Upload
em
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
S70 Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S52–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 2011(2011) S52–S153
moyenne totale de 415 mg/semaine), pour 18,5 % à la baisse des
AGS (– 20 g sur – 108 g/semaine) et pour 20 % à la baisse du
sodium (– 941 mg sur – 4 668 mg/semaine). En revanche, les PL
n’ont pas contribué à la baisse des sucres ajoutés (+ 2,9 g alors que
la baisse totale est de 33 g/semaine). La contribution des PL à la
baisse en AGS et en sodium était due exclusivement à la baisse des
fromages, alors que l’augmentation des yoghourts et du lait a
entraîné une augmentation, faible mais significative, des apports en
AGS et en sodium associés à ces deux sous-catégories.
Conclusion. – L’optimisation individuelle de rations permet
d’estimer la part relative des différentes catégories et sous-catégo-
ries d’aliments dans une alimentation nutritionnellement optimale et
socialement acceptable. Elle propose ici d’augmenter les quantités
de produits laitiers, au même titre que celles des 2 autres catégories
incontournables que sont les fruits et légumes et les féculents. Les
résultats mettent en évidence la place privilégiée des PL les moins
denses en énergie (i.e. yoghourts et lait). Plus spécifiquement, les
résultats suggèrent qu’une redistribution au sein des PL en faveur
des yoghourts permettrait d’améliorer les apports nutritionnels des
français. Il pourrait donc être utile de renforcer les recommanda-
tions existantes relatives à la consommation de PL dans ce sens.
P036Validation d’un questionnaire de fréquence alimentaire courtet qualitatifGiovannelli J1, Dallongeville J1, Simon C2, Wagner A3, Ferrieres J4,
Arveiler D5, Amouyel P6, Dauchet L*1
1UMR 744, université Nord-de-France, institut Pasteur, Lille,2Service d’Endocrinologie, hôpital Edouard-Herriot, Lyon,3Laboratoire d’épidémiologie et de Santé publique EA 3430, uni-
versité de Strasbourg, Strasbourg,4Service d’Épidémiologie, Inserm UMR 558, CHU de Toulouse,
université Toulouse-III Paul-Sabatier, Toulouse,5Laboratoire d’Épidémiologie et de Santé publique, EA 3430, uni-
versité de Strasbourg, Strasbourg,6UMR744, université Nord-de-France, institut Pasteur, Lille,
France
Introduction et but de l’étude. – L’alimentation est un détermi-
nant important de la santé des populations. Les questionnaires de
fréquence alimentaire (QFA) sont couramment utilisés pour évaluer
la consommation alimentaire individuelle lors d’études épidémiolo-
giques, en raison de leur simplicité et leur faible coût. L’objectif de
cette étude était d’évaluer la validité d’un QFA, court – 24þitems –
et qualitatif.
Matériel et Méthodes. – La consommation alimentaire de
2 630þsujets de l’étude Mona-Lisa a été mesurée par QFA et jour-
naux alimentaires de trois jours consécutifs. La validité de
l’ensemble des items du QFA a été évaluée en calculant des corré-
lations de Pearson individuelles, brutes et désatténuées, entre fré-
quences déclarées par les QFA et poids moyens rapportés par les
journaux alimentaires. En complément, la validité de certains items
du QFA mesurant la consommation d’aliments gras a été évaluée en
calculant des corrélations de Spearman individuelles entre les fré-
quences de ces aliments et les dosages des acides gras
correspondants : poisson et acide eicosapentaénoïque (EPA), acide
docosahexaénoïque (DHA) ; huile olive et acide oléique ; margarine
et acide élaïdique ; produits laitiers et acide pentadécanoïque, acide
heptadécanoïque.
Résultats. – La moyenne des 24 coefficients de Pearson désatté-
nués calculés entre fréquences et poids valait 0,46, ils s’étendaient
de 0,22 (friture) à 0,77 (céréales p-déjeuner). Les corrélations les
plus faibles (r < 0,4) étaient observées pour les 9 items suivants
(38 %) : volaille, viande, œuf, friture, féculents, légumes secs,
autres huiles, autres desserts sucrés et confiserie. Des corrélations
intermédiaires (0,4 r < 0,6) étaient notées pour les 11 groupes d’ali-
ments suivants (46 %) : charcuterie, jambon, poisson, pain,
légumes, graines, beurre, margarine, fromage, lait, autres desserts
sucrés. Enfin, les corrélations les plus importantes (r > 0,6) ont été
observées pour les 4 items suivants (17 %) : fruit, huile d’olive, lai-
tage maigre, et céréales petit déjeuner.
Concernant les associations entre fréquences de consommation
et dosages d’acides gras, seules des corrélations modérées ont été
retrouvées entre poisson et EPA, DHA (EPA : r = 0,44, IC 95 %
= [0,36, 0,52], DHA : r = 0,46, IC 95 % = [0,38, 0,53]).
Conclusion. – Le QFA court et qualitatif évalué possède un
degré de validité similaire à la plupart des autres QFA pour classer
les sujets en fonction de leur niveau de consommation d’un groupe
alimentaire.
P037Le financement de la diététique hospitalière en BelgiqueJoly EM*1
1Diététique, CHU brugmann-Clin. Univ. St luc, Bruxelles,Belgique
Introduction et but de l’étude. – De nombreuses études tentent à
prouver l’importance d’une prise en charge nutritionnelle des
patients en vue d’améliorer leur situation clinique. D’autre part, les
différents états européens manifestent leurs intérêts face à cette pro-
blématique via de nombreuses initiatives dont les plans nationaux
nutrition et santé. Le but de cette étude est de mettre en rapport le
besoin en experts des soins nutritionnels que sont les diététiciens et
les moyens financiers mis en œuvre.
Matériel et Méthodes. – Une revue des sources de financement
hospitalier lié à la diététique en Belgique a été réalisée en consultant
les différents arrêtés royaux ainsi que les convention et circulaires
de l’Institut National d’Assurance Maladie et Invalidité (INAMI) y
afférant.
Résultats. – Cinq sources de financement hospitalier concernent
les équipes diététiques. La première est constituée par le Budget des
Moyens Financiers (BMF) dont la partie B1 : frais de fonctionne-
ment des services communs, l’alimentation. Le nombre de diététi-
ciens administratifs à engager est laissé à l’appréciation du
gestionnaire. En effet, la clé de répartition de ce budget n’est pas
définie. La partie B2 peut financer des équipes paramédicales
notamment en gériatrie, psychiatrie et revalidation. Le gestionnaire
peut définir la composition de l’équipe ainsi que la répartition entre
les différents métiers. Enfin, les diététiciens peuvent être financés
par la partie B4 du BMF pour les projets spécifiques comme
l’équipe de liaison gériatrique, le plan cancer… Deux autres sources
de financement proviennent des honoraires et des contributions du
patient pour les consultations. Les tarifs sont peu standardisés sauf
pour certains actes ayant reçu un numéro de nomenclature. Ceci a
l’avantage de pouvoir fixer librement un tarif mais le désavantage
Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153 S71
pour le patient de ne pas obtenir de remboursement. La quatrième
source provient des conventions, la plus connue est la convention
diabétique établie entre un hôpital et l’INAMI. Celle-ci offre un for-
fait par patient et par période de temps. Un diététicien est engagé au
prorata du nombre de patients conventionnés car ceux-ci ont droit à
une consultation par an. Enfin, la dernière source provient des sub-
sides notamment via les contrats MARIBEL dont une partie du
salaire est subsidiée. Nous pouvons donc constater que la majorité
des sources de financement vont servir à des activités spécifiques ou
des patients ayant une pathologie particulière. Ainsi, le CHU Brug-
mann qui compte 854 lits bénéficie d’une équipe de 7,96 équiva-
lents temps plein (ETP) de diététiciennes cliniques dont 4,55 ETP
pour des activités spécifiques, ce qui représente 57,2 % de l’effectif
global. 3,41 ETP sont donc consacrés aux activités et aux patients
ayant des pathologies ne donnant pas droit à un financement spéci-
fique, ceux-ci constituant la majorité des patients.
Conclusion. – Il existe actuellement plusieurs sources de finan-
cement de la diététique hospitalière. Si les activités spécifiques sont
relativement bien financées, le financement du soutien nutritionnel
des patients présentant des pathologies ne bénéficiant pas de finan-
cement complémentaire reste insuffisant. Il est nécessaire d’actuali-
ser les modes de financements des équipes diététiques afin de
correspondre aux réalités actuelles des institutions hospitalières et
de fournir une prise en charge nutritionnelle optimale à tous patients
hospitalisés ou ambulatoires.
P038Prévalence de la maladie cœliaque à Constantine (1996-2008)Bouasla A*1, Benatallah L1, Zidoune MN1
1Laboratoire de Nutrition et Technologie Alimentaire (LNTA), Ins-titut de la Nutrition, de l’Alimentation et des Technologies Agro-Alimentaires (INATAA), Constantine, Algérie
Introduction et but de l’étude. – La maladie cœliaque est une
entéropathie auto-immune déclenchée par l’ingestion du gluten du
blé ou des prolamines apparentées de seigle et d’orge chez les indi-
vidus génétiquement prédisposés. En Algérie, nous ne possédons
pas encore de données actuelles précises sur l’ampleur de la mala-
die. Objectif : estimation de la prévalence de la maladie cœliaque
dans la commune de Constantine (1996-2008).
Matériel et Méthodes. – Nous avons effectué une analyse rétro-
spective sur l’ensemble des malades cœliaques résidant dans la
commune de Constantine, répertoriés dans les registres des diffé-
rents services de la santé entre 1996 et 2008, à savoir l’Établisse-
ment hospitalier spécialisé Sidi-Mabrouk, le CHU de Constantine,
l’établissement publique hospitalier El-Bir, les médecins spécia-
listes privés et les unités de dépistage et de suivi. Le dépistage s’est
fait globalement sur une période allant de 5 à 13 ans, en fonction de
la disponibilité des données. Le traitement statistique des données a
été réalisé à l’aide du logiciel statview version 5,0.
Résultats. – En général, sur une période de 13 ans, allant de 1996 à
2008, toutes sources d’information confondues, nous avons recensé au
niveau de la commune de Constantine 437þmalades cœliaques. Ce
chiffre rapporté au nombre d’habitants de la commune de Constantine
représente une prévalence de la maladie cœliaque dans la commune de
Constantine en 2008 d’au moins 0,97‰.
La prévalence de la maladie cœliaque augmente significative-
ment (p < 0,05) de 0,11þ‰ en 1996 à 0,97þ‰ en 2008 avec une pré-
valence moyenne sur les 13 ans de 0,58 ± 0,29‰.
La répartition des sujets recensés (437 cas) par sexe en fin de la
période de l’étude (2008) montre que les sujets de sexe féminin
(254þsujets, soit 58,12 %) sont plus touchés par la maladie que ceux
de sexe masculin (183 sujets, soit 41,88 %).
En fin de la période de l’étude (2008), l’âge des patients recensés
varie entre 1 an et 57 ans. Presque la moitié des patients (206 cas,
soit 47,14 %) sont des adolescents appartenant à la tranche d’âge
12-18 ans. La proportion qui reste est partagée entre les enfants de
moins de 12 ans (117 cas, soit 26,77 %) et les adultes d’au moins
18 ans (114 cas, soit 26,09 %).
Conclusion. – Notre étude a montré une prévalence de la maladie
cœliaque dans la commune de Constantine en 2008 d’au moins
0,97þ‰ avec une prévalence moyenne de 0,58 ± 0,29þ‰. Les sujets
de sexe féminin et les adolescents sont les plus touchés par la
maladie.
P039Nutrition et cancer : perceptions des risques et des facteursprotecteursEscalon H*1, Ancellin R2
1Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, Saint-Denis,2Institut national du cancer, Boulogne-Billancourt, France
Introduction et but de l’étude. – Les recherches des quarante
dernières années ont mis en évidence le rôle de la nutrition sur la
survenue de certains cancers. Il est aujourd’hui reconnu que l’excès
de viandes rouges et de charcuteries, les boissons alcoolisées, le sel
et les aliments salés, les compléments alimentaires à base de bêta-
carotène ainsi que le surpoids et l’obésité augmentent le risque de
cancer. À l’inverse, l’activité physique, les fruits et légumes et
l’allaitement le diminuent.
Le Baromètre cancer 2010 a étudié les perceptions du risque de
cancer associé à certains facteurs nutritionnels, perceptions suscep-
tibles de jouer un rôle important dans l’adoption de comportements
plus ou moins favorables à la santé. L’objectif est ici d’analyser ces
perceptions.
Matériel et Méthodes. – Le Baromètre cancer 2010 a été mené
auprès d’un échantillon aléatoire de 3 727 personnes francophones
âgées de 15 à 85 ans, représentatif de la population résidant en
France métropolitaine. L’enquête a été effectuée par téléphone
(filaires, portables et « dégroupés »). Les variations des perceptions
du risque de cancer selon plusieurs facteurs socio-démographiques
ont été analysées par le biais de régressions logistiques auprès des
15-75 ans.
Résultats. – L’augmentation du risque de cancer lié à la consom-
mation fréquente de viande rouge est connue par 30,2 % de la popu-
lation. C’est le cas de 37,0 % des individus pour la consommation
de sel ou aliments salés, 47,4 % pour celle de charcuterie et 63,6 %
pour le surpoids ou l’obésité. Les facteurs protecteurs sont identifiés
comme tels par 55,9 % des individus pour ce qui est de la consom-
mation fréquente de fruits et légumes et par 58,8 % pour la pratique
régulière d’une activité physique. L’influence positive de l’allaite-
ment de l’enfant par rapport au risque de cancer du sein chez la
mère, est connue par 23,8 % des femmes.