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Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Parcours avec l’auteur, Dominique Richard
Atelier du mardi 20 octobre 15, groupe A.
Chaque groupe A, B, C, D ayant vécu cet atelier conduit par Dominique, des variations se sont bien
certainement produites avec les autres groupes…
Pour rappel, Dominique Richard est l’auteur associé à Théâ en 2015-16.
Groupe A : Charlotte, Mélia, Domi B., Eve, Olivier, Dominique G, Thérésa, Lucie, Delphine, Cathy M,
Nadine, Muriel M, François, Catherine D, Perrine L, & Katell pour la prise de notes.
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Dominique R : Nous allons travailler un texte Une journée de Paul. D’abord un petit échauffement.
Un cercle de chaises où sont assis les participants, chacunE donne son prénom et son lieu de vie.
Dominique R, le dernier du cercle : Avec Vincent, nous avons un collectif théâtral à Tours, le collectif
Râ.
Debout, on enlève les chaises.
Jeux en cercle, cérémoniaux hyperclassiques pour ceux qui pratiquent le théâtre, mais résolument
basiques. Le cercle comme celui d’un art collectif, être ensemble, le B A BA.
Notion de partenaire, donner et recevoir, redonner : fondamental.
Il existe une foule de variations autour du cercle (faire tourner un geste, etc.).
Ici : se donner un claquement de mains le long du cercle. Vraiment adresser et recevoir. Un présent.
La base !
Le groupe en jeu : claquement de mains, puis on accélère, de sorte qu’on ait l’impression
qu’une seule personne tape des mains.
Important le regard, donner, recevoir.
C’est pas mal du tout, bravo !
Souvent, on se dit « il faudrait en trouver d’autres, des jeux », mais finalement, ceux-là, on peut
toujours et toujours y revenir.
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
On casse le cercle, on bouge, on équilibre l’espace. Dès qu’il y a un trou, on le bouche.
Exercice de groupe, de cohésion.
Et petit à petit, on accélère. Encore, encore.
On court.
Stop !
Quelques trous, mais pas mal…
Hop, on reprend. Peut mieux faire.
Et encore.
OUI !
On marche. En imaginant qu’on est entraîné par la tête.
Par le menton, juste de soi à soi, sans démontrer.
Puis on ralentit, avec cette même sensation que c’est la tête qui entraîne.
Puis la poitrine, comme un fil qui vous tire en avant.
On accélère.
Et on ralentit.
On ressent à l’intérieur comment ça modifie les sensations, l’état.
Puis c’est le bassin qui entraîne.
On amplifie, on accélère, on ressent cette façon d’être ainsi ancré dans le sol et dans son corps.
Marche normale.
Ce sont les pieds qui nous entraînent. On accélère, on amplifie.
Puis on ralentit pour sentir de l’intérieur ce que ça transforme. Etat. Regard.
Marche normale. Autour de la notion de chœur.
Vous vous resserrez peu à peu dans l’espace, en continuant de marcher, tranquilles.
Vous pouvez vous regarder, vous découvrir.
Celles qui sont le plus à l’extérieur, dans les 4 directions, deviennent chefs-de-chœur.
Muriel
Lucie groupe Perrine
Cathy
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Le chœur suit ce que fait le chef-de-chœur (marche, geste, son, recul, …)
Lorsque le chef-de-chœur pivote dans une autre direction, le groupe change de direction et le
nouveau chef-de-chœur prend la suite.
Le chef-de-choeur propose des actions simples, pour ne pas perdre son chœur.
Rapprochez-vous dans l’espace, comme une seule personne.
Et maintenant, les chefs-de-chœur et le chœur sont des gnomes, des lutins maléfiques.
[…]
C’était super, j’ai été très effrayé ! [Rires1].
On continue sur le lutin, qui petit à petit, devient Prince charmant.
Un passage
Avec une personne, juste pour percevoir les variations à l’infini. (Les autres s’assoient face à l’espace
du jeu, spectateurs).
Question de corps en représentation. Essayons de faire toucher cela du doigt aux enfants, de façon
très concrète.
Car il est essentiel qu’ils aient conscience que c’est un autre corps que celui de la salle de bains, de la
salle de classe, du sport.
1 On ne va pas noter ici tous les rires, car en réalité, ça rit presque tout le temps, le rire majeur et très
contagieux étant celui de Dominique ! NDLR.
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Une chaise dans l’espace, pour un parcours.
La personne en jeu part de la coulisse à cour : fait 3 pas en direction du centre de l’espace de jeu,
regard vers coulisse jardin ; demi-tour face public, regard public ;
Trois pas en avant ; regard pieds ; regard public ; regard à la lune (haut cour). Regard chaise ;
Va à la chaise ; se place derrière elle ; regard public ; s’assoit sur la chaise en la contournant par la
droite ; un geste sur soi ; regard vers coulisse jardin ; sort à jardin.
(Mélia le fait).
A l’intérieur de ces contraintes, tout est libre. On a le choix de trois vitesses (moyenne, lente, rapide)
il faut juste que ce soit clair.
2ème passage (Charlotte)
On ajoute : il faut que les 3 vitesses soient utilisées, et pas 2 vitesses de même nature 2 fois de suite.
On commence à percevoir ce qu’est la présence, une énergie particulière qui met le corps en
représentation, en théâtre. Une vraie porte d’entrée dans le théâtre.
3ème passage (Nadine)
On ajoute sensations et affects :
- le froid avant de regarder ses pieds
- la joie en regardant la lune
- quand derrière chaise, entend le bruit de la mer
On pourrait aller jusqu’à ajouter du texte, le faire à plusieurs, etc.
Bien décomposer, ce n’est pas de la bouillie.
Pas « BD », on n’est pas dans le démonstratif mais dans le représentatif.
Notion de geste très important (au sens de geste musical).
4ème passage (Thérésa)
On ajoute un peu de texte, issu de Le journal de Grosse Patate
- trois pas avant « On m’appelle ‘’Grosse Patate’’ »
- regard pieds « Ce n’est pas mon vrai nom »
- derrière chaise « On m’appelle comme ça parce que j’aime manger. J’aime tellement manger ! »
- sur chaise « Pétard de pétard ! »2
L’intérêt de l’arbitraire, c’est que tout geste prend une grande valeur.
2 Incipit de Le journal de Grosse Patate, page 7.
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Question de Mélia : et avec des petits ?
Dominique : A Montreuil, dans un centre de loisirs, on s’est retrouvé avec des enfants de 4 ans ! Des
extraterrestres pour moi. Avec Vincent, on a inventé un espace, avec des ficelles et des blocs de
mousse, un parcours très simple et ludique. Eh bien à 4 ans, ils sont très très doués !
[PAUSE]
La journée de Paul
2 raisons pour le choix de ce texte :
- une texte avec beaucoup de personnages => le groupe
- une commande d’écriture de la Compagnie du Réfectoire, alors à Toulouse, désormais à Bordeaux,
pour la 1ère édition de son action Si j’étais grand, avec Françoise du Chaxel et Suzanne Lebeau, dans 3
différentes villes et avec pour partenaires ici en Lot-et-Garonne, Monique et Joël (Maquis’arts).
Structure du texte : 10 personnages et 10 monologues. Le petit ne parle pas + 6 parties de 3 scènes
chacune.
1ère partie, scène 7, le petit bois
On va retrouver tout ce que Paul aimait.
On comprend qu’il est mort. Puis série de scènes, pourquoi est-il mort, on essaie de comprendre.
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
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Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Une autre scène, la 11 : ils se retrouvent sur l’île, l’endroit secret du groupe.
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Enfin la scène 17, l’avant-dernière, la cérémonie au bord de l’étang, où Paul est mort.
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Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Temps de lecture à haute-voix des 3 scènes.
Stage national C1D1 N°4 OCCE « Mettre en œuvre l’action THÉÂ » -
Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Répartition aléatoire du texte entre les 15 lecteurs.
(C’est un texte elliptique, très ramassé).
On va explorer ces 3 bases de textes (d’où le jeu des gnomes de tout à l‘heure).
La fin : comment la représenter sans rien ?
Méthode un peu générale : on part d’éléments arbitraires -> on pose, on explore -> si ça ne marche
pas, on change ; si ça marche, on tire sur le fil. C’est le théâtre !
Dans l’espace, on crée. Un demi-cercle, un choeur.
Répartition des 15 en 4 groupes dans l’espace.
Prise de conscience que chaque personnage est individualisé, et que le travail choral dépasse chaque
figure. Passer de l’un à l’autre (personnage individualisé/chœur).
Commençons par les 3 premières répliques, = 3 paroles.
Perrine- : On va vivre une journée de Paul, comme avant, revisiter tous les lieux qu’il aimait, retrouver
tous les jeux qu’il organisait. Une adresse personnelle
Le chœur du doute (en décalé) A quoi bon remuer tout ça ?
Lucie, s’affirme comme Moi : Moi, je ne veux rien oublier.
C’est déjà une petite séquence.
Maintenant, quitter le côté formel pour plus concret.
Dominique : - Etre avec lui jusqu’à ce soir,
Muriel : -avant qu’il ne soit trop tard
Catherine : - et qu’on ne me souvienne plus de la couleur de ses yeux.
=une réplique distribuée à 3.
On recommence ces 6 prises de parole dans le jeu et l’espace.
On gagne en précision. Très bien que ça se déplace.
3 groupes s’asseyent, le dernier reste debout.
Attention, ne pas accélérer. Sentir quand ça fuse puis quand ça se pose.
Ne vous emballez pas !
Eve : - Je n’y suis pas retournée depuis.
Olivier : - Elle est en ruine
Nadine : - A moitié détruite
Catherine : - Et on se retrouvait au bord de la rivière, puis on partait sur notre île.
Chœur : - C’est vrai.
Domi : - Il était le capitaine de l’île, le capitaine des roseaux.
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Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
N’hésitez pas à coller les répliques.
Midi ! Eclatement des groupes.
Dominique : - Pourquoi on ne peut pas rester toujours tous ensemble ?
Perrine : - Ceux qui partent… (un peu dictatorial).
Et le Petit ? Moi, dit Thérésa.
On fait un cadrage-focale sur Lucie et Thérésa. Ici, pas de lumières, donc espace, distances, regards.
Et on reprend du début.
Scène 11
(Entretemps, ils ont voulu élire un chef, et c’est le Petit, le chef => révolte sur l’île).
Comment représenter l’île ?
Souvenir de la mise en scène de Patrick Ellouz (Compagnie du Réfectoire), juste des bâtons et des
cubes, comme un gué.
On essaie un parcours.
File indienne derrière Thérésa. Divers mouvements reproduits.
Arrivée en grappe à la face. Stop.
Ici, on est dans une autre séquence. Le passé. On reprend plus l’espace, répartition du texte (on peut
répéter en écho).
Découpage essentiel pour le geste et la lisibilité.
C’était son endroit secret
Choeur : WOUAH !
De la photo fixe à des échappées de la photo.
Texte : on découpe au milieu des phrases.
Créer des images sans illustrer :
l’arbre de Dominique/ François Il montait au sommet de l’arbre penché…
la coulée d’Eve Qu’elle ne restait pas chaque année au même endroit…
Et ça veut reprendre le pouvoir Alors nous devions nous battre
Des bêtes sanguinaires danse tribale des pirates ou Maximonstres. (On cale à 4 fois)
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Villeneuve sur Lot, 19 au 23 octobre 2015
Catherine : - Chacun pour soi !
Puis nouvelle séquence. Tensions, lutte de pouvoirs.
En Battle demi-cercle, dès que l’un prend la parole, un autre rétorque.
Puis éclate- cf. Sa majesté des mouches
Plus de chef, plus de maître.
Ce qui est à raconter : c’est un jeu, un drôle de jeu et comment ça bascule sur rien.
Et cela, il faut l’essayer, on ne peut rien dire à l’avance.
Olivier : - Attrapez-le, on va l’attacher à un arbre.
Ça se rapproche du Petit, 3 niveaux : faire-partie, foutage de gueule, interrogation anthropologique
sur l’anthropophagie.
MAMAN !
Expressionnisme [le Munno ??].
On reprend toute la scène. Puis les 2 scènes 7 et 11.
Et on retravaille la fin dans l’espace (Lucie extrait Thérésa, la protège, les autres en grappe
s’éloignent au lointain jardin et se justifient).
(Il est déjà l’heure, Midi ! on s’en tient là, sans la scène 17).
Quel beau et gai moment de travail.
Merci Dominique et à vous toutes et tous ! Compte-rendu rédigé par Katell