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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Laboratoire Systèmes Dynamiques et Applications (SDA) BP 119, 13000 Tlemcen - Algérie THÈSE Présentée à : FACULTE DES SCIENCES – DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Pour l’obtention du diplôme de : DOCTORAT EN SCIENCES Spécialité: Analyse Mathématiques Par : Mr KHEDIM Tewfik Sur le thème Soutenue publiquement le 02/07/2018 à Tlemcen devant le jury composé de : Mr YEBDRI Mustapha Professeur Université de Tlemcen Président Mr DERHAB Mohammed Professeur Université de Tlemcen Directeur de thèse Mr MESSIRDI Bachir M- C- B Université de Tlemcen Co-Directeur de thèse Mr BENCHOHRA Mouffak Professeur Université de S-B-abbès Examinateur Mme HADJ-SLIMANE Djamila Professeur Université de Tlemcen Examinateur Mr OUAHAB Abdelghani Professeur Université de S-B-abbès Examinateur Etude de certaines classes d’équations différentielles avec conditions aux limites nonlocales.

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        REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE 

              MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE  

Laboratoire Systèmes Dynamiques et Applications (SDA) BP 119, 13000 Tlemcen - Algérie

 

  THÈSE

Présentée à :

FACULTE DES SCIENCES – DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES

Pour l’obtention du diplôme de :

DOCTORAT EN SCIENCES

Spécialité: Analyse Mathématiques

Par :

Mr KHEDIM Tewfik

Sur le thème

Soutenue publiquement le 02/07/2018 à Tlemcen devant le jury composé de :

Mr YEBDRI Mustapha Professeur Université de Tlemcen Président Mr DERHAB Mohammed Professeur Université de Tlemcen Directeur de thèse Mr MESSIRDI Bachir M- C- B Université de Tlemcen Co-Directeur de thèse Mr BENCHOHRA Mouffak Professeur Université de S-B-abbès Examinateur Mme HADJ-SLIMANE Djamila Professeur Université de Tlemcen Examinateur Mr OUAHAB Abdelghani Professeur Université de S-B-abbès Examinateur

   

Etude de certaines classes d’équations différentielles avec conditions aux limites

nonlocales.

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Je dédie ce modeste travail à : Mon défunt père et ma défunte mère. Ma femme et mes deux enfants Fatiha et Mohammed. Ma grande famille. Et à tous ceux qui m’ont aidé et encouragé pour faire ce travail, en particulier à mes anciens élèves Bachir et Mohammed .

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Je tiens, à exprimer ma reconnaissance et ma profonde gratitude à Monsieur DERHAB MOHAMMED, Professeur au département de Mathématiques à la faculté des sciences de Tlemcen, pour m’avoir proposé un sujet de recherche intéressant, pour ses conseils et ses recommandations qui m’ont été bénéfiques. Je tiens aussi, à exprimer ma reconnaissance à Monsieur Messirdi Bachir, Maitre de conférence à la faculté des sciences de Tlemcen, qui m’a poussé à faire ce travail. Je remercie Monsieur Yebdri MUSTAPHA , Professeur au département de Mathématiques à la faculté des sciences de Tlemcen, de bien vouloir accepter de présider le jury d’ examen de notre travail. Que Monsieur Mouffak Benchohra, Professeur à l’université de Sidi Bel-Abbès pour l’intérêt qu’il porte à notre travail et de bien vouloir le juger. J’exprime ma profonde gratitude à Monsieur Ouahab Abdelghani, Professeur à l’Université de Sidi Bel-Abbès pour avoir accepté de juger cette thèse en qualité d’examinateur Mes remerciements vont à Mme Hadj-Slimane Djamila, Professeur à l’université de Tlemcen pour l’intérêt qu’elle porte à notre travail et de bien vouloir le juger. Un énorme merci à tous les enseignants, les collègues de l’université de Tlemcen.

میزان الحسناتالخیر في الدنیا وفي الآخرة وجعلھ في م الله جمیعا ووفي لكم ما فیھكفظح

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Table des Matières

Introduction 2

1 Résultats d�existence des solutions d�équations di¤érentielles du premier or-

dre avec des conditions initiales nonlocales à résonance. 4

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.2 Lemmes préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.3 Existence des solutions minimales et maximales pour le problème (1.4) dans le

cas où g est positive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.4 Existence des solutions pour le problème (1.4) dans le cas où g change de signe. . 14

1.5 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1.5.1 Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1.5.2 Exemple 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2 Résultats d�existence de solutions d�un système d�équations di¤érentielles du

premier ordre avec des conditions initiales nonlocales 21

2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.2 Résultats principaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

2.3.1 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

3 Résultats d�existence de solutions pour certaines classes d�équations di¤éren-

tielles du second ordre avec conditions aux limites nonlocales. 40

3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

1

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3.2 Résultats préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.3 Résultats principaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.4 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

4 Existentce des quasi-solutions pour certaines classes de systèmes d�équations

di¤érentielles avec des conditions aux limites nonlocales. 59

4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

4.2 Résultat principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

4.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

Conclusion et perspectives 76

Annexe 77

2

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Introduction

L�objectif de ce travail est d�étudier l�existence des solutions pour certaines classes d�équations

di¤érentielles avec des conditions aux limites nonlocales.

Les équations di¤érentielles avec conditions initiales non locales ou conditions aux limites

non locales interviennent dans l�ingénierie statique (voir [44]), l�hydrodynamique (voir [62]),

la détermination des orbites (voir [4, Chapitre 6] et [5]), la pharmacocinétique et les réseaux

de neurones (voir [43, Chapitre 10]), la modélisation de la qualité des �ux (voir [64]) et la

dynamique des populations (voir [13] et [16]).

Ce travail est constitué de quatre chapitres.

Le premier chapitre est consacré à l�existence des solutions pour une classe d�équations

di¤érentielles d�ordre 1 avec des conditions initiales nonlocales. Plus précisément on étudie le

problème initial suivant:

8<: x0(t) = f(t; x (t)); t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 g(s)x(s)ds;

où f : J � R! R et g : J ! R sont des fonctions continues et T > 0:

Les résultats de ce chapitre se trouvent dans [22].

Le seconde chapitre est une généralisation du premier et il est consacré à l�étude de l�existence

des solutions pour une classe de systèmes d�équations di¤érentielles d�ordre 1 avec des conditions

initiales nonlocales. Plus précisement, on considère le problème suivant

3

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8>>>>>>><>>>>>>>:

u0(t) = f(t; u; v); t 2 J;

v0(t) = g(t; u; v); t 2 J;

u(0) =R T0 g1(s)u(s)ds;

v(0) =TR0

g2 (s) v (s) ds;

où f : J � R2 ! R, g : J � R2 ! R sont des fonctions continues, f est croissante en v, g

est décroissante en u, gi : J ! R (i = 1; 2) sont des fonctions continues qui changent de signe

dans J = [0; T ] avec T > 0:

Les résultats de ce chapitre se trouvent dans [23].

Le troisième chapitre est consacré à l�existence des solutions pour le problème aux limites

suivant:

8>>><>>>:�u00 (x) = f (x; u) , x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

où f : [0; 1]� R! R et hi : [0; 1]! R pour i = 1; 2 sont des fonctions continues et a0, a1 sont

deux nombres réels positifs.

Le dernier chapitre est une généralisation du troisième chapitre et il est consacré à l�étude

de l�existence d�un couple de quasi-solutions pour le système d�équations di¤érentielles suivant

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) = f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) = g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

v (0)� a2v0 (0) =R 10 h3 (s) v (s) ds;

v (1) + a3v0 (1) =

R 10 h4 (s) v (s) ds;

où f : [0; 1] � R2 ! R, g : [0; 1] � R2 ! R sont des fonctions continues, f est croissante

en v, g est décroissante en u, hi : [0; 1] ! R pour i = 1; :::; 4 sont des fonctions continues qui

changent de signe dans [0; 1] et ai sont des nombres réels positifs pour i = 0; :::; 4:

4

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Chapitre 1

Résultats d�existence des solutions

d�équations di¤érentielles du

premier ordre avec des conditions

initiales nonlocales à résonance.

1.1 Introduction

Ce chapitre est consacré à l�existence des solutions pour une classe d�équations di¤érentielles de

premier ordre sous des conditions initiales nonlocales. Considérons le problème initial suivant:

8<: x0(t) = f (t; x (t)); t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 g(s)x(s)ds;

(1.1)

où f : J � R! R et g : J ! R sont des fonctions continues et T > 0:

SiR T0 g(s)ds 6= 1, le problème (1.1) est dit non-résonnant, alors le problème suivant:8<: x0(t) = 0; t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 g(s)x(s)ds;

(1.2)

admet qu�une seule solution x (t) = 0, pour tout t 2 J .

5

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Dans ce chapitre, nous étudions le cas oùR T0 g(s)ds = 1. on dit que le problème (1.2) est à

résonance. Dans ce cas le problème (1.2) admet une in�nité de solutions x(t) = c, avec c 2 R:

Les équations di¤érentielles avec des conditions aux limites non locales à résonnance ont été

étudiées par plusieurs auteurs (voir [24], [29], [32], [34], [42], [61], [70] et [76]). D�autres part,

les équations di¤érentielles du premier ordre avec des conditions initiales non locales ont été

étudiées par plusieurs auteurs en utilisant la méthode des sur et sous solutions, les techniques

itératives, la théorie du degré de coïncidence de Mawhin et les théorèmes du point �xe dans les

cônes. (voir [3]-[12], [31]-[32], [41], [45] et [54]).

Dans [32], l�auteur a étudié le problème suivant:

8<: x0(t) = f(t; x (t)); t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 x(s)dA (s) ;

(1.3)

où f : J � R ! R est une fonction continue et A : J ! R est une fonction à variation

bornée.

En utilisant la méthode des sur et sous solutions couplée avec les techniques itératives,

l�auteur a montré l�existence des solutions minimales et maximales pour le problème (1.3)

lorsque la mesure dA est positive et il a montré l�existence de quasi-solutions pour le problème

(1.3) lorsque la mesure dA change de signe.

Le but de ce chapitre est d�améliorer les résultats obtenus dans [32]. En e¤et, on montre

l�existence des solutions minimales et maximales pour le problème (1.1) lorsque la fonction g est

positive et l�existence d�au moins une solution pour le problème (1.1) lorsque la fonction g change

de signe. On note que les suites de fonctions utilisées dans la construction des solutions pour le

problème (1.1) sont di¤érentes de celles utilisées dans [32] et par conséquent certaines conditions

utilisées dans [32] pour l�existence des solutions du problème (1.3) ne sont pas nécessaires.

Le plan de ce chapitre est organisé comme suit: dans la section 2, on donne quelques lemmes

préliminaires. Les principaux résultats sont présentés et prouvés dans les section 3 et 4, suivit

de quelques exemples dans la section 5 pour illustrer l�application de nos résultats.

Les résultats de ce chapitre se trouvent dans [22].

6

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1.2 Lemmes préliminaires

Dans ce paragraphe on donne quelques résultats préliminaires qui sont utiles par la suite.

On considère le problème suivant:8<: x0 (t) = a (t)x (t) + b (t) , t 2 J

x(0) = a0;(1.4)

où a : J ! R, b : J ! R sont continues et a0 est un nombre réel.

Lemme 1 Le problème de Cauchy (1.4) admet une unique solution donnée par

x (t) = exp

0@ tZ0

a (s) ds

1A24a0 + tZ0

exp

0@� �Z0

a (s) ds

1A b (�) d�35 , t 2 J:

Lemme 2 Soit x 2 C1 (J;R) et supposons que

8<: x0 (t) � a (t)x (t) , t 2 J

x(0) � 0;

alors x (t) � 0, pour tout t 2 J:

Preuve: La preuve du lemme est une conséquence du lemme 1.

Maintenant on considère le problème suivant

8>>><>>>:x0 (t) = a (t)x (t) + b (t) , t 2 J

x(0) = �cZ0

g (s)x (s) ds+

TZc

g (s)x (s) ds;

où g : J ! R est continue telle que

g (t) � 0, t 2 [0; c] et g (t) � 0, t 2 [c; T ] ,

avec 0 < c < T:

On a le résultat suivant

7

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Lemme 1.1 Soit x 2 C1 (J;R) et supposons que

8>>><>>>:x0 (t) � a (t)x (t) , t 2 J

x(0) � �cZ0

g (s)x (s) ds+

TZc

g (s)x (s) ds;(1.5)

et

�cZ0

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds+ TZc

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds < 1; (1.6)

alors x (t) � 0, pour tout t 2 J:

Preuve: Soit t 2 J , on a

x (t) � exp

0@ tZ0

a (�) d�

1Ax(0): (1.7)

Alors d�aprés la seconde inégalité dans (1.5), on a

x(0) � �x (0)cZ0

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds+ x (0) TZc

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds:C�est-à-dire

x(0)

0@1 + cZ0

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds� TZc

exp

0@ sZ0

a (�) d�

1A g (s) ds1A � 0:

Alors d�aprés (1.6), on obtient

x(0) � 0;

et par conséquent d�aprés (1.7), il en résulte que

x(t) � 0, pour tout t 2 J:

8

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1.3 Existence des solutions minimales et maximales pour le

problème (1.4) dans le cas où g est positive.

Dans cette section on va étudier l�existence des solutions minimales et maximales pour le prob-

lème (1.4) dans le cas où g est positive.

Dé�nition 1.1 On dit que u 2 C 1 (J;R) est une sous solution de (1.1) si

8>>><>>>:u0 (t) � f (t; u (t)) ; t 2 J;

u (0) �TZ0

g (s)u (s) ds:

Dé�nition 1.2 on dit que u 2 C1 (J;R) est une sur solution de (1.1) si:

8>>><>>>:u0 (t) � f (t; u (t)) ; t 2 J;

u (0) �TZ0

g (s)u (s) ds:

Sur les fonctions f et g on ajoute les conditions suivantes:

(H1) Il existe une fonction continue h : J ! R telle que

x 7�! f(t; x) + h(t)x est croissante pour u � x � u:

(H2)

TZ0

g (s) ds = 1:

Alors on a le résultat suivant:

Théorème 1.1 Supposons que les hypothèses (H1) et (H2) sont satisfaites et soit u et u les

sous et sur solutions respectivement du problème (1.1) telle que u � u dans J . Alors le problème

(1.1) admet une solution minimale u� et une solution maximale u� telle que pour toute solution

u du problème (1.1) avec u � u � u dans J , on a:

u � u� � u � u� � u dans J:

9

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Preuve: La preuve est donnée en plusieurs étapes .

On pose u0 = u; et on dé�nit la suite (un)n�1 par8<:u0n+1 (t) + h (t)un+1 (t) = f (t; un (t)) + h (t)un (t) ; t 2 J;

un+1(0) =R T0 g (s)un(s)ds:

(1.8)

De même, on prend u0 = u et on dé�nit la suite (un)n�1 par8<:u0n+1 (t) + h (t)un+1 (t) = f (t; un (t)) + h (t)un (t) ; t 2 J;

un+1(0) =R T0 g (s)un(s)ds:

(1.9)

Etape 1: Pour tout n 2 N, on a

un � un+1 � un+1 � un dans J:

Posons

w0 (t) := u1 (t)� u0 (t) , t 2 J:

D�aprés (1.8) et la dé�nition 1.1, on a

8<:w00 (t) + h (t)w0 (t) � 0, t 2 J;w0 (0) � 0:

Par suite d�aprés le lemme 2, on obtient

w0 (t) � 0 pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u0 � u1 dans J: (1.10)

D�une manière similaire, on montre que

u1 � u0 dans J: (1.11)

10

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Maintenant, on pose par dé�nition

p1 (t) = u1 (t)� u1 (t) , t 2 J:

D�aprés (1.8) et (1.9), on a

8>>><>>>:p01 (t) + h (t) p1 (t)

= f (t; u0 (t)) + h (t)u0 (t)� f (t; u0 (t))� h (t)u0 (t) ; t 2 J;

p1(0) =R T0 g (s) (u0(s)� u0 (s)) ds;

Comme u0 = u � u = u0 dans J et en utilisant l�hypothèse (H1), on obtient8<:p01 (t) + h (t) p1 (t) � 0; t 2 J;

p1(0) =R T0 g (s) (u0(s)� u0 (s)) ds � 0;

alors d�aprés le lemme 2, on a

p1 (t) � 0 pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u1 � u1 dans J: (1.12)

Par suite d�aprés (1.10), (1.11) et (1.12), on a

u0 � u1 � u1 � u0 dans J:

On suppose, pour un n � 1 �xé, que

un � un+1 � un+1 � un dans J;

et on montre que

un+1 � un+2 � un+2 � un+1 dans J:

11

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On pose par dé�nition

wn+1 (t) := un+2 (t)� un+1 (t) , t 2 J:

D�aprés (1.8) , on a

8>>><>>>:w0n+1 (t) + h (t)wn+1 (t)

= f (t; un+1 (t)) + h (t)un+1 (t)� f (t; un (t))� h (t)un (t) ; t 2 J;

wn+1(0) =R T0 g (s)

�un+1(s)� un (s)

�ds;

Puisque par l�hypothèse de récurrence, on a un � un+1 dans J et en utilisant l�hypothèse

(H1), on obtient 8<:w0n+1 (t) + h (t)wn+1 (t) � 0; t 2 J;

wn+1(0) � 0:

Alors d�aprés le lemme 2, on obtient

wn+1 (t) � 0 pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

un+1 (t) � un+2 (t) pour tout t 2 J: (1.13)

D�une manière similaire on montre que

un+2 (t) � un+1 (t) dans J; (1.14)

et

un+2 (t) � un+2 (t) dans J: (1.15)

Alors d�aprés (1.13), (1.14) et (1.15), on a

un+1 (t) � un+2 (t) � un+2 (t) � un+1 (t) dans J:

12

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En conclusion pour tout n 2 N, on a

un � un+1 � un+1 � un dans J:

Ce qui achève la preuve.

Etape 2: La suite (un)n2N converge vers une solution minimale du problème (1.1).

Par l�étape 1, la suite (un)n2N converge vers u�:

Pour tout n 2 N, on a

un+1(t) =

Z T

0g(s)un(s)ds+

Z t

0

�f(s; un (s)) + h (s)

�un (s)� un+1 (s)

��ds;

Si on fait tendre n vers +1, on obtient

f (s; un (s)) + h (s)�un (s)� un+1 (s)

�! f (s; u� (s));

De plus, on a

9c1 > 0, 8n 2 N;8s 2 J , jg (s)un(s)j � c1;

et

9c2 > 0, 8n 2 N;8s 2 J ,��f (s; un (s)) + h (s) �un (s)� un+1 (s)��� � c2:

Par suite d�aprés le théorème de convergence dominée de Lebesgue, on a

u�(t) =

Z T

0g (s)u�(s)ds+

Z t

0f (s; u� (s))ds: (1.16)

Maintenant on va montrer que u� est une solution de (1.1).

Premièrement, il n�est pas di¢ cile de véri�er que

u�(0) =

Z T

0g(s)u�(s)ds: (1.17)

D�autre part comme f est une fonction continue et u � u� � u, u et u sont continues, alors

13

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il existe une constante K > 0 telle que pour tout s 2 [0; T ], on a

jf(s; u� (s))j � K (1.18)

Alors d�aprés (1.16) et (1.18), on a

8t1 2 [0; T ] ; 8t2 2 [0; T ] ; ju�(t1)� u� (t2)j � K jt1 � t2j :

Ce qui implique que u� est continue dans [0; T ] et par conséquent d�aprés (1.16) il résulte

que u� est dérivable dans [0; T ] et on a

u0�(t) = f(t; u� (t)), pour tout t 2 J: (1.19)

Alors d�aprés (1.17) et (1.19) Il s�ensuit que u� est une solution de (1.1).

Maintenant, on montre que si u est une autre solution de (1.1) telle que u � u � u, alors

u� � u.

Puisque u est une sur solution de (1.1), alors d�aprés l�étape 1 on a

8n 2 N; un � u:

Si on fait tendre n! +1, on obtient

u� = limn!+1

un � u:

C�est-à-dire u� est une solution minimale de (1.1).

La preuve de l�étape 2 est terminée.

D�une manière similaire, on montre que (un)n2N converge vers une solution maximale u� de

(1.1).

La preuve de notre résultat est terminée.

14

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Remarque 1.1 On considère le problème8<: x 0(t) = f (t; x (t)); t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 x(s)dB (s) ;

(1.20)

où f : J � R! R est une fonction continue et B : J ! R est une fonction croissante telle queR T0 dB (s) = 1:

En utilisant une preuve similaire à celle du théorème 1.1, on obtient le résultat suivant

Théorème 1.2 Supposons que l�hypothèse (H1) est satisfaite et soient u et u les sous et sur

solutions respectivement du problème (1.20) telle que u � u dans J . Alors le problème (1.20)

admet une solution minimale u� et une solution maximale u� sachant que pour tout solution u

de (1.20) avec u � u � u dans J , on a

u � u� � u � u� � u dans J:

Remarque 1.2 Les résultats du théorème 1.2 demeurent valables si B est une fonction à

variation bornée et la mesure dB est positive sachant queR T0 dB (s) = 1 et par conséquent ce

résultat est une généralisation du Théorème 1 obtenu dans [32].

1.4 Existence des solutions pour le problème (1.4) dans le cas

où g change de signe.

Dans cette section on va étudier l�existence des solutions du problème (1.1) dans le cas où g

change de signe.

On suppose que

(H3) g (t) � 0 pour tout t 2 [0; c] et g (t) � 0 pour tout t 2 [c; T ] avec 0 < c < T:

Dé�nition 1.3 On dit que (U;U) est un couple de sous et sur solution du problème (1.1) si

i) (U;U) 2 (C1 (J;R))2:

15

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ii)

8>>>>>><>>>>>>:

U 0(t) � f (t; U (t)); t 2 J;

U0(t) � f (t; U (t)); t 2 J ,

U(0) �R c0 g(s)U(s)ds+

R Tc g(s)U(s)ds;

U(0) �R c0 g(s)U(s)ds+

R Tc g(s)U(s)ds:

Dé�nition 1.4 Une paire de fonctions (x�; x�) est dite quasi-solution de (1.1) si

i) (x�; x�) 2 (C1 (J;R))2:

ii)

8>>>>>><>>>>>>:

x0�(t) = f (t; x� (t)); t 2 J;

x�0(t) = f (t; x� (t)); t 2 J;

x�(0) =R c0 g(s)x

�(s)ds+R Tc g(s)x�(s)ds;

x�(0) =R c0 g(s)x�(s)ds+

R Tc g(s)x

�(s)ds:

Dans cette section on impose la condition suivante sur la non linéarité de f

(H4) Il existe une fonction continue bh : J ! R telle que x 7�! f (t; x) + bh(t)x est croissante siU � x � U:

On a le résultat suivant:

Théorème 1.3 Soit�U;U

�un couple de sous et sur solution du problème (1.1) telle que

U � U dans J et supposons que les hypothèses (H2), (H3) et (H4) sont satisfaites. Alors le

problème (1.1) admet un couple de quasi solution (x�; x�) telle que

U � x� � x� � U dans J:

Preuve: On pose U0 = U , U1 = U; et on dé�nit la suite (Un)n�0 comme suit8<:U 0n+2 (t) + h (t)Un+2 (t) = f(t; Un (t)) + h (t)Un (t) , t 2 J;Un+2(0) =R c0 g(s)Un+1(s)ds+

R Tc g(s)Un(s)ds

En utilisant une preuve similaire de l�étape 1 du théorème 1.1, on obtient

U = U1 � U3 � ::: � U2n+1 � :::: � U2n � ::: � U2 � U0 = U dans J:

16

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Les inégalités ci-dessus montrent que les suites de fonctions (U2n)n�0 et (U2n+1)n�0 conver-

gent vers x� et x� et en utilisant une preuve similaire à l�étape 2 du théorème 1.1, on montre

que (x�; x�) est une paire de quasi solution du problème (1.1).

Comme les quasi-solutions ne sont pas des vraies solutions, il est nécessaire d�ajouter d�autre

conditions sur les fonctions f et g qui assurent que x� = x� et par conséquent le problème (1.1)

admet au moins une solution.

Sur les fonctions f et g on met les hypothèses suivantes

(H5) Il existe une fonction continue eh : J ! R telle que la fonction x 7�! f(t; x) + eh(t)x estdécroissante si U � x � U:

(H6) �cZ0

exp

0@� sZ0

eh(�)d�1A g (s) ds+ TZ

c

exp

0@� sZ0

eh(�)d�1A g (s) ds < 1:

On a le résultat suivant:

Théorème 1.4 Supposons que les hypothèses (Hi) (i=2,...,6) sont satisfaites et soit�U;U

�un couple de sous et sur solution du problème (1.1) telle que U � U dans J: Alors le problème

(1.1) admet au moins une solution.

Preuve: D�aprés le théorème 1.3, le problème (1.1) admet une paire de quasi-solution (x�; x�)

telle que

U � x� � x� � U dans J: (1.21)

Maintenant on pose par dé�nition

z� (t) = x� (t)� x� (t) , t 2 J:

On a

z� (t) � 0 pour tout t 2 J: (1.22)

Maintenant on va montrer que

z� (t) � 0 pour tout 2 J:

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On a 8<: z�0 (t) = f(t; u� (t))� f (t; u� (t)); t 2 J;

z�(0) = �R c0 g(s)z

�(s)ds+R Tc g(s)z

�(s)ds:(1.23)

D�aprés (1.21) et l�hypothèse (H5), on a

z�0 (t) + eh(t)z� (t)= f(t; x� (t)) + eh(t)x� (t)� f(t; x� (t))� eh(t)x� (t)� 0:

Ce qui donne

z�0 (t) + eh(t)z� (t) � 0 pour tout t 2 J: (1.24)

Alors on a 8<: z�0 (t) + eh(t)z� (t) � 0; t 2 J;z�(0) = �

R c0 g(s)z

�(s)ds+R Tc g(s)z

�(s)ds:(1.25)

Par suite d�aprés l�hypothèse (H6) et le Lemme 1.1, on obtient

z� (t) � 0 pour tout t 2 J;

et par conséquent d�aprés l�inégalité (1.21),il en résulte que

z� (t) = 0 pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

x� (t) = x� (t) pour tout t 2 J;

et par conséquent le problème (1.1) admet au moins une solution.

Remarque 1.3 On considère le problème initial suivant8<: x0(t) = f(t; x (t)); t 2 J = [0; T ] ;

x (0) =R T0 x(s)dF (s) ;

(1.26)

où f : J � R ! R est continue et F : J ! R est une fonction décroissante dans [0; c] et

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croissante dans [c; T ] avec 0 < c < T etR T0 dF (s) = 1:En utilisant une preuve similaire à celle

du théoème 1.3, on obtient le résultat suivant

Théorème 1.5 Soit�U;U

�une paire de sous et sur solutions de (1.26) sachant que U � U

dans J et supposons que l�hypothèse (H4) est satisfaite. Alors le problème (1.26) admet une

paire de quasi-solution (x�; x�) telle que

U � x� � x� � U dans J:

Maintenant si on ajoute la condition suivante

(H7) �cZ0

exp

0@� sZ0

eh(�)d�1A dF (s) + TZ

c

exp

0@� sZ0

eh(�)d�1A dF (s) < 1;

alors en utilisant une preuve similaire à celle du Théorème 1.4, on a le résultat suivant:

Théorème 1.6 Supposons que les hypothèses (H4), (H5) et (H7) sont satisfaites et soit�U;U

�une paire de sous et sur solutions de (1.26) telle que U � U dans J: Alors le problème (1.26)

admet au moins une solution.

Remarque 1.4 Les Théorèmes (1.5) et (1.6) demeurent valides si on suppose que la fonction

F est à variation bornée et la mesure dF change son signe de négatif en positif etR T0 dF (s) = 1

et par conséquent notre résultat améliore le Théorème 3 obtenu dans [32].

1.5 Applications

Dans cette section on donne deux exemples d�applications.

1.5.1 Exemple 1

On considère le problème suivant

8>>><>>>:x0 (t) = xk1 (t)� xk2 (t)� a1 (t) ; t 2 J;

x (t) > 0 dans J;

x (0) =R T0 eg(s)x(s)ds;

(1.27)

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où a1 : J ! R+ est continue, 0 < k1 < 1, k2 > 1 et eg : J ! R+ est continue telle queR T0 eg(s)ds = 1:Pour tout t 2 J , on pose par dé�nition u (t) = 0 et u (t) = L, où L est une constante

positive.

Il n�est pas di¢ cile de véri�er que u est une sous solution du problème (1.27).

Maintenant u est une sur solution du problème (1.27) si on a

8<: 0 � Lk1 � Lk2 � a1 (t) ; t 2 J;

L �R T0 eg(s)Lds;

Puisque 0 < k1 < 1 et k2 > 1, alors si on choisit L � 1, on obtient L une sur solution du

problème (1.27).

D�autre part il n�est pas di¢ cile de véri�er que la fonction ef dé�nie paref (t; x (t)) = xk1 (t)� xk2 (t)� a1 (t)

satisfait aux conditions du théorème 1.1 et par conséquent le problème (1.27) admet une solution

minimale u� et une solution maximale u�.

1.5.2 Exemple 2

On considère le problème suivant8<: x0 (t) = t2 cos(x (t))� 2x (t) ; t 2 [0; 1] ;

x (0) = 12

R 10 (3s� 1)x(s)ds;

(1.28)

On pose (U (t) ; U (t)) =��12 ;12

�, pour tout t 2 [0; 1] :�

U;U�est sous et sur solution du problème (1.28) si on a

8>>>>>><>>>>>>:

U 0(t) � f(t; U (t)); t 2 [0; 1] ;

U0(t) � f(t; U (t)); t 2 [0; 1] ,

U (0) � 12

R 130 (3s� 1)U (s) ds+ 1

2

R 113(3s� 1)U(s)ds;

U(0) � 12

R 130 (3s� 1)U(s)ds+ 1

2

R 113(3s� 1)U(s)ds:

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et si 8>>>>>>><>>>>>>>:

0 � t 2 cos��12

�+ 1; t 2 [0; 1] ;

0 � t 2 cos�12

�� 1; t 2 [0; 1] ,

�1 �R 130

(3s� 1)2

ds+R 113

(1� 3s)2

ds = � 512 ;

1 �R 130

(1� 3s)2

ds+R 113

(3s� 1)2

ds = 512 :

Alors�U;U

�est un couple de sous et sur solution du problème (1.28).

D�autre part il n�est pas di¢ cile de véri�er que la fonction bf dé�nie parbf (t; x (t)) = t2 cos(x (t))� 2x (t) ;

satisfait aux conditions du théorème 1.4 et par conséquent le problème (1.28) admet au

moins une solution.

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Chapitre 2

Résultats d�existence de solutions

d�un système d�équations

di¤érentielles du premier ordre avec

des conditions initiales nonlocales

2.1 Introduction

Le but de ce travail est l�étude de l�existence des solutions pour une classe de systèmes d�équations

di¤érentielles d�ordre 1 avec des conditions initiales non locales. Plus précisement, on considère

le système aux limites non linéaire suivant:

8>>>>>>><>>>>>>>:

u0(t) = f(t; u; v); t 2 J;

v0(t) = g(t; u; v); t 2 J;

u(0) =R T0 g1(s)u(s)ds;

v(0) =TR0

g2 (s) v (s) ds;

(2.1)

où f : J � R2 ! R, g : J � R2 ! R sont des fonctions continues, f est croissante en v, g est

décroissante en u, gi : J ! R (i = 1; 2) sont des fonctions continues qui changent de signe sur

J = [0; T ] avec T > 0:

22

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Les systèmes d�équations di¤érentielles du premier ordre avec des conditions initiales non

locales ont été étudiés par plusieurs auteurs en utilisant: la méthode des sous et sur solutions, les

techniques itératives, la théorie du degré de coïncidence deMawhin, les théorèmes du point �xe

dans les cônes, le théorème de continuation de Leray-Shauder, la théorie de perturbation et

les méthodes numériques (voir [[4]-[5]], [[8]-[10]], [15], [19], [[22]-[25]], [[30]-[35]], [39], [[44]-[45] ],

[[49]-[53]], [55], [59], [67] et [[72]-[73]]).

les équations di¤érentielles avec conditions aux limites non locales apparaissent naturelle-

ment dans l�ingénierie statique (voir [44]), la détermination des orbites (voir [4, Chapitre 6

] et [5]), la pharmacocinétique et les réseaux de neurones (voir [43, Chapitre 10]) et dans la

modélisation de la qualité des �ux (voir [64]).

Il est déja bien connu que, la méthode de sous et sur solution couplé avec des itérations

monotones ont été utilisées pour montrer l�existence des solutions minimales et maximales

ou quasi-solutions, par plusieurs auteurs (voir [18], [[20]-[22]], [[27]-[28]], [[31]-[32]], [[37]-[38]],

[[47]-[48]], [[57]-[58]], [65], [[69]-[71]] et [75]).

Le but de ce travail est de généraliser les résultats obtenus en [22] et [32] (voir Remarque

1.20).

Notons aussi, qu�à notre connaissance, que c�est pour la première fois que la méthode des

sous et sur solutions couplée avec les techniques itératives monotones a été utilisée pour montrer

l�existence des solutions pour un système mixte quasi-monotone avec des conditions initiales

intégrales.

Le plan de ce chapitre est organisé comme suit : dans la section 2 on donne certaines

résultats préliminaires, ainsi que les principaux résultats avec preuve, suivie par un exemple,

présenté dans la section 3, pour illustrer nos résultats.

Les résultats de ce chapitre se trouvent dans [23].

2.2 Résultats principaux

Dans cette section, on présente et on montre nos résultats principaux.

Sur les fonctions f et g, nous imposerons les conditions suivantes:

(H1) f : J � R2 ! R est une fonction continue et il existe une fonction continue h1 : J ! R

23

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telle que u 7�! f(t; u; v) + h1(t)u est croissante pour tout t 2 J , u 2 R et v 2 R.

(H2) g : J � R2 ! R est une fonction continue et il existe une fonction continue h2 : J ! R

telle que v 7�! g(t; u; v) + h2(t)v est croissante pour tout t 2 J , u 2 R et v 2 R.

(H3) f (t; u; v) est croissante en v pour tout t 2 J �xé ; et u 2 R:

(H4) g(t; u; v) est décroissante en u pour tout t 2 J �xé et v 2 R:

(H5) g1 (t) � 0 pour tout t 2 [0; c1] et g1 (t) � 0 pour tout t 2 [c1; T ] avec 0 < c1 < T .

(H6) g2 (t) � 0 pour tout t 2 [0; c2] et g2 (t) � 0 pour tout t 2 [c2; T ] avec 0 < c2 < T .

Dé�nition 2.1 On dit que (u; v) est une solution de (2.1) si

i) (u; v) 2 (C1 (J))2:

ii) (u; v) satisfait (2.1).

Dé�nition 2.2 On dit que (u�; u�), (v�; v�) sont un couple de quasi-solution de (2.1) si

i) (u�; u�) 2 (C1 (J))2 et (v�; v�) 2 (C1(J))2.

ii)

8>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

u0�(t) = f(t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

u�0(t) = f(t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

v0�(t) = g(t; u� (t) ; v� (t)), t 2 J;

v�0(t) = g(t; u� (t) ; v� (t)), t 2 J;

u�(0) =R c10 g1(s)u

�(s)ds+R Tc1g1(s)u�(s)ds;

u�(0) =R c10 g1(s)u�(s)ds+

R Tc1g1(s)u

�(s)ds;

v�(0) =R c20 g2(s)v

�(s)ds+R Tc2g2(s)v�(s)ds;

v�(0) =R c20 g2(s)v�(s)ds+

R Tc2g2(s)v

�(s)ds:

Dé�nition 2.3 On dit que (u; u), (v; v) est un couple de sous et sur solution de (2.1) si

i)(u; u) 2 (C1 (J))2 et (v; v) 2 (C1(J))2.

24

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ii)

8>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

u0(t) � f(t; u; v); t 2 J;

u0(t) � f(t; u; v); t 2 J;

v0(t) � g(t; u; v); t 2 J;

v0(t) � g(t; u; v); t 2 J;

u(0) �R c10 g1(s)u(s)ds+

R Tc1g1(s)u(s)ds;

u(0) �R c10 g1(s)u(s)ds+

R Tc1g1(s)u(s)ds;

v(0) �R c20 g2(s)v(s)ds+

R Tc2g2(s)v(s)ds;

v(0) �R c20 g2(s)v(s)ds+

R Tc2g2(s)v(s)ds:

Théorème 2.1 On suppose que les hypothèses (Hi)i=1;::;6 sont satisfaites et soit (u; u), (v; v)

deux couples de sous et sur solutions de (2.1) au sens de la dé�nition 2.3 sachant que u � u et

v � v dans J . Alors le problème (2.1) admet deux couples de quasi-solutions (u�; u�), (v�; v�)

telle que

u � u� � u� � u dans J;

et

v � v� � v� � v dans J:

Preuve: La preuve est donnée en plusieurs étapes.

On pose u0 = u;, u1 = u, v0 = v, v1 = v et on dé�nit les suites de fonctions (un)n�0, (vn)n�0

par 8<:u0n+2 (t) + h1 (t)un+2 (t) = f(t; un (t) ; vn (t)) + h1 (t)un (t) ; t 2 J;un+2 (0) =R c10 g1(s)un+1(s)ds+

R Tc1g1(s)un(s)ds;

(2.2)

8<:v0n+2 (t) + h2 (t) vn+2 (t) = g(t; un+1 (t) ; vn (t)) + h2 (t) vn (t) ; t 2 J;vn+2 (0) =R c20 g2(s)vn+1(s)ds+

R Tc2g2(s)vn(s)ds;

(2.3)

1ère étape : Pour tout n 2 N, on a

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans J ,

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans J:

25

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Soit

w0 (t) := u2 (t)� u0 (t) et z0 (t) := v2 (t)� v0 (t) , t 2 J:

D�aprés (2.2), (2.3) et en utilisant la Dé�nition 2.3, on a

8<:w00 (t) + h1 (t)w0 (t) � 0, t 2 J;w0 (0) � 0;

et 8<:z00 (t) + h2 (t) z0 (t) � 0, t 2 J;z0 (0) � 0:

D�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on obtient

w0 (t) � 0 et z0 (t) � 0, pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u0 � u2 et v0 � v2 dans J: (2.4)

D�une manière similaire on montre que

u3 � u1 et v3 � v1 dans J: (2.5)

Maintenant on pose

p1 (t) = u2 (t)� u1 (t) et q1 (t) = v2 (t)� v1 (t) , t 2 J:

D�aprés (2.2) et (2.3), on a

8>>><>>>:p01 (t) + h1 (t) p1 (t)

� f(t; u0 (t) ; v0 (t)) + h1 (t)u0 (t)� f(t; u1 (t) ; v1 (t))� h1 (t)u1 (t) ; t 2 J;

p1(0) �R c10 g1(s) (u1 (s)� u0 (s)) ds+

R Tc1g1(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds;

26

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et 8>>><>>>:q01 (t) + h2 (t) q1 (t)

� g(t; u1 (t) ; v0 (t)) + h2 (t) v0 (t)� g(t; u0 (t) ; v1 (t))� h2 (t) v1 (t) ; t 2 J;

q1(0) �R c20 g2(s) (v1 (s)� v0 (s)) ds+

R Tc2g2(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds:

Puisque u0 = u � u = u1 et v0 = v � v = v1 dans J et en utilisant les hypothèses (Hi)i=1,..,6,

on obtient 8<:p01 (t) + h1 (t) p1 (t) � 0; t 2 J;p1(0) � 0;

et 8<:q01 (t) + h2 (t) q1 (t) � 0; t 2 J;q1(0) � 0:

Alors d�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on a

p1 (t) � 0 et q1 (t) � 0, pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u2 � u1 et v2 � v1 dans J: (2.6)

Maintenant on montre que

u2 � u3 et v2 � v3 dans J:

Pour cela on pose

p3 (t) = u2 (t)� u3 (t) et q3 (t) = v2 (t)� v3 (t) , t 2 J:

D�aprés (2.2) et (2.3), on a

8>>><>>>:p03 (t) + h1 (t) p3 (t)

= f(t; u0 (t) ; v0 (t)) + h1 (t)u0 (t)� f(t; u1 (t) ; v1 (t))� h1 (t)u1 (t) ; t 2 J;

p3(0) =R c10 g1(s) (u1 (s)� u2 (s)) ds+

R Tc1g1(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds;

27

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et 8>>><>>>:q03 (t) + h2 (t) q3 (t)

= g(t; u1 (t) ; v0 (t)) + h2 (t) v0 (t)� g(t; u2 (t) ; v1 (t))� h2 (t) v1 (t) ; t 2 J;

q3(0) =R c20 g2(s) (v1 (s)� v2 (s)) ds+

R Tc2g2(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds:

Puisque u0 � u2 � u1 et v0 � v2 � v1 dans J et en utilisant les hypothèses (Hi)i=1,..,6, on

obtient 8<:p03 (t) + h1 (t) p3 (t) � 0; t 2 J;p3(0) � 0;

et 8<:q03 (t) + h2 (t) q3 (t) � 0; t 2 J;q3(0) � 0:

Par suite d�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on a

Preuve:

p3 (t) � 0 et q3 (t) � 0, pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u2 � u3 et v2 � v3 dans J: (2.7)

En conclusion d�aprés (2.4), (2.5), (2.6) et (2.7), on obtient

u0 � u2 � u3 � u1 dans J et v0 � v2 � v3 � v1 dans J:

On suppose pour un n � 1 �xé, on a

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans J , (2.8)

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans J; (2.9)

et on montre que

u2n+2 � u2n+4 � u2n+5 � u2n+3 dans J ,

28

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et

v2n+2 � v2n+4 � v2n+5 � v2n+3 dans J:

On pose

wn+1 (t) := u2n+4 (t)� u2n+2 (t) , t 2 J ,

et

zn+1 (t) := v2n+4 (t)� v2n+2 (t) , t 2 J:

D�aprés (2.2) et (2.3), on a

8>>><>>>:w0n+1 (t) + h1 (t)wn+1 (t)

= f(t; u2n+2 (t) ; v2n+2 (t)) + h1 (t) (u2n+2 (t)� u2n (t))� f(t; u2n (t) ; v2n (t)); t 2 J;

wn+1(0) =R c10 g1(s) (u2n+3(s)� u2n+1(s)) ds+

R Tc1g1(s) (u2n+2(s)� u2n(s)) ds;

et 8>>><>>>:z0n+1 (t) + h2 (t) zn+1 (t)

= g(t; u2n+3 (t) ; v2n+2 (t)) + h2 (t) (v2n+2 (t)� v2n (t))� g(t; u2n+1 (t) ; v2n (t)); t 2 J;

zn+1(0) =R c20 g2(s) (v2n+3(s)� v2n+1(s)) ds+

R Tc2g2(s) (v2n+2(s)� v2n(s)) ds;

En utilisant les deux hypothèses de récurrences (2.8) et (2.9) et les hypothèses (Hi)i=1,..,6, on

obtient 8<:w0n+1 (t) + h1 (t)wn+1 (t) � 0; t 2 J;wn+1(0) � 0;

et 8<:z0n+1 (t) + h2 (t) zn+1 (t) � 0; t 2 J;

zn+1(0) � 0:

Alors par le Lemme 2 du chapitre1, on a

wn+1 (t) � 0 et zn+1 (t) � 0, pour tout t 2 J:

C�est-à-dire

u2n+2 � u2n+4 et v2n+1 � v2n+4 dans J: (2.10)

29

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D�une manière similaire on montre que

u2n+5 � u2n+3 dans J et v2n+5 � v2n+3 dans J; (2.11)

et

u2n+4 � u2n+5 dans J et v2n+4 � v2n+5 dans J: (2.12)

Alors d�aprés (2.10), (2.11), (2.13) et (2.12), on a

u2n+2 � u2n+4 � u2n+5 � u2n+3 dans J ,

et

v2n+2 � v2n+4 � v2n+5 � v2n+3 dans J:

Par suite pour tout n 2 N, on a

u2n+4 � u2n+3 dans J et v2n+4 � v2n+3 dans J , (2.13)

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans J;

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans J:

La preuve de la 1ère étape est achevée.

2ème étape: Les suites des fonctions (u2n; v2n)n2N et (u2n+1; v2n+1)n2N converges vers une

quasi-solutions de (2.1).

D�aprés la 1ère étape les suites des fonctions (u2n; v2n)n2N et (u2n+1; v2n+1)n2N convergent

vers (u�; v�) et (u�; v�):Soit n 2 N� et t 2 J , on a

u2n(t) =

Z c1

0g1(s)u2n�1(s)ds+

Z T

c1

g1(s)u2n�2(s)ds+

Z t

0

efn (s) ds;u2n+1(t) =

Z c1

0g1(s)u2n(s)ds+

Z T

c1

g1(s)u2n�1(s)ds+

Z t

0

bfn (s) ds;30

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v2n(t) =

Z c2

0g2(s)v2n�1(s)ds+

Z T

c2

g2(s)v2n�2(s)ds+

Z t

0egn (s) ds;

et

v2n+1(t) =

Z c2

0g2(s)v2n(s)ds+

Z T

c2

g2(s)v2n�1(s)ds+

Z t

0bgn (s) ds;

efn (s) : = f(s; u2n�2 (s) ; v2n�2 (s)) + h1 (s) (u2n�2 (s)� u2n (s)) ;bfn (s) : = f(s; u2n�1 (s) ; v2n�1 (s)) + h1 (s) (u2n�1 (s)� u2n+1 (s)) ;

egn (s) : = g(s; u2n�1 (s) ; v2n�2 (s)) + h2 (s) (v2n�2 (s)� v2n (s)) ;

et bgn (s) := g(s; u2n (s) ; v2n�1 (s)) + h2 (s) (v2n�1 (s)� v2n+1 (s)) :Maintenant si on fait tendre n vers +1, on obtient

efn (s) ! f(s; u� (s) ; v� (s));bfn (s) ! f(s; u� (s) ; v� (s));

egn (s) ! g(s; u� (s) ; v� (s))

et bgn (s)! g(s; u� (s) ; v� (s)):

Par suite, on a

9 c1 > 0, 8 n 2 N;8 s 2 J ,��� efn (s)��� � c1;

9 c2 > 0, 8 n 2 N;8 s 2 J ,��� bfn (s)��� � c2;

9 c3 > 0, 8 n 2 N;8 s 2 J , jegn (s)j � c3;9 c4 > 0, 8 n 2 N;8 s 2 J , jbgn (s)j � c4:

31

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d�où, le théorème de convergence dominée de Lebesgue entraîne que,

u�(t) =

Z c1

0g1(s)u

�(s)ds+

Z T

c1

g1(s)u�(s)ds+

Z t

0f(s; u� (s) ; v� (s))ds; (2.14)

u�(t) =

Z c1

0g1(s)u�(s)ds+

Z T

c1

g1(s)u�(s)ds+

Z t

0f(s; u� (s) ; v� (s))ds; (2.15)

v�(t) =

Z c2

0g2(s)v

�(s)ds+

Z T

c2

g2(s)v�(s)ds+

Z t

0g(s; u� (s) ; v� (s))ds; (2.16)

et

v�(t) =

Z c2

0g2(s)v�(s)ds+

Z T

c2

g2(s)v�(s)ds+

Z t

0g(s; u� (s) ; v

� (s))ds: (2.17)

Maintenant on va montrer que (u�; u�), (v�; v�) est une paire de quasi-solutions de (2.1). Tout

d�abord il n�est pas di¢ cile de véri�er que

8>>>>>><>>>>>>:

u�(0) =R c10 g1(s)u

�(s)ds+R Tc1g1(s)u�(s)ds;

u�(0) =R c10 g1(s)u�(s)ds+

R Tc1g1(s)u

�(s)ds;

v�(0) =R c20 g2(s)v

�(s)ds+R Tc2g2(s)v�(s)ds;

v�(0) =R c20 g2(s)v�(s)ds+

R Tc2g2(s)v

�(s)ds:

(2.18)

D�autre part puisque f est continue, u � u� � u, v � v� � v et u; u , v et v sont continues,

alors il existe une constante K1 > 0 telle que pour tout s 2 J , on a

jf (s; u� (s) ; v� (s))j � K1: (2.19)

Par suite d�aprés (2.14) et (2.19), on a

8 t1 2 J; 8 t2 2 J; ju�(t1)� u� (t2)j � K jt1 � t2j :

Ce qui entraîne que u� est continue sur J et par conséquent d�aprés (2.14) il résulte que u� est

dérivable sur J .

32

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Preuve: D�une manière similaire, on peut montrer que les fonctions u�, v� et v� sont dérivables

sur J et par conséquent d�aprés (2.14), (2.15), (2.16) et (2.17), on obtient

8>>>>>><>>>>>>:

u0�(t) = f (t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

u�0(t) = f (t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

v0�(t) = g (t; u� (t) ; v� (t)), t 2 J;

v�0(t) = g (t; u� (t) ; v� (t)), t 2 J;

et par conséquent d�aprés (2.18), il résulte que (u�; u�), (v�; v�) sont deux paires de quasi-

solutions de (2.1).

Ainsi, la preuve de l�étape 2 est terminée. D�où la preuve du Théorème 2.1 est terminée.

Comme les quasi-solutions ne sont pas des vraies solutions; alors il est nécéssaire d�imposer

des conditions additionnelles sur f; g et gi pour i = 1; 2 pour avoir u� = u� et v� = v� et par

conséquent le problème (2.1) admet au moins une solution.

Sur la non linéarité de f et g et les fonctions gi pour i = 1; 2, on impose les conditions

additionnelles suivantes:

(H7) Il existe une fonction continue eh1 : J ! R� telle que u 7�! f (t; u; v) + eh1(t)u est

décroissante si u � u � u et v � v � v:

(H8) Il existe une fonction continue eh2 : J ! R� telle que v 7�! f(t; u; v) + eh2(t)v est

décroissante si u � u � u et v � v � v:

(H9) Il existe une fonction continuefh3 : J ! R+ telle que u 7�! g(t; u; v)+fh3(t)u est croissantesi u � u � u et v � v � v:

(H10) Il existe une fonction continue eh4 : J ! R� telle que v 7�! g(t; u; v) + eh4(t)v est

décroissante si u � u � u et v � v � v:

(H11) A+B < 1;

A = �c1Z0

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A g1 (s) ds+ TZ

c1

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A g1 (s) ds,

33

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B = �c2Z0

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A g2 (s) ds+ TZ

c2

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A g2 (s) ds,

avec fM (t) = max��eh1 (t) +fh3 (t) ;�eh2 (t)�fh4 (t)� , pour tout t 2 J:

On a le résultat suivant:

Théorème 2.2 On suppose que les hypothèses (Hi) for i=1,...,11 sont satisfaites et soient

(u; u), (v; v)deux couples de sous et sur solutions de (2.1) tels que u � u et v � v. Alors le

problème (2.1) admet au moins une solution.

Preuve: D�après le Théorème 2.1, le problème (2.1) admet un couple de quasi-solutions

(u�; u�), (v�; v�) tel que

u � u� � u� � u dans J; (2.20)

et

v � v� � v� � v dans J: (2.21)

Maintenant on pose

z� (t) = u� (t)� u� (t) et w� (t) = v� (t)� v� (t) , t 2 J:

D�aprés (2.20) et (2.21), on a

z� (t) � 0 et w� (t) � 0, pour tout t 2 J: (2.22)

Maintenant on va montrer que

z� (t) � 0 et w� (t) � 0, pour tout t 2 J:

34

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On a 8>>>>>><>>>>>>:

z�0 (t) = f(t; u� (t) ; v� (t))� f(t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

w�0(t) = g(t; u� (t) ; v� (t))� g(t; u� (t) ; v� (t)); t 2 J;

z�(0) = �R c10 g1(s)z

�(s)ds+R Tc1g1(s)z

�(s)ds;

w�(0) = �R c20 g2(s)w

�(s)ds+R Tc2g2(s)w

�(s)ds:

(2.23)

D�après les hypothèses (H7) et (H8), on a

z�0 (t) + eh1 (t) z� (t) + eh2 (t)w� (t)= f(t; u� (t) ; v� (t))� f(t; u� (t) ; v� (t)) + eh1 (t) z� (t) + eh2 (t)w� (t)� f(t; u� (t) ; v

� (t))� f(t; u� (t) ; v� (t)) + eh2 (t)w� (t)� 0:

C�est-à-dire

z�0 (t) + eh1 (t) z� (t) + eh2 (t)w� (t) � 0: (2.24)

D�une manière similaire en utilisant les hypothèses (H9) and (H10), on obtient

w�0(t)�fh3 (t) z� (t) + eh4 (t)w� (t) � 0: (2.25)

Par suite d�aprés (2.24) et (2.25), on a

(z� + w�)0 (t)� fM (t) (z� + w�) (t) � 0;

ce qui implique que

(z� + w�) (t) � exp

0@ tZ0

fM (�) d�

1A (z� + w�) (0) : (2.26)

D�autre par puisque z� (t) � 0 et w� (t) � 0, pour tout t 2 J , alors en utilisant les conditions

initiales de (2.23), on obtient

z�(0) � �Z c1

0g1(s) (z

� + w�) (s) ds+

Z T

c1

g1(s) (z� + w�) (s) ds;

35

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et

w�(0) � �Z c2

0g2(s) (z

� + w�) (s) ds+

Z T

c2

g2(s) (z� + w�) (s) ds:

Alors, en utilisant l�inégalité (2.26), on obtient

z�(0) � A: (z� + w�) (0) ;

et

w�(0) � B: (z� + w�) (0) :

Ce qui donne

(z� + w�) (0) � (A+B) : (z� + w�) (0) .

Alors d�aprés (H11), on a

(z� + w�) (0) � 0:

Ce qui implique que

(z� + w�) (t) � 0, pour tout t 2 J;

et par conséquence d�aprés (2.22), il s�ensuit que+

z� (t) = 0 et w� (t) = 0, pour tout t 2 J:

Ce qui donne

u� (t) = u� (t) et v� (t) = v� (t) , pour tout t 2 J:

Par conséquent d�aprés les égalités précédentes, il s�ensuit que le problème (2.1) admet au moins

une solution.

Remarque 2.1 On considère le problème suivant

8>>>>>><>>>>>>:

u0(t) = f(t; u (t) ; v (t)); t 2 J;

v0 (t) = g (t; u (t) ; v (t)) , t 2 J;

u (0) =R T0 u(s)dF1 (s) ;

v (0) =R T0 v(s)dF2 (s) ;

(2.27)

36

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où f : J � R2 ! R, g : J � R2 ! R sont des fonctions continues, F1 : J ! R est une fonction

décroissante dans [0; c1] et croissante dans [c1; T ] avec 0 < c1 < T et F2 : J ! R est une

fonction décroissante dans [0; c2] et croissante dans [c2; T ] avec 0 < c2 < T .

En utilisant une démonstration similaire à celle du Théorème 2.1, on obtient le résultat

suivant:

Théorème 2.3 On suppose que les hypothèses (Hi)i=1;::;4 sont satisfaites et soient (u; u), (v; v)

deux couples de sous et sur solutions de (2.27) au sens de la Dé�nition 2.3 tels que u � u et

v � v dans J . Alors le problème (2.27) admet deux couples de quasi-solutions (u�; u�), (v�; v�)

tels que

u � u� � u� � u dans J;

et

v � v� � v� � v dans J:

Maintenant supposons que la condition suivante est satisfaite

(H12) eA+ eB < 1, oùeA = � c1Z

0

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A dF1 (s) + TZ

c1

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A dF1 (s) ,

et

eB = � c2Z0

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A dF2 (s) + TZ

c2

exp

0@ sZ0

fM(�)d�1A dF2 (s) ,

Alors en utilisant une démonstration similaire à celle du Théorème 2.2, on obtient le résultat

suivant:

Théorème 2.4 On suppose que les hypothèses (Hi) pour i=1,..., 4, (Hi) pour i=7,..., 10 et

(H12) sont satisfaites et soient (u; u), (v; v) deux couples de sous et sur solutions de (2.27)

tels que u � u et v � v. Alors le problème (2.27) admet au moins une solution.

Remarque 2.2 Les théorèmes 2.3 et 2.4 sont valides si on suppose que les fonctions F1 et F2

sont à variations bornées et les mesures dF1 et dF2 changent de signe du négatif vers le positif

et par conséquence ce résultat généralise le Theorem 3 obtenu dans [32].

37

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2.3 Application

Dans cette section, on donne un exemple pour illustrer l�application de nos résultats.

2.3.1 Exemple

On considère le problème suivant:8>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>:

u0 (t) = sin (u (t))� 4u (t) + v (t) + (2 + t)2 ; t 2 [0; 1] ;

v0 (t) = cos (v (t))� 4v (t)� u (t) + t2 + 2t+ 5; t 2 [0; 1] ;

u > 0 et v > 0 dans (0; 1) ;

u (0) =1

8

R 120

�s� 1

2

�s u(s)ds+

1

8

R 112

�s� 1

2

�u(s)ds;

v (0) =1

8

R 120

�s� 1

2

�s v(s)ds+

1

8

R 112

�s� 1

2

�v(s)ds:

(2.28)

Pour tout t 2 [0; 1], u 2 R et v 2 R, on pose

f (t; u; v) = sinu� 4u+ v + (2 + t)2 ;

g (t; u; v) = cos v � 4v � u+ t2 + 2t+ 5:

et

g1 (t) = g2 (t) =

8<: 18

�t� 1

2

�t si t 2

�0; 12

�18

�t� 1

2

�si t 2

�12 ; 1�

Tout d�abord il n�est pas di¢ cile de véri�er que les fonctions f; g; g1 et g2 véri�ent les

hypothèses (Hi) i=1,...,6.

D�autre part, pour tout t 2 [0; 1] on pose

(u (t) ; u (t)) = (v (t) ; v (t)) = (t; 4) :

(u; u), (v; v) sont deux couples de sous et sur solutions de (2.28) si on a

38

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8>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

u0(t) � f(t; u; v); t 2 J;

u0(t) � f(t; u; v); t 2 J;

v0(t) � g(t; u; v); t 2 J;

v0(t) � g(t; u; v); t 2 J;

u(0) �R 120 g1(s)u(s)ds+

R 112g1(s)u(s)ds;

u(0) �R 120 g1(s)u(s)ds+

R 112g1(s)u(s)ds;

v(0) �R 120 g2(s)v(s)ds+

R 112g2(s)v(s)ds;

v(0) �R 120 g2(s)v(s)ds+

R 112g2(s)v(s)ds:

C�est à dire8>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

1 � sin t� 4t+ t+ (2 + t)2 = 4 + t+ t2 + sin t; t 2 [0; 1] ;

0 � sin 4� 16 + 4 + (2 + t)2 = �8 + 4t+ t2 + sin 4; t 2 [0; 1] ;

1 � cos t� 4t� 4 + t2 + 4t+ 5 = 1 + t2 + cos t; t 2 [0; 1] ;

0 � cos 4� 16� t+ t2 + 4t+ 5 = �11 + 3t+ t2 + cos 4; t 2 [0; 1] ;

0 � 1

2

R 120

�s� 1

2

�s ds+

1

8

R 112

�s� 1

2

�s ds = 2; 6042 10�3;

4 � 1

8

R 120

�s� 1

2

�s2ds+

1

2

R 112

�s� 1

2

�ds = 6; 1849 10�2;

0 � 1

2

R 120

�s� 1

2

�s ds+

1

8

R 112

�s� 1

2

�s ds = 2; 6042 10�3;

4 � 1

8

R 120

�s� 1

2

�s2ds+

1

2

R 112

�s� 1

2

�ds = 6; 1849 10�2:

Alors (u (t) ; u (t)) et (v (t) ; v (t)) sont deux couples de sous et sur solutions de (2.28) et

par suite d�aprés le Théorème 2.1, il résulte que le problème (2.28) admet deux couples de

quasi-solutions (u�; u�), (v�; v�) tels que

t � u� � u� � 4 dans [0; 1] ,

et

t � v� � v� � 4 dans [0; 1] :

Maintenant, si on pose

~h1 (t) = ~h4 (t) = 0, pour tout t 2 [0; 1] ;

39

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et

~h2 (t) = �2 et ~h3 (t) = 2, pour tout t 2 [0; 1] ;

alors les fonctions f et g véri�ent les hypothèses additionnelles (Hi), i=7,...,10.

D�autre part, on a

A = B = �18

Z 12

0

�s� 1

2

�s exp (2s) ds+

1

8

Z 1

12

�s� 1

2

�s exp (2s) ds = 8; 9348 10�2:

Ce qui entraîne que

A+B = 0; 178696 < 1;

et par conséquent d�aprés le théorème 2.2 , il s�ensuit que le problème (2.28) admet au moins

une solution.

40

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Chapitre 3

Résultats d�existence de solutions

pour certaines classes d�équations

di¤érentielles du second ordre avec

conditions aux limites nonlocales.

3.1 Introduction

L�objet de ce chapitre est la construction des solutions pour le problème aux limites suivant

8>>><>>>:�u00 (x) = f (x; u) , x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

(3.1)

où f : [0; 1]� R! R et hi : [0; 1]! R pour i = 1; 2 sont des fonctions continues et a0, a1 sont

deux nombres réels positifs.

Ce chapitre est divisé comme suit: dans la section 2, on donne quelques résultats prélimi-

naires. Les principaux résultats sont présentés et prouvés dans la section 3 et dans la dernière

section on donne un exemple pour illustrer l�application de nos résultats.

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3.2 Résultats préliminaires

On considère le problème aux limites suivant:

8>>><>>>:�u00 (x) +Mu (x) = g (x) ; 0 < x < 1;

u (0)� a0u0 (0) = �1;

u (1) + a1u0 (1) = �2;

(3.2)

où g : [0; 1]! R est une fonction continue, a0 et a1 sont deux nombres réels positifs et M � 0,

�1 et �2 sont deux nombres réels.

On a les résultats suivants

Proposition 1 Principe du maximum

Soit u 2 C2 ([0; 1]) satisfaisant

8>>><>>>:�u00 (x) +Mu (x) � 0; 0 < x < 1;

u (0)� a0u0 (0) � 0;

u (1) + a1u0 (1) � 0;

alors u (x) � 0, pour tout x 2 [0; 1] :

Preuve: La preuve est une conséquence immédiate du Théorème 10 Chapitre 1 dans [60].

Proposition 2 Le problème (3.2) admet une unique solution u 2 C2 ([0; 1]) :

3.3 Résultats principaux

On considère le problème:

8>>><>>>:�u00 (x) = f (x; u) ; t 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds:

Sur les fonctions f; h1 et h2 on met les hypothèses suivantes:

42

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(H1) f : [0; 1]� R! R est une fonction continue.

(H2) 9M � 0 telle que la fonction u 7! f (x; u) +Mu est une fonction croissante.

(H3) hi : [0; 1] ! R est une fonction continue pour i = 1; 2 avec hi (t) � 0;pour t 2 [0; ri] et

hi (t) � 0; pour t 2 [ri; 1] pour i = 1; 2.

Dé�nition 3 On dit que u est une solution du problème (3.1) si

(i) u 2 C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1) :

(ii) u véri�e (3.1).

Dé�nition 4 (�; �) est dit un couple de sous et sur solution du problème (3.1) si

(i) (�; �) 2 C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)� C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1) :

(ii)

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

��00 (x) � f (x; �) ; x 2 (0; 1) ;

��00 (x) � f (x; �) ; x 2 (0; 1) ;

� (0)� a0�0 (0) �R r10 h1 (s)� (s) ds+

R 1r1h1 (s)� (s) ds;

� (1) + a1�0 (1) �

R r20 h2 (s)� (s) ds+

R 1r2h2 (s)� (s) ds;

� (0)� a0�0 (0) �R r10 h1 (s)� (s) ds+

R 1r1h1 (s)� (s) ds;

� (1) + a1�0 (1) �

R r20 h2 (s)� (s) ds+

R 1r2h2 (s)� (s) ds:

Dé�nition 5 Le couple (u�; u�) est dit quasi-solution du problème (3.1) si

(i) (u�; u�) 2 C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)� C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1) :

(ii)

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

�u00� (x) = f (x; u�) ; x 2 (0; 1) ;

�u�00 (t) = f (x; u�) ; x 2 (0; 1) ;

u� (0)� u�0 (0) =R r10 h1 (s)u� (s) ds+

R 1r1h1 (s)� (s) ds;

u� (1) + a1u�0 (1) =R r20 h2 (s)u� (s) ds+

R 1r2h2 (s)� (s) ds;

u� (0)� a00u�0 (0) =R r10 h1 (s)u

� (s) ds+R 1r1h1 (s)u� (s) ds;

u� (1) + a01u�0 (1) =

R r20 h2 (s)u

� (s) ds+R 1r2h2 (s)u� (s) ds:

On a alors le résultat suivant

43

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Théorème 3.1 Supposons que les hypothèses (Hi) soient satisfaites pour i = 1; 2; 3 et sup-

posons que le problème (3.1) admet un couple de sous et sur solution (�; �). Alors le problème

(3.1) admet un couple de quasi-solution (u�; u�) véri�ant:

� (x) � u� (x) � u� (x) � � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Preuve: On considère la suite (un)n2N dé�nie par8>>>>>><>>>>>>:

u0 (x) = � (x) ; u1 (x) = � (x) ;

�u00n+2 (x) +Mun+2 (x) = f (x; un) +Mun (x) , x 2 (0; 1)

un+2 (0)� a0u0n+2 (0) =R r10 h1 (s)un (s) ds+

R 1r1h1 (s)un+1 (s) ds

un+2 (1) + a1u0n+2 (1) =

R r20 h2 (s)un (s) ds+

R 1r2h2 (s)un+1 (s) ds

(3.3)

On procède par étapes.

1ère étape.

Montrons que pour tout n 2 N, on a

� (x) � u2n (x) � u2n+2 (x) � u2n+3 (x) � u2n+1 (x) � � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour cela on procède par récurrence.

Pour n = 0 véri�ons que:

� (x) = u0 (x) � u2 (x) � u3 (x) � u1 (x) = � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour tout x 2 [0; 1], on pose

v (x) = u2 (x)� � (x) , w (x) = � (x)� u3 (x) et z (x) = u3 (x)� u2 (x) .

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Pour tout x 2 (0; 1), on a

�v00 (x) +Mv (x) = �00 (x)� u002 (x) +M (u2 (x)� � (x))

= �u002 (x) +M u2 (x) + �00 (x)�M� (x)

= f (x; � (x)) +M� (x) + �00 (x)�M� (x)

� f (x; �(x))� f (x; �(x))

= 0:

C�est-à-dire

�v00 (x) +Mv (x) � 0; pour tout x 2 (0; 1) : (3.4)

D�autre part, on a

v (0)� a0v0 (0) = u2 (0)� a0u02 (0)� � (0) + a0�0 (0) � 0; (3.5)

et

v (1) + a1v0 (1) = u2 (1) + a1u

02 (1)� � (1)� a1�0 (1) � 0: (3.6)

Alors d�après (3.4), (3.5), (3.6) et en utilisant la Proposition 1, on obtient

v (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2 (x) � u0 (x) = � (x) pour tout x 2 [0; 1] : (3.7)

De même on montre que

u3 (x) � u1 (x) = � (x) pour tout x 2 [0; 1] : (3.8)

Véri�ons maintenant que

u2 (x) � u3 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

45

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Pour cela, on montre d�abord que

8n 2 N; u2n (x) � � (x) et � (x) � u2n+1 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

La preuve se fait par récurrence Pour n = 0, on a

u0 (x) = � (x) � � (x) et � (x) � � (x) = u1 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Supposons pour n 2 N �xé on a

u2n (x) � � (x) et � (x) � u2n+1 (x) pour tout x 2 [0; 1] ,

et montrons que

u2n+2 (x) � � (x) et � (x) � u2n+3 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour cela on pose

p (x) = � (x)� u2n+2 (x) et q (x) = u2n+3 (x)� � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour tout x 2 (0; 1), on a

�p00 (x) +Mp (x) = u002n+2 (x)� �00 (x) +M� (x)�Mu2n+2 (x)

= ���u002n+2 (x) +Mu2n+2 (x)

�� �00 (x) +M� (x)

= ��00 (x) +M� (x)� (f (x; u2n(x)) +Mu2n (x))

� f (x; �(x)) +M� (x)� (f (x; u2n(x)) +Mu2n (x)) :

En utilisant les hypothèses de récurrence et l�hypothèse (H2), on obtient

�p00 (x) +Mp (x) � 0: (3.9)

46

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D�autre part, on a

p (0)� a0p0 (0) = � (0)� un+2 (0)� a0�0 (0) + a0u02n+2 (0)

= � (0)� a0�0 (0)��un+2 (0)� a0u02n+2 (0)

��

Z r1

0h1 (s)� (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)� (s) ds

��Z r1

0h1 (s)u2n (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)u2n+1 (s) ds

�=

Z r1

0h1 (s) (� (s)� u2n (s)) ds+

Z 1

r1

h1 (s) [� (s)� (u2n+1 (s))] ds:

En utilisant les hypothèses de récurrence et l�hypothèse (H3), on obtient

p (0)� a0p0 (0) � 0: (3.10)

De même, on a

p (1) + a1p0 (1) = � (1)� u2n+2 (1) + a1�0 (1)� a1u02n+2 (1)

= � (1) + a1�0 (1)�

�u2n+2 (1) + a1u

02n+2 (1)

��

Z r2

0h2 (s)� (s) ds+

Z 1

r2h2 (s)� (s) ds

��Z r2

0h2 (s)u2n (s) ds+

Z 1

r2

h2 (s)u2n+1 (s) ds

�=

Z r2

0h2 (s) (� (s)� u2n (s)) ds+

Z 1

r2

h2 (s) [� (s)� (u2n+1 (s))] ds:

En utilisant les hypothèses de récurrence et l�hypothèse (H3), on obtient

p (1) + a1p0 (1) � 0: (3.11)

Alors d�après (3.9), (3.10), (3.11) et en utilisant la Proposition 1, on obtient

p (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] :

47

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C�est-à-dire

u2n (x) � � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

D�une façon similaire, on a

� (x) � u2n+1 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Posons maintenant

z (x) = u3 (x)� u2 (x) ;pour tout x 2 [0; 1] ;

alors pour tout x 2 (0; 1), on a

�z00 (x) +Mz (x) =��u003 (x) +Mu3 (x)

����u002 (x) +Mu2 (x)

�= (f (x; � (x)) +M� (x))� (f (x; � (x)) +M� (x)) :

� 0

En utilisant l�hypothèse (H2), on obtient

�z00 (x) +Mz (x) � 0 pour tout x 2 (0; 1) : (3.12)

D�autre part, on a

z (0)� a0z0 (0) =�u3 (0)� a0u03 (0)

���u2 (0)� a0u02 (0)

�=

Z r1

0h1 (s)� (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)u2 (s) ds

��Z r1

0h1 (s)� (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)� (s) ds

��

Z r1

0h1 (s) (� (s)� � (s)) ds+

Z 1

r1

h1 (s) [u2 (s)� (� (s))] ds:

En utilisant l�hypothèse (H3), on obtient

z (0)� a0z0 (0) � 0: (3.13)

48

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D�une façon similaire, on montre on a

z (1) + a1z0 (1) � 0: (3.14)

Alors d�après (3.12), (3.13), (3.14) et en utilisant la Proposition 1, on obtient

z (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2 (x) � u3 (x) pour tout x 2 [0; 1] : (3.15)

En conclusion d�aprés (3.7), (3.8) et (3.15), on a

� (x) = u2 (x) � u3 (x) � u1 (x) = � (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Maintenant pour n 2 N �xé on suppose que

u2n (x) � u2n+2 (x) � u2n+3 (x) � u2n+1 (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

et montrons que

u2n+2 (x) � u2n+4 (x) � u2n+5 (x) � u2n+3 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour cela on pose

v (x) = u2n+4 (x)� u2n+2 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

Pour tout x 2 (0; 1), on a

�v00 (x) +Mv (x) = �u002n+4 (x) + u002n+2 (x) +Mu2n+4 (x)�Mu2n+2 (x)

=��u002n+4 (x) +Mu2n+4 (x)

����u002n+2 (x) +Mu2n+2 (x)

�= f (x; u2n+2) +Mu2n+2 (x)� (f (x; u2n) +Mu2n (x)) :

49

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D�aprés les hypothèses de réccurence et (H2), on obtient

�v00 (x) +Mv (x) � 0: (3.16)

D�autre part, on a

v (0)� a0v0 (0) =�u2n+4 (0)� a0u02n+4 (0)

���u2n+2 (0)� a0u02n+2 (0)

�=

Z r1

0h1 (s)u2n+2 (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)u2n+3 (s) ds

��Z r1

0h1 (s)u2n (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s)u2n+1 (s) ds

�=

Z r1

0h1 (s) (u2n+2 (s)� u2n (s)) ds+

Z 1

r1

h1 (s) [u2n+3 (s)� (u2n+1 (s))] ds:

En utilisant les hypothèses de réccurence et (H3), on obtient

v (0)� a0v0 (0) � 0: (3.17)

De même, on a

v (1) + a1v0 (1) � 0: (3.18)

En conclusion d�aprés (3.16), (3.17) et (3.18), on a

v (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2n+2 (x) � u2n+4 (x) pour tout x 2 [0; 1] :

D�une manière similaire on montre que

u2n+5 (x) � u2n+3 (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

et

u2n+4 (x) � u2n+5 (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

50

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En conclusion, on a

u2n+2 (x) � u2n+4 (x) � u2n+5 (x) � u2n+3 (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

et par suite, il résulte que

8n 2 N on a � (x) � u2n (x) � u2n+2 (x) � u2n+3 (x) � u2n+1 (x) � � (x) pour x 2 [0; 1] :

La preuve de l�étape 1 est terminée.

2ème étape: Il existe une constante positive C1 indépendante de n 2 N, tel que

��u0n��0 := maxx2[0;1]

��u0n (x)�� � C1; pour tout n 2 N:Soient n 2 N et x 2 [0; 1]. Puisque un est dérivable sur [0; 1], alors d�aprés le Théorème de la

moyenne, ils existent �n 2 [0; 1] tel que

un (1)� un (0) = u0n (�n) :

Alors, on a

u0n+2 (x) = u0n+2 (�n+2)�

Z x

�n+2

f (t; un (t)) dt+M

Z x

�n+2

(u2n+1 (t)� un (t)) dt

ce qui entraîne que

��u0n+2 (x)�� ���u0n+2 (�n)��+ Z x

�n+2

jf (t; un (t))j dt+MZ x

�n+2

j(u2n+1 (t)� un (t))j dt

� c1 + c2 + c3,

c1 = 2 maxx2[0;1]

(j� (x)j ; j� (x)j)

c2 = max fjf(x; u)j : x 2 [0; 1] et � � u � �g ,

51

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et

c3 = 2M maxx2[0;1]

(j� (x)j ; j� (x)j) :

Si on pose par dé�nition

C1 = max

�maxx2[0;1]

���0 (x)�� ; maxx2[0;1]

���0 (x)�� ; c1 + c2 + c3� ,on obtient ��u0n��0 � C1:La preuve de la 2ème étape est terminée.

3ème étape : La suite de fonctions (u0n) est équicontinue dans [0; 1] :

Soient " > 0 et t, s 2 [0; 1] tel que t < s, alors pour chaque n 2 N, on a

��u0n+2 (s)� u0n+2 (t)�� � L js� tj ,où

L = max fjf(x; u)j : x 2 [0; 1] et � � u � �g+ 2M maxx2[0;1]

(j� (x)j ; j� (x)j) :

Par suite si on choisit

js� tj < "

L+ 1,

on obtient ��u0n+2 (s)� u0n+2 (t)�� < ".Par conséquent, la suite de fonctions (u0n) est équicontinue dans [0; 1] :

La preuve de la 3ème étape est terminée.

4ème étape: La suite de fonctions (u2n; u2n+1)n2N converge vers une quasi-solution de

(3.1).

D�aprés les Etapes 2 et 3 les suites de fonctions (u2n)n2N et (u2n+1)n2N sont uniformément

bornées dans C1([0; 1]) et équicontinues dans [0; 1]. Alors d�aprés le Théorème d�Arzéla-Ascoli

il existe une sous-suite (u'(n)) de (u2n)n2N qui converge dans C1([0; 1]) et une sous-suite (u (n))

de (u2n+1)n2N qui converge dans C1([0; 1]),

52

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Par suite il existe des fonctions U et U de classe C1([0; 1]) telles que

lim'(n)!+1

u'(n) = U et lim'(n)!+1

u0'(n) = U0,

et

lim (n)!+1

u (n) = U et lim (n)!+1

u0 (n) = U0

Mais d�aprés la 1ère étape la suite de fonction (u2n)n2N est croissante et majorée et la suite de

fonction (u2n+1)n2N est décroissante et minorée. Alors on a

limn!+1

u2n = u�,

et

limn!+1

u2n+1 = u�.

Par unicité de la limite, on a

(u�,u�) =�U;U

�:

Pour tout x 2 (0; 1), on a

�u02n (x) = u02n(a) +

Z x

a(f (t; u2n�2 (t)) +M (u2n�2 (t)� u2n (t)))dt,

�u02n+1 (x) = u02n+1(a) +

Z x

a(f (t; u2n�1 (t)) +M (u2n�1 (t)� u2n+1 (t)))dt:

Maintenat si on fait faire tendre n vers +1, on obtient

f (t; u2n�2 (t)) +M (u2n�2 (t)� u2n (t)) ! f (t; u� (t)) ;

f (t; u2n�1 (t)) +M (u2n�1 (t)� u2n+1 (t)) ! f (t; u� (t)) :

D�autre part on a

9K1 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jf (t; u2n�2 (t)) +M (u2n�2 (t)� u2n (t))j � K1,

9K2 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jf (t; u2n�1 (t)) +M (u2n�1 (t)� u2n+1 (t))j � K2:

53

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Alors d�aprés le Théorème de convergence dominée de Lebesgue, on a

�u0� (x) = u0?(a) +

Z x

af (t; u� (t)) dt,

�u�0 (x) = u�0(a) +

Z x

af (t; u� (t)) dt

Ainsi, on obtient

�u00� (x) = f (x; u�) , x 2 (0; 1) , (3.19)

�u�00 (x) = f (x; u�) , x 2 (0; 1) :

De même d�aprés les conditions aux limites dans (3.3) et en utilisant le Théorème de convergence

dominée de Lebesgue, on obtient

u� (0)� a0u0� (0) =R r10 h1 (s)u� (s) ds+

R 1r1h1 (s)u

� (s) ds;

u� (1) + a1u0� (1) =R r20 h2 (s)u� (s) ds+

R 1r2h2 (s)u

� (s) ds;

u� (0)� a0u�0 (0) =R r10 h1 (s)u

� (s) ds+R 1r1h1 (s)u� (s) ds;

u� (1) + a1u�0 (1) =R r20 h2 (s)u

� (s) ds+R 1r2h2 (s)u� (s) ds;

et par conséquent d�aprés (3.19), il résulte que le couple (u�; u�) est quasi-solution solution pour

le problème (3.1).

La preuve de l�étape 4 est terminée.

La preuve du Théorème est terminée.

Comme les quasi-solutions ne sont pas des vraies solutions, il est nécessaire d�ajouter d�autre

conditions sur les fonctions f , h1 et h2 qui assure que u� = u� et par conséquent le problème

(3.1) admet au moins une solution.

Sur les fonctions f et h1 et h2 on met les hypothèses suivantes

(H4) La fonction u 7! f (x; u) est décroissante.

(H5)R r10 h1 (s) ds�

R 1r1h1 (s) ds < 1:

(H6)R r20 h2 (s) ds�

R 1r2h2 (s) ds < 1:

On a le résultat suivant

54

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Théorème 3.2 Supposons que les hypothèses (Hi) (i=1,...,6) sont satisfaites et soit (�; �) un

couple de sous et sur solution du problème (3.1) telle que � � � dans [0; 1] : Alors le problème

(3.1) admet au moins une solution

Preuve: D�aprés le théorème 3.1, le problème (3.1) admet une paire de quasi-solution (u�; u�)

telle que

� � u� � u� � � dans [0; 1] :

Maintenant on pose par dé�nition

z� (x) = u� (x)� u� (x) , x 2 [0; 1] :

On a

z� (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] : (3.20)

Maintenant on va montrer que

z� (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] :

Pour tout x 2 (0; 1), on a

�z�00 (x) = f(x; u�)� f(x; u�):

D�aprés (3.20) et l�hypothèse (H4), on a

�z�00 (x) � 0 pour tout x 2 (0; 1) :

Alors

z� (x) � max (z� (0) ; z� (1)) :

On distingue deux cas

Premier cas: maxx2[0;1]

z� (x) = z� (0) :

55

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On a

z� (0)� a0z�0 (0) =

Z r1

0h1 (s) z

� (s) ds�Z 1

r1

h1 (s) z� (s) ds

��Z r1

0h1 (s) ds�

Z 1

r1

h1 (s) ds

�z� (0) :

C�est-à-dire

�1�

Z r1

0h1 (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s) ds

�z� (0)� a0z�0 (0) � 0:

Comme z�0 (0) � 0, on obtient

�1�

Z r1

0h1 (s) ds+

Z 1

r1

h1 (s) ds

�z� (0) � 0:

Par suite d�aprés l�hypothèse (H5), on obtient

z� (0) � 0:

Ce qui entraîne que

z� (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] ,

et par conséquent d�aprés l�inégalité (3.20), il résulte que

z� (x) = 0 pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u� (x) = u� (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

et par conséquent le problème (3.1) admet au moins une solution.

Deuxième cas: maxx2[0;1]

z� (x) = z� (1) :

56

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On a

z� (1) + a1z�0 (0) =

Z r2

0h2 (s) z

� (s) ds�Z 1

r2

h2 (s) z� (s) ds

��Z r2

0h2 (s) ds�

Z 1

r2

h2 (s) ds

�z� (1) :

C�est-à-dire

�1�

Z r2

0h2 (s) ds+

Z 1

r2

h2 (s) ds

�z� (1) + a1z

�0 (1) � 0:

Comme z�0 (1) � 0, on obtient

�1�

Z r2

0h2 (s) ds+

Z 1

r2

h2 (s) ds

�z� (1) � 0:

Par suite d�aprés l�hypothèse (H5), on obtient

z� (1) � 0:

Ce qui entraîne que

z� (x) � 0 pour tout x 2 [0; 1] ,

et par conséquent d�aprés l�inégalité (3.20), il résulte que

z� (x) = 0 pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u� (x) = u� (x) pour tout x 2 [0; 1] ;

et par conséquent le problème (3.1) admet au moins une solution.

La preuve du Théorème 3.2 est terminée.

3.4 Application

Dans cette partie, on donne un exemple pour illustrer l�application de nos résultats.

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Exemple 3.1 On considère le problème suivant:

8>>><>>>:�u00 (x) = f (x; u) , x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

(3.21)

avec

f (x; u) = sinu� 2 (x+ 1)u avec x 2 (0; 1) :

et

h1 (x) =1

2� x et h2 (x) =

1

3� x:

Tout d�abord il n�est pas di¢ cile de véri�er que les fonctions f; h1 et h2 véri�ent les hypothèses

(Hi) i=1,2,3.

D�autre part, pour tout x 2 [0; 1] on prend

� (x) = �L et � (x) = L:

(�; �) est un couple de sous et sur solutions pour le problème (3.21) si on a

8>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>:

��00 (x) � f (x; �) ; x 2 (0; 1) ;

��00 (x) � f (x; �) ; x 2 (0; 1) ;

� (0)� a0�0 (0) �R 120 h1 (s)� (s) ds+

R 112h1 (s)� (s) ds;

� (1) + a1�0 (1) �

R 130 h2 (s)� (s) ds+

R 113h2 (s)� (s) ds;

� (0)� a0�0 (0) �R 120 h1 (s)� (s) ds+

R 112h1 (s)� (s) ds;

� (1) + a1�0 (1) �

R 130 h2 (s)� (s) ds+

R 113h2 (s)� (s) ds:

58

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C�est-à-dire 8>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>:

0 � sin (�L) + 2 (x+ 1)L; x 2 (0; 1) ;

0 � sinL� 2 (x+ 1)L; x 2 (0; 1) ;

�L � �LR 120 h1 (s) ds+ L

R 112h1 (s) ds;

�L � �LR 130 h2 (s) ds+ L

R 113h2 (s) ds;

L � LR 120 h1 (s) ds� L

R 112h1 (s) ds;

L � LR 130 h2 (s) ds� L

R 113h2 (s) ds:

C�est-à-dire 8>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>:

0 � sin (�L) + 2 (x+ 1)L; x 2 (0; 1) ;

0 � sinL� 2 (x+ 1)L; x 2 (0; 1) ;

1 �R 120 h1 (s) ds�

R 112h1 (s) ds;

1 �R 130 h2 (s) ds�

R 113h2 (s) ds;

1 �R 120 h1 (s) ds�

R 112h1 (s) ds;

1 �R 130 h2 (s) ds�

R 113h2 (s) ds:

Si on choisit

h1 (x) =1

2� x et h2 (x) =

1

3� x;

on obtient que (�; �) est un couple de sous et sur solutions, alors d�aprés le théorème 3.1 le

problème (3.21) admet un couple de quasi-solution (u�; u�) telle que

�L � u� � u� � L dans [0; 1] .

De plus les hypothèses (Hi); i=1...6 sont satisfaites et par conséquent d�aprés le théorème

3.2, il résulte que le problème (3.21) admet au moins une solution.

59

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Chapitre 4

Existentce des quasi-solutions pour

certaines classes de systèmes

d�équations di¤érentielles avec des

conditions aux limites nonlocales.

4.1 Introduction

Dans ce chapitre on s�intérèsse a l�existentce des solutions pour le problème aux limites suivant

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) = f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) = g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

v (0)� a2v0 (0) =R 10 h3 (s) v (s) ds;

v (1) + a3v0 (1) =

R 10 h4 (s) v (s) ds;

où f : [0; 1] � R2 ! R, g : [0; 1] � R2 ! R sont des fonctions continues, f est croissante

en v, g est décroissante en u, hi : [0; 1] ! R pour i = 1; :::; 4 sont des fonctions continues qui

changent du signe dans [0; 1] et ai sont des nombres réels positifs pour i = 0; :::; 4:

60

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Ce chapitre est divisé comme suit: dans la section 2 on donne quelques dé�nitions, on énonce

et on montre le résultat principal de ce chapitre et dans la dernière section on donne un exemple

d�application.

4.2 Résultat principal

On considère le problème aux limites suivant

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) = f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) = g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

v (0)� a2v0 (0) =R 10 h3 (s) v (s) ds;

v (1) + a3v0 (1) =

R 10 h4 (s) v (s) ds;

(4.1)

Sur les fonctions f; g, h1, h2, h3 et h4 on met les hypothèses suivantes:

(H1) f : [0; 1]� R! R et g : [0; 1]� R! R sont deux fonctions continues.

(H2) 9M1 � 0 telle que la fonction u 7! f (x; u; v) +M1u est une fonction croissante.

(H3) 9M2 � 0 telle que la fonction v 7! g (x; u; v) +M2v est une fonction croissante.

(H4) La fonction f est croissante par rapport à v et la fonction g est décroissante par rapport

à u:

(H5) hi : [0; 1]! R est une fonction continue pour i = 1; :::; 4 avec hi (t) � 0;pour t 2 [0; ri] et

hi (t) � 0; pour t 2 [ri; 1] pour i = 1; :::; 4.

Dé�nition 4.1 On dit que (u; v) est une solution de (4.1) si

(i) (u; v) 2�C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)

�2:

(ii) (u; v) véri�e (4.1).

Dé�nition 4.2 On dit que (u�; u�), (v�; v�) sont deux couples de quasi-solutions de (4.1) si

61

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(i) (u�; u�) 2�C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)

�2 et (v�; v�) 2 �C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)�2.

(ii)

8>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

�u00�(x) = f(x; u� (x) ; v� (x)); x 2 (0; 1) ;

�u�00(x) = f(x; u� (x) ; v� (x)); x 2 (0; 1) ;

�v00�(x) = g(x; u� (x) ; v� (x)), x 2 (0; 1) ;

�v�00(x) = g(x; u� (x) ; v� (x)), x 2 (0; 1) ;

u�(0)� a0u0� (0) =R r10 h1(s)u�(s)ds+

R 1r1h1(s)u

�(s)ds;

u� (1) + a1u0� (1) =R r20 h2 (s)u� (s) ds+

R 1r2h2 (s)u

� (s) ds;

u� (0)� a0u�0 (0) =R r10 h1 (s)u

� (s) ds+R 1r1h1 (s)u� (s) ds;

u� (1) + a1u�0 (1) =R r20 h2 (s)u

� (s) ds+R 1r2h2 (s)u� (s) ds;

v�(0)� a2v0� (0) =R r30 h3(s)v�(s)ds+

R 1r3h3(s)v

�(s)ds;

v� (1) + a3v0� (1) =R r40 h4 (s) v� (s) ds+

R 1r4h4 (s) v

� (s) ds;

v� (0)� a2v�0 (0) =R r30 h3 (s) v

� (s) ds+R 1r3h3 (s) v� (s) ds;

v� (1) + a3v�0 (1) =R r40 h4 (s) v

� (s) ds+R 1r4h4 (s) v� (s) ds:

Dé�nition 4.3 On dit que (u; u), (v; v) sont deux couples de sous et sur solutions de (4.1) si

i) (u; u) 2�C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)

�2 et (v; v) 2 �C1 ([0; 1]) \ C2 (0; 1)�2.

ii)

8>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) � f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�u00(x) � f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) � g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) � g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u(0)� a0u0 (0) �R r10 h1(s)u(s)ds+

R 1r1h1(s)u(s)ds;

u(1) + a1u0 (1) �

R r20 h2(s)u(s)ds+

R 1r2h2(s)u(s)ds;

u(0)� a0u0 (0) �R r10 h1(s)u(s)ds+

R 1r1h1(s)u(s)ds;

u(1) + a1u0 (1) �

R r20 h2(s)u(s)ds+

R 1r2h2(s)u(s)ds;

v(0)� a2v0 (0) �R r30 h3(s)v(s)ds+

R 1r3h3(s)v(s)ds;

v(1) + a3v0 (1) �

R r40 h4(s)v(s)ds+

R 1r4h4(s)v(s)ds;

v(0)� a2v0 (0) �R r30 h3(s)v(s)ds+

R 1r3h3(s)v(s)ds;

v(1) + a3v0 (1) �

R r40 h4(s)v(s)ds+

R 1r4h4(s)v(s)ds:

On a le résultat suivant

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Théorème 4.1 On suppose que les hypothèses (Hi)i=1,..,5 sont satisfaites et soit (u; u), (v; v)

deux couples de sous et sur solutions de (4.1) sachant que u � u et v � v dans [0; 1]. Alors le

problème (4.1) admet deux couples de quasi-solutions (u�; u�), (v�; v�) tels que

u � u� � u� � u dans [0; 1] ;

et

v � v� � v� � v dans [0; 1] :

Preuve: La preuve est donnée en plusieurs étapes.

On dé�nit les suites de fonctions (un)n�0, (vn)n�0 comme suit

u0 = u; ; u1 = u; v0 = v; v1 = v

et

8>>><>>>:�u00n+2 (x) +Mun+2 (x) = f (x; un; vn) +Mun (x) , x 2 (0; 1) ;

un+2 (0)� a0u0n+2 (0) =R r10 h1 (s)un (s) ds+

R 1r1h1 (s)un+1 (s) ds;

un+2 (1) + a1u0n+2 (1) =

R r20 h2 (s)un (s) ds+

R 1r2h2 (s)un+1 (s) ds;

(4.2)

8>>><>>>:�v00n+2 (x) +Mvn+2 (x) = g (x; un+1; vn) +Mvn (x) , x 2 (0; 1) ;

vn+2 (0)� a2v0n+2 (0) =R r30 h3 (s) vn (s) ds+

R 1r3h3 (s) vn+1 (s) ds;

vn+2 (1) + a3v0n+2 (1) =

R r40 h4 (s) vn (s) ds+

R 1r4h4 (s) vn+1 (s) ds:

(4.3)

1ère étape : Pour tout n 2 N, on a

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans [0; 1] ,

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans [0; 1] :

Soit

w0 (x) := u2 (x)� u0 (x) et z0 (x) := v2 (x)� v0 (x) , x 2 [0; 1] :

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D�aprés (4.2), (4.3) et en utilisant la dé�nition 4.3, on a

8>>><>>>:�w000 (x) +M1w0 (x) � 0, x 2 (0; 1) ;

w0 (0)� a0w00 (0) � 0;

w0 (1) + a1w00 (1) � 0;

et 8>>><>>>:�z000 (x) +M2z0 (x) � 0, x 2 (0; 1) ;

z0 (0)� a2z00 (0) � 0;

z0 (1) + a3z00 (1) � 0;

D�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on obtient

w0 (x) � 0 et z0 (x) � 0, pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u0 � u2 et v0 � v2 dans [0; 1] : (4.4)

D�une manière similaire on montre que

u3 � u1 et v3 � v1 dans [0; 1] : (4.5)

Puis on pose

p1 (x) = u2 (x)� u1 (x) et q1 (x) = v2 (x)� v1 (x) , x 2 [0; 1] ;

alors d�aprés (4.2) et (4.3), on a

8>>>>>><>>>>>>:

�p001 (x) +M1p1 (x)

� f(x; u0 (x) ; v0 (x)) +M1u0 (x)� f(x; u1 (x) ; v1 (x))�M1u1 (x) ; x 2 (0; 1) ;

p1(0)� a0p01 (0) �R r10 h1(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds+

R 1r1h1(s) (u1 (s)� u0 (s)) ds;

p1(1) + a1p01 (1) �

R r20 h2(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds+

R 1r2h1(s) (u1 (s)� u0 (s)) ds;

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et 8>>>>>><>>>>>>:

�q001 (x) +M2q1 (x)

� g(x; u1 (x) ; v0 (x)) +M2v0 (x)� g(x; u0 (x) ; v1 (x))�M2v1 (x) ; x 2 (0; 1) ;

q1(0)� a2q01(0) �R r30 h3(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds+

R 1r3h3(s) (v1 (s)� v0 (s)) ds;

q1(1) + a3q01(1) �

R r40 h4(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds+

R 1r4h4(s) (v1 (s)� v0 (s)) ds:

Puisque u0 = u � u = u1 et v0 = v � v = v1 dans J et en utilisant les hypothèses (Hi)i=1,..,5,

on obtient 8>>><>>>:�p001 (x) +M1p1 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

p1(0)� a0p01 (0) � 0;

p1(1) + a1p01 (1) � 0;

et 8>>><>>>:�q001 (x) +M2q1 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

q1(0)� a2q01(0) � 0;

q1(1) + a3q01(1) � 0:

Alors d�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on a

p1 (x) � 0 et q1 (x) � 0, pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2 � u1 et v2 � v1 dans [0; 1] : (4.6)

Maintenant on montre que

u2 � u3 et v2 � v3 dans [0; 1] :

Pour cela on pose

p3 (x) = u2 (x)� u3 (x) et q3 (x) = v2 (x)� v3 (x) , x 2 [0; 1] :

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Alors d�aprés (4.2) et (4.3), on a

8>>>>>><>>>>>>:

�p003 (x) +M1p3 (x)

= f(x; u0 (x) ; v0 (x)) +M1u0 (x)� f(x; u1 (x) ; v1 (x))�M1u1 (x) ; x 2 (0; 1) ;

p3(0)� a0p03 (0) =R r10 h1(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds+

R 1r1h1(s) (u1 (s)� u2 (s)) ds;

p3(1) + a1p03 (1) =

R r20 h2(s) (u0 (s)� u1 (s)) ds+

R 1r2h1(s) (u1 (s)� u2 (s)) ds;

et 8>>>>>><>>>>>>:

�q001 (x) +M2q1 (x)

= g(x; u1 (x) ; v0 (x)) +M2v0 (x)� g(x; u2 (x) ; v1 (x))�M2v1 (x) ; x 2 (0; 1) ;

q3(0)� a2q03(0) =R r30 h3(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds+

R 1r2h2(s) (v1 (s)� v2 (s)) ds;

q3(1) + a3q03(1) =

R r40 h4(s) (v0 (s)� v1 (s)) ds+

R 1r4h4(s) (v1 (s)� v2 (s)) ds:

Puisque u0 � u2 � u1 et v0 � v2 � v1 dans [0; 1] et en utilisant les hypothèses (Hi)i=1,..,5, on

obtient 8>>><>>>:�p003 (x) +M1p3 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

p3(0)� a0p03 (0) � 0;

p3(1) + a1p03 (1) � 0;

et 8>>><>>>:�q003 (x) +M2q3 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

q3(0)� a2q03(0) � 0;

q3(1) + a3q03(1) � 0:

Par suite d�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on a

p3 (x) � 0 et q3 (x) � 0, pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2 � u3 et v2 � v3 dans J: (4.7)

En conclusion d�aprés (4.4), (4.5), (4.6) et (4.7), on obtient

u0 � u2 � u3 � u1 dans [0; 1] et v0 � v2 � v3 � v1 dans [0; 1] :

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On suppose que pour un n � 1 �xé, on a

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans [0; 1] , (4.8)

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans [0; 1] ; (4.9)

et on montre que

u2n+2 � u2n+4 � u2n+5 � u2n+3 dans [0; 1] ,

et

v2n+2 � v2n+4 � v2n+5 � v2n+3 dans [0; 1] :

Preuve: Pour cela on pose

wn+1 (x) := u2n+4 (x)� u2n+2 (x) , x 2 [0; 1] ,

et

zn+1 (x) := v2n+4 (x)� v2n+2 (x) , x 2 [0; 1] ;

alors d�aprés (4.2) et (4.3), on a

8>>>>>><>>>>>>:

�w00n+1 (x) +M1wn+1 (x)

= f(x; u2n+2 (x) ; v2n+2 (x)) +M1 (u2n+2 (x)� u2n (x))� f(x; u2n (x) ; v2n (x)); x 2 (0; 1) ;

wn+1(0)� a0w0n+1 (0) =R r10 h1(s) (u2n+2(s)� u2n(s)) ds+

R 1r1h1(s) (u2n+3(s)� u2n+1(s)) ds;

wn+1(1) + a1w0n+1 (1) =

R r20 h2(s) (u2n+2(s)� u2n(s)) ds+

R 1r2h2(s) (u2n+3(s)� u2n+1(s)) ds;

et8>>>>>><>>>>>>:

�z00n+1 (x) +M2zn+1 (x)

= g(x; u2n+3 (x) ; v2n+2 (x)) +M2 (v2n+2 (x)� v2n (x))� g(x; u2n+1 (x) ; v2n (x)); x 2 (0; 1) ;

zn+1(0)� a2z0n+1(0) =R r30 h3(s) (v2n+2(s)� v2n(s)) ds+

R 1r3h3(s) (v2n+3(s)� v2n+1(s)) ds;

zn+1(1) + a3z0n+1(1) =

R r40 h4(s) (v2n+2(s)� v2n(s)) ds+

R 1r4h4(s) (v2n+3(s)� v2n+1(s)) ds:

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En utilisant les deux hypothèses de récurrences (4.8) et (4.9) et les hypothèses (Hi)i=1,..,5, on

obtient 8>>><>>>:�w00n+1 (x) +M1wn+1 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

wn+1(0)� a0w0n+1 (0) � 0;

wn+1(1) + a1w0n+1 (1) � 0;

et 8>>><>>>:�z00n+1 (x) +M2zn+1 (x) � 0; x 2 (0; 1) ;

zn+1(0)� a2z0n+1(0) � 0;

zn+1(1) + a3z0n+1(1) � 0:

Alors d�aprés le Lemme 2 du chapitre1, on a

wn+1 (x) � 0 et zn+1 (x) � 0, pour tout x 2 [0; 1] :

C�est-à-dire

u2n+2 � u2n+4 et v2n+1 � v2n+4 dans [0; 1] : (4.10)

D�une manière similaire on montre que

u2n+5 � u2n+3 dans J et v2n+5 � v2n+3 dans J; (4.11)

u2n+4 � u2n+3 dans J et v2n+4 � v2n+3 dans J , (4.12)

et

u2n+4 � u2n+5 dans J et v2n+4 � v2n+5 dans [0; 1] : (4.13)

Alors d�aprés (4.10), (4.11), (4.12) et (4.13), on a

u2n+2 � u2n+4 � u2n+5 � u2n+3 dans [0; 1] ,

et

v2n+2 � v2n+4 � v2n+5 � v2n+3 dans [0; 1] :

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Par suite pour tout n 2 N, on a

u2n � u2n+2 � u2n+3 � u2n+1 dans [0; 1] ;

et

v2n � v2n+2 � v2n+3 � v2n+1 dans [0; 1] :

La preuve de la 1ère étape est achevée.

2ème étape: Il existe une constante positive C1 indépendante de n 2 N, tel que

��u0n��0 := maxx2[0;1]

��u0n (x)�� � C1; pour tout n 2 N:Soient n 2 N et x 2 [0; 1] :Puisque un est dérivable sur [0; 1], alors d�aprés le Théorème de la

moyenne, ils existent �n 2 [0; 1] tel que

un (1)� un (0) = u0n (�n) :

Alors, on a

u0n+2 (x) = u0n+2 (�n+2)�

Z x

�n+2

f (t; un (t) ; vn (t)) dt+M1

Z x

�n+2

(u2n+1 (t)� un (t)) dt

ce qui entraîne que

��u0n+2 (x)�� ���u0n+2 (�n+2)��+ Z x

�n+2

jf (t; un (t) ; vn (t))j dt+M1

Z x

�n+2

j(u2n+1 (t)� un (t))j dt

� c1 + c2 + c3,

c1 = 2 maxx2[0;1]

(ju (x)j ; ju (x)j) ;

c2 = max fjf(x; u; v)j : x 2 [0; 1] , u � u � u et v � v � vg ,

et

c3 = 2M1 maxx2[0;1]

(ju (x)j ; ju (x)j) :

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Si on pose par dé�nition

C1 = max

�maxx2[0;1]

��u0 (x)�� ; maxx2[0;1]

��u0 (x)�� ; c1 + c2 + c3� ,on obtient

��u0n��0 � C1:La preuve de la 2ème étape est terminée.

3ème étape: Il existe une constante positive C2 indépendante de n 2 N, tel que

��v0n��0 := maxx2[0;1]

��v0n (x)�� � C2; pour tout n 2 N:La preuve est similaire à celle de la 2ème étape.

4ème étape : La suite de fonction (u0n) est équicontinue dans [0; 1] :

Soient " > 0 et t, s 2 [0; 1] tel que t < s, alors pour chaque n 2 N, on a

��u0n+2 (s)� u0n+2 (t)�� � L js� tj ,où

L = max fjf(x; u; v)j : x 2 [0; 1] , u � u � u et v � v � vg+ 2M1 maxx2[0;1]

(ju (x)j ; ju (x)j) :

Par suite si on choisit

js� tj < "

L+ 1,

on obtient ��u0n+2 (s)� u0n+2 (t)�� < ".Par conséquent, la suite de fonction (u0n) est équicontinue dans [0; 1] :La preuve de la 4

ème étape

est terminée.

5ème étape : La suite de fonction (v0n) est équicontinue dans [0; 1] :

La preuve est similaire à celle de la 4ème étape.

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6ème étape: Les suites des fonctions (u2n; v2n)n2N et (u2n+1; v2n+1)n2N convergent vers

deux couples de quasi-solutions de (4.1).

D�aprés les Etapes 2, 3, 4 et 5 les suites de fonctions (u2n)n2N, (u2n+1)n2N, (v2n)n2N

et (v2n+1)n2N sont uniformément bornées dans C1([0; 1]) et équicontinues dans [0; 1]. Alors

d�aprés le Théorème d�Arzéla-Ascoli il existe une sous-suite (u'(n)) de (u2n)n2N qui converge

dans C1([0; 1]), une sous-suite (u (n)) de (u2n+1)n2N qui converge dans C1([0; 1]), une sous-

suite (v�(n)) de (v2n)n2N qui converge dans C1([0; 1]), et une sous-suite (v (n)) de (v2n+1)n2N

qui converge dans C1([0; 1]).

Preuve: Par suite il existe des fonctions U , U , V et V de classe C1([0; 1]) telles que

lim'(n)!+1

u'(n) = U et lim'(n)!+1

u0'(n) = U0,

lim (n)!+1

u (n) = U et lim (n)!+1

u0 (n) = U0,

lim�(n)!+1

v�(n) = V et lim�(n)!+1

v0'(n) = V0,

et

lim (n)!+1

v (n) = V et lim (n)!+1

v0 (n) = V0:

Mais d�aprés la 1ère étape les deux suites de fonctions (u2n)n2N et (v2n)n2N sont croissantes et

majorées et les deux suites de fonctions (u2n+1)n2N et (v2n+1)n2N sont décroissantes et minorées.

Alors on a

limn!+1

u2n = u�,

limn!+1

u2n+1 = u�,

limn!+1

v2n = v�;

et

limn!+1

v2n+1 = v�:

Par unicité de la limite, on a

(u�,u�) =�U;U

�et (v�,v�) =

�V ; V

�:

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Pour tout x 2 (0; 1), on a

�u02n (x) = �u02n(a) +Z x

a(f (t; u2n�2 (t) ; v2n�2 (t)) +M1 (u2n�2 (t)� u2n (t)))dt,

�u02n+1 (x) = �u02n+1(a) +Z x

a(f (t; u2n�1 (t) ; v2n�1 (t)) +M1 (u2n�1 (t)� u2n+1 (t)))dt;

�v02n (x) = �v02n(a) +Z x

a(g (t; u2n�1 (t) ; v2n�2 (t)) +M2 (v2n�2 (t)� v2n (t)))dt,

�v02n+1 (x) = �v02n+1(a) +Z x

a(g (t; u2n (t) ; v2n�1 (t)) +M2 (v2n�1 (t)� v2n+1 (t)))dt:

Maintenat si on fait faire tendre n vers +1, on obtient

f (t; u2n�2 (t) ; v2n�2 (t)) +M1 (u2n�2 (t)� u2n (t)) ! f (t; u� (t) ; v� (t)) ;

f (t; u2n�1 (t) ; v2n�1 (t)) +M1 (u2n�1 (t)� u2n+1 (t)) ! f (t; u� (t) ; v� (t)) ;

g (t; u2n�1 (t) ; v2n�2 (t)) +M2 (v2n�2 (t)� v2n (t)) ! g (t; u� (t) ; v� (t)) ;

g (t; u2n (t) ; v2n�1 (t)) +M2 (v2n�1 (t)� v2n+1 (t)) ! g (t; u� (t) ; v� (t)) :

D�autre part on a

9K1 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jf (t; u2n�2 (t) ; v2n�2 (t)) +M1 (u2n�2 (t)� u2n (t))j � K1,

9K2 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jf (t; u2n�1 (t) ; v2n�1 (t)) +M1 (u2n�1 (t)� u2n+1 (t))j � K2,

9K3 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jg (t; u2n�1 (t) ; v2n�2 (t)) +M2 (v2n�2 (t)� v2n (t))j � K3;

9K4 > 0, 8n 2 N, 8t 2 [0; 1] , jg (t; u2n (t) ; v2n�1 (t)) +M2 (v2n�1 (t)� v2n+1 (t))j � K4:

Alors d�aprés le Théorème de la convergence dominée de Lebesgue, on a

�u0� (x) = �u0?(a) +Z x

af (t; u� (t) ; v� (t)) dt,

�u�0 (x) = �u�0(a) +Z x

af (t; u� (t) ; v� (t)) dt,

�v0� (x) = �v0?(a) +Z x

ag (t; u� (t) ; v� (t)) dt,

�v�0 (x) = �v�0(a) +Z x

ag (t; u� (t) ; v

� (t)) dt:

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Ainsi, on obtient

�u00� (x) = f (x; u�; v�) , x 2 (0; 1) , (4.14)

�u�00 (x) = f (x; u�; v�) , x 2 (0; 1) ;

�v00� (x) = g (x; u�; v�) , x 2 (0; 1) ,

�v�00 (x) = g (x; u�; v�) , x 2 (0; 1) :

De même d�aprés les conditions aux limites dans (4.2), (4.3) et en utilisant le Théorème de la

convergence dominée de Lebesgue, on obtient

u� (0)� a0u0� (0) =R r10 h1 (s)u� (s) ds+

R 1r1h1 (s)u

� (s) ds;

u� (1) + a1u0� (1) =R r20 h2 (s)u� (s) ds+

R 1r2h2 (s)u

� (s) ds;

u� (0)� a0u�0 (0) =R r10 h1 (s)u

� (s) ds+R 1r1h1 (s)u� (s) ds;

u� (1) + a1u�0 (1) =R r20 h2 (s)u

� (s) ds+R 1r2h2 (s)u� (s) ds;

v� (0)� a2v0� (0) =R r30 h3 (s) v� (s) ds+

R 1r3h3 (s) v

� (s) ds;

v� (1) + a3v0� (1) =R r40 h4 (s) v� (s) ds+

R 1r4h4 (s) v

� (s) ds;

v� (0)� a2v�0 (0) =R r30 h3 (s) v

� (s) ds+R 1r3h3 (s) v� (s) ds;

v� (1) + a3v�0 (1) =R r40 h4 (s) v

� (s) ds+R 1r4h4 (s) v� (s) ds:

et par conséquent d�aprés (4.14), il résulte que le couple (u�; u�) est quasi-solution solution pour

le problème (4.1).

La preuve de la 6ème étape est terminée.

La preuve du Théorème est terminée.

4.3 Application

Dans cette partie, on donne un exemple pour illustrer l�application de nos résultats.

73

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Exemple 4.1 On considère le problème suivant

8>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) = f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) = g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

v (0)� a2v0 (0) =R 10 h3 (s) v (s) ds;

v (1) + a3v0 (1) =

R 10 h4 (s) v (s) ds;

(4.15)

f (x; u; v) = sinu� 4u + v + (2 + x)2 pour tout x 2 (0; 1) ;

g (x; u; v) = cos v � 4v � u+ x2 + 2x+ 6 pour tout x 2 (0; 1) ;

et

hi (x) =

8<: k�12 � x

�; 0 � x � 1

2 ;

k�x� 1

2

�; 12 � x � 0:

où k est une constante réelle positive et i = 1; :::; 4:

Tout d�abord il n�est pas di¢ cile de véri�er que les fonctions f; g et hi pour i = 1; :::; 4

véri�ent les hypothèses (Hi) i=1,...,5.

D�autre part, pour tout x 2 [0; 1], on prend

u (x) = v (x) = x et u (x) = v (x) = 4:

74

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(u; u), (v; v) sont deux couples de sous et sur solutions du problème (4.15) si on a

8>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

�u00(x) � f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�u00(x) � f(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) � g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

�v00(x) � g(x; u; v); x 2 (0; 1) ;

u(0)� a0u0 (0) �R r10 h1(s)u(s)ds+

R 1r1h1(s)u(s)ds;

u(1) + a1u0 (1) �

R r20 h2(s)u(s)ds+

R 1r2h2(s)u(s)ds;

u(0)� a0u0 (0) �R r10 h1(s)u(s)ds+

R 1r1h1(s)u(s)ds;

u(1) + a1u0 (1) �

R r20 h2(s)u(s)ds+

R 1r2h2(s)u(s)ds;

v(0)� a2v0 (0) �R r30 h3(s)v(s)ds+

R 1r3h3(s)v(s)ds;

v(1) + a3v0 (1) �

R r40 h4(s)v(s)ds+

R 1r4h4(s)v(s)ds;

v(0)� a2v0 (0) �R r30 h3(s)v(s)ds+

R 1r3h3(s)v(s)ds;

v(1) + a3v0 (1) �

R r40 h4(s)v(s)ds+

R 1r4h4(s)v(s)ds:

car: 8>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>:

0 � f(x; u; v) = sinx+ x2 + x+ 4; x 2 (0; 1) ;

0 � f(x; u; v) = sin 4 + 4x+ x2 � 8; x 2 (0; 1) ;

0 � g(x; u; v) = cosx+ 1 + (x� 1)2 ; x 2 (0; 1) ;

0 � g(x; u; v) = cos 4 + x2 + x� 10; x 2 (0; 1) ;

�a0 � 25k48

1 + a1 � 25k48

4 � 29k48

4 � 29k48

�a2 � 25k48

1 + a3 � 25k48

4 � 29k48

4 � 29k48 :

Alors si on choisit 2 � k � 6 et

a1 �25k

48� 1 et a3 �

25k

48� 1;

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on obtient que (u; u)et (v; v) deux couples de sous et sur solutions et par suite d�aprés le

théorème 4.1 le problème (4.15) admet deux couples de quasi-solutions (u�; u�), (v�; v�) tels que

u � u� � u� � u dans [0; 1] ;

v � v� � v� � v dans [0; 1] :

76

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Conclusion et perspectives

Dans cette thèse, en utilisant la méthode des sous et sur solutions couplée avec la technique

itérative, on a étudié l�existence des solutions pour certaines classes d�équations di¤érentielles

avec conditions initiales nonlocales ou aux limites nonlocales et de systèmes d�équations dif-

férentielles avec conditions initiales nonlocales ou aux limites nonlocales.

Donc il est intéressant de compléter cette étude par :

1/ Montrer l�existence des solutions dans le Chapitre 4 qui est un problème ouvert.

2/Trouver des méthodes numériques adéquates à nos résultats.

3/ L�étude de l�existence des solutions pour le problème suivant:

8>>><>>>:�u00 (x) = f (x; u;u0) , x 2 (0; 1) ;

u (0)� a0u0 (0) =R 10 h1 (s)u (s) ds;

u (1) + a1u0 (1) =

R 10 h2 (s)u (s) ds;

où f : [0; 1]�R2 ! R et hi : [0; 1]! R pour i = 1; 2 sont des fonctions continues et a0, a1 sont

deux nombres réels positifs.

4/ Faire les mêmes travaux dans le cas où la sous solution est supérieure ou égale à la sur

solution.

5/ Faire la même étude dans les espaces de Banach.

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Annexe

Ensembles équicontinues.(Voir [63, Chapitre XIV page 313]).

Soient (E; d1) et (F; d2) deux espaces métriques, et soit F (E;F ) l�ensemble de toutes les

applications f : E ! F:

Dé�nition 1: Une partie H de F (E;F ) est dite équicontinue en x 2 E si

8" > 0;9� > 0;8y 2 E;8f 2 H : d1 (x; y) � � ) d2 (f(x); f(y)) � ":

Dé�nition 2: Une partie H de F (E;F ) est dite équicontinue sur E si elle est équicontinue

pour tout x 2 E:

Théorème (Théorème d�Arzelà-Ascoli, ou de Ascoli-Arzelà (Voir [63, Chapitre

XIV page 313])).

Soit (K; d1) un espace métrique compact, et soit (F; d2) un espace métrique quelconque. On

considère l�espace métrique C (K;F ) des applications f : K ! F continues sur K, muni de la

distance uniforme d (f; g) = supx2K

d2 (f (x) ; g (x)) :

Soit H une partie de C (K;F ). Alors on a

L�adhérence de H est compacte dans C (K;F ) si et seulement si

i) H est equicontinue sur K.

Et

ii) Pour tout x dans K, l�ensemble H (x) = ff (x) : x 2 Kg est d�adhérence compacte dans

F .

Remarque

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Si F = R, pour véri�er la seconde condition, il su¢ t de montrer que H (x) est bornée.

Théorème (Théorème de convergence dominée de Lebesgue (Voir [14, Théorème

IV. 2 page 54]).

Soit I un intervalle de R et soit (fn) une suite de fonctions de L1 (I) : On suppose que

i) fn (x)! f (x) p. p. sur I;

ii) il existe une fonction g 2 L1 (I) telle que pour chaque n; jfn (x)j � g (x) p.p. sur I:

Alors f 2 L1 (I) et limn!+1

ZI

fn (x) dx =

ZI

f (x) dx:

Fonctions à variation bornée (Voir [14]).

Dé�nition. Soit I un intervalle de R. Une fonction f : I ! R est dite à variation bornée

s�il existe un nombre réel A tel que

nXi=1

jf (xi)� f (xi�1)j � A;

pour toute suite x0 < x1 < ::: < xn de I:

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