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J. PERNES J. RENE R. RENE-CHAUME L. LETENNEUR G. ROBERGE J. L. MESSAGER PANICUM MAXIMUM (ja C Q) ET l'INTENSifiCATION FOURRAGERE EN COTE DIIYOIRE .. J- ABIDJAN CENTRE d' ADIOPODOUMÊ - côn f!' IVOIRE OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DUT RE.- MER -_._-===-.,------ - Octobre 1973 _ .._---_.._---- " _ --_ _ -.-. ---

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J. PERNES

J. RENE

R. RENE-CHAUME

L. LETENNEUR

G. ROBERGE

J. L. MESSAGER

PANICUM MAXIMUM (ja CQ) ET l'INTENSifiCATION•

FOURRAGERE EN COTE DIIYOIRE..

J- ABIDJAN

CENTRE d' ADIOPODOUMÊ - côn f!' IVOIRE

OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DUT RE.- MER

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Octobre 1973

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-1 .1", " '.' ': ;"' .~ ....., '.~..' .. , ..

OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER

CENTRE D'ADIOPODOUME

INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX

Centre de Reoherches Zootechniques de Bouak~

PANICUM MAXIMUM (Jacq.)

ET L' INTENSIFICATION FOURRAGERE

O.R.S.T.O.M. J. PERNESJ. RENER. RENE-eHAUME

I.E.N.V.T. L. LETENNEUR

G. ROBERGEJ .L. MESSAGER

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SOMMAIRE

PRESENTATION DE LA CONVENTION IEMVT-ORSTOM

l - INTRODUCTION

1. Historique

2. Importance en C~te d'Ivoire

II - CLASSIFICATION DES VARIETES APOMICTIQUESDE PANICUM

III - BIOLOGIE ET AMELIORATION DES PANICIDII

--IV - TEST DES VARIETES DE DEPART

1. Milieux et environnementsdes essais implantés

2. Liste des essais

3. Mesures

4-. Résultats

v - PANICUM ET L'II~ENSIFICATION DE L'EXPLOITATIONFOURRA GERE

1. Implantation

2. Récoltes et production de graines

3. Exploitation

CONCLUSIONS GENERALES

BIBLIOGRAPHIE

GENERALE

O.R.S.T.O.M.

I.E.M.V.T.

page

1

2

2

5

8

12

17

17

19

19

21

32

32

37

42

47

49

49

52

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Le laboratoire de génétique de 1iORSTOM a entrepris dès1964-1965 des recherches systématiques concernant l'espèce Panicummaximum. Des résultats susceptibles d'une application fructueuseimmédiate ont été rapidement acquis. La station ORSTOM dtAdiopo­doumé de par son milieu particulier et sa vocation propre de re­cherche fondamentale ne permettant pas l'appréciation complètede la valeur du matériel végétal produit, une action conjointe a·été établie avec llIEMVT afin de confirmer et d1amplifier l'inté­rêt des recherches initiées à l'ORSTOM.

Ainsi les variétés prospectées, introduites et sélec­tionnées par 1iORSTOM ont pu être éprouvées à Bouaké. Les variétésORSTOM K187 B, ORSTOM G 23 en particulier ont confirmé leur grandeproductivité et la légitimité de considérer Panioum maximum commela plante de base permettant de rentabiliser un élevage industrielintensif.

De même les premières mises au point de semis et de ré­colte de graines faites à Adiopodoumé ont été reprises et préci­sées à Bouaké.

Enfin les recherches fondamentales du laboratoire degénétique de l'ORSTOM ont permis de maîtriser le mode de reproduc­tion des Panicum maximum et d'établir, ce qui était impossiblejusqu'alors, les programmes d'amélioration génétique de cette es­pèce. La réalisation d1hybrides supérieurs aux meilleures variétésconnues à Adiopodoumé a confirmé le bien fondé et la valeur pra­tique de ces programmes.

Il appartenait donc à l'IEMVT de définir les caractéris­tiques utiles qu'il convenait d'intégrer dans les nouveaux hybridespour améliorer et diversifier cette déjà rentable graminée. Enoutre l'IEMVT définit les conditions agronomiques et économiquesde son exploitation, les valeurs alimentaires de ces ~lantes etles courbes de croissance du bétail qu'elles autorisent.

On trouvera dans l'article ci-dessous les premièresdonnées de ces expérimentations concertées.

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l - INTRODUCTION

1 - Histo:t'j...<l.~.

mOTTA (1953) conclut ainsi une revue bibli9graphiqueconsacrée à Panicum maximum Jacq. : "Sa grande gamme d'adapta­tion, sa productivité élevée, sa bonne réponse à l'applicationd'engrais font de Panioum maxim~, potentiellement l'une des gra­minées tropicales les plus valables". "Pour llappétibilité et laproduction Panicum maxim~ se situe à un rang élevé parmi lesgraminées tropicales". La. lecture d'une revue plus récente, DEGRASet DOUSSINAULT (1969) montre que les potentialités des Panic~

sont toujours bien reconnues ~t confirmées, à travers de nom­breuses analyses agronomiques et zootechniques. Cependant riende fondamentalement nouveau ne semble avoir été publié sur cetteplante, hormis l'étude de l'apomixie faite par WARMKE (1954).MOTTA (1953) rappelle que différents pays ont rapporté une trèsgrande étendue de valeurs de u~oductions, du fait de la variabi­lité dans les lignées e~ lzs éCutypes, et des systèmes d'exploi­tation variés dans des conditions d'environnement différentes".La comparaison de telles données peut sembler ainsi de peu devaleur et nous ne commencerons pas ici la compilation de diversrésultats partiels. L1importance économique du Panicum maximumn'en n'est pas moins un fait indéniable. Les millions d'hectarescultivés de par le monde en témoignent, particulièrement dans lespays suivants: Bresil, Venezuela, Colombie et autres paysd'Amérique latine, Australie, Malaisie, Kenya, Rhodesie, Afriquedu Sud, etc ••• l'appréciation des qualités du Pan:î,cum maximumexige des conditions de mesure correctement standardisée; i1faut noter l'importance des variations dr.s teneurs en protéine(svec les conditions de milieu et d'exploitation) et des valeursdigestibles (en fonction de~ testeurs (in vitro, races et espècesanima1es) et du milieu). Encore plus remarquable est la diver­sité variétale pour laquelle, faute d'un catalogue mondialementreconnu, aucune transposition des observations n'est possible.Les appelations les plus variées se rencontrent : noms d'originegéographique (Sigor, Sa':d.: T;'~2Y:1J.eni, Machakos), noms à consonnancebotanique (var. trichoglume, var. coloratum, var gongylodes,var. typica) qualifications de taille (variétés naines, variétés

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gigantea) ou d'aspect (fine leaf, broad leaf, slender, silky) ap­pellations plus curieuses encore (coloniao, Borinq~en, Gramalote,Colonial Guinea) ou plus imprécises (common guinea, regular guinea,Colonial Guinea) ou plus imprécises (common guinea, regular gu.inea,local gainea, sempre verde, buffel grass). Tant que les variétéssont des clones apomictiques il est possible (avec une certainepatience, une bonne collecti0n et de nombreux recoupements) deretrouver un fil conducteur dans les dédales des appellations.Avec la création d'hybrides, rendue possible par la découvertede formes sexuées (COMBES et PERNES 1970) et leur utilisation dansdes croisements, toutes les-propriétés (qualités et défauts) at­tribuables à Panicum maximum sont susceptibles d'être remises enquestion ainsi que les associations de caractères. Un travail co­hérent doit considérer l'ensemble des Panicum maximum initiauxpour en cribler les caractéristiques intéressantes et tenter deles recombiner, compte tenu des définitions des conditions d'ex­ploitation. Peut-être alors n'aura-t-on plus des opinions a~ssi

peu compatibles que les suivantes :

~~icum ma~im~ est la meilleure graminée pour la te­neur en protéine pour certains (PATEL et MISTRY 1960), de valeuralimentaire très médiocre pour d'autres;

conduit à des accroissements de poids vif par hade 400 kg au Brésil en extensif non irrigué alors qu'il a laréputation d'être toxique pour les animaux en été dans les sava­nes de Oolombie (CA8TANEDA At el. 1965) ;

est une plante particulièrement bien adaptéepour résister aux périodes de sécheresse même dans les régionssemi-arides (VINCENTE CHANDLER et al. 1964), mais exigeant unehumidité importante toute l'alUlée ;

est une herbe qu'on ne peut multiplier et ins­

taller par graines et dont il a été vendu 130.000 kg de grainesau Kenya en 1964. (Annuel Report de KITALE) ;

réputée être la meilleure graminée associéepour les légumineuses et de cependant les étou~fer,

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être adaptée à des prairies temporaires plutôtqu'à des pâturages permanents et vice-versa,

être adaptée à l'affourragement plutôt qu'enpâturage direct, etc ••••

Devant cet échantillonnage d'apparentes contradictionson comprendra q~e nous nous attachions à décrire précisément lescomportements de diverses variétés dans des conditions d'exploi­tation bien définies en Côte d'Ivoire, en souhaitant qu'une ex­tension géographique soit donnée à cette collaboration del'IEMVT et de l'ORSTOM. Le programme d'amélioration génétique .parhybrides démontré et mis au point par l'ORSTOM pourra ainsi s'ap­pliquer à des objectifs bien définis, tous les génotypes néces­saires étant dès maintenant réunis à Adiopodoumé ORSTOM (Côted'Ivoire).

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2 - Importance en Côte d'Ivoire.

"L'espèce Panicum maximum est très répandue naturelle­ment en Côte d'Ivoire, Très abondants en zone forestière, lespeuplements diminuent dans le V Baoulé et se réduisent à quelquesîlots dans la savane zone Nord en bordure de sites privilégiés.L'optimum écologique se situe dans une zone pluviométrique com­prise entre 1.200 mm et 2.200 mmo

On rencontre en Côte d'Ivoire 2 grands phénotypes d'as­pect très différent.

Le premier à port semi-érigé, à talles et limbes mincesse cantonne dans la région d'Adiopodoumé et forme quelques îlotsau bord du N'zi et quelques peuplements à Yapo et à Sassandra.

Le second à port semi-étalé, à tàlles et limbes épaisest de loin le plus répandu. Très communément rencontré en bassecôte il remonte jusqu'à Bondoukou et au Nord de Katiola. Cesdeux phénotypes ont un génome de 2n = 32 chromosomes. Quelquesplantes qui se différencient de ces deux premiers phénotypes,ont des épillets plus ~OR o~ feR feuilles plus épaisses, ellesont 2n = 48 chromosomes"c (?n~~~~ et COMBES 1970).

A la suite de prospections effectuées d1abord en Côted'Ivoire (1964 à 1966), puis en Afrique de l'Est (1967 et 1969)une collection très importante, plus de 600 clones, fut consti­tuée à Adiopodoumé. L'IEMVT en collaboration avec l'ORSTOM aeffectué de 1963 à 1973 des observations sur un certain nombrede clones.

R. CADOT, de 1962 à 1966 puis de 1966 à 1969, a comparélors de 2 essais la produotivité de 2 clones à 32 clones appar­tenait à diverses espèces fourragères susceptibles de donner debons rendements en moyenne Côte d'Ivoire.

Les Panicqm maximum étudiés se sont révélés ~es p~us

forts producteurs de matière sèche: 15 tonnes par hectare etpar an en culture sèche non fATtilisée.

Les résultats encourageants du premier essai d1orienta­tation ont conduit à implanter un essai comparatif d'écotypesafin d'évaluer la productivité de 24 clones en moyenne Côted'Ivoire de 1966 à 1969~

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Le clone ORSTOM K 187 B avec ~ rendement voisin de 16tonnes de matière sèche par hectare et par an a été retenue commela meilleure ; aussi 13 hectares ont-ils été implantés au C.R.Z.(Bouaké) en cultures irriguées fertilisées pour llalimentationdu troupeau.

Ce pâturage exploité uniquement pendant la journée. afourni la ration de base de 13 UBT par hectare depuis 1970.

A Tombokro~ le olone K187 B a été mis en comparaisonavec quatre autres vaFiétés appartenant à des espèces différentes.Pennisetum purpureum variété à collet rouge, Brachiaria mutica,Mélinis minutiflora, Styiosanthes guyanensis, afin d1étudier lesréponses à la fertilisation et à 1 1irrigation•..Les résultats résumés portant sur deux années d~expérimentation

apparaissent dans le tableau ci-dessous.

Résultats de l'essai de TOMBOKRO.

Tonnes de MS/ha/an. moyenne sur 2 ans d'expérimentation

1 PM PP DM MM sa PM PP BM MM sa 10 0 0 0 0 F F F F F

Moyennes1 1

1 l 19,9 1 21,4 ! 12,2 11,2 12,1 1 40,2 28,2 30,6 22,4 15,5 ! 21,371 s 15,0

114,9

111 ,1 10,0 8,1

!33,1 23,4 25,1 18,0 11,4

117,0

! 1 ! 1 1 . 1Moyen- 11,45 1 18,1~1 11,6 10,6 10,1 1 36,1 25,8 27,9 20,2 13,4 1 19,21 nes 1

• Légende • PM = Panicum maximum• PP = Pennisetum purpureum• BM a Brachiaria mutica• MM = Melinis minutiflora• SG = Stylosanthes gra.cilis

• l = irrigué

• S = sec

• . 0 = non fertilisé

• F = fertilisé. 750 unités N par an pour les graminées.

~ Station Expérimentale de llAménagement de la Vallée du Bandama,situé à la limite Sud du V Baoulé (limite de la zone fores­tière et de la savane).

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~ur cet échantillon le Panicum se révèle la graminéela plus favorable à l'exploitation intensive (irrigation, ferti­lisation) et donne dans ces conditions une production de 40 Tde MS par ha.

Divers essais d'adaptation régionale sont actuellementmis en place à Korhogo, Ferkéssédougou, Boune et Niakaramandoguou,Bouaké et Bingerville.

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II - CLASSIFICATION DES VARIETES APOMICTIQUES .~E PANICUM

Les phénotypes de la collection des variétés apomictiquessont classés ci-dessous. La netteté de cette classification serarapidement caduque par suite des hybridations qui fonderont cescatégories en un vaste continuum. Il est cependant utile de pro­poser un classement rigoureux des formes primitives pour les deuxraisons suivantes :

1 - définir convenablement les variétés auxquelles s'appli­quent l~s observations souvent faites dans le monde.

2 identifier précisément des sources de caractéristiquesbien différenciées.

On peut proposer les catégories suivantes :

A - Hybrides.inters;eéçj.fiques et autres espèces du groupe desmaximaeo.

A.1. La famille des types C : Panicum maximum % Panicum .!!!­festum

A.1.1. Types Ceux-mêmes K 77, K 79, KI{ 20, T 109, T 7,T 19, T 19, .~L2, T 2, T 4, T 7, T 9, T 17, T 18,T 21, T 77.

A.1.2. Panicum maximum ayant introgressé une partie desgénomes du type CK 75, K 76, K 20, K27, T 1, T 12, T 102.

A.1 .3. Espèce ~ani2...Ul!! infestum elle-même : K 83, K 195,T 14 A, T 14 B.

Ces groupes ont une remontaison rapide et groupéeet grainent facilement.

A.2. L'hybridation avec Panicum trichoc1adum

A.2.1. Hybrides eux-mêmes K 4, K 5.

A.2.2. Formes dérivées de ces hybrides K 13, K 39, K 43,K 46.

A.2.3. Espèce P~nicwn trich_oc1adum elle-même: K 138,G 24. Ce groupe a des feuilles courtes et largeset une bonne aptitude à sto1onner.

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B - Les formes naines.

B.1. Formes naines à glwnes pileŒses (trichoglumes)280, G 61, G 45, G 74 et nombreŒX aŒtres.

B.2. Formes naines à glumes glabres 92 et nombreux aŒtres.Oes formes fines ont un rendement modeste mais degrandes qŒalités nŒtritives.

o - Les formes à haut rendement brŒt de matière verte.

Elles constituent les phénotypes les plŒS classiqŒementconnus et habituellement cŒltivés.

0.1. Formes courtes à moyennes, à limbe charnu vert bleusouvent dŒveteuses ou très pileŒses.

K 211, K 220, K 160, K 196, K 212, (K 85) (T 11)

0.2. Formes de taille moyenne à feuilles longues et minces,à talles nombr~uses, constitŒant des fourrages de bonne qŒalité.

0.2.1. /267, 89, 98, G 95, 50, 51, (forme classiqŒecommon guinea) , type l de Oôte d'Ivoire

0.2.2. /K 143, K 139, 77, K 110, formes plŒS fines queles précédentes et plus riches en talles.

0.2.3. IG 17, G 18, 98 à moindre remontaison que lesgroupes précédents et plus productifs

0.2.4. Formes hybrides possibles entre les groupeso 2 et 0 3 suivant: 55, 110G 97, 90, 94, G 21

0.3. Formes très grandes à feuilles larges

0.3.1. Formes à feŒilles vert jaune, larges, gaines àpilosité dure, sensible au coletotrichum, ce sont

les types II de Oôte d'Ivoire 56, 40, 34, 36, 3, l 427, l 428,l 429, 4, 52, 163, 165, 174 et bien représentés dans tOŒs lespays du Golfe de Guinée ( Ghana, Nigéria, Dahomey,Oameroun,Gabon) •

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0.3.2. Formes à fe~illes pruineuses, bleutées, glabres

0.3.2.1. Non sensibles à la cercosporiose (typeBorinquen ?)

304, 309, G 23,79, K 184, G 11, G 36, G 38 ;le type Il coloniao "ressemble un peu à 304,

0.3.2.2. Sensibles à la cercosporiose(type Gramalote ?)

G 3, 57, 58, 133, G 89, G 16, G 40, G 93,G 75, G 86, G 85, G 88.

0.3.3. Formes à fe~illes vertes ou vert jaune

0.3.3.1. Non sensible à la cercosporiosetype Sotuba, 268 (géniteur possible de 55 et110), cf. gro~pe 0.2.4. 63, 17, T 3

0.3.3.2. Sensibles à la cercosporiose(type Gramalote ?)

353, 354, 90, 94, 101, 102, 104, 105, 106,117, 172, G 21, G 30, G 76, G 60.

Nota 1. Les Panicum maxim~~, cultivés en Amériq~e latine (Brésil,Guadeloupe) appartiennent aux groupes 0.2.4. et surto~t 0.3.2.2.et 0.3.3.2. Ils sont économiquement peu intéressants en BasseOôte d'Ivoire d~ fait de leur souvent très grande sensibilité à

la oercosporiose.

Nota 2. Nombre de formes hexaploïdes des types l et II (0.2.1. et0.3.1.) sont classables dans 0.3.3.2. d~ fait de leur sensibilitéà la cercosporiose.

0.3.4. Formes très vigoureuses, à fe~illes très larges ettalles épaisses.0.3.4.1. Formes diploïdes sexuées primitivesT 33, T 34, T 35, T 40, T 41, T 42, T 43, T 44,T 47, T 48, T 49, T 50, T 51, T 52, T 53, T 54,K 189 A, K 189 B.

0.3.4.2. Formes tétraploïdes

T 32, T 55, T 56, T 57, K 187 A, K 187 B(G 56), T 68, T 83.

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D - Formes glabres, très remontantes à noeuds très nombreux,feuilles minces et rigides.

D.1. Formes diplordes sexuéesT 26, (stigmates blancs) T 270 E, T 27 DV.

D.2. Formes tétraploïdesT 25, T 27.

RemarQues: Certains hybrides entre D.1. et C.3.4.1. présententdes incompatibilités de .développement qui révèlent l'éloignementgénétique du groupe D d'avec le groupe C.

Enfin ce oatalogue des formes naturelles prospectéesou introduites est à compléter par diverses catégories de plantesnouvellement synthétisées ; ces classes sont :

~. Neotétraploïdes digéniques, obtenus par traite­ment à la colchicine, d~éolats ou de graines degroupe .C.3 • 4•1. 0 u D. 1 •

~. Hybrides entre diploïdes.

~ • Hybrides entre Neotétraploïdes sexués (population(T 44. T x K 189. T) )

3. Hybrides entre tétraploïdes sexués et apomicti­ques de même groupe.

Ad 1, Ad 2 (K 189. T x G 23)Ad 3, (T 44. T x G 23)Ad 6, Ad 7 (K 189. T x G 23)P 2 (K 189. T x G 23)

groupe C.'b

t. Hybrides entre apomictiques et sexués de groupesdifférentsSérie T 19 36, 5 (groupe A) croisés parK 189. T, (K 189) S" • T, T 35. T (groupe C.o(.)et P 2 (groupe C.~ .)

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III - BIOLOGIE ET AlYIELIORATION DES PANICUM

Panicum maximum existe, dans les conditions naturelles,sous deux formes~ fondamentales. D'une part les Panicum diploïdes,très rares et sexués ; d'autre part les Panicum tétraploïdes,très abondants et apomictiques. Cette apomixie conduit à une des­cendance par graines dont la composition est an moyenne la sui­vante :

97 %des plantes obtenues sont génétiquement identiquesà la plante mère

3 %ont un génotype original.

Il s'agit donc d'une apomixie facultative dont le taux de hors­type (H.T.) est de l'ordre de 3 %. Une fraction des plantes hors­types est obtenue par un fonctionnement sexué normal. Les plantesidentiques à la pla.nte mère résultent du développement sans fé­condation d'une cellule somatique (issue du nucelle). Ce dévelop­pement mime assez bien l'embryogenèse normale, à cela près qu'iln'y a eu ni réduction chromatique, ni union avec un anthérozoïde.Les plantes hors-types ont, en général, à leur tour le m~me sys­tème de production de graines, l'apomixie facultative.

L'apomixie ne modifie en rien le gamétogenèse mâle, etles pollens sont viables et efficaces lorsqu'ils rencontrent despartenaires sexués.

On peut, par traitement à la colchicine, produire destétraploïdes à partir des diploïdes. Ces néotétraploïdes sont se­xués et donnent des descendants hybrides lorsqu'ils sont polli­nisés par un tétraploïde apomictique. La. moitié de ces hybrides(dans les cas étudiés) sont apomictiques, l'a.utre moitié estsexuée. Oeci est résumé par le schéma Ici-dessous.

Pour simplifier nous n'indiquons pas toute une série de"formesmineures correspondant à des nombres chromosomiques variés(cf. COMBES et PERNES 1970).

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Diploïde naturelsexué

Traitement àla colohicine

Néo-Tétraploïdesexué

Hybrides

Tétraploïde naturelapomictique

13

1'2

Schéma l

Production d'hybrides entre néotétraploidos sexués(parent femelle) et tétraploïdes naturels apomictiques·.

Les expériences d'hybridation permettent de démontrer:

1 - Que la sexualité et l'apomixio sont contrôlés de fa­çon héréditaire par des structures génétiques transmissibles tantpar les gamètes mâles que par les gamètes femelles.

2 - Que le taux de hors-type ost~gnlomont sous contrôlegtSnétiqu~ .-,

Conséquences fondamentales du schéma l pour l'améliorationdes Panicum •

1 - Puisqu~il existe des hybrides sexués, il est possiblede réorganiser progressivement à l'état sexué toute la variabi-lité initialement stockée dans les tétraploïdes naturels apomio­tiques.

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2 - Puisqu'il existe des hybrides apomictiqaes, il serapossible d'obtenir en fin de programme d'amélioration, des varié­tés hybrides apomictiqaese Ces variétés seront multipliables pargraines, sans risque de perdre la bonne association hybride ac­quise par le programme d'amélioration.

Ainsi, l'idée directrice du schéma d'amélioration géné­tique des Panicum maximum est la suivante. Temporairement, etuniquement dans les laboratoires de sélection, on utilise des va­riétés tétraploïdes sexuées (néotétraploïdes et tétraploïdes hy­brides) de façon à réaliser dans un même individu les meilleuresassociations possibles de caractères. Lorsqae des formes sexuéessatisfaisantes sont ainsi obtenues on les recroise avec des té­traploïdes apomictiques porteurs de caractères complémentairesutiles. On trie dans les hybrides obtenus en fonction des troiscritères suivants et dans l'ordre

1. Apomixie

2. Taux de hors-type faible, si apomictique

3. Qualité agronomique.

L'appréciation des caractères 1 et 2 est faite parétude au microscope optique des sacs embryonnaires prélevés dèsla première floraison de l'hybride. Les bons hybrides sexués,peuvent servir de géniteurs pour de noaveaux hybrides. Le schémaII, ci-dessous résume ces opérations.

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Néotétraplolde Apomic"'\iique 1 Apomictique 2 Apomictique 3

//

./

sexué

\.0 ••

/

/

~bàde sexué

/Hybride ssxué

/

aybrides apomictiquesEssai ~~ combinant les oaractères

agronomique des apomictiques 1, 2, 3

i Hybride apomictiqueEss~ ~ combinant les caractères

agronom1que des apomictiques 1 et 2

Schéma II: Obtention de générations successivesd:hyorides apomictiques.

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Qualité de la variabilité génétique des Panicum.

Les formes sexuées diploïdes et tétraploides permettentde faire l'analyse génétique des caractères économiquement inté­ressants. Ces données serviront de guide pour le choix des géni­teurs à associer successivement.

Les diploïdes sexués de départ, et les néotétraploïdespeuvent être retenus pour des aptitudes au haut rendement de ma­tière sèche et à la résistance à la virose. Des aptitudes à lagermination précoce des graines peuvent également y être cherchées.

Les apomictiques apporteront (presqu'indépendammentdans certains cas) les nombres de talles élevés, les finesses defeuille, les caractéristiques de remontaison, les résistances auxmaladies, le rendement en graines.

Une amélioration globale du rendement sera obtenue parsélection et recombinaison des hybrides sexués obtenus à chaquecycle. Les géniteurs apomictiques ajouteront les qualités. trèshéritables les plus nécessaires.

La collection de clones apomictiques révèle qu'une énor­me variabilité utile est disponible, particulièrement pour lescaractéristiques de résistance ce qui constitue une garantieindispensable au développ~mcnt de cette culture. En effet l'ex­tension d'une culture suscite habituellement de nombreux para­sites, contre lesquels il faut dès maintenant songer à se prému­nir génétiquement.

Des améliorations de rendement et de qualité ont d'em­blée été obtenues par les premiers hybrides expérimentaux del'ORSTOM.

Ainsi l'amélioration génétique des Panicum est une opé­ration hautement rentable qui peut être envisagée avec sérenité.

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IV - TEST DES VARIETES DE DEPART

1 - Milieux et environnement des essais implantés.

En Côte d'Ivoire les essais ont été installés en deuxpoints d'implantation très différents pour leurs sols et leursclimats. Ce sont la station ORSTOM d'Adiopodoumé (Basse Côte)et la station I.E.M.V.T. de Bouaké.

a - Adiopodoumé

Cette station est implantée sur sables tertiaires, dansla zone forestière dense humide. Les sols, sans structure, sontentièrement pauvres et filtrants. La pluviométrie moyenne annuelleest forte (de 1.600 à 1.900 mm). Panicum maximum est spontané etabondant (variétés 267 et types II) dans toutes les zones de li­sière de cette région.

En condition non limitante en engrais, les facteursclimatiques rendent compte très simplement du rendement de chaquevariété. Celui-ci est proportionnel à la plus petite valeur cu­mulée, dans l'intervalle entre deux coupes, de l'ETP ou de lapluie (l'une et l'autre exprimées en mm) (cf. PERNES et RENE 1969).Ainsi les sols d'Adiopodoumé ne tamponnent nullement les effetsclimatiques ct les variétés peuvent être appréciées uniquementcomme des transformateurs directs du rayonnement utile quandl'approvisionnement hydrique n'est pas limitant.

L'ensemble du climat peut être considéré comme ce1ui"d'une seule saison dGS pluies" (ELDIN) avec un ralentissementde la pluviosité en janvier (période relativement ensoleilléeet chaude en absence d'harmattan qui est généralement de courtedurée) et en août (où l'ensoleillement est très faible "et la tem­pérature moyenne plus faible). Malgré cette humidité permanenteune irrigation d'appoint est toujours bénéfique (sauf en juin).

Les variations de photopériode sont faibles, les varia­tions thermiques annuelles modérées, les variations d'ensoleil­lement plus sensibles. Ces variations semblent pourtant suffi­santes pour régler différentiellement les floraisons. La plupartdes variétés présentent un ~in de floraison en Septembre-Octobre,

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certaines mêmes ne fleurissent et ne remontent q~'à cette période.Certaines variétés fleurissent to~te l'année ; pour d'a~tres lepic floral est en janvier-février, d'a~tres en mai. La floraisonrévèle ainsi des fluctuations ann~elles d~ milie~ beauco~p pl~s

nettes et répétables qu'il ne serait attendu. à la simple lecturedes données astronomiq~es et climatologiq~es. La croissance .esttrès ralentie en période de pluies abondantes et en phase d'har­mattan (quand elle est prolongée).

b - Bouaké

Les essais cond~its a~ C.R.Z. de Bo~aké ont été implan­tés sur des sols de platea~ à s~bstratum de granite alcalin, solsrouges ferr~gineux tropicaux, acide et chimiq~ement pau.vre saaien potasse dans les 20 premiers centimètres.

Le climat.est de type g~inéen-forestier, so~s climatbao~éen-dahoméend'après la classification d'AUBREVILLE. Ilest caractérisé par une températ~e relativement uniforme to~te

l'année avec une variation des moyennes ne dépassant pas 4°-0.

Température moyenne ann~elle • 26° 5 C•Température moyenne minimum • 24° 6 C•Température m07eno.e maximum : 280 3 C

Température extrême minimum • 14° C (en décembre)•

Température extrême maximum • 40° C (en mars)•

(Relevés sur 18 ans) •.

Vents dominants d~ S - W toute l'année.

La pl~viosité moyenne est de 1207,1 mm en 94,8 jours.

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2 - Liste des essais.

Expérience 1 =Essai J 4 - Adiopodoumé 1968-1971.Comparaison de 16 variétés apomictiques; installationpar éclats de souche.

Expérience 2 =Essai diploïdes fourrager 1970-1973.Comparaison de 4 variétés diploïdes sexuées au meilleurapomictique de l'expérience 1 ; installation par éclatsde souche.

Expérience 3 =Essai semis II - Adiopodoumé 1972-1973.Comparaison de 2 descendances tétraploïdes sexuées hy­brides à 6 des meilleurs apomictiques ; installationpar semis.

Expérience 4 =Essai collection: Bouaké 1971-1973.Comparaison de 18 variétés apomictiques ; installationpar éclats de so~che.

Expérience 5 =Essai productivité: Bouaké 1971-1973.Comparaison de 9 variétés apomictiques ; installationpar éclats de souche.

3 - Mesures.

MV%MS

M S T

M S FF + T

N

M S D

P E R

Matière verte

Pourcentage de matière sèche évaluée sur 1 kg de matièrevérte.

Matière sèche totale.

Rapport de la matière sèche des feuilles sur la matièresèche totale contenue dans 1 kg de matière verte.

Pourcentage d'azote par gramme de matière sèche.

Matière digestible (en %par gramme de matière sèohe).

%de pieds restantsen fin d'exploitation.

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Mesures effectuées sur les 5 expériences

20

Expéri-, !ence .! 1 1 2 3 4 1 5!1VIesures 1 1

lVlVITotal sur !Total sur Total sur !Total sur ITotal sur123 coupes 124 coupes 10 coupes , 1 an ! 2 ans·! ! , !·

%lVl S,Moyenne ,Moyenne ,Moyenne !Moyenne ,Moyenne. sur 18 ·sur 24 ·sur 10 sur 1 an ·sur 2 ans

! l coupes !coupes coupes ! 1 !! f r !·Total sur ·Total sur Total sur Total Total.1 M S T !18 coupes ! 24 coupes 12. coupes 1sur 1 an sur 2 ans!! 1 1 1- !1

Moyenne Moyenne!M S F !sur 18 !sur 24

F + T Icoupes lcoupes 1! ! Moyenne

N ! sur 5 !.

1 !coupes

1

!Sur une 1 1, ,coupe en

! 1. . saison sè-!M S D 1che et une! ! !

coupe en1 11saison des 1

1 pluies ! , 1·Au bou.t ! i 1

P E RIde 3 uns !

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4 - Résultats.

- Essai J 4 - Adiopodoumé 1968-1971.

L'essai occupe 1 ha environ en lisière de forêt etsuccède à une culture de manioc faite aussitSt après défriched'une forêt dégradée.

L'essai n'est pas irrigué. L'implantation a été réalisée(Mai 1968, début de la grande saison des pluies) manuellement àpartir d'éclats de souche plantés à l'écartement 50 x 50 cm.Chaque parcelle mesurant 5 x 12 m.

Les coupes sont faites à la machette à une hauteur ap­proximative de 20 cm. Les dates de coupe sont déterminées empiri­quement d'après l'aspect végétatif dos parcelles et le staae phé­nologique des variétés. C'est à dire qu'on essaie d'obtenir lemaximum de végétation pour une floraison commençante. Autrementdit l'idéal empirique est ~acpéré :

a - par la nécessité de faucher certaines variétés qui neremontent pas à fleur et ne progressent plus végétativement

b - par la nécessité d'attendre un développement suffisantdes variétés dont l'initiation à la floraison a lieu très tôtaprès la coupe précédente.

L'essai comprend deux expériences de 10 clones chacune,4 clones étant communs aux deux expériences. Chaque expériencecomprend trois blocs.

L'analyse globale est faite sur six blocs et 16 clonespar la méthode de PDIIENTEL-GOMEZ (1958).

L'exploitation a duré trois ans pendant lesquels 23coupes ont été faites.

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!Variété mnx!Variété max!Variété max! Moyenne. Caractères! en M V en MST ,pour le ca-, de l'essai! F 15:,36

(K187B) (K211) . ractère ., 1

MV 3 ans 121 ,4 111 ,4 141 ,1 110,0 8,97en t/ha/an

MST 3 ans 24,0 28,3 28,3 24,2 8,921en t/ha/an1

1 %M S! 3 ons 19,97 25,42 25,42 21,76 32,93

! 1 1 1 !M S F 1 1 ! 1F + T 0,75 0,82 0,87 0,74 89,83 ans ! ! 1 1 1

! M S D 1 1 1 !1 saison 1 51,43 ! 46,47 .1 52,47 1 48,21 4,51. -

1 sèohe 1 ! ! 1"

1 M S D ! non Signilicativement!différentes l 1- saison des 48,631 pluies !

-! P E R ! !! au bout de! 95,7 ! 99,2 99,2 88,7 22,61

3 ans1 !--1 N 1,283 1,390 1,556 1,287 2,471. -Feuilles l !

- 1 -1

N !0,783

10,815 6,01

1tiges 0,701 0,902

1 . 1 1 !

seuil 1 %= 2,58 seuil 5 %= 1,94

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16 variétés ont été comparées. L'une s'est avérée nettement infé­rieure tant en matière verte qu'en matière sèohe totale.

Les 8 premièros v8riétés sont au bout de trois ans sta­tistiquement inséparables pour le caractère matière verte totale.

En matière sèche totale et en pourcentage de matièresèche une variété se détache de l'ensemble des autres, K 211.

En matière sèche totale la moyenne générale de l'essaimontre une diminution de 4,7 %par rapport à ln première année,la meilleure variété montre, elle, une diminution de 15,3 %.

Pour le rapport matière sèche feuille sur matière sèohetotale les 6 premières variétés (dons lesquelles on trouve K 211)sont significativement différentes des autres.

La variété K 211 est celle qui a perdu le moins de piedsou bout de 3 ons d'exploitation.

Classement sur les caractères les plus significatifs.

1K 211 K 187 A K 187 B 267

MV 9 3 1 10

%M S 1 12 16 15

!VI S T 1 5 8 1 13;.

1 !VI S F 4 6 7 16 1F + T

1 1

P E R 1 13 3 1 5 !!

La variété K 211 présente une supériorité très nettepour 10 majorité des oaractères.

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Expérience 2

Essai diploïdes fourragers-,

Adiopodoumé 1970-1973

L'essai couvre une surface de 900 m2 , il compare 4.clo­nes diploïdes sexués avec un des meilleurs apomictiques de l'ex­périence 1. (K 187 B). Il comprend 3 blocs de 5 parcelles de60 m2 chacune. Il est destiné à montrer si les formes sexuéesconstituent une bonne base de départ pour l'amélioration géné­tique de l'espèce.

Résultats

Valeurs moyennes des 24 coupes. M V et M STen t/ha/an

!T 34 T 44 T 52 T 54

!K 187 B

t

M V 104,83E- 101,9lE 95,SlE 94,8- 117,8

%MS 23,831: 21,4lE 20 8lE 21,1:1: 19,3,!

M S T 23,91f! 20,9 19,331: 19,3lE 21,8

! 1 !M S F 0, 9OlE 1 0,89]1: 0,85- 1 0,91!E 0,80F + T

lE Différence avec K 187 B significative à 5 %.

Pour les caractères %M S, M S T, M S F, le meilleur diploïdeF + T

est significativement supérieur au témoin apomiotique.

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Expérience 3 Essai comparaison variétale par semis.

AdioEodoumé Septembre 1~72

25

L'essai compare par semis deux descendances tétraploïdeshybrides à 6 des meilleurs apomictiques. L'essai comprend 4 blocsde 8 parcelles de 16 m2 chacune; il est coupé toutes les quatresemaines et irrigué en saison sèche. La fumure est de 100 N aprèschaque coupe et une fumuro complète toutes les trois coupes(100 N 50 P 100 F).

Tableau des moyennes sur 12 coupes.

(M Y et JIll S T en tonnes/ha/an)

1 Clones!1 IK 189 T 267 T 44. T!K 220 !K 196 89 !K 204 !K 211ICarac- 1 ! 1 1 1 !tères . . .! ! ~I 1 J .. 1 ·1 !.1 MyJE 267 256 246 ! 267 249 2431 253 1 233 !

1 1 J

%1VI S 2lE 17,8 17,21- 17,7 18,21 18,5!-16,5! 17,71 19,61J -1 1 1 1 1 ! 1.-I"WIST lI3Œ

! 51 50 46 52 1 49 43 48 52 1

Seuil 1%= 3,665% = 2,495

Les deux hybridas réciproques tétraploïdes sexués ontune valeur fourragère équivalente ou meilleur apomictique. Ceshybrides ne correspondant pas à une sélection oe sont simplementses premières familles tétraploïdes sexuéos obtenues en croisantdes tétraploïdes digéniques qui n'étaient pas issus des meilleursdiploïdes. Là encore on voit que l'acquisition de la sexualiténe se traduira pas par une diminution initiale du rendement,hien au contraire.

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Ex,périence 4

COLLECTION Bouaké 1971

La collection oomporte 18 écotypes de Panicum maximwmet s'est trouvée soumise aux conditions d'exploitation de l'es­sai productivité en promière année.

Elle est destinée à juger de l'adaptation des clonesles plus représentatifs de la collection dfAdiopodoumé et àobtenir des renseignements sur la faculté grainière des clones.

Matériel :

x O.R. K 211 x O.R. G 17 O.R. K 4x O.R. K 187 x O.R. G 18 O.R. T 25x O.R. K 187 B x O.R. K 160 O.R. 280x O.R. G 23 x O.R. K 184 O.R. 304x O.R. 89 O.R. K 20 l. 429x O.R. 267 O.R. K 77 O.R. 353

sont marqués d'une croix los clones déjà présents d8ns l'expé­rience 1.

L'implantation a été effectuée sur des parcelles de 25 m2

par repiquage à 0,50 m x 0,50 m.

La notation de reprise suivant l'installation, a donné lieuau classement suivant.

Plus de 80 %de reprise

entre 60 et 80 %de reprise

1T 25

O.R. 304

O.R. K 187O.R. K 89O.R. 267O.R. K 187 BO.R. G 23

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entre 30 à 60 %de reprise

moins de 30 %de reprise

27

O.R. 280O.R. K 184O.R. 353O.R. G 18l. 429

O.R. G 17O.R. K 4O.R. K 77O.R. K 211O.R. K 160O.R. K 20

L'installation difficile par éclat de souche à Bouaké est laprincipale faiblesse du clone K 211.

Pendant la première année les mesures de production ontété effectuées sur la colloction. Elles sont résumées dans lestabloaux ci-dessous. Le chiffre indiqué en f~ce, chaque écotypeest la moyenne des doux répétitions.

On constate ln présence de 0,89 et K 4 parmi les dixpremiers Panicum. Cos deux clones, et particulièrement K 4, bionque médiocres à Adiopodoumé ont à Bouaké un comportement sati~­

foisant.

Le classoment réalisé suiv3nt 18 tenour en matière sè­che révèle :

• La supériorité de K 211• Le taux sntisfoisant de 0.304 et G 23• Le taux assez faible de K 187 B et o. 353

Résultats qui confirment les tests faitssur l'ossai productivité.

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~és_ultats - Collection

28

Matière verte Matière sèohe !

NO ! NO !!class~- r V . ét' r T. M'V/ha! !closs~- Variétés! T. MS/ha!. arJ. es.! men L r ~------L

! men _ri!1 0.353 74,78 1 0,89 15,70 !

;;;;;:r

2 ! K 187 B 72,36 ! 2 K 18t1 B 15,51_.3 0,89 72,16 ! 3 K 4 14,61

r-< --! -4.

G 23 67,26 4 G 23 14,55.!-

5 K 184 65,14 5 0,353 ! 13,93.. .-.6 T 25 64,16 6 K 184 13,74

I K..- ._.

! - 17 4 63,79 7 T 25 13,66

8 t62,00

=!8 ! ! 1

K 18~ 0,304 13,07I- I ! 1ft ....-

9 0,304 59,71 9 ! l 429 12,24 1.~

10 1 0,267 58,57 10 1 0,2?7 12,18!- !X11 l 429 56,68 11 187 12,17

12 ! - 18 49,75 ! 12 !G 18 10,74 !G

1 !-- ~ !-.- !- 1

1 13 1G 17 44,89 1 13 ! K 211 9,99 !

1 14 1 K 211 42,37 ! 14 1 G. 17 8,97._..... _ .. .

15 IK 160 39,15 15 1 K 160 1 7,95 1

1- 16 1 -- 20 1-·~35,99 1 161" .. - "-~I

7,72 1K K 201 -1 ! 1 !----- . ! 1

1 17 1 0,280 ! 32,25 1 ! 17 0,280 1 7,46 1..-... ----_.- --- - ........-.a• ....-

1 18 K 77 22,20 1 18 K 77 ! 5,12 1

! 1 ! 1 1

.! ! !

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Collection - Ta~~ de motière sèche en %

NOVariétés Taux MS %classemont

~ .....1 K 211 24,72~-!- - ..-.-.........2 0 280 23,85

!3 K 77 23,20

. ---....--..-...-

4 G 18 22,62~

·1 5 1 0 89 22,18 1~

---......-.....-....1 6 0 304 21,90 1

1 --~ 1 17

.G 23 21,82

! 1

! 8 ! l 429 21,77 1--- ....9 K 4 21,72

10 K 160 21,57

11 --1 T 25 21,55 -!

! ! - -12 K 184 21,27

1-13 ! G 17 21,13-

1 14 K 20 21,12 !. - -.-..-.---

15 ! 0 267 20,93 1~ ! ---,--- !16 K 187 B· 20,85

1 1. - _te -._

17 K 187 20,81

18 1 0 353 18,67•

29

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30

Ex~éri~nce 5. Essai productivité Bouaké 1971.

Cet essai était destiné à effectuer un tri parmi lesclones déjà essayés en basse Côte d'Ivoire, pour juger de leursqualités d'adaptation dons des conditions différantes.~

Le comportement est apprécié à travers la productionen matière verte et sèche comparativement à un clone témoin(ORSTOM .K 187 B) déjà exploité au C.R.Z. et d'un niveau de pro­ductivité élevée.

- des résultats sont acquis après 2 années d'exploitation

la -fumure par hectare est :

1971 - 10 tonnes de fumierN!. 160P • 100•K : 160

Des analyses de valeur bromatologiqueclone) sont en cours de réalisation.

1972

N 1 180

P s 150K • 180"

(4 par an et par

Résu1tuts - Expérience 5

M V et M STen tonnes/ha sur 2 années

! lX 211 10. 353! G 17 !O. 304!1. 429! G 18 !X 187B! G 23 !X 187 !

:=--M-V-_-:_1_0_4_! 162 ~ ~~~~70 ~_1_4_2_:_ 140 ..:~ 155~~; • ~~_~ 1 148 ~! %M S 1 27,6! 23,21 26,1 1 25,8 ! 24,9 25,3 1 24,51 25,3! 24 f 81

r-;a;-;-i-;5i 33 ~ 29~i3.8 i 31 30 i~3.3 34 i 32 !

~ Les clones retenus pourront ultérieurement servir de géniteurspour la fabrication d'un matériel végétal hybrida adapté à larégion Nord et Centre.

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o. 304 est le meilleur clone à Bouaké, il est signi­ficativoment supérieur aux outras tant en matière verte qu'enmatière sèche totale.

K 211 qui est un des meilleurs à Adiopodoumé est si­gnificativement inférieur aux 8utres clonas.

Ces résultats confirment l'importance qu'il convientd'apporter à la sélection d'écotypes adaptés à une zone donnée.Une erreur d'appréciation peut faire perdre 30 %de la production(choix de K 211 sur oritère d'Adiopodoumé par exemple, au lieude 304).

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v - PANICUM ET L'INTENSIFICATION DE L'EXPLOITATION FOURRAGERE.

L'intensific8tion de la culture de Panicum maximum poseun certain nombre de problèmes économiques.En effet l'implantation en grande surf8ce suppose une mécanisationcelle-ci oblige naturellement à utiliser le semis qui devraitremplacer l'installation par boutures. Ceci nécessite la mise aupoint de techniques de récolte de graines ainsi que la sélectiondes clones pour la production de graines.

1 - IIVœLANTATION

1°) ImElant~~ par éclats de souche:

a.- Elétp.~

C'est actuellement la méthode la plus fréquemment uti­lisée. Au C.R.Z. de Bouaké il a été implanté plus de 13 hectaresde Panicum maximum K 187 B par bande unitaire de 1 hectare. Cha­que bande demande environ 60 journées de manoeuvres (15.000 FCFA environ) pour déssoucher, transporter, éclater les touffes,planter les éclats à 0,50 m sur 0,50 m.

Cet écartement mériterait un examen plus sérieux: eneffet en Argentine (BROWN, SPERONI, NORBERTO), il semble quel'on plante à des densités plus élevées par hectare.

En Côte d'Ivoire, la plupart des essais sont implantésà 0,40 m x 0,40 m. Aux Indes en terrain sec la densité atteint0,15 m x 0,15 m (Havard-Duclos).

- Une sage précaution consiste à tremper les éclats avantplantation dans un bain insecticide qui évite les attaques determites au premier jour de vie des boutures. C'est ainsi queles t2UX de reprise sur la variété K 187 B passent alors de 50 %à 95 %sur certaines bandes.

b.- Rewise

Les boutures peuvent résister plusieurs jours à lasécheresse. Néanmoins, il est souhaitable, si on ne peut irri­guer, de planter en terrain légèrement humide.

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La vitesse de reprise est variable sslon les clones :

rapide chez K 187 A et B, G 23, o. 304, o. 353 elle estplus lente à Bouaké

chez G 17, G 18, K 211.

De même chez les premiers hY0rides des différences ap­par8issënt, la reprise de Ad 1 est rDpide, celle de Ad 6 pluslente.

Le nombre de pieds effectivement installés peut êtrerelevé 2 semaines après la plantation•

• Longueur des boutures :

Selon certains auteurs la longueur des boutures a uneinfluence sur le taux de reprise. Au C.R.Z., un essai comprenant4 longueurs d'éclats de souches. (10 cm, 15 cm, 20 cm, 25 cm)n'a pas modifié le teux de reprise, néanmoins les éclats les pluslongs ont eu une vitesse de démarrage plus rapide.

Bouture~onotalles

Un essai de repiquage effectué sur 2 clones de Panicumdonne une meilleure reprise sur les éclats à deux talles par rap­port aux éclats monotalles, pour les 2 clones. (G 23, K 187 B).

La différGnce est apparue significative sur deux comp­tages effectués à 13 jours d'intervalle, 15 jours après repiquage.Le meilleur traitement donne en moyenne 20 %de reprise en plus.Pour le 2ème comptage K 187 B passe de 30 à 44 %de reprise et .

G 23 de 33 à 54 %.

Cette technique n'a pas encore été essayée en grondesurface: en Côte d'Ivoire. Un certain nombre de points ont ce­pendant pu être précisés notamoent en ce qui concerne les semisdirects et les techniques de récolte des graines.

La mise en place du Panicum maxim~ par bouture pré­sente un certain nombre d'inconvénients.

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En dehors du fait que l'installation d'un ha de Panicumnécessite 60 journées de main d'oeuvre, d'autres aspects sont à

~onsidérer :

Les surfaces de multiplication qui doivent être importantes

Les manipulations nombreuses à l'installation;(arrachage, éclatage, transport).

Le %de reprise qui est incertain.

La préparation préalable du terrain par rayonnage.

Tous ces inconvénients sont accrus lorsque les surfaces à plantersont éloignées de la source d'approvisionnement.

Un autre aspect très important est celui du transportpossible des parasites (notamment les parasites du sol tels queles nematodes et la multiplication des virus).

La vulgarisation et l'extension de la culture du Panicumest donc en partie tributaire de tous ces facteurs.

C'est pourquoi il a été décidé d'étudier les possibili­tés d'implantation par semis, et donc les problèmes liés à lafabrication des graines.

Une première expérience (essai semis 1) réalisée àAdiopodoumé en 1969 en parcelles de 16 m2, a donné des résultatssatisfaisant quant au mode d'implantation, et a permis d'envisa­ger des essais comparatifs, en conditions différentes, en colla­boration avec l'IETh~ à Bouaké.

Essai semis Bouaké.

Deux variétés ORSTOM K 187 B, ORSTOM G 23 implantéespar semis à la même densité de 4 kg de grains germant~ à l'hec­tare sont comparées, pour les caractères suivants:

Rapidité d!installation,

Couverture du sol.

Rythme de coupe.

~ si une variété a un taux de germination de 33 %, cette densitécorrespond a un semi réel de 12 kg de graines.

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L'installation sur une zone de cuirasse, n'a pas permisde prendre en considération les données concernant les rendementsen matière verte et en matière sèche.

Cependant on a pu remarquer une réponse satisfaisantedes deux variétés au sortir de la saison sèche, dès les premièrespluies malgré les conditions très défavorables au départ.

Les résultats sont les suivants :

L'installation a eu lieu le 19/5/71 ;

La levée générale de toutes les parcelles s'est faite6 jours après l'installation,

Le stade 2 feuilles est atteint ,6 jours plus tard.

Il n'y a pas de différGnce de densité à l'installation entreclones.

Ces densités sont :

ORSTOM K 187 B. : 29,9 pieds/m linéaire

ORSTOM G 23 : 28,2 pieds/m linéaire

Le stade 4 feuilles est atteint de façon homogène 20jours après semis.

Un nombre moyen de 6-7 talles par plante est atteint41 jours après l'install~tion.

Ainsi dans les oonditions de Bouaké l'installation parsemis est satisfaisante uvec une couverture du sol rapide et ho­mogène.

Des modifications morphologiques dGns lu taille des tallessont à noter également. Les talles obtenues sont plus fines.

Le semis en ligne, outre qu'il facilite les nettoyages etla mécanisation des travaux, peut être également envisagé commefacteur anti-érosif important.

Essa~~emis II (cf. p. 25 expérience 3)

Cet essai consiste à comparer par semis les premièresfamilles hybrides tétraploïdes de l'ORSTOM aux meilleurs clonesapomictiques. Pour cc faire huit variétés ont été comparées sur12 coupes en première année d'exploitation.

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Les variétés sont les Guivantes

ORSTom ­ORSTDrIIORSTOMORSTm.~

ORSTOM

ORSTOM

ORSTOM

ORSTOM

267

89K 196,

(K 189 T x T 44 T)K 204

(T 44 T x K 189 T)

K 220

K 211

famille

famille

hybride

hybride

Le dispositif comprend 4 blocs randomisés avec desparcelles élémentaires de 16 m2 dont 14 m2 utiles. Les résultatssont rapportés au tableau expérience 3 (page 25).

Concltlsion

Les hybrides s'installent aussi bien qua les clonesapomictiques. Leur production et qtlOlité foarragère, dans cesconditions sont égalas à calles des meilleares vuriétés.

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2 - Ré~oltes__et product~~~E ~nines.

a) Mise au point des techniques de récolt§.

En 1969, des essais préliminaires ont été menés à

Adiopodoumé sur un seul clone (ORSTOM G 23) avec les techniquessuivantes :

l - Tiges florifères coupées, mises en meules et séchéessur le champ (prélèvements de 25 m2)

II - Mises en meules et séchées en grange avec des prélève­ments de 25 m2

III - Tigas pliéas (tach. Kenya) avec prélèvements 50 m2 •

Les résultats ont été les suivants s

Poids bru!

en moyenne l = 72 kg par hectaresur 5 prélèvements II = 187,2 kg par hectare

sur 5 prélèvements III = 329,3 kg par hectare.

Néanmoins les rendements après triage ont souligné lanécessité du choix d'une époque propice pour le pliage des tiges(techn. III) cette époquo se situe avant le début de la matura­tion des épis florifères.

Le choix des 2 techniques issues de cet essai a étéconfirmé au C R Z à Bouaké. Les résultets d'un essni comportantune seule variété, 4 répétitions et des parcelles élémentairesdo 50 m2 , donna les résultats suivants :

+ Technique Kenya (repliage des tigessur pieds)

+ Coupe et séchage en grange

+ Tiges couchées sur le sol, récolteà maturation

+ Séchage en champ, transport après matu­ration

Poids net kg

35,45

23,16

21,54

5,63

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Les taux de gorminetion ont été contr8lés 5 moisaprès la récolte •• %

1° Kenya 24,8

2° Coupé séché en grange 13,2

3° Tiges couchées sur le sol 30,2

4° Coupés séchés sur champ 20,6

Ces résultats appellent un certain nombre do commentaires.

1) La différence énorme entre les deux meilleurs traitementset le traitement 3 fait ressortir l'importance de l'égrenage pen­dant le transport des gerbes. Cette dernière toohnique ost donc àproscrire.

2) Ils ne concernent qu'un seul clone, ORSTOM K 187 B quin'est pas, à priori, le meilleur pour tous les caractères grai­niers.

3) Il n'a été tenu aucun compte des exigences minéralesdont on connait l'importance pour la production grainière.

4) Cet essai pour des raisons d'ordre pratique a été ins­tallé par découpage des parcelles élémentairos sur un champ déjàexistant et p5turé et non mis en plan en vu de ln productiongrainière.

En conclusion il importe de ne pas trop s'attacher àla quantité de graines récoltées en net, qui est relativementfaible.

Relative pour plusieurs raisons :

Le meilleur résultat donne 35,5 kg. La donsi-té de semis de 4 kgque nous avons utilisé peut être ramenée à 2 kg/ha ; compte tenudu taux de germination déjà élevé: 30,2 %cinq mois seulementaprès la récolte, ce qui laisse espérer un pourcentage supérieurà 50 %pour un âge plus avancé.

On peut donc assurer par une production de 35,5 kg unecouverture do 9 ha.

La .rechercho de meilleurs gra1~ers que K 187 B etl'étude de l'influence d'une fumure sont l10bjectif d'essaisultérieurs.

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b) ~~uctions grai~ères de divers écotypes.

Les variétés testées pour leur production fourragère(paragraphe IV page 26 et suivantes) ont été étudiées également(10 2e année d'expérimentation) pour leurs aptitudes à la pro­duction grai~~ère.

Les mesures directes suivantes susceptibles d'être~iées à 10 production de graines ont été relevées :

1. le nombre d'épillet par inflorescence (f)2. le nombre d'inflorescences dég,ogées par touffe ou début

des ensachages (t)3. le poids d'épillets récoltés sans sac (poids brut P B

en g non compris la plante ensachée

4. le poids d'épillets remplis par parcelle (grains), ob­tenu après trioge (poids net) P N par parcelle ?

t , . poids net5. le aux d'epillet rempl~s: poids brut

6. le poids brut récolté sans ensachage

7. le poids net correspondant.

8 1 t ~oids net• e aux poids brut •

Les tableaux d'analyse de variance ci-joints montrentpour les différents coractères des différences significativesentre les divers écotyposo Il est ainsi possible d'anvisagerune amélioration génétique de ces différentos propriétés.

Tableau des analyses de variances

NO fOurré moyen! IOarré moyen! - 1dd1 ddl F x o Vcaractère ! clones 1 résiduel ! 1 !.

11.

1007650 17 11526 432 87313: 586 18 8!1 - ! ! I- I . ! ' 1! 3 55,897 23 , 0,926 205 ! - 60S: 3,215 29,9!.

!--10 ,4190 48,5 1! 4 1,004 10 1- 0,0414 94 24lBf

1 1 ! 1

! 5'1i: J 42.059 10 4,573 94 91S: 1 4,366 49,01

lE L'analyse a été faite sur poids brutspoids nets

u· Significatifs à 1 %.

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Choqua fois qu'un csr8ctère global tel que le rendementgraine pout être décomposé en plusieurs carsctères il est néces­saire de connaître l'organisation de ces caractéristiques entreelles dans les diverses variétés afin de déterminer les ensemblesqui, peuvent soit être sélectionnés indépendamment, soit reflèterune car8ctéristique biologique cohérente exprimée à travors di­verses mesures.

L'analyse des composantes principales permet de consti­tucr des entités indépendantes qui dépassent les analyses propresà chaque caractère. Les graphiques obtenus et le repérage desrendements globaux en fonction des positions sur ces graphiquesmontrent que deux caractéristiques indépendantes interviennent :

1. le potentiel global à la production de graines (beaucoupd'épillets et d'inflorescences)

2. l'économie do la production: les épillets sont fréquem­ment plains et restent fixés suffisamment longtemps pourqu'ils soient récoltables sans ensachage.

LGS variétés 353 et K 187 B sont bonnes pour 10 premièrecomposante; K 211, T 25, K 77 pour la deuxième; G 23 très bon­ne pour 10 première et très mauvaise pour la seconde ne réaliseainsi qu'un rendement moyen ; G 17 équilibre ces deux caracté­ristiques et a ainsi un rendement supérieur à la moyenne. Oesanalyses conduisent ainsi à rechercher les formules hybrides sui­vantes :

les hybrides de tétraploïdos sexués (du type K 187 B)avec K 211 peuvent associer un bon potentiel de produc­tion et une bonne économie des épillets •.,.

Les hybrides de première génération seront cribléspour ces 2 caractères co~posés, et les meilleurs sexuésseront recroisés avec G 17 ou G 23 pour consolider leurhaut potentiel et leurs aptitudes fourragères.

La figure 1 montre que les meilleures variétés pourle rendement se situent approximativement sur une droite d'équa­tion :

y (axe 2) - x (axe 1) = Ote,

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la valeur de cette constante étant négative. A~trement dit, ~index de sélection pourrait être l'a~gmentation de la valeurde G, où

G = 0,5 f - 1,3 P B + 1,4 P NPB·

Il fa~t accroître G par l'a~gmentation d~ nombre d1é­pillets f et le taux d'épillets efficaces ~;, et réduire lepoids br~t (source de gaspillage). Le nombre d'inflorescencesa pe~ d'importance (mais ceci rés~lte de l'absence de .variabi­lité recensée pour ce caractère dans cette expérience). Lepoids net so~s ensachage bien q~e significativement variablen'est en l~i même pas une bonne indication des possibilités dela variété récoltée sans ensachage.

Les figures 2 et 3, confirment graphiq~ement ces con­cl~sions. Ainsi la fonction G permet de transposer les rés~ltats

so~s ensachages en une estimation des récoltes directes.

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Fig. 1 - Le graphique de l'analyse en composantes prin­cipales dans le plan des axes 1 et 2 montre par référenceaux rendements par parcelle que les meilleures variétés sesituent autour de la droite D.

Les clones bons grainiers ne le sont pas tous pour lamême raison. Par exemple 353 a ~ bon rendement malgré legaspillage des épillets, K 211 très économe exprime toutesa potentialité.

Fig. 2-3 - Ces graphiques des rendemen~s par parcelleen fonction des axes 1 et 2 confirment les résultatsprécédents.

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3 - Exploitation.

Le rythme de coupe est un des facteurs fondamentaux del'exploitation de la plante. Il conditionne la valeur alimentairedu fourrage, sa productivité, les refus des animaux, la repousse.Ces études sont menées au C.R.Z. conjointement par:

1. Etude directe des animaux sur pâturage (consommation,ref~s)

2. Et~de de valeur alimentaire : 4 rytnmes.

3. Essai prod~ctivité; deux rythmes : (productivité)

Les résultats ci-desso~s sont provisoires et concernentpour la plupart des essais en première année d'exploitation.

1° - Etudes des rxt~es et charges en pâturage directe.

13 hectaros de Panicum maximum K 187 B irrigués et fer­tilisés (300 N - 120 P205 = environ 300 K20) sont exploités de­puis 1970 intensivement.

L'exploitation d'une masse considérable de fourrage aposé un certain nombre de problèmes qui nous ont conduit à modi­fier, au fil des observations, les techniques d'exploitation.

Les buts recherchés sont les suivants :

1°) exploiter le Panicum dans les conditions les pluséconomiques possibles, ce qui implique:

le pâturage directun minimum do refusla limitation des interventio~s mécaniq~es

(coût élevé du matériel agricole en Côted'Ivoire).

2°) explo~ter le Panicum au stade optimum qui est uncompromis entre la valeur fourragère et l€ rondement à l'hectare.

3°) obtenir les meilleures performances zootechniqueset économiques qui sont conditionnées par:

• les performances individuelles

• la charge par hectare et par an

• le produit brut par hectare et par an.

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Les observGtions nous ont conduit successivement à di­minuer le temps de repousse. De 45 jours en 1970, il est passéà 35 jours en 1971, actuellement il apparait que les meilleursrythmes d'exploitation se situent entre 24 et 28 jours, ce quicondutt à 13 ou 14 exploitations par on.

Avec un rythme d'exploitation dG 45 jours, une inter­vention mécanique était obligatoire 1 fois sur deux pour élimi­ner les tiges, avec un rythme de 35 jours, cette interventions'effectuait une fois sur 3, avec un rythme de 28 jours, 1 fau­che sur 4 exploitations était amplement suffisanto.

Cette augmentation de fréquence est de plus associéeà un accroissement de la qualité du fourrage (Figure 4 et 5).Cette intervention d'abord réalisée au gyrobroyeur, puis à l'en­sileuse à fléaux est abandonnée ou profit de l'ensileuse à barrede coupe qui assure au fourrage une meilleure repousse en évi­tant do déchiqueter les apex des talles.

a) Refus.

Evolution des refus en %du poids vert au pâturage

JRefus 1

18 % !

20 % !

25 % !

30 % 1

40 - 45 % J

1

!

!

J______________1 _

JTemps repousse

1

! 26 jours! 28 j.ours! 30 joursl 35 jours1 44 jours1

b) Consommation

En pâturage direct les niveaux de consommation sonttrès satisfaisants : ils atteignent 9,3 kg M S par vache lai­tière et par jour soit 2,8 kg M S/100 kg de poids vif. Ceschiffres sont confirmés par ~'expérimenta~ion en cours sur lGS

taurillons N'Dama et croisés Jersiais x N'Dama.

Ce fourrage est donc bien appeté.

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44c) Productivité

Dans ces conditions, la productivité estimée est del'ordre de 40 à 50 T de matière sèche par hectare et par an sui­vant la densité d'implantation.

L'évaluation de la production fourragère est variableselon les méthodes utilisées (tables hollandaises, ou formulede Scout et Brereim). Néanmoins, on estime cette production à20-25 000 UF par hectare et par an. Il serait éminemment souhai­table que des études de digestibilité puissent être entreprisessur les pâturages artificiels tropicaux.

Les charges obtenues en pâturaged~ jour en 1971 ontété de 13 vaches laitières 1/2 sang Jersiais x N'Dama pesant enmoyenne 330 kg, par hectare et par an.

Sur l'expérimentation en cours, (pâturage permanent)avec tourillons de 300 kg la charge de départ est de 10 animauxpar hectare.

Le mode d'exploitation actuel est le pâturage rationnéà lu clôture électrique avec fil avant et fil arrière. Les ani-maux disposent du pâturage du jour et de celui de la veille.La charge instantanée moyenne réalisée est de 220 animaux à .

l'hectare avec des variations de 140 à 270 animaux suivant l'é­poque de l'année.

20 - Etude de valeur alimentaire (2 années cumulées)

Une hypothèse envisageable dès la mise en place desPanicum était que leur valeur alimentaire évoluait en fonctiondu rythme d'exploitation de la plante.

4 rythmes sont étudiés sur le clone K 187 B :

14 jours28 jours42 jours56 jours

à chaque exploitation, une analyse bromatologique complète esteffectué par le Laboratoire de l'IEMVT à Paris (Rivière).Les principaux résultats sont consignés dons les tableaux etcourbes ci-dessous.

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3° - Llessai portant sur deux rythmes dlexploitation nia pasmontré en première année de résultats significativement diffé­rents du point de vue du tonnage de matière sèche.

En conclusion, dans llétat actuel de nos connaissances,le Panicum est une plante puissante à forte productivité et quidoit être exploitée jeune (do 26 à 35 jours de repousse). Cetteexploitation permet un bon entretion du pnturage sauf en périodede remontaison (sept-octobre), assure une valeur alimentoirecorrecte, limite les refus.

Evolution de la teneur en cellulose et en cendres minérales

en fonction du temps de repousse. ( %de la MS)

-----1 14 28 42 561

Temps jours jours jOlU'S jours !

1 Cellulose 31,98 34,94 37,40 ! 37,78 !

1 - !- -!Cendres 13,21 11,63 10,65 10,18 !minérales

J- Nbre !

1 dlanalyses 15 16 8 8

- dlaprès les analyses I.E.M.V.T.

La deuxième courbe représente llévolution de la va­lelU' fourragère dlaprès les tables hollandaises.

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Fig. 4 et 5 - Ces gr8phiques montrent que pour la variétéK 187 E, à Bouaké la voleur fourragère, la teneur enprotéines brutes, la teneur en cendres diminuent con­sidérablement 8vec l'âge de 18 plante. L1intervalleentre deux coupes (ou deux pâturages) devra donc êtrede 28 jours de façon à obtenir un fourrage de bonnequalité, ce qui correspond également au meilleurrythme pour les refus (cf. page 48).

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cellulose en % MS cendres en % MS

nb. d analyses 15 16 8 8

13,21

\ 13,

'\,31 '\

"'\

36 , 12

'\".63,35

"- "34 " 11

"

"" 10.66

33............ ....~ ...

/............... ....

10,18

32 1031,98

14j 28j 42j S6j temps de repousse

Fig.3 Evolution de la teneur en cellulo5e et des cendres du Panicum maximum aveC' l'âge de la plante (K 181 S)

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UF/ kg MS .Jeneur-.en proté ines brutes

nb. d "analyses

.56

.50

.45

15

.58

14j

\

,\ ,

\

16

28;

\\

\

8

'/105

42;

,

/'

8

.42

56i

en gl kg de MS

180

170

160

150

140

130

120

110

Füg.4 Ewol.ution de la valeur fourragère de Panicum maximum ( K181 B) avec I"âge de la plante

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CONCLUSIONS GENERALES

La question Innjeure à laquelle les données oxpérimentalesapportent des éléments de rèponse, est la suivante: dispose-t-onen Côte d'Ivoire d'un matériel végétal suffisamment sûr et produc­tif pour envisager de façon rentable un important élevage inten­sif ? Une réponse affirmative exige des gcrQnties concernant lespoints suivants :

1°) il faut que le niveau de production fourragère atteintet la valeur nutritive soient suffisamrdent élavés pour que leséquipements (irrigntion, stabulation, contrôle du pâturage) et lecoût d'un bétail productif soient amortissables convenablement.Les expériences en grande surface sur K 187 B montre que les meil­leurs clones de Pan"icum maxir:!Um sont s8tisf::1isants. Les comparai­sons avec les variétés d'autres espèces fourragères montrent quocette espèce semble p~r son potentiel la plus prometteuse de cepoint de vue.

2°) l'exploitation intensive doit être protégée contre lesaléas parasitaires prévisibles ou non.-C.ela signifie qu'il f8utune gamne très variée de génotypes hautemont productifs suscepti­bles de posséder des résistances très diversifiées. Plusieurs va­riétés différentes doivent être exploitées (dons des parcellesdifférentes mais conjointement) pour éviter qu'une peste nouvellene décime toute la production. Le contrôle de la sexualité per­met de tester les résistances génétiques et de diversifier leshybrides producteurs en les composant à partir de génotypes dis­tincts. Ainsi l'étude génétique donne l'assur~nce d'un renouvel­lement permanent de cette diversité.

30) L'implantation rapide sur de grandes surfaces imposel'installation par semis. La faible productivité grainière desPanicwù, comparativ6oont à d'autres espèces, a souvent découragéles utilisateurs en Afrique francophone. Pourtant au Kenya et enAmérique Latine les exploitants ont su reconnaître que l'avantagepropre des ranicwn con~ensQit largement le coût de la productionde semences. Les analyses présentées ici confirment ce dernierpoint do vue et los quantités de graines récoltables et les semistestés montrent que dos coefficients de multiplication satisfai­sants sont acquis avec les clones déjà disponibles. L'étude des

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potentialités des diversos variétés montre qu'il est possibled'envisager l'nméliorQtion génétique de ce caractère.

4°) il faut qUG IGS perspectives de progrès variétaux puis­sent encourager les producteurs, afin que l'augmentation de cer­tains coûts ne risquent p8S d'abaisser ln rentabilité d'une telleexploitation. Il f~ut également que des zones écologiques variéespuissent être exploitées. Là encore les aptitudes variées daoécotyp6D de départ et la possibilité de les recombiner dans deshybrides offrent ces garanties.

Ainsi les conditions sont réunies pour miser avec con­fiance sur l'exploitation d'une élevage intensif à base de Pa~icum

maxim~.

Les données rapportées ici n'apportent pas seulement ladénonstration de la validité d'une telle opération. Elles rensei­gnent aussi sur les objectifs primordiaux de l'amélioration à

réaliser. Ceux-ci pouvent être classés ainsi (et par ordre d'im­portance).

1. Amélioration de la production grainière, à la foispar la création d'hybrides grainiers et la technologie dela récolte

2. Amélior~tion de la qualité du fourrage. Ceci estréalisable à la fois par les techniques culturales (implan­tation par semis, choix de la densité, choix du rythme depâture) et par les nméliorations variétales (augmentationdu nombre de talles, accroissement du taux de matière sèche,du taux de matière protéique digestible, ralentissement dela remontoison, tous caractères fortement héritables).

3. Diversification des résistances génétiques.

4. Amélioration quantitative de la production, par unmeilleur choix des fumures et de 10 conduite des pâturages,un meilleur contrôle de l'irrigation et par l'obtention devariétés soit plus productives, soit mieux appétées,laissant moins de refus. De grands progrès sont certaine­ment réalisables sur tous ces points.

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ANNEXE

QUELQUES INDICATIONS ECONOMIQUES

No~s ne présentons ici q~'~ se~l CQlc~l de chargeétabli dans les conditions réelles d~ C.R.Z. de Bouaké. Le coûtde l'irrigation représentant près de 60 %d~ prix de l'U.F.,il importe d'être extrèmement pr~dent po~r l'extrapolation des

. rés~tQts. (L'installation d'irrigation d~ C.R.Z. Dise en placepour des raisons expérimentales comporte ~ denivellé de plusde 40 m et ~e conduite principale de 1.800 fi).

Les charges du gardiennage sont elles aussi pour lesmêmes raisons expérioentales très élevées.

TAB_~EAU - RECAPITULATION DE REPARTITION DES CHARGES

-------~------_ ..----1 Exploitation1 au pâturage"

!Exploitation à·! l'auge

ICôlÎt par ! IColÎt par!M et par! % !ha et par %

en an1 !

! l - CHARGES DE PRODUCTION PllR HA PAR AN ! !! ! !

• Frais d'implantation 23.366 111 ,37 r 23,366 8,89

• Frais de productivité ! !- fertilisation 26.867 !13,09! 26.867 10,231

- irrigation 121.310 159,08! 121.310 46,17!! 1 1 !

II - FRAIS D'EXPLOITATION PAR HA PAR AN! 1

- pâturage 33.797 116,46 1 1

- affourageûlent ! ! 91 .232 !34,71 11 !

1 1 1 1 1.205.340 ; 100 %; 262.775 "100 %;! 1