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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION - VENDREDI 25 - SAMEDI 26 JANVIER 2019 - N°5080 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1 EURO / http//:www.depechedekabylie.com Le réalisateur Youcef Goucem inhumé hier Page 5. PROJET DU GAZODUC B ÉNI M ANSOUR - B ÉJAÏA Les oppositions citoyennes enfin levées Page 5. LARBAÂ NATH IRATHEN Les intempéries qui ont sévi au Nord du pays ont occasionné beaucoup de dégâts en Kabylie. Si à Bouzeguène, deux hommes, emportés dans leur véhicule par les crues de l’oued Boubhir, ont été sauvés in extremis, en pleine nuit, à Bouira, un sapeur-pompier, en intervention, y a laissé la vie. Pages 2, 3 et 7. LIGUE 2 MOBILIS MPA D EUX NOUVEAUX COORDINATEURS DE WILAYAS INSTALLÉS La JSMB bien motivée accueille l’USM Annaba Amara Benyounès hier à Djelfa Page 24. Page 5. INTEMPÉRIES MORTELLES ! TAOURIRT n’a pas oublié Page 4. 63E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MATOUB LOUNÈS

Page 5. INTEMPÉRIES LIGUE 2 MOBILIS MORTELLES › wp-content › uploads › 2019 › 01 › 5083.pdfDDK/26/01/2019 ANEP N°191 600 2221 Le programme USM Harrach - RC Relizane ASO

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  • QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION - VENDREDI 25 - SAMEDI 26 JANVIER 2019 - N°5080 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1 EURO / http//:www.depechedekabylie.com

    Le réalisateurYoucefGouceminhumé hier

    Page 5.

    PROJET DU GAZODUC

    BÉNI MANSOUR - BÉJAÏALes oppositionscitoyennes enfinlevées Page 5.

    LARBAÂ NATH IRATHEN

    Les intempéries qui ont séviau Nord du pays ont

    occasionné beaucoup dedégâts en Kabylie. Si à

    Bouzeguène, deux hommes,emportés dans leur véhicule

    par les crues de l’ouedBoubhir, ont été sauvés in

    extremis, en pleine nuit, à Bouira, un sapeur-pompier,

    en intervention, y a laissé la vie.

    Pages 2, 3 et 7.

    LIGUE 2 MOBILIS

    MPA DEUX NOUVEAUXCOORDINATEURS DE WILAYASINSTALLÉS

    La JSMB bienmotivée accueillel’USM Annaba

    Amara Benyounèshier à Djelfa

    Page 24.

    Page 5.

    INTEMPÉRIESMORTELLES !

    TAOURIRTn’a pas oublié

    Page 4.

    63E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MATOUB LOUNÈS

  • Ayant le vent en poupe en cemoment suite à une bellesér ie de résultats positifs,dont la dernière per formance endate reste leur qualification auxquar ts de finale de Dame coupe,les joueurs de la JSMB ne comp-tent nullement s’ar rêter en si bonchemin pour donner encore de lajoie à leurs suppor ters. L’équipemonte en puissance et le front del’attaque que mène de main demaître le maestro HichamMokhtar (5 buts en 3 matchs

    joués) fait désormais peur à tousses adver saires. Cet après-midiencore, l’espoir reposera sur cemême Hicham Mokhtar et autresKhezr i et Fouad Ghanem, poursecouer les filets du por tier del’USM Annaba, à l’occasion de la19e journée du championnat. Uneconfrontation qui se jouera à huisclos en raison de la sanction qui aété infligée au club suite aux der -

    niers incidents ayant marqué lematch du WAT à Béjaïa (4 - 0).Cependant et en dépit de cet han-dicap de ne pouvoir jouir du sou-tien de leur s suppor ter s, leshommes de l’entr aineur MoesBouakaz sont animés du seul désird’aligner leur quatr ième victoirede r ang, toutes compétitionsconfondues, pour poursuivre leurmarche vers l’avant. Avec seule-

    ment sept longueurs de retard surle 3e (MCEE), les gar s de laSoummam (8es, 24 points) enten-dent bien jouer encore le coup àfond en championnat. Du coup, lespar tenaires du revenant MaamarYoucef qui demeurent conscientsde l’extr ême impor tance despoints de cette rencontre face àl’USMAn, n’entendent nullementrater cette oppor tunité d’évoluerchez eux pour fructifier leur capi-tal points et se rapprocher davan-tage des équipes du haut dutableau. Pour sa par t, le coach enchef Moes Bouakaz pourra encorecompter, cet après-midi, sur lafougue de ses jeunes loups pourépingler à leur tableau de chassedes Annabis (7es, 27 points) enquête de confirmation après leurdernier succès à domicile face àl’USMB (1 - 0) et leur qualifica-tion en coupe d’Algér ie auxdépens du CABBA (1 - 0).Gageons, enfin, que l’absence dupublic à ce beau duel ne lui enlè-vera en r ien de sa saveur pour

    faire honneur à ces deux forma-tions pratiquant un football por téver s l’offensive. Deux autresmatch sont également au pro-gramme cet après-midi. Le leaderactuel, l'ASO Chlef encore " grog-gy" par sa défaite à Kouba same-di dernier (1-3) ne pourra plus sepermettre un autre échec, cettefois à domicile devant l'A.Boussaâda, encore à la recherchede points sécur isants la mettant àl'abr i de toute mauvaise surpr ise.Les Harrachis, éliminés mardi enCoupe d'Algér ie par le ParadouAC ont quitté pour la 1re fois dela saison la zone de relégables, à lafaveur de leur exploit réalisé lorsde la 17e jour née à El-Eulma.Désor mais, ils vont seconcentrer sur leur pr incipalobjectif à savoir : le maintien.

    B. Ouari

    SPRTS

    Alger Tizi-Ouzou Bouira Béjaïa

    La Météo du Jour

    Max: 16 Max : 16 Max : 13 Max : 08Min : 05 Min : 02 Min : -1 Min : 00QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION

    VENDREDI 25 - SAMEDI 26 JANVIER 2019 N°5080

    La JSM Béjaïarecevra l'USM

    Annaba cetaprès-midi (17h00)

    à huis clos, pourle compte de la19e journée de

    Ligue 2 Mobilis.

    LIGUE 2 MOBILIS (19e journée) JSM Béjaïa - USM Annaba, aujourd’hui à 17h00

    Les Béjaouis hyper motivés

    Publicité

    ANEP N°191 600 2221DDK/26/01/2019

    Le programmeUSM Harrach - RC Relizane ASO Chlef - A Boussaâda JSM Béjaïa - USM Annaba

  • INTEMPÉRIES Routes inondées, crues, récoltes dévastées...

    En effet, avant-hier, alors qu' ilpleuvait des cordes, les diffé-rents tronçons routier s decette région charnière ont été car ré-ment inondés, à l'exemple de laRN26 au niveau de la ville d'Akbou,le village Amirouche (Ex-Riquet),Allaghane et Tazmalt. Au villageAmirouche, des automobilistestémoignent que les tor rents plu-viaux ont car r ément envahi laRN26 en l' inondant de bout en bout.À cer tains endroits, le niveau deseaux a atteint les 50 centimètres,atteste-t-on, rendant ainsi la circu-lation automobile très difficile etmême pér illeuse. Les larges cani-veaux qui longent la RN26 auniveau de cette bourgade n'ont étéd'aucun secours, puisqu' ils étaientcar rément sous les eaux boueuses. ÀAllaghane, situé à 5 km du chef-lieude Tazmalt, les eaux pluviales ontsubmergé également la chaussée, laRN26 et la RN106 per tur bantcar rément la circulation automobi-le. Ce village, fondé sur une vasteplaine, se trouve à chaque for teintempér ie en proie aux inondationset à l' envasement. La ville deTazmalt n'a pas échappé non plus àla fur ie des eaux de pluie, puisquedes inondations ont été enregistréesà l'entrée et à la sor tie de la ville enempruntant la RN26 avec la sub-mersion de plusieurs endroits quisubissent cet état de fait à chaqueintempér ie. Avant-hier, le courantélectr ique a été inter rompu danscette agglomération pendant plu-sieurs heures à cause de la pluiediluvienne. Par ailleurs, les diffé-rentes r ivières qui coulent danscette région de l'ar r ière-pays de lavallée de la Soummam ont enregis-tr é des cr ues exceptionnelles etrares à la fois, comme il a été le caspour Assif Aâbbas, l' un des

    affluents de l'oued Soummam, oùles eaux en fur ie ont car rémentinondé des ter res agr icoles causantdes dégâts incommensurables auxr écoltes, indiquent des sourceslocales. Effectivement, c'est le casde la localité d' Ichoukar, situéedans la commune d'Aït R'zine, à lalisière d'Assif Aâbbas. Cette bour -gade connue pour ses fermes a étésubmergée par les flots de cetter ivière, lesquels ont inondé dester res agr icoles détr uisant lesrécoltes, des maraîchages notam-ment, et submergeant des centainesd'arbres fruitiers et des ser res. Il y amême des poulaillers qui ont étéenvahis par les eaux de la crue lais-sant les aviculteurs dans le désar roi.Même topo dans la localité deBoudjellil, où le même cours d'eau ainondé, dans sa sor tie de lit, des oli-veraies qui sont situées à la lisière.Les propr iétaires sont toujour sdans l' incapacité de lutter contre lesdéfluviations de cette r ivière, qui aenregistr é cette fois-ci une cr ueexceptionnelle. À Ath Mellikèche,c'est plutôt Assif Ouguentour qui avu le niveau de ses eaux augmenterde façon fulgur ante. Les flots" grondant" ont empor té des lam-beaux de cer tains chemins qui com-muniquent avec des hameaux, lais-sant les habitants isolés du reste dumonde. Des engins s' affair aient,avant-hier, à dévier les eaux de cecours d'eau qui dévale des hauteursd'Ath Mellikèche pour finir sa cour -se en aval, à Assif Aâbbas dans lesenvirons de Tazmalt.

    La RN12 inondée à IbachirenBien que des travaux y aient étéréalisés, ces derniers jours, par l’en-trepr ise des tr avaux routier s deBéjaïa, le tronçon de la route natio-nale n°12 tr aver sant la localitéd’Ibachiren, dans la communed’Oued Ghir, demeure inondable.Ce fut le cas avant-hier et hier. Lapluie diluvienne qui s’est abattuesur la région a été à l’or igine del’inondation de beaucoup d’axesroutiers, notamment de la RN12 auniveau d’Ibachiren et du sensunique d’El-Kseur et la RN26 auxenvirons de Sidi Aïch, où l’OuedBouhadj, prenant naissance de lacommune d’El-Flay, est sor ti de sonlit pour inonder la chaussée. ÀOued Ghir, à un moment donné, ilfallait se munir d’une barque pourpouvoir traverser Ibachiren. Maisalors à quoi ont servi les travauxd’évacuation des eaux pluviales quiont, faut-il le r appeler, été unecontr ainte aux automobilistesempr untant cet axe routier. Eneffet, la lenteur dans leur réalisationa constitué un point noir de la cir -culation automobile à cet endroit.Plusieurs conducteurs ont appelé lar adio locale, qui progr ammechaque matin une émission spécialeà la situation des routes, pour fairepar t des désagréments causés par cechantier. Et pour tant, ces travauxont été vains car il n’y a eu aucuneamélior ation. Les tr avaux ontconsisté au creusement de tranchées

    au niveau de cet axe routier pour yinstaller des buses de gr andedimension, afin de permettre auxeaux pluviales d’y transiter et de nepas stagner au niveau de la par tiesupér ieure et se déverser, à chaqueaverse impor tante, sur la route etl’inonder conséquemment. Malgrécela, l’axe routier en question a étéinondé dur ant presque toute lajournée.

    L’angoisse d’une épaisse neige à Aït SmaïlPour la deuxième fois depuis ledébut de l’hiver, la neige a recou-ver t la majeure par tie du ter r itoirede la commune d’Aït Smaïl et deslocalités avoisinantes appar tenantaux communes de Tizi N’Berber etde Taskr iout. La beauté du paysagequ’offrent les deux majestueusesmontagnes qui dominent la région,en l’occur rence Adrar N’Takouchtet Adrar N’Fad, ne masque pasl’angoisse des populations. La tota-lité des localités de cette communesont nichées à plus de 600 mètresd’altitude. Depuis jeudi der nier,une impor tante quantité de neiges’est abattue sur la région, ce qui aoccasionné la fermeture momen-tanée de plusieurs chemins commu-naux ainsi que le chemin de wilayaN°6 reliant Aït Smaïl à Taskr iout etBouandas. De peur de mettre endanger les écoliers et collégiens, plu-sieur s établissements ont préférérenvoyer les élèves dès le matin. Lestranspor teurs ne se sont pas r isquésà rallier Bordj-Mira de peur d’êtrecoincés en cours de route, ce qui adécouragé beaucoup de citoyens dese déplacer. Parallèlement, l’opéra-tion de déneigement a été déclen-chée dès le début de l’enneigementet pour cela, beaucoup de par ticu-liers ont mis leurs engins à la dispo-sition de l’APC car les chasse-neigesn’existent toujours pas dans toute larégion Est de Béjaïa. La pr ior ité futdonnée au dégagement du pr incipalaxe routier qui desser t cetteagglomération, à savoir le CW6,alors que pour les autres localités,les citoyens sont, comme d’habitu-de, restés cloîtrés chez eux et ontpr is leur mal en patience en atten-dant l’accalmie et la fonte de laneige. La pr incipale inquiétude quihante la majeure par tie des habi-tants d’Aït Smaïl et de ses environsdemeure la difficulté de s’approvi-sionner en denr ées de premièrenécessité et sur tout la pénur ie dugaz butane au cas où les conditionsclimatiques continuer aient à se

    dégrader. Le gaz butane et le gasoilrestent les deux pr incipaux moyensde chauffage, car le bois ne cesse des’amenuiser puisque beaucoup defor êts pour voyeuses de bois ontpresque dispar u du paysage.L’inexistence d’un établissementhospitalier capable de prendre encharge les situations d’urgence estaussi un problème majeur pourcette commune de plus de 15 000âmes, dont les habitants s’inter ro-gent comment se débrouiller pourévacuer un malade jusqu’à l’hôpitalde Kher rata (à plus de 15 km)quand la circulation automobiledevient impossible ? L’unique satis-faction demeure la diminution descoupures électr iques comparative-ment aux années précédentes, uneaubaine pour une population quicompte beaucoup sur cette énergiepour se chauffer en attendant leprojet du gaz naturel qui piétine.Selon les pr évisions météorolo-giques, les chutes de neige resterontd’actualité tout au long de la semai-ne prochaine.

    Cellule d’urgence à KherrataUn impor tant dispositif d’interven-tions composé de moyens humainset matér iels a été mi en place dès lajournée du mercredi par la celluleopér ationnelle communale deKherrata, pour parer à toute éven-tualité pouvant être engendrée parles chutes de neige qui se sont abat-tues sur la r égion. En effet, cemodule composé de la daïra, APC,TP, Protection civile, Sonelgaz etautres administrations concernéesainsi que les service de sécur ité a,tôt dans la matinée d’avant-hier,mis en œuvre son plan d’interven-tion en dépêchant à tr aver s leréseau routier (RN9 - CW - CC)desservant les différentes localités,dont les chutes de neige ont provo-qué non seulement des per turba-tions de la circulation routière, maisleur isolement qui a été d’ailleurs decour tes durées dans la mesures oùles équipes d’intervention ont étéaussitôt dépêchées sur les lieux parla mobilisation de près d’une dizai-ne d’engins de travaux publics tantétatiques que pr ivés. Les seulesr épercussions négatives enregis-trées par ces conditions météorolo-giques à travers le ter r itoire de lacommune sont notamment les fer -metures de plusieurs établissementsscolaires pendant cette journée enraison des accès rendus difficilestant au niveau du centre de la villeque ceux situés dans les zonesrurales, ainsi que des coupures decourant dues à la chute d’un câbleélectr ique pr ès du lycée mixte«Soumani» sis à la cité Bel-air, qui aété rapidement réparé après l’inter -vention des agents de la Sonelgaz.Ces conditions climatiques ainsienregistrées ces derniers temps ontpermis au bar rage d’Ighil Emda defaire le «plein», dont l’eau ainsistockée constatée en ce mois de jan-vier 2019 a atteint pour la premièrefois son plus haut niveau depuis desdécennies. À préciser que ce bar ra-ge, situé à 2 km au Sud de la ville deKherrata, est mis en service au moisde septembre 1953, d’une capacitéde 155 000 000 m3, destiné à la pro-duction de l’énergie électr ique.

    A. G., Syphax Y., S Zidane et Sami D.

    Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019L’ÉVÉNEMENT2

    "Déluge" sur la Soummam !Les dernières

    pluies diluviennesqui se sont

    abattues sur Béjaïaont provoqué des

    inondations et desdégâts à certains

    endroits del'arrière-pays de la

    vallée de laSoummam.

    Sauvetage d’un navire à la dérive et d’un autre en feu !

    Àla dérive à 35 miles marins au nord du CapCarbon dans la nuit de mercredi à jeudi,l’équipage du navire Roro/Largo, battantpavillon espagnol, a été assisté de pilotage et deremorquage du port de Béjaïa après avoir lancéun appel de détresse. «Un navire Roro/Largo,battant pavillon espagnol, qui a lancé un appelde détresse depuis le bord à 35 NM au nord duCap Carbon à Béjaïa, jeudi à 2h25 du matin, etce en pleine tempête avec des vagues de 7 à 8mètres de hauteur, a été assisté par nos équipesde pilotage et de remorquage. L'opération d'as-sistance a été lancée en collaboration avec lesservices des gardes-côtes et l'EPB», indique ladirection du port de Béjaïa. Dans la matinée

    d’hier, ce sont les sapeurs pompiers de Béjaïaqui sont intervenus pour éteindre un feu qui s’estdéclaré dans la cheminée d’un bateau de trans-port de marchandises, battant pavillonChypriote, selon la cellule de communication dela Protection civile. «Les secours de laProtection civile de la wilaya de Béjaïa, com-posés de six camions anti-incendie, un camionéchelle, quatre ambulances et plusieurs véhi-cules de liaisons, avec une soixantaine d’interve-nants au total, sous le commandement de notredirecteur de wilaya (…) sont intervenus, ce ven-dredi 25 janvier 2019 vers 04h35mn, suite à unfeu qui s’est déclaré dans un bateau au niveaudu port de Béjaïa», indique-t-on, précisant qu’il

    s’agit d’un feu qui s’est produit dans le localabritant la cheminée du bateau, transportant unchargement de 6 000 tonnes de bois (MDF)venu d’Espagne, accosté au quai N°7. «Nousavons procédé au défoncement de la porte dulocal et attaqué l’incendie à l’aide de plusieurslances, appuyés par les éléments du port(Remorqueurs) qui ont déployé leurs lances àpartir de leurs remorqueurs, en présence des ser-vices de l’EPB, de la PAF, de la Sûreté dewilaya, de la Marine… Le wali était informé entemps réel de toutes les étapes de l’interventionpar notre DPC», conclut le communiqué de laProtection civile.F. A. B.

    Port de Béjaïa

  • Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019 L’ÉVÉNEMENT 3INTEMPÉRIES Nuit éprouvante à Tizi-Ouzou

    Sauvetage in extremis à Bouzeguène

    Les pr écipitations ontatteint 40 mm dans lajour née d’avant-hier.S’ajoutent à cela des chutes deneige sur les hauteurs dépassantles 700m. Situation qui a provo-qué des désagréments à la popu-lation. Bien que les ser vicesconcernés annoncent à chaquefois des plans de pr éventioncontre les intempér ies, l’on n’estjamais assez bien préparé pouraffronter Dame nature. LaProtection civile a, dans lajournée de jeudi dernier, fait par tde 37 interventions qui concer -nent essentiellement des opéra-tions d' épuisement d' eauxcumulées sur des voies publiques,dues aux infiltr ations dansquelques maisons à Draâ BenKhedda et au chef-lieu, et d’ef-fondrement de quatre murs desoutènement à Tizi Ouzou,Boghni, Larbaâ Nath Irathen etTizi Rached. La Protection civileest aussi intervenue suite à des

    chutes d'arbres ayant entravé lacirculation. Concer nant juste-ment la circulation automobiledans la wilaya, plusieurs pointsnoir s ont été relevés par laGendarmer ie nationale sur les-quels la circulation est bloquée.C’est le cas de la RN30, qui reliela commune d’Aït Yahia à cellede Tizi-Ouzou, au niveau deBoushel, à cause de cumuls deneige qui a atteint une épaisseurde 15 cm dans cette région. Demême pour la RN33 qui relie lesdeux wilayas Tizi-Ouzou etBouir a, au niveau du lieu-ditAssoul, dans la commune d’AïtBoumehdi, la RN15, au col deTirurda, et la RN30, au niveau dela région d’Iboudraren. Le che-min de wilaya numéro 253 reliantTizi-Ouzou et Béjaïa est aussifermé au niveau de Chelata ainsique le chemin communal qui

    relie Iloula Oumalou àBouzeguène, bloqué suite audébordement de l’oued Boubhir.

    Deux personnessauvées des torrentsd’un oued Un jeune homme de 25 ans et unautre de 23 ans ont échappémiraculeusement à la mor t aprèsqu’ils ont été empor tés par leseaux de l’oued Boubhir, en crue.Après 11 heures passées dansl’eau, l’opération de sauvetage,menée par les éléments de laProtection civile et l’ANP, a per -mis de repêcher les victimes dudébordement de l’oued en ques-tion. Les deux jeunes étaient àbord d’un véhicule empor té parles eaux dans la nuit de mercredià jeudi derniers. Le premier a pu

    être repêché la même nuit tandisque le deuxième est resté bloquéjusqu’au matin avant d’êtresauvé par la Protection civile. Lesdeux victimes ont été évacuéesvers l'EPSP de Bouzeguène. LaProtection civile, pour l’opéra-tion de sauvetage, a mobilisé,souligne-t-on, d' impor tantsmoyens de recherche, à savoirdes moyens de plongée, d’éclaira-ge et de sauvetage, quatre ambu-lances, deux camions spécialisésen plus de 40 agents de laProtection civile et plongeurs. Lewali Abdelhakim Chater ainsique le pr ésident de l’APW,Youcef Aouchiche, se sont dépê-chés sur les lieux et ont assisté àl’opér ation de sauvetage. Lesdeux responsables se sontengagés à prendre en charge lasituation.

    Kamela Haddoum

    Les pluies diluviennes qui

    se sont abattuessur la wilaya

    de Tizi Ouzou,à l’instar de

    plusieurs autreswilayas du pays,

    ont créé bien desdésagréments et

    angoisses.

    Pluies mortelles à BouiraLes pluies diluviennes enregistrées en finde semaine ont été à l’or igine de la dispa-r ition d’un pompier, engagé avec ses cama-rades dans des opérations d’intervention surla RN5. Ainsi, la nuit de mercredi à jeudiaura été cauchemardesque pour les habitantsdu quar tier des 338 logements de la ville deBouira, qui ont vu les habitations du rez-de-chaussée envahies par les eaux. Les élémentsde la Protection civile ainsi que les résidentsont du recour ir aux motopompes pour éva-cuer les eaux. Dans cer taines rues de ce quar -tier, les eaux pluviales, en l’absence de canauxd’évacuation opér ationnels, sont montéesrapidement en recouvrant des dizaines devéhicules à hauteur de leurs capots. Mêmetopo au quar tier Farachati, où des com-merces entiers ont été envahis par les eauxboueuses ainsi que plusieurs habitations auniveau de Harkat et Amar Khodja. Les inon-dations n’ont pas épargné le quar tier d’OuledBellil où plusieurs dizaines d’habitations ontété submer gées par les eaux de pluie.D’ailleurs la route menant vers la nouvellegare routière était quasiment impraticable dufait que le tronçon avait pr is les allures d’unoued en fur ie. Des routes coupées, il y en a euau cours de cette journée à l’instar de laRN33 à la sor tie nord de Bouira, à proximitédu siège de la Protection Civile, à cause deseaux stagnantes. Idem pour la RN18 auniveau du village Saïd Abid, ressemblait à untor rent ayant empor té sur son passage lesbaraques de commerces informels qui jon-

    chent ce tronçon. Au niveau de la cité Draâ ElBordj, au chef-lieu de wilaya, ainsi qu’à tra-vers la ville de Bouira, ce sont les canalisa-tions d’AEP qui ont été ‘’victimes’’ des eauxpluviales qui se sont mélangées à l’eaupotable. Un liquide brunâtre coulait dansl’ensemble des robinets des foyers de la villeavant que l’ADE ne procède à l’inter ruptionde l’AEP pour réparer les canalisations défec-tueuses. Sur le plan circulation, la situationn’était guère reluisante à travers le réseauroutier de la wilaya. Des automobilistes ontdu prendre leur mal en patience en s’aperce-vant dès les premières heures de la matinée dela fer meture du tronçon autoroutier auniveau du tunnel de Djebahia dans le sensmenant vers Alger. De même que les usagersayant emprunté la RN05, qui ont du rebrous-ser chemin à Timizar à la sor tie de Lakhdar iaà cause de la crue d’oued Issers.

    Un pompier emporté par les eauxUne équipe de trois pompiers était à piedd’œuvre pour déboucher un avaloir refoulantles eaux pluviales au niveau du quar tier des250 logements, à proximité de la RN05engloutie sous les eaux. Lorsque soudaine-ment, ces pompiers ont malencontreusementglissé et été déstabilisés par la for te pressiondes eaux. Un d’entre eux, Achour Mohamedâgé de 26 ans, n’a malheureusement pas puêtre secouru immédiatement et a disparu

    dans l’avaloir béant. Aussitôt, d’autres élé-ments de la Protection civile sont venus enrenfor t pour sauver leur collègue. Maisdevant la complexité du réseau d’assainisse-ment et des eaux s’engouffrant dans l’avaloir,ils n’ont pas pu intervenir. Des dizaines decitoyens sont également venu prêter mainfor te mais en vain. Des engins de ter rasse-ment ont été déployés pour mettre à nu lazone d’extraction et permettre ainsi l’accèsaux éléments de la Protection civile pourl’opération de recherche. Pendant ce temps,d’autres pompiers, des militaires ainsi quedes bénévoles se sont ensuite déployés en avald’Oued D’hous, afin de repêcher le corps. Anoter que les autor ités communales et dewilaya accompagnant le ministre desMoudjahidine, venu à Bouira pour le col-loque sur le rôle de la région durant la guer -re de Libération nationale, se sont rendu surles lieux du drame. En début de soirée, c’estle Directeur général de la Protection civile, leColonel Boualem Boughlef qui s’est déplacéau quar tier des 250 logements pour s’enqué-r ir de l’avancée de l’opération de recherchedu jeune Achour Mohamed. A rappeler quela victime âgée de 26 ans est or iginaire de labourgade de Cheraga, commune de Bouira.Les recherches se sont poursuivi une bonnepar tie de la nuit et hier encore, dès les pre-mières heures de la matinée, les secour istesétaient toujours en train de déblayer l’itiné-raire de ce canal d’évacuation pour retrouverle corps. Hafidh Bessaoudi

    Week-end cauchemardesque

    Peu de neige,grosses perturbationsLes habitants de la région d’Aïn ElHammam ont vécu une semaine au ryth-me des per turbations météorologiques. Si laneige tombée mercredi matin n’a pas eud’incidences sur le quotidien des citoyens dela commune, tout comme celle des municipa-lités limitrophes, la tempête qui a duré toutela nuit suivante et une par tie de la matinéedu lendemain, a généré de nombreux désa-gréments. Les administrations publiques ontété les premières à en pâtir. Les absences nese comptaient pas au niveau de la daïra, lamair ie ou la poste. La plupar t des membresdes personnels résidant dans les villages éloi-gnés de la ville, n’ont pas rejoint leur lieu detravail. Comme d’habitude en de pareillescirconstances, les établissements scolairesn’ont pas assuré les cours, faute d’élèves etde professeurs, depuis mercredi. Aux abordsdes collèges, seuls quelques enfants, car tableau dos, jouent aux boules de neige. Les sta-giaires de l’école paramédicale n’ont pas ter -miné la semaine pour les mêmes raisons. Surles routes que les engins ont vite déneigées,dès les premières heures de la matinée, lacirculation était plutôt fluide bien que desautomobilistes soient aler tés par des bour-rasques de neige qui tombaient par intermit-tence, mais qui fondaient rapidement. Levent de la veille a déraciné quelques arbreset empor té des toitures de cabanes de chan-tier et des gourbis. Des paraboles bienamarrées, ont été tordues sur place. Dans lesvillages, des tuiles de maisons ont étéempor tées par le vent, beaucoup d’infiltra-tions aussi. Devenues fréquentes ces dernierstemps, Les pluies diluviennes, n’ont pasménagé l’asphalte et les accotements qu’ellesont ravinés. Les gravats entassés aux abordsde la chaussée et dans les fossés ont étéempor tés et déposés aux bas des cotes,créant une gêne aux véhicules. Cela dit,l’aler te annonçant «des conditions extrêmes»a été pr ise au sér ieux par les comités de vil-lages et les autor ités qui s’étaient préparésen conséquence. Mercredi soir, l’APC avaiteffectué une revue de son matér iel de dénei-gement qui devait sor tir dès l’ar r ivée despremiers flocons de neige. Un numéro detéléphone d’urgence, a même été communi-qué à la population.

    Perturbations dans la distribution de l’eau et de l’électricitéLes vents violents accompagnés de pluiestor rentielles ne pouvaient passer sans inci-dences sur le quotidien des citoyens de lacommune d’Aïn El Hammam qui a connumaintes per turbations dues à ces intempé-r ies. Hormis les difficultés rencontrées poursor tir et pour s’approvisionner, ce sont sur -tout les coupures d’électr icité qui ont ajoutéleur lot de stress aux habitants. Inquiets etmême apeurés, ils ont été obligés de s’ac-commoder des multiples pannes dont cer -taines de longue durée entre mercredi etjeudi derniers. Force est de constater quecer taines lignes électr iques, connues commevétustes et générant des problèmes, demeu-rent toujours le maillon faible du réseau dela Sonelgaz d’Aïn El Hammam. Les consé-quences d’une telle situation sont nom-breuses. On se retrouve, de ce fait, sans télé-viseur et réduits à dîner dans le noir. Lesbouchers et autres commerçants possédantdes produits pér issables sont, eux également,pénalisés par cette situation. Cer taines bou-langer ies, ne disposant pas de groupes élec-trogènes, n’ont, par ailleurs, proposé qu’unequantité limitée de pain. La distr ibution del’eau potable a été également per turbée. Lesvillages devant être alimentés à une fréquen-ce d’un jour sur deux ne l’ont été qu’à par -tir de 15 heures au lieu de 8 heures dumatin. C’est dire qu’on peut faire face aufroid, à la neige mais à pas à l’absence del’électr icité et de l’eau. A O T.

    Aïn El-Hammam

  • Un gr and hommage a étérendu par les fans à Lounes.Malgré les intempér ies, ilsn’ont pas manqué le rendez-vous.Une grande foule était présente àThala Bounane, où une gerbe defleurs fut déposée, à 10h, à l’endroitde l’assassinat du rebelle. Un peuplus tard, on se recueillit devant satombe, à Taour ir t Moussa, où futdéposée une autre gerbe de fleurs,puis une minute de silence a étéobservée à sa mémoire, en présencedes autor ités locales, à leur tête lechef de daïra, le P/APC de BéniAissi, ainsi que des représentants dumouvement associatif et de la famil-

    le ar tistique. La présidente de lafondation, la sœur de Lounes,Malika, pr it alors la parole, remer-ciant tous les présents : «Je salue lecourage de tous les fans qui malgréles for tes pluies et neiges sont là»,dira-t-elle. «Ma joie est immense, envous voyant tous là aujourd'hui.Ensemble, nous continuerons lechemin, vous êtes ma deuxièmefamille et je compte sur vous touspour préserver la mémoire et le legsde mon frère», a-t-elle ajouté. Ellepoursuivra : «Il est de notre devoirà tous de protéger de l’oubli le tra-vail de Lounes, que les nouvellesgénérations ne connaissent pas. Et

    c’est pour cela que nous, lesmembres de la fondation, avonsdécidé de tout faire pour que soitréalisé un musée Matoub Lounesqui permettra aux plus jeunes dedécouvr ir son travail. Et c’est lepremier musée qui soit dédié à unar tiste en Algér ie». A midi, un cous-cous fut offer t aux visiteurs venusdes quatre coins du pays, suivi de lacérémonie de remise de distinctionset cadeaux aux familles desmembres fondateurs de la fonda-tion décédés : Matoub Idir oncle durebelle, Ouzine Koceila, SerghineDahmane et Zerar Achour. Ensuite,il y eut une lecture des biographies

    des quatre hommes dont MalikaMatoub dira : «Dès la création de laFondation, ils se sont engagés àprotéger la famille Matoub dans lesmoments les plus difficiles. Achaque fois que je faisais appel àeux, ils ar r ivaient dans la minutequi suivait. Aujourd’hui, je tiens àleur rendre un grand hommage.Même s’ils ne sont plus là avecnous, ils sont toujours présents dansnotre cœur». La journée fut clô-turée par le par tage du gâteau du63ème anniversaire de la naissancede Lounes Matoub entre tous lesprésents. Les membres de la fonda-tion ont salué et remercié l’univer -

    sité Mouloud Mammer i, pour l’or -ganisation du colloque dédié àl’œuvre du rebelle ponctué par lePr ix de la mémoire qui lui a étédécerné à titre posthume. A retenirégalement la décision entér inéed’instaurer une bour se LounesMatoub à par tir de la rentr ée2019/2020. Un appel a été d’ailleurslancé aux comités scientifiques desdépar tements de Tamazight de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira pour lamise en place des modalités de miseen œuvre de cette bour se derecherche sur l’œuvre de LounesMatoub.

    Lyes Mechouek

    C’est dans son village natal que les membres de la fondation qui porte son nom ont clôturé leprogramme commémoratif du 63e anniversaire de la naissance de Matoub Lounes.

    Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019ACTUALITÉ4

    UNIVERSITÉ DE TIZI-OUZOU Des résolutions du colloque sur l’œuvre du Rebelle

    L’intégration des textes de Matoub dans lesmanuels scolaires est parmi les recom-mandations du colloque organisé par l’uni-versité Mouloud Mammer i, mercredi et jeudiderniers, sous le thème «L’œuvre de LounèsMatoub revisitée». Selon le pr ésident ducomité scientifique, De Saïd Chemakh, le col-loque s’est déroulé dans de bonnes conditions: «Premièrement, il y avait cette distinction,c’est-à-dire la remise du pr ix de mémoire àtitre posthume à Lounès Matoub, l’équivalen-ce d’un doctor at honor is causa.Deuxièmement, on a vu des lectures des textesmatoubiens de différentes façons : psycholo-gique, psychanalytique, sémiotique, etc.»,indique-t-il. Pour ce qui est des communica-tions, on citera, entre autres, l’intervention deMme Noura Yefsah sous le thème «Lecturepsychologique et psychosociale du poème deL. Matoub : Ad kem-ǧǧeɣ yewweḍ-d lawan».Pour l’oratr ice, annoncer une maladie incu-rable par le patient va changer radicalementle cours de sa vie et sa perception de l’avenir: «Justement dans ce poème, Matoub Lounèsse met à la place d’un homme, un père, atteintd’une maladie incurable. Sa mor t approche, ils’adresse spécialement à sa femme, la mère deson enfant», dira-t-elle. Pour Mme Yefsah,c’est là où réside l’impor tance de cette œuvrear tistique : l’accompagnement de l’individudans sa douleur. «Il doit alors oublier sonchoc pour assimiler les informations néces-saires et ses souhaits à propos de la préserva-tion de la santé de sa femme, l’éducation deson enfant, l’image du père après sa mor tdans la formation de la personnalité de l’en-fant et son accompagnement pendant ledeuil», soutient-elle. Pour cette doctorante enpsychologie à l’UMMTO, «ce poème a une

    fonction psychologique et sociologique».D’autre par t, le Dr Alik Koussaïla s’est inté-ressé à «L’œuvre poétique et musicale de L.Matoub : de la chanson populaire à la chan-son engagée». Le conférencier aborde l’œuvrede Matoub Lounès avec ses deux aspects :d’une par t, sa musique inspirée de la chansonpopulaire (chaâbi algérois et kabyle), en seposant les questions suivantes : comment cegenre musical, créé par El Anka, est devenupar la suite un style plus efficace pour lachanson engagée d’expression kabyle ? Quelssont les contextes auxquels sont liées cesmusiques recomposées par Matoub Lounès ?De l’autre côté, il s’est intéressé à la poésieavec ses différents styles et sources d’inspira-tion, comme celle de Si Moh Ou M’hand,Cheikh Mohand, Slimane Azem et Cheikh El-Hasnaoui. «L’œuvre musicale de MatoubLounès constitue un grand trésor et uner ichesse pour la musique populaire ‘’Ccnaagher fan’’ d’expression kabyle. Elle ainfluencé le milieu ar tistique à travers lequelles nouveaux chanteurs composent des chan-sons politiques, comme elle demeure aussi unmoyen d’expression dans les mouvementspolitiques (notamment dans les milieux estu-diantins), les manifestations culturelles etar tistiques... Matoub a beaucoup appor tépour les modes du chaâbi (nekr iz, ghr ib,moual, sihli, zidan, mezmoum, sika, raml elmaya).

    Rebelle, une écriture autobiographique

    Ce genre musical, qui était au dépar t un stylepar ticulier pour les chansons religieuses,

    repr ises en arabe algérois, est devenu commeun nouveau style musical exceptionnellementmatoubien pour la chanson engagée d’expres-sion kabyle», précise l’intervenant. Le Dr AliChebili, du dépar tement de fr ançaisUMMTO, s’est penché, lui, sur l’écr itureautobiographique dans le livre Rebelle deLounès Matoub, pr écisément«L’autobiographie, texte d’expression d’un‘’moi’’ rebelle et prétexte pour dire le destind’un peuple nié dans son existence et soncombat pour la quête de l’identité, dansRebelle de Lounès Matoub». S’appuyant surdes références dans les récits autobiogra-phiques, pr incipalement sur les écr its dePhilipe Lejeune et Georges Gusdorf, pourinter roger ce pacte qui lie le ‘’je’’ à sonauteur, l’orateur dira : «Dans ce sens, Rebelle,de Lounès Matoub, témoigne de cette vie per -sonnelle légendaire, douloureuse et courageu-se vécue par le poète résistant. Un rebelle quia subi des épreuves multiples et son rappor tavec le monde hor r ible qui l’entoure». Aprèsavoir mis en exergue son combat infatigableau sein du MCB, ses graves blessures en 1988,causées par la gendarmer ie, son enlèvementpar les ter ror istes en 1994, sa car r ière ar tis-tique, ses amitiés, sa famille..., l’orateur souli-gnera que «ce maquisard de la chanson n’ajamais abandonné ou dévié son combathonnête pour la liber té et l’identité berbère.Et à travers ce récit de vie d’un opposant,c’est toute l’Algér ie qui se r aconte et laKabylie mise en avant». Tout en se posant desquestions sur le moi, l’autre, le passé indivi-duel et collectif dans l’écr iture autobiogra-phique dans Rebelle, le conférencier voit que«Matoub a senti l’urgence de prendre la paro-le dans ce texte pour exorciser ses peines et ses

    blessures. Cette mémoire personnelle, blesséeet fragilisée, a aussi le pouvoir de raconterl’histoire d’un pays damné, pr is en otageentre les menaces islamistes et les gr iffes d’unsystème politique dictator ial arabo-baâthis-te». «La quête de notre mémoire est décidé-ment plus for te que tout. Le combatavançait», écr ivait Matoub dans son livre. Enguise de conclusion, le Dr Chebili confirmeson hypothèse : «Dans Rebelle, le ‘’je’’ expr i-me les souffrances et le combat d’un hommecourageux et incor ruptible. Celui-ci se préoc-cupe de lui-même à travers les autres etdécouvre les autres à travers lui-même. Dansle processus du combat identitaire, l’auteurexpose les autres aussi à son regard, et leurexpose sa vision du monde tout en expr imantl’âme d’un peuple et sa langue interdite parune indépendance confisquée et d’absurdesdécisions politiques», dit-il. «Le poète…doitse montrer solidaire des siens», pour para-phraser, également, Matoub.

    Recommandations du colloqueA la clôture, le Dr Saïd Chemakh, présidentdu comité scientifique, confiera à la Dépêchede Kabylie les recommandations du colloque.Il est essentiellement question de l’organisa-tion d’autres colloques sur l’œuvre de LounèsMatoub et autres «pour ne pas rester attachéseulement à la poésie ancienne», la publica-tion des actes de ce rendez-vous, l’introduc-tion des textes de Matoub Lounès dans lesmanuels scolaires et la pérennisation de larecherche universitaire dans cet axe, d’autantplus que deux thèses de doctorat sur l’œuvrede Matoub vont être soutenues incessamment.

    F Moula.

    «Intégration des textes de Matoub dans les manuels scolaires»

    63e anniversaire de la naissance de Matoub Lounes

    Taourirt Moussa n’a pas oublié

  • LionTaureau

    Gémeaux

    Cancer

    Vierge

    Scorpion

    Capricorne

    Verseau

    Poissons

    BalanceBélier

    Sagittaire

    FRANCE - ALGÉRIE Indemnisation des victimesdes essais nucléaires

    Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019 ACTUALITÉ 5

    Sur place, il a donné lecoup d’envoi de la pre-mière édition duColloque national sur «le rôlede la région de Bouira durantla guer re de libération natio-nale». Un colloque initié par ladirection du musée duMoudjahid de la wilaya deBouira et qui a regroupé plu-sieur s histor iens, univer si-taires, chercheurs et témoinsde la guer re de libér ation.L’hôte de Bouir a, qui étaitaccompagné des responsableslocaux, a également procédé,durant la même journée, audépôt d’une gerbe de fleurs auniveau du car ré des mar tyrsdu chef-lieu de la wilaya et aaussi honoré les familles et lesveuves de nombreux mar tyrsde la wilaya, dont la veuve dupremier moudjahid assassinépar l’armée coloniale, à savoirle mar tyr Ghar bi BahiaGuemraoui. En marge de cettesor tie, le ministre des

    Moudjahidine a animé un brefpoint de presse où il est revenunotamment sur de nom-breuses questions d’actualité.Il a ainsi assuré que plusieurscommissions mixtes entrel’Algér ie et la Fr ance tr a-vaillent actuellement poursolutionner plusieurs dossiers,qui sont notamment la restitu-tion et l’identification descrânes des résistants algér iensconservés en France, en plusdu dossier de l’indemnisationdes victimes des essaisnucléaires dans le sud du payset du dossier de la restitutiondes archives algér iens détenuspar la Fr ance. Ainsi, M.Zitouni affirmera en premierlieu que pas moins de 31

    crânes conservés au muséumnational d’Histoire naturelle(MNHN) à Par is ont été déjàidentifiés par la commissiontechnique algér ienne, qui tra-vaille toujours afin d’identi-fier la totalité des cr ânesrecensés en France, en atten-dant la finalisation de l’en-semble des démarches législa-tives et administratives pourleur restitution : «Nous avonsenregistré la présence de plusde 500 crânes de résistantsalgér iens. Le travail d’identi-fication et de restitutiondemeure une tâche complexeet difficile qui nécessite beau-coup de temps. Ce travail a étéentamé, notamment, avec lamise en place d’une commis-

    sion mixte qui œuvre à facili-ter les démarches nécessaires,au même titre que la procédu-re pour la restitution desarchives algér iens en France,dont la démarche est cha-peautée par des spécialistes enHistoire et des jur istes desdeux par ties» a-t-il assuré. M.Zitouni a, aussi, avancéqu’une première propositionde la par tie fr ançaise pourl’indemnisation des victimesdes essais nucléaires dans lecadre de la loi française dite laloi Mor in, adoptée en 2010 parle par lement fr ançais pourl’indemnisation des victimesdes essais nucléaires enPolynésie, a été rejetée par lapar tie algér ienne qui a, elleaussi, for mulé des proposi-tions qui sont actuellement envoie d’étude en Fr ance.Inter rogé par les journalistessur la possible réactivation descommissions de reconnaissan-ce des statuts de moudjahid etde mar tyr, le ministre Zitounia affirmé que ce dossier a étéclôturé depuis 2002 et les com-missions en question ont étédéfinitivement dissoutes : «Ledossier de reconnaissance desstatuts de moudjahid et dechahid a été clos en 2002 suiteaux recommandations de la 9econférence de l'ONM, seuleinstance habilitée à se pronon-cer sur les dossiers, et en ver tudesquelles toutes les commis-sions de reconnaissanceavaient été dissoutes», a-t-ilassuré.

    Oussama hitouche

    Le ministre desMoudjahidine,Tayeb Zitouni,

    a effectué,avant-hier, unevisite de travailet d’inspection

    au niveau de la wilaya

    de Bouira.

    «Alger a déjà rejeté unepremière proposition»

    PRÉSIDENTIELLE Près de 100 candidats à la candidature

    Le casting du ridicule !Le spectacle fr ise le r idicule. La profu-sion des prétendants à la candidatureà la présidentielle d’avr il prochain dénotede la banalisation de la fonction du prési-dent de la République. Le dernier com-muniqué du ministère de l’Intér ieur faitétat de 94 personnes ayant introduit desdemandes d’intention à candidater pourla magistrature suprême du pays. Unnombre qui donne des tournis, d’autantplus que la quasi-major ité de ces préten-dants sont d’illustres inconnus, y compr isla majeure par tie des chefs de par tis poli-tiques qui s’y sont mêlés à la liste. Plusr idicule encore est le show dénué de toutevraie considération à la fonction du chefde l’État que se livrent devant les camérasde télévisions ces personnages sor tis de

    nulle par t pour résumer ce qu’ils comp-tent faire une fois por tés au palais d’ElMour adia. Les défis qu’attendentl’Algér ie, sur le plan interne et externequ’ils soient économique, politique ousécur itaire, ne prêtent aucunement à ladér ision, encore moins à la banalisationde la fonction du pr ésident de laRépublique. Conscient ou pas, ceux ayantouver t jusque-là les por tes du dépar te-ment de Bedoui donnent l’impressiond’avoir été poussés à le faire par amourpour l’Algér ie. C’est ce qui ressor t deleurs bouches au sor tir du ministère. Or,le cirque dans lequel ils s’acrobatisentnote de l’acculturation de la chose poli-tique. De l’exhibitionnisme qui n’inciteaucunement au r ire, encore moins au

    comique, tant les gesticulations prouventqu’on leur a paré le miroir pour lesrendre beaux et les pousser à jongler dubout des or teils l’avenir de tout unpeuple. Il est cer tes de droit de chaquecitoyen de 40 ans et plus de candidaterpour la magistrature suprême, et dénuerce droit est passible de répr imandes desdéfenseur s des droits de l’Homme etautres constitutionnalistes. Mais user dece droit pour user encore davantage lesélecteurs dans les débats politiques est unjeu malsain plus qu’il en est dangereux.Faut-il alors revoir les cr itères pour secandidater ? Pas si sûr, car cela relèveraitde l’exclusion et de l’espr it dictator ial. Laquestion qui se pose est de savoir pour -quoi cette clowner ie ne survient qu’avecl’élection présidentielle et rarement, sinon jamais, lors des municipales ou légis-latives, bien que pour ces deux actes élec-toraux, les urnes avaient déjà sélectionnédes cabotins. Que des tonnes de papierssor ties du dépar tement de l’Intér ieur enguise de formulaires de signatures, unautre gâchis por té à une si précieusematière première que l’Algér ie continued’impor ter à coûts exorbitants. Coup surcoup, l’élection présidentielle d’avr il pro-chain commence bien par faire r ire avantde finir dans la traditionnelle contestationdu choix du peuple. M. A. T

    Les oppositions citoyennes enfin levées

    Les oppositions citoyennes au passage du gazoduc de 20pouces, devant relier Béni Mansour à Béjaïa au niveaudes communes de la vallée de la Soummam, ont été enfinlevées à la faveur de la réunion de travail initiée, avant-hier,par le wali de Béjaïa, au siège de la wilaya. Les trois pro-priétaires terriens, qui s’opposaient au passage de cettecanalisation sur leurs propriétés et qui étaient présents àcette rencontre, ont finalement renoncé à leur blocus. «Lesoppositions des trois citoyens au passage du gazoduc de 20pouces Béni Mansour - Béjaïa ont été levées ce matin(jeudi, NDLR), à l'issue de la rencontre programmée par lewali avec les propriétaires terriens», a indiqué la cellule decommunication de la wilaya. Comment cela était-il pos-sible, sachant que ce projet est en situation de blocagedepuis plus de dix ans ? «Ces citoyens ont été sensibiliséssur la nécessité de réaliser ce projet, car il s'agit d'alimenteren gaz naturel pas moins de 25 000 foyers, et pour assurerégalement une continuité et une qualité de service», a expli-qué la même source. La réalisation de ce gazoduc de 20pouces est considérée comme «une urgence» par les respon-sables locaux du secteur de l’énergie, d’autant plus quel’amélioration, la continuité et la qualité de service, ainsique l'alimentation de milliers de foyers en gaz naturel à tra-vers les communes de la wilaya de Béjaïa dépendent de laconcrétisation de ce projet. Pour rappel, en 2016 déjà, l’exP-DG de la Sonelgaz, Nourdine Bouterfa, qui était alors envisite dans la wilaya de Béjaïa pour prendre part à une réu-nion de travail en présence des autorités locales, du direc-teur régional de la SDE, des directeurs de l’exécutif et àlaquelle ont été aussi invités les cinquante-deux P/APC etdix-neuf chefs de daïras de la wilaya pour débattre du sec-teur énergétique dans la région, avait fortement insistéauprès des élus locaux pour s’impliquer davantage dans lerèglement des oppositions citoyennes pénalisant les projetsdu gaz. «Il y a urgence de réaliser ce gazoduc. En effet, lacontinuité et la qualité de service dépend de la concrétisa-tion de ce projet. Les moyens financiers sont disponibles.On nous a donné une carte blanche pour investir dans cettewilaya, qui accuse un retard flagrant. Il faut en profitermaintenant», avait annoncé Nourdine Bouterfa. Par ailleurs,le wali de Béjaïa a instruit, avant-hier, les chefs de daïras àl’effet d'organiser des réunions de travail une fois parsemaine avec les présidents des APC et les chefs des entre-prises, chargées de réaliser les projets de raccordement auréseau gaz. «L'objectif de cette instruction est d'assurer unsuivi et un contrôle régulier sur le terrain», a affirmé la cel-lule de communication de la wilaya. À souligner dans cesillage que le non raccordement au gaz naturel est la princi-pale revendication des citoyens lors des derniers mouve-ments de protestation qu’a connus la wilaya de Béjaïa.B. S.

    Réalisation du gazoduc de 20pouces Béni Mansour - Béjaïa

    Deux nouveaux coordinateursde wilayas installés

    Le président duMouvement populairealgérien (MPA), AmaraBenyounès, a procédé,hier dans la wilaya deDjelfa, à l’installation ducoordinateur du bureau decette wilaya, ainsi quecelui de la wilaya deLaghouat. C’est au coursd’une visite de deux jours

    qui l’a conduit à Djelfa que M. Benyounès a installé El-Hachemi Touati comme premier responsable du parti danscette wilaya steppique et Omar Sia pour la wilaya deLaghouat. Le président du MPA a, au cours de son séjour àDjelfa, présidé une réunion organique avec les responsableset militants locaux du parti. Aujourd’hui, Amara Benyounèsprocédera à l’installation du vice-président à l’APWd’Alger, Yahia Nessal, dans son poste de nouveau respon-sable de la coordination de la capitale. La cérémonie auralieu au siège national du MPA, a-t-on appris auprès de lachargée de la communication du parti. M. A. T.

    MPA Amara Benyounès à Djelfa

    Le réalisateur Youcef Goucem inhumé hier Le réalisateur et producteur de ciné-ma Youcef Goucem, décédé jeudià l’âge de 61 ans, a été inhumé hier enson village natal Tamazirt, dans ladaïra de Larbaâ Nath Irathen, wilayade Tizi-Ouzou, en présence d’une

    foule nombreuse. Pour rappel, ledéfunt, qui s’est immolé par le feu le 7janvier dernier devant le siège de lachaîne de télévision Dzaïr TV, à Alger,est décédé avant-hier à l’hôpital deDouéra, succombant à ses blessures.

    Décédé jeudi à l’âge de 61 ans

  • du jourVendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019ACTUALITÉ6

    C’est ce qu’a affirmé, avant-hier, le ministre de l’Énergie,Mustapha Guitouni. Eneffet, le premier responsable du sec-teur a indiqué à l’issue de sa visite

    effectuée dans la wilaya d’Oran,que «l’Algér ie est en mesure de cou-vr ir tous ses besoins en matière d’é-lectr icité». D’après lui, les projets

    de ce programme commencent àdonner leurs fruits. Il signale, parailleur s, que «le progr amme enquestion permettra l’accompagne-

    ment et la r éalisation, dans debonnes conditions, de 50 zonesindustr ielles sur l’ensemble du ter -r itoire national, décidée par lePrésident Bouteflika».

    Ambition d’augmenter la production

    L’Algér ie produit actuellement plusde 19 000 mégawatts et envisage,selon le ministre, d’atteindre, dansquelques années, une production de27 000 mégawatts, et ce à travers laconcr étisation de ce progr ammecomprenant sept centr ales élec-tr iques. Le ministre a tenu à rappe-ler dans ce cadre que «l’Algér ie dis-posait, avant l’année 2000, d’unecapacité de 6 000 mégawatts». Leprogramme en question, poursuit leministre, œuvrera aussi à dévelop-per le secteur agr icole. Il permettraégalement, dit-il, de répondre à l’é-volution de la demande sociale,notamment par l’accroissement duparc national du logement, à la

    lumière des progr ammes impor -tants dans le domaine de l’habitat,engagés par l’État pour les années àvenir. Par ailleurs, le ministre a pré-sidé, à cette occasion, la cérémoniede la mise en service de la premièretranche du projet de la centraleélectr ique de Boutlelis. Cette struc-ture éner gétique dispose d’unecapacité totale de 446 mégawatts,r épar ties en deux tr anches. Laseconde sera achevée avant juin del’année en cours, a-t-on indiqué.Aussi, cet impor tant projet, selonM. Guitouni, permettra de renfor -cer les capacités de couver ture de larégion en matière d’électr icité. Ilœuvrer a aussi «à r épondre auxbesoins de son tissu industr iel etagr icole, à l’instar de la future usinede montage automobile Peugeot àOran et le projet de l’usine de poly-propylène dans le cadre du par tena-r iat entre Sonatrach et le groupefrançais Total, prévu dans la zonepétrochimique d’Ar zew», a-t-ilencore indiqué.

    L. O. CH

    «Le programme,initié par le

    PrésidentBouteflika, en

    matière dedéveloppement de

    la production del’énergie électriquea permis à l’Algérie

    d’être en positionconfortable pour

    satisfaire sesbesoins».

    PRODUCTION DE L’ÉLECTRICITÉ Mustapha Guitouni, à partir d’Oran

    «L’Algérie en mesure de satisfaire ses besoins»

    BOUMERDÈS Accès à l’eau et à l’électricité

    «Une personne sur huit n’a pas accès àl’eau dans le monde», a déclar éAhmed Kettab, membre de l’académiefrançaise de l’eau et coordonnateur du grou-pe Eau des pays islamiques et membre fonda-teur de Watmed, lors d’une communicationanimée à la faculté des sciences de l’ingénieurde l’université de Boumerdès. Le conférencierqui par ticipait à une journée sur les technolo-gies innovantes pour l’accès à l’eau et à l’élec-tr icité en Algér ie, organisée par l’associationnationale d’éco-conception, analyse de cyclede vie et développement durable (ANEADD),a tiré la sonnette d’alarme en déclarant que lapénur ie d’eau s’installe d’ores et déjà dansplusieurs pays du monde. «Nous assistons àun phénomène planétaire exceptionnel, desinondations d’une par t et des sécheressesd’une autre par t», a-t-il souligné. Le stresshydr ique gagne de plus en plus du ter rain etle comble c’est qu’il commence à gagnermême les pays les plus industr ialisés. M.Kettab dira que le stresse hydr ique toucheral’Europe et que des pays comme l’Espagnetraversent actuellement cette cr ise qui l’apoussé à exploiter les eaux épurées et investis-se beaucoup dans la réalisation de stationsd’épuration modernes pour récupérer l’eau.«La norme d’accès à l’eau est évaluée à 1 000m3 par habitant, au dessous de cette norme,c’est la pénur ie», explique-t-il avant de pour-suivre : «En Algér ie, ce volume n’est toujourspas atteignable, sur tout lorsqu’on se compareau volume brésilien estimé à 32 000 m3 eteuropéen de l’ordre de 25 000 m3 ». EnAlgér ie, précise le conférencier, «la consom-mation moyenne d’un habitant en eau potableavoine les 180 l/j». Bien que ce ratio est faible,mais l’Algér ien, selon M. Kettab, consommemal son eau car il y a le gaspillage. «Le pro-blème ce n’est pas l’existence de cette res-source, mais c’est le gaspillage. Près de 45%de l’eau distr ibuée sur les réseaux par tentdans la nature. Les autor ités peinent à réglerce problème», a-t-il poursuivi avant d’enchaî-ner : «Il y aura près de 3 milliards de per -sonnes qui n’auront pas accès à l’eau d’ici2025. 75% de l’eau mondiale est contrôlée pardouze pays, notamment les USA et la Suède. Ily a près de 2,6% de l’eau douce dans lemonde alors que plus de 97% est salée».«L’Algér ie ne profite pas des pluies qui tom-

    bent chaque hiver. Il y aurait plus de 10 mil-liards de m3 d’eau qui tombent, près de 70%par tent dans la nature et dans l’agr iculteurqui demande près de 6 000 m3 par an et parhectare». L’orateur estime que l’agr iculteuraura besoin de plus de l’eau à l’avenir pourélargir le pér imètre ir r igué qui n’est que de850 000 hectares actuellement. L’État aconstruit près de 80 bar rages hydr iques à tra-vers le ter r itoire national, mais il faut penserà valor iser ces infrastructures afin qu’ellesgénèrent des r ichesses et des fonds en cestemps de pénur ies d’eau, notamment enmatière de pêche continentale et de tour is-me», explique M. Kettab. Selon cet exper tinternational, l’Algér ie devra investir 600milliards de dollars pour résoudre définitive-ment la problématique de l’eau. «L’Algér ie aun grand potentiel de produire de l’eau par ledessalement de l’eau de mer en raison de sonvaste littoral méditer ranéen. Selon le confé-rencier, le pays a un excédent de production etil expor t près de 6% de l’eau produite. Prèsde 840 millions de m3 d’eau ont été produitespar les treize stations de dessalement enAlgér ie, alors que près de 1 milliard de m3ont été produites par les eaux usées mais quine sont pas exploitées ou sous exploitées. Pourrégler ce problème, le conférencier préconisela formation de l’être humain aux métiers del’eau et à sa préservation comme premièreétape. Ensuite, vient l’étape de mobilisationdes ressources et l’utilisation des eaux souster raines, puis le traitement des eaux usées etleurs réutilisations et, enfin, plaidoyer pour leconcept ‘solidar ité eau’ qui consiste à transfé-rer de l’eau aux régions qui en manquent. Laréutilisation des eaux usées n’est pas généra-lisée en Algér ie alors qu’elle constitue unealternative meilleure en temps de cr ises. ÀBoumerdès, par exemple, on dénombre prèsde cinq stations d’épuration dont l’eau épuréene fait plus profiter à la population. Seul untaux ne dépassant pas les 2% sont utilisésdans l’ir r igation de champs agr icoles, notam-ment dans la vigne à Corso. La grande par tieest jetée dans la nature ou dans la mer commece fut le cas des eaux en provenance de laSTEP de Boumer dès. Malgr é les insuffi-sances, près de 98% de la population de notrepays a accès à l’eau, alors que 98% est rac-cor dée au r éseau d’assainissement. Nous

    sommes les mieux classés notamment enAfr ique et dans cer tains pays asiatiques etnous avons atteint en grande par tie les objec-tifs millénaires tracés par les Nations Unies»,s’est réjoui le conférencier qui affirme queprès de 2,6 milliards de personnes n’ont pasd’installation sanitaire.

    L’eau source de conflits et de guerresCe liquide vital est une source de guer re et depaix entre les nations. Les conflits liés à l’eausont légions, notamment au Moyen Or ient(Palestine et Israël), au Sénégal et en Indepar ticulièrement. Selon lui, l’eau est unesource de coopération internationale commece fut le cas de la Turquie et l’Arabie saoudi-te ou bien l’Égypte avec les neufs pays quetraverse le delta du Nil. «L’ONU a recenséprès de 1 800 litiges liés à l’eau dans le monde.En 1979, le président égyptien, Anouar Sadat,avait déclaré que son pays s’engagera enguer re uniquement s’il s’agira de problèmed’eau», a-t-il appuyé. Le conférencier diraque l’Algér ie qui entretient de bonnes rela-tions avec ses voisins n’aura pas à craindredes tensions nées de l’aggravation de la pénu-r ie en eau, et ce malgré le par tage des eauxavec cer tains pays comme la Libye. «Notrepays n’a pas de frontières ter restres avec despays voisins, au contraire il est doté d’un lit-toral méditer ranéen très vaste qui lui permetde développer les technologies de dessalementde l’eau de mer», a-t-il fait savoir. En matièred’électr icité, 98% de la population est rac-cor dée au r éseau d’éner gie électr ique etl’Algér ie a très avancé dans ce domaine,notamment par la réalisation de centralesélectr iques et thermales. Rachid Ali Abdellah,directeur exécutif de la commission énergie àl’union afr icaine, a déclaré que le continentnoir utilise à 80% de l’énergie fossile (gaz etpétrole) et 23% de la population utilise l’é-nergie ver te alors que 1,86 n’utilise que desolaire, tandis que la consommation de bio-masse avoisine les 50% . Cet exper t a faitsavoir que l’Algér ie est mieux avancée dans ledomaine de développement de l’énergie élec-tr ique par rappor t à plusieurs pays afr icains.Courant de la prochaine décennie, l’Algér iesera confrontée à des problèmes croissants

    d’approvisionnement en eau et en électr icité,où la satisfaction des besoins de la populationnécessite des solutions urgentes. Les objectifsdu développement dur able suscitent unelueur d’espoir d’un accès universel à l’eau età l’énergie visant à développer les infrastruc-tures hydrauliques et d’accroître la par t desénergies renouvelables. La production del’eau et de l’électr icité nécessite la mise enœuvre et l’utilisation des technologies appro-pr iées et en optimisant l’utilisation des res-sources locales en énergies, en matér iaux et enmain d’œuvre qualifiée et bien for mée.L’objectif étant de présenter des solutionsinnovantes à moindre coût pour la coproduc-tion de l’électr icité et de l’eau. Lors de lamême jour née sur les technologies inno-vantes, des expér iences en matière de préser -vation de l’environnement des r isques deseaux usées ont été exposées et débattues parles exper ts qui ont mis en valeur ces solutionsbiologiques au traitement des eaux usées etleurs récupération pour êtres réutilisées. MlleLadji Hadda du laboratoire de la recherchesur les technologies alimentaires, dans sonétude de cas sur les rejets des eaux usées àBéni Messous à l’ouest d’Alger, précise queces rejets r isquent d’avoir un impact négatifsur l’environnement. «Un excès d’appor t enphosphore et en azote dans l’environnementpour rait contr ibuer à l’eutrophisation desplans d’eau des environs et la contaminationdes ressources en eau super ficielles et souter -raines par ces eaux pourrait avoir des effetsnocifs sur la santé de l’être humain et sur lafaune et la flore», a-t-elle conclu. Une autreexpér ience de récupération et de traitementdes eaux usées en utilisant des gravats et desroseaux a démontré, par ailleurs, son effica-cité dans le traitement biologique des rejets etpermet également de préserver l’environne-ment et le sol par ticulièrement. La phytoépu-ration par filtre à roseau est une alternativetraditionnelle et écologique à moindre coût,mais malheureusement n’est pas pratiquée.Cette technique écologique était utilisée enEurope en Allemagne et aux Pays Bas, notam-ment depuis les années cinquante. Elle, à cejour, utilisée et se répand rapidement en rai-son de son coût bas et les moyens, équipe-ments et produits utilisés.

    Youcef Z.

    Plaidoyer pour de nouvelles alternatives

  • ÀDraâ El-Mizan, de nom-breux citoyens ont passéune nuit cauchemar -desque, notamment ceux habitantdans des habitations pr écaires,comme le bidonville qui surplom-be l’hôpital Kr im Belkacem. Laplupar t des toitures, en taule, ontété ar rachées et empor tées à desdizaines de mètres plus loin. «Desappels nous ar r ivaient de par toutmême des autres communes voi-sines, comme Fr ikat. D’ailleurs,nous sommes intervenus, minuitpassée, pour sauver une famille àla cité des 20 logements où lesinfiltrations d’eau ininter rompuesont amené les occupants dehors,avec des températures en dessousde zéro, des vents à plus de 80kilomètres par heure et des pluiesdiluviennes. Cette famille a vécuun cauchemar. For t heureuse-ment, il n’y a pas eu de victime, etnos agents ont évacué tous lesmembres de cette famille, dontl’appar tement n’en est pas à sapremière inondation», indique M.

    Tellache, en sa qualité de chefd’unité de la Protection civile. Parailleurs, le gros des interventions aeu lieu au niveau du bidonville deDraâ El-Mizan où vit une trentai-ne de familles. «Ce sont toutes leshabitations qui ont été touchées.Toitures ar rachées, inondations,gonflement des murs en ter re bat-tue… Beaucoup de travail a étéfait cette nuit-là et ce n’est pasencore terminé puisque d’autresépisodes pluvieux sont annoncés»,renchér it un sapeur-pompier.Avant-hier jeudi, lors d’une viréesur les lieux, de nombreux dégâtsont été constatés. Les sinistrés dece bidonville s’attelaient à effec-tuer quelques réfections avec lesmoyens du bord. «A chaque foisqu’il pleut ou qu’il vente, noussommes pr is à la gorge. Nousn’avons pas où aller. Le projet delogements d’en face est à l’ar rêt.Nous interpellons encore une fois

    tous les responsables à penser unpetit peu à nous. La nuit dernièrea été la plus dure. On croyait quetout allait s’écrouler sur nos têtesavec la violence des vents.D’ailleurs, en dépit du froid gla-cial et des pluies tor rentielles,nous avons passé la nuit dehors.Nous remercions tout de même lespompiers qui étaient à nos côtés»,répondra un quinquagénaire, quiréparait sa toiture. Comme celui-ci, les autres résidants de ce bidon-ville feront par t de leur découra-gement et de la crainte d’autrestempêtes. «Nous avons peur parceque les services météorologiquesont émis un autre BMS. Allah yas-ter !», s’inquiète une dame âgéedont une par tie de sa masure a étépar tiellement détruite. Au centre-ville, un gros arbre est déraciné auniveau du lycée Ali Mellah, en facede l’inspection de l’enseignementpr imaire. «Il était environ deux

    heures du matin quand j’entendisun br uit fr acassant. C’étaitcomme un tremblement de ter re.Ce n’est que le matin, en allantacheter du pain, que j’ai trouvé lechemin obstrué par un gros pin.Je me demande comme il a étédér aciné. Pour tant, son troncmesure plus d’un mètre de cir -conférence. For t heureusement,cela s’est produit la nuit, sinon lesdégâts auraient été impor tants,voire dramatiques», raconte unr iverain, visiblement sous le choc.A ce niveau, un câble électr ique aété également touché. J eudimatin, les services de la SDC sesont dépêchés sur les lieux et ontr établi le cour ant électr ique.Durant toute la journée de jeudi àmercredi, la route qui mène aucimetière chrétien, à l’ex-domaineagr icole Aïssat Idir et à la citéMohamed Belaouche (ex-citéCaper ) était fer mée. Selon unadjoint au maire ayant pr is auxcommissions d’évaluation desdégâts dans les villages de lamunicipalité, l’arbre déraciné està l'ordre du jour des sor ties sur leter r ain. «Apr ès le r èglementd’autres situations d’urgence, ondégagera cet accès», assure-t-il.L’autre problème soulevé par lechef d’unité de la protection civilese situe sur la RN25 : «Nous avonsconstaté deux chutes d’arbres, àMaâmar et à Aït Yahia Moussa.Les deux accès ont été dégagés par

    les services des travaux publics etla circulation est devenue norma-le», ajoutera le premier respon-sable de la protection civile. Et desouligner : «Cependant, il y a tou-jours danger sur cette route natio-nale dont le tr afic est intense,d’autant plus qu’il y au moinsquatre points noir s. Ce sont desr isques d' affaissement de lachaussée. Il y a aussi le r isque dudébordement de l’oued en cruesur la RN25. Les automobilistesdevront faire très attention. Laprudence est recommandée». Dèsles premières heures de lamatinée, les pompiers et les ser -vices de l’APC ont constitué descommissions pour constater lesdégâts. «A Hénia, un poteau élec-tr ique r isque de s’écrouler sur unehabitation. A Tachentir th, sur leshauteurs de la ville, nous avonsconstaté l’effondrement par tield’une maison en toub et une autrepièce r isque de céder», dira unautre agent de la protection civile.«Tous les moyens dont nous dispo-sons ainsi que ceux du secteurpr ivé ont été dépêchés vers les vil-lages où ont été signalés des dégâtssur les chemins communaux etautres accès vers les habitations.Ce sont des caniveaux bouchés etdes ouvrages d’ar t obstrués pardes gravats et autres objets hété-roclites et par fois suite à des ébou-lements. Nous avons sillonné pra-tiquement tout le ter r itoire denotre commune. La situation esten quelque sor te maîtr isée. Unecommission d’ur gence est ins-tallée au niveau de la daïra et estprésidée par le chef de daïra. Lesmoyens matér iels et autres sontretenus pour intervenir dans lecadre de l' intercommunalité»,confiera Brahim Bahmad, en saqualité d’adjoint au maire. Si uneaccalmie a été observée concer -nant les vents, d’autres épisodespluvieux et des chutes de neigeseront au rendez-vous, d’après lesprévisions des services météorolo-giques. En tout cas, tous les plansintempér ies sont déployés afin d'é-viter d'autres dégâts. La vigilanceet la prudence sont de mise.

    Amar Ouramdane

    Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019 KABYLIE 7La

    Kabyl

    ie

    un jou

    r

    Page 09 Page 10Page 08

    Les vents violentset les pluiestorrentielles,

    annoncéspréalablement parun bulletin spécial

    des servicesmétéorologiques,

    ont causé denombreux dégâts

    dans la nuit demercredi à

    jeudi derniers.

    H O R A I R E S des prièresTizi-Ouzou 06:36 12:56 15:42 18:06 19:22

    FAJR DOHR ASR MAGHREB ISHA

    Béjaïa 06:32 12:52 15:38 18:08 19:23Bouira 06:21 12:57 15:42 18:07 19:27

    MAÂTKASAKBOU KADIRIA

    Besoin d’unesubdivision destravaux publics

    Bientôt une agence de la SDC

    L'évacuation deseaux pluvialesfait défaut

    Draâ El-Mizan

    Une pluie… de dégâts

    TIZI-OUZOU Protection civile

    37 interventions en une nuit !

    La Protection civile a fait le point concernant sesinterventions au cours de ces derniers jours. Lasituation concerne les interventions faites durant la nuitdu 23 au 24 janvier, soit un nombre peut-être jamaiségalé : 37 interventions en une seule nuit, indique uncommuniqué de la protection civile. Celles-ci font suiteà des cumuls d’eaux sur des voies publiques, suite àdes infiltrations dans quelques maisons à Draâ BenKhedda et Tizi-Ouzou, à l’effondrement de 4 murs de

    soutènement à Tizi-Ouzou, Boghni, Larbaâ NathIrathen et Tizi-Rached et à des chutes d'arbres ayantentravé la circulation. Le vent qui soufflait la nuit demercredi à jeudi derniers, à une vitesse de plus de 80kilomètres à l’heure, a arraché des arbres et des toituresen Eternit. Les baraques de fortune n’ont pas pu résis-ter à la force du vent.M. A. T.

  • Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019BÉJAÏA8BOUDJELLIL Gaz naturel, antennes administratives...

    Des projets en souffrance !

    Plusieur s villages sontconfrontés à cette situationpeu amène, à l' image deAftis, Tala Lbir, Boudjellil,Tigr ine et bien d'autres. À Aftis,c'est plutôt le projet de l'antenneadministrative qui traîne depuisdes années, sans connaître son épi-logue. Situé à proximité de l'em-branchement entre la RN106 et leCW42 A, l'équipement public enquestion n'a connu aucune repr isedes travaux sur le chantier, et cedepuis des années. La structure,en R+1, demeure au stade de grosœuvres. Également, le projet degaz naturel ne voit toujours pas lejour dans ce village, au grand damdes habitants. Les travaux de posedes canalisations ont été inter rom-pus il y a belle lurette sans aucunerepr ise. L'aménagement urbain yfait car r ément défaut avec unembourbement tous azimuts desruelles de cette bourgade habitéepar 1 200 âmes. Le village de Tala

    Lbir est confronté aussi à un lot deproblèmes, avec ce sempiternelchantier de constr uction d'uneunité de soins qui languit sanscesse depuis des années. Le chan-tier est actuellement à l'ar rêt pourdes raisons inconnues. Le villageenregistre aussi des carences en

    matière d' assainissement. Eneffet, des pâtés entiers de maisonsne sont toujours pas branchés àcette commodité essentielle. Levillage, peuplé de 1 500 habitants,ne possède pas encore un bureaude poste pour en finir avec la souf-france des habitants, notamment

    des retr aités contr aints de sedéplacer jusqu'à Boudjellil pourencaisser leur s pensions parexemple. Tigr ine, Hamda et AthOuihdan, des villages perchés àplus de 600 mètres d’altitude, nesont toujours pas, eux aussi, rac-cordés au réseau de gaz naturel,

    bien que le gazoduc passe par ceslocalités et qu'un poste de détenteait été réalisé à proximité. Lesneiges qui sont tombées dernière-ment ont isolé ces villages perchés,où les habitants étaient confrontésà un froid sibér ien. «Nous deman-dons aux autor ités de wilaya deprendre en charge le problème dugaz de ville au niveau des villagesTigr ine, Hamda et Ath Ouihdan,pour engager les travaux de rac-cordement de nos foyers à cetteénergie, dont le gazoduc passe vianos ter res sans que nous en béné-ficions !», réclament des habitantsde ces trois localités. Le chef-lieumunicipal de Boudjellil manquecruellement en espaces de loisir spour les jeunes. Ces der nier sattendent impatiemment la réha-bilitation du stade communal,dont on dit qu'un budget a étédégagé, à cet effet, au niveau de lawilaya pour la pose du gazon syn-thétique dans l'optique de relan-cer le spor t roi au niveau de lalocalité.

    Syphax Y.

    La commune deBoudjellil, située à87 km du chef-lieu

    de la wilaya deBéjaïa, enregistre

    un bon nombre de projets

    en souffrance.

    Taskriouts

    Danger sur la route d’Ath IdrisLe chemin communal desser -vant à par tir de la RN9 le vil-lage Ath Idr is, dans la communede Taskr iouts, cr istallise lesangoisses et soulève bien desinquiétudes chez les habitants.Long de près de 4 kilomètres,l’axe routier à for te déclivité, che-mine en lacets à travers une suc-cession de collines abruptes et devallons. En sus d’être truffé detrous et d’aspér ités, le parcours etpar semés d’embuches. «Apr èschaque épisode de pluie, des trousbéants se font jour. Les automobi-listes sont souvent contraints derouler au pas pour échapper à cespièges qui les guettent à tout boutde champs», clame un citoyend’Ath Idr is. Dans cer tains por -tions, ajoute-t-il, «la route est siétroite que tout croisementdevient malaisé, voire mêmeimpossible». Transitant régulière-ment par ce chemin, un autrehabitant déplore l’absence d’unquelconque projet de remise àniveau. «Un tracé qui donne lever tige, une chaussée défoncée,des fossés colmatés ou inexistant,

    voilà ce à quoi nous sommesconfrontés quotidiennement. Nosresponsables sont au fait de cettesituation de délabrement, mais nesemblent pas pressés outre mesurepour y remédier», dénonce-t-il.Contacté par nos soins, un élu àl’APC de Taskr iouts fait endosser

    la responsabilité de cet état dedélabrement à l’entrepr ise réali-satr ice d’un r éseau de fibreoptique sur cette route. «Leschoses ont commencé à se détér io-rer sér ieusement depuis l’ouver tu-re de ce chantier de fibre optique.Le hic, c’est que l’entrepr ise a levé

    le camp, laissant la route dans unesituation chaotique et dangereu-se», a-t-il déclaré. Le responsablede l’APC n’a pas manqué d’aler -ter sur les r isques encourus par lesusagers de cette route. «Le par -cours est devenu très r isqué pourle trafic automobile. Le maître de

    l’ouvrage et l’entrepr ise se doi-vent de trouver une solution rapi-de, avant que l’ir réparable ne seproduise», lance-t-il.

    N Maouche

    Akbou

    L'évacuation des eaux pluviales fait défaut La ville d'Akbou ne sait plus évacuer lestor rents pluviaux à chaque fois que lesintempér ies surviennent. Lundi dernier, lorsde la chute d'une pluie diluvienne, les rues del'antique Auzium se sont transformées en" piscines" tellement l'eau de pluie dévalait àfor t débit, créant des mares d'eau et des tor -rents qui gênaient énormément la circulationroutière et piétonnière. Il était quasi-impos-sible aux piétons d'éviter les tor rents tant ilsont envahi les rues, notamment la rue pr in-cipale, dite rue Aïssat Idir, qui communique

    entre l'ancienne et la nouvelle ville. Cettedernière s’est transformée en vér itable ruis-seau, où les eaux des pluies coulaient à flotsenvahissant ainsi la chaussée, les espacespublics et les différents car refours existantdans cette agglomération, où le système d'é-vacuation des eaux des pluies est car rémentdépassé par-ci et br illant par son absencepar-là. Le constat des résidents est affligeant,comme le dira à cet effet l'un d'entre eux:«La ville d'Akbou se trouve à chaque foissous les eaux des pluies, car le drainage fait

    défaut. Nos rues sont à chaque fois trans-formées en vér itables oueds, où la circulationtant automobile que piétonnière devient exé-crable. Malheureusement, r ien n'a été faitsur ce volet là par les autor ités locales pourremédier à cette situation déliquescente»,fulmine notre inter locuteur. Le stade com-munal, comme constaté, a été complètementdéfiguré par les pluies tor rentielles, où leseaux ont embourbé le ter rain devenu impra-ticable. Pour sa par t, la station de fourgons,sise en bas de l'ancienne ville, a été égale-

    ment touchée par les tor rents. La fangetapissait l'aire de stationnement et les alen-tours, rendant les déplacements des voya-geurs pér illeux à cause de la boue et desr isques de glissades. Les eaux pluviales sesont accumulées aussi devant la nouvelleagence postale attenante à la station de four -gons. Une large mare d'eau " trônait" devantl'entrée de ladite structure. Ainsi donc, c'esttout le système d'évacuation qui doit êtrerevu pour une meilleure étanchéité.

    S. Y.

    Amizour

    Les habitants du village Tahamamt, dans la commune d’Amizour,ne cessent de faire antichambre auprès des instances publiquesconcernées pour réclamer leur raccordement au gaz naturel. «Nousavons tapé à toutes les por tes, nous sommes ballotés d’un service àl’autre sans jamais obtenir une réponse claire à notre doléance, enco-re moins une suite favorable», râle un père de famille de Tahamamt.«J’ai l’impression que l’on se paie notre tronche, car depuis le tempsque nous sollicitons la concrétisation de ce projet, nous n’avons eu enretour que de vagues réponses qui ne sont r ien d’autre que des déro-bades», s’empor te un villageois qui se dit «sidéré» que toutes les loca-lités de la wilaya ne soient pas logées à la même enseigne. «Le senti-ment d’injustice et de mépr is est dans tous les espr its. Au bout ducompte, on ar r ive à se convaincre qu’il y a des citoyens à par t entiè-re et des citoyens de seconde zone», dispose-t-il sur un ton cour roucé.

    Inter rogés sur ce sujet, les responsables de l’APC assurent : «Le pro-jet d’alimentation du village Tahamamt en gaz naturel est inscr it.Même l’étude est déjà réalisée grâce à la mise à contr ibution des res-sources propres de l’APC. Le dossier est transmis aux services de lawilaya», dira un élu local. D’autres villageois soulèvent l’absence decollecteurs d’assainissement dans cer tains quar tiers et s’inquiètentdes conséquences sur l’environnement et la santé des eaux uséesdéversées à ciel ouver t. D’aucuns mettent à l’index l’état d’abandonde la route du village. «Ce chemin vicinal est devenu difficilementpraticable tant il a atteint un seuil de dégradation avancée. Nousavons, à maintes repr ises, demandé son revêtement, sans résultat»,peste un citoyen de Tahamamt.

    N. M.

    Tahamamt réclame le gaz

  • Vendredi 25 - Samedi 26 janvier 2019 TIZI-OUZOU 9AÏN EL-HAMMAM Froid et verglas

    Les activités au ralenti

    Le mouvement incessant qu’onlui connaissait a subitementlaissé place à de la torpeur,suite aux intempér ies de la fin de lasemaine passée mais dont les désa-gréments continuent de se faire sen-tir. Ce recul est visible chez les pay-sans d’autant plus qu’il s’agit de lapér iode des travaux des champs.Les processions d’hommes et defemmes, en déplacements quoti-

    diens vers les oliveraies, ont sus-pendu leur mouvement, en atten-dant le retour des beaux jours. Lesouvr ier s du bâtiment sont, euxaussi, en congé forcé sans solde. Lesmatér iaux de construction (sable,br ique, parpaing), stockés dans leschantiers, sont toujours recouver tsd’une couche de poudreuse gelée.«Même si on voulait travailler àl’intér ieur, on ne le pour rait pasavec le froid», dit Kader, un jeune

    entrepreneur contraint à laisser sacamionnette au garage. Bien que laneige se soit ar rêtée de tomber, leverglas qui a pr is le relais rend lesdéplacements difficiles et sur toutdangereux aux automobiles et auxpiétons. Ce n’est que vers la fin dela matinée que les véhicules sehasardent à braver les routes glis-santes. Loucif, un boucher, râle: «Jepréfère une semaine de neige à unejournée de verglas. Même les clients

    se font rares». Les routes déneigéessont impraticables de nuit et auxpremières heures de la matinée. Lesécoles sont fermées depuis jeudidernier, alors que les administra-tions fonctionnent au ralenti, enattendant l’ar r ivée de quelquesfonctionnaires qui affrontent ledanger en parcourant à pied, faut-ille préciser, une distance de plu-sieurs kilomètres entre le village etla ville. Les commerçants, habitantpour la plupar t loin du centre-ville,n’ouvrent leurs magasins qu’à par -tir de dix heures. Par ailleurs, nousavons constaté que peu de mar-chands ambulants qui remplissaientd’ordinaire le marché hebdomadai-re, sont venus mardi dernier, jourde marché. Ne pouvant descendre àl’aire de vente habituelle dontl’accès est glissant, ils ont étalé leurscaisses de fruits et légumes à mêmela neige. Contrairement aux habi-tudes, leur clientèle est très restrein-te ce jour là. Le beau tempsannoncé par la météo r isque defaire durer la situation pendant plu-sieurs jours encore. A .O. T.

    La population de la commune

    d’Aïn El-Hammam,tout comme

    celle des régionsde haute

    montagne, sombre dans

    la léthargie, ces derniers jours.

    19 opérations inscrites à Bounouh�La commission d'arbitrage a considéré quel’APC de Bounouh est l'une des premières dela wilaya à avoir consommé toutes les opérationsinscr ites en 2018. C'est pourquoi elle lui aaccordé une cagnotte impor tante pour les PCD2019. Il faut souligner que cette municipalitérurale est sans ressources et l'espoir des respon-sables locaux est de passer vite à la concrétisationde la zone d' expansion tour istique de Tizi-Oujaâvouv afin d'aspirer à renflouer les recettesfiscales. Tout de même, pour les PCD, le prési-dent de l'APC et ses adjoints ont br illammentdéfendu leur s fiches techniques devant lesmembres de la commission. «Au dépar t, nousavons eu 20 millions de dinars, puis une autretr anche de 15 millions», confier a le maire,Mohamed Arezki Lounis. Celui-ci ajoutera quevu la concrétisation de toutes les opérations déjàinscr ites et la consommation de l'argent qui leura été destiné, une enveloppe de 9 millions dedinars lui a été ajoutée. «Cette enveloppe est à

    ventiler», dira-t-il. En somme, donc, cette APC aeu une cagnotte de 45 millions de dinars, uneenveloppe financière à même de répondre àconcrétiser les opérations afin d'améliorer lecadre de vie des citoyens éparpillés sur plusd'une vingtaine de villages dans les zones ruraleset montagneuses. «Notre pr ior ité va directementaux travaux publics et à l'hydraulique. Ce sontces opér ations qui sont demandées par lescomités de villages lors de toutes nos réunions.Avant d'établir les fiches techniques, nous avonsréceptionné les présidents des comités qui ontfont leurs propositions. Aucun village n'a étéexclu», soulignera notre inter locuteur. Au total,ce sont dix-neuf opérations inscr ites pour l'exer -cice en cours. Déjà, dira encore le maire, le tra-vail est amorcé. «Nous allons incessamment lan-cer les consultations puis ce seront les appelsd'offres et enfin le choix des entrepr ises. Ce sontdes procédures obligatoires et nécessaires pourlancer n' impor te quelle opération aussi petite

    soit-elle», expliquera-t-il. Tout de même danscette municipalité rurale, il faudra reconnaîtreque les pr incipales routes ont été bitumées entapis, à l'exemple de celle menant vers Tizi-Médène en passant par Idjabarène et d'autresvillages et la dernière en date est celle qui relieTizi N Chréat au chef-lieu communal sur plus dequatre kilomètres. Les responsables locauxs’intéresseront sur tout au dallage de cer tainespistes où les gros engins ne peuvent pas passer. Ilest seulement attendu le dégel des opérations d'é-lectr ification rurale car plusieurs foyers ne sonttoujours pas raccordés dans cette commune,notamment ceux concrétisés dans l'habitat rural.Toutefois, il ne faut pas oublier que la municipa-lité est couver te à 100% en matière de gaz natu-rel. Ce qui a soulagé ces montagnards qui ne fontplus face aux pénur ies des bonbonnes de gaz,d'autant plus qu' il neige souvent sur cette régionoù cer tains villages sont perchés à plus de millemètres d'altitude. Amar Ouramdane

    Tadmaït

    Plans communaux de développement

    � Et 43 millions de dinars pour Boghni Au titre des plans communauxde développement de l'exerci-ce budgétaire en cours, la commu-ne de Boghni a bénéficié d'unecagnotte financière de 45 millionsde dinar s. Compar ativement àl' année der nière, les cr éditsalloués pour réaliser des projetsde nature à améliorer le cadre devie des administrés de la munici-palité sont en augmentation deplus de 1 milliard de centimes.Lors de la réunion de l'arbitrageorganisée pour évaluer le bilan de

    la commune concer nant laconsommation des crédits allouéspour les PCD, la direction de laplanification et du suivi budgétai-re a mis l'APC de Boghni dans lacase des meilleures dans le respectde ses engagements. De ce fait eten guise de r écompense, àl' exemple que toutes les com-munes de la circonscr iption admi-nistrative, les projets proposés parle président de l'APC en concer ta-tion avec le comité technique dedaïr a ont été accor dés par la

    wilaya. Parmi les projets retenus,on citera, entres autres, le revête-ment en béton bitumineux desroutes menant vers les quar tiersAzougar haut et bas, ainsi qu'unrevêtement de même nature aulieu dit Rahmabi vers la RN30 B.En matière d' aménagementur bain, un effor t ser a aussiconsenti pour achever les travauxde réalisation de trottoir s du côtéde la rue Achegane, en plus desaménagements du même type dela rue Kerdoussi. Le reste du pro-

    gramme a été consacré aux vil-lages d'Ath Kouffi et d'AthMendes pour r épondre à leurbesoins, notamment en matière deréhabilitation des routes et d'as-sainissement. Les procéduresadministratives pour le lancementde ces projets sont en cours, d'au-tant plus qu'un délai de r igueur aété fixé au mois de juin par le walipour leur matur ation et leurconcrétisation sur le ter rain.

    M Haddadi.

    La cité Akbou dans l’attente de la 4GLes habitants de la cité Akbou, relevantde la commune de Tadmaït, à 18 km àl’ouest de Tizi-Ouzou, ne cessent de récla-mer leur raccordement au réseau Internetde la 4G. Cela fait plus de deux années quele dispositif a été lancé à travers la wilayade Tizi-Ouzou, mais les habitants de cettelocalité n’ar r ivent toujours pas à accéderau réseau Internet de la 4G. Pour tant ceprojet a été destiné spécialement auxr égions qui ne sont pas br anchées à

    l’ADSL, aux zones r ur ales notamment.Selon des témoignages recueillis sur leslieux, ces mêmes locataires ont sollicité ladirection d’Algér ie télécom de Tizi-Ouzou,il y a longtemps de cela, pour l’installationd’une antenne relais au niveau de leurbourgade, et ce pour accéder au réseauinternet de la 4G, mais à ce jour, aucunesuite n’a été donnée à leur doléance, a-t-onappr is. «J ’ai acheté un modem 4G à l’an-tenne d’Algér ie Télécom de Dr aâ Ben

    Khedda, mais quand je suis ar r ivé chezmoi, je ne pouvais pas accéder à laconnexion Internet en raison de la non dis-ponibilité du r éseau», regrette l’un deshabitants de la cité. L’Internet est devenuun outil indispensable dans la vie quotidien-ne, car il est un excellent moyen de commu-nication, d’information et même de forma-tion pour notamment les autodidactes. «Ilest inconcevable qu’en 2019, le r éseauInternet n