12
président de la région, Jean-Paul Huchon (PS). Au 1 er février, 4 rames seront ainsi ajoutées au réseau, permettant le passage de 26 trains supplémentaires chaque jour, avec un cadencement augmenté aux heures de pointe sur Pontoise et Orly. Les voyageurs de Brétigny devront eux prendre leur mal en patience. En outre, 2 autres rames ont été achetées à la région Nord- Pas-de-Calais et seront à leur tour insérées en 2015 après une restauration nécessaire. Des propositions encourageantes, mais « toujours pas satisfaisantes » pour le conseiller régional Daniel Guérin (MRC), qui a rappelé qu’une pétition regroupant les signatures de 1 200 usagers avait été remise le mois dernier. Quant aux bus de substitution mis en place dans certaines gares du Val-de-Marne ou de l’Essonne, ces derniers sont boudés par les voyageurs. Ils pourraient être rapidement réduits, sinon supprimés. C.C. n En attendant de voir un nouveau poste d’aiguillage sortir de terre à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), les usagers du RER C rongent leur frein. Entre les trains supprimés du fait de l’incendie, les retards, et les perturbations en tous genres, la ligne entière tremble à l’idée d’un nouvel incident. « On le prend matin et soir parce qu’on n’a pas d’autre choix, mais il y a des jours où ça vous rendrait fou », résume Mehdi, en gare de Choisy. La SNCF indique que 87 % des trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1 er septembre. Cependant, si sur certaines parties le trafic est quasi normal, d’autres, comme le tronçon Orly-Rungis- Massy ou le Val d’Orge, peuvent voir les passages des précieux wagons diminués de moitié (voir ci- contre). L’entreprise publique prévoit donc pour 2015 des améliorations qui lui permettront de se rapprocher des 95 % demandés hier par le Ile-de-France - Oise Ile-de-France - Oise matin www.leparisien.fr Le Parisien /Jeudi 8 janvier 2015 AVRIL 2017. C’est la date que tous les usagers du RER C doivent garder en tête. Celle à laquelle le nouveau poste d’aiguillage de Vitry-sur-Seine doit être mis en service, et surtout celle d’un retour à la normale plus qu’attendu sur l’ensemble du réseau. Dans l’épais brouillard du centre technique des Ardoines et en présen- ce de Jean-Paul Huchon (PS), prési- dent du conseil régional, la SNCF a lancé hier matin les travaux de re- construction de l’édifice parti en fu- mée le 23 juillet. « Une première pier- re virtuelle », a souligné le patron de l’Ile-de-France — le dépôt du permis de construire est prévu pour mars —, mais une bonne occasion de faire le point sur le chantier du poumon de la ligne C, empruntée quotidienne- ment par 540 000 voyageurs. Complètement détruit lors du si- nistre, le vieux poste d’aiguillage va être totalement démoli à partir de mars. Un nouveau, entièrement in- formatisé, verra le jour d’ici à octo- bre 2016 plus près des bâtiments principaux du technicentre. « L’ur- gent est surtout dans l’alimentation électrique, sa construction ne débu- tera pas avant six mois ou un an », précise cependant Yves Ramette, di- recteur général du gestionnaire d’in- frastructure RFF-SNCF en Ile-de- France. Le nouvel ensemble devrait ensuite être opérationnel pour le printemps 2017, à l’issue de nom- breuses vérifications de sécurité et d’un chantier qui aura coûté entre 80 et 100 M€. Bien que considérable pour l’usager, la SNCF explique avoir réduit la durée des travaux au maxi- mum. « Nous n’avons jamais cons- truit un poste d’aiguillage aussi rapi- dement, assure Alain Krakovitch, di- recteur général de Transilien-SNCF. Normalement, ce n’est pas tren- te mois, mais deux fois plus. » Pour cela, l’entreprise publique a lancé les études dès sep- tembre et a fait appel à un seul pres- tataire, la société Thales. Depuis l’été, les rames ne peuvent entrer et sortir du site vitriot que par le nord, avec un temps de manœuvre multi- plié par deux — et des cheminots qui doivent aiguiller à la main. D’où l’in- térêt de remettre en marche au plus vite le « super-garage » des Ardoines, où est entretenue la quasi- totalité des 172 ra- mes de la ligne. « Nous avons dû déplacer la mainte- nance sur d’autres sites, déplore Alain Krakovitch. Du coup, nous avons 15 rames qui circulent tout le temps à vide. » Et donc 15 rames en moins à disposition des usagers qui, malgré les solutions de secours mises en place par la SNCF (lire ci-des- sous), doivent faire avec un trafic ré- duit à 50 % sur certaines parties du réseau. « Nous aurons d’ici quelques mois un nouveau poste qui sera in- formatisé, automatisé, et je l’espère, sécurisé, confie Jean-Paul Huchon. Car il suffit d’un seul incident pour mettre des milliers de gens dans une situation de galère. » CLÉMENT CHAILLOU Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), hier matin. Un incendie avait dévasté le 23 juillet le poste d’aiguillage du technicentre des Ardoines, entraînant de très nombreuses perturbations sur le réseau. (LP/C.C.) RER C : la SNCF dans une course contre le temps VITRY-SUR-SEINE (94). Les travaux de reconstruction du poste d’aiguillage incendié l’été dernier ont démarré hier. Pour s’achever normalement dans deux ans, un record. n A dix jours de l’ouverture de la première phase des admissions post-bac (APB), le groupe l’Etudiant organise le tout premier salon entièrement dédié aux concours, tests et examens. Les futurs bacheliers pourront s’y informer et se faire conseiller dans leur préparation aux concours d’entrée des écoles qu’ils veulent tenter, dans toutes les filières. Sur place, ils trouveront tous les conseils de professionnels avisés pour ne rien rater à la procédure APB. Samedi et dimanche, pavillon 2.2 du parc des Expositions de la porte de Versailles, à Paris (XV e ), de 10 heures à 18 heures. Informations sur le site www.letudiant.fr. À NOTER Un salon afin de bien préparer les concours (LP/Olivier Lejeune.) « Normalement, ce n’est pas trente mois, mais deux fois plus » Alain Krakovitch, directeur général de Transilien-SNCF n Ne l’appelez plus Centrale. La célèbre école d’ingénieurs basée à Châtenay-Malabry (Hauts-de- Seine) s’appelle désormais Centrale-Supélec. Elle a fusionné en ce début d’année avec l’Ecole supérieure d’électricité. La nouvelle entité rassemble désormais 4 780 étudiants, dont 3 500 élèves ingénieurs, et près de 400 enseignants. Et elle compte quatre campus : celui de Châtenay-Malabry, qui doit déménager en 2017 pour rejoindre celui de Gif-sur-Yvette, sur le plateau de Saclay dans l’Essonne, mais aussi des sites à Metz (Moselle) et à Rennes (Ille-et- Vilaine). CHÂTENAY- MALABRY (92) L’école Centrale change de nom + 49 % de nuitées dans le Grand Paris en octobre. Dévoilée hier par l’office du tourisme et des congrès (OTC) de la capitale, cette hausse est la deuxième d’affilée en un mois. Elle s’explique en partie « par la tenue de salons internationaux d’envergure », comme le Mondial de l’automobile, qui a accueilli 1,25 million de visiteurs à la porte de Versailles (XV e ) du 4 au 19 octobre. « Le taux d’occupation des hôtels du Grand Paris a atteint 85,4 % », révèle encore l’OTC. Prix moyen de la chambre : 154,40 €. n CHIFFRE L’incendie toujours inexpliqué n Presque six mois après l’incendie ayant dévasté le poste d’aiguillage à Vitry-sur- Seine (94), on ne connaît toujours pas l’origine exacte du sinistre. Si la piste criminelle a été écartée par Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF, les conclusions de l’enquête de police, attendues en octobre, n’ont pas été communiquées. Le cheminot de 54 ans présent cette nuit-là dans le bâtiment — il s’était endormi avec une d’alcoolémie élevée — est toujours suspendu. « Il sera à la retraite dans quelques mois », précise-t-on à la SNCF. AVENUE-DU- PRÉSIDENT-KENNEDY BIBLIOTHÈQUE- FRANÇOIS- MITTERRAND PONTOISE BRÉTIGNY- SUR-ORGE Saint-Martin-d’Etampes Dourdan-la-Forêt Massy-Palaiseau Saint- Quentin- en-Yvelines Versailles- Chantiers Versailles - Rive-Gauche Les Ardoines PONT-DE-RUNGIS - AÉROPORT-D’ORLY PARIS 2 3 4 5 C1 C5 C2 C8 C7 C4 C6 LY 4 TRAINS/h avec des trous pouvant atteindre 25 minutes 1 TRAIN SUR 2 à certaines heures avec une fréquence réduite à 30 mn à à 1 TRAIN SUR 2 à toutes les heures de pointe Vitry- sur- Seine Poste d’aiguillage incendié le 23 juillet s S LP/Infographie. Du mieux sur le réseau, mais pas pour tous milibris_before_rename

Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

président de la région, Jean-PaulHuchon (PS). Au 1er février, 4 ramesseront ainsi ajoutées au réseau,permettant le passage de 26 trainssupplémentaires chaque jour, avecun cadencement augmenté auxheures de pointe sur Pontoise etOrly. Les voyageurs de Brétignydevront eux prendre leur mal enpatience. En outre, 2 autres ramesont été achetées à la région Nord-Pas-de-Calais et seront à leur tourinsérées en 2015 après unerestauration nécessaire. Despropositions encourageantes, mais« toujours pas satisfaisantes »pour le conseiller régional DanielGuérin (MRC), qui a rappelé qu’unepétition regroupant les signaturesde 1 200 usagers avait été remise lemois dernier.Quant aux bus de substitution misen place dans certaines gares duVal-de-Marne ou de l’Essonne, cesderniers sont boudés par lesvoyageurs. Ils pourraient êtrerapidement réduits, sinonsupprimés. C.C.

nEn attendant de voir unnouveau poste d’aiguillage

sortir de terre à Vitry-sur-Seine(Val-de-Marne), les usagers duRER C rongent leur frein. Entre lestrains supprimés du fait del’incendie, les retards, et lesperturbations en tous genres, laligne entière tremble à l’idée d’unnouvel incident. « On le prendmatin et soir parce qu’on n’a pasd’autre choix, mais il y a des joursoù ça vous rendrait fou », résumeMehdi, en gare de Choisy.La SNCF indique que 87 % destrains circulent tout de même sur leréseau depuis le 1er septembre.Cependant, si sur certaines partiesle trafic est quasi normal, d’autres,comme le tronçon Orly-Rungis-Massy ou le Val d’Orge, peuventvoir les passages des précieuxwagons diminués de moitié (voir ci-contre).L’entreprise publique prévoit doncpour 2015 des améliorations qui luipermettront de se rapprocher des95 % demandés hier par le

Ile-de-France - OiseIle-de-France - Oisematinwww. lepar i s i en . f r Le Par i s i en /Jeud i 8 janv ie r 2015

AVRIL 2017. C’est la date que tousles usagers du RER C doivent garderen tête. Celle à laquelle le nouveauposte d’aiguillage de Vitry-sur-Seinedoit être mis en service, et surtoutcelle d’un retour à la normale plusqu’attendu sur l’ensemble du réseau.Dans l’épais brouillard du centre

technique desArdoines et en présen-ce de Jean-Paul Huchon (PS), prési-dent du conseil régional, la SNCF alancé hier matin les travaux de re-construction de l’édifice parti en fu-mée le 23 juillet. « Une première pier-re virtuelle », a souligné le patron del’Ile-de-France — le dépôt du permisde construire est prévu pourmars—,mais une bonne occasion de faire lepoint sur le chantier du poumon dela ligne C, empruntée quotidienne-ment par 540 000 voyageurs.Complètement détruit lors du si-

nistre, le vieux poste d’aiguillage vaêtre totalement démoli à partir demars. Un nouveau, entièrement in-formatisé, verra le jour d’ici à octo-bre 2016 plus près des bâtimentsprincipaux du technicentre. « L’ur-gent est surtout dans l’alimentationélectrique, sa construction ne débu-tera pas avant six mois ou un an »,précise cependant Yves Ramette, di-recteur général du gestionnaire d’in-frastructure RFF-SNCF en Ile-de-France. Le nouvel ensemble devraitensuite être opérationnel pour leprintemps 2017, à l’issue de nom-breuses vérifications de sécurité etd’un chantier qui aura coûté entre 80et 100 M€. Bien que considérablepour l’usager, la SNCF explique avoirréduit la durée des travaux au maxi-mum. « Nous n’avons jamais cons-

truit un poste d’aiguillage aussi rapi-dement, assure Alain Krakovitch, di-recteur général de Transilien-SNCF.Normalement, cen’est pas tren-te mois, mais deuxfois plus. » Pourcela, l’entreprisepublique a lancéles études dès sep-tembre et a fait appel à un seul pres-tataire, la société Thales. Depuisl’été, les rames ne peuvent entrer etsortir du site vitriot que par le nord,

avec un temps de manœuvre multi-plié par deux—et des cheminots quidoivent aiguiller à la main. D’où l’in-

térêt de remettre enmarche au plus vitele « super-garage »des Ardoines, où estentretenue la quasi-totalité des 172 ra-mes de la ligne.

« Nous avons dû déplacer la mainte-nance sur d’autres sites, déploreAlain Krakovitch. Du coup, nousavons 15 rames qui circulent tout le

temps à vide. » Et donc 15 rames enmoins à disposition des usagers qui,malgré les solutions de secoursmisesen place par la SNCF (lire ci-des-sous), doivent faire avec un trafic ré-duit à 50% sur certaines parties duréseau. « Nous aurons d’ici quelquesmois un nouveau poste qui sera in-formatisé, automatisé, et je l’espère,sécurisé, confie Jean-Paul Huchon.Car il suffit d’un seul incident pourmettre des milliers de gens dans unesituation de galère. »

CLÉMENT CHAILLOU

Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), hier matin. Un incendie avait dévasté le 23 juillet le poste d’aiguillage du technicentre desArdoines, entraînant de très nombreuses perturbations sur le réseau. (LP/C.C.)

RERC: laSNCFdansunecoursecontre le tempsVITRY-SUR-SEINE (94). Les travaux de reconstruction du poste d’aiguillage incendiél’été dernier ont démarré hier. Pour s’achever normalement dans deux ans, un record.

nA dix jours de l’ouverture de lapremière phase des admissionspost-bac (APB), le groupel’Etudiant organise le toutpremier salon entièrement dédiéaux concours, tests et examens.Les futurs bacheliers pourronts’y informer et se faire conseillerdans leur préparation auxconcours d’entrée des écolesqu’ils veulent tenter, dans toutesles filières. Sur place, ilstrouveront tous les conseils deprofessionnels avisés pour nerien rater à la procédure APB.Samedi et dimanche, pavillon2.2 du parc des Expositionsde la porte de Versailles,à Paris (XVe), de 10 heuresà 18 heures. Informationssur le site www.letudiant.fr.

ÀNOTERUnsalonafindebienpréparerlesconcours

(LP/O

livierLejeune.)

« Normalement,ce n’est pas trente mois,mais deux fois plus »Alain Krakovitch, directeur général

de Transilien-SNCF

nNe l’appelez plus Centrale. Lacélèbre école d’ingénieurs basée àChâtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) s’appelle désormaisCentrale-Supélec. Elle a fusionnéen ce début d’année avec l’Ecolesupérieure d’électricité. Lanouvelle entité rassembledésormais 4 780 étudiants, dont3 500 élèves ingénieurs, et près de400 enseignants. Et elle comptequatre campus : celui deChâtenay-Malabry, qui doitdéménager en 2017 pour rejoindrecelui de Gif-sur-Yvette, sur leplateau de Saclay dans l’Essonne,mais aussi des sites à Metz(Moselle) et à Rennes (Ille-et-Vilaine).

CHÂTENAY-MALABRY (92)L’écoleCentralechangedenom

+ 49 % de nuitéesdans le Grand Paris en octobre.Dévoilée hier par l’office dutourisme et des congrès (OTC) dela capitale, cette hausse est ladeuxièmed’affilée en un mois. Elles’explique en partie « par la tenuede salons internationauxd’envergure », comme le Mondialde l’automobile, qui a accueilli1,25 million de visiteurs à la portede Versailles (XVe) du 4 au19 octobre. « Le taux d’occupationdes hôtels du Grand Paris aatteint 85,4 % », révèle encorel’OTC. Prix moyen de la chambre :154,40 €.

n CHIFFRE

L’incendietoujoursinexpliqué

nPresque six moisaprès l’incendie

ayant dévasté le posted’aiguillage à Vitry-sur-Seine (94), on neconnaît toujours pasl’origine exacte dusinistre. Si la pistecriminelle a été écartéepar Guillaume Pepy, lePDG de la SNCF, lesconclusions del’enquête de police,attendues en octobre,n’ont pas étécommuniquées. Lecheminot de 54 ansprésent cette nuit-làdans le bâtiment — ils’était endormi avecune d’alcoolémieélevée — est toujourssuspendu. « Il sera à laretraite dans quelquesmois », précise-t-on àla SNCF.

AVENUE-DU-PRÉSIDENT-KENNEDY

BIBLIOTHÈQUE-FRANÇOIS-

MITTERRAND

PONTOISE

BRÉTIGNY-SUR-ORGE

Saint-Martin-d’Etampes

Dourdan-la-Forêt

Massy-Palaiseau

Saint-

Quentin-

en-Yvelines

Versailles-

Chantiers

Versailles -

Rive-Gauche LesArdoines

PONT-DE-RUNGIS -AÉROPORT-D’ORLY

PARIS2345

C1

C5

C2

C8C7

C4

C6

RLY

4TRAINS/havec des trous pouvantatteindre 25minutes

1 TRAINSUR2à certaines heures avecune fréquence réduiteà 30mnàà

1 TRAINSUR2à toutes les heuresde pointe

Vitry-

sur-

Seine

Poste d’aiguillageincendié le 23 juillet

es Se

LP/Infographie.

Dumieuxsur le réseau,maispaspourtous

milibris_before_rename

Page 2: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

II PARISLe Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

n « Nous allons continuer à oser. » Reprenant le slogan de sa campagneélectorale de l’an dernier, la maire de Paris (PS) Anne Hidalgo a présentéhier ses vœux au Conseil de Paris. L’élue a réaffirmé sa volonté de luttercontre la pollution atmosphérique avec dans sa ligne de mire lesvéhicules les plus polluants. « On ne me fera pas reculer », a insisté Anne

Hidalgo invoquant lanécessité de prendredes dispositions pourlutter contre « unproblème de santépublique majeure ».Alors que la hausse duprix dustationnement, envigueur depuis le2 janvier, soulève lacolère des Parisiens(notre édition d’hier),l’élue a promis lagratuité dustationnement pourles véhiculesélectriques et hybrides(essence/électrique).La mairie s’est aussiengagée à ce que laVille se débarrasse des« 300 fourgonnettes »diesel qu’elle a encoredans son parcautomobile.

STATIONNEMENT

Bientôtdesplacesgratuitespour lesvéhiculespropres

nLa plate-forme des découpés, un collectif de locataires menacésd’expulsion de leur logement par des projets de « vente à la découpe »,c’est-à-dire de vente appartement par appartement de leurs immeubles, aexprimé hier de vives inquiétudes. En cause, la loi Macron qui prévoitd’annuler la protection qui leur avait été accordée par une précédente loi.Le texte sera examiné à partir du 26 janvier par l’Assemblée. « Favoriserla vente à la découpe et les promoteurs marchands de biens, […] c’estfavoriser des opérations spéculatives de démantèlement du locatif »,estime la plate-forme. Ces opérations « expulsent les occupants en place,tentent d’extorquer d’une partie d’entre eux des prix exorbitants pouravoir le droit de rester », poursuit-elle. La vente à la découpe s’estprofessionnalisée au début des années 1990 et accélérée avant 2000, àmesure que les investisseurs institutionnels (banques, assureurs…) seséparaient de leurs immeubles pour les vendre à des opérateursimmobiliers. Le 17 décembre, le Conseil de Paris a approuvé un vœudemandant à la maire (PS) Anne Hidalgo d’interpeller le gouvernementsur ces dispositions du projet de loi Macron. La lutte contre cette pratiquea été érigée en « priorité absolue » par l’élue. Un projet de vente à ladécoupe quai de Jemmapes (Xe, notre photo), a été récemment mis enéchec grâce au rachat de 47 logements par le bailleur social Paris Habitat.

LOGEMENT

LaloiMacroninquièteles«découpés»

nLes militants du Centre opérationnel de la force non violenteprévoient de battre à nouveau le pavé demain pour réclamerl’abolition des armes nucléaires. Leur rassemblement, qui pourraitêtre remis en cause par les mesures du plan Vigipirate porté à sonmaximum, est prévu, pour un premier rendez-vous, de 8 heures à9 heures au métro Solférino, entre l’Assemblée nationale et leministère de la Défense. Une deuxième manifestation est annoncéeentre le boulevard Saint-Germain et la rue de l’Université (VIIe), puisà nouveau au métro Solférino de 16 heures à 17 heures.

VIIe

Manifestationcontre lesarmesnucléaires

nL’équipementier Nike sera l’un des membres fondateurs du Tremplin,l’incubateur de start-up dédiées au sport qui sera implanté au stadeJean-Bouin (XVIe). L’annonce a été faite hier par Paris Région Lab,l’agence de la Ville de Paris qui vise à promouvoir les jeunes entreprisesinnovantes. Nike rejoint ainsi la Française des jeux, ce qui permettranotamment à l’entreprise américaine de participer à la sélection desstart-up qui seront incubées dès le mois de mars au Tremplin. « ParisRégion Lab est aujourd’hui fière de ce partenariat avec un grand groupeinternational qui pourra apporter, nous en sommes convaincus,énormément de valeur aux start-up accompagnées, au niveau dudéveloppement ou de la distribution de leurs offres », s’est félicité Jean-François Galloüin, le directeur général de Paris Région Lab.

XVIe

Nikedevientpartenairedufuturincubateurdesstart-updusport

Anne Hidalgo a promis la gratuité du stationnement pourles véhicules électriques et hybrides. (LP/Benoit Hasse.)

« QUAND ON ORGANISE des fêtesdans un squat, on s’attend à avoirdes ennuis mais pas à ce point ! » Lavoix posée, Aladdin a encore du malà imaginer qu’il devra bientôt com-paraître devant un tribunal de poli-ce. Ce trentenaire a été entendu àdeux reprises au commissariat duXe arrondissement en qualité de por-te-parole du collectif qui occuped’anciennes toilettes publiques sousles Grands Boulevards (Xe).

C’est là qu’on lui aurait signifié saconvocation prochaine devant la jus-tice. « Les policiers ont dressé uneliste de 35 chefs d’inculpation à monencontre », affirme Aladdin. Il lui se-

rait reproché, entre autres, du tapagenocturne et le non-respect des nor-mes de sécurité. Contactée hier, lapréfecture de police n’a pas été pasen mesure de confirmer ces informa-tions.

Huit mois après le murage de laMiroiterie (XXe), ce passage devant lajustice pourrait sonner le glas d’undes derniers squats artistiques de lacapitale, qui accueille en outre « lesfêtes les plus underground et les plushype de Paris », selon Gaspard Dela-noë, un des activistes de la capitaleles plus connus dans le milieu. Pouraccéder à cet endroit, les visiteursdoivent descendre un escalier. Alad-

din, qui a vécu à proximité, a décou-vert l’existence de ses anciennes toi-lettes il y a seulement un an. « Jepassais régulièrement devant, maisj’ai longtemps cru qu’il s’agissaitd’une sortie de secours du métro, ra-conte-t-il. En regardant de plus près,j’ai compris que ce n’était pas le cas. »

Après le Mont C. dans le XVIIIe etle Poney Club dans le XVe, le collectifd’Aladdin a fait de ce lieu son nou-veau repaire. D’autant que contraire-ment aux précédents, les anciennestoilettes publiques des Grands Bou-levards sont à l’abandon depuis desdizaines d’années. « Personne ne re-vendique cet espace, sauf nous », as-sure le trentenaire.

Depuis quatre mois, les deux espa-ces — l’un était réservé aux femmes,l’autre aux hommes — ont été ré-aménagés en galerie d’art pour lepremier et en lieu de fête pour lesecond. « On organise toutes sortesde soirées : rock, electro, funk, arabi-sante, détaille Aladdin. Avec le va-et-vient, on peut compter près de150 personnes par soir. »

Les fêtards ont évidemment dequoi se soulager, bien que les uri-noirs aient été remplacés… par desplots ! Une illustration du système Dqui résume l’état d’esprit des oc-cupants. « On sait pertinemment quece lieu sera éphémère, confie leurporte-parole. C’est pour ça qu’onn’investit pas énormément d’ar-gent. » En attendant, la résistances’organise. Le collectif s’apprête à dé-penser près de 1 300 € pour effectuerune étude d’impact. L’objectif ?Prouver que l’accusation de tapagenocturne portée par une voisinen’est pas recevable.

ALEXANDRE ARLOT

Xe

Lesquatdesanciennesvespasiennesmenacé

Boulevard de Bonne-Nouvelle (Xe),mardi soir. « Les policiers ont dressé une listede 35 chefs d’inculpation àmon encontre », explique Aladdin, porte-parole du collectifqui occupe d’anciennes toilettes publiques sous les Grands Boulevards. (LP/A.A.)

ET LE GAGNANT EST… FIMALAC !

La Cité de la musique, l’établisse-ment public qui a racheté la sallePleyel (VIIIe) en 2009, a annoncéhier soir qu’elle avait choisi cettesociété financière pour gérer laprestigieuse enceinte parisienne,dédiée depuis sa création en 1927 àla musique classique. L’offre de Fi-malac, qui possède 40 % des partsde la société du producteur despectacles Gilbert Coullier (LaurentGerra, M Pokora, Véronique San-son…), a été jugée la « mieux-di-sante », au détriment de cellesd’Universal Music, de Morganegroupe et de l’indépendant Jean-Marc Dumontet, patron de Bobinoet du Point-Virgule.

Cette décision intervient à quel-ques jours de l’inauguration de laPhilharmonie de Paris (XIXe). C’est

pour éviter toute concurrence avecce nouveau mastodonte de2 400 places que la Cité de la musi-que a souhaité confier la gestion dela salle Pleyel à un investisseur pri-vé, avec la condition express qu’ilfasse tout sauf du classique.

L’établissement public a retenutrois critères : la pertinence du pro-jet artistique, la qualité de l’exploi-tation proposée et les conditionséconomiques et financières. L’offrede la société Fimalac — « un projetartistique convaincant centré sur lejazz, la comédie, le chant et la dan-

se » et une redevance annuelle qui« devrait se situer autour de1,85 M€ » — ont convaincu lesmembres du conseil d’administra-tion.

L’annonce de l’identité du repre-neur constitue l’épilogue d’un longimbroglio judiciaire. Carla-MariaTarditi, l’épouse en instance de di-vorce de l’ex-propriétaire HubertMartigny, contestait la venteconclue en 2009 par son mari. Effetricochet, en octobre dernier, le tri-bunal de commerce avait ordonné« l’interdiction de la concession dela salle Pleyel jusqu’au règlementdéfinitif de l’affaire pendante ». Dé-cision qui avait été cassée le moisdernier par la cour d’appel et qui adonc permis à la Cité de la musiqued’attribuer le prestigieux établisse-ment à Fimalac. A.A.

VIIIe

LasallePleyel se recentresur le jazzet lacomédie

L’offre de Fimalac,un investisseur privé,a convaincu le conseil

d’administration

« On organise toutessortes de soirées.Avec le va-et-vient,

on peut compter près de150 personnes par soir »

Aladdin, porte-parole du collectif

milibris_before_rename

Page 3: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 HAUTS-DE-SEINE III

les loisirs et la maison. Ces sites se-ront complémentaires, pas concur-rents », indique-t-on à Gennevilliers.Même optimisme sur la circulation.Ces zones sont dotées de nombreu-ses places de parkings dont plus de600 à Enox. La proximité de l’A86 etle tramway T1 le long des Chanterai-nes doivent assurer « une régulationdes flux ». A Gennevilliers on envi-sage tout au plus « une certaine ten-sion le week-end ».

OLIVIER BUREAU* Pour postuler aux postes d’hôteset hôtesses de caisse, vendeurs,approvisionneurs pu manuten-tionnaire, il faut envoyer son CV à[email protected] avec la référence ENOX1.Un professionnel de l’emploi de laville vous contactera pour un« point diagnostic » et afin d’expli-quer le dispositif. Renseignementssur www.ville-gennevilliers.fr.

comptait 650 salariés habitant Ville-neuve et il restait 400 postes à pour-voir. « Quand une entreprise s’ins-talle sur la ville, c’est bien mais undéménagement ne génère pas forcé-ment de nouvelles embauches. Çac’est de la vraie création d’emploi »,

m a r t è l e M a r cHourson.

Enox va accroî-tre une offre decommerces déjà

considérable. Le secteur entre leboulevard du Général-de-Gaulle àGennevilliers et les quais est déjàdensément pourvu dans ce domai-ne : outre les Chanteraines, Qwartzet ses 162 boutiques a été construit àquelques centaines de mètres. Lesélus écartent cependant le risqueque ces centres se neutralisent ou sevampirisent. « Qwartz est spécialisédans l’habillement, les Chanteraineset Enox sont davantage tournés vers

compagnie de Phalsbourg, détailleMarc Hourson, adjoint au maire deGennevilliers. Deux réunions ontdéjà rassemblé des entreprises etdes demandeurs d’emploi. Une au-tre est prévue la semaine prochaine.Nous avons mis la bourse du travailà leur disposi-tion. » Parmi lesacteurs de ce dis-positif, le pro-g r a m m e l o c a lpour l’insertion et l’emploi (PLIE) deGennevilliers. Ce partenariat garan-tit l’embauche de personnes en in-sertion sur le chantier de construc-tion et dans les magasins. « Nousdevrions aboutir à près de 200 em-bauches en local » avance l’élu.

Une formule identique avait étémise en place avant l’ouverture ducentre commercial Qwartz enavril 2014, à Villeneuve-la-Garenne.Le jour de l’ouverture, le centre

LES BÂTIMENTS sont construitset les derniers engins de chantiers’affairent sur le terrain, entre le Le-roy-Merlin de Gennevilliers et le ci-néma Mégarama de Villeneuve-la-Garenne. Mardi soir, Patrice Leclerc,le maire PCF, l’a confirmé lors de sacérémonie de vœux : l’extension dela zone commerciale des Chanterai-nes, baptisée Enox, ouvrira fin mars.

Le nouveau centre est aménagésur un terrain appartenant à LeroyMerlin, qui s’est agrandi, juste der-rière la zone commerciale des Chan-teraines et sa douzaine d’enseignes— Casa, Boulanger, la Fnac, Déca-thlon, Cultura… Au total, ce sonthuit « moyennes surfaces » qui vontemménager dans ce centre de plusde 26 000 m2. Enox va permettred’embaucher 200 salariés sur Gen-nevilliers et les communes alen-tours. * « Nous avons signé uneconvention avec l’aménageur, la

nUn homme de 30 ans a étécondamné à huit mois de prisonferme mardi par le tribunal deNanterre lors d’une comparutionimmédiate. Dans la nuit dedimanche à lundi, à 3 h 30 dumatin, il avait escaladé un muretet pénétré dans la concessionCitroën du boulevard de Vanves, àChâtillon. Il avait ensuite dérobédes clés de voiture et une presse àplaques minéralogiques. Problème,son escapade n’est pas passéeinaperçue et la police a étéprévenue. Le cambrioleur,originaire de Villejuif (Val-de-Marne), a été interpellé après unebrève course-poursuite à pied.

CHÂTILLON

Huitmois fermeaprèsuncambriolage

nLeur documentaire Miel enbanlieue est terminé et a étésélectionné lors du FestivalInternational du filmd’environnement à Paris (FIFE). Ilsera projeté les 7 et 8 févrierprochains. Florent Kolandjian etAdrien Urbin, deux trentenaires,se sont penchés sur le mondefascinant des ruches. Mais pasn’importe lesquelles. Le duo asillonné la région en quête du mielde banlieue, celui réalisé par desbutineuses installées en ville, destours de la Défense à l’opéraGarnier en passant par les toitsd’immeubles ou le port deGennevilliers (photo). Selonl’Union nationale de l’apiculture(Unaf), on compte 2 000 ruchesdans des zones urbaines d’Ile-de-France.Renseignements surhttp ://fife.iledefrance.fr/toute-selection/miel-banlieue

GENNEVILLIERS

Sélectionnésaufestivaldu filmécolo

nLes artisans du marché de Noëlde La Défense ont fait un geste enfaveur des plus démunis en mettantà disposition une centaine de colisde Noël, qui ont été distribués ausein de la Maison de l’Amitié. Cettestructure permanente accueille lesSDF en journée, dans un local situéentre le Cnit et la Grande Arche.Cette initiative revient àl’organisateur du marché de Noëlde La Défense, Jean-Claude Méritte,et à la direction générale deDefacto, l’établissement de gestiondu quartier d’affaires.

LADEFENSE

LesartisansdumarchédeNoëloffrentdescolisauxSDF

GENNEVILLIERS

200postesàsaisiraunouveaucentrecommercialEnox

Gennevilliers, hier. Déjà bien pourvue en commerces, la zone commerciale des Chanteraines va s’agrandir avec l’arrivée du centre commercial Enox qui ouvrira fin mars surun vaste terrain appartenant à Leroy Merlin. (LP/O.B.)

SIMPLE, DIVERTISSANT et inci-tant à réfléchir sur soi. Le jeu decartes créé par Sophie Touttée-Henrotte, tout juste commerciali-sé*, possède de sérieux atouts. Onpeut y jouer partout et une partie neprend pas plus de cinq minutes. Ala fois formatrice, coach et théra-peute, Sophie Touttée-Henrotteexerce depuis 2010 dans son cabi-net de Boulogne-Billancourt.Convaincue par l’Ennéagramme,un modèle cartographique pour dé-finir la personnalité humainequ’elle utilise lors de ses entretiens,elle a eu l’idée de l’utiliser sous uneforme plus ludique. « Il existe pleinde livres très sérieux sur cet outil,explique la conseillère. J’avais en-vie de donner envie aux néophytesde s’y plonger. »

Les cartes résument les neuf ty-pes de caractères définis par l’En-néagramme (perfectionniste, al-truiste, battant, romantique, obser-vateur, sceptique, épicurien, chef etmédiateur) et leurs correspondan-

ces dans le milieu socioprofession-nel et dans la vie de couple. Son jeu,vendu 15 €, réunit deux adversairesmunis de cartes numérotées de 1 à5. Très simples, les règles visent à ceque l’un des deux atteigne le pre-mier le score 21.

« J’ai attribué une couleur à cha-que carte, précise-t-elle. A chaqueprofil correspond une teinte avecdes côtés positifs et négatifs. » So-phie Touttée-Henrotte a de pluspensé au jeune public. « Je me sersde l’Ennéagramme aussi avec desadolescents pour les aider à réflé-chir sur leur orientation scolaire »,ajoute-t-elle. Pour mener à bien sonprojet, elle a fait appel aux talentsde dessinateurs de son fils Damien,étudiant dans une école de design.« Nous avons voulu que les utilisa-teurs puissent s’amuser en famille,sourit-elle. Chacun voit commentl’autre le perçoit sans se juger. »

JÉRÔME BERNATASRenseignements sur www.bilan-ciel.fr ou au 01.49.09.12.70.

BOULOGNE-BILLANCOURT

Son jeudecartesdévoilevotrecaractère

Boulogne-Billancourt, mardi. Êtes-vous perfectionniste, altruiste, battant... Vouspourrez le découvrir en jouant avec les cartes créées par Sophie Touttée-Henrotte. LP/J.B.)

(LP/O

livierBureau.)

Les embauches localesprivilégiées

milibris_before_rename

Page 4: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

IV SEINE-SAINT-DENIS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nLe lancementde l’opérationPièces Jaunes2015 a eu lieu,hier, au centrehospitalierintercommunalRobert-Ballanger,à Villepinteet Aulnay-sous-Bois.BernadetteChirac,présidentede la FondationHôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qui organise l’opération, étaitprésente aux côtés de Christian Karembeu, qui parraine l’événementdepuis plusieurs années, et des nombreux enfants et soignants réunispour l’occasion. L’opération Pièces Jaunes, qui récolte des dons pouraméliorer la qualité de vie des enfants et personnes âgées hospitalisés,n’a pas choisi l’hôpital Robert-Ballanger par hasard. Un nouveaubâtiment, destiné à l’accueil des femmes et des enfants, a été créé dansl’établissement en 2014.

VILLEPINTE - AULNAY

Les Pièces Jaunes 2015, c’est parti !

IL LA NOMMEMme K. Elle l’appel-le l’accusé. Ils ne se regardent pas.Depuis mardi, Katib L., 24 ans, com-paraît devant la cour d’assises de Bo-bigny pour viol et violences à l’en-contre de son ex-petite amie, Manon,20 ans. Cette nuit du 6 octobre 2012,à Saint-Denis, cet homme, employédans un taxiphone, l’aurait violem-ment frappée au visage, avant, dit-el-le, de la violer. Des « mensonges » àen croire le jeune, jusque-là inconnude la police. Car s’il a toujours recon-nu les faits de violences (même s’illes a longtemps minimisés), Katibn’a cessé depuis son interpellation le22 octobre 2012 de nier le viol.

La jeune femme réitère, elle,ses accusationsMardi déjà, à l’audience, dès sa pre-mière prise de parole, il avait marte-lé : « je ne l’ai jamais violée ». Hier,alors qu’il s’exprimait pour la pre-mière fois longuement sur les faits, ila à nouveau clamé son innocenceconcernant ce dernier acte, le plusgrave, pour lequel il encourtvingt ans de prison. « Je reconnaisles faits de violence, répète Katib,

d’une voix calme. Je l’ai frappée, vio-lemment. Je l’ai insultée, grave. Maisje ne l’ai pas violée. Je ne l’ai pasmenacée de mort. Je n’ai pas mena-cé de la faire prostituer. »

Assise sur le banc de la partie civi-le, la jeune femme ne lui adresse pasun regard et garde la tête baissée. Lematin même, elle a réitéré ses accu-sations et pointé du doigt les « men-songes » de l’accusé. « Ce soir-là,quand il me montre ses intentions, jepleure. Pendant le rapport, je crachede dégoût sur la couette. Je lui disnon. Mais j’ai eu beau lui répéter, ilne m’a pas écoutée. Ma parole necompte pas », accuse-t-elle, trem-blante. Pour tenter de démêler le vraidu faux, le président de la cour d’as-sises reprend la chronologie des faits.

Ce 6 octobre, les deux jeunes genss’apprêtent à sortir en discothèquequand une dispute éclate. Le jeunehomme ne supporte pas la tenue deManon. Selon elle, il l’aurait traité de« pute » et lui aurait ordonné de quit-ter les lieux, avant de partir à sontour. Mais, quand il revient, Manonest toujours là. Elle a passé la soiréeavec un ami de Katib, ce qui le met

hors de lui. Il la frappe. « Est-ce quevous reconnaissez que les coups ontété violents ? » questionne le prési-dent. « Oui, je l’ai tapée violem-ment », avoue Katib.

Peu après, il lui ordonne, toujoursselon Manon, de s’habiller avec desimples sous-vêtements pour aller seprostituer, ce que réfute Katib. « Ellen’était pas en sous-vêtements. Ellem’a accompagnée à un rendez-vous ». Exaspéré, le président tentede pousser à bout l’accusé. « Au re-tour à votre domicile, vous lui auriezdit : c’est les coups ou le sexe ? ».« C’est faux», rétorque Katib.

« Est-ce que c’est elle qui ment ouest-ce que c’est vous qui n’assumezpas ? » réitère le président. « J’ai ja-mais eu de rapport non consentiavec une fille », persiste Katib. « Leviol est parfois une manière de pu-nir », insiste le président. « Je n’ai àaucun moment voulu la punir de lasorte », maintient l’accusé. « Vouspensez qu’elle veut vous nuire ? » Lejeune homme garde le silence, avantde lâcher, du bout des lèvres : « Jepense que oui ». Le verdict est atten-du ce soir. NATHALIE PERRIER

SAINT-DENIS

L’accusé persiste à nierle viol de son ex-petite amie

« ON NE QUITTERA PAS les lo-caux tant que nous n’aurons pas ob-tenu de réponses ». Le mot d’ordreétait clair pour la soixantaine d’habi-tants du quartier du Moulin-Neuf deStains qui ont investi hier matin leslocaux du bailleur I3F à Rosny-sous-bois. Leur objectif : réclamer uneamélioration de leurs conditions devie après les nouvelles coupuresd’eau chaude et de chauffage surve-nues dans la cité ces derniers mois.« Quand rien ne va, il faut bien sebouger ! » s’exclame Oumara, 68 ans.

A peine descendus du bus mis àleur disposition par la mairie, les lo-cataires ont bruyamment expriméleur colère à grand renfort de bande-roles et aux cris de « On veut du res-pect, on veut du chauffage! » Aprèsquelques échanges avec le person-

nel, une délégation d’une quinzainede résidants de la cité a été reçue parVirginie Ledreux-Gente, directricedépartementale d’I3F, et son équipe.« Pour qu’il y ait un dialogue il fautdes actes concrets », a averti le maire(PCF) de Stains, Azzédine Taïbi— qui soutient l’initiative —, enpréambule de cette table ronde.

Une solution a minimaTrois heures plus tard, à l’issue d’uneréunion parfois houleuse, un terraind’entente a été trouvé a minima. « Jepense qu’on a bien progressé et qu’ily a de vraies possibilités d’avancerensemble », assure Virginie Ledreux-Gente qui s’est engagée à régulariserprochainement les charges de 2013et 2014. Autre engagements pris parla responsable : le changement de la

chaudière du bâtiment B de la rue dela Vieille Mer au printemps 2015, ain-si que la commande d’une étudepour améliorer le système de chauf-fage de l’ensemble de la cité au pre-mier trimestre 2015.

Parmi les doléances des résidants,le recrutement d’un nouveau gar-dien issu du quartier et l’extensiondu contrat de confort à l’ensembledes habitations, sont par contre res-tés lettre morte. « Même si certainesde nos revendications n’ont pas étéacceptées, nous avons obtenu de bel-les avancées », se félicite Souleymane Diakhité, un des représentantsdes habitants, qui reste vigilant.« Nous attendons que les promessesdonnées se traduisent concrètementdans les mois à venir. »

HENDRIK DELAIRE

STAINS - ROSNY-SOUS-BOIS

Les habitants du Moulin-Neufentendus par leur bailleur

Rosny-sous-Bois, hier. Les habitants de cette petite cité se sont rendus devant le siège de I3F. Après des échangesavec le personnel du bailleur, une délégation a été reçue par la direction. Quelques engagements ont été pris. (LP/H.D.)

PLUS D’UNE CENTAINE de sans-papiers du collectif Bara —du nomde la rue qui accueille un foyer detravailleurs africains à Montreuil —ont manifesté, hier, depuis le tribu-nal d’instance à Pantin jusqu’à l’es-planade de la préfecture à Bobigny.Ils entendent interpeler les magis-trats qui doivent se prononcer le3 février sur leur expulsion des an-ciens locaux de Pôle emploi qu’unepartie d’entre eux occupent à Ba-gnolet. Les autres vivent dans unemaison vide avenue Wilson à Mon-treuil. Le propriétaire, la Fondationpour la recherche médicale, a éga-lement demandé leur expulsion.

Ils demandent à sortirde ce «cercle infernal»«Les squats ne sont pas une solu-tion durable. Nous demandons no-tre régularisation pour sortir de cecercle infernal», insiste leur porte-parole, hier, devant les locaux du

tribunal d’instance. Autour de cethomme âgé de 25 ans, les rangs desmanifestants grossissent. Sur unelarge banderole, on peut lire en let-tres noires : « Régularisation detous les sans-papiers». Le mêmemessage depuis de longs mois.

Les premiers membres de ce col-lectif sont arrivés en France pour laplupart d’Afrique de l’ouest et cen-trale, après avoir fui la Libye enguerre il y a plus de deux ans. Ilsétaient une petite centaine, d’abordpour certains accueilli au foyerBara de Montreuil, avant d’occuperles locaux vides de l’usine Emmer-son à Bagnolet. Délogés l’été der-nier, ils errent depuis de squats enfoyers Adoma ou chez des habi-tants de Bagnolet et Montreuil quileur apportent leur soutien depuisleur évacuation. Ils se revendi-quent aujourd’hui 250 à 300 sur lesdeux squats réunis.

MARIE-PIERRE BOLOGNA

PANTIN

Nouvelle manifestationdes squatteurs sans-papiers

Pantin, hier. Les sans-papiers ontmanifesté entre Pantin et Bobigny pour leur régularisationet contre l’expulsion des squats qu’ils occupent à Bagnolet etMontreuil. (LP/M.-P.B.)

avant de sauter dans une voitureoù les attendaient un complice.Pas assez rapide toutefois pouréchapper à la police.

nUNMORCEAU DE SILEXdans la main, un regard sans doutetrop insistant dans les voitures ontconduit trois jeunes gens à se fairearrêter, dans la nuit de lundi àmardi, à Saint-Denis. La policesurveillait le secteur, lorsque ce trioa été surpris, vers minuit et demi.Ils sont soupçonnés d’avoir vouluse livrer à des vols à la portière.

nÀ SAINT-DENIS, trois hommesont été arrêtés mardi après-midi,alors qu’ils tentaient d’escroquer desclients à qui ils avaient promis destéléphones et une tablette volés.Le marché, c’était deux téléphoneset une tablette pour 1 000 €. Lestrois clients appâtés sont allés audistributeur chercher l’argent, tandisque deux vendeurs vidaient le sacdes appareils pour escroquer lesclients. Si peu discrètement que lesclients s’en sont aperçus. Qu’à celane tienne, les receleurs ont arrachéles billets des mains des acheteurs

Enbref

(LP/M

atthieuJublin)

milibris_before_rename

Page 5: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 VAL-DE-MARNE V

nPas de clients, mais de nombreux cris d’enfants. Une fois n’est pascoutume, le magasin Ikea de Thiais-Village a fermé hier après-midi sonrestaurant aux acheteurs pour accueillir plusieurs centaines de famillesbénéficiaires des Restos du Cœur. Au programme : un spectacle pour lesplus jeunes, un dîner concocté par les employés, et la remise d’unchèque de 2 095 € — dont la moitié de dons de collaborateurs — àl’association. « C’est la 3e année consécutive que nous organisons unévénement pour les Restos, glisse Thierry Mathieu, directeur dumagasin. Nous sommes une grosse société, nous devons jouer notre rôled’entreprise citoyenne en aidant les plus démunis. Et puis nous avonsun grand restaurant, qui peut accueillir beaucoup de monde. Alorsautant en profiter… » « C’est une belle initiative, reconnaît RobertGineste, responsable du centre de Choisy-Thiais. Pour le chèque, maisaussi pour toutes les animations, car nous n’avons pas souventl’occasion de nous rencontrer et d’échanger dans ce contexte, en dehorsdes distributions. »

THIAIS

Ikeagâte lesRestosduCœur

nLes écoliers du Kremlin-Bicêtre peuvent enfin enlever leur manteaudans les salles de classe. Les pannes de chauffage qui frigorifiaient leslocaux des maternelles Robert-Desnos et Suzanne-Buisson, ainsi que laprimaire Charles-Peguy, ont pu être réparées hier. Environ 700 enfantsétaient concernés par ces dysfonctionnements depuis lundi. Lamunicipalité (MRC) avait déployé des convecteurs dans les troisétablissements, et s’était procuré une chaudière complémentaire pouralimenter Desnos et Peguy. Un dispositif d’urgence qui, en cas d’échec,aurait provoqué l’activation d’un plan B : l’accueil des écoliers dansplusieurs établissements scolaires et lieux publics de la ville. Mais hiermatin, tous ont pu rester dans leur classe habituelle. Selon la ville,l’intervention réalisée sur la chaufferie défectueuse s’est achevée vers15 h 30 hier. Et dans le même temps, la canalisation rompue à l’écoleBuisson a été remplacée avec succès. L.MÉ

LEKREMLIN-BICÊTRE

Pannesdechauffage : retourà lanormaledans les troisécoles

nManque de moyens, conditions de travail difficiles : ils serontnombreux ce matin à manifester devant l’Agence régionale de santé(ARS). Les personnels du secteur médico-social du département serassemblent pour dénoncer le manque de moyens alloués à leur activitéet qui pèse sur leurs conditions de travail. « Baisse des effectifs »,« dégradation des conditions de travail », « méthodes de managementdésastreuses » qui provoquent un « climat délétère », dénonce la CGTsanté, qui appelle au rassemblement. « Tout ça rejaillit ensuite sur lespopulations qu’on accueille », déplore une représentante du syndicat.Les manifestants se retrouvent ce matin à 10 heures devant l’ARS,rue du chemin-du-bassin à Créteil.

SANTÉ

Lepersonnelmédico-socialdevant l’Agencerégionaledesanté

nUne information judiciaire pour « tentative de vol par escalade » et« tentative d’homicide » a été ouverte par le parquet de Créteil, après uncambriolage qui a mal tourné vendredi soir à Vincennes. Il a égalementrequis le placement en détention provisoire du cambrioleur de 18 ans,toujours hospitalisé après avoir été grièvement blessé par sa victime.Vendredi, ce jeune homme était entré dans un studio situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue Massue mais y avait été surpris parl’occupant des lieux. Il s’en était pris à ce dernier, un homme de 23 ans,qu’il avait frappé puis menacé avec un couteau trouvé sur place. Lelocataire s’était lui aussi saisi d’un couteau et lui avait porté des coups àl’abdomen et au thorax.

VINCENNES

Détentionrequisepourlecambrioleurgrièvementblessé

Thiais-Village, hier. En plus des 2 095€ versés à l’association, Ikea a organiséun spectacle et un grand dîner pour des centaines de bénéficiaires. (LP/C.C.)

ICI, C’EST UNE AUTOMOBILIS-TE qui sourit ; là, un enfant s’ap-proche timidement ; plus loin, unpassant s’arrête pour observer lecurieux attelage. Nul doute queTom ne passait pas inaperçu dansles rues de Joinville-le-Pont hier.Tom, c’est un cheval d’environ850 kg qui, avec sa petite charrette,collecte les encombrants et déchetsverts des habitants.Sa première tournée s’est dérou-

lée hier et devrait se répéter tous lesmercredis de l’année. Une volontéde la municipalité « de remettre lecheval dans la ville » qui s’estconcrétisée grâce à Eric Spiquel etses deux chevaux.

Installé sous le pont de l’autorou-te A4-A86 depuis 2010, ce charpen-tier proposait jusque-là des sortiestouristiques. « Mais il faut que leschevaux travaillent. On ne peut pasavoir une écurie et ne faire que re-garder les animaux, ce n’est passuffisant, estime-t-il. Il faut qu’ilstournent, sinon ils s’ennuient. »

Une petite note de natureaux portes de ParisEntre les matelas et les cartons,l’équipage s’est attelé au ramassagedes branches et, surtout, des sapinssortis sur les trottoirs après les fê-tes. Et Tom semble apprécier le tra-vail. Il se laisse caresser, donne un

petit coup de tête affectueux à sonmaître lorsque ce dernier s’appro-che. « Calin et apaisé », comme sacompagne Cerise, qui a effectué latournée du matin.« Cela crée de la convivialité, de

l’humanité, du lien social », se féli-cite-t-on au cabinet du maire UMPOlivier Dosne, où l’on a profité d’unchangement de prestataire pourlancer cette singulière collecte.« Ces chevaux, c’est un peu l’icônede la ville. Ils donnent une petitenote de nature aux portes de Paris,c’est agréable, estime une voisinede Cerise et Tom. Et surtout, çapollue moins ! »

ELSA MARNETTE

JOINVILLE-LE-PONT

Lacollectedesdéchetsvertsassuréepardeschevaux

Joinville-le-Pont, hier. Eric Spiquel et ses chevaux, Tom (sur la photo) et Cerise, collecteront tous les mercredis les encombrantset déchets verts des habitants dans toute la commune. (LP/E.M.)

IL S’APPELAIT PASCAL et étaitné en 1970. Il s’est jeté hier sous unerame du RER B et n’a pas survécu.Voilà ce que l’on peut dire de l’hom-me qui s’est suicidé hier vers 6 h 40en gare d’Arcueil-Laplace en direc-tion de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.De nombreux étudiants de l’uni-

versité Paris-1 devaient passer despartiels à la Maison des examens àArcueil. Cet acte désespéré a retardél’arrivée de plusieurs élèves maisaussi de professeurs, dont certainsavaient les sujets avec eux. « J’ai mis1 h 20 au lieu d’une demi-heure, in-diqueVictor, enmaster 1 d’économieà l’université Paris-1. On est arrivéstressés. Comme le prof n’était paslà, ils ont attendu qu’il arrive etmême un peu plus pour les élèvesretardataires. Jusqu’à 10 heures, lasalle était quasi vide. »

Des organisateurscompréhensifs...Le trafic a en effet été fortement per-turbé avec l’interruption immédiatede la circulation des trains entre Citéuniversitaire et Bourg-la-Reine dansles deux sens. Un officier de policejudiciaire a autorisé la reprise à partirde 10 h 30. Pauline, 22 ans, en troisiè-me année de licence d’histoire,

avoue que c’était « un peu la pani-que » : « J’ai pris un bus et un taxi carj’ai vu qu’il y avait un problème. Çam’a coûté 11 € mais je suis arrivée àl’heure », indique la jeune fille. Aulieu de commencer à 9 h 30, plu-sieurs épreuves ont débuté vers10 h 15 et se sont terminées une de-mi-heure à trois quarts d’heure plustard que prévu. Sortis vers 13 heuresde leur examen de microéconomie,Mickaël et ses copains, semblaientsoulagés : « Ils (NDLR : les organisa-teurs) ont fait preuve de compréhen-

sion, ils ont même enlevé une ques-tion », se félicitait l’un d’entre eux.Bien que des navettes de remplace-ment aient été mises en place entreDenfert-Rochereau et Bourg-la-Rei-ne, certains étudiants ne seraienttoutefois « pas venus », découragéscertainement devant les difficultésd’accès.Contactée, la présidence de l’uni-

versité Paris-I, qui avait loué les lo-cauxhier, n’a pas donné suite à notreappel.

ANNE-LAURE ABRAHAM

ARCUEIL

Desexamensretardésaprès le suicideduRERB

Arcueil, hier. De nombreux étudiants de l’université Paris-1, ainsi quedes professeurs, sont arrivés en retard à la Maison des examens. (LP/A.-L.A.)

milibris_before_rename

Page 6: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

VI VAL-D'OISE Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nLa lutte pour sauver le foyer de vie d’adultes handicapés de Saint-Leu-la-Forêt se poursuit. Une réunion publique est même organisée vendredi soirsur ce thème. La structure accueille actuellement quinze personnes. Voilàplus de vingt ans qu’elle permet à ses résidants d’avoir un quotidien intégréau cœur de la commune. Il y a un an, le conseil général — qui financel’établissement — a annoncé une probable fermeture. Depuis, un projetde construction d’un nouveau foyer de 42 places, dans un rayon de 10 km,a été développé, notamment par la Fédération nationale des associationspour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Mais l’idée a été rejetéepar le département. L’association créée pour défendre l’existence du foyers’est donc à nouveau mobilisée. Elle espère dans un premier tempsconvaincre l’Apajh de contester le refus du conseil général.Réunion demain à 20 heures, salle André-Maura (espace Claire-Fontaine).

SAINT-LEU-LA-FORÊT

Ilsveulent sauver le foyerdevie

UNE LIGNE DIRECTE Casablanca-Cergy. Le cannabis arrivait par cebiais, parfois par centaines de kilos,dans des voitures chargées à rasbord. Depuis hier matin, quator-ze personnes comparaissent devantle tribunal correctionnel de Pontoisepour leur implication présumée dansun important trafic de drogue. Laplupart en état de récidive légale, el-les doivent répondre d’importationde produits stupéfiants et d’associa-tion de malfaiteurs.

L’enquête de la PJ débute par untuyau anonyme. Celui d’un hommedénonçant en juillet 2010 Diawoye F.comme un trafiquant notoire. Agé de32 ans, alors en semi-liberté, il habitele village de Santeuil, dans le Vexin,et il est en lien direct avec un ami delongue date habitant Cergy. Un cer-tain « Medhi » qui organise depuis leMaroc l’expédition du cannabis.

L’enquête montre qu’il a mis enplace une véritable filière depuis leMaroc à l’aide de voitures spéciale-ment aménagées pour transporter ladrogue, conduites par des chauffeursrémunérés, avec une maison relaisen Espagne louée par une complice

surnommée « Tata ». Le décharge-ment a lieu chez d’autres complices àPerpignan, avec le concours de doua-niers corrompus. « Celui avec lechien, je l’ai dans la poche », lâcheDiawoye F. dans une écoute. Il estaussi question de soudoyer un com-missaire et un juge. Pour ce dernier,la somme est citée : 50 000 €.

Les policiers ont pu suivre parfoisau jour le jour leur organisation. Ilsmettent en évidence une premièreimportation de 90 kg de drogue envi-ron, dissimulée dans une Audi A 3 enseptembre 2010. Deux mois plus tardune nouvelle importation se termi-nait par une interception en Espagnepar la police alors que les passeurss’apprêtaient à partir d’Algésirasavec 69 kg de cannabis à bord. Endécembre, un Renault Espace étaitrepéré. Au volant, « Tata », passe lafrontière franco-espagnole au Per-

thus avant d’être arrêtée avec 149 kgà bord. En février, la Toyota suiviepar les enquêters est tellement char-gée de résine que la boîte à gantsn’ouvre plus et que tous les voyantss’allument. Le conducteur s’en plaintexpliquant qu’il peut à peine bouger.Informée par l’officier de liaison, lapolice marocaine intercepte la Toyo-ta. Elle transportait 288 kg de résine.

Diawoye F. et les principaux ac-teurs de ce trafic vont s’expliquer jus-qu’en fin de semaine prochaine de-vant le tribunal. Manque à l’appel« Medhi », actuellement détenu à laprison militaire de Rabat, considéréecomme la plus dure du Maroc. Desarmes avaient été retrouvées chez luilors des perquisitions.

L’enquête a montré qu’il menaitune vie dorée au Maroc : villa avecpiscine, voiture de luxe, des motos.Ses revenus provenant, selon lui, desa ferme et de son élevage. Une fer-me en fait plus ou moins à l’abandonqui servait manifestement de basearrière pour conditionner le canna-bis provenant du Rif tout proche etcharger discrètement les voitures.

FRÉDÉRIC NAIZOT

VEXIN - CERGY

LecannabisarrivaitdirectementdeCasablanca

TOUS LES JEUDIS SOIRS, çaswingue sur la péniche Prospérité,amarrée sur l’Oise, face à la maisonde l’Isle, à Auvers. C’est là que sonpropriétaire, Eric Louvart, 47 ans, in-formaticien le jour, danse le lindyhop dès que la nuit tombe. Il est leseul dans le Val-d’Oise à enseignerdans son école associative Cat’s Cor-ner cette discipline, également appe-lée le jitterbug. Une distraction deve-nue très tendance dans la capitale.

D’où vient donc le lindy hop ? « Ilest né chez les Noirs de Harlem en1927, explique Eric Louvart. C’est undérivé du charleston, qui se danseseul ou en couple, où le contact estfavorisé. Certains mouvements ontpréfiguré ceux de la danse rock.Trèsludique, le lindy hop offre beaucoupde liberté aux danseurs, même s’ilnécessite d’en connaître les codes. »

Sur des standards d’un jazz trèsswing, ces dames vêtues de jolies ro-bes et chaussées de ballerines ou detennis à lacets virevoltent dans lesbras de leurs cavaliers, qui s’habil-lent, les jours de fête, « comme dansles années 1930, avec des pantalons àbretelles et des chapeaux », raconteEric. Et ceux qui font cavaliers seulseffectuent avec délectation de jolismouvements de jambes et de bras.

Ce phénomène explose depuistrois ans, notamment à Paris« J’adore cette danse, elle m’amusebeaucoup plus que le rock que je pra-tiquais beaucoup auparavant, expli-que Sophie, 52 ans, qui vient réguliè-rement de Taverny. Ce couple d’Au-vers, Yves, 47 ans, et Laurence,44 ans, ne rate pas un cours : « C’estun moment de partage, sourient-ils.Avant nous avons testé le tango,mais on est accro au lindy hop. Nousnous rendons souvent à Paris nousmesurer à d’autres danseurs. »

Accro, Carine, 41 ans, l’est depuisdix ans. Elle vient de Levallois-Perret(Hauts-de-Seine) pour parfaire sa

technique. « Ici, c’est convivial, ons’entraîne dans la bonne humeur »,sourit cette ingénieur agronome.

« A Paris, ce phénomène explosedepuis trois ans. Les associations etles rendez-vous s’y multiplient, cons-tate le responsable de l’école. Descentaines d’aficionados se retrou-vent plusieurs soirs par semainedans de grandes salles, comme à laBellevilloise (XXe) pour la pratiquer.Tombée en désuétude dans les an-nées 1950, elle a connu sa renaissan-

ce en Suède dans les années 1980. Leniveau y est exceptionnel. Depuis, lemonde entier s’y est mis. »

BÉNÉDICTE AGOUDETSÉAssociation Cat’s corner.Cours : 180 €/an pour les indivi-duels et 170 € pour les couples.Contact : 06.12.42.20.89.

AUVERS-SUR-OISE

Savez-vousdanserlelindyhop?

Auvers-sur-Oise. Eric Louvart est le seul dans le Val-d’Oise à enseigner cette discipline,également appelée le jitterbug, dans son école associative Cat’s Corner. (LP/B.A.)

« COMPTE TENU DES CIRCONS-

TANCES (NDLR : l’attentat à«Charlie Hebdo»), ce renfort estd’autant plus apprécié. Ils sont trèsattendus dans les services » a souli-gné Pascale Dubois, la directrice dé-partementale de la police. Hier, elle aaccueilli avec le préfet, Jean-Luc Né-vache, les 39 nouveaux gardiens dela paix en poste depuis le 1er janvierdans le département.

« Ce sont pour l’essentiel des an-ciens ADS qui connaissent donc lefonctionnement de l’institution etqui ont choisi ce métier. » Huit d’en-tre eux seront en poste à Argenteuil,les autres se partageant entre les dif-férents commissariats du Val-d’Oise.

D’«excellents résultats»en 2014 selon le préfet« Nous apprécions beaucoup ces ren-forts même si nous devons aussi dé-plorer des départs. Le solde reste po-sitif. En nombre de gardiens de la

paix, nous sommes à plus 20 par rap-port à l’an dernier. » Le préfet a pré-venu les nouveaux policiers qu’ils ar-rivent dans un département où la po-lice « a obtenu l’an dernier d’excel-lents résultats ».

« Elle les a améliorés sur tous leschamps de la délinquance. Que cesoit les vols avec ou sans violence, lescambriolages, les vols à main armée,la lutte contre l’insécurité routière.Ce n’est pas le fruit du hasard maiscelui d’un travail acharné, obstiné,volontaire, d’hommes et de femmes,dans leurs services. »

Il a aussi évoqué l’attentat d’hier.« Il faut être vigilant et déterminé.Cela commence, on ne sait pasquand cela pourra finir. Nous avonsà faire face à une menace multifor-me, très préoccupante. Il va falloirque, dans votre quotidien, en plus devotre travail contre la délinquance,vous assuriez la sécurité des citoyenset des institutions. » FR.N.

SÉCURITÉ

39nouveauxgardiensde lapaixsur le terrain

Cergy, hier.Ces fonctionnaires, «très attendus dans les services», ont été accueillis parJean-LucNévache, préfet, et Pascale Dubois, directrice départementale de la police. (LP/FR.N.)

nL’opération Pièces jaunes s’organise dans les magasins Carrefour etCarrefour Market du Val-d’Oise. Pour la quatorzième année consécutive,le groupe Carrefour est partenaire de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France pour cette vaste collecte de fonds en faveur desenfants et adolescents hospitalisés. Des tirelires de pièces jaunes sontinstallées à chacune des caisses des magasins de l’enseigne.

SOLIDARITÉ

CarrefourpartenairedesPiècesjaunes

300 agents non remplacés en préfecture. « L’Etat doit dépensermoins. » Cette phrase, Jean-Luc Névache, préfet du Val-d’Oise, l’a prononcéelors de la cérémonie des vœux, mardi soir. « Sur les 2 425 fonctionnaires quiexerçaient en 2010 à la préfecture, 300 sont partis et n’ont pas été remplacés,détaille-t-il. C’est un peu plus de 12 % des effectifs. » Pour le représentant del’Etat, cela était nécessaire. « C’est une question de souveraineté pour notrepays. Maîtriser sa dette, c’est un enjeu d’équilibre économique », insiste lepréfet. D’ailleurs, les dépenses sont aussi revues à la baisse. « Pour chacun desagents qui restent en fonction, le montant des dépenses de fonctionnementpar individu a diminué de 25 %. Et pourtant, le service au public et les missionssont assurés, insiste le préfet. Chacun doit prendre sa part dans cet effort. »

n LE CHIFFRE

Les acteurs de ce traficvont s’expliquer jusqu’enfin de semaine prochaine

devant le tribunal

VIDÉO leparisien.fr

Rencontre avec le pionnierdu lindy hop dans le Val-d’Oise

milibris_before_rename

Page 7: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 ESSONNE VII

n « Un grandmoment de solitude »…Mais pas à Ballancourt-sur-Essonne.Josiane Balasko sera sur les planchesde l’Espace Daniel-Salvi le vendredi16 janvier à 20 h 45 pour présenter lapièce « Un grandmoment desolitude », l’histoire d’une rencontre,celle d’un psychothérapeute,agoraphobe, et d’une psy,accumulatrice compulsive. Sur les550 places à saisir, il n’en restequ’entre 80 et 90. A retirer en mairieaux jours et heures d’ouverture autarif de 30 €.

BALLANCOURT

JosianeBalaskosur lesplanches :il restemoinsdecentplaces

(BernardRichebé.)

L’AUTOPSIE PRATIQUÉE hiermatin au centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes surle jeune homme de 22 ansmortelle-ment poignardé à l’entrée de sondomicile lundi soir à Massy a révéléla trace d’un seul coup de couteau.Porté au niveau du bassin, il a

sectionné une veine, provoquantune hémorragie internemassive, cequi explique le peu de sang retrou-vé sur place. Aucune autre violencen’a été constatée sur le cadavre. Lesmystérieux visiteurs, dont l’auteurdu coup mortel, qui ont agressé lavictime étaient hier en coursd’identification. Une information

judiciaire pour meurtre doit êtreouverte aujourd’hui, a révélé hier leparquet du tribunal d’Evry.

Les raisons de l’altercation

restaient hier inconnuesLe père de la victime et deux de sesamis, présents aumoment des faits,ont été entendus hier par les enquê-teurs de la police judiciaire de Ver-sailles (Yvelines), en charge de l’af-faire. « Les premiers éléments révè-lent qu’une très brève échauffouréea éclaté quand la future victime aouvert la porte. Le ton estmonté. Lepère du jeune homme et deux deses amis se sont alors rendus à la

porte. Comme la blessure était in-terne, donc difficile à voir pour lestémoins, nous ne savons pas encoreà quel moment exact a été porté lecoup de couteau », raconte unesource proche du dossier.D’autres personnes ont été audi-

tionnées hier par les enquêteurs.« On ne peut pas encore parler desuspect », poursuit cette mêmesource. Les raisons de cette mortel-le altercation restaient hier encoreinconnues. Peu connue des servicesde police, la victime vivait seuleavec son père dans le quartier sen-sible de Villaine de Massy.

JULIEN HEYLIGEN

MASSY

Mortd’unjeunede22ans :unseulcoupaétéporté

Massy, mardi. L’homme a été poignardé lundi soir, à l’entrée de son domicile situé rue Victor-Hugo. (LP/C.S-.D.)

UN NOURRISSON meurt tous lesdeux jours en France du syndromedu bébé secoué. CommeYoucef, dé-cédé à 4 mois et demi après avoirété secoué par son père, qui se re-trouvait le jour du drame pour lapremière fois seul avec lui, le 15 jan-vier 2013. Face à ses pleurs, cet habi-tant de Corbeil-Essonnes, alors âgéde 24 ans, avait paniqué. Hier, lacour d’assises de l’Essonne à Evryl’a condamné à dix ans de prisonpour ces violences ayant entraîné lamort de son filssans intention dela donner. Maisaussi pour toutesles violences com-mises envers You-ce f depui s sanaissance : le landau balancé contrela porte, le bébé lancé sur le lit com-me une poupée, des claques et dessecouements chaque fois qu’il étaittrop agité… « Il pleurait, je n’arrivaismême pas à l’aider. J’étais énervé,en panique. Il n’y avait personnepour me dire quoi faire », a lâché,mardi, dans le box, l’accusé, mar-qué par la douleur de son acte.Hier après-midi, pendant la plai-

doirie de son avocate, l’homme ori-

ginaire d’un milieu très modeste etsans papier, se prosterne et semet àpleurer. « Je demande pardon. Monfils restera toujours dans moncœur », murmure-t-il.Face à lui, son ancienne compa-

gne, qui s’est portée partie civile etqui a attendu le drame pour signa-ler aux autorités les violences, estprostrée. Un peu plus tôt, à la barre,la jeune fille de 21 ans semble per-due. Bras croisés, yeux au ciel, ellesouffle et peine à s’exprimer. Placée

en famille d’ac-cueil à l’âge de2 ans, victimed’attouchementssexuels durantson enfance, lajeune femme est

extrêmement fragile. Un mois seu-lement après sa rencontre et soninstallation avec l’accusé, rencontréà la gare de Juvisy, elle tombe en-ceinte. Il faut attendre le 8e moispour que le couple s’en rendecompte.Un profil psychologique qui ex-

plique en partie pourquoi lamaman— frappée elle aussi par son concu-bin — n’a pas alerté les autoritésavant le drame. « Etait-elle en me-

sure de protéger son enfant ? Est-el-le en mesure de se défendre elle-même ? Elle en est incapable », esti-me son avocat lors de sa plaidoirie.Dès son arrivée à l’hôpital Sud

francilien de Corbeil-Essonnes, enaoût 2012, pour la prise en charge del’accouchement de la jeune femmede 19 ans, la famille est signalée auxservices sociaux. Elle est aussitôtsuivie et accompagnée dans les pre-miers jours de vie de Youcef. Pour-quoi, dans ces conditions, aucundes acteurs encadrants (puéricultri-ce, médecin, assistante sociale) n’asignalé la moindre anomalie ?« Il n’y en avait pas. La croissance

de Youcef se passait bien. Il s’éveil-lait bien. Ses parents étaient atten-tifs. Depuis fin novembre, Youcefparticipaitmême à des ateliersmas-sages toutes les semaines. De moncôté, je n’ai jamais constaté lamoin-dre trace de violence », explique lamédecin généraliste de la PMI deCorbeil, qui voyait régulièrement enconsultation le bébé. Décrit commeun père aimant son fils, l’accusé adéjà passé deux ans en détentionprovisoire pour ses accès de violen-ce.

CÉDRIC SAINT-DENIS (AVEC S.M.)

CORBEIL-ESSONNES

Bébésecoué : lepèreécopededixansdeprison

L’OPTIMISME habituellement demise pour des vœux n’était pas d’ac-tualité hier midi sur le site d’Etam-pes du centre hospitalier du sud Es-sonne (CHSE). D’abord parce que lacérémonie s’est produite quelquesheures après l’attentat survenu dansles locaux du journal satirique Char-lie Hebdo à Paris. Un drame « natio-nal » que le député-maire (UMP)Franck Marlin a d’emblée évoqué etqui a visiblement empêché leconseiller général (PS) Michel Pouzolde prendre la parole.Mais aussi parce que les mois à

venir risquent d’être compliqués. Il ya un an, pour la cérémonie des vœuxqui se déroulait à Dourdan, tout lemonde s’était félicité de la réouvertu-re de la maternité de Dourdan aprèsplusieurs mois de suspension à lasuite du décès d’un nourrisson. Au-jourd’hui, ce même site est de nou-veau sur la sellette, un projetmédicalen cours préconisant de regrouperles accouchements à Etampes. Si lamaternité de Dourdan n’a pas étéévoquée dans les discours, elle appa-raissait clairement entre les lignes.« Afin de garantir notre avenir, il

nous faut d’abord un projet médical,a indiquéChristopheMisse, nouveau

directeur du CHSE arrivé lundi. Quis’appuiera sur trois principes : la sé-curité des soins, l’unité de l’établisse-ment et l’ouverture de notre hôpitalsur son territoire de près de180 000 habitants ». Et c’est juste-ment parce qu’ils estiment que la sé-curité des soins ne pourra plus êtreassurée à la maternité de Dourdanque des médecins (une forte opposi-tion a fait des propositions alternati-ves) et la direction du CHSE envisa-gent sa fermeture.«Mais il y a quandmême des bon-

nes nouvelles, a repris Franck Mar-lin, président du conseil de surveil-lance du CHSE. L’année 2015 seraune année charnière et très compli-quée. Mais si chacun joue sa copie,nous pourrons avoir une meilleurevisibilité, accroître notre attractivitéauprès des praticiens et améliorernotre image. » Le centre hospitaliervient également tout juste d’être cer-tifié par la haute autorité de santé.« Cette décision nous réjouit, a confiéChristopheMisse.Mais elle est assor-tie d’une réserve et de six recom-mandations. Celanous oblige àpour-suivre résolument dans la voie del’amélioration de la qualité et de lasécurité des soins. » C.CH.

ÉTAMPES - DOURDAN

Annéecrucialeàl’hôpital

JUSQU’AU BOUT, Hourria, 62 ans,n’aura pas eu d’égard pour la famillede la victime. Cette femme devaitcomparaître hier au tribunal d’Evrypour avoir renversé Lucas, un adoqui circulait à scooter à Saulx-les-Chartreux, le 26 novembre 2013. Ellene s’est pas présentée à l’audience.Face à ce « déni de responsabilité » leprésident du tribunal a condamné laprévenue à 18 moisde prison ferme etdécerné un mandatd’arrêt. « On pronon-ce rarement ce genre de peine, maisc’est pour qu’elle puisse répondre deses actes, a détaillé le juge à la familledu défunt. Si elle est contrôlée envoiture, dans la rue ou passe dans unaéroport, elle sera interpellée. » Dansce cas elle pourra demander un nou-veau procès.Ce matin-là, il est 8 heures. Lucas

circule sur son scooter et se rend encours. Hourria arrive à la perpendi-culaire. Elle lui refuse la priorité etlui coupe la route. Face aux enquê-teurs, elle chargera l’adolescent. « Ilcirculait sur le trottoir avec son scoo-ter, je n’ai pas pu le voir », justifie-t-elle en rejetant la faute. Mais deux

témoins affirment l’inverse. « Ilavançait sur sa file, avec son casque,assure l’und’eux qui arrivait lui aussiau carrefour, en face de la voitured’Hourria. Moi je me suis dit que jene pouvais pas passer. Je n’ai pascompris pourquoi elle avançait avecsa voiture. »Victime d’un œdème au cerveau,

Lucas est transporté à l’hôpital, maisil est déjà condamné.A leur arrivée, les pa-rents de la victimeont tout juste le

temps d’accepter que ses organesservent à sauver la vie de sept autresenfants. Mais ça ne suffit pas à atté-nuer la peine des parents de Lucas.« Je veux que cette femme sache

ce qu’elle a fait, la peine qu’elle acausée, qu’on la retrouve et qu’elleprenne conscience de ses actes »,soupire la mère qui s’est remariéepeu après et a déposé sonbouquet demariée sur la tombe de son fils. « Ellen’a jamais assumé ses actes etmalgréson casier judiciaire vierge, je de-mandeun ande prison ferme », avaitrequis la procureur. Le tribunal estallé au-delà des réquisitions.

FLORIAN LOISY

SAULX-LES-CHARTREUX

18moisfermepourlaconductricequiatuéunado

Elle ne s’est pasprésentée à son procès

« Etait-elle en mesurede protéger son enfant ?Elle en est incapable »

L’avocat de la maman

milibris_before_rename

Page 8: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

VIII SEINE-ET-MARNE Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nPeur panique mardi vers 19 heures, avenue Raoul-Nordling à Ozoir-la-Ferrière. Un homme de 20 ans, habitant Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), se retranche avec deux nourrissons dans l’appartement de sonex-compagne. L’ancien concubin, père de ces enfants d’à peine 15 jours,est venu leur rendre visite. Au moment de repartir, il veut emmener l’undes petits pour le montrer à ses parents. La maman s’interpose. Uneviolente discussion éclate. L’homme s’empare des bébés et se retranchedans une pièce de l’appartement où se trouvent des fourchettes etcouteaux. Il menace de se tuer. Affolée, la jeune mère alerte aussitôt lapolice. Prévenu de l’arrivée des forces de l’ordre, l’ex-concubin prendpeur et s’enfuit de l’appartement, sans les enfants. Il est très viteinterpellé au pied de l’immeuble. Il a été placé en garde à vue aucommissariat de Pontault-Combault.

OZOIR-LA-FERRIÈRE

Retranchéavecdeuxnourrissons

n Ils ont été intrigués par le comportement juste devant eux d’unautomobiliste au volant de sa voiturette. Mardi à 16 heures, sur ladépartementale 213 à Donnemarie-Dontilly, les gendarmes ontintercepté un véhicule sans permis qui zigzaguait. En s’approchant duconducteur, un homme de 56 ans de Balloy, les militaires ont vitecompris pourquoi : l’automobiliste avait 2,36 g d’alcool par litre de sang.Il sera convoqué prochainement devant le tribunal de Melun.

DONNEMARIE-DONTILLY

Ivreauvolantdesavoiturette

nLes policiers viennent d’interpeller trois jeunes pour un vol pareffraction et d’importantes dégradations dans le gymnase municipal deMaincy. Ils seront prochainement jugés par le tribunal de Melun. Lesfaits se sont produits hier matin. A 3 h 50, les policiers sont prévenus demouvements suspects au gymnase de Maincy. Sur place, ils tombent surtrois jeunes de 18 à 20 ans, à bord d’une voiture, qui contientnotamment du matériel de musculation dérobé sur place. Placés engarde à vue, ils ont expliqué le déroulement des faits. Après être rentréspar effraction, ils ont cassé une porte, dégradé les installations, vidé desextincteurs et dérobé du matériel. Lors du contrôle de police, leconducteur était en état d’ivresse. Les jeunes habitent Savigny-le-Temple, Vaux-le-Pénil et Dammarie-les-Lys. Le plus âgé est déjà connudes services de police pour d’autres vols.

MAINCY

Voletvandalismeaugymnase

LA COUR D’ASSISES de Seine-et-Marne, à Melun, juge à partir d’au-jourd’hui, et pendant trois jours,trois hommes pour le braquaged’une bijouterie de Serris, remon-tant au 15 novembre 2012. PierreFonquerne, un habitant de Mor-sang-sur-Orge (Essonne) de 31 ans,et Farid Labidi, un habitant de Gri-gny (Essonne) de 35 ans, avaient étéarrêtés par les vigiles du centre com-mercial du Val-d’Europe, juste aprèsavoir attaqué l’enseigne Marc Orian.

Difficile pour eux de nier leur par-ticipation, comme l’a, en revanche,fait le troisième accusé tout au longde l’instruction. Arnaud Moussoun-da Lovely, un habitant de Corbeil-Essonnes (Essonne) de 35 ans, estjugé pour complicité, soupçonnéd’avoir fait le guet. Il avait été inter-pellé dans un hôtel de Corbeil parles enquêteurs de la police judiciairede Meaux, un mois et demi après lebraquage. Il a toujours nié sa partici-pation.

Ce jeudi-là, vers 18 h 30, un hom-

me entre dans la bijouterie du Val-d’Europe, située porte de la Volga,et se présente comme client. Sou-dain, il braque une arme de poingen direction de la vendeuse et luiordonne d’ouvrir les vitrines. Un se-cond malfaiteur arrive alors : lesdeux hommes vont vider les vitrinesde leurs bijoux, qu’ils jettent dansdes sacs en plastique. Ils prennent lafuite mais seront neutralisés par lesvigiles du centre commercial. Le bu-tin, qui se monte à 76 100 €, estrestitué.

Ils auraient agipour régler une detteLes enquêteurs vont étudier de prèsles appels passés par les téléphonesportables des deux malfaiteurs : ilsont composé un seul et même nu-méro, juste avant l’attaque, laissantsupposer la présence d’un troisièmehomme. Ce que va confirmer la vi-déosurveillance de la gare RER deSerris. Grâce aux fichiers police, laPJ de Meaux identifie Arnaud

Moussounda Lovely, qui vient desortir de détention, après avoir pur-gé une peine pour l’attaque de plu-sieurs bijouteries parisiennes, com-mis en 2008.

La cour d’assises va également sepencher sur un autre braquage, ce-lui commis le 2 novembre 2012 aupréjudice de la bijouterie MarcOrian du centre commercial Italie 2,à Paris. Farid Labidi et Pierre Fon-querne y ont participé, faisant mainbasse sur 25 813 €. Pour justifier lesdeux attaques, ce dernier n’a eu decesse d’expliquer aux enquêteurs etau juge d’instruction qu’il avait unedette de 13 000 € à l’égard d’un cer-tain Salif, commanditaire des deuxattaques. Une version confirmée parson complice. Mais à aucun mo-ment les deux hommes — déjàconnus de la justice pour des volsaggravés et en état de récidive — nemettent en cause Arnaud Mous-sounda Lovely, déjà condamnéquatorze fois par le passé.

GUÉNAÈLE CALANT

SERRIS

Letrioaccuséd’avoirbraquédeuxbijouteries

Serris, hier. Deux des braqueurs présumés de la bijouterie Marc Orian avaient été interpellés par les vigiles du centre commercialdu Val-d’Europe. (LP/T.P.)

« JE N’AVAIS PAS d’autre moyenque de récupérer les marchandises.Je devais faire ce voyage pour ache-ter ma tranquillité. » En livrant hierses explications au tribunal correc-tionnel de Melun, Olivier, 31 ans,paraissait sincère. Selon lui, il a étéforcé par un certain Youssef à ré-ceptionner trois sacs-poubelles— avec, à l’intérieur, 5 kg d’herbede cannabis — en Seine-Saint-De-nis. Sauf que son « voyage » a prisfin à la barrière de péage de Fleury-en-Bière sur l’A 6, le 30 novembredernier. Hier dans la soirée, il a étécondamné à deux ans de prison fer-me avec maintien en détention.

Lorsqu’il se présente à la barriè-re, les douaniers sont présents. Ilsle contrôlent à bord d’une RenaultClio. L’odeur de cannabis quis’échappe du véhicule est caracté-ristique. « Je transporte des stupé-

fiants », déclare d’emblée Olivier.Depuis son box, où il comparaît dé-tenu, il précise qu’il devait se ren-dre à Auxerre, dans l’Yonne, où unhomme devait prendre la cargaisonen charge. « Je n’ai pas payé pour lecannabis, assure-t-il. Je devais sim-plement faire le trajet et livrer lamarchandise. Un homme devaitm’attendre à la sortie de l’autorou-te. Il m’aurait fait des appels dephare. »

Il affirme qu’il avait «peurdes représailles»La présidente du tribunal, KarineSonnois, lui demande alors pour-quoi, lors de ses différentes audi-tions devant les gendarmes du pe-loton autoroute de Nemours, il aaffirmé qu’il venait de Maastricht(Pays-Bas), et avait rencontré uncertain Félix. Olivier, ancien cariste

rayé des listes de Pôle emploi,avoue : « J’avais peur des représail-les. » La magistrate le sermonne :« Vous vous rendez compte aujour-d’hui qu’en disant que vous veniezde Maastricht, vous vous mettiezune importation sur le dos ? » Oli-vier, dont le casier judiciaire estchargé de quatre condamnationspour menaces de mort, détentionde stupéfiants, désertion et défautd’assurance, baisse le nez : « Jen’avais pas réfléchi. »

Pour le procureur, l’affaire estentendue : « Nous sommes sur untrafic important. 5 kg de cannabispeuvent alimenter beaucoup deconsommateurs et de revendeurs. »Il avait requis quatre ans de prisonet une amende douanière de3 000 €. Cette amende n’a pas étéretenue par le tribunal.

GISÈLE LE GUEN

FLEURY-EN-BIÈRE

Deuxans fermecontrele trafiquantdedrogue

nUn incendie s’est déclaré hier matin à 4 h 10 sur le site de lacarrosserie la Varennoise, à Varennes-sur-Seine. Il n’a rien d’accidentel.Grâce à des caméras de surveillance, un homme a été repéré sur les lieuxen train de mettre le feu à une Audi A6. Il a ensuite pris la fuite.L’incendie s’est propagé à quatre autres véhicules stationnés àproximité. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre lesflammes et limiter les dégâts.

VARENNES-SUR-SEINE

Cinqvéhicules incendiés

« ATTENTION À L’UTILISATIONde chauffage d’appoint dans les ap-partements ou maisons. » C’est lemessage que lancent aujourd’huiles gendarmes du groupement deSeine-et-Marne. Ses hommes ontdû intervenir hier à la demande dessapeurs-pompiers à Longperrier, àla suite d’une intoxication au mo-noxyde de carbone d’un coupled’une cinquantaine d’années. Pourse réchauffer, vers 17 heures, ils ontallumé un barbecue à l’intérieurmême de leur logement. Les sauve-teurs ont dû venir les secourir et lesemmener à l’hôpital de Meaux. Du-rant l’intervention des pompiers et

par mesure de prévention, les qua-tre autres occupants de l’immeubleont été évacués. Ils n’ont pu rega-gner leur logement que plus tard,après une ventilation des locaux.

« Ce n’est pas la première fois quenous constatons des cas similaires,note un enquêteur. Aussi, nousmettons en garde les personnes quiont recours à ce mode de chauffagequi ne doit être utilisé qu’à l’exté-rieur. Les risques encourus sonttrop grands, et pour ceux qui utili-sent ces appareils et pour les autresoccupants. Le monoxyde de carbo-ne est inodore. Et pendant le som-meil, le danger de mort est réel. »

LONGPERRIER

Ilsallumentunbarbecueàl’intérieurde leurappartement

nUn homme d’une trentaine d’années a été retrouvé inconscient, mardià 9 h 15, le long des voies du RER A, à Champs-sur-Marne. Il se trouvaitsous un pont, à une centaine de mètres de la gare, côté boulevardArchimède. Son crâne présentait une plaie saignante. Plusieurs autresblessures étaient également visibles sur son corps. La victime, qui n’avaitpas de papiers d’identité sur elle, est décédée un peu plus tard à l’hôpitalHenri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), sans avoir été identifiée.Accident ? Suicide ? Ce sera à l’enquête de déterminer les raisons exactesdu décès.

CHAMPS-SUR-MARNE

Retrouvémort le longdesvoies

milibris_before_rename

Page 9: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SEINE-ET-MARNE IX

faire prêter des locaux par un parte-naire… Le suivi de la mesure judi-ciaire sera beaucoup plus difficilepour les jeunes et leurs familles. »La nouvelle annoncée aujourd’hui

semble découler d’une réorganisa-tion décidée en 2012. « Cela a désé-quilibré l’activité de tous les servi-ces, constate le syndicat majoritaireSNPES-PJJ/FSU 77. Mais au lieu derevenir sur cettemesure et de se rap-procher de nos partenaires et du pu-blic, la PJJ préfère continuer le sabo-tage et fermer l’UEMO de Roissy. »Ce n’est pas la première fois que la

Protection judiciaire de la jeunesseréduit la voilure. « Il y a dix ans, laPJJ comptait plus de 2 000 emploisà temps plein en Ile-de-France. Au-jourd’hui, nous sommes 1 800, re-cense le syndicat. L’UEMOdeRoissya perduunposte d’éducateur récem-ment, l’Unité éducative d’activité dejour de Melun a fermé en 2009, plu-sieurs postes ont été supprimés ici etlà, nos moyens éducatifs sont revustous les six mois, ce qui nous empê-che de prévoir des actions à moyenou long terme. » MARINE LEGRAND

nesmajeurs ayant commis des délitsou étant suivis dans le cadre de me-sures de « protection » ordonnéespar la justice. Il s’agit d’une unité enmilieu ouvert, c’est-à-dire que lesjeunes n’y dorment pas. Six éduca-teurs y travaillent ainsi qu’un res-ponsable d’unité éducative, un psy-chologue, une assistante de servicesocial, une secrétaire… L’an passé, lesite a accompagné plus de 120 jeu-nes Seine-et-Marnais, envoyés parles tribunaux de grande instance deMelun et de Meaux.

Les jeunes iront à Lagny-sur-Marne ou LieusaintUne fois l’unité de Roissy fermée,leurs adolescents faisant l’objetd’une décision de justice devront al-ler à l’UEMOdeLagny-sur-Marne oudeLieusaint, selonqu’ils vivent dansle nord ou le sud du département.« Il sera bien plus compliqué pourun jeune de Tournan, Pontault ouGretz d’aller à Lieusaint qu’à Roissypar exemple, s’inquiète une éduca-trice du centre de la Malibran. Nousdevrons aller dans son secteur, nous

UN LOCAL SOBRE ET DISCRETau pied d’un immeuble du quartierHLMsitué boulevard de laMalibran,à Roissy-en-Brie. C’est là qu’une di-zaine de professionnels de la Protec-tion judiciaire de la jeunesse (PJJ) deSeine-et-Marne, dont six éducateurs,prennent en charge plus de 120 mi-neurs et jeunesmajeurs placés par lajustice dans cette unité éducative enmilieu ouvert (UEMO).Mais ce centre va fermer ses por-

tes, le 1er septembre probablement.La décision a été confirmée par ladirection, qui la justifie par un man-que de personnel et un éloignementgéographique des jeunes devant fré-quenter le centre (lire ci-dessous).Demain, le personnel rencontrera ledirecteur régional de la PJJ pour ex-primer son opposition à cette ferme-ture, qui réduit le maillage de ce ser-vice en Seine-et-Marne et va ainsi àl’encontre du « service de proximi-té » que doit assurer le service pu-blic, donc la PJJ.Concrètement, cette UEMO — ou

Centre d’action éducative (CAE) —prend en charge desmineurs ou jeu-

n Il est le patron du tout premier employeurindustriel de Seine-et-Marne, avec5 200 salariés en CDI au 31 décembre 2014. Cetaprès-midi, Grégoire Babinet, le nouveaudirecteur de Snecma Villaroche, doit rencontrerJean-Luc Marx, le préfet de Seine-et-Marne. Ledirigeant de 49 ans a pris la direction du siteseine-et-marnais de Snecma l’été dernier aprèsavoir dirigé l’établissement d’Evry-Corbeil(Essonne) depuis janvier 2012. Auparavant, il adirigé plusieurs départements au sein del’entreprise du groupe aéronautique Safran. Il acommencé sa carrière dans la société en 1990en tant qu’ingénieur méthodes.

RÉAU

LenouveaupatrondeSnecmaVillarocheà lapréfecture

nAprès la démission de Mathilde Priest-Godet (UMP) lundi, pour « desraisons personnelles », le nouveau maire de Roissy-en-Brie sera élu ce soir.Le conseil municipal se réunit en effet à la salle du conseil dans ce but.François Bouchart, l’actuel premier adjoint, qui aura 37 ans dimanche,tient la corde pour la remplacer. Ce dernier, directeur général de la filialefrançaise de Nerta, entreprise spécialisée dans les produits détergents,confirme simplement qu’il proposera bien sa candidature dans ce but. Il aégalement reçu l’investiture de l’UMP sur le canton de Roissy-en-Briepour les élections départementales qui auront lieu en mars.Ce soir à 20 h 45 dans la salle du conseil de la mairie, rue Pasteur.

ROISSY-EN-BRIE

Lemaireseraélucesoir

nLe bureau information jeunesse, la mission locale et la ville organisentle premier Salon de la jeunesse, destiné aux 11-25 ans. Des stands sur lacitoyenneté, le logement, les loisirs, la culture, le sport, l’orientation,l’emploi, la formation, la santé et diverses animations agrémenteront lesdeux journées du salon.Demain et samedi de 10 heures à 18 heures, à la salle des fêtes,avenue de la Marne à Meaux. Entrée libre. Renseignements au BIJau 01.83.69.01.94 ou à la mission locale au 01.60.24.77.99.

MEAUX

PremierSalonde la jeunesse

ROISSY-EN-BRIE

L’unitééducativepouradosdélinquantsva fermer

Roissy-en-Brie, dimanche. La Protection judiciaire de la jeunesse fermera prochainement son unité éducative. Celle-ci prenait encharge desmineurs et jeunesmajeurs ayant commis des délits ou suivant unemesure de « protection » ordonnée par la justice.

(Drouin.)

La Protection judiciaire de lajeunesse (PJJ) de Seine-et-Marne,c’est :

150 agents.

9 unités éducatives en milieuouvert : deux à Meaux, deux àMelun, une à Lagny, à Torcy, àLieusaint, à Montereau et à Roissy-en-Brie (qui va fermer).

3 unités éducatives d’activité dejour qui prennent aussi en chargeles jeunes de la PJJ : à Melun (via unrestaurant d’application), Combs-la-Ville et Chelles.

1 centre éducatif fermé (CEF) àCombs-la-Ville.

1 foyer (établissement deplacement éducatif) à Meaux. Et aussi deux établissements deplacement en hébergementindividuel à Meaux, des services deréparation pénale en milieu ouvert,un service d’investigation...

n CLÉS

l’équipe, les oblige à se déplacer… »Il a donc été décidé de répartir l’ac-tivité de Roissy-en-Brie sur lesUEMO de Lagny-sur-Marne et deLieusaint. « Le site de Roissy ac-cueillait des jeunes de Chelles parexemple. Il sera plus pratique poureux de se rendre à Lagny, à unestation de RER de chez eux, qued’aller à Roissy-en-Brie, moins fa-cile d’accès », soutient Denis Coli-net.Les membres du personnel,

quant à eux, seront mutés à l’unitééducative de Torcy, 10 km plusloin, ou seront prioritaires pour ob-tenir une mutation en Ile-de-Fran-ce. « Et ils toucheront une primeliée à cette mutation », assure ledirecteur de la PJJ 77. Enfin, leslocaux du boulevard de laMalibrandevraient être rendus à leur pro-priétaire.

M.L.

IL N’Y A AUCUNE AMBIGUÏTÉdans les propos du directeur de laProtection judiciaire de la jeunesse(PJJ) de Seine-et-Marne. L’antennede Roissy-en-Brie fermera ses por-tes prochainement, la décision estsans appel. « Il n’y avait pas unetrès grosse équipe éducative danscette UEMO (NDLR : unité éduca-tive en milieu ouvert), avec seule-ment six éducateurs, souligne De-nis Colinet, directeur territorial dela PJJ 77. Cette UEMO n’était pasviable par manque de personnel :dès qu’un éducateur est absentpour maladie ou formation parexemple, cela complique énormé-ment l’activité. Et depuis la res-tructuration de l’unité il y a deuxans, l’UEMO gère des jeunes detoute la Seine-et-Marne car l’unitéest sur les ressorts des tribunaux degrande instance de Meaux et deMelun. Cela complique le travail de

«Cetteunitén’étaitpasviableparmanquedepersonnel »

DenisColinet,directeur territorial de laPJJ 77

nUn habitant de 19 ans habitant Savigny-le-Temple a été condamné àplusieurs mois de prison ferme, mardi après-midi, après avoir étéarrêté pour vente de drogue allée de la Commune, située dans la ZSP(zone de sécurité prioritaire), et pour avoir blessé un policier de labrigade anticriminalité (BAC) qui tentait de l’arrêter. Dimanche, vers18 heures, la BAC avait repéré ce jeune homme, bien connu de lapolice, et l’avait vu vendre une barrette de cannabis. Ils ont alors couruvers lui pour l’interpeller. Le garçon s’est dirigé vers un appartementpour s’y réfugier. C’est là qu’il a violemment fermé la porte à plusieursreprises sur la main du fonctionnaire qui tentait de l’agripper. Lepolicier s’est vu délivrer dix jours d’incapacité totale de travail (ITT).Le jeune a été arrêté lundi matin, chez lui, place des Charmes, àSavigny. Il avait déjà blessé un policier lors d’une interpellation dans laZSP cet été.

SAVIGNY-LE-TEMPLE

Il referme laporte sur lamaindupoliciervenu l’arrêter

nL’opération coup de poing a commencé mardi vers 23 heures pours’achever hier à 1 heure du matin. Les policiers ont effectué un contrôleroutier au niveau du rond-point Beilstein à Pontault-Combault. Au total,trente et une voitures ont été vérifiées : phares, pneumatiques, etc., touty est passé. Idem pour les conducteurs qui ont dû présenter leurspapiers. Deux d’entre eux ont été verbalisés pour des défautsd’assurance. Un automobiliste de 19 ans et son passager de 34 ans, tousdeux de Créteil (Val-de-Marne) sont, eux, poursuivis pour des affaires destupéfiants : le premier pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et lesecond pour détention de cannabis. Ce dernier a été placé en garde àvue au commissariat de Pontault-Combault ; l’autre a été laissé libre.

PONTAULT-COMBAULT

Vasteopérationdecontrôle routieraurond-pointBeilstein

nS’il a percuté une voiture mardi vers 18 heures, rue Moineau à Moret-sur-Loing, c’est parce qu’il avait eu un malaise cardiaque au volant.Lorsque les pompiers sont arrivés sur place, ils n’ont malheureusementpas pu le sauver.

MORET-SUR-LOING

Ilmeurtà la suited’unecrisecardiaqueauvolant

(LP/M

.L.)

milibris_before_rename

Page 10: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

X YVELINES Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

« NOUS SOMMES plutôt des bonsélèves, mais nous avons été punis. »Hier matin, Alain Hajjaj, maire (PC)de La Verrière, et une cinquantainede parents d’élèves ont symbolique-ment bloqué durant dix minutes unedes principales routes de la commu-ne pour protester contre la sortie dela ville de la liste des Réseaux d’Edu-cation Prioritaires (REP).

Une très mauvaise surprise pour lamunicipalité avec des conséquencespour tous les établissements scolairesde La Verrière. Les moyens financiersvont être largement diminués dès larentrée 2015 pour les écoles du Boisde l’Etang, du Parc et celle régionaledu premier degré (ERPD). Mais sur-tout pour le collège voisin du Mesnil-Saint-Denis où sont scolarisés la plu-part des élèves de la Verrière.

« En sortant de la carte d’éduca-tion prioritaire, nous n’avons plusrien de garantie : ni moyens pédago-giques, ni financiers, ni humains !s’alarme Rachel Souli, présidente dela FCPE (Fédération des Conseils deParents d’Elèves). Le collège publicPhilippe de Champaigne marche

bien car ce sont de petites classes,avec un accompagnement personna-lisé, plus de surveillants que dans uncollège hors REP, une assistance so-ciale, une infirmière. » Or, son fonc-tionnement actuel est menacé. Il nebénéficiera plus des aides allouéespar l’Etat aux établissements en diffi-cultés.

Les enseignants appelésà la grève aujourd’huiPour manifester leur colère, les pa-rents ont dans le même temps orga-nisé une opération « collège désert »,largement suivie puisque seuls unequarantaine de collégiens se sont le-vés. Même mobilisation aujourd’huidans les écoles où les instituteurssont appelés à la grève.

« La force du collège, c’est d’avoirréussi à composer avec une grandemixité entre les enfants de La Verriè-re et ceux du Mesnil-Saint-Denis. Sicette bonne entente fonctionne,c’est justement grâce aux moyensque l’État nous donne. Il faut nousencourager et non tout abandon-ner ! » s’agace un parent d’élève. « Il

y a une vraie paupérisation de la po-pulation à La Verrière, avec un tauxde chômage énorme. Les difficultéssont les mêmes qu’hier. C’est un sen-timent d’incohérence qui nous enva-hit aujourd’hui », ajoute Jean-YvesBlée, premier adjoint à l’éducation etla petite enfance, qui s’insurgecontre la décision du ministère del’Education nationale de sortir LaVerrière mais de laisser Trappesdans le REP. « Nous avons la mêmepopulation dans ces deux villes. Jecrois que si le collège était situé à LaVerrière et non au Mesnil, le gouver-nement ne se serait même pas poséla question. Le gouvernement a dûprendre en compte les revenus deshabitants du Mesnil-Saint-Denis,mais c’est totalement biaisé », pour-suit l’élu.

En réaction à ces contestations,l’académie parle d’une conventionpromettant des moyens au groupescolaire, sans toutefois fournir dechiffre. Les habitants affirment êtreprêts à durcir le mouvement pour sefaire entendre.

CHARLOTTE DARCHE

LAVERRIÈRE

La Verrière, hier matin. A l’appel dumaire (PC), une cinquantaine de parents sont descendus dans la rue pour protester contrela sortie de la commune de la carte d’éducation prioritaire. (LP/C.D.)

nUn homme de 22 ans a été condamné mardi à une peine de six moisde prison ferme par le tribunal correctionnel de Versailles. Il avait étéinterpellé allée Georges-Bizet, alors qu’il portait une cagoule dans un halld’immeuble. Les forces de l’ordre avaient découvert sur lui 51 barrettesde résine cannabis. Lors de sa garde à vue au commissariat, le jeunehomme a nié toute forme de trafic.

LESMUREAUX

Sixmoisdeprisonfermepour ledealeurcagoulé

nDeux hommes, âgés de 26 et 29 ans, ont été interpellés, hierau Chesnay, pour trafic de stupéfiants. Vers 10 h 15, rue Audigier, lesforces de l’ordre réalisent une opération de contrôle dans les partiescommunes d’un immeuble, réputé pour accueillir des trafiquants dedrogue. Le chien renifleur de drogue a permis de mettre la main sur5 morceaux de résine de cannabis pour un poids total de 500 g dans unecave. Les policiers ont réalisé une perquisition dans l’appartement despropriétaires et ont découvert une centaine de grammes, une balance etdes feuilles à rouler. Les deux hommes étaient encore hier soir en gardeà vue au commissariat.

LE CHESNAY

Lechiendémasque les trafiquants

nLe cambrioleur, piégé par le système de localisation d’un smartphonequ’il venait de voler, comparaissait, lundi devant le tribunal correctionnelde Versailles. Cet homme de 36 ans avait été interpellé, dans la nuit de jeudià vendredi à Plaisir, grâce à une petite application qui sert à localiser sonmobile. Il a écopé de 18 mois de prison dont quatre mois avec sursis.

PLAISIR

Lecambrioleurgéolocalisécondamnéà14moisdedétention

ENCORE UN VOL au château deVersailles. Mardi, la direction a dépo-sé plainte, au commissariat de policede la ville, après la disparition de latête d’une hache en silex datant del’époque néolithique. L’objet étaitconservé dans les combles de l’ailedes ministres nord dans le bâtimentEst. « Cette hache était stockée dansune pièce qui ne bénéficiait pas deprotection particulière », précise unesource proche de l’affaire. Les servi-ces du château pensent que la dispa-rition est intervenue entre novem-bre 2012 et 2013.

Cet objet avait été découvert en2011 par l’archéologue du châteaulors de fouilles réalisées avant lechantier de réaménagement du bos-quet et du théâtre d’eau. « Il ne faisaitpas partie de la collection du monu-ment à proprement parler, précise ladirection. Il était sous la responsabi-lité de l’archéologue. »

C’est d’ailleurs cette spécialiste quia déposé plainte. Elle n’a donné au-cune estimation financière de l’objetdisparu. « Tout ce que l’on peut dire,ajoute la même source, c’est que cet-te pierre a forcément une valeur his-

torique inestimable. » Les sites devente spécialisés évaluent ce genred’objet à quelques centaines d’euros.

Des œuvres ont déjà étédérobéesCe n’est pas la première fois que desœuvres sont volés ou perdus au châ-teau. Et à chaque fois, l’alerte avaitété donnée avec retard. Le 14 févrierdernier, une toile du premier Empireavait disparu de la remise où elleétait stockée. Ce portrait du comteRégnault de Saint-Jean-d’Angely,réalisé par le baron Gérard, avait étémystérieusement dérobé dans l’en-ceinte du monument le plus visité del’Hexagone.

En septembre 2009, deux vases enbronze datant de la période du pre-mier Empire avaient été dérobésdans la salle des Epis, située dansl’aile du midi du château. Dans lasalle d’exposition, ces objets, d’envi-ron 60 cm de hauteur et pesant envi-ron 15 kg, reposaient sur des soclesen marbre qui sont restés en place.Aucune de ces affaires n’a pour l’ins-tant été élucidée.

JULIEN CONSTANT

VERSAILLES

Unehachepréhistoriquedisparaît auchâteau

MobilisationcontrelacarteMobilisationcontrelacarted’éducationprioritaired’éducationprioritaire

nVélizy-Villacoublay pourra rejoindre l’agglomération Versailles GrandParc (VGP), le 1er janvier 2016. L’imbroglio juridique, dans lequel lacommune était plongée au sujet de l’intercommunalité, vient de trouverun épilogue. Les préfets des Yvelines et des Hauts-de-Seine ont signé unarrêté qui place Vélizy dans le statut de commune isolée pour 2015.Durant cette année, la ville va donc récupérer temporairement lescompétences de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) auquel la communeavait adhéré début 2014 avant de décider d’en sortir après lesmunicipales. Ces compétences sont notamment la voirie, les espacesverts, l’assainissement, le ramassage des ordures et le développementéconomique. « Le statut de commune isolée constitue la solution la plussimple, défendue par tous les acteurs du dossier, en attendant queVélizy passe dans VGP », commente Pascal Thévenot, le maire (UMP).

VÉ LIZY

L’intégrationdansVersaillesGrandParcattendra2016

DIRECTION L’ALLEMAGNE. Apartir du 15 janvier, une partie del’activité de l’entreprise Buffet-Crampon de Mantes-la-Ville esttransférée outre-Rhin. C’est là-bas,dans une filiale de Buffet Group,que le champion français des ins-truments à vent va faire construiredes pièces ou des instruments en-tiers pour les mois à venir.

« Ça concerne trois unités spécifi-ques et représente environ 15 % denotre activité, explique FranckGouyette, délégué CGT de l’usine.La proposition a été présentée encomité d’établissement au mois dedécembre et la direction a choisi depasser outre l’avis négatif émis parles délégués lors de cette réunion. »Depuis cette annonce, assure laCGT, « les 270 salariés et la vingtai-ne d’intérimaires qui travaillent àMantes-la-Ville sont inquiets ettendus car ils y voient une menacesur leur activité et sur l’emploi ».

Du point de vue de la direction,cette décision « n’est pas une délo-

calisation ». Le 19 décembre, lorsdu comité d’établissement, la di-rection a assuré aux délégués quece transfert « n’aurait aucun impactsur les effectifs » et elle affirme au-jourd’hui que le groupe « a des pro-jets de développement sur place ».

Pour faire face à un surcroîtd’activité« Concernant ce partage de la pro-duction avec l’Allemagne, il s’agitde faire face à un surcroît d’activitéque l’usine de Mantes-la-Ville nepeut pas assumer, continue un res-ponsable du groupe. Nous sommesvictimes du succès de plusieurs denos instruments et il faut assurerles commandes pour contenter nosclients. Nous ne voulons pas pren-dre le risque de perdre des parts demarché. »

« Tout le monde craint que lesemplois soient menacés à moyenterme, explique Bernard Baty, luiaussi délégué CGT. On est plus cherque les ouvriers allemands et les

marges de l’entreprise sont plusfortes s’ils font fabriquer là-bas. Cequi nous choque avec ce transfertvers l’Allemagne, c’est que l’entre-prise a perçu l’an dernier 224000 €de l’Etat sous forme de crédit d’im-pôt pour la compétitivité et l’em-ploi. »

MAXIME FIESCHI

MANTES-LA-VILLE

Letransfertdeproductioninquiètelessalariésdufabricantdeclarinettes

Mantes-la-Ville, hier matin. Lesmilitants syndicaux craignent unemenace sur les emplois. (LP/M. Fi.)

milibris_before_rename

Page 11: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 OISE XI

nA partir d’aujourd’hui et jusqu’au 7 février, 11 000 élèves de sixième dudépartement vont recevoir une tablette numérique qui lesaccompagnera tout au long de leur scolarité. Plusieurs cérémonies sontprévues dans 64 établissements, pour distribuer les tablettes Lenovo A8-50 qui, cette année, ont été enrichies d’applications pédagogiques etd’aide aux devoirs. C’est la 7e saison de ce programme entamé en 2009.Depuis 2008, 90 000 ordinateurs ont été offerts aux jeunes Oisiens dansl’objectif de promouvoir l’égalité des chances et de réduire la fracturenumérique. Ce dispositif s’accompagne du raccordement de tous lescollèges au très haut débit pour faire définitivement entrer le collègedans l’ère numérique.

ÉDUCATION

Ordi60 :débutde ladistributiondes tablettesdans lescollèges

nA partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi, les équipes pédagogiques desécoles, universités et unités de formation recevront des jeunes venus detoute la région à l’occasion du Forum du lycéen à l’étudiant, au centreMégacité d’Amiens (Somme). Le Forum accueille les élèves de 1re et determinale, de tous les lycées publics et privés de l’académie d’Amiens, ainsique les étudiants. L’occasion pour eux de s’informer et de préparer leurorientation. Le salon est aussi ouvert aux parents. Des navettes gratuitessont mises en place depuis la gare d’Amiens.Aujourd’hui, demain et samedi au centre Mégacité d’Amiens.Renseignements sur www.forumdulyceen.fr.

UnforumdulycéenàAmiens

nHier, les enfants suivis et hospitalisés au service pédiatrie du centrehospitalier de Compiègne et ceux du CAMSP (centre d’action médico-sociale précoce) sont allés au cinéma à quelques pas seulement de leurchambre, grâce à l’association les Toiles enchantées. « Les distributeursnous prêtent des films à l’affiche gratuitement et nous parcourons laFrance pour les montrer aux enfants », explique Julien, projectionniste del’association. Ils étaient donc un peu plus d’une vingtaine à rigoler devant« les Pingouins de Madagascar ». « Le cinéma permet de dédramatiser lecontexte hospitalier, confie Emilie Lachaux, éducatrice au service pédiatrie.Quand on leur a dit qu’il y avait un film ici, ils étaient étonnés ! Et çapermet de trouver d’autres occupations que la salle de jeux et les activitéshabituelles. D’autant que certains n’ont pas toujours l’occasion d’allersouvent au cinéma. » L’association, présidée par le comédien Alain Chabat,vient une fois par an à Compiègne.

COMPIÈGNE

L’hôpital fait soncinéma

nLe conseil municipal des jeunes de Crépy-en-Valois renouvelle samobilisation en faveur du Téléthon, avec une soirée DJ organisée pourles collégiens, demain soir, à la salle des fêtes. L’année dernière,l’opération avait réuni 190 adolescents. Elle avait permis de récolter621 €. Nouveauté, cette année, un code vestimentaire a été choisi par lesconseillers municipaux en herbe : nœud papillon pour les garçons,bijoux de tête pour les filles.Demain, de 20 heures à minuit, à la salle des fêtes. Réservée auxcollégiens de 4e et 3e. Entrée : 2 €. Renseignements au 03.44.59.44.45.

CRÉPY-EN-VALOIS

UnesoiréeauprofitduTéléthon

Bresles. Pour la 7e année de l’opération qui vise à équiper chaque collégien,11 000 tablettes tactiles seront confiées aux élèves (ci-dessus, Yves Rome, présidentdu conseil général). (LP/Antoine Guy.)

PORTIÈRES PLIÉES, rétrovi-seurs cassés ou arrachés, rouesvolées… En tout, plus d’une quin-zaine de véhicules stationnésdans le parking souterrain du 1 et2, allée du faubourg, sur les hautsde Creil, ont été dégradés dans lanuit de dimanche à lundi.« Plus personne n’ose laisser sa

voiture ici la nuit. On se gare àl’extérieur. Désormais, le parkingest déserté », témoigne Ahmed,un riverain. Sa voiture aussi a étéla cible de dégradations. « Ils ont

plié une des portières. Mais j’airéussi à la remettre plus ou moinsen place. Ce que je ne comprendspas, c’est qu’il y a un portail élec-trique. Le seul moyen d’accéder

ici, c’est d’avoir le bip… » ajoute-t-il en s’interrogeant sur les moti-vations des auteurs du méfait.Un peu plus loin, Malik a quant

à lui eu ses deux rétroviseurs cas-sés. « C’est la première fois que çam’arrive. Mais pour un voisin,c’est la troisième. On en a marrelà ! A d’autres, ils ont arraché lescapots et volé des pièces mécani-ques. C’est quand même din-gue », s’agace le jeune homme.Un troisième encore assure que leparking est souvent la cible d’ac-tes de délinquance. « Nous som-mes plusieurs à avoir déposé uneplainte au commissariat », assure-t-il, exprimant ainsi un ras-le-bolpartagé par beaucoup au sein dela résidence et du quartier.La mobilisation est en marche.

Des habitants envisagent d’ail-leurs de faire tourner une pétitionpour demander à la mairie deprendre des dispositions afin « desécuriser les lieux. » « Je n’ai pasété mis au courant de ces événe-ments. Mais ma porte est ouvertesi les riverains ont des demandesà formuler », réagit le maire PS deCreil, Jean-Claude Villemain. Deson côté, le bailleur social encharge de cet ensemble d’immeu-bles confirme les actes de vanda-lisme. Une plainte contre X a éga-lement été déposée.

STÉPHANIE HANCQ

CREIL

Voituresvandalisées :leshabitantsencolère

Creil, hier. Dans le parking déserté par les voitures, un rétroviseur arrachédans la nuit de dimanche à lundi traîne encore sur le sol. (LP/S.H.)

IL ADMET AVOIR commis une er-reur. Une faute qui l’a conduit de-vant le tribunal correctionnel deBeauvais et pour laquelle il a étécondamné, en première instance, à50 000 € d’amende. Mais depuis,DominiqueGour-din, le gérant deMéru Auto Pièces(MAP), est rentrédans les clous. Ila enfin obtenuauprès de la pré-fecture de l’Oise,l ’autorisationd’exploiter la cas-se automobile qu’il a ouverte en 2010dans la zone industrielle de la cité dela Nacre. Sauf qu’entre-temps, sonchiffre d’affaires a chuté de près de25%, passant d’1,2 M€ à 900 000 €.« Je sais que j’ai déconné, regrette

Dominique Gourdin. Mais, on peutdire que j’ai payé le prix fort. La so-ciété a frôlé le dépôt de bilan, desclients sont partis et j’ai été obligé deme séparer de sept salariés. Ça faitbeaucoup pour une seule faute. »Cette faute, c’est d’avoir exploité uneinstallation classée, en l’occurrenceune casse, sans autorisation. Un im-pair étonnant pourDominiqueGour-din. Car l’homme—qui possède uneautre société dans le Val-d’Oise,VOG, parfaitement en règle —connaît par cœur les règles du jeu.Mais en s’installant à Méru, il admetavoir péché par empressement. « Lescontrats avec les constructeurs et lescompagnies d’assurance arrivaient

et j’avais peur qu’ils me passent sousle nez, glisse-t-il. Je ne pouvais pasattendre… »Pendant plusieurs mois, l’affaire

fonctionne. Tropbienmême. Inquietdu développement de MAP, un

concurrent alerte laDreal (la Directionrégionale de l’envi-r onnemen t , del’aménagement etdu logement). Lorsd’un contrôle, lesagents découvrentalors 1 200 véhiculesaccidentés ou hors

d’usage et une activité de dépollu-tion des véhicules sans la moindreautorisation. « On m’a accusé de

beaucoup d’autres choses, déplore legérant de MAP. On m’a aussi repro-ché d’avoir pollué les sols. Résultats,les 12 prélèvements qui ont été effec-tués n’ont rien révélé. »Aujourd’hui, Dominique Gourdin

attend que son affaire soit réexami-née par la cour d’appel d’Amiens(Somme). « J’espère que l’amendesera ramenée à de plus justes propor-tions, soupire-t-il. J’ai fait une erreuret je l’assume mais 50 000 €, ça faitbeaucoup. D’autant qu’avec toutecette histoire, j’ai déjà perdu l’équiva-lent de dix ans de travail. Si aujour-d’hui, on maintient à peu près lechiffre d’affaires, c’est au prix de grossacrifices… »

DAVID LIVOIS

MÉRU

Legérantde lacasseobtientenfinl’autorisationd’exploiter

Méru.Quelquesmois après l’ouverture illégale de l’établissement en 2010,1 200 véhicules, accidentés ou hors d’usage, avaient été découverts lorsd’un contrôle qui avait valu une amende de 50 000 € au patron. (LP/D.L.)

nUne maison est entièrement partie en fumée hier après-midi à Saint-Just-en-Chaussée. Les pompiers sont arrivés sur place vers 15 heures.Deux heures plus tard, l’incendie était circonscrit. Selon les premierséléments de l’enquête, l’origine des flammes serait accidentelle et liée àun dysfonctionnement électrique. Le feu n’a fait aucun blessé. Leshabitants de la maison vont être relogés.

SAINT-JUST-EN-CHAUSSÉE

Unemaisondétruitepar les flammes

«On en a marre là !A d’autres, ils ont arraché

les capots et volédes pièces mécaniques»Malik, un habitant dont la voiture

a eu les rétroviseurs brisés

«On peut dire quej’ai payé le prix fort.

La société a frôlé le dépôtde bilan et j’ai été obligé deme séparer de sept salariés»

Dominique Gourdin,le gérant de Méru Auto Pièces

milibris_before_rename

Page 12: Oser c'est vivre, groupes de parole - Ile-de-France-Oise...2015/01/08  · trains circulent tout de même sur le réseau depuis le 1er septembre. Cependant, si sur certaines parties

XII TRANSPORTS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

C’EST UN PROGRAMME TRÈSÉCOLOGIQUE qui est en train deprendre forme. Avec pour consé-quence de limiter l’accès des semi--remorques de marchandises jus-qu’à la capitale. « Nous allons pro-poser aux entrepôts logistiques deBruyères-sur-Oise (NDLR : Val-d’Oise), une navette ferroviaire ur-baine permettant d’acheminer lescamions par rail, explique Christo-phe Ripert, directeur de Sogaris, so-ciété qui planche sur le projet de-puis quatre ans. On mise sur l’évo-lution du trafic qui devrait inciter àpréférer le rail. Nos tarifs seront aumaximum ceux de la route. »

Entre 40 et 80 camionstransportés deux fois par jourDeux fois par jour — le matin et lanuit —, deux navettes permettrontd’acheminer, à chaque voyage,quarante à quatre-vingts semi-re-morques, entre Bruyères-sur-Oiseet la porte de la Chapelle à Paris(XVIIIe). Des convois ferroviaires de700 m de long, transportant plu-sieurs milliers de tonnes de mar-chandises, circuleront aux heurescreuses sur les lignes de chemin defer utilisées habituellement pour letransport de voyageurs.La cinquantaine de kilomètres

entre Bruyères-sur-Oise et le nordde la capitale sera parcourue en1 h 30. Au total, le transport durerasix heures entre le moment où lecamion va monter dans le train et

en descendra au Terminal ferro-viaire urbain (TFU) parisien.« Bruyères-sur-Oise nous intéres-

se parce qu’il accueille un impor-tant site de logistique (NDLR : lireci-contre) qui devrait encores’étendre et qui offre un potentielde clientèle en croissance, poursuitChristophe Ripert. Cette plate-for-me logistique est connectée à la ri-vière Oise et à la ligne de chemin defer entre Creil (NDLR : Oise) et Per-san (NDLR : Val-d’Oise) ». Sogarisprévoit donc d’aménager, en 2016,

à proximité du terminal de conte-neurs le long de l’Oise, une aire dechargement de 400 m de long sur100 m de large. Mais c’est le site dela porte de la Chapelle qui sera lapartie la plus conséquente du pro-

jet. Le terminal parisien baptisé« hôtel logistique » va se situer à laplace d’une ancienne gare dans unquartier de 8 ha dont les deux tierssont réservés à la construction delogements.

Les travaux de démolition ontcommencé. La construction, elle,débutera l’été prochain. La mise enservice de la ligne est programméedans le courant du second semes-tre 2017. DANIEL PESTEL

n L’INFO DU JOUR

Unprojetd’autoroute ferroviaireentre leVal-d’OiseetParis

Saint-DenisVilletaneuse

Enghien

Taverny

Méry-sur-Oise

Parmain

Persan

PARIS

VAL-D’OISE

93

60

92

Bruyèressur-OiseBruyèressur-Oise

Portede la

Chapelle

Portede la

Chapelle

nA Bruyères-sur-Oise (Val-d’Oise),le maire (SE), Alain Garbe, se félicite

du projet de transport ferroviaire urbain,mais il reste vigilant sur les nuisancesque pourraient engendrer les mouvementsde semi-remorques et les deux allers-retours de trains quotidiens, à destinationde la porte de la Chapelle. « Ça devraitdoper l’activité de notre zone d’activitésde 57 ha, qui peut s’étendre sur 27 hasupplémentaires, espère-t-il. Des projetsde développement et de modernisation deScapnor (centrale logistique des magasinsLeclerc-Paris Nord) sont déjà en cours,juste à côté de l’emplacement réservé à lanavette ferroviaire. » Le projet de canalà grand gabarit permettant de développerl’activité fluviale devrait aussi contribuerà la reprise de nouveaux projets.En attendant, dès le mois de mars, uneentreprise de traitement de terrainspollués commencera son activité sur uneparcelle en bordure de la rivière, avantqu’une autre, spécialisée dans traitementdes sédiments, ne prenne le relais. D.P.

La plate-forme logistique de Bruyères-sur-Oise(95) en pleine expansion

La zone d’activité de Bruyères-sur-Oise, située sur 57 ha en bordure de l’Oise,peut encore s’étendre sur quelque 27 ha. Elle devrait se développer du faitdu projet d’autoroute ferroviaire et de canal à grand gabarit. (DR.)

PARIS

A1

A104

A 14

A 13

N 3

N2N

17

N1

N16

N 13

N7

N6

N19

N 4

N118

A4

A3

A 15

A12

A86

A10

A86

A6

A86A86

A86

A 115

A6

N104

Orly

Le Bourget

Clichy

Argenteuil

Vincennes

Ivry-sur-Seine

Boissy-Saint-Léger

Chilly-Mazarin

Meudon

Saclay

Sèvres

Montesson

Sartrouville

Sarcelles

Mitry-Mory

Torcy

Roissy-en-Brie

Andrésy

Draveil

Bobigny

CréteilVersailles

Antony

Les Ulis

Ermont

Villemomble

Villepinte

Nanterre

Saint-Denis

Roissy-Charles-de-Gaulle

PARIS

On fait la route ensembletous les 1/4 d’heure

de 5 heures à 21 heures sur

Hier à 9 h 7 :328km d'embouteillages (In

fotrai

c)

Pour plus de renseignements pour

vos déplacements, consultez le site :

www.bison-fute.gouv.fr

Ile-de-France

Paris

1

1

2

2

3

3 4

4

6

6

7

77

7

5

5

Fermetures de nuit(entre 21 h et 6 h)

Fermetures de jour(24 h sur 24) En travaux Manifestations

Risquesde bouchons

Pour bien circuler

A13 : viaduc de Saint-Cloud.

A86ext. : entre la D 991 (pontde Chatou) et la D 913 (laJonchère) à Rueil-Malmaison.

N315 : entre Gennevilliers(A 86-N 315) et Asnières (D 7),vers la province.

A103 : entre Villemomble(N 302) et Rosny-sous-Bois(A 3), vers Paris.

A86 : entre l’A 3 (Rosny-sous-Bois) et l’A 4 (Nogent-sur-Marne), dans les deux sens.

N6 :Créteil-Pompadour, trémiePompadour, dans les deux sens.

Souterrains : Clignancourt,Saint-Ouen, Clichy, Asnières etChamperret.

Indice de pollution

Aujourd’hui Faible

Indice européen Citeair présentant les concentrationsde dioxyde d'azote, demonoxyde de carbone, d'ozoneet de particules ines.

milibris_before_rename