies sur Culture et développement (2011) :

http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/66/187&referer=/english/&Lang=F

� Thematic Think Piece, UNESCO, “Culture: a driver and an enabler of sustainable development”, UN System Task Team on thePost-2015 UN Development Agenda

http://www.un.org/millenniumgoals/pdf/Think%20Pieces/2_culture.pdf

� Document fi nal du Sommet du Millénaire 2010 :

http://www.un.org/fr/mdg/summit2010/pdf/mdg%20outcome%20document.pdf

� Programmes Culture et développement du F-OMD :

www.unesco.org/new/mdgf

http://www.mdgfund.org

� Publication de l’UNESCO : Le Pouvoir de la culture pour le développement :

http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001893/189382f.pdf

Réforme de l’ONU

� PNUAD

http://www.undg.org/?P=232

� L’UNESCO et la Réforme de l’ONU

http://www.unesco.org/new/en/bureau-of-strategic-planning/themes/unesco-and-un-reform/

� Site internet des Nations Unies sur les OMD

http://www.un.org/millenniumgoals/

� Unis dans l’action

http://www.undg.org/index.cfm?P=7

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www.unesco.org/new/undaf

Rendez-vous sur l’outil de recherche Internet sur la culture dans les PNUAD !

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PNUAD : Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développem

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Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

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