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Revue NeuRologique 165 (2009) 76 - 93 89
méthode : Lors d’une étude préliminaire, les intrusions obser-
vées au RL/RI-16 chez 16 patients [âge moyen = 66.3 ans (7.9) ;
NE = 7.3 ans (3.5) ; durée moyenne d’évolution des symptômes
= 5.5 ans (4) ; score moyen MMSE = 25.7 (2.8)] inclus dans le
groupe placebo d’un PHRC testant l’efficacité de la Mémantine,
ont été analysées en vue d’en dégager une typologie. Dans le
présent travail, la valeur prototypique des intrus sémantiques
extraits de ce corpus a été confrontée aux normes de typicalité
de Dubois (1982).
résultats : A l’instar des données obtenues dans la maladie
d’Alzheimer, le degré moyen de typicalité des intrusions est
significativement supérieur à celui des items-cibles. Une
analyse par items révèle ensuite que dans 2/3 des cas, la
valeur de typicalité de l’intrus dépasse celle de la cible (avec
40% de cas où l’intrusion correspond au prototype catégoriel).
Une nette majorité des intrusions sémantiques semble donc
conditionnée par la variable “ typicalité ”.
Discussion : Ce travail appelle plusieurs prolongements, spé-
cifiques d’abord à la population vf-DFT : examen de l’évolution
des intrusions en fonction de la sévérité de la démence, de la
genèse des intrusions non reliées sémantiquement, étude du
lien entre types d’intrusions et sévérité des troubles mnési-
ques et exécutifs. Au-delà, l’étude qualitative des intrusions
pourrait peut-être permettre de mieux différencier les troubles
mnésiques liés à différentes pathologies du vieillissement.
P3-45 effets du vieillissement normal et de la maladie d’alzheimer sur le traitement inconscient d’informations : Utilisation de la valence émotionnelle
L. Fabre, M. Rousset-Larroze Francezat, I. Jamin et A.M. Ergis
LPNC, Institut de Psychologie, Université Paris Descartes, 71 avenue
Edouard Vaillant, 92100 Boulogne Billancourt, France
introduction : un certain nombre de travaux ont montré que le
contenu émotionnel des stimuli influençait la mémorisation
de ces stimuli. Si les adultes jeunes se souviennent mieux des
stimuli à valence négative que de ceux à valence positive, les
adultes âgés montrent la tendance inverse (“ biais de positi-
vité ”). Plusieurs études ont montré que la valence émotion-
nelle de mots ou d’images pouvait améliorer la performance
de patients atteints de maladie d’Alzheimer (MA) en mémoire
explicite. Cependant, très peu d’études ont étudié la mémoire
implicite pour des stimuli émotionnels dans la MA.
Objectifs : étudier le traitement inconscient de stimuli à valence
émotionnelle dans le vieillissement normal et dans la MA.
Méthode : vingt sujets jeunes, 20 sujets âgés et 20 patients MA
en début de maladie (ont participé à une tâche de jugement
de valence de mots cibles (plaisant ou déplaisant). Ces mots
cibles étaient exclusivement neutres. Ils étaient tous précédés
d’amorces subliminales à valence émotionnelle pouvant être
négative, positive ou neutre.
résultats : Les analyses statistiques ont été faites sur les pour-
centages de réponses congruentes (réponses congruentes :
amorce positive et réponse plaisante ; amorce négative et
réponse déplaisante) et sur les temps de réponse. Les analyses
ont montré un effet d’amorçage subliminal affectif chez les
participants jeunes et chez les âgés sains, mais pas chez les
patients MA. Cependant, un biais de positivité a été observé
chez les participants âgés et les patients MA : bien que les
patients MA n’aient pas présenté d’effet d’amorçage, contrai-
rement aux autres participants, ils ont donné plus de réponses
positives. En ce qui concerne les temps de réponse, nous avons
observé un ralentissement chez tous les sujets âgés.
Conclusion : cette étude a montré un traitement inconscient
des amorces chez les sujets jeunes et âgés. Ces traitements
inconscients influençaient d’autant plus le traitement de la
cible pour des amorces à valences positives que négatives. Ces
données sont en accord avec la primauté des émotions sur le
traitement cognitif, comme le postulait Zajonc (1980). Enfin
l’effet de positivité a été retrouvé chez les sujets âgés sains
et chez les patients MA.
P3-46 Valeur diagnostique du mmS : approche systématisée
A. Finot, G. Silvestre, A.-S. Gillioz, A. Bocquier-Le Guen et P. Jouanny
CMRR - Service de Médecine Gériatrique, CHU de Rennes - Hôtel
Dieu, 35033 Rennes, France
introduction : Le MMS reste l’échelle de base du dépistage des
troubles cognitifs notamment en soins primaires. Cependant
sa valeur diagnostique est parfois critiquée. Le but de se travail
est de mettre au point une analyse systématisée permettant
d’augmenter sa valeur diagnostique.
méthodologie : tous les patients venant en première consulta-
tion pour plainte mnésique au CMRR de Rennes ont été filmés
pendant l’entretien et la passation des tests de dépistage, dont
le MMS, afin de permettre une analyse à distance. L’existence
de troubles cognitifs et d’une maladie de la mémoire ont été
faites selon les critères DSM-IV après bilan en hôpital de jour
comportant imagerie, bilan biologique et neuropsychologique.
Le temps de passation du MMS global et par sous-module,
les hésitations, les erreurs et leur type ont été analysés en
fonction du diagnostic final retenu, et une proposition de grille
d’analyse a été élaborée.
Résultats : 133 patients ont été inclus (94 femmes et 39 hom-
mes ; âge moyen 75.8±9.4 [47-93]). 54 avait une plainte mnési-
que exprimée et 53 partiellement. Le MMS total est de 21.4±6.4
dont 44/133 ≥26. Le temps de passation est de 462.3±185.8 s
[180-1005]. Le nombre d’hésitations par test de 2.0±2.4 [0-12].