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Par le souffle des enfants...Review by: Régine AzriaArchives de sciences sociales des religions, 38e Année, No. 82 (Apr. - Jun., 1993), p. 297Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30118549 .

Accessed: 13/06/2014 05:57

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BULLETIN DES OUVRAGES

un syncr~tisme. Pour G.O., les AIC reprodui- sent les premiers temps du christianisme occi- dental quand celui-ci s'installait sur un terrain pai'en encore vivant. Le livre de G.O. est trbs dense. Ii reflkte une connaissance approfondie des religions de l'Afrique. Il enrichit le dossier des religions de gu6rison. I1 ouvre la voie BA une comparaison avec la th6rapie religieuse oc- cidentale bien qu'il faille etre prudent puisque les contextes sont diff6rents. Nous retrouvons en effet dans deux d'entre elles : l'antoinisme et la science chr6tienne des guirisseurs asso- ci6s aux communaut6s locales. Ceux-ci ne pro- clament pas une parole proph6tique, ils prennent uniquement en charge la gu6rison des afflictions en r6f6rence avec le surnaturel. On leur reconnait un don mais celui-ci est routi- nis6. D'autre part, l'exemple du fondateur de l'antoinisme qui passe du stade de gu6risseur spirite s'appuyant sur les conseils des esprits au stade de gu6risseur divin comme celui des prophbtes-gudrisseurs qui se situent i des dis- tances diverses de la magie vont dans le sens des consid6rations de Max Weber sur les ca- t6gories interm6diaires entre le magicien et le proph~te.

R6gis Dericquebourg.

82.66

Par le souffle des enfants... Livre d'Or de l'6cole Lucien de Hirsch. 90 ans d'6ducation juive en France. Paris, Ecole Lucien de Hirsch, 1992, 109 p.

A l'occasion du 90eme anniversaire de sa cr6ation par le Baron de Hirsch en m6moire de son fils pr6matur6ment disparu, les respon- sables de la plus ancienne 6cole juive de France ont sollicit6 la plume de personnalit6s juives, communautaires et universitaires, r6u- nies dans ce Livre d'Or. Si beaucoup de ces textes relivent de l'auto-c616bration et de l'a- polog6tique, certains ne manquent pas d'int6rat pourtant en raison des themes abord6s ou de la fagon dont ils sont abord6s. A titre d'exem- ples, Leon Askenazi interprkte i sa manibre l'inconfort que repr6sente pour l'6ducateur exergant dans une dcole juive, I'explicitation de la tension entre Israel et la diaspora; Ben- jamin Gross explique la n6cessit6 d'un ensei- gnement bi-culturel et la tension positive que repr6sente la confrontation de deux projets de civilisation. Dans sa perspective, l'6cole juive doit etre un chantier oi s'l61abore un projet de soci6td moderne ; dans un parcours historiogra- phique bref mais suggestif, Maurice Ruben Hayoun montre la place qu'occupe l'6ducation juive dans l'esprit des intellectuels juifs des di-

verses 6poques, depuis le Talmud jusqu'i Heinrich Gritz; enfin, dans un beau d6velop- pement bien document6, Victor Klarsbald mon- tre les positions contrast6es des maitres de la tradition sur l'art et l'esth6tique. Grand collec- tionneur et connaisseur d'art juif, il ne peut qu'encourager un enseignement juif sensible a l'art et i la beaut6. Quoique trbs diff6rent par le contenu, la forme et la finalit6, de l'enqu0te sur l'6ducation juive en France mende par E. Cohen et recens6e dans ce m0me volume des Archives (Cf., Arch. supra, no 26), ce beau livre A la pr6sentation 616lgante, 6claire h sa fagon, subjective et impressionniste, le m~me do- maine, celui d'un judai'sme religieux et sou- cieux de transmission.

R6gine Azria.

82.67 PSYCHANALYSTES.

Destins des rituels. Colloque du College de Psychanalystes, 19-20 octobre 1991. Revue du Collage de Psychanalystes, 41, hiver 1991- 1992, 205 p.

Pour parler avec eux des rituels et du rite, des psychanalystes ont fait appel aux comp6- tences d'anthropologues, de sp6cialistes des sciences religieuses, de thdologiens, de socio- logues, de politologues. Le produit de ces 6changes interdisciplinaires se trouve ici ras- sembl6 dans un ensemble riche et vari6, dont voici quelques aperaus. Dans son expos6 in- troductif, Robert William Higgins (psychana- lyste) constate le discr6dit dont souffre le rite aujourd'hui, coup6 de tout contexte et de son fondement originel mythique (< le rite est la pratique du mythe (Valabrega)). I1 affirme par ailleurs que les rites ne sont pas unique- ment des moyens de communication ; ils visent i modifier la r6alit6 pour qu'elle devienne vrai- ment ce qu'ils doivent symboliser. Ainsi, on ne circoncit pas simplement un enfant pour in- former qu'il s'agit d'un male, mais a pour qu'il devienne pleinement homme >. Pour Charles Malamoud, par le moyen du rite on construit le temps. Mais la beaut6 du rite ne doit pas faire oublier que celui-ci est routine et r6p6ti- tion et qu'il peut atre une prison pour l'esprit. Le rite est avant tout un systhme d'obligations et de contraintes. Il s'impose pour divers mo- tifs: 1) il comm6more, confirme, r6actualise, refait symboliquement ce que les dieux ont fait. On refait le monde, on le r6active, on r&- pare ses imperfections; 2) on pratique des rites pour obtenir le bonheur et la prosp6rit6 ici bas ou au ciel. Par le rite, I'homme doit se faire un monde oii il pourra se d6ployer libre- ment. De plus, le rite est a lui-mame sa propre

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