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MINISTERE DE L’ENSEINEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
UNIVERSITE D’ORAN ES-SENIA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Mémoire présenté pour l’obtention du Diplôme de Magister
En
Sciences de l’Environnement et Climatologie
Présenté par : Mme Bekkara née Sedjal warda
Paramètres météorologiques et les urgences
cardiaques : étude de cas à Oran 2010
Soutenu le : / /2012 devant la commission du jury composée de :
Président : Mr HAMOU Ahmed Professeur Université d'Oran Es-Senia.
Encadreur: Mr BOUZIANI Mustapha Professeur Université d'Oran Es-Senia.
Examinateur: Mr SEBBANI Mohamed Professeur Université d'Oran Es-Senia.
Examinateur: Mr ADNANE Maitre de conférences Faculté de médecine Oran.
Abdel Wahab
Invité: Mr ABDERRAHIM Maitre assistant IHFR d'Oran.
Hamza
Thème
DEDICACE
Dédicace
Ce mémoire est dédié à mes parents qui m'ont toujours poussé et motivé dans toutes mes
études et sans eux, je n'aurais certainement pas fait ces études de longues durées.je leurs
souhaite une longue vie plaine de joie et de santé
Ce mémoire représente donc l'aboutissement du soutien et des encouragements qu'ils m'ont
prodigué tout au long de ma scolarité. Qu'ils en soient remerciés par cette modeste dédicace.
J'espère que vous trouverez dans ce travail ma profonde reconnaissance et mon grand amour
pour vous. Votre satisfaction restera toujours mon but.
REMERCIEMENT
Remerciement
En préambule à ce mémoire, je tiens à remercier dieu le tout puissant de m’avoir
donné la foi et m’avoir permis d’en arriver là. Je souhaite également adresser mes
remerciements aux personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont ainsi contribué à
l'élaboration de ce mémoire.
Tout d’abord à Mr HAMOU Ahmed: encadreur et Président de ce mémoire et Mr.
BOUZIANI Mustapha : encadreur ; Mr SEBBANI Mohamed et Mr Adnane Abdel Wahab :
examinateurs et enfin Mr ABDERRAHIM Hamza : invité.
Mes remerciements vont aussi à mes parents pour leur soutien et les sacrifices qu’ils
ont consentis pour me permettre de suivre mes études dans les meilleures conditions possibles
et n’avoir jamais cessez de m’encourager tout au long de mes années d’études. A tout mes
enseignants qui ont contribué à ma formation depuis les écoles primaires jusqu’aux études
universitaires.
Je remercie infiniment le professeur HAMOU et toute l’équipe de cardiologie du CHU
d’Oran, pour leur contribution dans la collecte des données médicales ayant servi à
l’élaboration de ce mémoire.
J'exprime ma gratitude à MR TAHRAOUI de l’ONM et tous les internautes rencontrés
(personnellement ou virtuellement) lors des recherches effectuées et qui ont accepté de
répondre à mes questions.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à mon mari et ma belle famille ainsi
que mes frères, sœurs, mes neveux et nièces, tous mes proches et amis qui m'ont toujours
soutenues et encouragées pendant la réalisation de ce mémoire.
SOMMAIRE
Sommaire
Partie historique
Introduction
I-Définition de la Biométéorologie ……………………………………………………………………..
II- Généralité sur climat et santé humaine………………………………………………………………
1- Définition de santé…………………………………………………………………….......................
2- Définition du temps…………………………………………………………………………………..
3- Définition du climat ………………………………………………………………………………….
4- Changements climatiques…………………………………………………………………………….
4-1- changement climatique en Algérie…………………………………………………….............
4-2- Vague de chaleur et canicule……………………………………………………………............
4-3- Les conséquences du réchauffement climatique……………………………………………. …
III-Les paramètres météorologiques……………………………………………………………………..
1-Définition de la météorologie ………………………………………………………………………
2-La température ………………………………………………………………………………………..
3-La pluviométrie…………………………………………………………………………………………
4-L’humidité relative………………………………………………………………………...................
5-L’insolation…………………………………………………………………………………………......
6-Le vent……………………………………………………………………………………………………
7-Pression atmosphérique………………………………………………………………………………..
IV-Les maladies cardiovasculaires……………………………………………………………………….
1-Définition…………………………………………………………………………………………………...
2-Définition de l’infarctus de myocarde………………………………………………………………….
2-1-Symptôme d’infarctus de myocarde……………………………………………………………….
3-Les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires……………………………………………..
3-1-Facteurs de risques non influençables……………………………………………………………..
3-2-Facteurs de risques influençables……………………………………………………………………
4 -L’importance des maladies cardiovasculaires……………………………………………………….
4-1-Dans le monde…………………………………………………………………………………………
4-2-L’importance des maladies d’infarctus de myocardes au canada……………………………...
4-3-En Algérie………………………………………………………………………………………………
V-Impact des paramètres météorologiques sur les maladies cardiovasculaires……………………..
1-Environnement froid et le corps humain………………………………………………………………..
1-1- Vague de froid………………………………………………………………………………………..
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2
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6
6
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16
16
17
SOMMAIRE
a-Définition………………………………………………………………………………………………
2-Environnement chaud et le corps humain………………………………………………………………
2-1-Vague de chaleur ou canicule 2003………………………………………………………………….
a-Définition…………………………………………………………………………………………………
VI-Présentation d’études relatives au lien existant entre les maladies Cardiovasculaire et les facteurs
météorologiques……………………………………………………………………………………
VII-Etudes de quelques facteurs synthétiques de l’état de l’atmosphère ……………………………..
1-les fronts…………………………………………………………………………………………………………….
1-1-fronts froids………………………………………………………………………………………………………-
1-2- fronts chauds…………………………………………………………………………………………………….
1-3- fronts occulus……………………………………………………………………………………………………
2- les indices biométéorologiques « ou indices de confort »…………………………………………………….
2-1 les indicateurs fondes sur les masses d’air……………………………………………………………………
a-Indice de confort…………………………………………………………………………………………………..
VIII- Conclusion………………………………………………………………………………………………………
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29
SOMMAIRE
Partie pratique
I- La problématique ………………………...................................................... …..............................
II- Les objectifs ………………………..............................................................................................
III- La méthodologie ………………………………………………………………….……………………
1- Raison du choix de sujet ………………... ………………………………………………………
2- Le type d’enquête …………………................................................................. ……………..
3- La méthode d’enquête ………………………............................................................. ……...
3-1-Premier axe …………………... …………………………………………………………………
a- Les cas des urgences cardiaques………………... …………………………………………….
b- Les variations climatiques …............................................................................................
3-2-Le deuxième axe ……………………………………………………………. …………………
Partie résultats
I-- Présentation de la zone d’étude…………………………………………………………………………
I-1- Situation géographique ………………………................................................. …………….
I- 2- La population de la wilaya d’Oran ………………………………………………………………
I-3-Services sociaux à Oran………………………... …………………………………………………
I-4- Service de santé à Oran……………………………………………………………………………..
II-Le climat d’Oran …………………....................................................................... …………………
II-1-Variation de la température minimale et maximale
d’Oran, année 2010 ………………………... ………………………………………………………..
II-2-Variation de l’humidité minimum et maximum
d’Oran, année 2010. ………………………................................................................. ……………
II-3-Variation de la pluviométrie d’Oran, année 2010 ………………….....................................
II-4- Les paramètres météorologiques de l’année 2010 à Oran……………………………..
III-Les statistiques hospitalières des urgences cardiaques ……………………………………...
IV-Etude de la répartition des cas d’urgences cardiaques……………………………………………..
1- Evolution hebdomadière du nombre des cas d’urgences cardiaques
dans la wilaya d’Oran, année 2010. ……………………….................................................
30 32
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33
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40
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42
43
43
44
SOMMAIRE
2- Evolution mensuelle du nombre des cas d’urgences cardiaques
dans la wilaya d’Oran, année 2010. ……………... ……………………..................................
3- Evolution saisonnière du nombre des cas d’urgences cardiaques
dans la wilaya d’Oran selon les saisons, année 2010 ………………... ………………………
4- Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques
selon le sexe dans le CHU d’Oran, année 2010………………..............................................
5- Evolution mensuelle des cas d’IDM dans le CHU d’Oran, année 2010…………………...
6- Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques
pendant la journée du CHU d’Oran, année 2010…………………... …………………………….
V-Relation entre les paramètres météorologiques etla morbidité des urgences
cardiaques……………………………………………………………… …………………………………
1- Impact du changement de la température sur l’évolution du nombre
des cas d’urgences cardiaques. Année 2010 ……………................ …………………………….
2-Impact du taux d’humidité sur l’évolution du nombre des cas
d’urgences cardiaques, année 20100. ………………………..................... ………………………
3- Impact du changement de régime de la pluviométrie sur
l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques année 2010…………….........................
4- Impact du changement de la température sur l’évolution du nombre
des cas d’urgences cardiaques, année 2010…………………………………………………………………….
5- Impact du changement de la température sur l’évolution
d’infarctus de myocarde, année 2010…………………………………………………………………
6- Impact du changement de la pluviométrie sur l’évolution
d’infarctus de myocarde, année 2010 …………………………………………………………………
VI -Discussion ………………………... ………………………………………………………………
1-Les urgences cardiaques ………………………………………………………………………………..
2-Les paramètres météorologiques…………………………………………………………………
3-Relations urgences cardiaques et paramètres météorologiques……………………………………
Conclusion
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51
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59
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61
LISTE DES TABLEAUX
Liste des tableaux
Tableau 01 : Taux de mortalité pour différents groupes de maladies cardiovasculaires
au cours de l’année 1990 et 1991……………………………………………………………………
Tableau 02 : Effets sanitaires potentiels en fonction des indices
de chaleurs HI et Humidex………………………………………………………………………………
Tableau 03: Services sociaux à Oran………………………………………………………………..
Tableau 04: Les paramètres météorologiques de l’année 2010…………………………………..
Tableau 05 : La répartition des maladies d’urgences cardiaques année 2010………………….
Tableau 06 : Nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya
d’Oran selon le mois, année 2010…………………………………………………………………….
Tableau 07 : Evolution du nombre des cas d’urgences cardiaques
selon les saisons, année2010…………………………………………………………………………
Tableau 08: répartition des cas d’urgences cardiaques selon le sexe, année 2010………….
Tableau 09 : Nombres des cas d’IDM dans la wilaya d’Oran selon le mois, année 2010……
Tableau 10: l’heure d’admission des maladies à l’urgence cardiaque de CHU D’Oran
,d’année 2010 ………………………………………………………………………………………….
Tableau 11 : Interprétation des pics important d’IDM…………………………………………..
13
26
37
42
43
45
46
47
50
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57
La Liste des figures
La liste des figures
Fig.01: Vue de la région dorsale……………………………………………………………….. 10
Fig.02 : les principales causes de décès dans le monde ………………………………………..12
Fig.03 : les principales causes de décès dans les payes industrialisés……………………. 12
Fig.04 : les principales causes de décès en France………………………………………….. 13
Fig.05: principales causes de décès au canada………………………………………………. 14
Fig.06 : le taux d’infarctus du myocarde par femmes au Canada ………………… …………..14
Fig.07 : le taux d’infarctus du myocarde par hommes au Canada………………………….. 15
Fig.08 : Front sur la cote anglaise………………………………………………………… ……..22
Fig.09 : Front froid…………………………………………………………. ……………………….23
Fig.10 : Front chaud………………………………………………………………………………….24
Fig.11 : Front occlus……………………………………………………………………………... 25
Fig.12 : Situation géographique de la commune d’Oran………………………………………..36
Fig.13 : Population d’Oran……………………………………………………………………….. 37
Fig.14 : Cartographie de l’urgence médico-chirurgicale publique…………………………….39
Fig.15 : Variation de la température minimale et maximale d’Oran, année 2010…….. ……40
Fig.16 : Variation de l’humidité minimum et maximale d’Oran, année 2010…………………41
Fig.17 : Variation de la pluviométrie d’Oran année 2010………………………………………41
Fig.18 : L’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques par semaine
dans la wilaya d’Oran, l’annee2010……………………………………………………………….44
Fig.19 : L’évaluation du nombre des cas d’urgences cardiaques
de la wilaya d’Oran selon le mois, l’année 2010………………………………………………....45
Fig.20 : L’évaluation du nombre des cas d’urgences cardiaques
de la wilaya d’Oran selon les saisons, l’année 2010…………………………………………….46
Fig.21 : Pourcentage du nombre des cas d’urgences cardiaques
selon les saisons, année 2010………………………………………………………………………..47
Fig.22 : Pourcentage des cas d’urgences cardiaques selon le sexe, année2010……………..48
La Liste des figures
Fig.23 : Répartition des maladies d’urgence cardiaques
selon le sexe au CHU d’Oran, l’année 2010……………………………………………………....48
Fig.24 : Pourcentage des maladies cardiaques au CHU d’Oran, année 2010………………..49
Fig.25 : Pourcentage des maladies d’urgences cardiaques
au CHU d’Oran par Homme, annee2010…………………………………………………….........49
Fig.26 : Pourcentage des maladies d’urgences cardiaques
au CHU d’Oran par Femme, annee2010…………………………………………………………..49
Fig.27 : Evolution mensuelle des cas d’IDM………………………………………………………50
Fig.28 : Répartition mensuelle des cas d’IDM…………………………………………………….50
Fig.29 : Répartition des urgences cardiaques selon les heures d’admissions
au CHU d’Oran, année 2010…………………………………………………………………………51
Fig.30 : Pourcentage des urgences cardiaques selon les heures d’admissions,
dans le CHU d’Oran, année 2010…………………………………………………………………..51
Fig.31 : Impact du changement de la température sur l’évolution
du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010…………………………………………52
Fig.32 : Impact du changement de l’humidité sur l’évolution du nombre
des cas d’urgences cardiaques, année 2010………………………………………………………53
Fig.33 : Impact du changement de la pluviométrie sur l’évolution
du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010…………………………………………54
Fig.34 : Impact du changement de la température sur les cas, d’urgences cardiaques
par semaine, année 2010……………………………………………………………………………..55
Fig.35: Impact du changement de la température sur les cas d’infarctus du myocarde
par semaine, Année 2010……………………………………………………………………………..56
Fig.35 : Impact du changement de la pluviométrie sur les cas IDM
par semaine, année 2010…………………………………………………………………………….59
Résumé
Résumé
Diverses disciplines étudient aujourd’hui l’influence du temps et du climat sur l’ensemble des
maladies en général, et notamment l’infarctus du myocarde. Mais toutes ne le font pas dans
la même perspective. Si le médecin se montre surtout attentif à identifier ponctuellement les
processus pathogéniques en jeu, le géographe parait moins directement concerné par la
recherche étiologique.
Les pathologies cardiovasculaires sont les premières causes de mortalité en Algérie,
avec plus de 14 000 décès chaque année. Pour étudier ces pathologies nous réalisons des études
statistiques durant l’année 2010, au niveau de CHU d’Oran. En effet il présente l’avantage
d’être le seul service recevant les urgences médicales « cardiologie » matin et soir au niveau
d’Oran et ses environs. Même le SAMU oriente la prise en charge vers ce service, ce qui est
un avantage certain pour notre étude.
Nous avons conclu, de notre travail que les urgences cardiaques sont dominées par
deux maladies importantes lesquelles : les infarctus de myocarde et les pics HTA.
Aussi, nous avons constaté aussi que les infarctus du myocarde touchent les l’homme
beaucoup plus que les femmes contrairement à l’hypertension artérielle (pic HTA) qui domine
les femmes ; ainsi que le nombre des admissions des urgences cardiaques est plus élevé le
matin, que le soir. D’une autre part le froid est associé à une augmentation du risque
d’infarctus du myocarde, et la température ambiante peut donc être un facteur de risque ou
de mortalité cardiovasculaire.
Le contrôle et la prévention de ces maladies chez les personnes vulnérables pourrait
être réduits par des interventions et des conseils cibles, en cas de prévisions de fortes, ou
baisses de température.
Mots clés :
Changement climatique, température maximale, température minimale, humidité,
pluviométrie, urgences cardiaques, infarctus de myocarde, hypertension artérielle, saison
froide, Oran.
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Summary
Summary
Various disciplines are studying the influence of weather and climate on diseases in general
and myocardial infarction in particular. But do not all the same perspective. If the
doctor proves especially careful to identify promptly the disease processes involved, the
geographer appears less directly affected by the etiological research.
Cardiovascular diseases are the leading causes of death in Algeria, with more
than 14,000 deaths each year. To study these pathologies we carry out statistical
studies during 2010, at Oran Teaching Hospital. Indeed it has the advantage of being the only
service receiving medical emergencies "Cardiology" morning and evening at Oran and the
surrounding area. Even the SAMU directs support to this service. Which is an advantage
for our study?
It was concluded from our work that cardiac emergencies are dominated by two major
diseases which: myocardial infarction and hypertension peaks.
It was also found that myocardial infarction affect humans much more than women in contrast
hypertension that dominates women and the number of admissions of cardiac emergencies is
higher in the morning more than in evening. On the other hand the cold is associated with an
increased risk of myocardial infarction and the ambient temperature may be a risk
factor or cardiovascular mortality.
Control and prevention of these diseases in susceptible individuals could be reduced by
interventions and guidance targets for forecasts strong, or drops in temperature.
Keywords:
Climate Change, the maximum temperature, minimum temperature, humidity, rainfall,
cardiac emergencies, Oran, high blood pressure, the cold season.
Introduction
Introduction
La vie de l’être humain est intimement liée au milieu dans lequel, il évolu, c’est pourquoi de
tout temps, les scientifiques se sont intéresses à la relation pouvant liée l’état de santé de
l’homme aux conditions propre de son environnement.
L’hypothèse d'un dérèglement climatique majeur dans les prochaines décennies, émise par
les experts du GIEC dès le début des années 1990 est maintenant établie avec une grande
certitude (90%) (1,2). Ces changements climatiques vont se traduire essentiellement par un
réchauffement général de la température moyenne de la planète de 1 à 6°C jusqu'en 2100(3),
ce qui entraînera notamment une élévation du niveau de la mer, une augmentation de la
fréquence et de l’intensité des précipitations et des évènements climatiques extrêmes telles
que les vagues de chaleur, mais également des modifications de l’environnement et des
écosystèmes.
L’être humain possède une très bonne capacité d’adaptation aux conditions
climatiques et environnementales. Mais l’ampleur des changements climatiques et
écologiques prévus préoccupe le corps médical et les spécialistes des sciences de la terre.
Beaucoup de problème de santé découlent de conséquences écologiques de la modification du
climat.
La variabilité et la modification du climat sont la cause de décès et de maladies sous
forme de catastrophes naturelles qu’elles entraînent : vagues de chaleur, inondations,
sécheresses…. En outre, de nombreuses maladies importantes sont hautement sensibles au
changement des températures et du régime des précipitations, ce sont par exemple les
infarctus du myocarde, les maladies respiratoires ... Le changement climatique contribue déjà
à alourdir la charge mondiale de mortalité et ce phénomène devrait s’accentuer à l’avenir.
Avec le développement de la météorologie, ou on a commencé à étudier plus précisément ces
relations par catégories de maladie et par maladie.
Introduction
C’est ainsi, que pour les urgences cardiaques et notamment les infarctus du myocarde, on peut
être amené à se dire, les conditions météorologiques traduisant l’état de l’atmosphère en un
lieu (ou dans une région donnée), peuvent-elles favoriser ou non le déclanchement d’un
I.D.M ? Peut –on parler de facteurs de risques météorologiques.
De ce constat, il nous est apparu intéressant d’étudier la relation entre les paramètres
météorologiques et les maladies cardiovasculaires chez la population oranaise.
La première partie
Etude bibliographique
La première partie
2
I- Définition de la biométéorologie
Il y a longtemps déjà, des médecins avaient remarqué que certains patients se
plaignaient de symptômes similaires les mêmes jours, sans raison apparente. Curieux
de savoir si le temps pouvait être le lien commun, des chercheurs se sont intéressés
au phénomène, particulièrement en Europe. Cela a donné naissance à la
biométéorologie, la science qui étudie l’effet de la météo sur les êtres vivants. Les
prémices de cette science sont apparues lors de l’élaboration des indices de confort
de Terjung (1966). Il est admis que les végétaux sont dépendant des conditions
climatiques (4).
II- Généralité sur Climat et santé humaine
Il est bien connu que le climat a une incidence sur la santé humaine. Dans le
contexte du changement climatique en cours, il est nécessaire d’examiner
dans le détail cette relation très générale et de dégager les facteurs
déterminants permettant de comprendre, modéliser et prévoir l’impact des
changements globaux sur la santé. Les variables du temps et du climat ont
une influence sur la santé humaine, le changement brusque du temps est du,
en générale, au passage du front froid ou front chaud.
L’importance de la variation des éléments du temps a été mise en évidence
par des études particulières. Un élément peut dépendre d’un autre par
exemple le changement d’humidité modifient des effets de la température.
Les effets peuvent être directe ou un directe sur l’individu par exemple : les
températures, extrêmes sont un danger pour la sante humaine, les effets du
froid et du chaud excessivement aigue peuvent aggraver la maladie ou
causer la mort.
La première partie
3
1- Définition de la santé : peut être définie comme « un état de l’organisme qui
en permet l’ajustement et le fonctionnement adéquats compte tenu des conditions
endogènes et des facteurs de l’environnement, soit la capacité de s’adapter à un
contexte qui change (5).
2- Définition du temps : décrit les conditions extérieures à un moment et un lieu
donnes. Il représente l’état instantané de l’atmosphère et se caractérise en termes de
température de l’air, taux d’humidité, force du vent, couverture nuageuse et quantité
de précipitations, paramètres essentiellement mesures à l’aide d’instruments
météorologiques. On parle alors de temps venteux, pluvieux, ensoleille, chaud, froid,
etc.
3- Définition du climat : représente des conditions moyennes du temps d’une
région, les successions météorologiques (comme les saisons : hiver, printemps, été et
automne) et les événements météorologiques extrêmes (tels que les tornades et les
crues).
Le système climatique mondial fait partie intégrante de l’ensemble des processus
nécessaires au maintien de la vie. Le climat a toujours eu un impact puissant sur la
santé et le bien être des humains. Toutefois, comme beaucoup d’autres grands
systèmes naturels, le climat subit le contrecoup des activités humaines. Le
changement climatique mondial représente donc un nouvel enjeu pour ceux qui
s’emploient à protéger la santé humaine.
4- Changements climatiques
La vie humaine est tributaire de la dynamique du système climatique.les
interactions entre l’atmosphère, les océans, la biosphère terrestre et marine, la
cryosphére et les terres émergées déterminent le climat à la surface de la terre (6).
De nos jours, les activités humaines influent sur le climat partout dans le monde.
Elles augmentent la concentration atmosphérique de gaz capteurs d’énergie
amplifiant ainsi l’effet de serre naturel qui rend la terre habitable.au cours de XXe
siècle , la température moyenne globale à la surface s’est accrue d’environ 0.6°C, et
environ deux tiers de cette augmentation s’est produite depuis 1975 (7).
La première partie
4
La modification du climat aura des incidences sur le fonctionnement de grand
nombre d’écosystème et de leurs espèces membres. Elle aura également des
répercussions sur la santé humaine. Dans communiqué de presse publié le 11
décembre 2003, l’organisation mondiale de la santé affirmait ce qui suit : « il
apparait de plus en plus nettement que les changements climatiques auront de
profondes conséquences sur la santé et le bien –être des citoyens partout au
monde ».certaines de ces incidences seront bénéfiques :par exemple , des hivers plus
doux contribueront à réduire la mortalité hivernale dans les pays tempérés et, dans
les régions chaudes, une augmentation des températures pourrait réduire la viabilité
des populations de moustiques vecteurs de maladies.
Toute fois, les scientifiques estiment que, dans l’ensemble, la plupart des
conséquences du changement climatiques seront néfastes pour la santé.
Le changement climatiques vont se traduire essentiellement par un réchauffement
général de la température moyenne de la planète 1 à 6 jusqu’en 2100 ce qui
entrainera notamment une élévation du niveau de la mer, une augmentation des
évènements climatiques extrêmes telles que les vagues de froid, un changement des
régimes de précipitations et les vague de chaleur.
4-1-Le changement climatique en Algérie
L’Algérie a été particulièrement vulnérable aux changements climatiques et au
réchauffement de la planète qui ont marqué le 20ème
siècle. Les données climatiques
relevées dans les pays du pourtour de la Méditerranée durant le 20ème
siècle indiquent
un réchauffement durant ce siècle estimé à plus de 1°C avec une tendance accentuée
durant les 30 dernières années.
C’est données montrent aussi une augmentation nette de la fréquence des
sècheresses inondations. Ainsi l’Algérie est passée d’une sècheresse tous les dix ans
au début du siècle dernier, à cinq à six années de sècheresses en dix ans actuellement.
La sècheresse intense et persistante, observée en Algérie durant les 30
dernières années, caractérisée par un déficit pluviométrique évalué à 30%, a eu un
impact négatif sur les régimes d’écoulement des cours d’eau, le niveau de
remplissage des réservoirs de barrages, et l’alimentation des nappes souterraine,
La première partie
5
entrainant des conséquences graves sur l’ensembles des activités socio-économiques
du pays (8).
4-2-Vague de chaleur et canicule
En 2003, les pays de la région européenne ouest ont connu des vagues de chaleur qui
ont fait des victimes et se sont traduites par une souffrance humaine, des
bouleversements sociaux et un fardeau important pour les systèmes de santé.
Après cette date plusieurs études ont été réalisées pour éclairer limage réelle d’une
vague de chaleur et ses conséquences sur la santé humaine et parmi ces études qui
indiquent que l’augmentation des températures estivales dans certains pays devrait
entrainer des augmentations de nombre des décès durant l’été surtout avec
l’accoisement de la probabilité du risque de changement climatique et augmentation
de la température de globe.
En climatologie, il n’existe pas de définition précise sur la notion de « vague de
chaleur » la définition proposée par l’organisation météorologique mondiale OMM
est la suivante « une vague de chaleur est une réchauffement important de l’air, ou
une invasion d’air très chaud sur un vaste territoire, généralement de quelques jours à
quelques semaines.
Cela reste bien vague, une telle imprécision provient en particulier du fait que chaque
région est caractérisée par des valeurs extrêmes de température qui lui sont propres.
Aucune définition consensuelle de la canicule n’est actuellement disponible ; ce
phénomène peut être défini comme le maintien de fortes températures pendant plus
de 48 heures.
La vague de chaleur ou la canicule est une de très forte chaleur durant l’été, on
considère qu’il ya canicule qu’and dans secteur donné, la température reste élevée et
l’amplitude thermique entre le jour et la nuit faible. Une vague de chaleur se
caractérise par trois jour consécutifs ou plus auxquels la température est supérieure à
32.2 °C.
La première partie
6
On peut conclure que la définition d’une vague de chaleur varie d’un pays à l’autre,
et il n’existe pas de consensus international sur la définition d’une vague de chaleur
(5).
4-3 Les conséquences du réchauffement climatique
Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou
réchauffement global, est un phénomène d’augmentation de la température moyenne
des océans et de l’atmosphère, à l’échelle mondiale sur plusieurs années. Dans son
acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global
observé depuis les dernières décennies du XXe siècle.
Le réchauffement climatique à quatre groupes de conséquences :
� L’élévation de la température moyenne du globe s’accompagne d’une
augmentation de la mortalité et de la morbidité globale.
� La mortalité due aux dernières grosses vagues de chaleur n’a pas (ou peu) été
suivie d’une diminution de la mortalité. Ceci suggère qu’il s’est agi d’un effet
thermique direct indépendant du niveau de santé antérieur et que, en d’autres termes,
une telle mortalité reflète surtout les limites de nos capacités d’adaptation, même si
elles peuvent être amplifiées par l’environnement.
� Les variations climatiques ont modifié la répartition et la virulence des agents
pathogènes parasites (dengue, paludisme…) et surtout de leurs vecteurs, cette
modification a pu revêtir un aspect exponentiel dû à la biologie de certains parasites.
Les effets indirects dus aux variations extrêmes du cycle de l’eau, aux changements
dans la fréquence et l’intensité des cyclones tropicaux, et aux changements de la
biodiversité et de l’écosystème ont eu et auront des conséquences en termes de
pauvreté, facteur de risque médical considérable (9).
La première partie
7
III- Les paramètres métrologiques
1-Définition de la météorologie
La météorologie est une science relativement récente, qui conditionne pourtant
chaque instant de notre vie. (10)
La météorologie est la science de la Terre qui a pour objet l’étude de l’atmosphère et
des phénomènes qui s’y produisent. Le mot vient du grec antique« méteorologos »
où « méteor » désigne les particules en suspension dans l’atmosphère et « logos »
veut dire discours ou connaissance. La météorologie s’évertue de nos jours à nous
donner des informations sur l’évolution du temps au jour le jour. Ceci se fait par
l’entremise des stations météorologiques.
Une station météorologique enregistre et fournit des mesures physiques liées aux
variations du climat : la température, la pression, la vitesse du vent, la direction du
vent, le point de rosée, la pluviométrie, la hauteur et le type des nuages, le type et
intensité des précipitations, la visibilité. L'Organisation Mondiale de la Météorologie,
basée à Genève en Suisse, est l'organe de l'ONU chargé de la météorologie.
2-La température
La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre ,
placés dans des abris. Des mesures indirect par satellites sont aussi possibles, assez
généralisé et fiables .Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de
chaud, provenant du transfert de chaleur entre le corps humain et son environnement.
L’échelle de température la plus répandue est le degré Celsius, dans laquelle l’eau
gèle à 0 °C et bout à environ 100 °C dans les conditions standard de pression. Dans
le domaine de la météorologie, la température s’écrit souvent T° : c’est
la température éolienne, pour exprimer la température ressentie sous l’effet du vent,
aussi connue sous température subjective, ou encore température au vent. Durant une
journée, cette température fluctue. Les stations météorologiques recueillent donc les
températures minimales maximales de la journée. Les températures
mini/max/moyen, de l’air du sol, sont classiquement mesurées par des thermomètres.
(11).
La première partie
8
3- La pluviométrie :
La pluie désigne généralement une précipitation d’eau à l’état liquide tombant
des nuages vers le sol. Il s’agit d’un hydrométéore météorologique qui fait partie du
cycle de l’eau. La pluie se forme à partir de la condensation de la vapeur d’eau qui a
été évaporée par le soleil, s’est condensée dans le nuage par le refroidissement dû
au mouvement ascendant de l’air.
La mesure de la pluie, appelée pluviométrie, se fait avec un simple appareil
nommé pluviomètre. Cette mesure correspond à la hauteur d’eau recueillie sur une
surface plane. Elle s’exprime en millimètres de pluie, et parfois en litres par mètres
carré (1 litre/m2 = 1 mm). Un millimètre en pluviométrie correspond à une hauteur
d’eau d’un millimètre. L’avantage de cette unité est qu’elle est indépendante de la
surface (par exemple, un millimètre d’eau pour une surface d’un mètre carré équivaut
à un litre d’eau). En station météorologique, cette mesure est faite quotidiennement
ou instantanément selon le programme de celle-ci.
4- L’humidité relative :
L’humidité est la présence d’eau ou de vapeur d’eau dans l’air ou dans une substance
quelconque. C’est aussi la quantité de vapeur d’eau qui se trouve dans une particule
d’air. L’humidité est présente en permanence dans l’atmosphère. Les rayons du soleil
réchauffent la surface de la terre et provoquent l’évaporation de l’eau des océans ou
de certaines réserves d’eau. A l’inverse, l’humidité peut être absorbée. Il arrive à un
moment donné qu’une particule d’air soit saturée en vapeur d’eau mais pas tout le
temps. L’humidité relative est donc le rapport entre la quantité d’eau présente dans
une particule d’air et la quantité d’eau que peut contenir la particule d’air.
La mesure de l’humidité relative reste très simple à l’hygromètre, qui est un
instrument classique qui marche sous l’action de l’air (comme pour le baromètre) ;
plus l’air exerce une force, plus l’aiguille se dirigera vers les 100 % d’humidité
relative.
La première partie
9
5- L'insolation :
Le mot insolation a pour racine « soleil », qui est l’étoile du système solaire, où
gravite la Terre. Le soleil est à l’origine du phénomène que l’on peut appeler
l’ensoleillement.
L’insolation est le temps pendant lequel un lieu est exposé au soleil. Plus
spécifiquement, en météorologie, elle est aussi la durée (en heures) pendant laquelle
le Soleil a brillé au cours d’une journée.
L’insolation se mesure à l’aide d’un instrument météorologique qui est l’héliographe
Campbell : l’héliographe Campbell contient une boule sphérique qui fait office de
loupe dirigée vers un morceau de papier situé juste en-dessous de la boule ; le papier
est alors rempli de taches noires si le Soleil a brillé suffisamment longtemps.
6- Le vent :
L’air qui se trouve prés de la surface terrestre est chauffé par le rayonnement solaire.
Parce qu’il est chauffe cet air monte, faisant monter la pression dans les couches
supérieures de l’atmosphère et laissant sous lui une zone de basse pression.
En continuant de monter, l’air se dilate et se refroidit, la vapeur d’eau se condense et
retombe sous forme de précipitation. Une fois que l’air ascendant, en se refroidissant,
atteint la température de l’air ambiant, il se déplace horizontalement en direction des
zones de basse pression et d’air frais et sec.
7-Pression atmosphérique
La pression atmosphérique se mesure avec un baromètre anéroïde (tube hélicoïdal
scellé) surmonté d’un capteur de déplacement. Un tel dispositif doit être maintenu à
température constante, sinon la mesure de la pression doit être corrigée en fonction
de la température. La résolution d’un tel baromètre est de quelque ±0.1 mbar. (11)
La première partie
10
IV-Les maladies cardiovasculaires
1- Définitions :
Les maladies cardio-vasculaires correspondent à un trouble de l’irrigation du cœur
par les artères coronaires et les vaisseaux sanguins. Ce sont des maladies du
vieillissement : leur fréquence augmente avec l’âge. La mortalité par ces maladies
varie avec l’âge, faible avant 35 ans, elle augmente ensuite pour atteindre un
maximum vers les 80 ans. Un arrêt cardiaque est le plus souvent du à une
cardiopathie ischémique comme un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine
grave.
2-Définition de l'infarctus du myocarde :
(IDM étant une abréviation courante) est une nécrose (mort de cellules) d’une partie
du muscle cardiaque. En langage courant, on l’appelle le plus souvent une crise
cardiaque. Il se produit quand une ou plusieurs artères coronaires se bouchent, les
cellules du myocarde (le muscle constituant le cœur) irriguées par cette (ou ces)
artère(s) ne sont alors plus oxygénées, ce qui provoque leur souffrance (douleur
ressentie) et peut aboutir à leur mort (cicatrice de l’infarctus qui persistera
habituellement). La zone « infarcie » ne se contractera plus correctement.
L’infarctus du myocarde constitue une urgence cardiologique absolue dont
l’incidence reste encore élevée avec 120 000 cas par an en France, son pronostic
reste grave puisque l’IDM est responsable de 10 à 12% de la mortalité totale annuelle
chez l’adule .De plus, il est confirmé que dans la tranche d’âge 35-64 ans, les taux de
mortalité chez la femme par maladies coronaire aigue sont nettement inferieurs aux
taux de mortalité chez l’homme (quelle que soit la ville) (12).
La première partie
11
2-1- symptômes de l’infarctus de myocarde :
Fig.1-Vue de la région dorsale.
Régions douloureuses lors d’un infarctus du myocarde (rouge sombre = régions
typiquement douloureuses, rouge clair = autres régions possibles).
Le symptôme est la douleur thoracique. Elle concerne la région rétro-sternale (en
arrière du sternum). Elle est violente, habituellement intense (sensation « d’étau
broyant la cage thoracique »), prolongée et non (ou peu) sensible à la trinitrine (la
trinitrine soulage les douleurs d’angine de poitrine). Elle est dite pan-radiante,
irradiant dans le dos, la mâchoire, les épaules, le bras, la main gauche, l’épigastre
(estomac). Elle est angoissante, oppressante (difficultés à respirer).
Devant toute manifestation dont on ne possède pas la certitude du diagnostic et/ou
chez des personnes dont les facteurs de risques sont prédominants, effectuer un
électrocardiogramme (ECG) permet de confirmer ou d’infirmer le diagnostic
d’infarctus du myocarde.
La première partie
12
3-Les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires :
Ces maladies sont souvent liées à la présence de certains facteurs :
3-1-facteurs de risques non influençables : âge- sexe-événement cardiovasculaire
ischémique personnel- événement familial.
3-2-Facteurs de risques influençables : tabac-hypertension artérielle-
hypercholestérolémie, diabète-obésité-sédentarité-abus d’alcool.
4- L’importances des maladies cardiovasculaires :
4-1-dans le monde :
Le fardeau des malades chroniques s’alourdit rapidement dans le monde entier, qu’en
2001 ces maladies avait été responsables d’environ 60% des 56.5 millions de décès,
déclarés dans le monde, et d’environ 46% de la charge de morbidité. On s’attend à ce
que ce dernier chiffre passe à 57% d’ici 2020 (13). On estime à 17.3 millions le
nombre de décès, soit 31% de la mortalité mondiale. Parmi ces décès, 7.3 millions
sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6.2 millions à un AVC (14). D’ici 2030,
prés de 23.6 millions de personnes mourront d’une maladie cardiovasculaire. D’après
les projections de l’OMS, ces maladies devraient rester les premières causes de
décès. Dans les pays industrialisés les maladies cardiovasculaires sont responsable
de 44% des décès chaque année et 33% en France (15). Des taux plus élevés sont
enregistrés durant l’hiver et cela explique, la mortalité accrue observée durant cette
saison (16).
La première partie
13
Fig.2: Les principales causes de décès dans le monde. Source: (OMS, 1999)
Les maladies cardiovasculaires sont très nombreuses. Sans prétendre à l’exhaustivité,
on peut néanmoins citer les principales : l’infarctus du myocarde ,l’insuffisance
cardiaque, l’hypertension artérielle, , la péricardite, l’embolie pulmonaire, les
troubles du rythme…
Fig.3 : Les principales causes de décès dans les pays industrialisés. Source:
http://vasculair-surgery-luxembour.org/modules.p)
La première partie
14
Fig.4: Les principales causes de décès en France. Source::http://ac-
grenable.fr/svt/site/prof/peda/sante)
Il est à noter que la mortalité chez les hommes est systématiques plus élevée que
chez les femmes d’âge identique. Le tableau 01 en dessous compare les taux de décès
pour plusieurs maladies cardiovasculaire parmi les personnes âgées de 55 à 64 ans
dans cinq pays. (15)
Tableau 01 : taux de mortalité pour différents groupes de maladies cardiovasculaires
au cours des années 1990 et 1991 dans la tranche d’âge de 55 à 64 ans dans les pays
suivants : (17).
Catégories de
diagnostic (CIM
9erévision)
Russie (1991) Etats-Unis (1990)
Allemagne (1991)
France (1991)
Japon (1991)
H F H F H F H F H F
393-398 16,8 21,9 3,3 4,6 3,6 4,4 2,2 2,3 1,2 1,9
401-405 22,2 18,5 23,0 14,6 16,9 9,7 9,4 4,4 4,0 1,6
410 160,2 48,9 216,4 79,9 245,2 61,3 100,7 20,5 45,9 13,7
411-414 586,3 189,9 159,0 59,5 99,2 31,8 35,8 6,8 15,2 4,2
415-429 60,9 24,0 140,4 64,7 112,8 49,2 73,2 27,0 98,7 40,9
430-438 385,0 228,5 54,4 42,2 84,1 43,8 59,1 26,7 107,3 53,6
440 {50,0 19,2} 4,4 2,1 11,8 3,8 1,5 0,3 0,3 0,1
441-448 18,4 6,7 15,5 4,2 23,4 3,8 3,8 2,6
Total 390-459 1 290,2 559,2 623,2 273,2 597,2 213,2 311,2 94,2 281,2 119,2
Décès pour 100 000 habitants; H = hommes; F = femmes.
La première partie
15
4-2-L’importance des maladies d’infarctus de myocardes au canada
Les maladies du cœur, et les AVC , sont deux des trois principales cause de décés au
Canada. Selon les statistiques de l’année 2008 de L’OMS , les maladies
cardiovasculaires étaient responsable de :
29% de tous les décès, soit 69 648 décès. Parmi tous les décès, de causes
cardiovasculaires 54% attribuables aux infarctus de myocardes (14).
.
Fig.5 : Les principales causes de décès au canada. Source: (OMS, 1994)
Fig.6 : le taux d’infarctus myocarde par sexe au canada. Source: (OMS, 1994)
La première partie
16
Fig.7 : le taux d’infarctus myocarde par sexe au canada. Source: (OMS, 1994)
4-2- En Algérie :
La cardiologie algérienne, subit inéluctablement sa transition épidémiologique au
même titre que les autres pays en voie de développement, tout en sachant que les
maladies cardiovasculaires, représentent la première cause de mortalité en Algérie,
et sont responsable d’un décès sur quatre, selon une étude récente réalisé par
l’institue national de santé publique (INSP) et l’organisation mondiale de la sante
(OMS) (15).
Sur les 200 000 décès enregistrés annuellement, pas moins du quart, c'est-à-dire
quelque 50 000, sont dus aux maladies cardiovasculaires. Cette pathologie demeure
la première cause de décès en Algérie. C'est lors de l’IIIème
Congrès, algérien des
cardiologues libéraux (18).
La première partie
17
V - Impact des paramètres météorologiques sur les maladies
cardiovasculaires :
Une recherche bibliographique, a été réalisée pour recenser les effets sanitaires
attribuables à des températures basses, et ceux attribuables à l’hiver .de nombreuses
études mettent en évidence l’existence d’une courbe en V entre la température, et la
mortalité avec une pente plus accentuée du coté des températures élevées, que du
coté froid. Cependant, en chiffre absolu le froid est plus meurtrier que la chaleur. La
mortalité associée au froid, dépassé ainsi le cadre des quelques décès annuel par
hypothermie. Des variations saisonnières, avec un pic hivernal sont observées dans
plusieurs pathologies, entre autres les maladies coronariennes, les accidents
vasculaires cérébraux et les maladies respiratoires : la mortalité augmenté de façon
quasi linéaire à mesure que la température diminue.
Étonnamment, il semble que les deux tiers de la population réagissent à divers degrés
au temps qu’il fait. Mais la majorité ne sont pas conscients que leurs malaises sont
liés à la météo.
1- Environnement froid et le corps humain :
L’être humain se protège contre le froid, grâce à des mécanismes physiologiques
endogènes, thermorégulateurs mettent en jeu les systèmes nerveux, endocrinien,
cardiaques et respiratoire. Des effets néfastes pour la santé apparaissent si le système
thermorégulateur est déficient, ou si le stress thermique est trop important. La
vasoconstriction, et les phénomènes associés peuvent aboutir à une rupture des
plaques d’athérome, et ainsi favoriser la thrombose artérielle. Au niveau des artères
coronaire, le spasme lié au froid associé à une éventuelle thrombose et à
l’augmentation des besoins en oxygène du myocarde favorise, chez le sujet à risque,
la survenue ou l’aggravation d’une angine de poitrine, voire d’un infarctus du
myocarde en cas de sténose complète de la lumière artérielle. Approximativement la
moitié de la surmortalité hivernale est attribuable à la thrombose coronaire.
L’intervalle entre une vague de froid, et le retentissement sur la mortalité
cardiovasculaire est de à 7 à 14 jour. (19)
La première partie
18
1-1-Vague de froid
a- Définition:
La vague de froid ou événement froid a été définie comme un ensemble de jours
consécutifs, au mois deux, pendant lesquels les températures minimales sont restée
égales ou inférieurs à un certain seuil (pour la france12° ou -4°). Quant aux vagues
de grand froid, elles sont définies dans une étude au pays –Bas comme une période
d’au mois de 9 jours consécutifs durant lesquelles la température minimale est
inférieure à -5C°, ou d’au moins 6 jours consécutifs avec une température minimale
inférieur à -10° C (19).
En janvier 1985 ; la France a connu une vague de froid sans précédent ayant entrainé
une surmortalité importante (+13%) , principalement par infarctus de myocarde
(+17%), accidents vasculaire cérébraux (+54%) et pneumonies(+208%) (20).
2-Les environnements chauds et le corps humain :
Le corps humain fonctionne le mieux à l’intérieur d’une échelle étroite de
température interne, soit entre 36 et 38 degré Celsius. Sous cette échelle, le centre qui
contrôle la température du corps dans le cerveau se met en marche et dirige
davantage de sang vers les organes vitaux, le corps se met à grelotter pour rester
chaud. Dans l’environnement chauds ; davantage de sang est dirigé vers la surface de
la peau et la transpiration augmente pour aider le corps à se rafraichir. Lorsque la
perte ou le gain de chaleur est si important que le corps n’arrive plus à s’équilibrer ;
les systèmes interne commencent à faiblir et à cesser de fonctionner ; ce qui
provoque la maladie et éventuellement la mort (21).
La première partie
19
2-1-Vague de chaleur ou La canicule 2003
a-Définition :
Une vague de chaleur se caractérise par trois jour consécutifs ou plus auxquels la
température est supérieure à 32.2 °C.
Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité en France,
et seraient à l’origine de 26 % des décès liés à la chaleur (5, 22). Les causes de décès
les plus fréquentes sont alors l’infarctus du myocarde et l’insuffisance cardiaque
décompensée qui comptent pour 13 à 72 % de la surmortalité lors des vagues de
chaleur (5).
La canicule de l’été 2003, qui a toucher une grande partie de l’Europe et les pays du
Maghreb est considérée parmi les plus chaudes des cinquante dernières années .En
France , alors qu’une canicule de 14 jours a fait 15 000 morts, surtout des personnes
âgée souffrant de maladies respiratoires et cardiaques .A Montréal a connu cinq
grands épisodes de chaleurs accablante en 1987-1994-1998-2002-2005 ou le taux de
mortalité a alors augmenté de plus de 50%. Les tendances annuelles de la
température observées au niveau des températures maximales, moyennes et
minimales confirment ainsi l’hypothèse du réchauffement climatique au cours de ces
dernières années (5).
La première partie
20
VI- Présentation d’études relatives au lien existant entre les maladies
cardiovasculaires et les facteurs météorologiques :
Plusieurs études ont parcourt les chemins pour établir des relations
biométéorologiques, il y’a de différentes études qui s’est intéressée à l’étude de
crises cardiovasculaires et leurs relation avec les éléments de temps.
Citons parmi ces études :
1-NADA PLESKO : de l’institut hydrométéorologique de Zagreb, après une étude
sur terrain à Zagreb sur une période de deux ans, elle a conclut qu’un front froid est
plus signifiant qu’un front chaud, de plus, il y’a une forte corrélation entre la
croissance des cas de crises et la décroissance de température et de pression.
2- GERARD STRABURZYNSKI : de l’institut national de la sante et de médecine
de POZMAN A POLOGNE, a arrive sans titre « type de temps et sante » d’établir de
10 a 20% de cas de ccv sont des effets météorologiques tels que, la hausse ou la
baisse température ou de pression du climat local, toujours d’après la même étude, il
a conclut que les relations météo tropicaux ont une grande influence sur les CCV.
3- V.P NOVOSCLOV, N.R.DERYAPA, T.V.VOLKOVA : de l’institut clinique et
expérimentale de la médecine, NOVOSIBIRSK, EX-USSR, sont arrive à dire que les
ccv coronariennes sont plus marqués dans l’urbanisme surtout dans les capitales,
elles ont attient plus que 37 a 50% d’accidents de ce type, avec une croissance
suivant l’âge.
En France, plusieurs études sont établit tels que :
- Une thèse de doctorat en médecine relative à l’infarctus de myocarde, est
entreprise en 1980 à l’hôpital Bichat au service du professeur tricot, par madame
ARNAND VERGNIOL en collaboration avec E.CHOISNEL, INGENIEUR de la
météorologie. Cette étude permet de mettre en relief certains événement
météorologiques ou types de temps suivant la saison en particulier les passages de
La première partie
21
fronts froids, de fronts chauds ou l’occlusion, et l’arrivé d’air tropical chaud et
humide.
-de son cote le professeur BESANCON , qui présidait en 1980 la thèse de doctorat
en médecine de Mme PEZZI Giranlte « circonstances météorologiques des infarctus
du myocarde », poursuit les recherches et en présent les résultats le 30 septembre
1981 aux entretiens de bêchât, les travaux de professeur ne font pas ressortir
l’influences des brusques changements de temps contrairement à beaucoup d’études
précédentes, les paramètres qui donnent le plus de corrélation avec les infarctus de
myocarde sont la température et l’humidité relative à la présence des brouillards.
-Dans une optique un peu différente , une étude de géographie médicale réalisée par
J.P.BESONCENOT du centre de recherche de climatologie de Dijion (cnrs) met en
évidence les facteurs climatologiques responsables des risques ccv sur le bassin nord
de la méditerranée est présente les critères météorologiques influent aussi bien à
l’échelle des saisons qu’à celle de la journée, sont les variations de la température et
la présence des vents forts.
-J.C.COHEN, E.CHOISNEL, G.DER MER GREDITCHIAN : ont fait une étude
biométéorologique s’est consacrées pour la détermination, d’une méthode statistique
plus adaptée aux domaines, ils ont établi une méthodologie statistique se basant sur
trois étapes :
Codage optimale, sélection progressive ascendante et discrimination canonique
linéaire. A la suite d’une application de cette méthode à un fichier des cas d’IDM de
la région parisienne récences par le SAMU des hauts de seine, le type de temps est
apparut comme étant le paramètre le plus corrèle avec les cas cliniques.
Un travail élabore sur le plan d’étude d’autre aronde en France, dans la région de
Toulouse, pendant la période allant du 01/07/1984 au 30/06/1985, sous le titre d’un
projet climatologique fait Michel mativieff, Patrick et Valérie Simon à l’école
française de la météorologie.
La première partie
22
La conclusion aux quelles ils ont abouti les suivantes :
� plus il y’a d’occurrences d’orages sur 10 jours, moins il y’a de cas d’infarctus.
� Plus le cumul sur 10 jours des températures du point de rosée supérieure a 16
est important moins il y’ a de cas d’infarctus.
� Plus le cumul sur 10 jours de tendances de température du point de rosée entre
3 heurs d’observation est fort plus il y’a d’infarctus.
4- Une étude menée en 1994 au royaume –uni cherchant à expliquer la surmortalité
hivernale par pathologie cardiovasculaire en Angleterre et au pays de galle,
Woodhouse et al 1994 mettent en évidence une augmentation hivernale, avec un pic
au milieu de l’hiver.
5- TROMP 1963 et 1980 met en évidence que les fronts froid causent en Allemagne
87% des décès par maladies coronarienne.
6- Dés 1973, Bull constate que l’étude de la température un à quatre jours avant
l’incident cardiaque peut être plus informative que les données du jour même. ainsi
la température durant une journée influe peu sur l’incidence alors qu’une baisse
durant une semaine ou plus, associée à d’autres modifications de facteurs
météorologiques, peut significativement modifier l’incidence des accidents
cardiovasculaires. (23)
7-une étude réalisée à paris montrait que les infarctus du myocarde semblaient avoir
augmentation, en toutes saisons, lors des fortes chutes barométriques. (24)
8- une étude récente réalisée au CHU de Nantes, complémentaire de l’étude
précédente citée, a cherché à mettre en valeur l’influence du climat sur les œdèmes
pulmonaires et les infarctus de myocarde.une corrélation a été trouvée entre les
températures froides. (25)
La première partie
23
VII- Etudes de quelques facteurs synthétiques de l’état de l’atmosphère
Après avoir évoqué quelques résultats d’études biométéorologiques, nous allons
traiter de quelques facteurs météorologiques synthétiques qui sembles jouer un rôle
important dans le déclanchement de L’IDM et d’autres maladies. Nous abordons de
façon plus approfondie les fronts, les indices de confort.
1-Les fronts
En météorologie, un front est la limite entre deux masses d’air de densités et de
températures différentes. De part leur densités différentes, les deux masses d’air ne
peuvent pas se mélanger de façon immédiate. L’air plus chaud donc plus léger
s’élève par dessus l’air froid et plus dense, et le front est la transition entre ces deux
masses d’air. Généralement les fronts se déplacent d’ouest en est, mais leur avancée
peut être modifiée par la présence de montagnes ou de larges étendues d’eau,
particulièrement dans les basses couches de l’atmosphère.
Les fronts s’accompagnent toujours de nuages de toutes sortes, et presque toujours de
précipitations. Lorsqu’ils passent au dessus d’une région, ils modifient aussi la
vitesse et la direction du vent, la pression atmosphérique, et la quantité d’humidité de
l’air.
Il y a quatre sortes de front: le front froid, le front chaud, le front occlus et le front
stationnaire. Le type de front est défini par les caractéristiques de la masse d’air et
la direction dans laquelle elle se déplace.
Fig. 8 -Front Sur La Côte Anglaise.
La première partie
24
1-1-Fronts froids :
Un front froid est le remplacement d’une masse d’air chaud par une masse d’air
froid. Au niveau du front, l’air froid suit l’air chaud, et comme il est plus dense, il
pousse l’air chaud à s’élever.
L’air chaud qui s’élève va naturellement se refroidir, et des nuages vont commencer
à se former. Les précipitations au niveau des fronts froids sont monnaie courante,
bien qu’elles ne soient ni très étendues (50-70 km) ni très prolongées. De part
l’arrivée de l’air froid, l’ascension de l’air chaud est très favorisée et des nuages de
hauteurs importantes comme les cumulonimbus se forment, accompagnés de pluies,
d’orages, de grêle et même parfois de tornades.
Derrière le front froid, l’air est beaucoup plus froid et plus sec qu’à l’avant du front.
Ainsi, lors de l’arrivée d’un front, la température de l’air peut baisser de plus de 15
degrés en une heure.
Fig.9-Front Froid
1-2-Fronts chauds :
On parle de front chaud lorsqu’une masse d’air chaud avance vers une masse d’air
froid. L’air plus chaud passe par dessus l’air froid et dense. Les fronts chauds
apparaissent souvent comme des "pépères tranquilles" par rapport aux fronts froids,
avancent plus doucement, s’installent tranquillement par dessus les fronts froids pour
La première partie
25
les remplacer. Les précipitations associées aux fronts chauds sont moins sévères que
celles des fronts froids, bien que plus étendues (300-400 km).
Fig.10-Front Chaud
A l’arrière d’un front chaud, l’air y est plus chaud et plus humide qu’à l’avant. Les
fronts chauds amènent de la pluie ou de la neige légère et régulière, et qui peuvent
durer plusieurs jours. Lorsqu’un front chaud se présente, l’air devient plus chaud et
plus humide qu’il ne l’était avant le passage du front.
On peut deviner l’arrivée d’un front chaud par la présence de nuages de type cirrus,
suivis de cirrostratus, d’altostratus, de nimbo cumulus puis de stratocumulus. Les
cirrus peuvent apparaître alors que le front se trouve 1000 km derrière. Les nuages de
front chaud sont principalement de structure horizontale, car la pente d’un front
chaud est douce, tandis que les nuages de front froid ont surtout un développement
vertical.
1-3-Front occlus :
On parle de front occlus lorsque trois masses d’air, l’une chaude, l’autre froide et la
troisième encore plus froide, se rencontrent; par exemple, lorsqu’un front froid
rattrape un front chaud, l’air chaud se retrouve pincé entre deux masses d’air plus ou
moins froid. Il en existe deux sortes: le front occlus froid et le front occlus chaud.
Dans le cas d’un front occlus froid, un front très froid dépasse un front chaud. Le
front froid force à la fois le front chaud et l’air frais du sol à s’élever. Le temps est
alors similaire à celui d’un front chaud au début, puis devient semblable à celui d’un
front froid, avec de fortes précipitations. La couverture nuageuse est diverse.
La première partie
26
Fig. 11-Front occlus
Un front occlus chaud a lieu lorsqu’un front frais pousse un front chaud qui était au
dessus d’un front froid. Ce front frais s’élève lui aussi au dessus de la masse d’air
plus froide, en forçant le front chaud à s’élever davantage. Dans ce cas, ce front-ci
(le plus froid) est plus avancé que le front occlus au niveau de la surface, de l’ordre
de 300 km en avant. On a alors un temps similaire à celui d’un front chaud.
Lorsque la limite entre deux fronts, l’un froid, l’autre chaud reste au même endroit
sans avancer, on a affaire à un front stationnaire. Il a les caractéristiques d’un front
chaud, en plus "calme".
2- Les indices biométéorologiques ou « indices de confort »
La température et l’humidité ne sont pas toujours des indicateurs représentatifs des
efforts imposés à l’organisme et des risques d’accidents pathologiques en résultant.
D’autres éléments climatologiques sont à prendre en compte, ce qui se traduit par la
création d’indices biométéorologiques (encore appelés « indices de confort ») pour
évaluer les risques sanitaires inhérents aux vagues de chaleur. Parmi ces indices, on a
considéré l'humidex et la température apparente (AT), qui prennent en compte la
température du point de rosée et l’indice d’inconfort (DI), qui prend en compte le
taux d’humidité (26, 27,28).
Aux Etats-Unis, les indices de chaleur (Hi) (version modifiée de la température
apparente) diurnes et nocturnes sont utilisés, ce qui permet de prendre en compte la
température minimale en plus de l’humidité (27,30). Le détail des formules de calcul
des différents indices biométéorologiques figure en annexe.
La première partie
27
Le niveau des indices biométéorologiques est potentiellement associé aux effets
sanitaires suivants (tableau 2).
Tableau 2 : Effets sanitaires potentiels en fonction des indices de chaleur Hi et
Humidex
Indice,
°C Effets sanitaires potentiels
Hi
26,7 – 32,0
32,1 –
40,6
40,7 –
54,4
>54,4
Fatigue possible après une exposition prolongée et la pratique
d’une activité physique.
Insolation, crampes et épuisement possibles.
Insolation, crampes et épuisement probables et coup de chaleur
possible.
Coup de chaleur probable suite à une exposition continue.
Humidex
<30
30 – 39
40 – 54
>54
Léger inconfort. Fatigue possible après exposition prolongée et/ou
activité physique.
Inconfort. Insolation, crampes, épuisement et coup de chaleur
possible après exposition prolongée et/ou activité physique.
Inconfort majeur. Insolation, crampes et épuisement probables et
coup de chaleur possible après exposition continue et/ou activité
physique.
Extrême danger, coup de chaleur imminent si exposition
maintenue.
Sources : http://www.crh.noaa.gov/pub/heat.htm.
http://wwwcompusmart.ab.ca/resqdyn/articles/humidex.htm
2-1-Les indicateurs fondés sur les masses d'air
Des techniques de classement des conditions météorologiques en catégories ou
masses d’air ont été développées depuis 1995 (28, 29). La méthode CSS consiste à
classer, chaque jour, les masses d’air dans un des six types définis (polaire sec,
modéré sec, tropical sec, polaire humide, modéré humide et tropical humide). Les
types de masse d’air sont définis par des combinaisons de six variables (température
de l’air, du point de rosée, couverture nuageuse totale, pression au niveau de la mer,
vitesse et direction des vents). Les masses d’air peuvent être prévues 48 h à l’avance
(19).
La première partie
28
- a) Indice de confort :
En matière d’hygiène du travail et de climatisation, les praticiens se sont employés à
étudier les rapports entre les conditions climatiques et les sentions de bien être ou de
malaise éprouvée par l’homme. L’organisme est en contact direct avec l’air ambiant
à travers la peau (2m²) et les alvéoles pulmonaires (90 m²).L’homme est amené à
lutter contre le refroidissement (thermogenèse) ou contre l’échauffement
(thermolyse).
A l’égard des températures atmosphériques, la sensation de confort pour l’individu
acclimaté se situe à 17 ° dans les régions froides, à 23 ° dans les zones tempérées et à
27 ° en zone tropicale. Tous changements de cette sensation de confort, induite par
des variations brusques de température est susceptible d’entraîner diverses lésions
chez l’homme.
Les sociétés modernes sont de plus en plus vulnérables aux vagues de chaleur. En
effet, l’homme y vit de plus en plus dans un milieu artificiel et hyperprotégé, a une
capacité réduite de résistance aux changements climatiques.
Malgré la variabilité des conditions climatiques, le corps humain tend à maintenir sa
température constante.
Les variations de ces conditions peuvent résulter d’un changement de résidence
s’accompagnant d’une modification de climat ; l’organisme doit alors s’adapter c'est-
à-dire s’acclimater, si les variation de conditions atmosphériques ambiantes
dépassent une certains amplitude , cela causera une élévation ou réduction du
métabolisme du corps humain, dans ces conditions , l’organisme s’adapte mais
éprouve des sensation de malaise , d’inconfort , ou au contraire de bien être , selon le
milieu ambiant exige une activité plus ou moins grande des mécanismes régulateur :
Dans d’autres situations, le milieu ambiant devient insupportable et peut provoquer
des accidents pathologiques.
Le corps humain perd de la chaleur par rayonnement, conductivité de l’air, par
convection et par évaporation, il en reçoit directement de la même manière.
La première partie
29
Dans les conditions normales, si le corps au repos perd moins d’une milli calorie par
cm3 par second, il s’échauffe et éprouve une sensation d’inconfort, s’il en perd
d’avantage il tend à se refroidir. Place dans des conditions climatiques extrêmes, le
corps humain est expose perturbation physiologiques les plus graves. Les hygiénistes
ont cherché quelles étaient les conditions climatiques propres à rendre agréable et
confortable, l’atmosphère des locaux habites (appartements, salles de travail…).
Les principaux facteurs considères dans l’établissement l’indice de confort sont : la
température effective et l’humidité relative J.K.Ngang’a et G.K.Ngugi au
département de la météorologie à l’université de Nairobi ont définie l’indice de
confort comme suit :
ET= (T-10)*(1-RH/100) ; ID=0.4 (Ta+Tb) + 15 avec ID : indice de confort ; RH :
l’humidité relative ; T : température de l’air ; Ta : température du thermomètre
mouillé.
Tb : température du thermomètre sec.
La première partie
30
Conclusion :
Cette synthèse bibliographique a révélé la diversité des pathologies attribuables au
froid et, plus généralement, aux conditions hivernales.
L’hypothermie constitue la pathologie la plus directement liée aux basses
températures atmosphériques.
Des décès, ou l’aggravation de pathologies existantes, sont attribuables à la
mobilisation excessive du système thermorégulateur et/ ou à l’effet du froid sur
l’arbre bronchique. Ils concernent les cardiopathies ischémiques, les accidents
vasculaires cérébraux et les infections respiratoires, qui représentent l’essentiel de la
surmortalité observée en hiver. Des interrogations persistent sur leur lien particulier
avec le froid et sur la pertinence des méthodes de leur analyse. Elles portent sur le
choix de l’indicateur biométéorologique (température absolue ou ressentie, en valeur
brute ou en écart aux normales saisonnières, autre variable), sur la relation entre cet
indicateur et l’incidence de pathologies spécifiques, sur les groupes de population
pour lesquels cette relation doit être étudiée , sur la spécificité géographique de ces
relations , enfin sur le rôle de tiers facteurs : épidémies hivernales, pollution
atmosphérique, aspect psycho-sociaux, diminution hivernale de la luminosité et de la
durée du jour. Des études complémentaires sont donc nécessaires, dont l’un des
objectifs consistera à déterminer si la mortalité et la morbidité liées au froid sont
évitables et, si oui, par quel moyen de surveillance, d’alerte et de prévention.
Enfin, les pathologies cardiovasculaires sont liées au froid de manière indirecte, en
particulier les infarctus de myocardes. On constate que le froid c’est un facteur de
risque supplémentaire.
La deuxième partie
Etude pratique
PARTIE PRATIQUE
31
I. La problématique
Dans le contexte de réchauffement climatique, les relations entre la météo et la santé sont
d’un intérêt croissant pour les scientifiques. D’où diverses disciplines étudient aujourd’hui
l’influence du temps et du climat sur les maladies en général, et sur l’infarctus de myocarde
en particulier. Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en
France (500 mort/an en pré hospitalier et 7000 pendant la période hospitalière) ; et la plus
grande cause de moralité dans le monde occidental.
Le climat et les conditions météorologiques ont d’importantes conséquences
directes et indirectes sur la santé humaine (le coup de chaleur, les effets de smog non
négligeable sur la santé et une forte mortalité due à des températures anormalement
élevée ou fortes précipitation). Les chercheurs ont suivi les effets à court terme de la
température dans 15 villes d’Angleterre et de pays de galles et travaillé
simultanément sur une base de données d’événements d’infarctus du myocarde
confirmés par électrocardiogrammes. Ils ont pu couvrir ainsi, de 2003 à 2006
84. 010 admissions à l’hôpital pour infarctus du myocarde soit une moyenne de 57
événement par jour. Les résultats indiquent un changement du risque d’infarctus du
myocarde associé à une différence de 1°C seulement de température. Les résultats
graphiques lissés révèlent ainsi une relation globalement linéaire entre la
température et le taux d’infarctus du myocarde : chaque 1°C de réduction de la
température moyenne quotidienne est associé à une augmentation cumulée du
risque d’infarctus du myocarde au cours de la journée et des 28 jours suivant de
2% ( intervalle de confiance de 95% de 1,1% à 2 ,9%).les effets ( taux d’infarctus )
les plus élevés se situant 2 à 7 jours et 8 à 14 jours après la réduction de la
température.(31)
Les urgences cardiaques constituent aujourd’hui un sérieux problème de
sante publique en termes de prise en charge. Qu’en est –il en Algérie !
Les urgences cardiovasculaires sont parmi les plus fréquentes des urgences
médicales en Algérie comme partout dans le monde. L’enquête réalisée par l’institut
national de sante publique (Insep) en 2003 l’avait déjà bien montre. Le travail mené
au niveau de l’ensemble des points de garde de la wilaya d’Alger le confirme.
PARTIE PRATIQUE
32
Effectivement, ces urgences posent un problème de sante publique de par leur
fréquence, mais surtout parce qu’elles mettent en jeu, dans un nombre important de
cas, le pronostic vital du patient. Il faut un diagnostic sur, rapide et une prise en
charge adéquate. Le temps est facteur primordial.
L’évolution de la mortalité à cause de l’infarctus du myocarde ainsi que la relation
entre ce dernier et les paramètres météorologiques, en particulier la température, et
peu connue en Algérie. Pour cela il est indispensable de connaitre l’influence de ces
paramètres sur la santé humaine à Oran.
PARTIE PRATIQUE
33
II. Les objectifs
L’objectif général de cette étude est d’évaluer les relations entre le climat « variations
des températures et l’humidité » et les maladies cardiovasculaire en particulier les infarctus de
myocarde, dans la wilaya d’Oran.
Il s’agit d’étudier les relations entre certains paramètres météorologiques et les
urgences cardiaques à Oran, notamment :
� L’importance des urgences cardiaques en particulier l’infarctus de myocarde
enregistrées au niveau de CHU d’ Oran en 2010 en fonction des mois et des quatre
saisons (l’hiver, le printemps, l’été et l’automne), de l’heure d’admission et du sexe.
� La relation entre les variations la température enregistrée durant l’année 2010 (de
janvier à décembre) de la ville Oran et l’importance et le nombre des cas des urgences
cardiaques enregistrées durant la même période de la même ville.
� La relation entre l’humidité durant l’année 2010 de la ville Oran et l’importance des
urgences cardiaques enregistrées.
Le but de cette étude est aussi d’établir des recommandations permettant de prévenir le
risque des maladies cardiovasculaires et d’améliorer la qualité de la santé de population
actuelle et des générations futures à Oran.
PARTIE PRATIQUE
34
III. La méthodologie
1. Raison du choix du sujet
Aujourd’hui, l’environnement est une inquiétude planétaire, il demeure une
question ouverte et un combat sur tous les plans. Le changement climatique est
perçu comme étant la conséquence des gaz à l’effet de serre. Il induit un
ensemble de modifications non seulement dans les températures, mais également
des masses humides. Certaines régions pourraient devenir plus chaudes tandis
que d’autres subiraient un refroidissement. La nature des polluants s’est
également très diversifiée : radioactivité, déchets industriels, hydrocarbure et
plomb issus des carburants des véhicules (CO2, Co…), fumées, poussières,
pollens, etc.
Avec l’ère industrielle, la pollution atmosphérique est devenue une donnée en
constante progression ; dont diverses discipline étudient aujourd’hui l’influence
du temps et du climat sur les maladies en général, et sur l’infarctus du myocarde
en particulier.
Pour ce qui est des affections cardiovasculaires, s’il est certain que les facteurs de
risque classiques (diabète, HTA, tabac, sédentarité, lipides, stress,…) jouent un
rôle primordial dans la morbidité et la mortalité d’origine cardiovasculaire, le
facteur météorologique n’est pas totalement absent ; il est même souvent
déterminant dans le déclanchement de l’accident cardiovasculaire.il est notoire
que la morbidité évolue avec les saisons ; car le nombre de maladies présentent
un caractère saisonnier , avec une nette recrudescence à telle ou telle autre
période de l’année.
2. Le type d’enquête
Cette enquête descriptive nous permet d’apprécier le nombre des urgences
cardiaques enregistrées durant l’année 2010 dans le CHU d’ Oran, ainsi que les
PARTIE PRATIQUE
35
liens qui existent entre les maladies cardiaques et le changement de régime des
températures. Elles ont été obtenues grâces au service de cardiologie du centre
universitaire hospitalier d’Oran. En effet il présente l’avantage d’être le seul
service recevant les urgences médicales « cardiologie » au niveau d’Oran et ses
environs. Même le SAMU oriente la prise en charge vers ce service. Ce qui est
un avantage certain pour notre étude. les urgences médicales dans ce service
étaient consignée sur imprimés depuis le courant de l’année 2010, il a été
possible d’extraire les cas des malades qui s’étaient présentes aux urgences pour
raison cardiologie et notamment infarctus de myocarde( IDM).ou bien syndrome
de menace.les cas noté également Angore ou douleur thoracique fait parti du
fichier retenu.
3. La méthode d’enquête
La démarche, s’articule en deux axes de recherche successifs :
3.1.Le premier axe
Le premier axe est consacré à la collecte des données pris au CHU d’Oran, et
au niveau l’office nationale de la météorologie de la ville d’Oran.
a. Les cas des urgences cardiaques
La présente étude des séries a été réalisée sur les documents médicaux des
patients présentés en urgence dans le CHU d’Oran entre le 1 er janvier 2010 au
31 décembre 2010, soit une période d’étude d’an. Cette étude nous a permis
d’évaluer le rôle de climat dans la survenue des infarctus de myocarde dans la
villa d’Oran.
PARTIE PRATIQUE
36
b. Les variations climatiques
Les donnes météorologiques sont issues des bases de données de l’office
nationale de la météorologique de la ville d’Oran, nous disposons de séries de
température quotidiennes minimales (Tn) et maximale (Tx) ainsi que l’humidité
et la pluviométrie sur une période d’une année allant des 1 ères janvier au 31
décembre 2010.
3-2-Le deuxième axe
Le deuxième axe est consacré à l’interprétation des résultats et la discussion.
L’interprétation des résultats se fait par la transformation des donnés recueillies
auprès des centres de santés désignés au préalable sous forme d’histogrammes,
courbes, …etc., pour faciliter l’étude des urgences cardiaques en fonction du sexe,
heure d’admission et les saisons, et faire les liens qui existe entre le changement du
régime de la température et l’humidité avec les urgences cardiaques.
PARTIE PRATIQUE
37
I- La présentation de la zone d’étude
I-1-Situation géographique
Oran est la deuxième ville d’Algérie, elle se trouve au bord de la rive sud du
bassin méditerranéen située au nord-ouest de l’Algérie à 432 km de capitale Alger.
La ville s’élève au fond d’une baie ouverte au nord sur le Golfe d’Oran. Elle est
dominée à l’ouest par la montagne de l’Aїdour « 429 m d’altitude » qui la sépare de
la commune de Mers-el-Kébir. Au sud, elle est bourdée par les communes d’Es
Senia et au sud-ouest, par une grande sebkha.
Fig. 12 : Situation géographique de la commune d’Oran.
La commune d’Oran
Mer méditerranée
Bir el Djir
Misserghin
Es Senia
La commune d’Oran
PARTIE PRATIQUE
38
I-2-La population de la wilaya d’Oran
Fig.13: la population d’Oran.
Le recensement de 2009 compte 1 453 052 habitants dont seule la commune Oran
présente 42 % de la population globale. Le taux d’accroissement est de 1.9. Sur une superficie
de 2001.90 km2, 98.05 % vivent en zone agglomérée et 1.95 % en zone éparse. La densité est
de 721 habitants par/ km2.
I-3-Service sociaux à Oran
Tableau 03 : Services sociaux à Oran.
Immeuble Maison
Individuelle
Maison
Traditionnelle
Autre
ordinaire
Construction
précaire
Nb 82 037 122 939 38 181 1 374 10 312
Source : Principaux résultats de l'exploitation exhaustive ONS N° 527/31
D’après le tableau 03, on constate que dans la commune d’Oran il y a Plus des
maisons individuelles que les immeubles « 122 939 maisons individuelles et 82 037
immeubles». Le nombre des maisons traditionnelles est de 38 18, les maisons ordinaires 1 374
et les constructions précaires 10 312 maisons se trouvent généralement dans les quartiers
pauvres de la commune.
PARTIE PRATIQUE
39
I-4-Les services de santé à Oran
Les prestations de santé de proximité sont assurées par les établissements publics de
santé de proximité. La wilaya compte neuf E.P.S.P fonctionnant avec 36 polycliniques et 106
salles de soins. Ce réseau assure les consultations de médecine générale, de médecine
spécialisée ainsi que le diagnostic de première instance « laboratoire et radiologie ». Le réseau
compte également des permanences en H 24 organisées dans 18 polycliniques.
Les soins hospitaliers généraux sont assurés par l’établissement hospitalier Medjebeur
tami d’Ain el Turck, l’établissement public hospitalier Docteur Nekkache Mohamed Sghir
d’Arzew et l’établissement public hospitalier Akid Othmane d’Ain Turck.
Les soins spécialisés sont assurés par neuf établissements spécialisés dans différentes
spécialités « gynéco-obstétrique, cancérologie, pédiatrie, psychiatrie ».
En amont, les spécialités de pointe sont par charge par deux établissements hospitalo-
universitaires le C.H.U.O et l’E.H.U. A ce dispositif s’ajoute le réseau de structures de santé
privées.
PARTIE PRATIQUE
40
Fig.14 : Cartographie de l’urgence médico-chirurgicale publique.
PARTIE PRATIQUE
41
II-Le climat d’Oran et paramètres météorologiques année 2010
Oran bénéficie d’un climat méditerranéen marqué par une sécheresse estivale, des hivers
doux, un ciel lumineux et dégagé. L’anticyclone subtropical recouvre la région oranaise pendant
prés de quatre mois, de se fait elle n’est pas à l’abri, dans un contexte de changement climatique
majeur, de connaitre les effets des phénomènes climatiques extrêmes notamment les vagues de
chaleur. Pendant les mois d’été, les précipitations deviennent rares voire inexistantes, en
revanche la région est bien arrosée pendant l’hiver. Les faibles précipitations « 294 mm de
pluie » et leur fréquence « 72.9 jours par an » sont aussi caractéristiques de ce climat.
II-1-Variation de la température minimale et maximale d’Oran, année 2010
Fig. 15 : Variation de la température minimale et maximale d’Oran, année 2010.
La courbe montre la variation de la température minimale et maximale de la commune
d’Oran durant l’année 2010. La température maximale la plus élevée est +43.0 °C alors que la
température minimale la plus basse est de -2.0 °C. En été, les précipitations sont extrêmement
rares et les chaleurs très fortes.
-5,0
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
1 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 161 171 181 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361
Tem
pér
atu
re (°C
)
Jours
Variation de la température minimale et maximale d'Oran, année 2010
Température Minimale Température Maximale
PARTIE PRATIQUE
42
II-2- Variation de l’humidité minimum et maximum d’Oran année 2010
Fig. 16: Variation de l’humidité minimum et maximum d’Oran année 2010.
La courbe montre la variation de l’humidité minimale et maximale de la wilaya
d’Oran durant l’année 2010. L’humidité ne varie pas grandement pendant l’année. Nous
voyons que le taux d’humidité est un peu faible en saison d’été par rapport à l’hiver. Le taux
d’humidité maximale est tout le temps à plus de 68%.
II-3-Variation de la pluviométrie d’Oran année 2010.
Fig.17 : Variation de la pluviométrie d’Oran année 2010.
La courbe montre la variation de la pluviométrie de la commune d’Oran durant
l’année 2010. Un cumul quotidien exceptionnel de 69.3 mm est enregistré le 25 janvier. La
région est bien arrosée pendant l’hiver, en revanche pendant les mois d’été, les précipitations
deviennent rares voire inexistantes.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 161 171 181 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361
Hu
mid
ité
(%)
Jours
Variation de l'humidité minimale et maximale d'Oran, année 2010
Humidité Minimale Humidité Maximale
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
1 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 161 171 181 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361
Plu
vio
mét
rie
(mm
)
Jours
Variation de la pluviométrie d'Oran, année 2010 Pluviométrie
PARTIE PRATIQUE
43
II-4- Les paramètres météorologiques de l’année 2010 à Oran
Nous avons préféré retenir la station d’Oran IHFR. Considérant que les données relevées
pouvaient correspondre mieux aux conditions propres à la ville d’Oran.
Tableau 04 : les paramètres météorologiques de l’année 2010.
Paramètres jan fév. mars avril mai juin juil. aout sept oct. nov. déc.
T° MINIMALE 5.4 7.5 9.4 9.8 14.4 17.8 21.4 24.5 18.4 14 11.2 8.2
T° MAXIMALE 23.5 32.4 29.4 30 33.2 34.7 38.6 43 35.7 32.1 23.8 30.8
HUMIDITE 83 70 78 69 67 60 64 75 72 77 69 80
INSOLATION 132 232 234 289 329 346 363 312 242 296 222 181
ITESSE DU VENT 4.2 3.3 4.4 4.4 4.1 4.3 3.8 3.9 3.5 2.9 3.9 3.6
PARTIE PRATIQUE
44
La troisième partie
Résultats
La troisième partie
44
III- Les statistiques hospitalières des urgences cardiaques :
Après la récolte de certaines informations (nom, prénom, sexe, âge « rarement », l’heure et le
jour d’admission), un système d’information sur micro-ordinateur a été utilisé pour son
stockage. Ainsi, l’information classée, le fichier médical comprend 7 210 cas clinique sur une
période d’une année.
Il y a lieu de préciser, que certaines informations sont parfois inexistantes, comme l’âge du
patient est rarement motionné. C’est la raison pour laquelle, il n’ya pas eu une étude par
tanches d’âges.
Le nombre d’urgence cardiaque recensé au cours de l’année 2010 au niveau de CHU d’Oran
et comme suit :
Tableau 05 : la répartition des maladies d’urgences cardiaques année 2010.
Les maladies d’urgences cardiaques Total Pourcentage%
Insuffisance Cardiaque 1 147 16%
Hypertension Artérielle (PIC HTA) 1 632 23%
Infarctus du Myocarde (IDM) 3 323 46%
Péricardite 271 4%
Embolie Pulmonaire 24 0%
Trouble de Rythme 704 10%
Trouble de Conduction 109 2%
Total 7 210 100%
Le tableau 05 montre, que le nombre total des malades recensés au niveau de CHU d’Oran
pendant l’année 2010 est de 7210 cas. On note qu’un taux de 69% des urgences sont
représentées par : la pathologie de l‘infarctus du myocarde (IDM) de 46%, et l’Hypertension
Artérielle (PIC HTA) avec 23%.
La troisième partie
45
IV-Etude de la répartition des cas d’urgences cardiaques :
1. Evolution hebdomadaire du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran, année 2010.
Fig.18: Evolution du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la commune d’Oran par semaine, année 2010 à Oran.
Sur le plan des résultats, on observe un total de 7210 cas d’urgences cardiaques enregistrés à l’hôpital universitaire CHU de la wilaya d’Oran. La
moyenne mobile du graphe est calculée sur la base de 05 unités.
La courbe, montre l’évolution (figure 18) des cas d’urgences cardiaques enregistrées durant l’année 2010 au CHU de la wilaya d’Oran. À partir
du mois de janvier jusqu’au mois de mai, nous constatons un nombre très important de personne qui présente une urgence cardiaque. Nous
tenons à signaler, que la première semaine mois de juin, enregistré un pique important des urgences cardiaques (177 cas).
0
20406080
100
120140160180200
220240
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
Nb
Ca
s
Semaine
Evolution du nombre des cas d'urgences cardiaques année 2010Nombre Cas Moyenne Mobile
La troisième partie
46
2-Evolution mensuelle du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya
d’Oran, année 2010.
Tableau 06: Nombres des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran selon le
mois, année 2010.
Mois Jan Fév. Mar Avril Mai Juin Juil. Aout Sep Oct. Nov. Déc. Total
Nombre
de
malades
769 673 623 629 725 483 561 490 463 447 552 795 7210
Fig. 19: Evolution du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran
selon le mois, année 2010.
D’après le tableau 06, et la courbe ci-dessus (figure 19), il a été enregistré un nombre
très important de malades durant le mois de janvier et jusqu’au mois de mars, ainsi que le
mois de décembre. Le mois de décembre est caractérisé par le nombre le plus élevé des cas
signalés dans le CHU d’Oran durant l’année 2010 « 795 cas d’urgence cardiaque sont
enregistrés durant ce dernier mois de l’année ».
Ainsi donc, il en ressort, que plus de 2237 cas d’urgences cardiaques durant les mois
de décembre, janvier et mars, soit un taux de 31%. Ce qui dénote, que le nombre des cas
d’urgences cardiaques, augmente avec la baisse de la température.
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Nombre de malades par mois
NBR MALADES
La troisième partie
47
3. Evolution saisonnière du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya
d’Oran, année 2010.
Tableau 07 : Evolution du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran
selon les saisons, années 2010.
Saison Nombre malades Pourcentage%
Hiver 2 065 29%
Printemps 1 837 25%
Été 1 514 21%
Automne 1 794 25%
Total 7 210 100%
Fig. 20 : Evolution du nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran selon les
saisons, année 2010
0
500
1000
1500
2000
2500
HIVER PRINTEMP ÉTÉ automne
no
mb
re
de
ma
lad
e
saison
NBR MALADES
Fig. 21 : Pourcentage de nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran
selon les saisons, année 2010
La courbe montre l’évolution des cas d’urgences cardiaques selon les saisons.
nous constatons qu’il survient
D’après le tableau il y a:
� 29% des cas d’urgences cardiaques en hiver.
� 25% des cas d’urgences cardiaques
� 25% des cas d’urgences cardiaques en été.
� 21% des cas d’urgences cardiaques en automne
4. Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe
Tableau 08 : répartition des
Les Maladies
Insuffisance Cardiaque
Hypertension Artérielle (Pic HTA
Infarctus du Myocarde
Péricardite
Embolie Pulmonaire
Troubles De Rythme
Troubles De Conduction
Total
21%
25%
La troisième partie
48
Pourcentage de nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran
La courbe montre l’évolution des cas d’urgences cardiaques selon les saisons.
il survient plus de cas d’urgence en hiver, par rapport aux autres saisons.
29% des cas d’urgences cardiaques en hiver.
25% des cas d’urgences cardiaques au printemps.
25% des cas d’urgences cardiaques en été.
21% des cas d’urgences cardiaques en automne.
Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe
des maladies cardiovasculaires selon le sexe.
nombre H nombre F Total H%
Insuffisance Cardiaque 557 590 1147 8%
Pic HTA) 585 1047 1632 8%
2003 1320 3323 29%
161 110 271 2%
18 6 24 0%
340 364 704 5%
Troubles De Conduction 68 41 109 1%
3732 3478 7210 53%
29%
25%
21%
25%
HIVER
PRINTEMP
ÉTÉ
automne
Pourcentage de nombre des cas d’urgences cardiaques dans la wilaya d’Oran
La courbe montre l’évolution des cas d’urgences cardiaques selon les saisons. D’où
par rapport aux autres saisons.
Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe
F% Total %
8% 16%
15% 23%
19% 46%
2% 4%
0% 0%
5% 10%
1% 2%
50% 100%
HIVER
PRINTEMP
ÉTÉ
automne
Fig. 22 : pourcentage des cas d’urgences cardiaques selon le sexe.
Fig. 23 : Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe
Le tableau 08, et les figures (22
dominées par deux pathologies lourdes qui sont
artérielle.
L’étude d’urgences cardiaque selon le sexe
nombre des hommes touchés par les urgences cardiaques
lui des femmes qui est de 50%.
50%
0
500
1000
1500
2000
2500
La troisième partie
49
: pourcentage des cas d’urgences cardiaques selon le sexe.
: Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe
les figures (22 ,23) montrent que l’ensemble des urgences cardiaques, sont
dominées par deux pathologies lourdes qui sont : l’infarctus du myocarde et l’hypertension
L’étude d’urgences cardiaque selon le sexe, relève un sexe ratio de 1.06. Ce qui
nombre des hommes touchés par les urgences cardiaques, est de 53%. Pratiquement
%.
53%
: pourcentage des cas d’urgences cardiaques selon le sexe.
: Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques selon le sexe, année 2010.
que l’ensemble des urgences cardiaques, sont
du myocarde et l’hypertension
Ce qui indique que le
Pratiquement égal à ce
por h
por f
nbr homme
nbr femme
Fig. 24 : pourcentage des maladies cardiaques au CHU d’Oran, année 2010
la figure 24 montre, que l’infarctus
cardiaques, suivit par l’hypertension artérielle
urgences cardiaques représentent un taux
Fig. 25 : pourcentage des maladies cardiaques
par hommes.
L’étude des urgences cardiaque
touchés par l’infarctus du myocarde
femmes ; cependant, les femmes sont les
présente un taux de 15% contre un taux de 8% pour les hommes.
46%
4%
0%10%
8%
8%
29%
2%0%
5%
1% INSUFISSANCE CARDIAQUE
PIC HTA
INFARCTUS MYOCARDE
PERICARDITE
EMBOLIE PULMONAIRE
La troisième partie
50
pourcentage des maladies cardiaques au CHU d’Oran, année 2010
l’infarctus du myocarde, représente 46% de l’ensemble des
l’hypertension artérielle qui représente un taux de 23
urgences cardiaques représentent un taux global de 31%.
des maladies cardiaques Fig.26 : pourcentage des maladies
. Par femmes.
urgences cardiaques selon le sexe, relève aussi, que les hommes sont les plus
myocarde, avec un taux de 29% et un taux de 19% pour les
les femmes sont les plus touchées par l’hypertension
présente un taux de 15% contre un taux de 8% pour les hommes.
16%
23%
10%
1%INSUFISSANCE CARDIAQUE
PIC HTA
INFARCTUS MYOCARDE
PERICARDITE
EMBOLIE PULMONAIRE
8%
15%19%
2%
0%
5%
1%INSUFISSANCE CARDIAQUE
PIC HTA
INFARCTUS MYOCARDE
PERICARDITE
EMBOLIE PULMONAIRE
pourcentage des maladies cardiaques au CHU d’Oran, année 2010.
de l’ensemble des urgences
présente un taux de 23%. Le reste des
pourcentage des maladies cardiaques
Par femmes.
que les hommes sont les plus
avec un taux de 29% et un taux de 19% pour les
hypertension artérielle, est
INSUFISSANCE
INFARCTUS MYOCARDE
EMBOLIE PULMONAIRE
15%
INSUFISSANCE CARDIAQUE
PIC HTA
INFARCTUS MYOCARDE
PERICARDITE
EMBOLIE PULMONAIRE
La troisième partie
51
5- Evolution mensuelle des IDM dans la wilaya d’Oran, l’année2010
Tableau 09: Nombres des cas d’IDM dans la wilaya d’Oran selon le mois, année 2010.
Mois Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juille Aout Sept Oct Nov Dec Total
Nombre de cas IDM 550 392 352 308 213 240 200 192 146 202 217 311 3323
Pourcentage 17% 12% 11% 9% 6% 7% 6% 6% 4% 6% 7% 9% 100%
Fig.27 : Evolution mensuelle des cas d’ IDM.
D’après le tableau 09, et la courbe ci-dessus (figure 27), la pathologie d’IDM, survient durant
tous les mois de l’année. Le mois de janvier à lui seul, enregistre un nombre de malades de
550 cas D’IDM, soit un taux de 17%. Toutefois, le nombre de malade prend une courbe de
régression à partir de mois de mai, jusqu’au mois de décembre. Sauf pour le mois de juin, la
courbe montre la présence d’une légère augmentation. Cette petite évolution, peut être
interpréter par la transition de la saison estivale. Ainsi, on peut en conclure, que l’évolution de
cette pathologie et liée à deux phénomènes qui sont : la présence du froid de la saison
d’hiver ; et la transition de la saison estivale.
Fig.28: Répartition mensuelle des cas d’ IDM.
0
100
200
300
400
500
600
nbre de cas IDM
17%
12%
11%
9%6%7%6%
6%
4%
6%
7%9%
jan
fev
mars
avril
mai
juin
6- Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques
Tableau 10 : l’heure d’admission des malades à l’urgence
année 2010.
Matin
Soir
Total
Fig. 29 : Répartition des urgences cardiaques selon les heures d’admission
Fig. 30: pourcentage des urgences cardiaques selon les heures d’admission
Le tableau 10, et les figures (29
survient souvent le matin, que le soir
matin et 35% le soir.
0
200
400
600
jan fev mars
La troisième partie
52
Répartition du nombre des cas d’urgences cardiaques pendant la journée
l’heure d’admission des malades à l’urgence cardiaque
Nombre de Malade Pourcentage%
4 709 65%
2 501 35%
7 210 100%
Répartition des urgences cardiaques selon les heures d’admission
au CHU d’Oran, année 2010.
pourcentage des urgences cardiaques selon les heures d’admission
au CHU d’Oran, année 2010.
Le tableau 10, et les figures (29 ,30) montrent que l’ensemble des urgences cardiaques,
survient souvent le matin, que le soir et ce pendant tous les moisde l’année. On note 65% le
mars avril mai juin juillet aout sept oct nov
matin soir
65%
35%
la journée
cardiaque de CHU d’Oran ;
Répartition des urgences cardiaques selon les heures d’admission
pourcentage des urgences cardiaques selon les heures d’admission
,30) montrent que l’ensemble des urgences cardiaques,
l’année. On note 65% le
nov dec
matin
soir
La troisième partie
53
V. Relation entre les paramètres météorologiques et la morbidité cardiovasculaire
1. Impact du changement de la température sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010
Fig.31 : Impact du changement de la température sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010.
La courbe (figure 31) montre le nombre de pathologie cardiovasculaire est enregistrée pendant toute l’année, et fait ressortir que ce
nombre des cas d’urgences cardiaques, varie en relation avec les changements de température. Ainsi, on déduit que les cas d’urgences
cardiaques augmentent avec les baisses de température et diminuent avec la hausse de température.
-5,0
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
45,0
50,0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1 7
13
19
25
31
37
43
49
55
61
67
73
79
85
91
97
10
3
10
9
11
5
12
1
12
7
13
3
13
9
14
5
15
1
15
7
16
3
16
9
17
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18
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18
7
19
3
19
9
20
5
21
1
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7
22
3
22
9
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5
24
1
24
7
25
3
25
9
26
5
27
1
27
7
28
3
28
9
29
5
30
1
30
7
31
3
31
9
32
5
33
1
33
7
34
3
34
9
35
5
36
1
T°
no
mb
re d
e ca
s
Jours
Impact du changement de T° sur l'évolution du nombre des cas d'urgences cardiaques année 2010
Nombre cas d'urgences cardiaques température minimale température maximale MM7
La troisième partie
54
2. Impact du taux d’humidité sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010
Fig. 32: Impact du taux d’humidité sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010.
La courbe (figure 32) montre que le taux d’humidité, ne change pas d’une façon remarquable durant l’année ; et que le nombre des cas
d’urgences cardiaques, n’augmentent pas de façon signifiante avec l’augmentation de l’humidité minimale ou maximale. On peut dire que le taux
d’humidité n’a aucun impact sur le nombre des cas d’urgences cardiaques.
0
20
40
60
80
100
120
0
10
20
30
40
50
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1 8
15
22
29
36
43
50
57
64
71
78
85
92
99
10
6
11
3
12
0
12
7
13
4
14
1
14
8
15
5
16
2
16
9
17
6
18
3
19
0
19
7
20
4
21
1
21
8
22
5
23
2
23
9
24
6
25
3
26
0
26
7
27
4
28
1
28
8
29
5
30
2
30
9
31
6
32
3
33
0
33
7
34
4
35
1
35
8
36
5
Hu
mid
ité
Nb
de
cas
Jours
Impact de l'humidité sur l'évolution du nombre de cas d'urgences cardiaques année, 2010
Nombre cas d'urgences cardiaques humidité minimum humidité maximum MM7
La troisième partie
55
3. Impact du changement de régime de la pluviométrie sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année
2010
Fig.33 : Impact du changement de régime de la pluviométrie sur l’évolution du nombre des cas, d’urgences cardiaques année 2010.
La courbe (figure 33) montre que la région d’Oran, est caractérisée par un hiver bien arrosé, et d’un été sec, ou la pluviométrie devient
inexistante. La courbe nous permet de constater que la fréquence de la pathologie cardiovasculaire ne varie pas en fonction des précipitations. Il
y a lieu de signaler que, les urgences cardiaques sont enregistrées durant toute l’année même en été ou les précipitations sont rares.
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
0
20
40
60
80
1 71
31
92
53
13
74
34
95
56
16
77
37
98
59
19
7 1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
1…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
2…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
3…
La p
luvio
mét
rie
Nb
de
cas
Jours
Impact la pluviométrie sur l'évolution du nombre de cas d'urgences cardiaques, année 2010
Nombre cas d'urgences cardiaques pluviométrie MM7
La troisième partie
56
4. Impact du changement de la température sur l’évolution du nombre des cas d’urgences cardiaques, année 2010
Fig.34 : Impact du changement de la température sur les cas d’urgences cardiaques par semaine, année 2010.
La courbe (figure 34) montre la présence des urgences cardiaques durant toute l’année, et que l’évolution des cas d’urgences cardiaques
est progressive en fonction des baisses des températures. Ce qui confirme, que la pathologie, prend de l’ampleur en hiver. Toutefois les pics
important des températures en été peuvent être signifiants.
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0
50
100
150
200
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
T°
no
mb
re d
e ca
s d
'urg
ence
ca
rdia
qu
e
semaine
Impact du changement de la témpérature sur l'évolution du nombre de cas d'urgences cardiaques, année 2010
Nombres cas urgence cardiaque température minimale température maximale MM7
La troisième partie
57
5. Impact du changement de la température sur l’évolution d’infarctus de myocarde, année 2010
Fig.35 : Impact du changement de la température sur les cas IDM par semaine, année 2010 .
La courbe (figure 35), montre que la pathologie d’infarctus de myocarde est enregistrée toute les périodes de l’année. La variation de la
pathologie en fonction des températures, et plus signifiante pendant les baisses des températures, que les hausses. Cette variation est importante
pendant la saison d’hiver, ainsi que la transition saisonnière d’été, cause un taux aussi importants des cas d’IDM .On conclu que le risque cette
pathologie est lié beaucoup plus au froid qu’en chaleur. Ainsi le froid peut être considère comme, un facteur de risque pour la population
vulnérables.
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
0
20
40
60
80
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120
140
160
180
200
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
T°
no
mb
re d
e ca
s
semaine
Impact du changement de T° sur l'évolution des cas IDM, année 2010
nombre de cas d'IDM température minimale température maximale MM7
La troisième partie
58
Tableau 11 : Interprétation des pics important d’IDM.
les semaines
de l’année
Températur
e minimale
Température
maximale Pluviométrie nombre de cas
la semaine 2 7 15 11 150
la semaine 4 8 15 128 174
la semaine 10 8 16 47 127
la semaine 16 12 21 17 104
la semaine 18 12 23 18 106
la semaine 22 16 30 0 108
la semaine 27 20 32 0 102
la semaine 29 22 32 0 99
la semaine 31 21 31 0 88
la semaine 33 22 30 15 75
la semaine 35 21 33 0 98
la semaine 38 20 30 12 50
la semaine 41 15 25 33 63
la semaine 48 11 17 26 117
la semaine 52 4 16 7 129
Le tableau 11, montre l’enregistrement du nombre de malades qui présentent un infarctus du
myocarde, durant quelque semaine de l’année, et son importance en fonction de quelques
paramètres météorologiques
� Les pics des semaines (2, 4, 10) correspondent à la saison d’hiver.
� Les pics des semaines (16 ,18) correspondent à la saison de printemps.
� Le pic de la semaine (22) correspond à la transition estivale.
� Les pics des semaines (27, 29,31 ,33 ,35) correspondent à la saison d’été.
� Le pic de la semaine (38, 41,48) correspond à la saison d’automne.
� Le pic de la semaine (52) correspond à la transition d’hiver.
D’après ces résultats :
� Le nombre important des cas d’IDM est enregistré pendant la saison d’hiver et sa
transition.
� La transition de la saison d’été, présente un pic important des cas d’IDM.
� La saison d’été, peut causer, un taux important des malades ; mais il reste moins
lourd, comparativement à la saison d’hiver.
� Les saisons printemps et automne, présentent des cas, importants des malades d’IDM,
et cela, pendant les semaines qui enregistrent une baisse de température.
La troisième partie
59
6. Impact du changement de la pluviométrie sur l’évolution d’infarctus de myocarde, année 2010
Fig.36 : Impact du changement de la pluviométrie sur les cas IDM par semaine, année 2010.
La courbe (figure 36), montre les fréquences d’infarctus de myocarde, enregistrée pendant les saisons de l’année. Il est nettement constaté, que le
paramètre de la pluviométrie ne peut être associé un risque d’infarctus du myocarde que durant le mois d’hiver. Ceci confirme l’association de
cette pathologie à la baisse de la température,
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semaine
Impact de la pluviométrie sur l'évolution des cas d'IDM, année 2010
nombre de cas d'IDM pluviométrie MM7
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VI- Discussion
L’objectif principal de notre projet, est d’étudier la relation entre les variations des
paramètres météorologiques (température, humidité, et pluviométrie) et les urgences
cardiaques, notamment les infarctus du myocarde. L’obtention des données relatives
aux variations climatiques de la wilaya d’Oran pour l’année 2010 a été recueillie au
niveau de l’OFFICE NATIONAL DE LA METEOROLOGIE (ONM).
En ce qui concerne le recensement des urgences cardiaques, celles-ci ont été
enregistrées au niveau du CHU d’Oran (Centre Hospitalier Universitaire), selon le
sexe, le jour et l’heure d’admission, et la saison. Pour ce qui est de la donnée de l’âge,
facteur aussi influent que les autres données citées, il nous a été impossible de
l’inclure dans cette étude, en raison de son omission sur la plupart des fiches
médicales analysées.
Le choix du CHU d’Oran, a été retenu en raison de l’importance de ce service qui
reçoit toutes les urgences de la wilaya d’Oran.
1-Les urgences cardiaques :
Sur le plan des résultats obtenu par cette étude, il y a un total de 7210 cas d’urgences
cardiaques enregistrés au CHU de la wilaya d’Oran. La courbe de l’évolution des
urgences (figure 18), montre que la courbe est globalement linéaire entre les saisons et
la fréquence des urgences. Toutefois, cette évolution, prend de l’ampleur durant les
mois d’hiver. Le nombre le plus élevé est enregistré pendant les mois de janvier,
février et les derniers jours du mois de décembre. Les résultats montrent aussi, un pic
au cours de la saison du printemps et un autre au cours de l’été. Par conséquent, on
peut en déduire, que le taux maximal de la pathologie cardiaque est enregistré pendant
l’hiver. Ceci démontre que cette pathologie coïncide avec la saison froide. Des études
réalisées en France dans le même cadre, ont montré, que les maladies
cardiovasculaires semblent augmenter en toutes saisons, et lors des fortes chutes
barométriques (24).
Les statistiques montrent que la répartition des urgences cardiaques par sexe est
pratiquement égale entre les hommes et les femmes, 51% hommes et 49% femmes.
Les urgences les plus fréquentes recensées dans cette étude sont comme suit : Infarctus
La troisième partie
61
du myocarde (IDM), Hypertension artérielle (Pic HTA), Insuffisance Cardiaque,
Péricardite, Embolie Pulmonaire, Troubles De Rythme, Troubles De Conduction.
La pathologie d’IDM est prédominante, elle vient en tête des urgences cardiaques
enregistrées avec un taux de 46%. Celle-ci est suivie par l’hypertension artérielle avec
un taux de 23%. Le reste des maladies représentent un taux de 31%. Ces résultats ont
été déjà prouvés en 1994 par l’OMS, suite à une étude sur différents groupes de
maladies cardiovasculaires, et dans différents pays(17).
Ces deux dernières pathologies sont reparties par sexe comme suit :
L’infarctus du myocarde (IDM) présente un taux de 29% pour les hommes, contre un
taux de 19% pour les femmes. L’hypertension artérielle présente un taux de 15%
pour les femmes, contre un taux de 8% pour les hommes.
L’étude, nous a permis de voir qu’un taux de 65% d’admission de ces urgences
cardiaques se fait au cours de la journée (entre 08h00 et 18h00), et que le soir
représente un taux de 35% seulement. Cette différence s’explique par la présence de
notre horloge biologique. Selon étude publiée par la revue Heart, une équipe de
chercheurs madrilènes, conduite par le DR Borja Ibanez, s’est intéressée à plus de 800
patients, admis dans l’unité de soins coronaires de l’hôpital San Carlos de Madrid
entre 2003 et 2009. Les patients qui avaient la plus grande quantité de tissu cardiaque
détruit, avaient subi un Infarctus entre 6 heures du matin et midi. Donc, ils ont conclu
qu’un Infarctus du Myocarde qui se produit le matin risque d’être plus grave que s’il
survient le soir.
2-Les paramètres météorologiques
La wilaya d’Oran est caractérisée par un été sec et très chaud, un hiver doux avec des
précipitations très rares. Elle a enregistré pendant l’année 2010, des températures
hivernale basse jusqu’a -2C, et estivale hausse jusqu'à 43C. Toutefois l’humidité ne
varie pas grandement pendant la même année, et se présente avec un taux faible en
saison d’été par rapport à l’hiver. Le taux d’humidité maximal enregistré, est de 68%.
La saison hivernal est bien arrosée, et a connu un cumule quotidien exceptionnel de
La troisième partie
62
69.3mm. Ce cumule exceptionnel est enregistré le 25 janvier de l’année 2010.En
revanche, la saison estival a connu des précipitations très rares voire inexistantes.
3-Relations urgences cardiaques et paramètres météorologiques
L’analyse des courbes (figure :31,32,33) relatives à l’évolution des cas d’urgences
cardiaques enregistrés et étudiés en fonction des paramètres météorologiques dans la
wilaya d’Oran durant l’année 2010, montre une présence d’une relation entre les
baisses des températures, et les pics important des problèmes cardiaques . Cette
relation n’est pas significative pendant la hausse des températures, sauf dans le cas de
la transition estivale. Par contre, les autres paramètres humidité et pluviométrie ne
présentent pas une relation directe avec la survenance des urgences cardiaques.
L’analyse des graphes fait ressortir, que les maladies cardiovasculaires sont
distinctement liées aux variations de la température. Les mêmes observations, ont été
constatées dans d’autres études réalisées en Europe, qui montrent une corrélation
entre les maladies cardiovasculaires et l’influence de la température, et plus
précisément, lors des chutes de cette dernière. (24, 32,33).
L’analyse des courbes (figures 34 et 35), fait ressortir que la pathologie cardiaque
prend de l’ampleur pendant toute l’année, notamment l’hiver, avec un taux de 29%, en
relation avec les baisses de température .Le taux le plus important des Infarctus du
Myocarde (IDM) est enregistré à partir du mois de janvier avec un taux de 10.66%.
Ce taux, reste élève jusqu’au mois de mai (taux de 10%). la courbe, montre aussi ; la
présence d’un pic au cours de la 52eme
semaine de l’année, ou le nombre de malades
est important, qui est de 129. Ce pic est expliqué par la transition de la saison
hivernale (la dernière semaine du mois de décembre).
L’analyse de la courbe (figure35), montre deux pics à la 16eme
et la 18eme
semaine de
l’année, de 210 malades, et un autre la 22eme
semaine, de 108 malades. Ces pics
peuvent être expliqué, d’une part, la 16eme
et la 18 eme,
qui correspondent au mois de
mai, en enregistrés un cumule de pluviométrie de 35mm. D’autre part 22eme
semaine
qui correspond au mois de juin et qui coïncide avec la transition estivale. Ainsi, la
saison d’hiver est caractérisée par un nombre très élevé de cas d’urgences cardiaques
et en particulier les IDM. On peut dire que l’infarctus du myocarde est associé à la
baisse de température .
La troisième partie
63
Aussi, les cas d’IDM varie de manière significative au cours des saisons et selon les
températures. Chaque réduction de la température est associes à un cumule du risque
d’IDM au cours de la journée (la personne qui porte au préalable la maladie
coronarienne est la plus vulnérable). La prédominance des IDM s’observe lorsque la
température est en baisse.
Il y a lieu de noter que l’hypertension artérielle est associée à la saison froide, du fait,
que l’exposition au froid augmente la tension artérielle par vasoconstriction (réaction
du système sympathique).
On peut en déduire que La saisonnalité de l’IDM est en fait multifactorielle, telle
l’association grand froid et pic HTA non traitée.
Notre étude nous a permis de faire ressortir la période à forte risque de l’apparition des
IDM, d’ou la proportion sévère des cas surviennent, pendant la période froide. L’étude
ressort aussi, qu’au cours de la saison chaude des pics d’IDM peuvent survenir, tel
qu’on voit dans la figure 35, ou la température dépasse les 30°C, et le nombre de
malades dépasse les 300.
Enfin, on conclu que le froid est un facteur de risque majeur d’IDM pour les personnes
vulnérables.
Ces résultats corroborés avec d’autres études mener en Europe (2.5.6), confirment le
lien entre le froid et les IDM. On cite l’expérience de certaines chercheurs comme :
Des chercheurs britanniques ont démontré que Chaque degré de chute de température
ambiante, est associé à une augmentation cumulée du risque d’infarctus du myocarde.
En étudiant les conséquences à court terme des baisses des températures, degré par
degré, sur le taux de mortalité par infarctus, ils ont démontré que le froid est un facteur
de risques cardiaques.
D’autres résultats, publies dans l’édition du British Médical Journal, encouragent à
prendre des mesures de préventions spécifiques, à l’approche des baisses de
température, et en particulier pour les groupes les plus vulnérables.
Dans les deux dernières décennies, le changement climatique constitue une
préoccupation majeure dans la recherche scientifique particulièrement dans le cadre de
santé environnementale ; par son effet direct ou indirect sur la santé humaine. En
La troisième partie
64
janvier 1985 ; la France a connu une vague de froid sans précédent ayant entrainé une
surmortalité importante de (+13%) ;principalement par infarctus de myocarde (+17%),
accidents vasculaire cérébraux (+54%) et pneumonies(+208%) (20). Après cette date
plusieurs études ont été réalisées pour éclairer l’image réelle d’une vague de froid et
ses conséquences sur la santé humaine.
Il ya lieu de noter aussi, que l’augmentation de la température pour être néfaste pour la
santé humaine, tel que la canicule de l’été 2003, qui a touché une grande partie de
l’Europe et les pays du Maghreb est considérée parmi les plus chaudes des cinquante
dernières années. Suite aux conséquences de cette dernière, il y a plusieurs études qui
expliquent les liens entre le réchauffement climatique et la mortalité. Ainsi, notre
étude confirme la relation entre ces deux phénomènes.
La troisième partie
65
Conclusion
Conclusion
Les pathologies cardiovasculaires sont les premières causes de mortalité en Algérie,
avec plus de 14 000 décès chaque année. D’ici 2030, prés de 23.6 millions de personnes
mourront d’une maladie cardiovasculaire (cardiopathie ou AVC principalement).
Cette étude avait pour but de recherche les éventuelles relations, pouvant exister entre
d’une part, les facteurs météorologiques et l’infarctus du myocarde ; et d’autre part, ces IDM
recensé au service de cardiologie du CHU d’Oran, ceci dans les perspectives futures de mettre
au point ou cas ou ces relations existent.
D’après notre étude, nous avons mis en évidence ce qui suit :
� La saison d’hiver est caractérisée par un nombre très élevé, des cas d’urgences
cardiaques, et notamment les infarctus du myocarde.
� Le froid est associé à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde, et la
température ambiante peut donc être un facteur de risque, ou de mortalité
cardiovasculaire. En revanche un risque accru d’infarctus du myocarde peut être
observé, lors des augmentations de température, pendant la saison d’été.
� Les hommes sont les plus touchés par les infarctus du myocarde (IDM), par contre les
femmes sont les plus touchées par l’hypertension artérielle (pic HTA).
� Le nombre le plus élevé d’amission des infarctus du myocarde, au cours de la journée,
explique la gravité des lésions coronariennes, qui se produit le matin par rapport au
soir.
Le risque d’infarctus du myocarde, chez les personnes vulnérables, peut être réduit par des
interventions et conseils cibles en cas de prévisions de fortes, et baisses de température.
Effectivement, ces urgences posent un problème de santé publique, de par leur fréquence,
mais surtout parce qu’elles mettent en jeu, dans un nombre important de cas, le pronostic vital
du patient. Grace à la généralisation des traitements de répercussion et à l’application des
recommandations actuelles, sur les traitements médicamenteux démontres efficaces dans
l’infarctus aigu, la mortalité hospitalière a décliné notablement au cours des dix derniers
années, dans les pays développés. Elle demeure très importante dans les pays en voie de
développement, ou des progrès très important doivent être accomplis, nécessitant de hautes
compétences et des moyens importants.
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