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ENQUETE

en passe de s'imposerGage de productivité et de fiabilité, la technologie didentification par ra-diofréquence a encore du mal à passer dans les mœurs. Mais la mobilisa-tion des distributeurs pourrait changer la donne. Une enquête d'ElianeKan et Erick Haehnsen, TGA.

Jean-Qinstophe Lecole,directeur du Centrenational dè référence RFID

I dentification et géolocalisa-tion de wagons isoles suivide température de cohs en

temps réel dans les camions,inventaire dynamique de marchandiscs stockées dansl'entrepôt autantd'applications ren-dues possibles parla radio frequencyidentification (RHD,en français, identiEcation par radiofréquences) Gràceaux investissementsen recherche et dé-v e l o p p e m e n tmenés notammentpar les PME fran-

çaises, cette technologie s amé-liore. En témoigne Ha Innova-tion, dont le tag actif destine ala surveillance de températuie

a gagné en compacité avec unetaille comparable à celle d'unepièce de monnaie de deux euros.«En outre, il supporte des fempémtures de-50 à+ 80 degrés etaffiche une autonomie de 10ans », indique Pierre Bozom,pdg d'FlaInnovation Mêmeautonomie affichée pour le tagdrAtlantic RK lequel peut être lusur une courte et sur une longuedistance (200 m) tout en étantréinscriptible

Des innovationsCe qui permet, notamment, destocker dans la puce la liste decolisage Grâce a ses caractéris-tiques, l'offre IDTrel autorisel'inventaire automatique en en-trepôt : la lecture de 10 DOO tdgsreclame ^minutes. «Pourunesurface de 20000 nf, trois antenues suffisentpourun coût de

2 euros », précise Thierry Dû-clos, son directeur marketingUne fois places dans le camion,les tags peuvent être lus simul-tanément en trois minutes parun lecteur de type PDA. Lequelva communiquer via sonmodem GPRS la liste des colisembarqués dont ll a effectuél'inventaire. Autre innovation,celle apportée par le systeme«Solar IDpack » pour suivre lesdéplacements de wagons Conçupar Fdifret, filiale de la SNCF,cette offre comporte une borneRFID qui lit les tags RFID UI IFà une vitesse pouvant atteindrelOOkmparheure Lesdonnéesalimentent par GPRS un systeme d'information accessibleaux acteurs ferroviaires (entreprises ferroviaires, propriétairesde wagons) Edrfret garantit uneinformation fiable à 95 % mini

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mum (contre 30%cfe messages erro-nés avec le systè-me actuel) Ducôté des tags pas-sifs qui représen-tent plus de 90 %du marché, lesaméliorations sontégalement sen-sibles. «En 2004,il était possible dèlire 20 tags passifssimultanémentcontre 400 aujour-d'hui », lance Jean-ChristopheLecosse, directeur du Centrenational de référence RFID(CNRFID). Sur le plan écono-mique, «les progrès dans les tech-nologie^, d'impression vont contri-buer à abaisser le coût des tagssous le seul I des IO cents d'euros,voir des 8 cents d'euros dans lesI2ou ISprochains mois», pro-nostique Marc de Fréminville,responsable des ventes des so-lutions capteurs chez IBM Fran-ce. Autre progrès, avec la libé-ralisation des fréquences radio

Marc dè Fréminville,responsable des ventesdes solutions capteurschez IBM France.

et des évolutionstechniques, la dis-tance de lecturedes tags ne cessede diminuer pas-sant de 200 à 80centimètres. Etmême davantage,comme le montrele nouveau lecteurBluetooth déve-loppé parTagsys.Encore à l'état deprototype, il pour-ra lire des tags pas-

sifs à une distance de 20 à 25centimètres, ce qui améliorerala fiabilité et la rapidité de lec-ture, selon DidierMattalia, le respon-sable de la divisionmode et retail. Le-quel espère commer-cialiser ecs lecteursà la mi-2010 au prixde 2 euros. Après avoir enregistré une croissance de 30 % en2008 avec un chiffre d'affairesde 5,3 milliards de dollars(3,9 Mde), selon l'analyste ID-

« Les progrèsdes technologiesd'impression vontabaisser le coût

des tags »

TechEx, le marché de la RFID amarqué une pause en 2009 avecune progression de 11 %.

Lutter contre le volNéanmoins, il devrait reprendredes couleurs dès cette année. Acondition de convaincre les uti-lisateurs finaux. Dans la moyen-ne européenne, les entreprisesfrançaises ne sont que 3 % à uti-liser la RFID, d'après le servicede statistiques Eurostat Prin-cipalement pour des applica-tions d'identification de pro-duits pour lutter contre le vol(49 %) et de contrôle d'accès(44%) Citons aussi le suivi et la

localisation des pro-duits dans la chaîned'approvisionnementet les stocks (34%) etla gestion d'actifs(13%). En vue, l'iden-tification des wagons

et de leurs contenus, idem pourles conteneurs maritimes.Des applications qui fonction-nent majoritairement en bouclefermée, à l'instar de ce que pro-

Une nouvellenorme RFID •pour les Iemballages IPubliée récemment, la normeRFID lso 17367:2009 devraitoffrir davantage de sécuritépour les produits du monde en-

tier qui utilisent la technologieRFID Elle facilitera et rendraefficace l'échange des marchan-dises dans le commerce inter-

national et la logistique. Pro-

ducteurs et distributeurs pourrontsuivre les produits et gérer leur

traçabilité grâce à des étiquettesnormalisées. rn

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Bruno Lo-Ré,Maintag.

pose

Hub Telecom. «Nosclients veulent tag-ger leurs contenants(palettes en bois,bacs plastiques,conteneurs aéro-portuaires, etc.) pouravoir une visibilitésur leurs actifs », ex-plique un respon-sable. Comme ces contenantssont souvent abîmés, mal trai-tés ou oubliés, les prestatairessont obligés de surdimension-ner leur parc de 20 à 30 %. Vi-sant aussi la gestion des actifs,Orange Business Services a dé-veloppé une solution pour tra-cer tous les types de contenants.

Un nouveau métierUn déploiement a été réalisépour les bacs plastiques alimen-taires d'un prestataire logistique.« // s'agit d'un service de traça-bilité de bout en boutconçupourrépondre aux besoins de la filiè-re alimentaire d'un grand dis-tributeur», précise Bruno Gal-

pdg de

lier, directeur duprogramme ser-vices de traçabili-té RFID chezOrange BusinessServices. Ce der-nier fournit unesolution en bouclefermée qui procu-re au prestatairelogistique aumoins deux avan-t a g e s . T o u t

d'abord, une augmentation dutaux de rotation des bacs maisaussi l'assurance que chaquecontenant abien été lavé commele prévoit la réglementation, sa-chant que des portiques ou deslecteurs RFID sont placés surtous les sites des producteurset les points de lavage. Pourrendre son offre attractive au-près du prestataire logistique,l'opérateur a développé un bu-siness mndd innovant qui consis-te non pas à facturer le dévelop-pement de l'application et descomposantes de l'offre, mais àfaire payer le service de traça-bilité à la rotation des bacs. Fortde cette expérience, Orange Bu-

siness Servicesveut essaimer son offre auprèsde la grande distribution dansdes filières verticales comme,par exemple, les produits de lamer et également vers l'indus-trie. «Plus globalement, lesser-vices de traçabilité opérés pardes tiers intéresseront à termeautant le transport routier quele maritime, le ferroviaire oul'aérien », souligneOrange. C'est l'émer-gence annoncée d'unnouveau métier quis'acheminera vers laboucle ouverte. Unevision qui s'annon-ce pertinente. Pouraméliorer la maintenance deses avions ASSO, Airbus a choi-si d'adopter l'offre de la PMEfrançaise Mainlag (20 salariéset 2M€ de chiffre d'affaires pré-vus pour 2010). fl s'agit, enl'oc-currence, d'un pack d'identifi-cation RFID pour l'aéronautiquequi fonctionnera en boucle ou-verte. Baptisé Flytag Launch-PACK, il contient notammentun PDA industriel et le midd-leware IBM WebSphere SensorEvents. «Nous devrons fournirpour chacun des 840 avions en-

« La traçabilitéintéressera à

terme le routier,le maritime,le ferroviaire,

l'aérien »

viron 1500 tags austandard UHFGen2. Soit envi-ron 1,3 million de tagsàliurer»,jubile Bruno Lo-Ré, pdg deMaintag.

Vers la boucle ouvertePour remporter le marché au-près d'Airbus, cette PME a nouéun partenariat avec lego, unfournisseur de tag à large mé-moire. De quoi contenir les dateset informations de conception

ainsi que l'historiquecomplet de l'entre-tien des pièces del'avion, ce qui per-mettra l'optimisa-tion des opérationsde maintenance, deréparation et de ré-

vision. Les applications en boudeouverte mobilisent aussi lesgrandes enseignes qui veulentoptimiser leurs approvisionne-ments et fiabiliser leurs stocks,gagner du temps sur les inven-taires. Les distributeurs mon-tent désormais àl'offensive avec,en vue, des millions d'étiquettesUHF Gen2. A l'instar de RicaLewis. L'enjeu pour ce fabricantde jeans est d'améliorer la chaî-ne d'approvisionnement et dedistribution afin d'accroître ladisponibilité des produits dans

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les magasins.Avec la RFID, les commerciauxréalisent leurs inventaires endix minutes au lieu d une heureet plus Les informations sonttransmises en temps reel au sitelogistique lui-même entiere-ment equipe de l'infrastructure RFID pour unepreparation et uneexpédition descommandes beaucoup plus rapidesAutre secteur enpointe sur la RFIDceluidelabijoutene En lemoigneCasino qui a vu I inventaro de ses colispasser de troisheures a un quartd heure en moyen-ne Dans les maga-sins de Id chaîne Cleor, l'inventaire prend trois ou quatre heurescontrè trois ou quatre jours avantLe bijoutier a fait appel a Fre-quentiel et au fournisseur delecteurs PDAPsion leklogixpourfaciliter ces inventaires en ma-gasin Bien sur, le secteur del'epicene n'est pas en reste Metroa fait appel au tandem DHL etNeopost ID pour suivre des pa-lettes de produits depuis lescentres de distribution DHL

Supplychainvers ses magasins Metro Cashand Carry Ce qui a implique lamise en œuvre de 15b portiquesRFID pour k lecture sans contactde 15 million de palettes par an

sur 96 sites«Lorsque lei, pulettes sortent desportiques de DHL,ilyaunecommunication FOI entemps reel qui informe les magasinsde l'arrivée d une

Sylvie Bourden,consultante manager aucabinet dè conseil PEA

fl accroitre leur productivite en recepnon» détaille ReneGonzales, respon-sable technique et

produits RFID che? Toshiba quifournit les imprimantes indus-trielles capables de programmer la puce RHD Citons enfinle projet PACID grande distri-bution du pôle de competitivite solutions communicantessecunsees (SCS) auquel participent entre autres, Carrefourct IBM «II s'agit cette fois duneapplication qui porte sur la vi-sibilité de la chaîne logistiquedes produits a valeur ajoutee du

fabncantjus-quau point de vente, indiqueMarcdeFreminville L'ongma-lite de ce projet est de s appuyersur la norme reseau Electronicproduct identification (EPC enfrançais identifiant electroniquedu produit)» Interêt chaqueacteur de la chaine logistique aacces aux informations produitsen interconnectant sa solutionde traçabilite a la plate formemiddleware d IBM Si les technologies RFID semblent desormaîs matures, les difficultés demises en œuvre ne sont pastoutes aplanies

Des freins et réticencesSylvie Bourden, consultantemanager au cabinet de conseilPEA met en garde contre la fia-bilité des lectures en masse, sulles problemes de distances delecture des tags, et sur la neeessite de calculer le ROI du pro-jet Cette pratique devient courante néanmoins «Les clientss interrogent désormais sur lesprocess et les retours sur inves-tissements », constate FabriceZerah, directeur commercial

d Ubisolu-tions un intégrateur qui propose avec son partenaire MCFLogistique des solutions RFIDplug and play Une idee qui peutéventuellement faire tomberles reticences?Pour lean Christophe Lecosse, « les freins ne sontpas lies a la technologie maîs aune problématique culturelle,strategique et organisanonnel-le» Une fois ce cap franchi, l'operateur Hub Telecom estime,quand a lui, qu avec la convergence des normes RFID EPC-GS1, les déploiements de massevont succéder a l'ère des pilotesGrâce à des recommandationsd interopérabilité qui devraientêtre publiées au premier se-mestre 2010

« Les clientss'interrogentsur les processet les retourssur investissements»