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    ISSN 527

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    2011

    N

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    Mars/Avril2014

    Elias BenidirDirecteur généralde l’AADL

    «RENOUVELERL’EXPÉRIENCE DE LACOOPÉRATION AVECNOS PARTENAIRESÉTRANGERS»

    Jean-Louis ChoulotDG de CFE Algérie

    «HAUTE QUALITÉENVIRONNEMENTALE,NOTRE POINTD’HONNEUR»

    Secteur de laconstruction, destravaux publics et del’habitat

    POUR QUELACCOMPAGNEMENT

     JURIDIQUE ETRÉGLEMENTAIRE ?

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    ACTIVITÉS4

    Club des juristes, CCIAF

    Recours à l’arbitrageInternational

    Le thème a été abordé àla CCIAFLes chefs d’entrepriseIntéressés par le Partenariat

    Solution WorkflowClub Tic et innovationAutomatiser les processus

    d’entreprise et réduire les fluxmanuels

    Transfert desdividendes à l’étranger

    Les experts prodiguent leursrecommandations

    Maître NasreddineLezzar

    à propos du transfert dedividendes

    Nadjib Belkhiri«Plus les besoins sont ciblés,plus les objectifs sont atteints»

    Nouvelle Peugeot 308La française rivalise avec la golfallemande

    L’industrialisation duSecteur du batimentMourad GOUMIRI

    A PUBLICATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ETINDUSTRIE ALGÉRO-FRANÇAISE

    te Web : www.cciaf.orgntact : [email protected]

    lla Malglaive, 1, rue du P r Vincent, Algerl. : +213 (0) 21 74 72 77x : +213 (0) 21 74 72 67

    RECTEUR DE LA PUBLICATIONan-Marie PINEL

    résident : Jean-Marie PINELce-président : Toufik FREDJrecteur général : Réda EL [email protected]

    SSISTANTE DGdila AISSAOUIl. : +213 (0) 21 74 72 77 poste [email protected]

    ESPONSABLE DE L’APPUI AUX ENTREPRISESalim AMMAR KHODJAl. : +213 (0) 21 74 72 77 poste [email protected]

    HARGÉE DES ADHÉSIONSaya AMAZOUZl. : +213 (0) 21 74 72 77 poste [email protected]

    ESPONSABLE DE LA VEILLE RÉGLEMENTAIREacima CHABANE CHAOUCHEl. : +213 (0) 21 74 72 77 poste 129

    [email protected] DE L’ADMINISTRATIONadia BOUMEDINE poste [email protected]

    ESPONSABLE COMMUNICATION ET MARKETINGsmine MAHIEDDINE Poste 121

    [email protected]

    ONCEPTION, RÉALISATION ET PUBLICITÉ, rue Achour Maïdi (ex-rue Ampère), Algerl. : +213 (0) 21 63 91 69x : +213 (0) 21 63 91 67

    ww.pixalcommunication.commail : [email protected]

    RECTRICE

    ous [email protected]

    RECTEUR DE LA RÉDACTIONarim [email protected]

    ÉDACTION mine Berkane, , Mourad Goumiri, Karima Merabti,ohamed Mouradi, Mourad Sid Ali, Fella Zahi,mine Bourahli, Nadia Arezki

    ERVICE COMMERCIALhra [email protected] [email protected] [email protected]

    ESIGN ET MISE EN PAGEcine [email protected] MAACHA

    [email protected]

    mina HAMMA

    HOTOSuheir MAACHA

    ESSOURCES HUMAINESohamed DEGUIGUI

    RECTEUR FINANCIERi CHIBANE

    PRESSION : ICG Aïn Benian

    es articles et points de vue publiés dans cette revue neflètent pas nécessairement les positions de la CCIAF.

    ette publication est distribuée gracieusement auxhérents de la CCIAF.

    SOMMAIREFÉVRIER - MARS 2014 | N°16

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    ACTIVITÉS

    CHRONIQUE

    DOSSIER BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS15Logementl’etat met le paquet

    Elias BenidirRenouveler l’expérience deLa coopération avec nosPartenaires étrangers

    Grand pourvoyeurd’emplois Le btph a une grandeMarge de progression

    Travaux publicsPromesses tenues

     Jean-Louis ChoulotHaute qualité environnementale,notre point d’honneur

     Jean-Jacques WagnerLe marché algérien est l’undes plus porteurs de la granderégion eurafrique

    Les entreprisescontraintes de formerles ouvriers sur le tasLe bâtiment en quête demain-d’œuvre qualifiée

    Kamel AgsousPour une production Nationaleet un développement de lasous-traitance Industrielle

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 

    Les deux intervenants ont passé enrevue le thème de la rencontre «L’arbi-trage international - litiges commerciauxet contrats» dans l’idée de convaincre unplus grand nombre d’entreprises adhé-rentes de la CCIAF de le prévoir dans lescontrats commerciaux internationaux,notamment ceux de grande importancepouvant entraîner des pertes colossalesen cas de litige.Ainsi, bien que le principal inconvé-nient du recours à l’arbitrage interna-tional reste son coût, «celui-ci est toutde même préconisé pour les nombreuxavantages qu’il offre», conseillent ainsiles deux juristes. Ceci d’autant quel’Algérie s’est dotée d’un cadre juridiqueet d’institutions encadrant cette pratiquecourante dans le domaine des affaires,qui permet de régler les litiges par une juridiction arbitrale, plus habilitée à trai-

    ter ce genre d’affaire qu’un tribunal éta-tique, soulignent-ils encore.Ce mode alternatif de résolution desconflits commerciaux internationaux,c’est-à-dire dans le cas d’un contratcommercial entre des parties d’au moinsdeux nationalités différentes, expliqueMme Mouzai, commissaire aux comptes,est compris dans le Code de procédurecivile et administrative algérien. Un Codequ’elle qualifie de véritable «révolution»dans le règlement des litiges commer-ciaux internationaux.«En 2008, le législateur algérien a inté-gré dans le Code de procédure civile etadministrative les médiateurs, qui ontpour mission de régler les conflits àl’amiable par la conciliation», explique-t-elle, en précisant toutefois qu’il estégalement fait état d’arbitrage interna-tional dans le Code des marchés algé-

    rien. A l’échelle internationale, l’arbi-trage repose sur les dispositions de laConvention de New York.La procédure est simple. Pour y recou-rir, il suffit d’insérer une clause com-promissoire dans le contrat commercialinternational stipulant de recourir à unarbitrage international en cas de litige etde signer une convention de l’arbitrage

    déterminant le type d’arbitrage choisi.

    ProcédureInclure cette clause rend obligatoire lerèglement par arbitrage international,explique Me Lezzar : «L’arbitrage estfacultatif à son origine, obligatoire à sonissue. En d’autres termes, si le recoursà une clause compromissoire stipulantl’arbitrage est un choix, l’inscrire dansle contrat rend ce type de règlementobligatoire.

    Club des juristes, CCIAF

    RECOURS À L’ARBITRAGEINTERNATIONALLe «Club des juristes» de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française a reçu, le4 mars dernier, Madame Wassila LERARI MOUZAI et Maître Nasr-Eddine LEZZAR, membresde la Cour de la Chambre de Commerce Internationale ICC Paris. Dans une conférence qui

    a regroupé une vingtaine de chefs d’entreprises adhérents de la CCIAF, les deux juristes ontlonguement débattu sur la non moins importante thématique : «L’arbitrage international -

    litiges commerciaux et contrats».

    Qu’est-ce que c’est ?+

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      C C I A F A C T I V I T É S

     FÉVRIER - MARS 2014 / N° 16 PARTENAIRES 

    De ce fait, un litige, suite à un contratqui comporte ladite clause, ne peut fairel’objet d’une procédure judiciaire. Le juge saisi dans ce cas de figure se des-saisit du dossier et émet une fin de non-recevoir de la plainte».

    En optant pour l’arbitrage international,on renonce à son droit de saisir la justiceet on s’engage à respecter la sentencede l’arbitrage international. Dans le cascontraire, la partie à laquelle la sentenceest favorable peut saisir la justice seu-lement pour faire appliquer la sentence,pas pour réexaminer le dossier. Ce der-nier aura été pris en charge par un arbi-trage international. Si les partenairesoptent pour un arbitrage institutionnel, lapartie plaignante saisit l’un des organesd’arbitrage existant. L’institution la plusréputée est la Cour de la Chambre Inter-nationale de commerce à Paris (CCI),mais d’autres organes existent, tel que

    le CCE, mis en place par la Banque mon-diale et spécialisé dans le règlement desinvestissements d’une grande impor-tance régis par des contrats entre uneentreprise étrangère et des institutionsde l’Etat, ou encore le centre d’arbitrage

    de la Chambre algérienne de commerceet d’industrie (CACI). L’arbitrage peutégalement être assuré par un tribunalcollégial ad hoc. Dans ce cas de figure,les partenaires font état dans leurconvention, du choix d’un arbitre uniquede confiance commune, ou d’un collèged’arbitres de chiffre impair.Cette procédure, en effet, offre de nom-breux avantages. Outre la rapidité et lasimplicité du traitement des dossiers,comparée à une procédure judiciaire, lerèglement des litiges est pris en chargepar des professionnels dont la démarcheet l’optique sont différentes de celles des juges. Car comme le rappelle Me Lezzar,

    «si la loi peut être favorable à une par-tie, elle peut être défavorable à l’éco-nomie. L’arbitrage international assurépar un tribunal pluridisciplinaire a uneautre philosophie que l’application pureet simple de la loi et pensera d’abord à

    sauver le contrat». Mais la meilleurefaçon de résoudre un problème est del’éviter, rappelle pour sa part Me Mouzai,qui préconise une plus grande vigilancedans la rédaction et la signature descontrats, le recours à l’arbitrage inter-national dans les contrats commerciauxinternationaux mais également, l’adhé-rence aux organes d’arbitrage, tout endéplorant que ¾ des adhérents à la CCIsont des personnes physiques plutôt quedes entreprises.

    Fella Zahi

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 

    Amjad Khaldoun, fiscaliste chez KPMG,a été le premier à aborder le cadre ré-

    glementaire de l’investissement avecune référence à l’ordonnance 01/03 età la règle 49/51 ou encore le code decommerce encadrant les formes desociétés (Sarl, Spa) et le code civil quistatue sur les contrats. Devant uneassistance composée de chefs d’entre-prise, le conférencier a expliqué aussi lerôle de l’Agence nationale de promotionde l’investissement (Andi) qui a pour butla promotion de l’investissement et laréception des partenaires des investis-seurs pour leur expliquer la législation

    avec présentation d’un dossier simplifié.Les coordonnées des investisseurs et le

    nombre d’emplois créés sont des infor-mations à fournir dans une déclarationd’investissement.«Il y a des cabinets spécialisés pourtrouver des partenaires algériens avecles sociétés étrangères. Il y a aussi laBourse de partenariat qui est un outilsur le site de l’Andi où il y a une par-tie dédiée au partenariat, comme il estpossible d’inscrire son projet en don-nant des informations sur un formulaireà transmettre en ligne», est-il expliqué.Certaines annonces publiées par des

    sociétés étrangères, concernant le bâti-ment, ont été présentées à l’assistance.

    Dans l’intérêt du partenariat, le parte-naire étranger apporte la connaissanceet le partenaire local la logistique et l’in-frastructure. Sur ce modèle, plusieursautres exemples de partenariat ont étéprésentés, dont celui concernant l’éner-gie et l’éolien. Il y a aussi un Algérienspécialisé dans la fabrication d’articlesde cuir et qui cherche la participationd’un partenaire étranger pour le trans-fert de technologie pour un accès aumarché.

    LES CHEFS D’ENTREPRISEINTÉRESSÉS PAR LEPARTENARIAT

    Le thème a été abordé à la CCIAF

    La CCIAF a organisé, le mercredi 26 février 2014, un atelier sur le partenariat axé surles thèmes du business plan, du transfert des dividendes et du personnel expatrié. Troisconférenciers, tous membres de KPMG Algérie, sont intervenus. Il s’agit d’Amjad Khaldoun,Abdenour Abtroun et Badreddine Dris.

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     FÉVRIER - MARS 2014 / N° 16 PARTENAIRES 

    C’est ensuite au tour d’Abdenour Ab-troun, senior manager à KPMG, defournir des explications sur l’élabora-tion d’un business plan pour attirer despartenaires, en soulignant que cet outilde chiffrage décrit l’avenir du projet

    en fonction d’hypothèses et de straté-gies, contrairement à la comptabilitéqui décrit le passé. Un business planest utilisé à d’autres fins, notammentdans la gestion courante de l’entreprisepour faire partie d’un plan stratégiqueet dans des opérations exceptionnellescomme les fusions. «Pour chaque cas,ce sont des business plans différents»,avertit M. Oubtroun.Si le business plan est utilisé dans lecadre d’une entreprise pour attirer despartenaires ou des financements, il fautaussi savoir convaincre de la possibilitéde réaliser des dividendes calculés enfonction des risques, est-il ajouté.

    Dans tous les cas, une analyse du mar-ché et de l’environnement macroéco-nomique sont nécessaires pour évaluerles risques. L’analyse macroécono-mique fait souvent ressortir que «les in-vestisseurs ont horreur du changement

    des lois», a-t-il indiqué.Une fois ces risques évalués, le bu-siness plan doit comporter le diagnosticde chaque fonction, comme la produc-tion, le commercial, les finances et lesressources humaines. Ce sont tous ceséléments qui vont définir les forces etles faiblesses de l’entreprise.M. Oubtroun a eu recours à des étudesde cas pour illustrer ses propos. Il citele cas d’une imprimerie qui veut se lan-cer dans d’autres activités en mettant enavant une démarche de coûts, la qualitéet la politique commerciale. Lors des dé-bats, les chefs d’entreprise présents ontsurtout posé des questions qui ont trait

    au taux d’inflation. La réponse d’Oub-troun a été que cet indice est de 3,5%en 2013, ce qui a rassuré les présents,estimant que cela est intéressant pourles rendements.«Est-ce que les banquiers analysent

    les business plan lors de la demandede financement ?», interroge un autreintervenant. Oubtroun répond qu’ilsrefont même les calculs et qu’ils ontdes matrices d’analyse à cet effet alorsqu’auparavant, le banquier ne s’intéres-sait qu’aux hypothèques.Dans l’après-midi, ce fut au tour deBadreddine Dris, fiscaliste chez KPMG,d’intervenir sur la situation des person-nels expatriés. Le salaire et le transfertdu salaire ont retenu l’attention desparticipants à cette journée.

    Amine Berkane

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 

    Plusieurs recommandations ont étéémises par Me Nasreddine Lezzar etWassila Mouzaï, commissaires auxcomptes, à destination des respon-sables d’entreprises étrangères pourfaciliter le transfert des dividendes.Me Nasreddine Lezzar et Mme WassilaMouzaï ont, dans leurs exposés, abordéla difficulté d’opérer ces transferts avantde passer au débat pour clôturer la ren-contre avec des recommandations.Dans leur première recommanda-tion, ils ont demandé aux présents dene pas attendre jusqu’au 30 juin pourréunir l’assemblée générale, car lesdossiers ne seront pas traités à tempspar la Banque d’Algérie. Toutes les par-ties concernées doivent être informées àl’avance, y compris la banque primaire et

    le service de la fiscalité, pour que le trans-fert des dividendes de 2013 se dérouledans de bonnes conditions. Dans le casoù des difficultés apparaîtraient, l’une dessolutions préconisées est d’ester en jus-tice la banque pour autoriser le transfert.Une deuxième recommandation incite àimpliquer les commissaires aux comptesà être au fait de l’instruction bancaireen constituant le dossier à fournir pourdemander le transfert et qui comprendle rapport du commissaire aux comptes.Selon les deux conférenciers, le fait

    d’observer ces recommandations devraitmettre fin aux blocages des transfertsévoqués par les intervenants lors du débat.Il est aussi recommandé de spécifieravec exactitude dans les procès-ver-baux des assemblées générales la dis-tribution des dividendes pour éviter desdéboires aux associés étrangers.En troisième lieu, il est recommandé dese faire accompagner par une expertiselocale pour s’assurer, par exemple, queles actes de propriété sont au nom de lasociété acquise au profit d’un étranger.D’autres précautions doivent être prises,est-il ajouté, comme celle de se munirdu quitus fiscal. Toutes ces actions sontreliées à la tenue des AG dans les délaispour éviter de demander l’autorisationdu juge pour leur report, ce qui ne pour-

    rait être obtenu que difficilement. MmeWassila Mouzaï a présenté d’autresexemples des difficultés liées au trans-fert des dividendes. Ainsi, en 2010, la loisur les missions du commissaire auxcomptes n’a pas évoqué de réservesnon bloquantes, mais cette condition estexigée par la banque.Cette dernière ainsi que d’autres par-tenaires demandent en plus du rap-port du commissaire aux comptes, desattestations de certification de résul-tats, une attestation de distribution des

    bénéfices et une certification d’absencede problèmes fiscaux. Les différencesdans l’interprétation des lois et règle-ments sont aussi soulevées lors du dé-bat, et les deux conférenciers ont plaidéen faveur de l’harmonisation des textes.Ainsi, il y a un règlement de 2005 de laBanque d’Algérie et une instruction duministère des Finances de 2009 en plusdes autres textes liés à la question fis-cale. Ces évolutions poussent les confé-renciers à recommander une veille juri-dique au sein des entreprises.Remontant la genèse des contrôles ac-crus sur le transfert des dividendes, MmeWassila Mouzaï a indiqué qu’en 2009, il ya eu des transferts importants et l’Algériea voulu contrôler ce flux en commençantpar l’aspect fiscal. La loi de finances de

    2009 a donc donné naissance à des ins-tructions sur le sujet. En janvier 2009, ily a eu une instruction fiscale concernantle transfert de fonds qui englobe les divi-dendes. Dans ce cadre, le ministère desFinances statue que le transfert est lié àun quitus fiscal, ce qui veut dire qu’il fautd’abord payer tous les droits. «Ceci a faitpolémique, car ce n’était pas le cas aupa-ravant», a-t-elle ajouté.

    Amine Saadi

    LES EXPERTS PRODIGUENTLEURS RECOMMANDATIONS

    Transfert des dividendes à l’étranger

    C’est en présence de commissaires aux comptes, d’avocats, de banquiers et de gestionnairesque s’est tenue, le 12 février dernier, une rencontre sur le transfert des dividendes àl’étranger, au siège de la CCIAF, à Alger.

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     FÉVRIER - MARS 2014 / N° 16 PARTENAIRES 

    Partenaires : Certaines entreprisesétrangères n’ont pas saisi toutes lesmodalités liées au transfert de divi-dendes. Quelles recommandationspouvez-vous leur adresser ? 

    Nasreddine Lezzar : Il est importantque les entreprises étrangères soientaccompagnées par une expertise lo-cale. Il est également nécessaire queces entreprises soientdans la capacité depenser leurs dossiersà temps. Dans ce cas,la concertation avecles banques s’avèreincontournable.

    Dans le cas où ces pré-cautions sont prises àtemps, est-il facile de

    procéder au transfertdes dividendes ?

    Il est effectivement facile de procéderà des transferts de dividendes si lesentreprises suivent un certain nombrede recommandations. En se faisant ac-compagner par un cabinet spécialisé,toutes les procédures peuvent alors

    être effectuées dans les délais et sanssouffrir de retard préjudiciable.

    Quels sont les préjudices que peuventsubir ces entreprises ?

    Les entreprises qui ne connaissentpas ces procédures ont bien des pro-blèmes, même si nous n’avons pas destatistiques sur ce phénomène.

    Quelles sont les institutions qui inter-viennent dans le traitement du trans-fert des dividendes et quels sont lestextes qui le régissent ?

    On constate qu’il y a effectivementde nombreux textes qui régissent cedossier. Ces textes sont notammentl’œuvre du ministère des Finances etde la Banque d’Algérie. Évidemment,cela fait beaucoup d’intervenants.

    Est-ce qu’il faut un texte juridiquespécifique qui traite de cedossier ou s’agit-il plutôt

    de difficultés qui trouvent leur genèsedans des différences d’interprétation

    entre les différents intervenants ?Il y a surtout un besoin d’harmonisa-tion et d’interprétation des textes. Cesdifférentes entités doivent s’accor-der au plus tôt sur une interprétationharmonieuse des textes. Cela pourraitsuffire. Je ne vois pas la nécessité derecourir à de nouveaux textes à cesujet car les textes existent déjà. Il nefaut pas un nouveau texte, mais il fautseulement veiller à la bonne interpré-tation de l’existant.

    Est-ce que des facilitations supplé-mentaires sont offertes pour le trai-tement des dossiers suite aux normesédictées par le Conseil national decomptabilité en 2013 ?

    Pour ce cas, je dirais qu’il suffit d’êtreà jour pour épouser cette nouvelle ré-glementation. Si le dossier est pris encharge correctement par des spécia-listes, sa concrétisation et son abou-tissement se trouvent d’autant plusfacilités. Il faut alors se garder de sou-mettre des dossiers mal pensés.

    Donc, selon vous, les dossiers peuventaboutir sans difficulté ?

    C’est ce que j’ai expliqué aux respon-

    sables des entreprises adhérentes dela CCIAF ainsi qu’aux commissairesaux comptes présents lors de cetterencontre. Et il y a effectivement desdossiers qui aboutissent sans pro-blème.

    Propos recueillis par A. Mesbah

    à propos du transfert de dividendesMaître Nasreddine Lezzar

    En marge de cette rencontre,

    Me Lezzar a répondu àquelques questions pourexpliquer les bonnespratiques que doiventobserver les entreprisespour éviter des déboiresen matière de transfert dedividendes.

    +

    IL NE FAUT PAS UNNOUVEAU TEXTE. ILFAUT SEULEMENT

    VEILLER ÀLA BONNE

    INTERPRÉTATIONDE L’EXISTANT.

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 

    «PLUS LES BESOINS SONTCIBLÉS, PLUS LES OBJECTIFS SONT ATTEINTS»

    Partenaires : Quel bilan faites-vousdes différents cycles de formationdont bénéficient les adhérents dela CCIAF ? Etes-vous satisfait desrésultats ?

    Nadjib Belkhiri :Très satisfait. Le bilanest très positif. L’évaluation qu’on a puentreprendre à la fin des formations se-lon notre grille d’évaluation montre untaux de réussite très élevé. En chiffres :il est de 83% pour ce qui est de la forma-

    tion inter-entreprises et de 91% en cequi concerne la formation intra-entre-prise. Cela montre clairement que lesobjectifs de la formation ont été atteints.

    La formation intra-entreprise étantplus ciblée, est-ce la raison de ce tauxde satisfaction très élevé ?

    Absolument ! Laformation intra-en-treprise se fait à lacarte. Les adhérentsde la CCIAF sont au- jourd’hui en mesurede définir, avec pré-cision, leurs besoins.Nous leur proposonsdes programmes enfonction de leurs de-mandes. Il faut rap-peler que plus les besoins sont ciblés,plus les objectifs sont atteints. Contrai-rement à la formation inter-entreprisesqui propose plutôt une fiche techniquestandard et qu’on élabore selon un pro-gramme annuel. Mais nous tâchons,toutefois, à ce que ce programmecorresponde le mieux au plus grand

    nombre d’entreprises. Pour ce faire,nous sommes à l’écoute des besoins denos adhérents, de leurs demandes et duretour que nous avons après chaque for-mation.

    Ciblez-vous des entreprises précises ?

    Toutes les entreprises membres dela CCIAF peuvent en bénéficier, sansdistinction aucune. L’année dernière,près de 200 participants de différentes

    entreprises, issues de tous les secteursd’activité, ont profité de nos formationsinter et intra-entreprise.

    Quels sont les domaines de formationqui suscitent le plus d’engouement ?

    Nous avons des formations dans septdomaines : le commercial,le développement person-

    nel, la finance et la comptabilité, lesressources humaines, la logistique etl’achat, le management, la qualité, lasécurité et l’environnement et, enfin,le français professionnel. En 2013, lesplus demandées étaient celles quitraitaient l’aspect logistique et achats.C’est-à-dire tout ce qui est procéduresde dédouanement, approvisionnement,gestion des stocks, etc. En deuxièmeposition, c’est le domaine du dévelop-pement personnel qui est demandé, à

    savoir la gestion du temps et du stress,le leadership et la communication.Ensuite, vient en troisième position, ledomaine commercial : techniques devente, négociation commerciale, fidéli-sation des clients, etc.

    Du nouveau pour 2014 ?

    Le programme de cette année com-plète un peu celui de l’année passéeavec une nouveauté, l’introduction d’unnouveau domaine : qualité, sécurité etenvironnement pour répondre aux de-mandes de nos adhérents. Nous aspi-rons à accroître le nombre de partici-pants à nos formations cette année etprendre en considération de nouvellesrequêtes.

    Le financement est-il pris en chargepar les entreprises ?

    Oui. Les formations se font à notre ni-veau, mais nous nous déplaçons sur leterritoire national en cas de besoin.

    Propos recueillis par Fella Zahi

    Responsable développement commercial activité CLFPà la CCIAFNadjib Belkhiri

    Au cœur des différentes activités destinées aux adhérents de la CCIAF, les divers cycles deformation bénéficient d’un intérêt particulier et croissant de la part des entreprises. Preuveen est, elles étaient en 2013 près de 200 entreprises à profiter de cet accompagnementprofessionnel de qualité. Focus sur les formations intra-entreprise et inter-entreprises.

    UNE NOUVEAUTÉ,L’INTRODUCTIOND’UN NOUVEAU

    DOMAINE : QUALITÉ,SÉCURITÉ ET

    ENVIRONNEMENT

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     FÉVRIER - MARS 2014 / N° 16 PARTENAIRES 

    STATISTIQUES DE SATISFACTION DESPARTICIPANTS AUX FORMATIONS CCIAF 2013 :

    INTRA-ENTREPRISE ET INTERENTREPRISESSur la base des questionnaires de satisfactions remis aux participants juste après la formation

    Atteinte des objectifs de la formation 3.63/4Possibilité d’application professionnelle immédiate 3.29/4Construction pédagogique 3.62/4Moyens pédagogiques : documentation – supports 3.68/4Qualité de l’animation 3.86/4Maîtrise du contenu par le consultant 3.96/4

    Organisation matérielle 3.56/4Échanges dans le groupe 3.52/4Satisfaction des attentes personnelles 3.57/4Moyenne globale 3.63/4

    Atteinte des objectifs de la formation 3.35/4Possibilité d’application professionnelle immédiate 2.94/4Construction pédagogique 3.27/4Moyens pédagogiques : documentation – supports 3.49/4Qualité de l’animation 3.53/4Maîtrise du contenu par le consultant 3.72/4Organisation matérielle 3.07/4Échanges dans le groupe 3.23/4Satisfaction des attentes personnelles 3.23/4Moyenne globale 3.31/4

    TAUX DE SATISFACTION : 90,87 %

    TAUX DE SATISFACTION : 82,97 %

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    R É S E R V É  E X C L U S I V E M E N T   A U X   A D H É R E N T S  

    D E  L  A  C C I  A F 

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    A C T I V I T É S C C I A F

    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 

    Club Tic et innovation de la CCIAF

    Cette rencontre qui a vu la participationd’une vingtaine de chefs d’entreprisesadhérentes de la CCIAF, s’inscrit, a rap-pelé M. Marc Simon, administrateur dela CCIAF, Président du Club TIC, dansla droite ligne de l’ambition que se fixela CCIAF à travers le cycle de confé-rences mensuelles destinées à outil-ler les chefs d’entreprises adhérentsde la Chambre d’une connaissanceapprofondie sur les nouvelles tech-nologies, aujourd’hui indispensablespour le bon fonctionnement des entre-prises. La thématique abordée par nosdeux conférenciers s’est articulé, pourl’occasion, autour de la présentationd’une nouvelle solution «Workflow»,dont peuvent profiter les entreprisesnotamment en ce qui concerne la ges-tion des processus et les procéduresqui, souvent, s’avèrent une réelle pro-blématique opérationnelle que ren-

    contrent toutes les entreprises.

    «Avec ces nouvelles solutions tech-nologiques, beaucoup de difficultéspeuvent être évitées», fera remarquerl’orateur avant d’ajouter : «Le Work-flow permet de déployer les processusmétiers et d’automatiser les flux. Plusqu’un système d’informations verti-cal, le Workflow permet de dérouler

    un processus de manière transver-sale en s’interconnectant avec le SIexistant et permet d’accompagner leschangements d’organisation», expli-quera, pour sa part, Fares Allouche, àl’assistance. Aujourd’hui, la réussited’une entreprise passe, en effet, par lamaîtrise de ses processus et par leursstrictes applications. Yazid Abela dira àce propos que «la description des pro-cessus (Tâches, Acteurs, Documents)n’est pas forcément suffisante, elle doits’accompagner d’une automatisation».

    Chose que permet présentement l’inté-gration de solutions fiables et durablesdans la gestion des entreprises. Plus

    concrètement, indique les deux invitésde la CCIAF, «il s’agit d’une solution quipermet de modéliser les processus del’entreprise et de les automatiser enréduisant les flux manuels». Et d’ajou-ter : «Elle offre un pilotage opérationnelde l’activité par la mise en place d’untableau de bord temps réel. Elle permeten outre une réactivité dans les évolu-tions de l’organisation et une totale tra-çabilité».

    Réduction des coûts etgain de productivité

    Un climat de débat et d’échanges d’opi-nion a baigné tout au long de la com-munication. Méconnaissant ce typede nouvelle solution, les intervenants,parmi les chefs d’entreprises présents,sont revenus notamment sur le typede gain que peut procurer l’intégrationd’une solution Workflow. Et au confé-rencier d’expliquer : «C’est d’abord ungain qui s’illustre par une meilleurevisibilité sur les activités des opération-nels. L’augmentation de la productivitén’est pas en reste puisque, dit M. Abela,les performances des entreprises n’enseront que mieux optimisées. Il fautsavoir également qu’outre la réductiondes coûts, la solution Workflow permetun pilotage parfait et une optimisationpérenne de tous les processus métierspar la mise en place d’indicateurs deperformance ». Last but not least, lesdeux conférenciers reviendront longue-ment sur la sécurisation des activitésde l’entreprise qui, faut-il le rappeler,reste un des soucis majeurs que ren-contrent les entreprises.

    Karim Benamar

    AUTOMATISER LES PROCESSUS D’ENTREPRISE ET RÉDUIRE LESFLUX MANUELS

    La Chambre de commerce et d’industrie algéro-française,dans le cadre des rencontres autour de son Club :

    Nouvelles technologies et innovation, a reçu Yazid Abela,PDG de l’entreprise «ImagineParteners», ainsi queM. Fares Allouche, Consultant/ Chef de projet de lamême entreprise.

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    Solution Workflow

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    LOCOMOTIVE DE LACROISSANCE ÉCONOMIQUE

    BTPH

    Véritable pilier de l’économie algérienne, lessecteurs du bâtiment, de la construction,des travaux publics et de l’habitat continuentd’afficher une croissance unique comparé

    aux autres domaines d’activité. L’engagement sansprécédent des pouvoirs publics dans la constructiondu pays explique cet essor. Et la tendance demeu-rera, des années durant, positive. D’abord, parce queles besoins sont encore nombreux et la demande so-ciale en constante évolution. Ensuite, il y a le besoinpressant de moderniser le pays qui l’exige. D’autresprojets de construction importants sont ainsi pré-vus. Le tout dernier programme de logement en estun exemple éloquent. L’ambition est de taille. Pasmoins de 230.000 logements à réaliser. Prix de cettenouvelle aventure : près de 63 milliards de dollarsont été mobilisés.

    Pas en reste, le domaine des travaux publics confirmelui aussi des perspectives futures très prometteuses.Le réseau routier- déjà un des plus importants àl’échelle africaine -, attend la réception de pas moins

    de 1.000 km d’autoroutes, 700 km de voies expresset rocades et plus de 7.000 km de routes nationaleset de chemins de wilaya. Encore ici, ambitieux, trèsambitieux !

    Evidemment, sur le terrain, il est fort utile de rap-peler que nous n’avons pas toute l’ingénierie, lestechniques nouvelles, à la hauteur de ces défis.Aussi, mis à part quelques grandes entreprisesalgériennes, la majorité d’entre elles ne peut pré-tendre à un tel challenge. Vrai. D’aussi faramineusesréalisations nécessitent forcément le concours etl’implication directe de nos partenaires étrangers.Source de transfert de savoir-faire. Enfin, le secteurdu BTP, faut-il le rappeler, est devenu le pourvoyeurd’emploi numéro un en Algérie. Bien que la forma-tion ne suive pas sur ce plan. L’appui d’entreprisesétrangères permettra sans doute aux compétenceslocales d’accumuler un maximum d’expertise et detechniques complexes indispensables pour réussir lepari... et dans les délais.

    Karim. B

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 16

    Logement

    L’ETAT MET LE PAQUET

    Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, parle de la livraison àla fin de l’année en cours de 1.059.000 logements. Un chiffre impression-nant qui place l’Algérie largement en tête des pays qui développent unepolitique volontariste en la matière.

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    Symptomatique des grands défis quedevaient relever tous les Exécutifs quise sont succédé à la tête du pays, leproblème de la crise du logement, qui

    perdure depuis plus d’une trentained’années, est pris à bras-le-corps parl’actuel gouvernement. Il faut dire, àla décharge de l’Etat, que la prise deconscience ne date pas d’aujourd’hui.Les quinze dernières années auront étécelles des efforts colossaux pour résor-ber la crise. Aussi, l’actuel Exécutif vientconfirmer la volonté des pouvoirs publicsd’en finir définitivement avec les bidon-villes. Si le ministre de l’Habitat annonceavec sérénité la fin de la crise du loge-

    ment en Algérie dans le court ou moyenterme, c’est qu’il s’appuie sur une séried’actions d’envergure déjà entreprises.En chiffres, le ministre de l’Habitat,

    Abdelmadjid Tebboune, parle de la li-vraison à la fin de l’année en cours de1.059.000 logements. Un chiffre impres-sionnant qui place l’Algérie largementen tête des pays qui développent unepolitique volontariste en la matière. L’onsignalera, au passage, que l’on attendau final la réception de 1,2 million d’uni-tés, tous segments confondus, pour uneconsommation budgétaire de l’ordre de414 milliards. Cette importante dotationne vaut que pour l’année 2013.Il va de soi que cette forte présence del’Etat dans le secteur de l’immobilierest un signal fort de la déterminationdu gouvernement à gagner la bataille

    du logement qui, faut-il le souligner,constitue un enjeu social de premierordre. Il faut dire que la société placecette question en tête de ses préoccupa-tions et n’hésite pas à afficher un certainempressement que les pouvoirs publicssemblent comprendre. En effet, en ex-hortant les entreprises de réalisation àconstruire 300.000 logements par an, leministre de l’Habitat se met résolumentdu côté des demandeurs et espère fairebaisser la tension sur le marché national

    de l’immobilier. Sachant que les besoinsnationaux exprimés tournent autour de250.000 unités par an, il y a une forteprobabilité pour que dans les toutes pro-chaines années, la gestion du dossier dulogement sera grandement normalisée.

    Une normalisation qui viendra par lebiais de la généralisation de la formulelocation-vente qui connaît un franc suc-cès à la lumière des 700.000 demandesqui ont été adressées à l’AADL. Mathé-matiquement, le déficit est de quelque470.000 logements, puisque le pro-gramme dit AADL 2 prévoit la réalisationde 230.000 unités. Un déficit qui, sur cesegment, faut-il le relever, est facile-ment résorbable, si l’on prend en comptela cadence de réalisation qu’impose leministère de l’Habitat aux entreprises.Il faut dire que la formule des logementsAADL a ceci d’intéressant, c’est que lesacquéreurs sont copropriétaires. L’Etatrécupère dès la quatrième année aprèsla livraison du logement plus de 25%de la valeur de celui-ci. Cela garantit lapérennité de la formule qui, soit dit enpassant, a déjà fait ses preuves avecles programmes 2001 et 2002. Le tauxd’impayés est quasi nul, ce qui amèneà espérer l’émergence d’un marché del’immobilier où l’Etat jouera un rôle depremier ordre.En tout cas, le ministère prend leschoses très au sérieux et ne ménage au-cun effort pour garantir le succès de son«offensive». Qu’on en juge : la réalisationde 150.000 logements de la formule lo-cation-vente a déjà été lancée à traversle pays. Tous segments confondus, plus

    de 250.000 logements ont été réception-nés en 2013. Le défi : porter ce chiffre à300.000 en 2014.Le chantier est immense, presque irréeldiraient certains, mais l’Algérie béné-ficie d’une longue expérience dans ledomaine et s’est donné les moyens deréussir son sprint final dans sa coursecontre la résorption de la crise du loge-ment.

    Mourad Sid-Ali

    Crise du logement : le sprint final

    Le chantier est immense,presque irréel, diraient

    certains, mais l’Algériebénéficie d’une longueexpérience dans le domaineet s’est donné les moyensde réussir son sprint finaldans sa course contre larésorption de la crise dulogement.

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 18

     RENOUVELER L’EXPÉRIENCE DELA COOPÉRATION AVEC NOSPARTENAIRES ÉTRANGERS

    Directeur général de l’AADL

    «   »

    Elias Benidir

    L’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement a été chargée par satutelle, à la fin l’année 2012, du lancement d’un nouveau programme de 230.000 logements

    destinés à la location-vente. Le défi est de taille. D’autant plus qu’il s’agit d’une véritable oppor-tunité de création de milliers d’emplois. Ce challenge que relève l’Agence, grâce, entre autres,

    au concours de nombreux partenaires étrangers, rappelle M. Benidir, constitue une parfaiteaubaine pour l’investissement dans un marché algérien de l’immobilier en constante évolution.

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    Partenaires : Ce nouveau programmeest un véritable défi. Quelles sont lesdispositions prises pour sa concréti-sation ?

    Elias Benidir : Permettez-moi d’abordde souligner l’importance de ce pro-gramme. Je citerai, à titre indicatif, lesquotas alloués à certaines grandes wi-

    layas : 60.000 logements pour la capi-tale, 10.000 pour Annaba.Idem pour Constantine,Sétif et Oran. Ce pro-gramme permettra derépondre non seulementaux demandes en ins-tance, mais aussi auxnouvelles demandes deswilayas qui n’ont pas étéconcernées par le pre-mier programme.Pour ce faire, les sous-

    cripteurs qui ont déposé leur demandeen 2001 et 2002 ont d’abord été invités àactualiser leur dossier et cette opéra-tion, clôturée en juillet 2013, s’est dé-roulée dans de très bonnes conditions.D’ailleurs, les premiers demandeurséligibles ont été invités à s’acquitterde la première tranche de leur apport.La seconde étape, qui a débuté en sep-

    tembre 2013, est consacrée aux nou-velles souscriptionsqui ont été opéréespar internet. Desmesures idoines ontété prises pour saréussite. Signe decet engagement :quelque 272 sites ontété identifiés pouraccueillir près de175.000 logementsdans 45 wilayas.

    En parlant juste-ment de sites de

    construction. Lefoncier ne représente-t-il plus unesérieuse entrave à la réalisation de cecolossal programme ? 

    Des marchés ont été conclus selonla procédure de gré à gré simpleavec de grandes entreprises étran-gères pour l’étude et la réalisationde plus de 100.000 logements quisont déjà en chantier. Le lancementdu reste des logements a été certesretardé pour des problèmes liés au

    foncier, notamment dans les procé-dures de distraction des terrains nonachevées ou la délocalisation de pro- jets. Nous avons, d’ailleurs, sollicité lesDUC et DL en septembre dernier pourla levée des contraintes pour certainssites : oppositions des exploitationsagricoles, lignes électriques, indus oc-cupants, absence de voies d’accès, etc.

    Nous ne lésinons pas sur les moyensafin d’éviter les retards dans la réalisa-tion des projets. Et pour ce qui est del’ancien programme, les 55.000 loge-ments seront bientôt achevés avec lalivraison du reliquat des 1745 unités deswilayas d’Alger, Annaba et Médéa.

    Y a-t-il des problèmes liés aufinancement ?

    Non. Les fonds nécessaires ont été mo-bilisés pour une première tranche de150.000 logements et des dispositionsseront prises par le gouvernement pourle reste du programme. Il faut rappeler,par ailleurs, que le financement de cetype de logement implique un apportinitial de l’acquéreur à hauteur de 25%et une participation de l’Etat qui sematérialise par l’acquisition foncière,la prise en charge de l’aménagementet de la viabilisation des terrains et dufinancement à hauteur de 75% du prixdu logement sous forme de crédit sansintérêts. La différence entre le prix deréalisation du logement et celui de sacession est prise en charge par l’Etat.

    LES ENTREPRISESADHÉRENTES DE

    LA CCIAF PEUVENTPARTICIPER AUX

    DIFFÉRENTS PROJETSET TIRER PROFIT D’UNENVIRONNEMENT DES

    PLUS FAVORABLES.

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    Pour réaliser le premier programme,vous avez fait appel à des partenairesétrangers. Comment évaluez-vouscette coopération ? Allez-vous la re-conduire pour relever le défi du deu-xième programme ?

    Effectivement, la participation étran-gère dans le cadre de ce programme àconcurrence de 71% a donné naissanceà la conclusion de partenariat avec desentreprises étrangères. Ce brassage denationalités reste pour nous très révé-lateur de la propension de la percéeétrangère sur le marché de l’immobilierà la faveur de la formule location-vente.Cette démarche, dont nous sommestrès satisfaits, tend non seulement àrépondre à la forte demande de loge-ments mais également à accentuer laconcurrence et lancer la compétitionentre les différentes entreprises, y com-

    pris algériennes. C’est pourquoi, notreambition aujourd’hui est de renouvelerl’expérience de la coopération avec despartenaires étrangers mais égalementd’élargir le champ des intervenants auxpays dont nous avons eu à déplorer l’ab-sence ou la faible participation.

    C’est le cas des entreprisesfrançaises…

    Oui, par exemple. Aujourd’hui, nos pré-visions, mais aussi les exigences enmatière d’habitat, ne sauraient inter-venir sans ce trait d’union entre lesdifférents partenaires. Et les relationsparticulières, historiques, entretenues

    entre nos pays respectifs constituentdes passerelles idéales pour conférerefficacité et harmonie au développementdu marché immobilier algérien. L’Algé-rie propose une véritable plate-formed’investissement et affiche clairementsa disposition à promouvoir la coopé-ration dans tous les domaines, sansexclusive. Le climat est ainsi favorableà l’émergence d’un partenariat équili-bré avec des mégaprojets en harmonieavec les stratégies de développementsectorielles et territoriales. Et le secteurde l’habitat n’est pas en reste puisqu’ilconstitue le maillon fort de toute relanceéconomique. Les besoins exprimés en

    termes de logements, la démographie etl’étendue du territoire renseignent ample-ment l’excellence du marché algérien.

    Concrètement, quelle valeur ajoutéeles partenaires étrangers peuvent-ilsapporter ?

    En multipliant les opportunités d’inves-tissement, l’Algérie a accentué sa poli-

    tique visant la création d’un marché del’immobilier ouvert à la modernisation,aux nouvelles techniques, à la concur-rence, mais surtout à la définition de laconsistance et des contours des accordsde partenariat mutuellement bénéfiques

    pouvant participer à l’émergence detechniques de construction structuréeset diversifiées avec, à la clé, un transfertde savoir-faire. Aussi, un saut qualitatifdans nos relations avec nos partenairesétrangers est nécessaire, le but recher-ché est une coopération s’inscrivantdans le long terme et qui prône le ren-forcement de l’investissement.

    Un message aux entreprises adhé-rentes de la Chambre de commerce etd’industrie algéro-française ? 

    Aujourd’hui, les facilités ne sont que plusimportantes, les perspectives concrètes,l’intérêt économique présent et les entre-prises adhérentes de la CCIAF peuvent,à la faveur de cette embellie, naturel-lement participer aux différents projetsengagés et par conséquent tirer profitd’un environnement des plus favorables.

    Propos recueillis par Fella Zahi

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    Près de 2,5 millions d’emplois ont étécréés dans le cadre des projets deconstruction de logements et d’équi-pements publics dans le cadre du pro-gramme quinquennal 2010-2014. Lemême programme a permis la for-mation de plus de 75.000 jeunes auxmétiers du bâtiment. Dans les Travauxpublics, durant la même période, l’ona noté la création de quelque 700.000emplois. Ces chiffres placent le Bâti-ment et les Travaux publics en tête dessecteurs grands pourvoyeurs d’emploisen Algérie, ces dix dernières années.Il y a toutes les chances à ce que celase poursuive pour les cinq prochainesannées au vu des budgets qui leur sontconsacrés dans le cadre du prochainprogramme quinquennal.L’on s’attend également à ce que leBTPH continue à être la locomotive dela croissance, portant ainsi, à bout debras, la machine économique du paysqui maintient un dynamisme bien au-dessus de la moyenne mondiale grâce

    aux investissements publics colossauxdans des domaines aussi sensibles quele bâtiment et les travaux publics.Cet effort sans précédent dans l’his-toire du pays, que ce soit en apportsfinanciers ou en durée, ne constituepas un luxe, notent les observateurs.Ces derniers soutiennent, en effet, quela demande sociale et l’impératif deréalisation des infrastructures de basenécessaires au développement du pays,rendent ces investissements impératifset les inscrivent dans une vision straté-gique, à même de garantir une relanceéconomique pérenne du pays.Aussi, les perspectives futures pour leBâtiment et les Travaux publics sontrésolument tournées vers la confirma-tion sur le terrain de tous les investis-sements consentis par l’Etat, avec enprime, une orientation, clairement affir-mée d’ailleurs, vers l’appropriation d’unvéritable savoir-faire en la matière.Les mégaprojets réalisés lors des deuxquinquennats précédents avec l’appui

    d’entreprises étrangères auront permisaux compétences locales d’accumu-ler un maximum de compétences, àmême de donner un ton beaucoup plus«algérien» aux réalisations du prochainquinquennat, particulièrement dans lesTravaux publics où pas mal d’ouvragestechniquement complexes seront l’œuvrede techniciens et d’ingénieurs algériens,formés à l’ «Ecole de l’autoroute est-ouest», dit-on au ministère de tutelle.La mutualisation des compétences na-tionales est le dénominateur communde la stratégie publique de relance éco-nomique à l’horizon 2019. Que ce soitau ministère de l’Habitat ou à celui desTravaux publics, on insiste fortement àencourager les entreprises nationales,publiques et privées, à se regrouper enconsortiums pour atteindre des taillescritiques en moyens humains, matérielset en savoir-faire, susceptibles de leurpermettre de soumissionner pour les

    grandes réalisations prévues pour leprochain quinquennat.Le mot d’ordre est lancé et «l’Algéria-nisation» de l’outil de réalisation est unobjectif annoncé, d’autant que le butfinal des autorités centrales est d’obte-nir, à terme, un complexe de réalisationaux normes mondiales. Une perspectivetout à fait envisageable au regard dupotentiel formation dont dispose l’Algé-rie au travers des centres de formationprofessionnels, des instituts supérieurset des laboratoires de recherche-déve-loppement.Le gouvernement ne cache pas son am-bition, même si pour l’heure, beaucoup

    de travail reste à faire. Il demeure néan-moins évident que la chose est possibleen Algérie, plus qu’ailleurs, du fait del’immense carnet de commande qui faitdes secteurs du Bâtiment et des Travauxpublics de grands centres de formationgrandeur nature pour des millions de jeunes diplômés des universités ou descentres de formation professionnelledans les métiers du BTPH.

    Mourad SID-ALI

    LE BTPH A UNE GRANDEMARGE DE PROGRESSION

    Grand pourvoyeur d’emplois

    Les perspectives futures pour le Bâtiment et les Travauxpublics sont résolument tournées vers la confirmation sur leterrain de tous les investissements consentis par l’Etat, avecen prime, une orientation, clairement affirmée d’ailleurs, versl’appropriation d’un véritable savoir-faire en la matière.

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 22

    Trois programmes présidentiels, 700milliards de dollars de dépenses, et lapart belle au secteur des infrastruc-tures. Depuis le début de l’année 2000,l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pourrattraper le retard en matière d’infras-tructures socio-économiques.Pour le programme 2004-2009, auquelune enveloppe de 180 milliards de dol-lars a été consacrée, près de 70% desmontants consacrés devaient servir audéveloppement du logement et des équi-pements publics (universités, écoles,équipements sportifs et culturels, hôpi-taux, etc.). Ce programme quinquennalprévoit 2.000 projets de bâtiments ter-tiaires concernant surtout l’enseigne-ment supérieur et l’éducation, des équi-pements sanitaires, sportifs et culturelsà travers le pays. Le plan quinquennal2010 à 2014, doté de 286 milliards de dol-lars, devait permettre de poursuivre l’ef-fort avec notamment 175 hôpitaux, 1.000

    collèges et 850 lycées à réaliser.Pourtant, tout ce qui a été planifié n’apas été réalisé. Près de la moitié duplan 2010-2014 est constitué de reliquatsde projets du quinquennat précédant.Faibles capacités de réalisation des en-treprises nationales, manque de main-d’œuvre qualifiée sont, entres autres,les raisons à l’origine des retards enre-gistrés dans l’achèvement des projets.L’ancien ministre de l’Habitat et de l’Urba-nisme, Noureddine Moussa, a fait remar-quer en son temps que la moitié des PMEdu secteur, soit 18.000 PME avaient de«faibles capacités». Elles sont majoritaire-ment de très petite taille, employant moinsde 10 ouvriers. Sur 35.000 entreprises duBTP recensées, «seulement 1% est classédans les catégories 5 à 7», c’est-à-dire pos-sédant de bonnes capacités. Le reste desentreprises est classé dans la catégorie 4,avec pas plus de 30 employés.L’arrivée du Premier ministre Abdel-malek Sellal à la tête du gouvernementet ses tournées à travers différenteswilayas du pays depuis près de deux ansont été accompagnées de l’inaugurationde plusieurs établissements universi-taires et hospitaliers. En janvier dernier,

    à Bouira, il inaugurait deux nouveauxinstituts de 4.000 places pédagogiquesau niveau du campus de l’UniversitéAkli-Mohand-Oulhadj, où une résidenceuniversitaire de 2.000 lits devra êtreachevée au début du second trimestrede l’année en cours.L’année dernière, le Premier ministreavait déjà inauguré à Tebessa un en-semble pédagogique comprenant 2.000nouvelles places, ainsi que 40 bureaux, 40salles de classe, une bibliothèque de 1.000places et 6 amphithéâtres. Le projet, lancéen 2008, a coûté 730 millions de dinars.Dans la wilaya de Béjaïa, il y a le projetde réalisation d’ici à 2015, une facultédes sciences juridiques qui sera dotée de4.000 places pédagogiques et d’une rési-dence universitaire de 5.000 lits en coursde réalisation. Le taux d’avancement destravaux était de l’ordre de 60 % en 2013.Dans le secteur de la santé, il est à noterl’inauguration au début de cette annéed’un établissement hospitalier spéciali-sé (EHS) mère et enfant à Bordj Bou-Ar-

    rérdij, de 90 lits, auquel il a été consacréune enveloppe de 100 millions de dinars.A la fin de l’année dernière, la wilayad’El Oued a connu la mise en exploita-tion d’un hôpital spécialisé en ophtalmo-logie qui a couûé 1,64 milliard de dinarspour une capacité de 40 lits et 300 à 500consultations par jour.A Chlef, c’est un hôpital de 240 lits qui étéinauguré en novembre dernier, pour lequel4 milliards de dinars ont été consacrés.D’autres hôpitaux sont également en chan-

    tier. A Aïn Defla, un établissement de 240lits doit être réceptionné à la fin de 2015 pourun montant de 3,89 milliards de dinars.A Laghouat, le nouvel hôpital compteraégalement 240 lits pour un investisse-ment de plus de 4,5 milliards de dinars.Il sera doté d’un complexe anticancerde 140 lits et devrait être livré au secondsemestre de 2014.La wilaya de Naâma doit réceptionnerà la fin du premier semestre un nouvelhôpital de 120 lits, d’un coût d’investis-sement de 1,96 milliard de dinars, alorsqu’à Tlemcen, les travaux de réalisationd’un hôpital de 120 lits implanté dans ladaïra de Remchi devrait s’achever d’icià la fin mars 2014. Enfin, dans la wilayad’El Tarf, un hôpital de 240 lits d’un coûtde plus de 2,67 milliards de dinars de-vrait être livré d’ici à 2015.

    Nadia Arezki

    LE BÂTIMENT TERTIAIRE,UN CHANTIER À ACHEVER

    Université, hôpitaux, complexes sportifs

    Les réalisations surla période 2000-2009

    •  Plus de 1.400 structures de santé,dont 33 hôpitaux.

    • Plus de 600.000 places pédagogiques etprès de 300.000 places d’hébergement.

    •  1.600 structures sportives et de jeu-nesse, dont plus de 300 complexes spor-tifs et 168 piscines.

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    Parmi les différents points inscrits auprogramme du gouvernement, l’on no-tera deux grandes ambitions. Il s’agit dedoter le pays de deux grandes autoroutesaux normes européennes qui traverse-ront le pays d’est en ouest et la réalisa-tion de cinq villes nouvelles répondantaux standards internationaux.On retiendra également que selon leplan du ministère des Travaux publics,les deux autoroutes (Est-Ouest et celledes Hauts-Plateaux) seront reliées parde nombreuses pénétrantes, ainsi qu’auxprincipales villes portuaires du pays.Une telle densification du réseau rou-tier national, au moyen de liaisons

    autoroutières offrant l’occasion de ré-duire considérablement les distancesentre les grandes agglomérations dupays, aura pour première conséquenced’ouvrir une perspective positive pources villes, ainsi que pour des millionsde citoyens qui disposeront de fait denouvelles possibilités d’épanouisse-ment, tant sur le plan social que pro-fessionnel.Il faudra ajouter à l’actif de la straté-gie de l’Etat, la réalisation des villesnouvelles sur les tracés des deux au-

    toroutes et à proximité d’importantesagglomérations à l’image d’Alger ou deBlida. Ceci permet d’ouvrir de nouveauxhorizons à des territoires jadis sous-ex-ploités et, par là-même, désengorger lesgrandes cités. En effet, à force de surpo-pulation, les grandes cités ont quelquepart égaré leur fonction première de lieude vie et d’activité humaine.Ainsi, les deux grands projets des tra-vaux publics et du bâtiment auront-ilscette fonction de redonner de l’espoiraux Algériens de pouvoir évoluer dansdes espaces de vie aux normes, de re-donner une seconde vie aux anciennesgrandes villes du pays et apporter, enfin,

    une dimension de la citadinité que lescitoyens avaient tendance à oublier enraison de l’urgence de réaliser des loge-ments et autres infrastructures néces-saires au fonctionnement minimal desservices de l’Etat.A terme, on peut parfaitement imaginerles habitants de la nouvelle ville de Boui-nan ou de Sidi Abdellah qui concentrentactuellement l’essentiel des pro-grammes de la formule location-ventede l’AADL, disposer de toutes les com-modités liées à un espace urbain, tout en

    ayant la possibilité de joindre d’autresvilles du pays par le moyen de l’auto-route notamment.Aussi, les ambitieux projets initiés parle gouvernement dans les domaines del’habitat et les travaux publics, visent-ils,entre autres objectifs, à recréer des liensentre les Algériens et leurs villes et fontnaître une forme de citadinité algérienne.

    Les défis que s’étaient imposés aux au-torités centrales ont éloigné les citoyensde la nécessaire réappropriation de laville. Aujourd’hui, il semble que noussoyons arrivés à un point où il devient

    nécessaire, pour la pérennité du modèlesocial algérien et pour répondre à unedemande pressante et légitime de lasociété, d’organiser la citadinité.En un mot, toutes les réalisations infras-tructurelles ont une fonction sociétale,voire civilisationnelle.L’Algérie se donne les moyens de faireémerger sa propre perception de lacitadinité.

    Mourad Sid-Ali

    L’ÉMERGENCE DE LA NOUVELLECITADINITÉ ALGÉRIENNE

    Autoroutes et nouvelles villes

    Aujourd’hui, il semble que nous soyons arrivés à un point où il devient nécessaire, pourla pérennité du modèle social algérien et pour répondre à une demande pressante etlégitime de la société, d’organiser la citadinité.

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    Disposant sur son site, aux Eucalyptusà Alger, d’un laboratoire pour effectuerdes analyses quotidiennes des échan-tillons de sa production, l’entreprise Sika

    fait de la fiabilité un point d’honneur. Lesclients sont très demandeurs de tests quiy sont effectués quotidiennement. Testsqui attestent de la validité des produits àrépondre aux exigences de constructiondemandées par les maîtres d‘ouvrage oupar les bureaux d’études. Mieux, des for-mations sont même dispensées dans uneécole de formation sur le même site et quiprofite à des ingénieurs et autres techni-ciens. L’un des éléments de la force defrappe de la société est son écoute per-manente des clients mais aussi des four-

    nisseurs. En tout, la solidité de la répu-tation de Sika est renforcée chaque jourdavantage au vu de sa longévité sur unmarché algérien en constante évolution.

    Leader internationalLa multinationale Sika emploie 12.000travailleurs dans ses 70 filiales à l’échellemondiale, et c’est aussi un groupe qui acommencé en Suisse par la constructionde tunnels mais qui n’a jamais rompuavec sa tradition basée sur l’innovation.C’est ainsi que Ldjhed Riadh, directeurmarketing et communication, décrit legroupe dont l’aventure en Algérie a com-

    mencé dès 1947 pour en faire une ported’entrée vers le reste de l’Afrique. Audébut, la présence du groupe en Algérieétait établie sous la forme d’un bureau deliaison pour opérer des ventes sur toutle continent africain, et ce n’est que plustard que la volonté de produire locale-ment est apparue chez les dirigeants del’entreprise comme nécessité.Très vite, il s’est avéré que l’un des atoutsde cette entreprise est son know-howmis en application sur le terrain par desspécialistes tout en adaptant cette expé-rience à la réalité algérienne.«Il y a même des produits développés

    localement afin de mieux répondre auxexigences des clients», souligne ce res-ponsable. Riadh précise que la cible del’entreprise est déclinée sous la formede sept targetmarkets. Il indique quel’entreprise focalise, entre autres, surles joints de dilatation et les collagespour sanitaires et les vitrages avec desinnovations qui nécessitent un effort enmatière de marketing. Le revêtementdes sols et les colles utilisées dans cer-tains domaines comme dans l’automo-bile sont aussi ciblés et un travail est déjàentrepris avec la SNVI dans la branchemécanique. S’il est relativement aiséd’asseoir sa présence auprès des entre-prises, le cas n’est pas toujours similairepour le particulier auprès desquels uneffort supplémentaire est nécessairepour «changer les mentalités» et arriverà distribuer les produits, selon ce res-ponsable marketing. Le projet de l’auto-route Est-Ouest est l’un des grands pro- jets auxquels Sika a participé depuis 2005ainsi que celui de la raffinerie de Skikda,fait-il encore savoir.

    «L’ALGÉRIE EST EN TRAIN DE SERAPPROCHER DES STANDARDS

    MONDIAUX EN TERMES DE QUALITÉ»

    Sika Algérie

    De plus en plus, l’entreprise Sika évolue dans un marchéalgérien régulé par des normes précises. Ce qui justifie,en grande partie, la montée en gamme en matière dequalité, credo de l’entreprise. Pour bien défendre sesparts de marché et satisfaire les clients dans un contexteconcurrentiel, la société met le plus grand soin dans lechoix des éléments composants de ses produits.

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    «L’Algérie se rapprochedes standards mondiaux»«On n’a pas d’autre choix que de fairedans la qualité car les clients sont exi-

    geants.» C’est ce que souligne, pour sapart M. Didier Faure, responsable déve-loppement nouveaux marchés. Selonce dernier, «le pays est en train de serapprocher des standards mondiauxen termes de qualité». Pour lui, la fina-lité de l’entreprise n’est pas uniquementcelle d’écouler ses produits d’une qualitéincomparable et au meilleur prix sur lemarché, car il s’agit aussi de se soucieren permanence de la qualité de l’environ-nement. «L’environnement est une prio-rité du groupe Sika qui est basée sur laprotection des ressources de la planèteet sur la préservation de la santé desapplicateurs au sein des unités indus-

    trielles», dit-il encore.La législation européenne sur les agentschimiques est mise en avant car elle re-présente l’un des principes sur lesquelsest basée la politique environnementaledu groupe, a précisé notre interlocuteur.D’un autre côté, il affirme que la deu-xième démarche de Sika est de fabriquerdes produits propres et non cancéri-gènes ni toxiques. Ces procédés ont biensûr un coût mais en même temps, il y aun gain réalisé sur la santé, et ce, grâceà ces innovations. Toutefois, l’exigence

    de la qualité a un prix. Et c’est pour cetteraison que la compagnie se retrouve àdéployer des trésors d’arguments pourdiscuter avec le client de la nécessitéd’adopter les innovations mises au jourpar les ingénieurs de Sika. Le contextedans lequel évolue l’entreprise en Algé-rie n’est pas facile car des concurrentscherchent toujours à conquérir des partsde marché. «La réponse de Sika est l’in-novation et la protection de l’environne-ment», selon Didier Faure.

    «On s’est rapproché denombreuses universités»Nacim Hedimi est responsable techniqueet R&D, et à ce titre, il est en charge desquestions relatives au transfert de compé-tences et de la formation. Il explique queSika Algérie emploie 100 personnes dont

    40% ont effectué des études d’ingénieur.Pour ce qui est de sa part de marché, elleest de 25%. La même source insiste surle fait que la société vend des solutionset non des produits aux sociétés de bâti-ment, de travaux publics et d’industrie.

    Il cite les adjuvants pour béton quicontribuent à apporter une résistance,les mortiers de réparation ainsi que lesmastics pour les joints et les membranesd’étanchéité. M. Hedimi parle aussi deprescription auprès des maîtres d’ou-

    vrage qui approuvent les produits de sasociété. «On touche les donneurs d’ordrecar le produit est prescrit dans le cahierdes charges», a-t-il expliqué. En 2007,Sika a invité les bureaux d’études et decontrôle comme les CTC «et on continue

    à travailler avec les universités pour l’en-cadrement de 25 thèses de doctorat et demaster», ajoute-t-il.«On a signé des conventions avec l’uni-versité de Boumerdès et des essais sefont au sein de notre laboratoire», ajouteM. Hedimi pour expliquer l’étendue dutravail effectué dans le domaine de larecherche et du développement.Sika est aussi intéressée par les uni-versités d’Annaba, Ouargla et Chlef quiforment des ingénieurs en génie civil. Atravers, cette activité, «on veut se poseren tant qu’acteur dans les plans natio-naux de recherche», ajoute-t-il avant derappeler qu’un colloque a été organisé àBoumerdès en 2013.

    Encourager les PMEMme Belkhann Nedjla est responsablede l’unité industrielle et elle abordele thème de l’approvisionnement enmatières premières comme le sable etle ciment auprès des fournisseurs eninsistant sur un choix rigoureux de cesderniers. «Nous avons homologué leursmeilleurs produits», a-t-elle encore in-diqué en précisant que pour le ciment,Sika a opté pour Lafarge alors que pourle sable, elle a aussi un seul fournisseur.La société cherche néanmoins à oc-

    troyer un plan de charges pour les PMEafin de fournir des emballages de qua-lité et produits localement. Mme Belk-hann Nedjla a abordé aussi les diversesspécialités des ateliers de productiondont celui spécialisé dans les adjuvantspour béton et travaux d’étanchéité avecune capacité de 16.380 tonnes par an.Quant à l’atelier mortier d’une capacitéde 7.760 tonnes par an, cette dernièredoublera en 2014 pour atteindre 15.120tonnes après avoir consenti un investis-sement pour parvenir à cet objectif. Il y aégalement l’atelier de conditionnementde résine et d’adjuvants avec une capa-cité de 1.764 tonnes par an.

    Globalement, Sika est à 75% de produc-tion locale alors que 25% de son activitéconsiste en la vente en l’état et toute laproduction est destinée au marché local.Pour bien défendre ses parts de marchéet satisfaire les clients dans un contexteconcurrentiel, la société met le plusgrand soin au choix des éléments com-posants de ses produits, ajoute la res-ponsable de l’unité industrielle.

    Karim Benamar et Amine Berkane

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    De tous les secteurs d’activité qui ontconnu un développement conséquent,ces quinze dernières années, celui des

    Travaux publics s’impose comme celuiqui a les meilleurs résultats sur le ter-rain. Que ce soit en termes de consom-mation de budget, la réalisation de pro- jets, en sus des deux millions d’emploiscréés les dix dernières années, lesTravaux publics constituent de fait etpendant plus d’une décennie l’un desprincipaux leviers de la croissance éco-nomique du pays.

    L’on pourrait relever qu’avec la mannefinancière exceptionnelle dans l’histoirede l’Algérie, mise à la disposition du sec-teur, il était logique d’obtenir ces résul-tats. Mais l’argent seul ne fait pas tout. Etpour cause, les trois plans quinquennauxcontenaient des milliers de projets, desplus petits aux plus stratégiques. Autantde chantiers qu’il fallait étudier, lancer,contrôler et réceptionner ne sont mani-festement pas une mince affaire pourun pays doté d’un outil de production enmatière de travaux publics très modeste.

    S’il faut mesurer l’exploit des Travauxpublics en Algérie, il faut le faire à l’aunedes conditions difficiles qui ont prévaluau lancement des grands projets qui,

    finalement, ont été menés à terme.Nous sommes à la fin d’un programmequinquennal et à la veille d’un autre.

    Le constat est édifiant. Le premier estquasiment réalisé. Le second s’annoncetrès ambitieux, puisque lourd d’une en-veloppe budgétaire de près de 4.000 mil-liards de DA. Cette importante dotation,qui vient confirmer le rôle moteur de lacroissance des Travaux publics, serviraà la réalisation de 1000 km d’autoroutes,700 km de voies express et de rocades etplus de 7.000 km de routes nationales etde chemins de wilaya.En plus de toutes ces réalisations pro-grammées, on compte construire prèsde 1.500 ouvrages d’art. Tout cela devraitvoir le jour dans les cinq prochaines an-nées. Et pour avoir une idée de l’ambi-tion affichée par le gouvernement en lamatière, les 4.000 milliards de dollarscités plus haut pèsent quelque 53 mil-liards de dollars.

    L’autoroute des Hauts-Plateaux, projet-phare du prochain quinquennat, coûteraà lui seul 700 milliards de DA et seraexclusivement réalisée par des entre-prises nationales. Promesse tenue doncdu ministère des Travaux publics qui afait de la première autoroute (Est-Ouest)un «projet-école» pour les compétences

    nationales. 100% algérien, cela s’entend,une main-d’œuvre et un encadrementtotalement local. La tutelle, qui compte

    organiser les opérateurs nationaux engroupement, a l’intention de livrer l’ou-vrage à la circulation automobile dansun délai n’excédant pas les cinq années.Un défi qui reste à la portée de l’ambi-tion affichée par les pouvoirs publics.

    À côté de ce méga-projet qui ouvrirades perspectives extraordinairementprometteuses pour tout l’arrière-pays,avec une assurance du redéploiementdes populations, donc une baisse de lapression sur la bande nord du pays, lesprochaines années verront l’entrée enservice de plusieurs pénétrantes auto-routières, à l’image de celles de Béjaïa,Jijel, Mostaganem, Ténès et autres. L’onretiendra également des projets inscritspar le ministère à l’actif du prochain pro-gramme quinquennal, la réalisation deplus 40 projets de développement d’unevaleur globale de 76 milliards de DA,5 grands projets de sécurisation desfrontières d’un montant de 20 milliardsde DA et 16 projets d’ouvrages d’art et detunnels, d’un coût de 24 milliards de DA.

    Mourad SID-ALI

    Travaux publics

    Le patrimoine routier national est constitué de plus de 115 000 km de route et plus de 9 000ouvrages d’art. C’est le plus important du Maghreb et l’un des plus denses du continent africain.

    Cet acquis sera renforcé de plusieurs autres milliers de kilomètres dans les toutesprochaines années.

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    PROMESSES TENUES

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    Partenaires :  CFE est une entreprisespécialisée dans la construction. Pour-riez-vous nous en dire un peu plus, survotre domaine d’activité, vos projets enAlgérie ?

     Jean-Louis Choulot : Numéro un de laconstruction en Belgique, CFE, ex-so-ciété du géant mondial Vinci, est née en1880. Spécialisée initialement dans leschemins de fer et l’électrification, elleintègre très rapidement le domainede la construction pour devenir leaderincontesté. Nous nous sommes orga-nisés depuis 2012, en Algérie, en struc-ture de société autonome de façon àpouvoir nous intéresser au marché dela construction, et ce, aussi bien dansle domaine public que dans le domaineprivé. Nous sommes actuellement encharge de la construction du nouveausiège, de BNP Paribas à Bab Ezzouar,en attendant le lan-cement du chantierde la construc-tion du musée deConstantine. CFEopère aussi biendans les domainesde l’hôtellerie, lesbâtiments indus-triels, que les bâti-ments de bureaux etd’affaires. Le mar-ché public nous estdifficilement acces-sible contrairementau marché privé.

    Nous pensons que la préférence natio-nale à hauteur de 25 % en est la princi-pale cause.

    Quel est, aujourd’hui, l’état d’avance-ment de la construction du nouveausiège de BNP Paribas ?

    Nous sommes aujourd’hui à hauteur de80 % d’avancement de la construction.Nous nous appuyons, dans le cas de cechantier, sur quelque 260 ouvriers pro-

    venant de 18 nationalités. Nous avan-çons bien et nous comptons honorerles délais qui nous ont été fixés, c’est-à-dire en juin prochain.

    Les normes environnementales ga-gnent de plus en plus de terrain dansla construction. Qu’en est-il de votreentreprise ?

    Nous faisons de la protection de l’envi-ronnement un point d’honneur. Le futurimmeuble de BNP Paribas est conçupour être le premier immeuble HQE,haute qualité environnementale construiten Algérie. Je rappelle que cela a été, dèsle départ, une exigence de notre client,très sensible à cette norme.

    Pensez-vous aujourd’hui que les en-treprises algériennes soient récep-

    tives à l’utilisation des nouveaux pro-cédés technologiques dans laconstruction ?

    Je le pense, oui. Cela va dans lebon sens. Nous le constatonstous les jours. Il faut savoir au- jourd’hui que c’est une demandequi provient aussi bien des entre-prises de construction que desclients eux-mêmes.

    Vous êtes une entreprise étrangère.Quel regard portez-vous sur le marchéalgérien ?

    Il est tout à fait clair, au regard de tous

    les programmes lancés par les autoritéspubliques, que l’Algérie offre, dans le do-maine du BTP, de grandes opportunités.Encore une fois, ce qui retient personnel-lement mon attention, c’est la recherchede la qualité qui se fait de plus en plusressentir. Ceci est encourageant et pro-met de belles perspectives en Algérie.

    Parlez-nous de vos difficultés…

    Pour construire, il faut beaucoup de ma-tériaux et d’équipements. Malheureu-sement, et cela concerne pratiquementtous les matériaux dont on a besoindans notre chantier, nous sommes dansl’obligation de tout importer. Le constatest là. Mis à part quelques produits,tout est importé. Nous nous sommesretrouvés, par conséquent, devant beau-coup d’autres problèmes, au niveau dela douane notamment. Les retards quenous accusons dans le dédouanementde nos marchandises sont contrai-gnants. J’espère voir, très vite, des amé-liorations à ce niveau.

    Propos recueillis par K. Benamar

    HAUTE QUALITÉENVIRONNEMENTALE,

    NOTRE POINT D’HONNEUR

    DG de CFE Algérie

    «   »

    Jean-Louis Choulot

    Avec une capacité d’accueil de 1.200employés, le futur siège de BNP Pari-bas, construit sur 8 étages, s’impo-

    sera parmi les différents immeublesà Bab Ezzouar, d’abord par un designnovateur alliant modernité, beauté etsécurité. Évidement, la nouveauté pre-mière reste la norme HQE (Haute qua-lité environnementale), une premièreen Algérie. Espace vert, parking, salled’accueil et restaurant, le siège deBNP Paribas offrira, pour sûr, toutesles commodités nécessaires pour lesemployés et autres collaborateurs dela banque, sans doute impatients derejoindre leurs nouveaux bureaux.

    LA RECHERCHEDE LA QUALITÉ SEFAIT DE PLUS EN

    PLUS RESSENTIR.CECI EST

    ENCOURAGEANT ETPROMET DE BELLESPERSPECTIVES EN

    ALGÉRIE

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    Partenaires :  Voulez-vous nous pré-senter brièvement votre entreprise ?

     Jean-Jacques Wagner : Ceric Techno-logies a été créée à la fin des années1950 dans le but de développer de nou-velles technologies et concevoir denouveaux équipementspour la production de ma-tériaux de constructionen Terre cuite (briques,tuiles, pavés, carreauxde sol, hourdis, produitsde façades, etc.). Notre

    entreprise, dépositairede plusieurs grandesmarques, notamment Pe-lerin, considérée commele «must» de la profes-sion, est leader mondialde cette filière avec plusde 500 sites de production

    installés à travers le monde, dont 70 bri-queteries et tuileries en Algérie et plu-sieurs projets en cours de finalisation oude réalisation. Cela atteste de la perfor-mance des solutions proposées et de laconfiance que nous témoigne le marchéalgérien. Ceric s’appuie sur une longue

    tradition d’innova-tion et de maîtrisetechnologique qui luipermet de tester, autravers des projetsde recherche, desprocess et des pro-

    duits innovants. Cesprojets dont le butest de promouvoirde nouvelles solu-tions constructives,contribuant au déve-loppement durableet à la préservationde l’environnement,sont menés en par-tenariat avec desclients, des univer-

    sités et de grandes écoles. Ceric Tech-nologies propose également une largepalette de services qui pérennisent lesinvestissements des clients et assurent

    leur rentabilité : audits thermiques etcontrôles, augmentation de capacité,mise à niveau, augmentation de perfor-mance, formation et recyclage, organi-sation de la production, maintenance,assistance technique, pièces d’usure etpièces de rechange, etc.

    Le marché de la briqueterie connaît,suite aux différents grands projets deconstruction, un essor important et lacourbe de son développement resteascendante. Quelle évaluation faites-

    vous du marché algérien ? Quellessont vos parts du marché ?

    Permettez-moi de noter que Cericconnaît mieux que quiconque le mar-ché algérien. Elle est fière de rappelersa présence en continu sur le sol algé-rien, aux côtés de ses clients, depuis43 ans. Le marché algérien est l’undes plus porteurs de la grande régionEurafrique. Il offre de belles perspec-tives de développement jusqu’à horizon2030. La croissance est soutenue enpremier lieu par le programme nationalde construction de logements qui vise àrésorber l’énorme déficit en logementsque l’Algérie a cumulé pendant lesdernières décennies et qui est en traind’être résorbé progressivement, avecefficacité d’ailleurs.

    A cela on peut ajouter le plan d’aména-gement du territoire qui vise le peuple-ment des Hauts-Plateaux et des zonesdu sud saharien, grâce notammentà la création de villes nouvelles et àl’extension des villes existantes. Enfin,le programme de réhabilitation desgrandes villes (Alger, Oran, Constan-tine, Annaba, etc.) est un facteur decroissance additionnel qui prendra lerelais à moyen et long termes. Avecplus de 40% du parc installé et opé-rationnel en Algérie (70 unités indus-trielles), CERIC est à l’origine de 60%de la production nationale de produitsrouges. Ainsi, chaque jour, environ 5millions de briques et tuiles Ceric par-ticipent à la construction de l’Algérie dedemain. Sur la période 2014-2016, aumoins 8 nouvelles lignes de productionviendront renforcer cette capacité.

    LE MARCHÉ ALGÉRIEN EST L’UN DESPLUS PORTEURS DE LA GRANDE RÉGION 

    EURAFRIQUE

    Directeur général de Ceric Technologies

    «   »

    Jean-Jacques Wagner

    Leader incontesté dans son domaine, CERIC inscrit son positionnement et sa démarche enAlgérie dans la nouvelle dynamique de la refondation des liens économiques et stratégiques

    entre la France et l’Algérie.

    +

    CHAQUE JOUR,ENVIRON

    5 MILLIONS DEBRIQUES ET

    TUILES «CERIC»PARTICIPENT À LA

    CONSTRUCTIONDE L’ALGÉRIE DE

    DEMAIN.

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    Un mot sur votre portefeuille client. Dequels domaines d’activité sont-ils issus ?

    A l’origine, dans les années 1970, leprincipal client était l’État qui a investidans des unités de production un peu

    partout dans le pays. C’est seulementvers la fin des années 1990 que l’on avu émerger les clients privés, motivéspour la plupart par le programme deprivatisation décidé et mis en œuvre ra-pidement par les pouvoirs publics, dansle cadre de l’ouverture économique.Nos clients actuels sont essentielle-ment des entrepreneurs de terrain quiont bénéficié de la cession des brique-teries de l’État dans lesquelles ils ontinvesti, pour la majorité d’entre eux,avec succès.

    Comment percevez-vous la concur-rence dans votre domaine ? Vos diffi-cultés…

    Tous les secteurs concurrentiels à fortpotentiel de croissance attirent natu-rellement de nouveaux acteurs, surtouten période de crise. Cette dynamiqueest connue des Algériens dans d’autressecteurs, comme l’automobile parexemple. En général, ce phénomène estprofitable aux leaders qui investissent,qui jouent le jeu de la compétition dansl’intérêt du marché et qui acceptent lesrègles du jeu que les pouvoirs publicsalgériens sont en train de mettre enplace en matière de normes de qualité,de protection de l’environnement, deresponsabilité sociale, etc.

    Le marché nous offre l’opportunité devaloriser aussi bien la qualité et la fiabi-lité de nos solutions technologiques quela performance et le professionnalismede nos équipes. Nous sommes sou-vent flattés par la confiance que nous

    témoignent nos clients et parfois mêmeceux de la concurrence, lorsqu’ils nousconsultent pour leurs projets d’inves-tissements ou de réhabilitation de leursinstallations existantes.

    Quels sont vos projets à court et àmoyen termes ?

    Ceric vient de lancer sa filiale en Algérie,Ceric Technologies El Djazaïr. A trèscourt terme, une large palette de ser-vices sera offerte à ses clients pour, en-suite, entamer la phase industrielle quise traduira par la fabrication de com-posants technologiques et d’intégrationcomplète d’équipements.

    Ainsi, par le biais de cette nouvelle en-tité, Ceric compte associer étroitementles acteurs algériens du secteur de laconstruction à l’écriture d’une nou-velle page de l’histoire de l’industriedes produits rouges. Il faut égalementsavoir aujourd’hui que Ceric inscritson positionnement et sa démarche enAlgérie dans la nouvelle dynamique dela refondation des liens économiques etstratégiques entre la France et l’Algé-rie. Elle figure sur la liste des PME in-dustrielles qui bénéficient de la consi-dération et du soutien des autorités desdeux pays.

    A l’avenir, Ceric met à la disposition deses clients algériens, présents et à ve-nir, une offre très complète de services,la plupart facturables en DA :

    • Vente de pièces détachées et de piècesd’usure

    • Maintenance préventive et maintenancecurative

    • Réparation et remplacement de matériels,

    • Audit technique et diagnostic d’instal-lations

    • Conseils : extension de capacité, aug-mentation de la performance, amélio-ration de la qualité, économie d’énergie,

    sécurité des biens et des personnes,protection de l’environnement, etc.

    • Aide à l’exploitation et assistance à lacontinuité de service

    • Formation et développement descompétences...

    De plus, très prochainement, nouslancerons la fabrication en local desparties métalliques qui, jusqu’alors,demeuraient à la charge des clients,notamment les composants néces-saires aux châssis de wagons, aux ba-lancelles, etc. Ce positionnement leurapportera une garantie de conformitépar rapport aux spécifications tech-niques de Ceric et leur procurera unconfort supplémentaire dans l’exercicede leur métier d’exploitants. Progres-sivement, cette offre sera déployée àpartir de l’Algérie dans toute la granderégion euro-méditerranéenne, afri-caine et moyen-orientale. De cettefaçon, Ceric apportera une contributionsignificative à la création de nombreuxemplois directs et indirects en Algérieet renforcera la capacité d’exportationnationale vers les marchés de proximité.

    Karima Merabti

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    PARTENAIRES N° 16 / FÉVRIER - MARS 2014 32

    Le groupe Soprec a créé trois filiales,à savoir l’Algérienne des énergies nou-velles et renouvelables (Alener), Placodistribution et Gypsol pour se lancerdans des secteurs prometteurs commel’énergie propre et les matériaux de

    construction issus des carrières.De nombreuses explications ont étéfournies par le PDG, Abdelkader Hadj-Larbi, et le DG, Ben Abdellah Hadj Larbi,qui sont aux commandes de cette socié-té familiale dont le siège est à Chlef.

    «A l’origine, la société Soprec étaitspécialisée dans la construction debâtiment tout corpsd’état et ce, de-puis sa création en1983», a dit le PDGavant d’ajouter que«la société est certi-fiée ISO 9001/2008».

    Soprec est aussi unemployeur de 325 tra-vailleurs permanentsavec des sous-trai-tants et des vacatairesqui peuvent atteindreles 500 personnes se-lon l’importance desplans de charge.

    Le DG précise tout desuite, les activités dela société en indiquant qu’elle « est spé-cialisée dans les travaux de génie civil etd’aménagement en corps d’état secon-daire comme le faux-plafond, les cloi-sons amovibles et les murs-rideaux ».

    Qui sont les clients de Soprec ?

    90% des projets sont réalisés au profitde l’Etat, nous explique-t-on. Il s’agitd’hôpitaux, d’hôtels, d’aéroports, debâtiments administratifs, de centrescommerciaux et de banques.

    «Sur la liste des clients, figurent aussile ministère des Finances ainsi qued’autres institutions de souveraineté

    ou encore l’aménagement de la banqueSalama et l’aménagement du nouveausiège de la CNEP Banque à Chéraga»,nous indiquent les deux dirigeants. Ilscitent aussi les sociétés publiques etprivées, les sociétés étrangères ainsi