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Outil 1 Tome 2 – Politiques et outils

d’urbanisme MVS

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CoordinationCyril FrazaoNature Québec

Rédaction

Noémie Brazeau-Béliveau Nature Québec

Amélie CarignanConseil régional de l’environnement — Capitale-Nationale

Gabrielle LalandeAssociation forestière des deux rives

Jérôme LévesqueNature Québec

Ariane MaraisConseil régional de l’environnement — Capitale-Nationale

Stéphane SchaalConseil régional de l’environnement — Capitale-Nationale

Claudia BennicelliVivre en Ville

RévisionJean BousquetDépartement des sciences du bois et de la forêt, Université Laval

GraphismeLaurie DrouinNature Québec

Crédits iconographiqueswww.flaticon.com sur freepik.com

ISBN 978-2-89725-136-9 (version imprimée)ISBN 978-2-89725-137-6 (version électronique)

© Nature Québec 2017Remerciements à notre réviseur externe, Monsieur Jean Bousquet du Département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval.

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3

[Cette cathédrale vivante nous aide à mieux comprendre

les multiples bienfaits des arbres : intermédiaires entre le ciel et la terre,

capteurs solaires et créateurs de sols féconds,

gardiens de l’eau et symboles de pérennité.

Sujets d’admiration pour leurs formes et leurs couleurs,

ils inspirent paysans, artistes, ingénieurs et philosophes;

chacun en reçoit une leçon de choses,

une influence bénéfique.

— Frédéric Back]

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PIIA Plans d’implantation et d’intégration architecturale

PMAD Plan métropolitain d’aménagement et de développement

PPU Plan particulier d’urbanisme

RUI Revitalisation urbaine intégrée

SADD Schéma d’aménagement et de developpement durable

TGS Toronto Green Standard

LISTE DES ACRONYMES

BNQ Bureau de normalisation du Québec

CBS Coefficient de biotope par surface

CMQ Communauté métropolitaine de Québec

GDA Green Development Agreement

INSPQ Institut national de santé publique du Québec

MRC Municipalité régionale de comté

MVS Milieux de vie en santé

PACC Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques

TABLE DES MATIÈRES

Liste des acronymes................................................................................................................................................................................................4

1. Introduction ............................................................................................................................................................................................................5

1.1 Le projet Milieux de vie en santé (MVS) .....................................................................................................................................5

1.2 Le Passeport Milieux de vie en santé ; de la planification vers l’action ......................................................................7

2. Des échelles et des lieux d’intervention multiples ...............................................................................................................................9

2.1 Lieux d’intervention et exemples ..................................................................................................................................................10

3. Politique de l’arbre et plan de foresterie urbaine .................................................................................................................................13

3.1 Agir sur les stationnements et autres surfaces minéralisées ..........................................................................................15

3.2 Convivialité des rues grâce aux cours avant, arrière et latérale ...................................................................................29

3.3 Friches et terrains vacants: des potentiels de développement ....................................................................................39

3.4 Rues et ruelles: des lieux de proximité .....................................................................................................................................51

3.5 Des bâtiments... Où il fait bon vivre ............................................................................................................................................65

4. Conclusion ...............................................................................................................................................................................................................79

5. Références ...............................................................................................................................................................................................................81

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PIIA Plans d’implantation et d’intégration architecturale

PMAD Plan métropolitain d’aménagement et de développement

PPU Plan particulier d’urbanisme

RUI Revitalisation urbaine intégrée

SADD Schéma d’aménagement et de developpement durable

TGS Toronto Green Standard

> Notre objectif : verdir pour s’adapter aux changements climatiques

Milieux de vie en santé est un projet d’adaptation aux changements climatiques qui vise à créer des milieux de vie favorables à la santé sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ). L’adoption de bonnes pratiques en matière d’aménagement aidera à atteindre cet objectif. Ces pratiques visent à diminuer les îlots de chaleur et à lutter contre la pollution atmosphérique. Afin de créer des milieux de vie en santé et attrayants, les différentes clientèles seront donc appelées à saisir toutes les occasions qui s’offrent à elles en vue de conserver et de créer des îlots de fraîcheur urbains principalement par des mesures de verdissement. Les interventions se concentreront dans les zones urbanisées, tout en accordant la priorité aux secteurs urbains défavorisés sur les plans socio-économiques et environnementaux.

> Favoriser des milieux de vie sains : des opportunités pour les municipalités

En intervenant concrètement sur le territoire, il est possible d’améliorer la qualité des milieux de vie en créant des îlots de fraîcheur où l’accumulation de chaleur est réduite et même évitée. C’est à ce niveau que les municipalités jouent un rôle primordial en adoptant des politiques, des programmes et des pratiques d’aménagement favorables à l’implantation de ces zones de confort sur leur territoire. Effectivement, les municipalités peuvent favoriser des milieux de vie en santé en intégrant les six lignes directrices dans leur document de planification et leur règlementation en proposant, par exemple, des mesures de verdissement, en protégeant la canopée existante et en l’augmentant par la plantation d’arbres. Les municipalités peuvent s’inspirer des règlements et politiques proposés par l’Outil 1 pour intégrer ces bonnes pratiques dans leurs projets.

1 INTRODUCTION

1.1 LE PROJET MILIEUX DE VIE EN SANTÉ (MVS)

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> Six bonnes raisons d’adopter Milieux de vie en santé!

Le Passeport Milieux de vie en santé est une boîte à outils qui permet aux initiateurs de projets urbains d’orienter ceux-ci vers des milieux favorables à la santé dans un contexte de lutte contre les îlots de chaleur et la pollution atmosphérique. Afin d’assurer un milieu de vie de qualité pour les citoyens, le passeport propose d’adopter des mesures suivant six lignes directrices. Suivre ces lignes directrices permet également d’accroître l’attractivité de son territoire, élément non négligeable en terme de vitalité économique.

LE PASSEPORT MILIEUX DE VIE EN SANTÉ: DE LA PLANIFICATION VERS L’ACTION1.2

1. Conserver la couverture de canopée existante et l’augmenter en favorisant la plantation d’arbres

2. Maximiser le verdissement des surfaces

3. Viser une gestion durable des eaux pluviales

4. Valoriser les surfaces ne pouvant être végétalisées par de la réflectance

5. Créer des milieux fonctionnels, conviviaux et sociabilisant pour l’ensemble de la collectivité

6. Encourager la mobilité durable, via le transport actif et collectif, pour les résidents et usagers du site

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> Des outils complémentaires

L’Outil 1 se décline en deux tomes. Le tome 1 propose une démarche pour élaborer une politique de l’arbre qui servirait d’assise pour toutes les politiques d’urbanisme dans la ville. Le tome 2 présente davantage des objectifs et des mesures reliés à l’urbanisme en soit et qui visent à bonifier le couvert végétal et favoriser les îlots de fraîcheur.

Tome 1 - Politique de l’arbre

Une politique de l’arbre permet à une municipalité, ville ou MRC de se doter d’une vision, d’orientations et d’objectifs, ainsi que d’un plan d’action afin de protéger les arbres existants, en ajouter et mieux diversifier leur infrastructure verte. Dans la politique de l’arbre, on retrouve des objectifs de verdissement, de protection et de sensibilisation. Un échéancier se rattache à chacune des actions prévues afin d’en assurer une mise en action et un suivi dans les planifications administratives. La politique de l’arbre proposée par MVS s’inspire de plusieurs politiques québécoises, canadiennes et américaines applicables au contexte québécois.

Tome 2 - Politiques et outils d’urbanisme

Ce tome permet aux municipalités de s’inspirer de politiques, règlementations et actions municipales existantes en matière de lutte contre les îlots de chaleur et la pollution atmosphérique. Chaque règlementation ou outil présenté dans ce document est mis en relation avec chacune des six lignes directrices précédemment présentées. Ce présent document est également complémentaire aux autres outils MVS disponibles qui permettent d’intégrer la démarche MVS dans tous projets urbains.

> Outil 2 - Fiche de dentification

D’autres pratiques exemplaires de verdissement sont présentées dans l’Outil 2 — Densification verte - Fiches de bonnes pratiques, destinées aux promoteurs et acteurs du développement immobilier. Ces fiches illustrent les bonnes pratiques de densification en présentant les stratégies et les caractéristiques pour allier la protection de la forêt urbaine, la lutte contre les îlots de chaleur urbains et la consolidation urbaine, afin que la croissance de nos villes s’effectue de façon durable et saine.

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DES ÉCHELLES ET DES LIEUX D’INTERVENTION MULTIPLES2L’éventail de mesures qui sont appliquées en aménagement du territoire afin de lutter contre les îlots de chaleur, la pollution atmosphérique et les changements climatiques ont un impact différent selon l’échelle d’intervention dans laquelle elles s’insèrent. Par le fait même, les acteurs concernés et les moyens pour atteindre les objectifs établis peuvent différer d’une échelle à l’autre, sans toutefois que celles-ci soient exclusives. Un échange constant demeure donc important entre les différents niveaux d’intervention.

À l’échelle territoriale — Communautés métropolitaines, municipalités régionales de comté (MRC) et agglomérations

Il est important que ces initiateurs de projets urbains se dotent préalablement d’orientations envers la lutte contre les îlots de chaleur afin de veiller à la réussite et l’application de leurs projets sur le territoire. Ces orientations peuvent alors être intégrées dans les différents outils de planification (ex.  : énoncé de vision stratégique, schéma d’aménagement et de développement, plan métropolitain d’aménagement et de développement, protection de l’arbre urbain) et appliquées à travers des stratégies ou des politiques.

À l’échelle urbaine — Municipalités, arrondissements et conseils de quartier

Les municipalités peuvent intervenir sur leur territoire à travers les plans d’aménagement d’ensemble, les plans particuliers d’urbanisme et les plans d’urbanisme en effectuant des modifications sur le zonage par exemple et en se dotant également de différentes politiques et stratégies, dont la conservation et la protection de la végétation existante. Il est donc possible d’intervenir à l’échelle du quartier.

À l’échelle humaine — Municipalités, propriétaires, citoyens et promoteurs

Certains outils règlementaires permettent également d’encadrer des interventions locales sur la construction et la conception architecturale des bâtiments (ex. : plan d’implantation et d’intégration architecturale, projets particuliers de construction, de modification et d’occupation d’un immeuble, mesures de protection appropriées concernant la végétation présente) et différentes actions et programmes peuvent inciter le verdissement de ces infrastructures. Certaines interventions peuvent également être faites au niveau de la rue, où elles auront un impact plus direct sur les communautés. En ce sens, c’est à cette échelle que plusieurs initiatives citoyennes voient le jour et il est nécessaire que ces projets soient soutenus et encouragés par les décideurs municipaux afin d’améliorer et d’assurer des milieux de vie de qualité pour la population.

Illustration : Marie-Christine MathieuNature Québec

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24 13

LIEUX D’INTERVENTION ET EXEMPLES2.1

Illustration : Marie-Christine MathieuNature Québec

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Bâtiments

(section 3.5, 67)

� Matériaux de recouvrement (obligatoire ou pourcentage minimal sur les murs

aveugles, selon la superficie de plancher et le type d’usage)

- À indice de réflectance élevée

- Végétation

Rues et ruelles

(section 3.4, p. 53)

� Plantation obligatoire d’arbres et d’arbustes en bordure de

rues et via la création de banquettes arborées séparant les

voies carrossables des trottoirs (artères principales)

� Gestion des eaux de pluie - Intégration obligatoire de noues végétalisées et de bassins

de rétention

� Matériaux - À indice de réflectance élevée

- En pavés perméables

� Circulation automobile - Réduire la largeur des rues

- Interdiction dans les ruelles

� Embellissement des ruelles - Implantation de plantes-bandes, de composteurs, de bacs

d’agriculture urbaine ou de mobiliers urbains

Stationnements et surfaces urbaines minéralisées

(section 3.1, p. 17)

� Matériaux - À indice de réflectance élevée

- En pavés perméables (incitatifs financiers et pourcentage minimal de superficie)

� Stationnements - Pourcentage minimal de surface en verdissement

- Limitation des impacts visuels par la plantation

- Réduction du nombre minimal et maximal requis de cases

- Aménagements de chemins piétonniers et cyclistes sécuritaires au pourtour

1Cours avant, arrière et latérale

(section 3.2, p. 31)

� Plantation d’arbres et verdissement obligatoires

� Normes d’abattage

� Normes strictes dans les contrats de déneigement visant à prévenir le soufflage de la neige sur les arbres d’emprise ou

de cour avant, ou dans les parcs et boisés longeant les rues

� Normes minimales de présence d’arbres et de zone verte

par lot nouvellement bâti et pour le maintien de la canopée

sur les lots déjà construits

Friches et terrains vacants

(section 3.3, p. 41)

� Végétation - Verdissement obligatoire

- Règlementer le fauchage

� Incitatifs fiscaux pour la création de potagers urbains

� Taxation supplémentaire pour les lots non construits et non végétalisés

2

3

5

4

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13

3 POLITIQUES ET OUTILS D’URBANISME POUR DES MILIEUX DE VIE EN SANTÉ

Les municipalités peuvent appliquer des mesures visant des collectivités viables et des milieux de vie en santé sur leur territoire à travers les différents outils d’urbanisme qui leur sont disponibles, et aussi à travers des partenariats avec les citoyens, les organismes du milieu et les petits ou grands propriétaires terriens. Leur pouvoir d’action demeure important. Dans les prochaines sections, des exemples inspirants, exportables et réalisables d’interventions, tirés de différents outils de planification, sont présentés. On y retrouve donc des programmes, règlements et politiques visant à intervenir sur le milieu au niveau des stationnements et autres surfaces minéralisées, des cours, des friches et terrains vacants, des rues et ruelles ainsi que des bâtiments. Ces exemples sont majoritairement situés en Amérique du Nord et sont donc adaptés au climat et au contexte québécois.

Illustration : Marie-Christine MathieuNature Québec

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Agir sur les stationnements et autres surfaces minéralisées

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17

Les collectivités inspirantes qui ont retenus notre attention dansle cadre de l’élaboration de cette section sont les suivantes :

1. Arrondissement Saint-Laurent, Ville de Montréal (QC, Canada)

2. Arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Ville de Montréal (QC, Canada)

3. Municipalité de Lac-Beauport (QC, Canada)

4. Comté de Montgomery (MD, États-Unis)

5. Ville de Toronto (ON, Canada)

3.1 AGIR SUR LES STATIONNEMENTS ET AUTRES SURFACES MINÉRALISÉES

13

25

4

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> Outil d’urbanisme  Modification du règlement de zonage (RCA08-08-0001-17) découlant de la Politique sur l’aménagement des espaces de stationnement

axé sur le développement durable

> Contexte d’application : stationnement « durable », une idée novatriceL’arrondissement Saint-Laurent possède l’un des plus grands territoires de la ville de Montréal et demeure le deuxième bassin d’emplois

de la région montréalaise après le centre-ville. Le développement typique d’après-guerre axé sur l’utilisation de l’automobile est marqué

par des espaces très minéralisés sur le territoire. On y retrouve donc une présence accrue de vastes espaces de stationnements et

nombre de ces espaces sont sous-utilisés. Conscient des impacts environnementaux et des îlots de chaleur que peuvent générer ces

espaces bétonnés, l’Arrondissement, après une période de révision et de réflexion, a adopté en 2010 une règlementation entourant

l’aménagement des espaces de stationnement. Celle-ci permet de limiter la création de vastes espaces minéralisés et de s’adapter aux

réels besoins des entreprises en plus de favoriser le transport collectif ou actif, la densification urbaine et le cadre bâti (Arrondissement

Saint-Laurent, 2011).

> Les grandes lignes du règlement � Canopée par des arbres matures d’au moins 40 % dans les espaces de stationnement;

� Intégration obligatoire d’espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases et plus;

� Réduction du nombre de cases de stationnement minimal exigé et établissement d’un nombre maximal de cases de stationnement

selon les usages;

� Réduction de la largeur minimale des cases de stationnement;

� Augmentation des stationnements souterrains exigés selon les usages;

� Adaptation des exigences de stationnement en fonction de l’offre en transport en commun;

� Suppression de l’obligation de l’aménagement d’un stationnement en absence de besoin pour les industries et l’habitation unifamiliale;

� Autorisation du pavé perméable pour le revêtement des stationnements;

� Adoption obligatoire d’un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

1. ARRONDISSEMENT SAINT-LAURENT, VILLE DE MONTRÉAL (QC, CANADA)

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

Mobilité durable Comment mieux aménager les stationnements :

la norme BNQ 3019-190 sur les stationnements

Vous aimeriez en apprendre plus sur les manières d’aménager les stationnements urbains afin de lutter contre les îlots de chaleur et de favoriser une saine gestion des eaux pluviales ? Il existe une norme très complète qui pourra répondre à vos questionnements. Elle aborde de nombreux sujets, tels que la gestion des arbres, l’entretien des végétaux, les types de matériaux perméables, les aménagements des cases de stationnements, etc.

BNQ (2013) Norme BNQ 3019— 190/2013 Lutte aux îlots de chaleur urbains — Aménagement des aires de stationnement — guide à l’intention des concepteurs. http://www.arevq.ca/bulletin/docs/3019-190_dpfr.pdf

Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

19

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20

> Outil d’urbanisme  Règlement d’urbanisme de l’arrondissement (01-276)

> Contexte d’application : un règlement axé sur la santé Suite à des discussions citoyennes (2012) et l’adoption de la Déclaration pour un arrondissement en santé (2013), l’arrondissement

Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce a modifié son règlement d’urbanisme afin d’y introduire de nouvelles dispositions axées sur

la santé. Celles-ci permettent de faciliter et d’encourager les projets et les aménagements favorables aux saines habitudes de vie. Les

nouvelles exigences se déclinent en neuf objectifs dont entre autres; favoriser l’utilisation du vélo, inciter aux transports alternatifs à l’auto

à proximité des pôles de transport collectif, favoriser une saine alimentation, réduire les déplacements en voiture, promouvoir l’activité

physique et prévenir l’effet des îlots de chaleur sur la santé des groupes de personnes vulnérables (Arrondissement CDN-NDG, 2015).

> Les grandes lignes du règlement � Installation obligatoire d’un nombre minimal d’unités de stationnement pour vélo selon le type de bâtiment lors de la construction,

l’agrandissement ou un changement d’usage;

� Réduction du nombre minimal d’unités de stationnement pour automobile selon le type de bâtiment et selon la proximité des

bâtiments à une station de métro;

� Incitation à l’autopartage en permettant qu’une unité en autopartage remplace quatre unités de stationnement pour les usages autres

que ceux de la famille habitation;

� Limitation du service au volant à certains secteurs, puisqu’un tel aménagement augmente les surfaces asphaltées.

2. ARRONDISSEMENT CÔTE-DES-NEIGES-NOTRE-DAME-DE-GRÂCE, VILLE DE MONTRÉAL (QC, CANADA)

1 place pour automobile = 10 places pour vélo

1 véhicule en autopartage = 8 véhicules de moins sur les routes et une réduction de 1,2 tonne de CO2/année pour chaque abonné (Bilodeau, 2016 et Tecsult, 2006)

« Les utilisateurs du transport en commun ont généralement un niveau d’activité physique plus élevé que les non-utilisateurs. La différence vient du fait qu’ils utilisent souvent un mode de transport actif pour se rendre aux stations d’autobus, de métro ou de train. Pour cette raison, il ne suffit pas de simplement d’accroître l’offre de services de transport en commun, il faut également s’assurer que les investissements dans les travaux d’infrastructure favorisent l’adoption des modes de transport actifs pour les trajets en provenance ou en partance des principaux arrêts ou stations, ce qui comprend également les supports à vélo et la possibilité de transporter un vélo en autobus. » (Fondation des maladies du cœur du Canada, 2011)

© Vivre en Ville

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Eaux pluviales

Réflectance

Mobilité durable

Extraits du règlement

Exigences relatives au nombre d’unités de stationnement pour vélo — Article 614

� Habitation :

- Bâtiment de 4 logements et plus : 1 unité par logement;

- Maison de chambres : 1 unité pour 2 chambres;

- Résidences pour personnes âges, gîte touristique et hôtel-appartement, d’une superficie de plancher supérieure à 500 m2 : 5 unités + 1 unité pour chaque tranche de superficie de plancher de 400 m2, jusqu’à concurrence de 100 unités.

� Commerce et Industrie :

- Pour tous les bâtiments ayant une superficie supérieure à 500 m2 : 5 unités + 1 unité pour chaque tranche de superficie de plancher de 200 m2, jusqu’à concurrence de 100 unités.

Autopartage — Article 561.1

Aux fins du calcul du nombre minimal d’unités de stationnement exigé en vertu de l’article 560, pour un usage autre que ceux de la famille habitation, une unité en autopartage équivaut à 4 unités de stationnement pour un bâtiment qui remplit les conditions suivantes :

- 1° le nombre minimal d’unités de stationnement exigé est d’au moins 5;

- 2° chaque unité de stationnement en autopartage est identifiée au moyen d’un marquage au sol ou d’une enseigne distinctif.

© Techo-Bloc

En 2011, 400 000 pi2 de pavés perméables ont été installés dans la cour de manutention et de stockage de l’usine Stonedge à Chambly. La durée de vie utile potentielle de ce revêtement est de 40 ans. « L’eau s’infiltre entre les pavés pour s’accumuler dans le granulat de l’infrastructure du pavage. Une partie de cette eau est filtrée par une membrane géotextile, en retenant la plupart  des matières polluantes accumulées à la surface du pavage, avant d’être absorbée dans le sol. La partie excédentaire est collectée par des drains installés sous le pavage, puis dirigée vers l’égout pluvial municipal. Cela a donc pour effet d’améliorer la gestion des eaux pluviales tout en diminuant les surcharges des infrastructures existantes, surtout lors de fortes pluies, en plus de procurer des infrastructures existantes, écologique et économique » (Garon, 2011). Finalement, l’infrastructure a coûté 62 $/m2 pour un pavage conventionnel avec conduites souterraines (Techo-Bloc, 2012).

21

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> Outil d’urbanisme  Règlement relatif aux Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) (09-198)

> Contexte d’application : le verdissement des stationnementsLa municipalité de Lac-Beauport, située dans la MRC de La Jacques-Cartier et la région de la Capitale-Nationale, est reconnue pour son

environnement de prédilection pour les amoureux de plein air; au milieu des montages, entourée de bois, de lac et de rivières. Dans son

plan d’urbanisme, la municipalité présente sa volonté de créer des milieux de vie de qualité sans compromettre l’environnement par

la protection de la forêt, la préservation des arbres en milieu bâti et la réduction de la production de gaz à effet de serre. De ce fait, le

règlement relatif au PIIA permet de conserver la végétation par des normes. Entre autres, les grandes aires de stationnement doivent faire

l’objet de mesures de verdissement (CQDE, 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Intégration obligatoire d’îlotage et de mesures de verdissement pour les grands stationnements de bâtiments non résidentiels;

� Intégration obligatoire d’une bande filtrante pour les aires de stationnement d’une superficie de 150 m2 et plus.

3. MUNICIPALITÉ DE LAC-BEAUPORT (QC, CANADA)

Cultiver un jardin dans un stationnement hospitalier

« Olivier Diec est médecin spécialiste des maladies du rein à l’Hôpital Charles-LeMoyne, en Montérégie. Dans le stationnement du centre de dialyse, il cultive un jardine avec ses patients. Une occasion pour ces malades chroniques, qui doivent souvent passer 12 heures par semaine au centre, de sortir de leur isolement et de retrouver le plaisir de manger. [...] Avec les trucs proposés par l’entreprise Les Urbainculteurs, les patients et leurs proches échangent des conseils horticoles et culinaires. “Je n’avais pas mesuré à quel point il y aurait des échanges. Ça sort les gens de cet isolement lié à la maladie. Je voulais traiter le corps, mais l’âme aussi”, explique Olivier Diec. [...]. Le docteur Diec et ses patients font pousser une grande variété de fines herbes, des tomates et même des radis. [...] La fondation de l’Hôpital Charles-LeMoyne a financé le potager urbain néphrologique au coût de 6 600 $. » (Despatie, 2016)

© Louise Despatie via Radio-Canada

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

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Extraits du règlement

Critères relatifs aux établissements hôteliers — Article 19

Aménagement des stationnements :

� L’impact visuel des aires de stationnement doit être minimisé;

� La sécurité des piétons doit être favorisée;

� Les aires de stationnement doivent être pavées et couplées à un système de rétention des eaux et des sédiments et à un système de séparation eau/huile;

� Les espaces pour l’accumulation de la neige doivent être prévus et ne doivent pas être contigus à un terrain résidentiel, dans les angles de visibilité du chemin ainsi que dans les zones tampons;

� Les grandes aires de stationnement doivent faire l’objet d’un aménagement par l’application du principe de l’îlotage avec plantation d’arbres et d’arbustes.

Aire de stationnement d’une superficie de 150 mètres carrés et plus — Article 55.5

Une aire de stationnement d’une superficie de 150 mètres carrés et plus est autorisée si les plans les concernant comprennent les objectifs et critères suivants :

� Un ou des ouvrages d’infiltration, de rétention, de régularisation et de transport des eaux pluviales doivent être conçus et aménagés pour gérer les débits de rejet au milieu récepteur;

� Dans le cas de la création d’îlots de végétation, ceux-ci doivent comporter des espèces arborescentes adaptées aux conditions du site;

� Dans le cas de l’aménagement de bandes filtrantes, celles-ci doivent être réalisées suivant les critères suivants :

- la bande filtrante doit être composée d’espèces arbustives et arborescentes ainsi que de vivaces;

- la bande filtrante doit être située à un niveau inférieur de la surface imperméable;

- la bande filtrante est composée d’une tranchée de gravier rond ou de galets de rivière;

- les plantes choisies doivent pouvoir survivre à la fois dans des sols humides et secs;

- les bandes doivent préférablement être aménagées sur des pentes de 2 à 6 %. Dans le cas d’un aménagement sur des pentes de plus de 15 %, des couvertures anti-érosion sont nécessaires afin de stabiliser la pente.

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> Outil d’urbanisme  RainScapes Rewards Rebate Program

> Contexte d’application : diminuer le ruissèlement pour des bassins versants en «santé»!Le comté de Montgomery, situé dans l’état du Maryland et dans la région métropolitaine de Washington aux États-Unis, est aux prises

avec des problèmes de la qualité de ses cours d’eau. Les inondations ainsi que l’érosion des bandes riveraines sont également des

problèmes rencontrés suite au volume d’eau trop important transporté vers les égouts pluviaux. Suite à l’adoption d’une loi en 2002, tous

les propriétaires paient un certain montant sur leurs impôts fonciers pour la protection de la qualité de l’eau (Water Quality Protection

Charge). Celui-ci est calculé selon le potentiel de contribution à la pollution des eaux de pluie sur la propriété. Les propriétaires peuvent

ainsi recevoir un crédit en réduisant la pollution des eaux de ruissèlement grâce à des aménagements paysagers écologiques via le

RainScape Rebate Program mis en place par la direction de la Protection de l’environnement du comté (Montgomery County Government,

2016).

> Les grandes lignes du règlement � Installation obligatoire d’un nombre minimal d’unités de stationnement pour vélo selon le type de bâtiment lors de la construction,

l’agrandissement ou un changement d’usage;

� Réduction du nombre minimal d’unités de stationnement pour automobile selon le type de bâtiment et selon la proximité des

bâtiments à une station de métro;

� Incitation à l’autopartage en permettant qu’une unité en autopartage remplace quatre unités de stationnement pour les usages autres

que ceux de la famille habitation;

� Limitation du service au volant à certains secteurs, puisqu’un tel aménagement augmente les surfaces asphaltées.

4. COMTÉ DE MONTGOMERY (MD, ÉTATS-UNIS)

© Minnesota Green Roofs CouncilVégétaux et pavés perméables sur le toit de la caserne n° 1 de Saint Paul

Une caserne de pompier écologique

Le bâtiment de la caserne de pompiers n° 1 de la ville de Saint Paul, au Minnesota, est le premier édifice de la municipalité à disposer d’un toit vert. Érigé en 2010 et d’une superficie de 9000 pi2, le toit comprend plus de 100 espèces de plantes indigènes à faible entretien, un petit étang et même un jardin potager où les pompiers cultivent leurs fines herbes et leurs légumes. Le projet comprend également des pavés perméables et une citerne souterraine de plus de 22 000 litres qui recueille l’eau de pluie pour irriguer le toit vert via un système goutte à goutte (Minnesota Green Roofs Council, 2016).

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Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

Eaux pluviales

Réflectance

Mobilité durable

Extraits du programme

Ce programme propose une aide financière aux propriétaires résidentiels, commerciaux et institutionnels qui souhaitent mettre en place l’une ou plusieurs des mesures de gestion des eaux pluviales suivantes :

� Remplacement du gazon synthétique par une solution paysagère durable;

� Enlèvement du pavage ou remplacement des surfaces minérales par du pavé perméable;

� Mise en place de plantes indigènes et plantation d’arbres;

� Installation de jardins de biorétention et d’étang de rétention;

� Installation de toiture verte;

� Installation de baril de récupération d’eau de pluie.

Aide maximale attribuée par lot

Type de propriété   Aide maximale (en US $)

Résidentiel     2 500

Commercial et Institutionnel 10 000

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> Outil d’urbanisme  Normes de performance énergétiques (Toronto Green Standard 2.0-AQ4)

> Contexte d’application : instaurer des normes de performance pour un développement urbain durable

Depuis les dernières années, nombre d’unités résidentielles et d’espaces commerciaux se développent de manière importante dans la Ville

de Toronto. Afin de faire face aux vagues de chaleur extrêmes en été et promouvoir la conception durable de sites et de bâtiments, la

Ville de Toronto a adopté en 2006 le Toronto Green Standard (TGS) (révisé en 2013) qui met en place des mesures de performance sur

deux niveaux pour les nouveaux édifices en développement de la ville. Le premier niveau consiste en des normes minimales requises pour

toutes les nouvelles constructions alors que le deuxième niveau permet de dépasser ces normes de performance de manière volontaire à

l’aide d’incitatifs financiers. Le TGS répond et met en action la vision de développement durable du Official Plan de la Ville et représente

une stratégie clé afin d’atteindre les objectifs du City’s Climate Change Action Plan, soit réduire les gaz à effet de serre de 80 % d’ici 2050

(City of Toronto, 2016a).

> Les grandes lignes du règlement � Normes de performance énergétique minimale à respecter pour les nouveaux bâtiments selon les pressions urbaines suivantes  :

qualité de l’air, changement climatique et efficacité énergétique, qualité et efficacité de l’eau, écologie et gestion des déchets;

� Obligation pour les nouveaux bâtiments résidentiels de quatre étages ou plus et tous les nouveaux bâtiments commerciaux,

institutionnels et industriels d’utiliser une combinaison des stratégies suivantes sur au moins 50 % des surfaces minéralisées de leur

lot (excluant les toits) :

- Des matériaux ayant un indice de réflectance d’au moins 29;

- Pavage alvéolé ou perméable ayant au moins 50 % de perméabilité;

- Ombre provenant du couvert de canopée existant ou qui s’installera dans les cinq ans suivant les travaux de paysagement.

4. VILLE DE TORONTO (ON,CANADA)

Allier verdissement et déneigement

« La réalité du déneigement est un facteur à ne pas oublier lorsque vient le moment de concevoir des îlots verts dans un stationnement. Il faut penser aux endroits où sera entreposée la neige, mais aussi, aux manœuvres effectuées par les véhicules de déneigement. Pour les végétaux, il faut privilégier des espèces résistantes aux sels de déglaçage et aux eaux de ruissèlement chargées d’huiles, de graisses et de métaux lourds. » (Garant et al, 2013)

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Canopé

Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

Extraits du règlement Green Standard – AQ 2.1 UHI, Non-roof hardscape

Tous les nouveaux développements industriels, commerciaux, institutionnels et les développements résidentiels locatifs de plus de quatre étages doivent respecter les modalités suivantes pour toutes leurs surfaces minéralisées (excluant les toits).

� Pour le zonage résidentiel :

Utiliser une combinaison de ces stratégies sur au moins 50 % de la superficie minéralisée du site excluant le toit (allées, voies piétonnières, cours intérieures, stationnements, gazon artificiel, etc.) :

- Un albédo d’au moins 0,3 ou un indice de réflectance d’au moins 29;

- Pavage alvéolé ou perméable ayant au moins 50 % de perméabilité ;

- Ombre du couvert de canopée existant ou dans les cinq ans suivant les travaux de paysagement;

- Ombre des structures couvertes par des panneaux solaires.

� Pour les usages non résidentiels :

- Sélectionner une ou plusieurs des stratégies citées plus haut;

OU - Placer un minimum de 50 % des espaces de stationnement requis à couvert ou souterrain. Tout toit utilisé doit : avoir un indice

de réflectance d’au moins 29 ou être un toit vert ou être recouvert de panneaux solaires qui produisent de l’énergie afin de compenser une utilisation non durable d’une ressource.

Eaux pluviales

Réflectance

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Convivialité grâce aux cours avant, arrière et latérale

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Les collectivités inspirantes qui ont retenus notre attention dansle cadre de l’élaboration de cette section sont les suivantes :

1. Arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Ville de Montréal (QC, Canada)

2. Arrondissement du Vieux-Longueuil (QC, Canada)

3. Ville de Lévis (QC, Canada)

3.2 CONVIVIALITÉ GRÂCE AUX COURS AVANT, ARRIÈRE ET LATÉRALE

321

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> Outil d’urbanisme  Règlementation d’urbanisme de l’arrondissement (01-276)

> Contexte d’application : un règlement axé sur la santé Suite à des discussions citoyennes (2012) et l’adoption de la Déclaration pour un arrondissement en santé (2013), l’arrondissement Côte-

des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce a modifié son règlement d’urbanisme afin d’y introduire de nouvelles dispositions axées sur la santé.

Celles-ci permettent de faciliter et d’encourager les projets et les aménagements favorables aux saines habitudes de vie. Les modifications

se déclinent en neuf objectifs dont entre autres favoriser l’utilisation du vélo, inciter aux transports alternatifs à l’auto à proximité des

pôles de transport collectif, réduire les déplacements en voiture, promouvoir l’activité physique, préserver les commerces de proximité et

prévenir les effets d’îlots de chaleur sur la santé des groupes de personnes vulnérables. Afin de répondre à ce dernier objectif, on retrouve

le verdissement et la plantation d’arbres parmi les mesures proposées dans la règlementation d’urbanisme (Arrondissement CDN-NDG,

2015).

> Les grandes lignes du règlement � Remplacement obligatoire d’un arbre abattu faisant partie d’un alignement de trois arbres ou plus ou d’un massif de cinq arbres ou

plus en cour avant par un arbre d’une essence équivalente;

� Verdissement obligatoire d’au moins 50 % de la superficie de la cour avant d’un terrain de catégorie d’usage habitation;

� Lorsqu’une voie d’accès ou de circulation donne accès à une porte de garage de façade, verdissement obligatoire d’au moins 25 %

de la superficie de la cour avant;

� Autorisation d’aménager un potager dans toutes les cours et sur la toiture des bâtiments;

� Augmentation du nombre d’arbres requis dans les secteurs résidentiels à un arbre par 100 m2 par rapport à un arbre par 200 m2 dans

d’autres catégories d’usages.

1. ARRONDISSEMENT DE CÔTE-DES-NEIGES – NOTRE-DAME-DE-GRÂCE, VILLE DE MONTRÉAL (QC, CANADA)

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

Extraits du règlement d’urbanime

Article 118.6

Dans une cour avant, lorsqu’un arbre faisant partie d’un alignement de trois arbres ou plus ou d’un massif d’arbres de cinq arbres ou plus est abattu, il doit être remplacé par un arbre d’une essence équivalente. Cet arbre doit avoir un tronc d’un diamètre égal ou supérieur à 5 cm et une hauteur égale ou supérieure à 1,5 m.

Article 386.1

Au moins 50 % de la superficie de la cour avant d’un terrain, situé dans un secteur où est autorisé comme catégorie d’usages principale un usage de la famille habitation, doit être plantée de végétaux en pleine terre.

Malgré le premier alinéa, lorsqu’une voie d’accès ou une voie de circulation donne accès à une porte de garage localisée sur la façade, au moins 25 % de la superficie de la cour avant doit être plantée de végétaux en pleine terre.

Article 378

Nul ne peut abattre un arbre sans avoir préalablement obtenu un permis d’abattage d’arbre. Malgré le premier alinéa, un permis n’est pas requis lorsque le tronc de l’arbre à abattre est d’un diamètre inférieur à 10 cm mesuré à 1,3 m du sol ou lorsqu’il s’agit d’une espèce dont la plantation est interdite.

Article 379

Un permis d’abattage d’arbre est délivré dans les situations suivantes : � l’arbre est susceptible de causer un dommage aux biens;

� l’arbre est mort ou est atteint d’une maladie irréversible;

� l’arbre est situé dans l’aire d’implantation d’une construction projetée ou à moins de 3 m de celle-ci sauf s’il s’agit d’une cour anglaise, d’une enseigne ou d’une dépendance.

Collectivité

Mobilité durable

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> Outil d’urbanisme  Règlementation relative aux Plans d’implantations et d’intégration architecturale du secteur LeMoyne (District  15) (VL-2013-560)

> Contexte d’application : la revitalisation par le verdissement et la plantation d’arbres Le quartier LeMoyne fait partie du territoire de l’arrondissement du Vieux-Longueuil, soit l’arrondissement le plus important de la ville de

Longueuil. Une démarche de revitalisation urbaine intégrée (RUI) a été amorcée en 2008 par la ville afin d’améliorer le milieu de vie de

certains secteurs, dont une partie du quartier LeMoyne. Considéré comme un milieu défavorisé nécessitant des efforts de revitalisation, un

programme particulier d’urbanisme (PPU) a alors été adopté afin de mettre en œuvre le RUI et de permettre l’aménagement d’un cadre de

vie plus convivial et sécuritaire. Un des moyens d’action retenus dans ce PPU a été d’adopter un règlement sur les plans d’implantation et

d’intégration architecturale s’appliquant sur la rue Saint-Louis. Le PIIA mentionne entre autres de favoriser des aménagements paysagers

de qualité et le verdissement des cours avant. On souligne également la volonté d’encourager les déplacements actifs, de créer une rue

d’ambiance avec une architecture de qualité et l’implantation de commerces et services de proximité ainsi que d’accroître les services

communautaires du quartier (Ville de Longueuil, 2012).

> Les grandes lignes du règlement � Critère favorisant les mesures de verdissement en cour avant et la mise en valeur de la végétation et des plantations existantes;

� Critère pour prévoir des aménagements paysagers denses et de qualité dans les espaces libres autour des bâtiments et en bordure

de rue;

� Critère pour maximiser la plantation d’arbres à grand déploiement dans les aires de stationnement et le long des voies de circulation;

� Critère favorisant la mise en commun d’entrées charretières et d’allées;

� Critère pour réduire au maximum les surfaces imperméables et favoriser les espaces verts sur les portions de terrain inutilisées;

� Critère pour favoriser des matériaux perméables, des jardins de pluie, des bassins de rétentions ou des toits verts.

2. ARRONDISSEMENT DU VIEUX-LONGUEUIL (QC, CANADA)

La pelouse participe-t-elle au verdissement ?

Les règlementations exigent souvent minimalement le gazonnement des cours avant. La pelouse participe aussi à la lutte contre les îlots de chaleur, car elle concentre moins de chaleur qu’une surface minéralisée telle que l’asphalte. Cependant, elle a un faible potentiel de rafraichissement d’un lieu, car elle n’apporte pas d’ombre et dégage peu de fraîcheur. De plus, le gazon conventionnel nécessite beaucoup d’arrosage et d’entretien, et peut requérir l’utilisation d’engrais chimiques polluants. De ce fait, la pelouse n’est donc pas le couvre-sol à prioriser. Si l’espace le permet, planter des arbres, des arbustes, ou des buissons afin de contribuer au rafraichissement de l’espace. Sinon, de nombreux couvre-sols écologiques permettent de verdir un petit espace sans nécessiter d’entretien, d’engrais ou d’arrosage, tel que le trèfle blanc ou le thym serpolet.

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Extraits du règlement

1. Adapter les ratios de stationnement selon la nature des diverses activités présentes au sein d’une même entreprise et leur intensité propre en besoin de main-d’œuvre :

� Bureaux : 1 case/40 m2 de superficie — Fabrication et laboratoires : 1 case/60 m2 de superficie — Entreposage : 1 case/400 m2 de superficie

2. Réduire le nombre de cases de stationnement exigé pour certains usages :

� Centres commerciaux (-20 %) — Espaces à bureaux (-15 %) — Habitation (de 1.5 à 1,1 case par logement)

3. Réduire la largeur minimale des cases de stationnement de 2,75 m à 2,60 m

4. Exiger davantage de stationnements souterrains :

5. Établir un plafond au nombre de cases de stationnement pouvant être aménagées par propriété :

� Par exemple, pour une entreprise où un minimum de 50 cases de stationnement est exigé en vertu de la règlementation, le nombre de cases permis sera fixé à 75 cases, soit 150 % du minimum exigé.

6. Intégrer des espaces verts à l’intérieur des stationnements de 20 cases ou plus et exiger que la canopée des arbres matures couvre 40 % des espaces de stationnement.

7. Autoriser le pavé perméable pour le revêtement des stationnements afin de favoriser la rétention des eaux de pluie.

8. Exiger un plan de gestion des déplacements pour toute nouvelle entreprise de plus de 100 employés.

Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Collectivité

Mobilité durable

Extraits du règlement - dispositions applicables au secteur du PPU du secteur LeMoyne

Sous-section 4 Objectifs et critères d’évaluation relatifs à l’aménagement des terrains

Critères d’évaluation — Article 27

Les critères d’évaluation relatifs à l’aménagement des terrains sont les suivants :

� Favoriser des plantations et des aménagements principalement en façade du bâtiment (gazon, bacs à fleurs, dallage particulier, etc.);

� Prévoir un aménagement paysager dense et de qualité dans les espaces libres autour des bâtiments et en bordure de rue de façon à améliorer l’encadrement de la rue;

� Maximiser la plantation d’arbres à grand déploiement dans les aires de stationnement et le long des voies de circulation afin de réduire les îlots de chaleur;

� Favoriser la création d’entrées charretières et d’allées d’accès communes afin de réduire leur nombre;

� Marquer les accès véhiculaires des différents terrains ainsi que les entrées aux bâtiments par des aménagements paysagers particuliers;

� S’assurer que l’emplacement des aires de stationnement soit à l’arrière ou sur le côté du bâtiment plutôt qu’en façade, de manière à agrémenter la devanture par l’aménagement paysager;

� Réduire au maximum les surfaces imperméables et favoriser les espaces verts sur les portions de terrain inutilisées;

� Aménager les sites de façon à réduire la quantité d’eau de ruissèlement, lorsque requis, à l’aide notamment de matériaux perméables, de jardins de pluie, de bassins de rétentions ou de toits verts;

� S’assurer que, lorsque visibles de la voie publique, les conteneurs à matières résiduelles, les aires d’entreposage et les aires de chargement soient dissimulés à l’aide d’écrans paysagers ou intégrés à même l’architecture;

� Prévoir des espaces pour déposer la neige.

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> Outil d’urbanisme  Règlementation sur le zonage et le lotissement (RV-2011-11-23)

> Contexte d’application La Ville de Lévis a réalisé, en 2012, une politique de foresterie urbaine, basée sur quatre orientations, dont «Améliorer la qualité du

paysage» et «Sensibiliser les propriétaires privés à l’importance de la forêt urbaine». Les pistes d’action proposées sont entre autres la

plantation d’arbres d’alignement dans les emprises et favoriser la végétalisation. En terrain privé, la sensibilisation des propriétaires et

la diffusion d’information sont importantes, mais également l’application de règlements régissant la plantation et l’abattage d’arbres

afin de favoriser des comportements responsables. Pour assurer la concrétisation de la politique, celle-ci devait être intégrée aux outils

d’aménagement et d’urbanisme. Le règlement de zonage et de lotissement renferme alors des dispositions permettant d’atteindre ces

objectifs de verdissement et de plantation en terrain privé (Ville de Lévis, 2012b).

> Les grandes lignes du règlement � Adoption de restrictions quant à l’abattage et à la plantation de certaines essences d’arbres;

� Espaces d’habitation : plantation obligatoire d’un arbre par 100 m2 en cour avant et, en plus de ceux-ci, le terrain doit comprendre au

moins un arbre par 200 m2;

� Espaces commerciaux et industriels : plantation obligatoire d’un arbre à chaque huit mètres linéaire de ligne avant de terrain en cour

avant et en cour avant secondaire. En plus des arbres en cours avant, le terrain doit comprendre au moins un arbre par 300 m.

3. VILLE DE LÉVIS (QC, CANADA)

Augmenter la canopée = augmenter la valeur foncière

À Toronto, une récente étude de la Banque TD a montré un avantage comparatif de 7 % en valeur foncière et en revenus locatifs pour les propriétés urbaines qui comprennent des arbres sur leur terrain ou à proximité (Vallières, 2014). Ce pourcentage peut s’élever jusqu’à 37 % selon l’emplacement du lot et l’importance du couvert végétal aux alentours (Wolf, 2007). À Montréal, la ville évalue de 18 à 20 % la hausse de la valeur des propriétés immobilières dans les zones plus végétalisées (Bélanger Michaud, 2013). Par ailleurs, les propriétés comportant des arbres se vendent généralement plus rapidement que les propriétés sans arbres (Boucher & Fontaine, 2010; Wolf, 2007).

© Marco Campanozzi (Archives La Presse)

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Extraits du règlement - Arbre

Usage Habitation — Article 152

Un terrain où est exercé un usage d’habitation doit être orné, en permanence, dans la cour avant et la cour avant secondaire, s’il y a lieu, d’un arbre par 100 m2 de terrain compris dans cette cour.

En plus des arbres exigés au premier alinéa, le terrain doit comprendre au moins un arbre par 200 m2.

Usages Commercial et Industriel — Articles 107 et 183

Un terrain où est exercé un usage commercial (ou industriel) doit être orné, en permanence, dans la cour avant et la cour avant secondaire, s’il y a lieu, d’un arbre à chaque huit mètres linéaires de ligne avant de terrain.

En plus des arbres exigés au premier alinéa, le terrain doit comprendre au moins un arbre par 300 m2. Ces arbres s’ajoutent à toute autre plantation exigée.

L’obligation de plantation minimale, si elle n’est pas déjà respectée, s’applique lors de l’agrandissement d’un bâtiment principal ou d’un terrain.

Usages Habitation, Commercial et Industriel — Articles 107, 152 et 183

Chaque arbre doit avoir une hauteur minimale de deux mètres lors de la plantation.

Un arbre exigé ou planté doit être préservé. S’il doit être abattu, il doit être remplacé dans les 30 jours suivants son abattage.

Canopé

Verdissement

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Friches et terrains vacants: des potentiels de développement

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Les collectivités inspirantes qui ont retenus notre attention dansle cadre de l’élaboration de cette section sont les suivantes :

1. Copenhague (Danemark)

2. Ville de San Francisco (CA, États-Unis)

3. Saskatoon (SK, Canada)

4. Ville de Montréal (QC, Canada)

3.3 FRICHES ET TERRAINS VACANTS: DES POTENTIELS DE DÉVELOPPEMENT

1

2

3

4

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> Outil d’urbanisme  Pocket Parks, trees and other green areas et Climate Plan

> Contexte d’application : toute surface urbaine est bonne à développerDepuis plus d’une dizaine d’années, la capitale du Danemark, soit la Ville de Copenhague, s’est dotée de stratégies et de plans d’action

dans le but d’intégrer la présence d’infrastructures vertes dans sa planification territoriale. Désirant être carboneutre d’ici 2025, la Ville de

Copenhague s’est dotée, en 2009, d’un plan d’action nommé Pocket Parks, trees and other green areas ainsi que d’un plan sur le climat. Les

Pocket Parks (miniparcs) sont des espaces verts de petites dimensions, souvent implantés sur des lots vacants et de manières irrégulières

et ponctuelles sur le territoire. Dans le premier plan, la Ville se concentre sur l’intégration de ces petits espaces verts dans le milieu urbain

et l’amélioration de leur accessibilité, soit autour et entre les infrastructures déjà existantes sur son territoire (bâtiments, murs, objet d’art

ou monument historique). Dans son plan sur le climat, la Ville voit en l’intégration de ces espaces de verdures un moyen de lutter contre

les îlots de chaleur, de diminuer le risque d’inondation et de s’adapter aux changements climatiques, permettant de procurer un meilleur

espace de vie pour ses habitants (City of Copenhagen, 2009 et DAC, 2014).

> Les grandes lignes du règlement � Objectif d’intégrer davantage d’espaces verts dans le tissu urbain et d’augmenter leur accessibilité grâce aux Pocket Parks;

� Les Pocket Parks sont de petits espaces verts accessibles à tous implantés majoritairement sur des terrains vacants;

� Ces parcs permettent d’augmenter la connexion entre les quartiers et entre les espaces verts;

� 90 % des résidents de la Ville de Copenhague peuvent accéder à un espace vert à moins de 15 minutes de marche.

1. COPENHAGUE (DANEMARK)

Le Paley Park de la Ville de New York© Jim Henderson via Wikimedia Commons, 2016

L’historique des Pocket Parks

La notion de petits espaces verts urbains a vu le jour dans les années 1963 dans la Ville de New York, alors que l’architecte Robert Zion a proposé d’instaurer un réseau de Pocket parks dans la ville. Le premier parc, nommé Paley Park, a été instauré en 1967 dans Manhattan et demeure aujourd’hui toujours aussi fréquenté et apprécié. Depuis, celui-ci demeure un modèle pour la création de ce type de parc dans le monde entier. On y retrouve entre autres une quinzaine de féviers d’Amérique, une fontaine de 20 pieds de hauteur, du mobilier urbain et des murs couverts de lierre (DAC, 2014 et Peschardt, 2014).

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43

Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Mobilité durable

Collectivité

Extraits des plans d’action

Pocket Parks, trees and other areas

Objectifs atteints pour 2015

� Plantation de 3000 arbres sur les rues et terrains de la ville;

� 90 % des résidents peuvent se rendre à un espace vert à moins de 15 minutes de marche;

� Implanter 14 Pocket Parks sur le territoire de la ville;

� Implanter un réseau de liens verts et de routes cyclables entre ces petits espaces de verdure permettant de les relier entre eux et offrir des bénéfices écologiques pour la faune et la flore.

Voici quelques caractéristiques générales relatives aux Pocket Parks :

� Ils sont généralement plus petits que 5000 mÆ (moins de la moitié de la surface d’un terrain de soccer);

� Ils sont majoritairement implantés sur des lots vacants et abandonnés, mais aussi sur des coins de rue, des petits espaces publics et tous autres espaces entre les bâtiments;

� Les éléments de nature et de verdissement sont le point central dans leur aménagement et le pavé perméable est à privilégier;

� Ils doivent être ouverts, invitants pour tous, sécuritaires même en soirée, reflétant une image positive et même prodiguer de l’information à travers l’affichage;

� Ces parcs sont souvent issus de l’implication citoyenne, permettant ainsi de bien répondre à leurs besoins et intérêts et assurer un lien fort avec la communauté du quartier;

� En milieu urbain dense, ces petits parcs doivent être facilement accessibles à pied du travail ou de la maison et peuvent être connectés au réseau de piste cyclable.

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> Outil d’urbanisme  The Green Development Agreement program

> Contexte d’application  : permettre l’utilisation temporaire des lots par des ententes de développement

En 2010, suite à la crise économique, la Ville de San Francisco a mis sur pied un programme, le Green Development Agreement (GDA),

afin de vivifier l’image de la ville et assurer une vitalité économique tout en tissant des liens dans la communauté. L’objectif principal de

cette politique est d’offrir les lots vacants ou en stagnation aux citoyens, groupes de citoyens et organismes afin qu’ils puissent y réaliser

des projets temporaires de verdissement, d’embellissement et/ou de conversion par des incitatifs financiers. Les GDA sont des ententes

entre la ville, la tierce partie qui utilisera le lot et les promoteurs qui permettront à ceux-ci de préserver leur droit tout en permettant la

tenue de projets communautaires temporaires grâce à un financement assuré. La Ville désire également montrer la pertinence d’utiliser

ces GDA puisqu’ils procurent de plus grands bénéfices pour la communauté et permet d’être davantage créatifs en négociant avec les

promoteurs comparativement à l’application de la règlementation de zonage conventionnel. En échange, les GDA assurent une simplicité

et une sécurité pour les promoteurs par l’absence de l’augmentation des taxes, de la modification du zonage ou de limitations d’utilisation

(Roth, 2010, et San Francisco Planning Department, 2010).

> Les grandes lignes du règlement � Permission d’utiliser temporairement un lot vacant, en friche ou un site de développement en stagnation pour la mise en place

d’activités et d’interventions bénéfiques à la collectivité tels que le verdissement, la récupération des eaux de pluie, l’agriculture

urbaine, des expositions artistiques ou des projets d’économie sociale à l’aide d’ententes et d’incitatifs financiers.

2. VILLE DE SAN FRANCISCO (CA, ÉTATS-UNIS)

Une partie du jardin communautaire de la New Liberation Church© Emily Peckenham, 2015

Grâce au Green Development Agreement de la Ville de San Francisco et l’implication de l’Université de San Francisco, la Saint Cyprian’s Episcopal Church et de citoyens membres d’autres jardins communautaires, la New Liberation Church a pu implanter un jardin communautaire sur la cour latérale d’une église abandonnée (Peckenham, 2015).

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Extraits du programme

Les spécifications d’utilisation du terrain (dates de construction et d’ouverture, gestion des accès, responsabilités et obligations d’entretien) sont déterminées par la Ville par le biais d’une entente écrite entre elle et la tierce partie qui désire utiliser le lot.

L’utilisation temporaire d’un site vacant, en friche ou en stagnation est réservée à la mise en place d’initiatives bénéfiques à la collectivité, selon les critères suivants, classée par ordre d’importance :

1. Procure des avantages à la collectivité :

� Site temporairement productif :

- Agriculture urbaine (produit de manière durable et distribué et consommé localement);

- Infiltration et récupération des eaux pluviales.

� Composante sociale :

- Par l’utilisation temporaire du site, le projet pourvoit des besoins qui seraient autrement non satisfaits (parc à chiens temporaire, pistes de course à pied, jardin communautaire, etc.);

- Le projet fournit un site pour des évènements spéciaux ou alternatifs qui contribuent à améliorer la qualité de la vie urbaine (festivals, bals, etc.).

2. Procure des avantages spécifiques pour le site :

� Lutte contre les îlots de chaleur urbains;

� Amélioration de la qualité et de la gestion de l’eau;

� Utilisation par les citoyens du quartier, lieu de socialisation.

Verdissement

Eaux pluviales

Collectivité

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> Outil d’urbanisme  Vacant Lot & Adaptative Re-Use Strategy

> Contexte d’application : optimiser les espaces urbains abandonnés par des incitatifs financiersLa Ville de Saskatoon a mis en place le Vacant Lot & Adaptative Re-Use Strategy dans le but d’encourager et d’optimiser le développement

des espaces urbains abandonnés à l’intérieur des différents quartiers et du centre-ville. La stratégie offre des incitatifs financiers ou fiscaux

aux propriétaires de terrains vacants afin d’encourager le développement de ces lots ou des friches industrielles contaminées existantes,

de les convertir en jardins communautaires temporaires ou pour la réutilisation des bâtiments abandonnés dans les zones établies de la

ville. Si le demandeur désire recevoir une subvention, celle-ci est déterminée à l’aide d’un système d’évaluation en lien avec les objectifs

stratégiques énoncés dans les City’s Official Community Plan et Downtown Plan. Un inventaire des terrains non développés, incluant les

espaces de stationnement, est également maintenu par la Ville (City of Saskatoon, 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Mise en place d’incitatifs fiscaux et financiers pour la conversion et l’utilisation de lots vacants urbains;

� Plusieurs types de projets peuvent être déposés :

- Une proposition de développement ou de réutilisation pour un lot vacant existant;

- Une proposition de développement ou de réutilisation pour une friche industrielle contaminée existante;

- La création de jardins communautaires temporaires;

- La réutilisation de bâtiments abandonnés.

� Mise en place d’un inventaire des lots abandonnés et valables pour le redéveloppement.

3. SASKATOON (SK, CANADA)

La très récente Stratégie de soutien de l’agriculture urbaine du Québec contient des mesures concernant la sensibilisation des citadins à la pratique de l’agriculture urbaine, l’accompagnement des acteurs municipaux et l’appui des entreprises bioalimentaires. Cette stratégie devrait permettre au milieu municipal de bénéficier dans un avenir proche d’outils et d’activités de formation, ainsi que de soutien général dans l’intégration de l’agriculture urbaine dans la planification et la règlementation municipales.

Les potagers de l’Assemblée nationale du Québec, aménagés par Les Urbainculteurs

©Les Urbainculteurs, 2016

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Extraits de la stratégie

� Critères de qualification des projets soumis :

- Les projets doivent être localisés dans un quartier déjà existant (Established Neighbourhood) ou au centre-ville (selon la carte);

- Les projets peuvent être de nouvelles constructions sur un site vacant ou un édifice vacant en redéveloppement ou en rénovation;

- Les sites doivent être vacants depuis au moins 48 mois (sauf exceptions énumérées dans la stratégie).

� Critères de qualification pour l’implantation de jardins communautaires :

- Les projets doivent être localisés dans un quartier déjà existant (Established Neighbourhood);

- Les jardins doivent couvrir un minimum de 50 % ou 100 m2 du terrain vacant (plus petit des deux);

- Un accord écrit est nécessaire entre le propriétaire et le jardinier s’il ne s’agit pas de la même personne (le jardin doit être entretenu);

- Ces lots convertis en jardins communautaires sont toujours éligibles à la politique et pour de futurs incitatifs financiers;

- Les demandeurs reçoivent une baisse d’impôts annuelle égale à 50 % de l’impôt foncier municipal, pour un maximum de cinq ans.

� Protection des arbres de la Ville (City Trees)

La Ville déploie des efforts pour protéger la forêt urbaine. Les demandeurs sont donc responsables de la protection des arbres près de leur site de construction. Afin d’éviter tout dommage aux arbres, les demandeurs doivent contacter la Division de Foresterie Urbaine de la Ville avant de procéder à toutes constructions près des arbres de la Ville (City trees); des employés conseilleront sur les mesures de protection.

Verdissement

Collectivité

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> Outil d’urbanisme  Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels

> Contexte d’application : la conciliation entre le développement et la conservation La Ville de Montréal a adopté en 2004, sa politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels afin de porter une attention

à la protection et l’intégration des territoires d’intérêt écologique au sein de sa trame urbaine. En plus de viser à augmenter la superficie

protégée, la Politique vise à concilier la vision de conservation intégrale à celle du développement. Les interventions se fondent donc sur

le principe que l’intégration des milieux naturels à la trame urbaine peut autant induire une richesse économique que procurer une qualité

de vie. De plus, elles favorisent une approche par concertation et suivent le principe de précaution afin d’agir en amont du développement.

La Politique identifie les friches comme une composante du patrimoine naturel qui se doit d’être valorisée; la création de nouveaux milieux

naturels dans les zones en friche peut jouer ce rôle de protection (Ville de Montréal, 2016b).

> Les grandes lignes du règlement � Les friches urbaines sont considérées comme une composante du patrimoine naturel et leur valorisation est encouragée à des fins de

conservation;

� Approche concertée visant à concilier la vision des conservationnistes et des développeurs pour qui la protection est un frein à la

rentabilité;

� Identification de dix écoterritoires où la protection et la valorisation des espaces naturels sont prioritaires;

� Intégration des objectifs de protection dans la règlementation municipale.

3. VILLE DE MONTRÉAL (QC, CANADA)

Un joyau de biodiversité urbaine au cœur de Montréal

Depuis de nombreuses années, des citoyens se sont appropriés l’ancien terrain industriel situé aux abords de la voie ferrée et du monastère des Carmélites, connu sous le nom du  Champ des Possibles, en y revendiquant la protection de sa biodiversité et la possibilité d’y intégrer des interventions artistiques.

En 2013, la reconnaissance du terrain en tant qu’espace naturel, incluse dans la démarche de planification du secteur Saint-Viateur Est, a débouché sur la signature d’une convention de partenariat avec l’organisme Les Amis du Champ des Possibles, pour la protection du site et le déploiement éventuel d’activités d’éducation, d’animation et de conservation.

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Extraits de la politique

Six axes d’intervention

L’objectif est d’instaurer une démarche de négociation aboutissant à des consensus parmi les intervenants décisionnels et les autres partenaires. Ces consensus porteront notamment sur des objectifs de protection et de développement, sur des ententes de collaboration, sur un cadre règlementaire ainsi que sur des programmes incitatifs.

1. Une concertation relative à des écosystèmes viables

La Ville a identifié 10 secteurs, appelés écoterritoires, où la protection et la valorisation des espaces naturels s’y trouvant ont été jugées prioritaires. Ce sont de larges territoires regroupant des aires protégées existantes (grands parcs, réserves naturelles, etc.) ainsi que des espaces naturels encore à protéger et à mettre en valeur. Dans chaque écoterritoire, la Ville propose d’établir une démarche de concertation menant un projet de conservation. Cette identification s’appuie sur la notion de réseau écologique définie comme un espace naturel composé de trois zones  : une zone noyau, une zone tampon et un couloir écologique, autour duquel un projet d’aménagement pourra être élaboré. Ce modèle permet d’assurer une meilleure articulation des projets de développement urbain tout en protégeant la viabilité à long terme des écosystèmes de grande valeur écologique.

2. Un cadre règlementaire, des politiques et des actions municipales en appui à la protection des milieux naturels

Le plan d’urbanisme précise déjà la volonté de la Ville d’agir afin de préserver et de mettre en valeur les milieux naturels en favorisant leur intégration au développement urbain. Le document complémentaire du plan d’urbanisme vient édicter des règles et des critères qui permettront d’évaluer un projet d’opération cadastrale, de remblai ou de déblai ainsi qu’un projet de construction ou d’agrandissement d’un bâtiment qui sera réalisé sur un terrain ou un site localisé à moins de 30 mètres d’un bois, d’un milieu humide ou d’un cours d’eau compris dans un écoterritoire. De tels critères traitent, entre autres, de la viabilité du milieu naturel, de la préservation de la topographie, du maintien du drainage naturel des lieux et de l’amélioration du régime hydrique des cours d’eau.

6. Une participation des citoyens

La réussite de la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels réside non seulement dans son adoption par la Ville elle-même, mais dans le partage et la défense de cette vision et de l’approche préconisée par tous les Montréalais (citoyens, développeurs, organismes environnementaux, etc.). À cet effet, dans chacun des écoterritoires, au fur et à mesure des opportunités, la Ville entend favoriser les discussions entre citoyens, représentants d’organismes environnementaux et promoteurs afin d’élaborer des projets de développement axés sur une plus-value réciproque pour les tenants de la conservation des milieux naturels et ceux du développement.

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

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Rues et ruelles, des lieux de proximité

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Les collectivités inspirantes qui ont retenus notre attention dansle cadre de l’élaboration de cette section sont les suivantes :

1. Ville de Portland (OR, États-Unis)

2. Arrondissement Rosemont La Petite-Patrie (QC, Canada)

3. Ville de San Francisco (CA, États-Unis)

4. Ville de Chicago (IL, États-Unis)

3.4 RUES ET RUELLES: DES LIEUX DE PROXIMITÉ

2

3

1

4

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> Outil d’urbanisme  Portland Green Streets Program

> Contexte d’application : diminuer la quantité d’eau ruisselée pour des bassins versants en santé En 2007, la Ville de Portland a mis sur pied le Portland Green Street Program afin de promouvoir et incorporer l’implantation d’infrastructures

vertes dans les rues. La Ville estime qu’environ 60 à 70 % de l’eau de pluie tombée sur son territoire ruissèle directement vers les égouts

municipaux et que celle-ci provient des rues et des propriétés privées. L’implantation de Rues vertes (Green Streets) représente une

stratégie durable de gestion des eaux pluviales autant au niveau de la quantité que de la qualité de l’eau de ruissèlement, stratégie incluse

dans le plan de gestion des bassins versants. Le Conseil de la Ville a adopté la Green Streets Policy afin que la construction de Rues vertes

soit incorporée dans des documents de planification tels que les Transportation System Plans et le City Comprehensive Plan (City of

Portland, 2007 et 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Incorporation d’infrastructures vertes dans les rues pour une meilleure gestion des eaux pluviales;

� Un fond permet d’encourager les projets publics et privés admissibles;

� Introduit dans différents documents de planification de la Ville;

� La communauté peut s’impliquer dans l’entretien des espaces végétalisés en adoptant une Rue verte.

1. VILLE DE PORTLAND (OR, ÉTATS-UNIS)

Une rue végétalisée à Portland Installations sur rue permettant de gérer les eaux de ruissèlement à Portland © Museum of City, 2016

© Museum of City, 2016

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Extraits du programme et de la politique

Les projets d’infrastructures sur les voies publiques

� Incorporer les aménagements verts pour les rues à l’intérieur de tous les projets de développement, redéveloppement ou de réfection financés par la Ville de Portland tel que dicté dans le Stormwater Management Manual. Ces installations seront entretenues selon le Green Streets Maintenance Policy.

� Tous les projets de développement, de redéveloppement ou de réfection de la Ville qui ne suivent pas les règles du Stormwater Manual mais qui nécessitent un permis pour l’implantation d’une nouvelle rue doivent contribuer au fonds % for Green. Le montant représente 1 % des coûts de construction du projet.

Les projets admissibles doivent rencontrer le maximum d’objectifs suivants :

� Offrir des avantages pour la collectivité tels que : améliorer la convivialité et les infrastructures piétonnières et cyclables, installations de mobilier urbain, assurer la sécurité et la circulation des piétons et cyclistes, apaiser la circulation automobile, intégrer les membres de la communauté dans la conception ou la réalisation du projet, posséder une valeur éducative, etc.;

� Offrir des avantages environnementaux tels que : augmenter les espaces verts urbains, améliorer la qualité de l’air, réduire l’effet des îlots de chaleur, offrir un habitat pour la faune, retenir et filtrer l’eau de ruissèlement, etc.;

� Augmenter la connectivité entre les quartiers, les espaces verts, les écoles et les installations récréatives ;

� Tester de nouvelles conceptions et technologies innovantes ;

� Encourager le partenariat entre plusieurs organismes et offrir des opportunités d’emploi et de formation professionnelle dans la conception et la construction du projet.

Devenir ambassadeur des Rues vertes (Green Street Steward Program)

Il est possible pour la population de devenir volontaire et d’aider la Ville dans l’entretien des plantations. Tous les gens vivant, travaillant ou ayant une entreprise à Portland peuvent adopter, via le site Internet de la Ville, une Rue verte et apporter leur soutien dans leur maintenance en effectuant quelques tâches comme ramasser les feuilles et les ordures ainsi que remplacer, désherber et arroser les plantes occasionnellement.

Collectivité

Mobilité durable

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> Outil d’urbanisme  Plan local de déplacement

> Contexte d’application : favoriser la mobilité durable par l’embellissement des rues Réalisés par les arrondissements, les plans locaux de déplacements permettent de concrétiser localement les orientations du Plan de

transport de la Ville de Montréal sur le territoire en élaborant un diagnostic et en apportant des solutions concrètes visant la mobilité

durable et la sécurisation des déplacements. Cet objectif s’inscrit également dans la vision des projets de mise en place de Quartiers verts

dans la ville, soit le sujet du premier fascicule du Guide d’aménagement durable des rues de Montréal élaboré dans le cadre du Plan de

transport. Ces quartiers visent à améliorer la qualité et la quiétude des milieux de vie, entre autres par le verdissement et l’apaisement de

la circulation, permettant par le fait même d’améliorer la qualité de l’air et réduire les gaz à effet de serre (Arrondissement Rosemont-La-

Petite-Patrie, 2013).

> Les grandes lignes du règlement � Objectifs de diagnostiquer, définir les responsabilités lors du plan d’action et d’instaurer des pratiques d’aménagement visant la

mobilité durable et la sécurité des déplacements;

� Combinaison de plusieurs projets de verdissements et d’apaisement de circulation afin d’améliorer la qualité de vie des résidents.

2A. ARRONDISSEMENT ROSEMONT-LA PETITE-PATRIE (QC, CANADA)

Signalisation pour le projet Parcours verts et actifs dans une ruelle© Regroupement des écoquartiers

À la découverte des ruelles!

Le projet Parcours verts et actifs : J’ai ma ruelle à cœur permet de promouvoir les déplacements actifs à l’échelle du quartier et de faire découvrir les ruelles vertes de la Ville de Montréal. Issues d’une des 181 initiatives de Je Fais MTL et avec comme partenaire officiel Montréal physiquement active, quatre parcours d’environ cinq kilomètres ont été créés par la collaboration de nombreux partenaires locaux, de trois écoquartiers, de trois arrondissements (Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Le Sud-Ouest et Rosemont-La Petite-Patrie) et du Regroupement des écoquartiers. Une application mobile permet aux utilisateurs de s’orienter sur les parcours et de découvrir des points d’intérêt sous l’angle de l’environnement, de l’activité physique, du patrimoine bâti et de l’art. À long terme, ce projet permettra de valoriser le réseau de ruelles de Montréal en intégrant par exemple des aménagements actifs, des évènements et de l’animation.

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

Mobilité durable

© Regroupement des écoquartiers

Extraits du plan

Le plan local de déplacement de l’arrondissement de Rosemont — La Petite-Patrie résume une quarantaine d’initiatives visant par exemple, la cohabitation des différents usagers de la route, la valorisation des transports alternatifs, l’amélioration de la sécurité des déplacements et l’appropriation du territoire par les résidants. On retrouve des initiatives intéressantes en guise de verdissements des rues et ruelles parmi les axes portant sur la Convivialité des déplacements et qualité de vie (axe 2— CDVQ) et sur les Pratiques innovantes et respectueuses de l’environnement (axe 4 — PIRE).

Voici une énumération de quelques exemples d’actions proposées dans ces deux axes d’intervention et des objectifs permettant de combiner verdissement et mobilité durable :

� Action CDVQ 3 – Revitalisation de la piste multifonctionnelle des Carrières pour la réaménager en promenade urbaine pour les cyclistes et piétons. Verdir et sécuriser cet aménagement par l’embellissement et le verdissement des abords;

� Action CDVQ  09 – Mise en place de mesures pour limiter le transit dans les ruelles via le programme de ruelles vertes et le programme d’apaisement de la circulation aux abords des écoles (fermetures partielles à la circulation dans les ruelles);

� Action CDVQ 5 – Amélioration de la sécurité des traverses piétonnières. Favoriser les saillies de trottoirs engazonnées pour diminuer les distances de traversée et modérer la circulation sur les axes à proximité des écoles, stations de métro, zones commerciales ou résidentielles

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58

> Outil d’urbanisme  Le Programme de Ruelles vertes

> Contexte d’application et objectifsLa Ville de Montréal encourage les arrondissements à participer au verdissement de leur milieu dans son Premier plan stratégique de

développement durable de la collectivité montréalaise. Dans l’Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, le programme de ruelles vertes

est mis en place par l’Arrondissement en collaboration avec le programme Écoquartier qui accompagne les résidants dans la réalisation

de leur projet. En plus de soutenir l’Écoquartier dans sa démarche, l’Arrondissement lui verse 200 000 $ par année depuis 2013 pour que

celui-ci réalise 20 nouveaux projets de ruelles vertes, en plus d’aider quatre ruelles déjà verdies à bonifier leurs aménagements. Avec ses

98 ruelles vertes, Rosemont-La Petite-Patrie détient le plus grand nombre de ruelles vertes du territoire montréalais (Arrondissement

Rosemont-La Petite-Patrie, 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Programme mis en place par l’Arrondissement, mais l’écoquartier accompagne les résidants participants;

� Instauration d’un protocole d’aménagement des ruelles vertes en cinq phases retrouvé dans le Guide d’aménagement des ruelles

vertes  : mobilisation des riverains, demande officielle d’aménagement, élaboration d’un plan d’aménagement, mise en chantier et

parrainage de la ruelle verte;

� Verdissement des bandes riveraines de la voie publique : retirer les surfaces asphaltées et créer des plates-bandes végétales (fossés

contenant des plantes vivaces, des arbustes et/ou des arbres).

2B. ARRONDISSEMENT ROSEMONT-LA PETITE-PATRIE (QC, CANADA)

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

Mobilité durable

59

Extraits du programme

Aménagement d’une ruelle verte 

� Les résidants intéressés doivent s’informer auprès des intervenants de l’Écoquartier pour que  la faisabilité de leur projet soit évaluée. L’analyse se fera en fonction des critères suivants : le type de ruelles, son utilisation et sa forme.

� Les résidants requérant l’autorisation de l’Arrondissement pour la mise en œuvre d’un projet de ruelle verte doivent obtenir l’appui d’au moins 51 % des riverains préalablement au dépôt de leur requête, à raison d’une signature par adresse civique.

� Tout projet de ruelle verte qui propose la fermeture d’un ou plusieurs accès à la circulation automobile fait l’objet d’un sondage auprès des riverains et doit être approuvé ensuite par le Conseil d’arrondissement.

Les interventions possibles

� Excavation, en bordure de la voie de circulation, afin d’aménager des bandes végétalisées;

� Ajout de bacs à fleurs;

� Installation de mobilier dédié à la détente ou au divertissement;

� Réalisation d’une murale colorée;

� Fermeture d’un ou plusieurs accès à la ruelle afin d’apaiser la circulation.

L’accompagnement offert par l’Écoquartier

� Accompagnement du comité de riverains par l’Écoquartier;

� Élaboration des plans d’aménagement;

� Dons de terre, de vivaces ou de mobilier;

� Soutien financier pour la réalisation des travaux d’excavation ou l’ajout d’une murale artistique;

� Production et installation d’un panneau de signalisation officielle.

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> Outil d’urbanisme  Market Octavia Living Alleys Program

> Contexte d’application et objectifsEn 2008, la Ville de San Francisco a mis sur pied le Market Octavia Area Plan qui vise à améliorer le milieu bâti et social, par l’amélioration

des espaces publics et des milieux de vie entre autres par l’implantation de ruelles vivantes (Living alleys). Tout en augmentant leur

accessibilité et leur connectivité entre elles, ces ruelles visent à renforcer les liens dans la communauté et assurer la sécurité et l’attractivité

des quartiers. Le Market Octavia Living Alleys Program a pour objectif de financer ces projets afin de permettre aux résidents de s’impliquer

dans la création de ces espaces publics. Ces projets sont financés par un fonds provenant de contributions obligatoires sur les nouveaux

développements immobiliers dans la ville et des partenariats entre le milieu public et privé (City and County of San Francisco, 2015).

> Les grandes lignes du règlement � Implantation de ruelles vivantes afin d’améliorer la vitalité des quartiers et où peu d’espace ouvert est présent;

� Les ruelles sont entretenues conjointement entre la ville et les citoyens porteurs du projet;

� Production d’une boîte à outils pour guider les citoyens et concepteurs dans la mise sur pied et la réalisation d’un projet de ruelle

vivante (Living Alleys Toolkit).

3. VILLE DE SAN FRANCISCO (CA, ÉTATS-UNIS)

Terre-plein latéral et minigiratoire verdis de la Ville de Vancouver© Ville de Vancouver, 2016

Un programme volontaire de verdissement des rues

La Ville de Vancouver permet à sa population d’embellir les rues en y aménageant des jardins à travers son Green Street program. Ceux-ci peuvent être implantés dans des dispositifs de ralentissement de circulation comme les îlots circulaires (minigiratoires) et les saillies de trottoirs. Ces jardins peuvent également se situer dans les terre-pleins latéraux près de la propriété du volontaire. La Ville paie les frais de plantation de départ, ensuite les volontaires travaillent avec celle-ci et la communauté afin d’entretenir ces aménagements. Ces initiatives permettent de personnaliser les quartiers et encouragent le sentiment d’appartenance et de fierté envers la communauté (City of Vancouver, 2016).

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Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

Mobilité durable

Extraits du programme

Évaluation des projets soumis

Un comité formé par le Planning Department, le San Francisco Municipal Transportation Agency et le Department of Public Works révisent les demandes et les classent en ordre de priorité selon des critères qu’ils ont développés. Les demandeurs des projets acceptés recevront de l’aide dans la conception du projet et également au niveau technique.

Critères d’évaluation :

� Localisation

Le projet doit être situé dans un endroit achalandé et convivial afin de le connecter à d’autres endroits publics ou dans des nouveaux endroits où de nouvelles activités pourront se développer.

� Support et implication citoyenne

Le demandeur doit rejoindre le plus de gens dans la communauté et doit également présenter une documentation adéquate au niveau des sources de financement et des partenariats solides obtenus dans la communauté.

� Conception du projet

Les rues du projet doivent soutenir un maximum de fonctions et de besoins tout en intégrant des éléments innovants en lien avec l’apaisement de la circulation automobile, le mobilier urbain, les saillies de trottoirs, les sources d’éclairage à l’échelle du piéton, le pavé, l’art public, les dispositifs de gestion des eaux pluviales, etc.

Guide d’aménagement

Afin d’orienter les citoyens et les concepteurs, la Ville de San Francisco a produit une boîte à outil (Living Alleys Toolkit) qui permet de les guider à chaque étape de leur démarche (mobilisation de la communauté, évaluation des coûts de projet, création du design en collaboration avec les fonctionnaires municipaux, demandes de permis, coordination des opérations sur le terrain, entretien, etc.) et leur expliquer quelles sont leurs obligations à chacune de ces étapes.

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> Outil d’urbanisme  Chicago Green Alley Program

> Contexte d’application et objectifsÀ Chicago, la plupart des vieilles ruelles de la ville subissent de façon récurrente des problèmes d’inondation. Ceux-ci sont causés par

l’importante minéralisation du milieu urbain et par le fait que les ruelles ne sont pas, sauf dans de rares cas, connectées au réseau d’égouts

pluviaux. Pour remédier à cette problématique de manière durable, la ville de Chicago a mis sur pied le Green Alley Program qui vise à

revitaliser les ruelles en y installant du pavé perméable, des jardins de pluie ou encore en y effectuant de la plantation d’arbres. Ainsi,

depuis 2006, plus de 200 ruelles ont ainsi été revitalisées de manière écologique et durable par la ville de Chicago (CDOT, 2010).

> Les grandes lignes du règlement � Financement et prise en charge par le Département des Transports de la Ville;

� Gestion durable des eaux pluviales dans les ruelles désuètes en y installant du pavé perméable, des jardins de pluie ou encore en y

effectuant la plantation d’arbres;

� Installation de pavé avec un albédo élevé et une couleur pâle permettant de refléter la lumière du soleil;

� Utilisation de matériaux recyclés tels que des pneus ou des agrégats de béton;

� Contribution volontaire des propriétaires des terrains adjacents aux ruelles pour la mise en place d’aménagements complémentaires

à ceux implantés par la Ville (guide d’aménagement pour les propriétaires : Green Alley Handbook).

4. VILLE DE CHICAGO (IL, ÉTATS-UNIS)

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

Mobilité durable

Extraits du programme

But et financement

Cas unique en son genre, le département des transports de la Ville assure la prise en charge complète de la revitalisation des ruelles (financement, mise en œuvre, etc.). Ceci a permis la réalisation rapide de projets pilotes en début de programme et a fortement contribué à standardiser ce type d’aménagement auprès des citoyens. Le financement initial, estimé à 900 000 $, a été attribué au sein du Département des transports de la Ville de Chicago pour la recherche de ruelles potentielles à des projets pilotes, l’achat de matériel et pour la création d’un guide destiné aux propriétaires ayant une ruelle adjacente à leur terrain. Ce guide, le Green Alley Handbook, permet donc aux propriétaires de prendre connaissance des différents projets qui ont eu lieu dans la ville et offre des idées pour revitaliser les ruelles dans une perspective de protection de l’environnement, de gestion des eaux pluviales et de réduction des îlots de chaleur. Par la suite, le Green Alley Program a été intégré au Plan d’amélioration de la Ville qui alloue des fonds aux 50 directeurs de quartiers pour l’amélioration des installations, telles que des lampadaires et la création de pistes cyclables ou de ruelles vertes.

Conception des ruelles vertes

Sur une base volontaire, les propriétaires des terrains adjacents à la ruelle peuvent épauler la Ville dans sa démarche en mettant en place des aménagements de gestion durable des eaux pluviales venant complémenter celles que la ville désire mettre en place. Ces techniques doivent être incluses, soit en totalité ou en partie, dans la conception des ruelles vertes ainsi que dans leur embellissement :

� Amélioration du système de drainage et de la gestion des eaux de pluie : la surface de la ruelle est correctement inclinée et graduée pour diriger le ruissèlement en son centre et vers les égouts pluviaux situés sur les rues principales, installations de jardins pluviaux, de bassins de biorétention, de noues végétalisées et de barils de récupération des eaux de pluie;

� Installations d’équipements pour le recyclage et le compostage;

� Installation de pavé perméable et/ou à haut albédo;

� Plantations d’arbres à grand déploiement et/ou d’arbres et de végétaux indigènes;

� Construction d’infrastructures à partir de matériaux recyclés;

� Installations de toits verts;

� Évitement de la pollution nocturne par des dispositifs d’éclairage appropriés  : certains types de lampadaires sont conçus pour éclairer seulement où il est nécessaire, soit vers le sol et non de manière diffuse, tout en économisant des coûts d’énergie.

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Des bâtiments...Où il fait bon vivre

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Les collectivités inspirantes qui ont retenus notre attention dansle cadre de l’élaboration de cette section sont les suivantes :

1. Ville de Seattle (WA, États-Unis)

2. Berlin (Allemagne)

3. Ville de Toronto (ON, Canada)

4. Ville de Beaupré (QC, Canada)

5. Ville de Houston (TX, États-Unis)

3.5 DES BÂTIMENTS OÙ IL FAIT BON VIVRE

2

34

5

1

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> Outil d’urbanisme  The Green Factor

> Contexte d’application et objectifsPréoccupée par le développement rapide de ces quartiers centraux, la Ville de Seattle a développé des normes de construction, The Green

Factor, pour les nouveaux bâtiments afin d’améliorer le paysage urbain tout en évitant les impacts environnementaux du développement.

Selon des normes établies, les plans des nouveaux développements doivent atteindre un pointage minimal selon les zones (calculé grâce

à une grille d’évaluation – le Green Factor Scoresheet) avant de recevoir des permis de construction. Les promoteurs choisissent parmi

une panoplie d’infrastructures à implanter dans leur projet afin d’obtenir des points, tels que des toits verts, des jardins pluviaux, des

plantations d’arbres, du pavé perméable ou des murs végétalisés (City of Seattle, 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Obligation pour les nouveaux développements d’atteindre un certain pointage, déterminé dans le plan de zonage et évalué selon une

grille, par l’implantation d’infrastructures variées.

1. VILLE DE SEATTLE (WA, ÉTATS-UNIS)

Terreau, plantes et système de végétalisation protègent la membrane d’étanchéité du toit des rayons UV et des températures extrêmes, ce qui en prolonge la vie de façon significative (Ville de Montréal, 2014)

Toit vert du Centre culture et environnement Frédéric Back© Ariane Marais

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Canopé

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

CollectivitéLes toits goudronnés réchauffent-ils les habitations en hiver?

Contrairement à la croyance populaire, les toitures en bitume foncé ne contribuent que très peu au réchauffement des maisons en hiver. L’été, les journées sont beaucoup plus longues et les rayons du soleil frappent directement le toit, ce qui réchauffe les maisons. En hiver, le soleil est considérablement moins fort et le toit est souvent recouvert de neige (Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, 2011).

Au Collège de Rosemont, 60 % des toitures sont en PVC blanc, 5 % en toiture verte et 15 % en PVC gris lesté ou élastomère gris.© André Dumont, 2014

Extraits du programme

Le Seattle Green Factor propose une liste de stratégies pour l’aménagement paysager requis pour les nouveaux développements dans les quartiers centraux ayant plus de quatre unités d’habitation, plus de 4 000 pieds2 d’usage commercial ou plus de 20 nouveaux espaces de stationnement.

Un aménagement conçu en suivant les recommandations du programme devrait permettre de :

� Améliorer l’aspect et la convivialité d’un quartier,

� Réduire le ruissèlement;

� Rafraîchir la ville pendant les vagues de chaleur;

� Fournir un habitat pour les oiseaux et les insectes bénéfiques;

� Encourager les entreprises autour des développements;

� Diminuer la criminalité.

69

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> Outil d’urbanisme  Coefficient de biotope par surface (CBS)

> Contexte d’application et objectifsLa Ville de Berlin a développé un outil permettant d’appliquer des normes minimales d’intégration d’espaces végétalisés aux projets de

rénovation et de construction de nouveaux bâtiments sur son territoire. De par l’intégration du coefficient de biotope par surface dans sa

règlementation d’aménagement urbain (aussi appelé coefficient de végétalisation), la Ville de Berlin permet de favoriser le verdissement

dans un milieu dense où il ne reste que très peu d’espaces libres et en végétalisation. La végétalisation des nouvelles constructions permet

donc de diminuer la température ambiante, d’améliorer la gestion des eaux pluviales et la qualité de l’air ainsi que procurer un habitat pour

la faune et la flore tel que le ferait un véritable espace vert. Le coefficient inclut tous les potentiels de verdissement tels que les cours, les

toits et les murs (Département de l’urbanisme et de l’environnement – Berlin, 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Norme écologique minimale de surface végétalisée à respecter pour les nouvelles constructions et les bâtiments en rénovation

2. BERLIN (ALLEMAGNE)

Extensif Semi-intensif Intensif

Profondeur de culture ≤ 15 cm 15-30 cm ≥ 15 cm

Poids 10-35 lb par pi2 35-50 lb par pi2 50-300 lb par pi2

Entretien Faible Moyen Élevé

Irrigation Aucune Au besoin Importante

Diversité des végétaux

Pelouses, mousses, graminées

Arbustes, pelouses, mousses, graminées

Arbres, arbustes, pelouses, mousses,

graminées

Accessibilité Souvent inaccessiblePartiellement

accessibleSouvent accessible

Coût Faible Moyen Élevé© Carolis, 2012

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Prairie urbaine sur le toit du Centre culture et environnement Frédéric BackJardin potager sur le toit du Centre culture et environnement Frédéric Back© Ariane Marais© Ariane Marais

Toit intensif Toit extensif

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Extraits du programme

Son fonctionnement

Le CBS est un coefficient qui décrit la proportion des surfaces favorables à la biodiversité (surface écoaménageable) par rapport à la surface totale d’une parcelle. Il est le rapport qu’il faudrait observer sur toute parcelle entre les surfaces favorisant la biodiversité et la superficie totale de la parcelle :

CBS = Coefficient de valeur écologique des surfaces écoaménageables (par m2 de surface)/Surface totale de la parcelle

Le coefficient de valeur écologique est défini selon le type de recouvrement de la surface. Par exemple, une surface imperméable a un coefficient de valeur écologique de 0 alors qu’un toit végétalisé a un coefficient de 0,7.

Le CBS minimal à atteindre pour chaque zone est défini selon :

- La localisation du terrain (centre-ville ou périphérie);

- L’usage des bâtiments (logement, utilisation industrielle et commerciale, infrastructure);

- S’il s’agit d’une rénovation, réhabilitation ou d’une nouvelle construction.

Il faut alors définir un CBS minimal à atteindre selon le type d’usage du bâtiment. Par exemple, la Ville de Berlin exige un CBS de 0,60 pour les nouveaux appartements et un de 0,30 pour les commerces en zone urbaine centrale.

Ainsi, le coefficient offre une certaine flexibilité puisqu’il peut être adapté à chaque type de zone et peut être atteint par une combinaison d’interventions sur la parcelle. Il est possible d’obtenir plus d’information ainsi que des exemples de calcul et d’interventions sur le site Internet du Département de Développement et de l’Environnement Urbain de la Ville de Berlin : http://www.stadtentwicklung.berlin.de/umwelt/landschaftsplanung/bff/index_fr.shtml

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> Outil d’urbanisme  The City’s Green Roof Bylaw (Toronto Municipal Code)

> Contexte d’application et objectifsLa Ville de Toronto est la première en Amérique du Nord à avoir adopté un règlement exigeant la construction de toits verts sur les

nouveaux développements construits depuis 2010 (depuis 2012 pour les développements industriels). S’appliquant sur des bâtiments de

2000 m2 et plus de superficie, cette règlementation a été adoptée en 2009 par le conseil de la ville et s’applique sur tous les nouveaux

développements résidentiels, commerciaux et institutionnels ainsi que sur les nouveaux développements industriels. Le Eco-Roof Incentive

Program permet également d’offrir des incitatifs financiers pour la construction de toits verts sur les édifices déjà construits ou pour ceux

n’étant pas soumis à la Green Roof By-law. On retrouve aujourd’hui environ 500 toits verts sur le territoire de la Ville de Toronto (City of

Toronto, 2016b).

> Les grandes lignes du règlement � Pourcentage minimal de superficies de toits verts ou blancs pour tous les nouveaux développements industriels, commerciaux,

institutionnels et les développements résidentiels locatifs de plus de 2000 m2.

3. VILLE DE TORONTO (ON, CANADA)

Un immense toit vert

L’un des plus grands toits verts au monde mesure 42  178 m2

et se trouve sur le toit de l’usine Ford, à Dearbon, dans l’État du Michigan. Composé d’un tapis très léger et de plantes résistantes à la sécheresse, celui-ci maintient l’usine dix degrés plus bas que la température extérieure en été, et dix degrés plus hauts en hiver, ce qui permet à l’usine de faire des économies substantielles en climatisation et en chauffage (The Henry Ford, 2016).

Toit vert de l’usine Ford© The Henry Ford, 2016

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Extraits du règlement – Chapitre 492. Green Roofs – Article II

� Tous les nouveaux développements industriels, commerciaux, institutionnels et les développements résidentiels locatifs de plus de quatre étages doivent construire leurs toits selon les modalités suivantes :

Pour les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels de plus de 2000 m2 de plancher, le tableau suivant s’applique :

Superficie de plancher du bâtiment/pourcentage minimal qui doit être couvert par un toit vert

2000-4999 m2      20 %

5000-9999 m2     30 %

10 000-14 999 m2     40 %

15 000-19 999 m2       50 %

Plus de 20 000 m2   60 %

� Pour les bâtiments industriels de plus de 2000 m2 de plancher, au choix :

- Un toit vert couvrant le plus petit nombre entre 10 % de la superficie du toit ou 2 000 m2

OU

- Un toit utilisant un matériau pâle ou blanc sur 100 % de sa superficie

� Pour tous les édifices municipaux et à bureau à vocation commerciale neufs ou agrandissements de plus de 600 m2 de superficie de plancher :

- Un toit vert sur au moins 50 % de la superficie du toit ou sur 60 % du toit si l’édifice a une superficie de plancher de plus de 20 000 m2

� Pour tous les autres édifices, utiliser l’une de stratégies suivantes :

- Toit vert installé sur au moins 50 % de la superficie du toit

OU

- Un toit pâle ou blanc sur 100 % de la superficie du toit

OU

- Une combinaison d’un toit vert et d’un toit pâle ou blanc sur au moins 75 % de la superficie du toit

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Collectivité

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> Outil d’urbanisme  Règlement d’urbanisme n° 1189 — Plan d’urbanisme révisé

> Contexte d’application : favoriser la construction durableLe schéma d’aménagement et de développement durable (SADD) de la MRC de La Côte-de-Beaupré dicte la volonté d’offrir des milieux

de vie conviviaux et durables sur son territoire en promouvant entre autres des techniques de construction durable. Par exemple, la MRC

vise à atténuer l’impact environnemental des bâtiments situés dans un lieu d’emploi en misant entre autres sur l’efficacité énergétique des

constructions. Afin d’assurer la concordance au SADD, la Ville de Beaupré, située sur le territoire de la MRC, applique donc des mesures de

gestion environnementale des lieux d’emploi dans son plan d’urbanisme et oriente ses stratégies dans le but «d’assurer un aménagement

et un développement cohérent et rationnel du territoire dans un esprit de développement durable» (MRC de La Côte-de-Beaupré, 2013

et Ville de Beaupré, 2016b).

> Les grandes lignes du règlement � Obligation pour les entreprises d’atténuer l’impact environnemental de l’empreinte au sol des bâtiments de plus de 4000 m2.

4. VILLE DE BEAUPRÉ (QC, CANADA)

Un centre multifonctionnel moderne et écologique a ouvert ses portes en septembre 2016 dans la Ville de Beaupré au bénéfice des citoyens de la municipalité et des environs. Ce centre a été construit en harmonie avec l’environnement qui l’entoure et selon les principes de développement durable faisant de celui-ci un bâtiment écoénergétique : récupération d’énergie avec roue thermique, éclairage naturel et efficace, faible consommation d’eau, utilisation maximale du bois dans la structure, toitures végétalisées, aucune production de gaz à effet de serre, etc. Le centre est considéré comme un véritable lieu de rassemblement sportif et culturel où il est possible d’organiser des évènements et de participer à une gamme d’activités offertes autant en journée qu’en soirée (Ville de Beaupré, 2016c).

Le Centre multifonctionnel de Beaupré © Manon Dumas

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Extraits du règlement - Aménagement durable des lieux d’emploi (SADD) – Article 13.4.2. 1.

Afin de favoriser un aménagement durable des lieux d’emploi et d’atténuer l’impact environnemental de l’empreinte au sol des bâtiments de plus de 4 000 m2, le SADD requiert que les entreprises mettent en place, au choix, au moins deux mesures parmi les suivantes, dont :

� Une gestion environnementale des eaux de pluie :

- La promotion de pratiques de gestion optimale de l’eau de pluie comme l’introduction d’aires de rétention et d’infiltration des eaux de ruissèlement des surfaces imperméables des stationnements, l’utilisation de bande filtrante ou d’un pavage perméable, etc;

- La récupération des eaux de pluie (ex. baril de pluie) à des fins d’utilisation domestique (ex. : arrosage des aménagements).

� Une efficacité énergétique du bâti :

- La végétalisation des toits des bâtiments.

� L’écomobilité

- La promotion du transport collectif et actif (piéton, vélo) chez les employés et les utilisateurs à l’aide d’accommodations pertinentes (lien actif avec le réseau public, aménagement piétonnier, etc.).

Verdissement

Eaux pluviales

Réflectance

Mobilité durable

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> Outil d’urbanisme  Programme de subventions Vertical Gardens Matching Grant

> Contexte d’application La subvention offerte par la Ville de Houston, plus précisément par le Houston Downtown Management District, à travers son programme

Vertical Gardens Grant Initiative a pour objectif de faciliter la plantation de murs végétalisés. Ce programme est mis de l’avant par l’Agence

de protection de l’Environnement des États-Unis à travers son programme de réduction des îlots de chaleur mis en place en 2008. Les

publications qui en découlent (Reducing Urban Heat Islands: Compendium of Strategies) présentent plusieurs stratégies de lutte contre

les îlots de chaleur, dont entre autres les murs végétalisés, et les efforts mis de l’avant par les états ou gouvernements locaux dans

l’atteinte de cet objectif. De ce fait, la subvention mise en place en 2006 permet de réduire les îlots de chaleur, mais également l’esthétisme

des quartiers, le confort des piétons et la qualité de l’air de Houston (EPA, 2015 et 2016).

> Les grandes lignes du règlement � Subvention pour l’installation de murs végétalisés et d’aménagements paysagers sur les murs des immeubles, les stationnements à

étages et les trottoirs du centre-ville.

4. VILLE DE HOUSTON (TX, ÉTATS-UNIS)

Façade verte Mur végétal modulaire Mur végétal hydroponique

Végétation Plantes grimpantesMousses, Graminées, Vivaces,

Fines herbes, Fougères, Arbustes, Annuelles, Autres

Mousses, Graminées, Vivaces, Fines herbes, Fougères,

Autres

Matériaux

Bacs de plantation ou pleine terre

Facultatif : treillis

Modules de plastiques ou pots ou textiles contenant un substrat léger (tourbe,

compost, etc.) et assemblés sur une structure portante

(exemple : treillis)

Structure de plantation avec substrat inerte (fibre de coco,

sphaigne, etc.) sans sol.

Irrigation Eaux pluvialesEaux pluviales ou eaux

municipales

Eaux municipales additionnées de nutriments

Automatisation de l’irrigation souvent nécessaire.

Entretien Minimal Régulier Régulier

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La façade verte du Centre culture et environnement Frédéric Back sont composées de trois plantes grimpantes  : l’hydrangée (Hydangea petiolaris), la bignone commune (Campsis radicans) et la vigne vierge (Parthenocissus quinquefolia).

Un petit mur vert modulaire, composé de pots en géotextile (smarpot) installés sur la façade de la microbrasserie La Barberie à Québec.

Le mur végétal hydroponique du Musée du Quai Branly, à Paris, s’étend sur 800 m2 et est composé de 15 000 plantes issues de 150 espèces. Il a été réalisé par le botaniste Patrick Blanc.

© AF2R

© Les Urbainculteurs

© Emmanuelle Boulfroy (CERFO)

FAÇADE VERTEMUR VÉGÉTAL MODULAIRE MUR VÉGÉTAL HYDROPONIQUE

Extraits du programme

Les subventions sont accordées pour encourager les plantations sur les murs. Elles appuient également les aménagements paysagers exceptionnels qui offrent une évapotranspiration significative et de l’ombre sur les murs aveugles, les stationnements à étage et les trottoirs.

� Admissibilité

La subvention est disponible pour les entreprises, les propriétaires, les locataires et les organismes du centre-ville de Houston.

� Montant

La subvention ne peut excéder 50 % du coût du projet ou 20 000 $.

� Coûts admissibles

Services professionnels, matériaux et main-d’œuvre.

Verdissement

Collectivité

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4 CONCLUSION ET PISTES DE RÉFLEXION

Les changements climatiques affectent profondément notre environnement et nos milieux de vie. Outre l’augmentation des épisodes météorologiques extrêmes, on observe déjà une augmentation de la fréquence et de la durée des périodes de vagues de chaleur avec pour conséquence une détérioration de la qualité de l’air au détriment de la santé de tous. Ce constat est d’autant plus préoccupant en milieu urbanisé. Le phénomène d’îlots de chaleur y est intensifié entre autres par la présence de surfaces minéralisées, la perte du couvert forestier et une plus grande concentration dans l’air de gaz à effet de serre. Les effets sur la santé des populations peuvent être causés ou amplifiés par ces îlots de chaleur en milieu urbain et touchent tout particulièrement les personnes les plus vulnérables. Il est donc urgent d’agir afin de réduire les îlots de chaleur. Il en va de la santé de nos communautés. (Milieux de vie en santé, 2016)

L’urbanisme est une discipline dont le champ d’application a un impact significatif sur l’aménagement des villes. À ce titre, l’urbanisme représente un moyen concret permettant de concevoir des environnements favorables aux saines habitudes de vie et permettant par le fait même d’améliorer la qualité de vie de la population.

Le tome 2, Politiques et outils d’urbanisme, a présenté des exemples variés de règlementations et de politiques urbaines adoptées dans les villes du Québec et d’ailleurs dans le monde. En s’en inspirant, les municipalités peuvent agir concrètement pour atteindre leurs objectifs en matière de verdissement et de lutte contre les îlots de chaleur urbains afin d’améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens. Parmi les interventions les plus fréquemment mises en œuvre par les municipalités, on trouve notamment l’application de mesures de verdissement sur les stationnements et les surfaces minéralisées, les cours privées, les terrains vacants (friches urbaines), les rues et les ruelles ainsi que sur les bâtiments. Des concepts novateurs, appliqués à différentes échelles – territoriale, urbaine et humaine – ont permis de démontrer que chaque décision et chaque geste posé sur le territoire ont un impact qui va bien au-delà de l’environnement immédiat dans lequel ils s’insèrent.

En s’inspirant des exemples de politiques et d’outils d’urbanisme présentés dans ce recueil, les municipalités sont mieux outillées pour développer une vision de l’aménagement du territoire structurante et durable, diagnostiquer l’impact des changements climatiques sur les milieux de vie et établir un plan d’action à long terme pour contrer les effets négatifs de ces changements climatiques.

Pour terminer, il est essentiel, dans la mise en œuvre d’une telle démarche, de faire preuve de transparence auprès des différents acteurs, y compris les citoyens, d’assurer la participation de l’ensemble de la collectivité à l’élaboration d’une vision collective et de se donner des moyens humains et financiers suffisants pour atteindre les objectifs et assurer la pérennité des actions à entreprendre.

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5 RÉFÉRENCES CITÉES

Règlements, politiques ou programmes

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