Paroles

Babine (J.Desrochers)

Petite composition inspirée par Babine, un chat de Véronique et Jean. Disparu lors d’une première neige d’hiver, on s’imagine que depuis ce temps, il fait la loi dans les ruelles de Montréal!

La Nostalgie de l’engagé / L’engagement (trad / V.Plasse, G.Turcotte)

Chanson de chantier tirée d’un recueil de Marius Barbeau suivie d’une composition dont la première partie est écrite par Véronique et la deuxième par Guillaume. Nous sommes d’ailleurs toujours à la recherche de ce fameux Pierre Lévesque qui, selon les paroles, aurait composé cette chanson!

La Nostalgie de l’engagéLe dix de juin l’année dernière,Hélas! Je me suis engagé ( bis )Hélas! Je me suis engagé C’est pour faire un si long voyage.Aller aux pays hauts,C’est pour gagner des gages.

Mais quand on fut dans ces chantiers,Sur ces montagnes bien éloignées ( bis )Sur ces montagnes bien éloignées,Où c’qu’on ne vit que d’ermitage,Mais dans un petit bois, Là où nous gagnons gages.

Mais quand je pense à mes enfants,Ma chère femme que j’aimais tant ( bis ) Ma chère femme que j’aimais tantQue j’ai laissée dans l’esclavage,Mon cœur a du chagrin,Mes yeux versent des larmes. Tout garçon qui vit dans l’ennuiNe peut jamais mieux s’adresser ( bis )Ne peut jamais mieux s’adresserÀ la Saint’ Vierge qui est si bonne,Qu’il a toujours prié,Toujours en espérance

Oh! buvons donc, mes chers amisOh! buvons donc de ce bon vin! ( bis ) Oh! buvons donc de ce bon vinÀ la santé de nos maîtresses.Quand on est éloigné,D’autres amants les caressent.

Qui a composé la chanson? C’est Pierre Lévesque, un beau garçon ( bis ) C’est Pierre Lévesque, un beau garçon,Assis sur les genoux de sa belle,En contant son chagrinQui a eu dans son voyage.

Ah! qu’il est mal aisé/ Reel des voisins / Gigambigüe (trad / Ian C.Lettre / J.Desrochers, V.Plasse)

Chanson tirée du répertoire de Jean-Paul Guimond,, grand chanteur et véritable encyclopédie vivante de la chanson traditionnelle. Puisée dans une collecte faite par Patrick Gravel alias Pipo. Le reel des voisins a été composé par Ian C.Lettre, un bon ami du groupe pour enchaîner dans une gigue croche composée par Jean et Véronique.

Ah! qu’il est mal aiséDimanche au soir j’ai été danser, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )J’en ai décousu mon soulier, j’en fais bon usage

Refrain : Ah! qu’il est mal aisé d’être amoureux et sage ( bis )

J’en ai décousu mon soulier, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )Beau cordonnier jeune cordonnier, j’en fais bon usage

Beau cordonnier jeune cordonnier, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )Veux-tu rac’moder mon soulier, j’en fais bon usage

Veux-tu rac’moder mon soulier, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )Je t’en donnerai deux sous marqués, j’en fais bon usage

Belle tes sous tu peux les garder, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )J’te prendrais bien un doux baiser, j’en fais bon usage

J’te prendrais bien un doux baiser, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )Mes doux baisers ne sont pas pour toi, j’en fais bon usage

Mes doux baisers ne sont pas pour toi, Ah! qu’il est mal aisé ( bis )J’les garde pour mon fiancé, j’en fais bon usage

La suite des vieux (Reel Alphédor / Reel Lorenzo / Reel Ovide) (G.Turcotte / J.Desrochers / J.Desrochers)

Hommage à nos grands-pères. Le premier est un petit reel de Guillaume à saveur americana. Le reel Lorenzo est un hommage au grand-père paternel de Jean. Il était un vaillant cultivateur et père d’une famille de onze enfants à Saint-Nicolas sur la rive sud de Québec. Le reel Ovide composé par Jean est inspiré par les histoires entendues sur son grand-père maternel qu’il connut à peine. Homme réfléchi et peu bavard, il fut entre autres bûcheron, ébéniste, patenteux et peintre. Il a fabriqué un violon de ses propres mains auxquelles il manquait quelques doigts!

La valse à faire pleurer (Véronique Plasse)

Composé dans un de ces moments de la vie où les émotions ne trouvent pas leurs mots, cette valse triste fut longtemps oubliée dans les tiroirs de Véronique avant d’être bercée par les arrangements de Jean et Guillaume.

1832 / Gigue à Duvernay (Anonyme / G.Turcotte)

Chanson trouvée par Véronique dans le recueil Chansons politiques du Québec 1765-1833 tome 1 de Maurice Carrier et Monique Vachon. Reflétant bien le climat politique du temps, cette chanson toujours d’actualité fut publiée dans le journal La Minerve du 1er janvier 1832. Guillaume a composé la gigue en hommage à Ludger Duvernay, fondateur de La Minerve, journal qui faisait circuler les idées du parti des Patriotes.

1832Salut, ô toi, nouvel an qui commenceTon cours vient-il fixer notre sortDevons-nous voir combler nos espérancesou faudra-t-il faire encore un effort ? ( bis )

De ces arrêts, un pouvoir arbitraireImpunément, a su nous accabler Tout souriait au crime téméraireMais contre lui les lois n’osaient parler ( bis )

Nos défenseurs ont de notre détresseEn vain tracé l’énergique tableauLa vérité voulait luire sans cesseMais les méchants éloignaient son flambeau ( bis )

Ces mêmes lois à nos trop justes plaintes Sourdes longtemps ont enfin satisfait On nous promet, pour endormir nos craintesMais tiendra-t-on tous ce qu’on nous promet? ( bis )

Craignons encore, n’a-t’on pas vu naguèreNous reprocher d’être nés CanadiensEt les enfants de la terre étrangèreNous préférer leurs chevaux et leurs chiens! ( bis )

Quoi! sur nos bords, quand tous les encouragentDe notre accueil, leur dédain est le prixN’oublions pas un si sanglant outragePar les mépris, répondons au mépris ( bis )

Notre union a fait notre puissanceDe la discorde étouffons le veninPoint entre nous d’infime défianceRallions-nous et donnons-nous la main ( bis )

Salut, Ô toi, nouvel an qui commenceTon cours heureux fixera notre sortAllons nous voir comblées nos espérancesEt pour nos droits couronner nos efforts? ( bis )

Voilà la rose / 6/8 du rosier (trad / J.Desrochers)

Une autre magnifique chanson tirée du vaste répertoire de Jean-Paul Guimond. Jean a composé le 6/8 du rosier.

Voilà la rose

J’ai un long voyage à faire, je ne sais pas qui le fera ( bis ) Si je le dis à l’alouette, sûr et certain l’monde le saura

Refrain : Tenez la belle, voilà la rose, mais le rosier n’y est pas ( bis )

Rossignol prend sa volée, vers le château il s’en alla ( bis )Il trouva la porte barrée, par la fenêtre il y entra

Il trouva trois dames assises, poliment les salua ( bis )Bonjour l’une, salut à l’autre, bonjour ma chère te voilà

Bonjour l’une, salut à l’autre, bonjour ma chère te voilà ( bis )Mon ami fait demander si vous ne l’oubliez pas

J’en ai oublié bien d’autres, lui aussi on l’oubliera ( bis )Ils vous font mille promesses simplement pour vous charmer

Ils vous font mille promesses simplement pour vous charmer ( bis )S’il était venu lui-même il n’aurait pas perdu ses pas

Des baisers y’en aurait eu, tandis que là y’en aura pas ( bis )Nous aurions soupé ensemble, tandis que là soupera pas

Nous aurions couché ensemble, tandis que là couchera pas ( bis )On aurait fait autre chose que je ne vous dirai pas

Les lendemains de vices (J.Desrochers)

Pendant plusieurs années, Véronique et Jean ont fréquenté les sessions de musique traditionnelle du Vices et versa à Montréal. Ces soirées finissaient souvent très tard et ils se réveillaient le lendemain avec le sourire aux lèvres et des reels en dessous des yeux! Cette suite de deux pièces fut composée lors d’un de ces lendemains d’ivresse...musicale (bien sûr!)

Moustache / Saratoga hornpipe (trad. / trad.)

Chanson de chantier dont la morale dit qu’il vaut mieux bien se tenir pour sortir avec ces dames. Le reel qui suit a été appris d’un disque de Philippe Bruneau et Jean Carignan. Sans être certain de son origine, cette pièce aurait, paraît-il, été beaucoup jouée en Nouvelle-Angleterre.

Moustache / SaratogaM’en revenant des grands chantiers, la veille d’un dimanche ( bis ) Dans mon chemin j’ai rencontré trois filles en robe blanche ( bis ) Sitôt je me suis approché afin de m’faire comprendreAlors je leur ai demandé pour les amener en danse ( bis )

La plus jeune des trois m’répondit : pour nous amener en danse ( bis )Il faudra mettre vos beaux habits, vos habits du dimanche ( bis )Votre moustache est chiffonnée, ce n’est pas d’la romance Il vous faudra la faire couper pour nous amener en danse ( bis )

Mais une fois ma moustache partie, je me cru bien capable ( bis )De prendre un p’tit verre de whisky, là j’fis une escapade ( bis )Et la jeune fille qui, le samedi, était fort bien aimableM’a dit : Va-t’en avec ton whisky ou je t’y mets sous garde ( bis )

Vous autres jeunes garçons du pays qui videz la bouteille ( bis )Débarrassez-vous du whisky, les choses iront pareil ( bis ) J’vous d’mande pas d’être Lacordaire, mais il serait plus sageSi vous voulez être acceptés, coupez votre moustache ( bis )Si vous voulez être acceptés, oubliez la moustache ( bis )

Fille à marier / Le diable au corps (trad. / G.Turcotte)

Le destin tragique d’une fille dont le prétendant semblait être le candidat parfait. Une fois mariée, la jeune fille réalise toute la besogne qu’implique cette union et que son prince charmant est plutôt un ivrogne qui passe beaucoup de son temps au cabaret. Le diable au corps de Guillaume avait d’abord été enregistré sur un disque du groupe Mad’Moizèle Giraf avec les membres de Barbo. En voici l’arrangement de Barbo.

Fille à marierQuand j’étais fille à marier ( bis )Mon amant m’emmenait danser, quand j’étais fille

Refrain : C’est un plaisir charmant que d’être fille à l’âge de vingt ans ( bis )

Mon amant m’amenait danser ( bis )À présent que j’suis mariée, quand j’étais fille

À présent que j’suis mariée ( bis )J’ai mon ménage à gouverner, quand j’étais fille

J’ai mon ménage à gouverner ( bis )Et mon mari à contenter, quand j’étais fille

Et mon mari à contenter ( bis ) Parfois il va au cabaret, quand j’étais fille

Parfois il va au cabaret ( bis )Et il me dit : Femme va-t’en, quand j’étais fille

Et il me dit : Femme va-t’en ( bis )Car sans ça je sors mon bâton, quand j’étais fille

Car sans ça je sors mon bâton ( bis )Ah! Je m’en retourne à la maison, quand j’étais fille

Gigue de la 4e avenue / Rue Daphné / Le Gibard (J.Desrochers / Laurie Rivin /Louis “Pitou” Boudreault)

Suite de trois pièces avec le violon accordé en vielle (La-mi-la-mi). La première est un air de Jean inspiré par le beau petit coin tranquille où il habite. La deuxième pièce est de Laurie Rivin, violoneuse américaine qui s’est beaucoup intéressée au folklore québécois notamment au contact de Guy Bouchard et d’André Alain. Rue Daphné est d’ailleurs une composition en hommage à son ami Guy Bouchard qui nous l’a lui-même montré. La troisième est une pièce rare tirée du répertoire unique du violonneux saguenéen Louis “Pitou” Boudreault. Elle a été transmise à Véronique par Pascal Gemme, un mardi soir, bien tard....