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MALADIE CORONAIRE. La mise en commun des movens permet l'accès à un statut de centre à haut volume d'activité interventionnelle associé à une augmentation d'activité. Partenariat de cardiologie interventionnelle L a Société française de car- Le contrat d'objectif et de diologie définit comme moyens entre le secteur privé et centres à haut volume d'ac- l'établissement prévoit pour les tivité de cardiologie interven- cardiologues libéraux : tionnelle, garants de qualité et - la participation au fonction- de sécurité interventionnelle, nement de l'unité de soins inten- ceux qui réalisent plus de 600 sifs cardiologiques ; angioplasties par an. La sécu- - un accès au plateau tech- rité et la qualité dépendent de nique de coronarographie ; l'expérience de l'opérateur; en dessous -une participation à la continuité des de 75 actes par an et par praticien, le soins pour l'astreinte interventionnelle. risque d'accident augmente. Inverse- En parallèle, l'agence régionale pour ment, ce risque diminue si I'opérateur l'hospitalisation reconnaît : réalise un minimum de 125 angioplas- - un site de diagnostic privé pour la ties par an dont 25 en urgence. coronarographie numérisée ; Nousavonseffectuéune étude rétros- - le renouvellement des salles d'an- pective et comparative de I'activité d'un gioplastie numérisées mixtes (coronaire plateau de cardiologie interventionnelle et vasculaire) au centre hospitalier public. en 1998 et 2002. Cette étude a été réa- L'originalité réside dans l'utilisation lisée dans un CHG de 1 600 lits actifs et d'équipements publics par des cardio- équipé de 2 salles de cathétérisme. logues libéraux, le patient ne venant Le but de cette analyse est de préci- à l'hôpital que pour la réalisation ser les modalités administratives et le dfacte(s) avant de rejoindre le secteur mode d'élaboration du partenariat et, privé. en aval, les conséquences, en termes Le but de cette convention est triple : d'activité de sécurité interventionnelle, -créer un pôle unique de cardiologie en fonction de ces normes. interventionnelle ; La création d'un tel centre coopéra- - optimiser les équipements ; tif libéral et hospitalier est fondée sur -éviter une concurrencestérile entre l'article L.711-5 de la loi hospitalière. les secteurs hospitalier et libéral. Cet article énonce : (( les médecins et les Les actes associés et le coût induit par autres professions de santé non hospi- l'intervention sont réajustés dans la dota- taliers peuvent être associés au fonc- tion globale de fin d'année. Les achats tionnement des établissementsassurant de prothèses se font par le centre hos- le service public hospitalier ». pitalier public par enveloppe globale. Les cardiologues libéraux participent au coût prévisionnel de l'amortissement de l'appareil d'angioplastie à hauteur de 15 %. L'analyse des résultats montre que la réalisation du plateau technique interventionnel dans le cadre de ce par- tenariat a abouti à une progression d'activité : l'équipe de cardiologues interventionnels passe à un effectif de 10 praticiens (+ 67 %). Pour l'année 2002, I'activité non pro- grammée (angioplastie primaire et sau- vetage) est de 281 angioplasties (33 % des angioplasties totales) dont 51 % (n = 145) sont réalisées pendant la jour- née par les cardiologues hospitaliers. L'activité non programmée de nuit compte 24 % (n = 64) des actes réalisés par les cardiologues libéraux et 26 % (n = 72) par lescardiologues hospitaliers. À moyen constant pour les cardio- logues hospitaliers, ce partenariat per- met, avec 50 % des angioplasties non programmées réalisées la nuit, un recours 24 heures sur 24 au plateau de cardiologie interventionnelle. En 2002, l'augmentation du nombrede cardiologues interventionnelsapour effet d'augmenter de 52 % I'activité de coro- narographie du centre et de diminuer de 9 % I'activité de coronarographiepar praticien ; inversement, ils augmentent de 93 % leur activité d'angioplastie. Avec ce type de partenariat, I'acti- vité d'angioplastie du centre de car- diologie interventionnelle du centre hospitalier devalenciennesa augmenté de 220 % en atteignant 831 angio- plasties (pour 260 seulement en 1998), soit 231 de plus que les 600 angioplas- ties annuelles fixées par la SFC pour atteindre les compétences d'un centre à haut volume d'activité, garant de qua- lité et de sécurité de soins. + En pratique : Disponibilité e AMCpratique 1 no 148 1 avril 2006 / 9

Partenariat de cardiologie interventionnelle

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MALADIE CORONAIRE. La mise en commun des movens permet l'accès à un statut de centre à haut volume d'activité interventionnelle associé à une augmentation d'activité.

Partenariat de cardiologie interventionnelle

L a Société française de car- Le contrat d'objectif et de diologie définit comme moyens entre le secteur privé et centres à haut volume d'ac- l'établissement prévoit pour les

tivité de cardiologie interven- cardiologues libéraux : tionnelle, garants de qualité et - la participation au fonction- de sécurité interventionnelle, nement de l'unité de soins inten- ceux qui réalisent plus de 600 sifs cardiologiques ; angioplasties par an. La sécu- - un accès au plateau tech- rité et la qualité dépendent de nique de coronarographie ; l'expérience de l'opérateur; en dessous -une participation à la continuité des de 75 actes par an et par praticien, le soins pour l'astreinte interventionnelle. risque d'accident augmente. Inverse- En parallèle, l'agence régionale pour ment, ce risque diminue si I'opérateur l'hospitalisation reconnaît : réalise un minimum de 125 angioplas- - un site de diagnostic privé pour la ties par an dont 25 en urgence. coronarographie numérisée ;

Nousavonseffectué une étude rétros- - le renouvellement des salles d'an- pective et comparative de I'activité d'un gioplastie numérisées mixtes (coronaire plateau de cardiologie interventionnelle et vasculaire) au centre hospitalier public. en 1998 et 2002. Cette étude a été réa- L'originalité réside dans l'utilisation lisée dans un CHG de 1 600 l i ts actifs et d'équipements publics par des cardio- équipé de 2 salles de cathétérisme. logues libéraux, le patient ne venant

Le but de cette analyse est de préci- à l'hôpital que pour la réalisation ser les modalités administratives et le dfacte(s) avant de rejoindre le secteur mode d'élaboration du partenariat et, privé. en aval, les conséquences, en termes Le but de cette convention est triple : d'activité de sécurité interventionnelle, -créer un pôle unique de cardiologie en fonction de ces normes. interventionnelle ;

La création d'un tel centre coopéra- - optimiser les équipements ; tif libéral et hospitalier est fondée sur -éviter une concurrence stérile entre l'article L.711-5 de la loi hospitalière. les secteurs hospitalier et libéral. Cet article énonce : (( les médecins et les Les actes associés et le coût induit par autres professions de santé non hospi- l'intervention sont réajustés dans la dota- taliers peuvent être associés au fonc- tion globale de fin d'année. Les achats tionnement des établissements assurant de prothèses se font par le centre hos- le service public hospitalier ». pitalier public par enveloppe globale.

Les cardiologues libéraux participent au coût prévisionnel de l'amortissement de l'appareil d'angioplastie à hauteur de 15 %.

L'analyse des résultats montre que la réalisation du plateau technique interventionnel dans le cadre de ce par- tenariat a abouti à une progression d'activité : l'équipe de cardiologues interventionnels passe à un effectif de 10 praticiens (+ 67 %).

Pour l'année 2002, I'activité non pro- grammée (angioplastie primaire et sau- vetage) est de 281 angioplasties (33 % des angioplasties totales) dont 51 % (n = 145) sont réalisées pendant la jour- née par les cardiologues hospitaliers. L'activité non programmée de nuit compte 24 % (n = 64) des actes réalisés par les cardiologues libéraux et 26 % (n = 72) par lescardiologues hospitaliers.

À moyen constant pour les cardio- logues hospitaliers, ce partenariat per- met, avec 50 % des angioplasties non programmées réalisées la nuit, un recours 24 heures sur 24 au plateau de cardiologie interventionnelle.

En 2002, l'augmentation du nombre de cardiologues interventionnelsa pour effet d'augmenter de 52 % I'activité de coro- narographie du centre et de diminuer de 9 % I'activité de coronarographie par praticien ; inversement, ils augmentent de 93 % leur activité d'angioplastie.

Avec ce type de partenariat, I'acti- vité d'angioplastie du centre de car- diologie interventionnelle du centre hospitalier devalenciennes a augmenté de 220 % en atteignant 831 angio- plasties (pour 260 seulement en 1998), soit 231 de plus que les 600 angioplas- ties annuelles fixées par la SFC pour atteindre les compétences d'un centre à haut volume d'activité, garant de qua- lité et de sécurité de soins.

+ En pratique : Disponibilité e

AMCpratique 1 no 148 1 avril 2006 / 9