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EXPÉRIMENTATION DARTFISH EN COLLÈGE ET LYCÉE En quoi le logiciel d'analyse vidéo Dartfish peut faciliter l'évolution de nos pratiques pédagogiques, tant au niveau de l'utilisation des TICE que de l'aide à l'apprentissage par l'élève ? L'expérimentation a été menée au sein de l'académie de Grenoble, dans le collège La Vanoise et le lycée Paul Héroult, durant l'année sco- laire 2006-2007. PAR É. LANOË Nous sommes dans une société où l'image fait partie intégrante de notre quotidien. Qu'il s'agisse de celle que l'on donne ou de celle que Ton reçoit, qu'elle soit télévisuelle ou photographique, l'image est au centre de notre vie. Elle est aussi au centre des appren- tissages dans la mesure où l'élève, assis dans la classe, regarde l'enseignant, les livres sup- ports ou les vidéos ou photographies facilitant la compréhension de la leçon. Mais cette image, issue des nouvelles techno- logies, nous l'utilisons peu pour trois raisons. D'abord cela génère à l'achat des frais impor- tants et, faute de démontrer la plus value ajou- tée à notre action pédagogique, peu d'établissements choisissent de réaliser les investissements nécessaires. Ensuite, le temps passé à l'installation maté- rielle l'est au détriment d'une présence et d'une surveillance des élèves. Enfin, cela requiert de la part de l'enseignant des compétences parfois absentes. Nous allons montrer comment, autour d'un investissement raisonnable, il est possible d'utiliser la vidéo, son analyse et de commu- niquer autour de celle-ci. La solution logi- cielle s'appelle « Dartfish Education ». Dans l'académie de Grenoble nous avons choisi d'expérimenter le logiciel pendant une année dans un collège et un lycée général, technologique et professionnel, à Saint-Jean- de-Maurienne et à N4odane en Savoie. Chacun des deux établissements est également doté de magnétoscope, lecteur DVD. ordinateur voire caméscope. Autant d'outils apprivoisant l'image au profit de notre enseignement. L'inspection pédagogique a mis en place un stage de formation. Grâce au concours du conseil régional et du conseil général de la Savoie, que nous remer- cions, les établissements ont pu être équipés d'un ordinateur portable. Nous avions déjà un caméscope numérique mini DV. La société Dartfish a mis à disposition trois licences logicielles durant l'année scolaire. Avant de montrer l'intérêt de cette utilisation, nous nous attarderons sur le constat actuel. UTILISATIONS DES TICE EN EPS Aujourd'hui, les TICE sont utilisées surtout autour de trois axes : - beaucoup pour la bureautique autour du traitement de texte (préparation de fiche), du tableur (barème, calcul de notes), voire des outils propres à l'établissement pour la saisie des notes et des bulletins, - moins pour l'internet avec les sources d'information et d'échanges via le vvebmail notamment, - peu pour l'image fixe ou en mouvement. À cause d'une mise en oeuvre difficile et d'une limitation des effets d'analyse possi- bles, la vidéo n'est que très peu utilisée dans l'enseignement de l'EPS. Quelques collègues contournent la difficulté de la lourdeur matérielle en utilisant un appa- reil photo numérique. Or le problème de l'écran « individuel » demeure. Pourtant l'image fait partie intégrante des renseigne- ments pédagogiques, par l'intermédiaire de la démonstration ou des consignes écrites ou verbales données par l'enseignant. UTILISATIONS DE L'IMAGE EN EPS De quelles images avons-nous besoin ? • L'image fixe : la photo, permettant de ren- seigner un objet (course d'orientation), une position, un instant. • La succession d'images, le kinogramme qui montre les différentes postures à adopter ou les étapes nécessaires à la réalisation du « geste juste » • Le film proposant à l'élève de revoir son mouvement, avec les arrêts sur image ou ERS № 329 - JANVIER-FEVRIER 2008 53 Revue EP.S n°329 Janvier-Février 2008 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

PAR É. LANOË DARTFISHuv2s.cerimes.fr/media/revue-eps/media/articles/pdf/70329-53.pdf · chargé de mission auprès des IPR, académie de Grenoble. PHOTO S: AUTEU R EP.S № 329

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EXPÉRIMENTATION

DARTFISH EN COLLÈGE ET LYCÉE

En quoi le logiciel d'analyse

v idéo Dartfish peut faciliter

l'évolution d e nos pratiques

pédagog iques , tant au niveau

d e l'utilisation des TICE que

d e l'aide à l 'apprentissage

par l 'élève ?

L'expérimentation a é té

m e n é e au sein de l 'académie

d e Grenoble, dans le co l l ège

La Vanoise et le lycée Paul

Héroult, durant l'année sco­

laire 2006-2007.

PAR É. LANOË

Nous sommes dans une société où l'image fait partie intégrante de notre quotidien. Qu'il s'agisse de celle que l'on donne ou de celle que Ton reçoit, qu'elle soit télévisuelle ou photographique, l'image est au centre de notre vie. Elle est aussi au centre des appren­tissages dans la mesure où l'élève, assis dans la classe, regarde l'enseignant, les livres sup­ports ou les vidéos ou photographies facilitant la compréhension de la leçon. Mais cette image, issue des nouvelles techno­logies, nous l'utilisons peu pour trois raisons. D'abord cela génère à l'achat des frais impor­tants et, faute de démontrer la plus value ajou­tée à notre action pédagogique, peu d'établissements choisissent de réaliser les investissements nécessaires. Ensuite, le temps passé à l'installation maté­rielle l'est au détriment d'une présence et d'une surveillance des élèves. Enfin, cela requiert de la part de l'enseignant des compétences parfois absentes. Nous allons montrer comment, autour d'un investissement raisonnable, il est possible d'utiliser la vidéo, son analyse et de commu­niquer autour de celle-ci. La solution logi­cielle s'appelle « Dartfish Education ». Dans l'académie de Grenoble nous avons choisi d'expérimenter le logiciel pendant une année dans un collège et un lycée général,

technologique et professionnel, à Saint-Jean-de-Maurienne et à N4odane en Savoie. Chacun des deux établissements est également doté de magnétoscope, lecteur DVD. ordinateur voire caméscope. Autant d'outils apprivoisant l'image au profit de notre enseignement. L'inspection pédagogique a mis en place un stage de formation. Grâce au concours du conseil régional et du conseil général de la Savoie, que nous remer­cions, les établissements ont pu être équipés d'un ordinateur portable. Nous avions déjà un caméscope numérique mini DV. La société Dartfish a mis à disposition trois licences logicielles durant l'année scolaire. Avant de montrer l'intérêt de cette utilisation, nous nous attarderons sur le constat actuel.

UTILISATIONS DES TICE EN EPS

Aujourd'hui, les TICE sont utilisées surtout autour de trois axes :

- beaucoup pour la bureautique autour du traitement de texte (préparation de fiche), du tableur (barème, calcul de notes), voire des outils propres à l'établissement pour la saisie des notes et des bulletins,

- moins pour l'internet avec les sources d'information et d'échanges via le vvebmail

notamment,

- peu pour l'image fixe ou en mouvement.

À cause d'une mise en œuvre difficile et d'une limitation des effets d'analyse possi­bles, la vidéo n'est que très peu utilisée dans l'enseignement de l'EPS.

Quelques collègues contournent la difficulté de la lourdeur matérielle en utilisant un appa­reil photo numérique. Or le problème de l'écran « individuel » demeure. Pourtant l'image fait partie intégrante des renseigne­ments pédagogiques, par l'intermédiaire de la démonstration ou des consignes écrites ou verbales données par l'enseignant.

UTILISATIONS DE L'IMAGE EN EPS

De quelles images avons-nous besoin ?

• L'image fixe : la photo, permettant de ren­seigner un objet (course d'orientation), une position, un instant.

• La succession d'images, le kinogramme qui montre les différentes postures à adopter ou les étapes nécessaires à la réalisation du « geste juste »

• Le film proposant à l'élève de revoir son mouvement, avec les arrêts sur image ou

ERS № 329 - JANVIER-FEVRIER 2008 53 Revue EP.S n°329 Janvier-Février 2008 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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ralentis possibles rendant le discours concret et les corrections plus efficaces !

Et quelles images utilisons-nous ?

• Le dessin, souvent à main levée et corres­pondant rarement à la réalité que nous vou­drions montrer.

• L'image empruntée à des banques de don­nées Internet ou photocopiée dans des revues spécialisées.

Qu'attendons-nous en montrant ces ima­ges?

Voir l'élève intégrer ce qu'il y a à faire et comprendre comment il peut s'y prendre pour faire. Bref, permettre à l'élève de progresser davantage et peut-être plus rapidement.

PRÉSENTATION DES SOLUTIONS D'ANALYSE VIDÉO DARTFISH ÉDU­CATION

Plus de cassettes, une « acquisition informa­tique » immédiate, des outils performants, une simplicité d'utilisation, un logiciel en français, stable et convivial.

Les « valeurs ajoutées » pédagogiques de cette utilisation en cours d'EPS

Plusieurs thèmes peuvent être ainsi définis.

• Motiver des élèves impliqués par l'image qu'ils peuvent voir, commenter, sans manipu­lation fastidieuse. Ils installent le matériel au même titre qu'ils installent une barre fixe ou des terrains de volley-ball. Ils paramétrent le logiciel, du moins les 3 ou 4 données chiffrées à saisir, l'interface « élève » limitant son uti­lisation aux fonctions de capture et de lecture.

L'élève installe l'ordinateur, le trépied et le caméscope. Il saisit les temps de capture indi­qués par l'enseignant en fonction des objec­tifs visés. L'atelier « vidéo » est prêt (photo ci-dessus).

• Centrer les élèves sur les apprentissages en communiquant à travers les observables, sur les critères de réalisation, la technique dès le geste réalisé. « L' atelier vidéo » est un atelier autonome, qui ne doit pas nécessiter la pré­sence continuelle de l'enseignant. Les élèves savent ce qu'ils ont à regarder, à observer. Cela nécessite d'habituer l'élève à cette utili­

sation pour qu'elle devienne « normale ». L'enseignant, de son côté, s'attache à définir simplement et précisément ce qu'il y a à voir, comment le voir, pourquoi et en vue de quels prolongements ?

• Créer des interactions sociales et mettre en œuvre le principe d'apprentissage dans et par le groupe. Cette modalité de fonctionnement permet à partir d'indicateurs clairs de créer des temps de confrontation et d'échanges sur les apprentissages.

• Augmenter la connaissance de l'activité par des échanges verbaux ciblés sur les presta-

54 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL [email protected] Revue EP.S n°329 Janvier-Février 2008 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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tions individuelles et personnelles. La capa­cité à visualiser immédiatement et sans mani­pulation ce qui vient d'être filmé permet de favoriser l'échange autour de ce qui a été vu. L'enregistrement traditionnel passe par une capture, un retour arrière, un calage, une lec­ture. Les prises de vue sont parfois ratées et par définition, l'enregistrement commence au début de l'action sans savoir si celle-ci sera la bonne.

Ici, grâce au paramétrage initial, l'enregistre­ment définitif sur l'ordinateur se fait après l'action, quand on est sûr des attentes et du résultat, en appuyant sur une touche de la télécommande. Un scénario de lecture, de pause et ou de ralentis s'effectue alors auto­matiquement sans aucune autre manipulation. L'élève a donc simplement à reconnaître l'action pour l'enregistrer. Un temps libre est ensuite donné pour échanger, voir, compren­dre, corriger. Permettre des progrès qualitatifs rapides par l'utilisation du feed-back vidéo immédiat (aller-retour perception extéro et propriocep-tives). L'élève agit et se voit sans perte de temps ni attente. La caméra filme (capture une image) et celle-ci est visible « x » secondes après sur l'écran de l'ordinateur. Rien n'est alors « enregistré », c'est-à-dire stocké sur l'ordinateur. Il s'agit d'un décalage dans le temps rendant possible le fait de se voir après avoir réalisé une action.

Mais d'autres fonctions existent

Le logiciel est organisé en modules. Outre les modules « lecture » et « dans l'action », les élèves ont accès aux modules suivants.

• « Analyse » permet de comparer des vidéos (jusqu'à quatre !), de les synchroniser, de les superposer, d'en extraire des photos, d'y insé­rer des outils de mesure de temps, d'angle ou de distance, voire de calcul de trajectoire ou de vitesse. L'inversion (droitier-gaucher) se fait en un clic de même que le suivi de dépla­cement ou de trajectoire. Ce module permet

aussi de créer des vidéos, des banques d'images ou des « médiabook », mélange audiovisuel pouvant être généré sous forme de fichier ou de CD-rom. Le taux de compres­sion du logiciel permet de gagner jusqu'à 95% du « poids » d'une vidéo « .avi ». L'échange ou la diffusion deviennent possi­bles et aisées (photo écran p.54).

• « Séquenceur » permet d'annoter des phases de match en direct ou en différé, de saisir des observables à partir de panneaux personnalisables, de situer des actions au cours de la séquence vidéo puis de les trier et de les rassembler à la manière d'un filtre d'extraction (en référence à Excel par exem­ple). Cette fonction peut être utilisée via les PDA.

• « Import DV» : donne la possibilité de recopier la vidéo issue d'un DVD ou d'une cassette.

• « Stromotion » : en quelques clics, on crée des kinogrammes de qualité, fixes (photo) ou animés (successions de photos montrant le mouvement) (photo ci-dessus).

• « Bibliothèque » : stocker et ranger les vidéos grâce à un système d'indexation.

Le logiciel peut donc intervenir à la charnière de l'enseignement, entre l'évolution informa­tique et son utilisation croissante et l'image comme vecteur d'apprentissage. Mais si cette utilisation ne doit pas se résumer à l'EPS. elle nécessite au préalable :

- un projet par et pour l'équipe EPS, définis­sant qui fait quoi, avec quelles classes, autour de quelles APSA, avec quels objectifs péda­gogiques,

- un temps de formation, de partage interne et interdisciplinaire, de suivi ou d'accompagnement éventuel avec présence d'un formateur ou par didacticiels papier ou en ligne,

- une recherche de financement afin d'équiper en matériel les établissements.

À partir de cela, il est possible d'envisager :

- l'utilisation de Dartfish Éducation dans d'autres domaines que l'EPS,

- son utilisation facilitant l'évaluation des bre­vets informatiques (B2i).

- une place plus forte de l'image et la vidéo dans notre façon d'enseigner.

Cela permettrait d'adapter la pédagogie aux nouvelles technologies, en leur donnant plus de place dans l'école, de faire évoluer l'image de l'ordinateur (console de jeu) auprès des élèves, d'intégrer tous les élèves et notam­ment les inaptes en EPS.

*** Même si elle est toujours moins rapide que nous le souhaiterions, grâce à l'évolution technologique actuelle tant au niveau du matériel que des logiciels, l'intégration des TICE à l'école et dans l'enseignement n 'a jamais été si présente. Enseigner aujourd'hui, c'est s'ouvrir au monde et pouvoir avec un œil critique utiliser ce qui peut permettre à l'enfant d'apprendre mieux. Le schéma traditionnel de l'école doit évoluer et les façons d'enseigner aussi. Si le modèle de l'école actuelle convient à certains élèves, un trop grand nombre d'entre eux sont exclus. Gageons qu'enseigner autrement pourrait permettre de donner à chaque enfant sa place dans le système éducatif et dans la société de demain. À nous de construire cet « autrement ». Nous faisons le pari que l'image, la vidéo, les TICE ont toute leur place dans cette évolution qui ne pourra se faire sans elles.

Éric Lanoë,

Professeur d'EPS, chargé de mission auprès des IPR,

académie de Grenoble.

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EP.S № 329 - JANVIER-FEVRIER 2008 5 5 Revue EP.S n°329 Janvier-Février 2008 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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Les émotions en EPS » Comprendre et intervenir

Nadine Debois. Laurence Blondel et Jacques Vettraino

« Dossier EP.S » n° 7 4

prix 13 € sans port 16 € port compris

code 11057

ISBN 978-2-86713-351-0

parution Novembre 2007

descriptif 21 cm x 29,7 cm Noir et blanc 80 pages

La mise en situation d'apprentissage s'accom­pagne chez les élèves d'une expérience émo­tionnelle, positive ou négative, qu'il convient

aujourd'hui d'identifier et de comprendre.

Le pari des auteurs est ici de prendre en compte les émotions comme fil directeur dans leur enseignement des APSA à l'école afin de lier étroitement la notion d'apprentissage avec celle d'effort, mais aussi de plaisir et de motivation. Après quelques repères théoriques relatifs aux émotions et aux concepts qui les accom­pagnent, ils mettent l'accent sur le choix des APSA dans la programmation annuelle, sur les caractéristiques personnelles des élèves, sur les moments de la situation d'apprentissage qui posent des difficultés aux jeunes comme à l'enseignant, sur les modalités d'intervention.

Les huit groupements d'APSA des programmes sont explorés et enrichis en permanence de propositions concrètes de mise en œuvre.

Pour commander :

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Comité d'étuces et d'informations pédagogiques de l'éducation physique et du sport 11, avenue du Tremblay - 75571 Paris cedex 12 Tél : 01 41 74 82 82 Fax : 0143 98 37 38 Site : vwvw.revue-eps.com Mail : [email protected]

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