PAYSAGES - Réunion · refoulement du Pont du Diable en rempart qui jouxtent, traversent et longent les différents sentiers. De même, un monte-charge partant de Bois court et arrivant

CA SUD ETAT INITIAL MOBILISATION DE LA SOURCE EDGAR AVRIL

SAFEGE MED OM - Agence de la Réunion - OX003 – LP 283

7 PAYSAGES

7.1 CARACTERISTIQUES PAYSAGERES GENERALES

Le secteur de Grand Bassin fait partie des grands paysages de rempart, de ravine et de cirque de La Réunion. Cette ravine pérenne aux remparts très abrupts et imposants illustre parfaitement la jeunesse de l’Île et les problématiques d’érosion. Grand Bassin est d’ailleurs le plus spectaculaire cirque torrentiel en cours d’évolution sur l’île (Parc National de La Réunion, 2009), conséquence des combinaisons entre effondrements et érosion torrentielle.

Ce site présente un petit Îlet habité dans lequel il fait bon vivre. Le Village de Grand Bassin est visible depuis le point de vue de Bois court. Par ailleurs, deux sentiers permettent d’y accéder. Le sentier dit de « Grand Bassin » partant de Bois court est le plus fréquenté, alors que le sentier « Mollaret » l’est moins car plus raide et moins accessible. Ces sentiers, qui se rejoignent dans le fond de Grand Bassin, se poursuivent en amont vers la canalisation des Hirondelles, axe très peu fréquenté, et en aval, vers le Bassin et la cascade. Ils offrent ainsi de nombreux points de vue sur le rempart et l’Îlet habité.

L’eau et les ouvrages de captage et de transport, sont inscrits dans ce paysage depuis de nombreuses années, avec notamment les canalisations existantes et la station de refoulement du Pont du Diable en rempart qui jouxtent, traversent et longent les différents sentiers. De même, un monte-charge partant de Bois court et arrivant dans l’Îlet, fait de câbles tendus marque le paysage du rempart.

Ces ouvrages et sections de canalisation sont, par leur localisation par rapport au sentier, plus ou moins visibles.

Le paysage de Grand Bassin qui s’individualise parfaitement dans le paysage des pentes du Tampon est considéré comme sensible et identifié comme « Paysage, site ou élément du paysage de caractère exceptionnel » selon la sensibilité des paysages de La Réunion (DIREN, 2012). Cela s’explique certainement du fait de ses caractéristiques uniques et « endémiques », liées à cette île jeune en pleine érosion. Grand Bassin est d’ailleurs intégré en parti au périmètre au « Bien » classé au patrimoine mondial de l’Unesco par le Parc National de La Réunion (l’ensemble de la zone d’étude étant exclu de ce périmètre).



Figure 26 : Sensibilité des paysages (DEAL, 2012)



7.2 DESCRIPTION DES SECTIONS PAYSAGERES

Chaque section paysagère concernée par le projet fait l’objet d’une description. Les points de vue ou cônes de visibilité perceptibles de ces sections paysagères et considérés comme représentatives, sont illustrés et présentés sur la carte. Ils ont été réalisés à partir des sentiers existants.

A noter que le sentier pédestre entre Bois court et le village de Grand Bassin est très fréquenté. Par contre la fréquentation est moindre sur le sentier entre le village et le Captage Edgar Avril. En effet, le sentier Molaret est moins attractif pour les randonneurs et s’adresse davantage à des « bon marcheurs ». La fréquentation du sentier menant vers le captage Edgar Avril en rive droite du Bras de Sainte-Suzanne est quant à lui fréquenté par les habitants du village qui y cultive/exploite quelques parcelles ou par des « pêcheurs » lors de la saison propice et règlementaire.

7.2.1 Les remparts Les remparts de Grand Bassin sont verdoyants, recouverts d’une végétation qui a tendance à sécher et à se clairsemer (perte des feuilles de certains arbres) en saison sèche.

L’ambiance paysagère est variée tout au long de la descente du rempart avec de nombreux points de vue sur l’Îlet, suivi de pénétration dans la végétation ou l’on entend de temps à autre des oiseaux forestiers chanter ou un Papangue chasser. Au cours de la descente, l’on croise ponctuellement aux bords du sentier ou qui traversent celui-ci, des canalisations qui « grondent » refoulant ainsi l’eau vers les plaines du Tampon. Une station de refoulement, relativement bruyante est également présente à mi-parcours, au bord du sentier. Cette station offre un point d’eau fraîche « libre service » et matérialise une halte bien méritée notamment lors de la remonté très raide. Après cette station, des canalisations surplombent et traversent le sentier obligeant les randonneurs à se courber pour y passer. Des petites passerelles et caillebotis sous lesquels passent les canalisations sont également installées le long du sentier. Les canalisations, qui accompagnent le randonneur, s’éclipsent vers le derniers tiers du sentier passant du côté externe du rempart et n’étant de ce fait plus visible. Ce sentier arrive dans le fond de Grand Bassin à l’entrée du village matérialisée par une passerelle permettant de traverser la rivière. La passerelle est une halte appréciée également des randonneurs qui contemple le chemin parcouru ou à parcourir en rempart.



Point de vue 1 : Belvédère de Bois court Point de vue 1 : Vue depuis le belvédère sur le village de Grand Bassin et la

station de captage du Pont du Diable en rempart

Point de vue 2 – Premier point de vue du sentier sur le village Point de vue 2 – le sentier



Point de vue 3 – Point de vue sur le village de Grand Bassin, la station de

pompage du Pont du Diable et le Piton Rouge

Point de vue 4 – Arrivé du sentier sur la station du Pont du Diable

Point de vue 5 – Vue du sentier sur la station du Pont du Diable et l’extension

envisagée

Point de vue 5 : Vue du sentier sur les cables du monte charge



Point de vue 5 : sur la canalisation en rempart section 2.2.3 Point de vue 5 : sur la canalisation en rempart section 2.2.3 à l’arrivée sur le

sentier

Point de vue 6 : Canalisation en rempart – section 2.1.3 depuis le sentier Point de vue 7 : Canalisation en rempart – section 2.1.3 depuis la passerelle

de Bras Sec



7.2.2 Le village (Îlet) Au sein de l’Îlet, le paysage est différent, car plus fermé et « cloisonné » par les remparts sur lesquels l’on peut avoir de nombreux points de vue lorsque les jardins et autres cultures offrent quelques ouvertures. Le village de Grand Bassin est d’ailleurs réputé pour ces beaux gîtes très « fleuris » et pour ces diverses cultures de Bibasses, de pêchers… Il est également caractérisé par les murets de pierres longeant les « allées » et clôturant les maisons. Le bruit de l’eau qui s’écoule est constamment présent.

Perspectives paysagère au cœur du village, Case typique du village, Muret typique à l’intérieur du village Point de vue 8



7.2.3 Piton rouge En sortant du village en direction du Piton Rouge, le paysage est plus ouvert sur les remparts. La végétation et les maisons sont moins présentes, moins entretenues et plus à « l’abandon », offrant davantage de perspectives vers les remparts. Le sentier longe à ce niveau de grosses canalisations s’enfonçant dans le rempart et « remontant à la source ».

Le long de ce sentier, on aperçoit la moitié supérieure du flanc sud du Piton Rouge vers lequel se dirige le sentier avant d’être stoppé par des parcelles en friche et quelques habitations.

Point de vue 9 Point de vue 10



Point de vue 13 sur le rempart de Bois court Point de vue 13 sur le rempart de Bois court – ZOOM sur la station de

pompage du Pont du Diable

Point de vue 11 – culture de banane et verger d’agrume Point de vue 12 le long du sentier



Point de vue 14 sur le rempart de Bois court Point de vue 15 : sentier en direction du Bras de Sainte-Suzanne

Paysage fermé le long du Bras de Sainte –Suzanne en rive gauche au niveau du piton rouge :

Le long du Bras de Sainte-Suzanne au niveau du Piton Rouge et le long de la canalisation actuelle d’Edgar Avril, le paysage est fermé, caractérisé par une végétation rivulaire arborée, dense, sombre et voutée à l’instar du Jamerose qui domine. Ponctuellement les perspectives s’ouvrent sur le rempart du Piton « lécher » par la rivière laissant ainsi apparaître la canalisation actuelle d’Edgar Avril souvent cachée derrière la végétation. Aucun point de vu éloigné ne permet d’observer le flanc rive gauche du Piton Rouge. Le bruit de l’eau à ce niveau est très important et nous plonge dans une ambiance de randonnée aquatique.



Paysage fermé en sous-bois le long du sentier et de la canalisation des Hirondelles en rive droite du Bras de Sainte-Suzanne (Tracé 2 et Variante tracé 2) :

Le sentier menant à la galerie du captage des Hirondelles, peu fréquenté par les touristes, traverse le Bras de Sainte-Suzanne via une passerelle sur laquelle on peut apercevoir des canalisations en encorbellement pour se poursuivre en rive droite au sein de boisement arboré offrant très peu de perspective (paysage fermé). Ce sentier canalisé par les formations plutôt arborées suit encore une fois la canalisation des Hirondelles et la canalisation du Pont du Diable. Ce paysage s’ouvre ponctuellement au niveau de zones défrichées ou de friches basses, et laisse apparaître des perspectives sur les remparts alentours.

Les canalisations présentent le long de ce sentier, sont tantôt enfouies ou masquées par la végétation, tantôt à même le sol en limite de sentier.

Le sentier se prolonge après la passerelle, à partir de laquelle il est possible d’observer le captage, constituant le seul réel point de vue accessible sur cette zone.

Point de vue 15 Paysage fermé le long du sentier en rive droite du Bras de

Sainte-Suzanne

Point de vue 16 – Espace défrichée le long du sentier



7.2.4 Le captage Au niveau du captage, le paysage est plus ouvert. Peu de points de vue ne permettent de l’observer et il semble inaccessible, car recouvert d’une végétation verte claire se démarquant du reste des formations alentours, caractérisant notamment d’anciennes cicatrices d’activités humaines sur ce secteur.

Le sentier longeant la canalisation des Hirondelles en rive gauche, mène à une passerelle, à partir de laquelle il est possible d’observer le captage, constituant le seul réel point de vu accessible sur cette zone.

Point de vue 17 sur le captage depuis la rive droite Point de vue 18 sur la passerelle des Hirondelles

Point de vue 19



Les canalisations et ouvrages existants sont, excepté la station du Pont du diable, très peu visibles et perceptibles dans le paysage. Ils se résument à de simples canalisations souvent insérées dans des tranchées, voir enterrées (au sein du village) et recouvertes de végétation. Les canalisations traversant le village et remontant à la source sont en effet non visibles de loin, depuis le rempart de Grand Bassin au niveau des points de vue le long du sentier. De même, certaines sections de canalisation en rempart ne sont peu, voire pas visibles lorsqu’on observe le rempart en fond de ravine. Le long du Piton Rouge, la canalisation existante d’Edgar Avril n’est pas visible de loin, cachéederrière ce piton. Les emprises envisagées pour les tracés 2 et variante tracé 2 sont, peu visibles et perceptibles dans le paysage. Le paysage est d’ailleurs par endroit déjà bien marqué par le passage (les travaux) de la canalisation et du sentier, les abords étant très perturbés par des fourrés secondaires.

7.2.5 Synthèse La matrice paysagère globale dans laquelle prend effet le projet, est une trame verte naturelle accrochée à une topographie très mouvementée et encaissée. Cette matrice forme ainsi un couloir de végétation dans laquelle circule l’eau.

Le village rural en fond de vallée est une tâche, bien que perturbatrice de la matrice, relativement bien intégrée et insérée. Quelques parcelles cultivées ou en friche viennent également perturber le paysage du fond de vallée.

Des linéaires d’eau plus ou moins larges et ponctués par des cascades et des bassins caractérisent ce cirque torrentiel et viennent enrichir et dynamiser le paysage.

De même, des zones minérales sont présentes comme des secteurs d’éboulis ou de roches nues, des barres rocheuses en falaise et des remparts, dont pour certaines propices à la nidification d’oiseaux marins.

Les remparts et les nombreux bras de ravines forment un couloir, corridor exceptionnel pour le passage de la faune et de la flore, et parmi les plus importants de l’Île. Ce couloir prend en effet sa source au niveau de Saint-Louis et Pierrefonds à l’embouchure de la rivière Saint-Etienne pour s’achever dans le cœur de l’Île recouvert de formations naturelles encore intactes qui redescendent du coté Est de l’Île.

De part et d’autre de ce couloir, la végétation(matrice naturelle) se poursuit et s’étend sur les différentes formes géométriques des pitons, cirques, Îlet et remparts à l’est, tandis qu’il s’arrête rapidement en haut de rempart à l’ouest, pour laisser place à l’urbanisation et aux cultures.

Ce qu’il faut retenir…

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7.3 SENSIBILITE DES PAYSAGES

D’après la description des différentes portions paysagères, nous pouvons classer les différentes sections du projet en trois niveaux de sensibilité paysagère :

• Paysage à forte sensibilité, caractérisé par un paysage ouvert, très visible et très fréquenté et/ou observé pouvant être rapidement dégradé ou être devenir points noirs dans le paysage : La canalisation en rempart le long du sentier de Grand Bassin, la station de refoulement en rempart.

• Paysage à sensibilité modérée, caractérisé par un paysage plus ou moins ouvert et visible, peu fréquenté, pouvant être rapidement dégradé ou devenir des points noirs dans le paysage : La traversée du village de Grand Bassin.

• Paysage à sensibilité faible, caractérisé par un paysage fermé peu visible de loin, comme de prés et peu fréquenté : les variantes de la section du captage Edgar Avril au GR en aval du Piton Rouge.



Figure 27 : Sensibilité des paysages (Ecodden, 2015)



8 MILIEU HUMAIN

8.1 STRUCTURE ADMINISTRATIVE

Le projet de mobilisation de la source Edgar Avril prend place sur la commune du Tampon au nord du village de Grand-Bassin.

Le projet est régi par la Communauté d’Agglomération du SUD (CA Sud) qui regroupe également L’Entre-Deux, Saint-Joseph et Saint-Philippe.

8.2 POPULATION

L’île de La Réunion connaît une forte croissance démographique liée à une transition démographique toujours en cours.

La population qui a dépassé les 800 000 habitants au cours du deuxième semestre 2007 devrait atteindre environ un million d’habitants à l’horizon 2030 selon le SAR 2010.

Le Tampon représentait une population totale en 2011 de 75 794 habitants selon l’INSEE.

Aux abords du captage, le village le plus peuplé est le village de Grand-Bassin avec moins d’une centaine d’habitants.

8.3 OCCUPATION DU SOL ET ACTIVITES

La commune du Tampon possède un territoire de 181,7 km². Le territoire est occupé par les activités économiques suivantes :

• 17,9% d’agriculture, • 7,3% d’industrie, • 12,4% de construction, • 48,6% de commerces, transports et service divers, • Et 13,8% en administration.

L’analyse de la Banque d’Occupation du Sol de la DAAF n’indique pas d’activité agricole au sein de la zone d’étude rapprochée du projet. Les parcelles situées à proximité du captage, en pied de rempart, sont occupées par des chouchous qui poussent naturellement.

Au sein de la zone d’étude élargie, les plateaux tamponnais qui surplombent le captage et les ouvrages associés présentent des sols occupées par des prairies, de l’élevage, des fruits et légumes. Le bassin versant hydrologique des émergences est exclusivement en zone naturelle (forêts de rempart, friches). La zone d’alimentation qui s’étend sur tous



les reliefs Nord est également en zone naturelle, en espaces de forêt. Les pâturages du Biberon sont les seules parcelles agricoles de la zone d’alimentation ; ils sont situés à plus de 2,5 km vers le Nord-Est et excentrés par rapport aux émergences.

8.4 EQUIPEMENTS ET RESEAUX

8.4.1 Captage d’eau potable 8.4.1.1 Captages en exploitation Le bras de Sainte-Suzanne et ses affluents font l’objet de nombreux prélèvements, notamment pour l’eau potable. L’ensemble de ces sources appartient à un même contexte hydrogéologique dit système de Grand Bassin :

• elles correspondent à un important niveau de saturation régional, • elles apparaissent au toit des formations primitives bréchiques altérées, • elles sollicitent des aquifères profonds plus ou moins compartimentés, • elles sont alimentées par les infiltrations la plaine des Cafres et sans doute

sur la partie haute de la commune de la Plaine des Palmistes, • leur débit est soutenu et leur résistance au tarissement élevée.

Illustration 8 : Périmètres de protection de captage AEP

Les ouvrages recensés sont listés dans le tableau suivant :



Tableau 22 : Liste des ouvrages du Bras de Sainte-Suzanne et ses affluents (SAFEGE, 21013)

N° BSS

Localisation

Altitude (m)

Etat de l’ouvrage

Debit median approché

(l/s)

Date d’autorisation

par arrêté

Date de l’avis de l’hydrogéologue

agréé

Latitude Longitude

Sources des Hirondelles au captage AEP

12291X0007/HY 21° 9' 33'' S

55° 32' 17'' E

987 En exploitation

170 27/04/2001 /

Source Bras de Sainte-Suzanne

12291X0008/HY 21° 9' 43'' S

55° 32' 20'' E 1 000 Non exploité 85 / /

Puits Bras de la Plaine

12291X0013/F 21° 13' 27'' S

55° 30' 13'' E

372 En exploitation

125 14/04/2011 27/03/200

Captage du Pont du Diable

12291X0014/HY 21° 8' 50'' S

55° 32' 2'' E 1 053 En exploitation

230 27/04/2001 01/12/1998

Captage Grand-Bassin dit Captage source Edgar Avril

12291X0019/HY 21° 9' 55'' S

55° 32' 13'' E

865 En exploitation

/ 01/10/2007

Source Citrons (Grand Bassin) 12291X0020/HY

21° 9' 40'' S 55° 32' 14'' E 900 En exploitation 80 / /

Source Piton Filip (Grand Bassin)

12291X0021/HY 21° 9' 47'' S

55° 32' 19'' 950 En exploitation 27 / /

Source Léonard (Grand Bassin)

12291X0022/HY 21° 9' 50'' S

55° 32' 19'' E 950 En exploitation 40 / /

Cascade Tilys 12291X0023/HY 21° 8' 49''

S 55° 32' 1'' E 1 130 En exploitation / / /

Bras Sainte-Suzanne 700 m aval source

Edgar Avril 12291X0065/HY

21° 10' 14'' S

55° 32' 5'' E 800 / / / /

Source Edgar Avril débit dérivé vers

Grand-Bassin 12291X0065/HY 21° 9' 56''

S 55° 32' 13'' E 864 / 200 / /

Sources Pont du Diable 12291X0071/HY

21° 8' 48'' S 55° 32' 5'' E 1 137 En exploitation / / /



Sont notés en blanc les forages possédant une autorisation pour l’alimentation en eau potable destinée à la

consommation humaine. En gris sont repérés les captages ayant fait l’objet d’un avis de l’hydrogéologue

agréé.


8.4.1.2 Captage Edgar Avril La source d’Edgar Avril se situe à l’aval d’une série d’émergences constituée des sources Bras de Sainte-Suzanne, Piton Flip et Léonard. Plus à l’amont, se trouvent les sources du Pont du Diable, des Hirondelles et Citrons.

Elle a été captée en 1939 par la commune du Tampon. Les eaux s’écoulaient dans un canal à ciel ouvert construit à flanc de rempart jusqu’au Bras de Pontho, zone habitée Sud de la commune du Tampon (altitude 650 m).

En 1970, un nouvel ouvrage maçonné est construit. Il comprend un entonnement (8 m x 10 m) qui concentre les eaux vers un dessableur (3 m x 6m) puis vers une conduite en fonte de diamètre 200 mm. L’ouvrage en béton est implanté sur une terrasse surélevée de 30 m par rapport au bras de Sainte Suzanne, au pied du cône d’éboulis adossé au pied du rempart. La surface de la terrasse est inclinée vers le bras de Sainte Suzanne.

Le captage n’est plus exploité depuis 1985. Toutefois, les eaux sont toujours captées et alimentent l’îlet Grand Bassin. Le débit transitant actuellement par la conduite est de 70 l/sec environ.

8.4.2 Réseau de mesures Les stations de mesures du Bras de Sainte-Suzanne, depuis l’amont du captage Edgar Avril à l’aval immédiat de Grand-Bassin, sont pour la majorité arrêtées. Sur cette portion, deux stations sont toujours en activité selon la base de données de l’Office de l’Eau Réunion :

• la station hydrobiologique « Le Bras Sainte-Suzanne à Grand Bassin » (Code Office de l’Eau Réunion N°41800) ;

• la station hydrométrique « Le Bras Sainte-Suzanne à Grand Bassin (600 m amont cascade) ».

Ces stations rendent compte de l’état quantitatif et qualitatif du cours d’eau.

8.4.3 Installation hydroélectrique En aval du Bras de Sainte-Suzanne, le Bras de la Plaine est équipé d’une centrale hydroélectrique. Les caractéristiques hydroélectriques de la centrale sont détaillées dans le tableau suivant :

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Tableau 23 : Caractéristiques de la centrale hydroélectrique (SDAGE, 2014)

SITE GE BRAS DE LA PLAINE

PUISSANCE ELECTRIQUE INSTALLEE

PART DANS LA

PRODUCTION ELECTRIQUE

DE LA REUNION

DEBIT CAPTE MAX.

DEBIT RESERVE

LINEAIRE CONCERNE

PAR LE DEBIT RESERVE

MODULE

ETIAGE MOYEN

DEBIT RESERVE

(10 % DU

MODULE)

Bras de la plaine

4,65 MW 1 % 6 000 l/s

0 20 km 3 800 l/s

3 400 l/s

380 l/s

Cette installation a un effet sur le Bras de la Plaine. En effet, compte-tenu de la pénurie d’eau sur les secteurs irrigués en période d’étiage (les besoins en eau de la canne à sucre étant importants pendant ces périodes), le débit réservé à la rivière est très faible, voire nul. Toutefois, un débit réservé (380 l/s) doit être appliqué sur le barrage du Bras de la Plaine à compter de 2005.

Figure 28 : Barrage hydroélectrique du Bras de La Plaine (CG 974, 2014)

8.4.4 Réseaux existants Aujourd’hui, seuls des réseaux d’adduction d’eau potable traversent Grand-Bassin et ses environs. Ce sont les réseaux d’adduction des captages des Hirondelles, du Pont du Diable et d’Edgar Avril qui constituent l’ensemble du réseau.

8.4.5 Axes de circulation Le captage Edgar Avril et le village de Grand-Bassin sont uniquement accessibles par voie piétonne et voie aérienne.



Le village de Grand-Bassin est un village rural. Le captage Edgar Avril est situé au sein du milieu

naturel forestier. Cette situation établit un milieu humain peu fréquenté donc le caractère

naturel est très marqué avec une faible densité des installations. Cependant, la zone est propice

au captage d’eau potable avec la présence de nombreuses ressources de qualité. Le site recense

de nombreux ouvrages.

Deux sentiers permettent d’y accéder. Le sentier dit de « Grand Bassin » partant de Bois court est le plus fréquenté, alors que le sentier « Mollaret » l’est moins car plus raide et moins accessible. Ces sentiers, qui se rejoignent dans le fond de Grand Bassin, se poursuivent en amont vers la canalisation des Hirondelles, axe très peu fréquenté, et en aval, vers le Bassin et la cascade.

L’accès par hélicoptère est assuré par deux hélisurfaces qui sont situées pour la première au-dessus de la station de pompage du Pont du Diable et pour la seconde au droit du captage Edgar Avril. Ces hélisurfaces n’ont pas pour vocation le transport de personnes.

8.5 PATRIMOINE CULTUREL HISTORIQUE

8.5.1 Monuments classés et inscrits En France, le classement comme monument historique est une servitude d’utilité publique visant à protéger un édifice remarquable de par son histoire ou son architecture.

Les monuments historiques bénéficient d’un rayon de protection de 500 m dans lequel les règles d’aménagement sont très strictes. Certaines mesures spécifiques peuvent être prises pour une construction se réalisant dans les cônes de visibilité de ces monuments.

Le projet n’interfère avec aucun périmètre de protection de monuments historiques.

Il est tout de même à noter l’existence d’une chapelle au sein du village de Grand-Bassin


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9 SANTE ET SALUBRITE

9.1 QUALITE DE L’AIR

Le captage Edgar Avril se situe dans une matrice naturelle. En effet, l’occupation des sols est principalement forestière. En aval, le village de Grand-Bassin est destiné à l’habitat. Associé à l’habitat, sont recensées quelques activités d’agriculture vivrière. Les émissions polluantes pouvant impacter la qualité de l’air sont extrêmement faibles. La qualité de l’air est donc définie comme bonne.

9.2 BRUIT ET VIBRATION

La réglementation des bruits de voisinage s’appuie sur la notion d’émergence. « L’émergence » est définie comme la différence entre le niveau de bruit ambiant, comportant le bruit particulier en cause et celui du bruit résiduel constitué par l’ensemble des bruits habituels, extérieurs ou intérieurs, dans un lieu donné, correspondant à l’occupation normale des locaux et au fonctionnement normal des équipements.

Grand-Bassin étant un village peu accessible, il est occasionnellement desservi par hélicoptère. Sur le même principe, un monte-charge est installé sur le rempart pour l’acheminement de matériel volumineux et lourd. Ces activités génèrent du bruit de façon occasionnelle.

L’ambiance sonore du site est généralement faible. En effet, les activités quotidiennes existantes génèrent un bruit diffus de faible intensité. Cette ambiance pourra être perturbée lors du passage d’un hélicoptère ou de l’utilisation du monte-charge.

D’après les mesures réalisées sur site, le 26 Mars 2016 en matinée (temps ensoleillé), la zone d’étude

présente des ambiances sonores « naturelles » variables selon les secteurs. Ces ambiances sonores

sont conditionnées par la présence et la proximité de ravines, cascades et des ouvrages hydrauliques

existants.



Tableau 24 : Secteur d’ambiance sonore « homogène » et puissance acoustique moyenne et maximale relevée (ECCODEN, 2016)

SECTEUR REMARQUE DB(A) MOYEN

(LEQ)

DB(A) MAX LMAX

PLATEFORME DE CHANTIER ENVISAGE A BOIS

COURT - 45.7 56.7

SENTIER DE BOIS COURT QUI MENE A LA

STATION DE POMPAGE EN REMPART Randonneurs 44.0 53

STATION EDGAR AVRIL EN FONCTION Pompage et eau qui circule dans les

canalisations 72.4 73.7

SENTIER PEDESTRE DE LA STATION EDGAR AVRIL

AU VILLAGE

Randonneurs et eau qui coule

(cascades) 46.4 53.6

LE LONG DU VILLAGE 43.0 50.4

LA PREMIERE PASSERELLE

Bruit important de la ravine qui

coule (rétrécissement du cours

d’eau)

72.9 73.5

DE LA PASSERELLE A LA PASSERELLE A

AMENAGER

Variable selon la proximité avec le

cours d’eau et la végétation 54.8 59.3

DE LA PASSERELLE AU CAPTAGE Bruit important de la rivière 64.6 65.1

LE LONG DU COURS D’EAU En amont de la passerelle 72.8 73.0

HELICOPTERE VOLANT A PLUS DE 300 M D’ALT. 55 60

REDUCTEUR DE PRESSION LE LONG DU RESEAU Le long du réseau 60 60

L’ambiance sonore naturelle moyenne de Grand Bassin varie donc de 40 db(A) à 73 db(A)

le long du cours d’eau ou de la station de pompage.





La situation du captage Edgar Avril et du village de Grand-Bassin dans une matrice naturelle offre

aux lieux un environnement de qualité.

9.3 ÉMISSIONS LUMINEUSES

Le captage d’Edgar Avril est particulièrement isolé. Il est en est de même pour le village de Grand-bassin. Aux alentours, les activités humaines sont inexistantes. Aucune émission lumineuse particulière n’est observée.

En période nocturne les émissions proviennent des zones d’habitation de Grand-Bassin. En dehors du village, aucune émission lumineuse n’est identifiée.

9.4 TRAFIC

Grand-Bassin ne bénéficie pas d’une desserte automobile. Par ailleurs, il fait l’objet de quelques rotations d’hélicoptère en cas de besoin. Le trafic est toutefois très faible.

Grand-Bassin est essentiellement accessible à pied. Ce village connu et reconnu pour son attrait touristique fait par ailleurs l’objet d’un trafic piéton notable surtout en période de week-end ou de vacances.

9.5 GESTION DES DECHETS

La CA Sud est responsable de la gestion des déchets sur la commune du Tampon. Dans ce cadre, elle assure la collecte des déchets puis leur acheminement vers les installations de stockage et de traitement.

Le site touristique de Grand Bassin, site enclavé, présente la particularité d'héberger essentiellement une activité de gîteurs. La principale difficulté dans la gestion des déchets réside dans leur acheminement vers la plate-forme du monte-charge pour leur évacuation.

En 2009, la CASUD a souhaité, en partenariat avec la mairie de la Plaine des Cafres, mettre en place le tri sélectif pour les résidents de Grand-Bassin. Un diagnostic de terrain a alors été mené, suivi de la livraison de bacs et d’une opération de sensibilisation des administrés et des personnels au tri sélectif.

Cependant, si le tri est réalisé correctement chez l’habitant, les différents types de déchets sont mélangés lors de leur dépôt au monte-charge. Par ailleurs, il a également été constaté que beaucoup de déchets (de toutes sortes) sont laissés à l'arrière des maisons en raison de l'éloignement du monte-charge.

Par la suite, une opération d’évacuation des déchets encombrants a également été menée par la collectivité.

Depuis le déploiement de ces actions, la collecte des bacs s'effectue au niveau de l'horloge à eau et se déroule conformément au calendrier de collecte mis en place, néanmoins le tri n'est pas réalisé.


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10 RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

10.1 RISQUES NATURELS

Le plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles (PRNP) « inondation, mouvement de terrain et aléas côtiers » du Tampon a été approuvé le 30/04/2012.

10.1.1 Inondation Les ouvrages du projet de mobilisation de la source Edgar Avril sont concernés par l’aléa d’inondation au niveau du Bras de Sainte-Suzanne, de ses affluents et des ravines. Cet aléa est fort sur l’ensemble des cours d’eau et ravines.

A chaque passage de ravine, les ouvrages sont au sein de la bande d’aléas. Les portions soumises aux aléas sont :

• La passerelle des Hirondelles, • La canalisation d’amenée:

• en deux points en aval de la passerelle des Hirondelles et en amont de la passerelle de Grand-Bassin,

• en un point au niveau de la passerelle des Hirondelles, • en trois points en aval de la passerelle des Hirondelles juste avant le

rempart du Petite Coteau, • Le piquage pour l’alimentation de Grand-Bassin et le poste de chloration au

niveau de la passerelle du Pont du Diable, • Et la station de pompage Edgar Avril au niveau du rempart du Petit Coteau.

Illustration 9 : Aléa Inondation

10.1.2 Mouvement de terrain Les installations sont soumises aux aléas de mouvement de terrain sur l’ensemble du tracé. Les types d’aléas diffèrent en fonction de l’ouvrage et sa localisation. Le détail des aléas est repris dans le tableau suivant :



Tableau 25 : Analyse des aléas mouvement de terrains (SAFEGE, 2014)

Captage Le captage se situe en aléa élevé de mouvement de terrain. Cet aléa s’explique par la position du captage en aval immédiat du rempart est.

Passerelles des Hirondelles

La passerelle des Hirondelles se situe en zone d’aléa élevé et jouxte une zone d’aléa très élevé sur sa partie ouest. L’aléa très élevé est issu de rempart ouest de pente très élevée

Canalisation d’amenée depuis le captage à la passerelle de Grand-

Bassin

L’aléa est identique à celui du captage car ces installations sont également en aval des remparts est et ouest.

Canalisation d’amenée depuis la passerelle de

Grand-Bassin, via le village de Grand-Bassin

jusqu’au rempart du Petit Coteau.

Sur cette portion, l’aléa varie de moyen à élevé. En première partie l’aléa alterne entre moyen à modéré. Dès que la canalisation jouxte le rempart est, l’aléa devient élevé. Depuis cette partie jusqu’au village, l’aléa est essentiellement moyen. Au-delà du village, en direction du rempart, l’aléa atteint un niveau élevé.

Stations de pompage Edgar Avril et du Pont du

Diable en rempart

Dès les premiers mètres du rempart du Petit Coteau, l’aléa devient très élevé en raison de la pente forte du rempart.

Illustration 10 : Aléa Mouvement de terrain

10.2 RISQUES TECHNOLOGIQUES

Une partie de la commune du Tampon est susceptible d’être soumise aux effets de plusieurs phénomènes dangereux, générés par le dépôt de munitions exploité par le Service Interarmées des Munitions (SIMu). Cet établissement est soumis à autorisation avec des servitudes d’utilité publique, et classé « AS » au sens de la nomenclature des ICPE.

Les effets potentiels sont des effets thermiques, des effets de surpression, et des projections n’ayant pu être écartées par la maîtrise de l’urbanisation selon les critères en vigueur définis au niveau national.

Ainsi, l’élaboration d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques sur la commune du Tampon a été prescrite par l’arrêté du 2 mai 2013.

Le territoire inclus dans le périmètre d’étude du PPRT, identifié sur la figure ci-dessous, est susceptible d’être impacté par les effets thermiques et les effets de surpression.

L’aire d’étude du projet de captage n’interfère pas avec le périmètre d’étude du PPRT, et n’est donc pas soumise au risque technologique.



La position du projet au sein d’un milieu encaissé entouré de remparts jeunes induit de

nombreux risques de mouvement de terrain de niveau élevé.

Quant aux aléas d’inondations, ceux-ci sont nombreux et forts. Ils sont centrés sur les cours

d’eau et ravines. Au-delà, le risque disparaît rapidement avec la pente des terrains.

Un PPRT a été prescrit sur la commune du Tampon au vu des risques liés au dépôt de munitions

de la Plaine des Cafres. La zone de projet n’est pas comprise dans le périmètre potentiellement

soumis au risque technologique.

Figure 29 : Périmètre d’étude du PPRT de la Plaine des Cafres (DEAL, 2013)


!



La sensibilité exprime la valeur de la thématique au regard des préoccupations patrimoniales,

esthétiques, culturelles, de cadre de vie ou économiques…. Ces thématiques sont appréciées

par rapport à des critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse, etc.

L’enjeu représente le risque vis à vis du projet, compte tenu de la sensibilité, d’influer

positivement ou négativement sur les thématiques. L’appréciation des enjeux est indépendante

du projet.

11 SYNTHESE DES ENJEUX


!



0 : Pas d’enjeux 1 : Enjeux faibles 2 : Enjeux moyens 3 : Enjeux forts

Tableau 26 : Synthèse des enjeux (SAFEGE, 2014)

DIMENSION THEMATIQUE SPECIFICITE ET SENSIBILITE DES MILIEUX HIERARCHISATION DES

ENJEUX

CLI

MAT

Températures Températures moyennes minimales et maximales de 14,2°C à 23°C. 0 Précipitation et humidité Précipitation totale moyenne de 4 571 mm de 1981 à 2010 0

Vents 3.6 km/h de vitesse moyenne annuelle. 0 Insolation Rayonnement global quotidien d’environ 1600 J/cm² 0

Cyclone Période cyclonique pendant la saison des pluies pouvant provoquer des pluies de 4 mm/min et des intensités de vent allant de 150 km/h à 350 km/h

0

Brouillard Occurrence faible de brouillard 0

MIL

IEU

PH

YSIQ

UE

Milieux physique terrestre

Géologie et géomorphologie

Vallée profondément encaissée composée de formations basaltiques du Piton des Neiges en rive droite et celles du massif de la Fournaise en rive gauche. En fond de vallée se présentent des formations alluviales.

0

Hydrogéologie

Edgar Avril est issu de formations volcaniques constituées de brèches imperméables et d’empilement perméables par ailleurs. En fond de vallée, le substrat est cimenté ou meuble selon les endroits et font ainsi varier la perméabilité

1

Topographie Topographie variable, hétérogène et de fortes pentes. 1

MIL

IEU

X A

QU

ATIQ

UES

Hydrographie

Réseau hydrographique

Réseau hydrographique dense avec pour principal cours d’eau le Bras de Saint-Suzanne 2

Cours d’eau du DPF Le Bras de Sainte-Suzanne, le Bras des Roches Noires, le Bras de la Plaine, la Rivière Saint-Etienne appartiennent au DPF

2

Ressource en eau Les sources Edgar Avril se situent à l’aval d’une série d’émergences appartenant au système de Grand Bassin. Le module annuel est estimé à 210 L/s et le débit d’étiage à 204 L/s.

Qualité du milieu aquatique

Masses d’eau superficielles

État global médiocre avec un objectif de Bon État en 2021. La source Edgar Avril présente une bonne qualité générale.

3

Qualité du milieu aquatique

Habitat diversifié, taux de recouvrement de 100%. Abondance moyenne à élevée en termes de population de macro invertébrés, peuplement




ENJEUX équilibré. Bras de la Plaine classé en catégorie 2 pour la pêche

Qualité des eaux prélevées

L’eau du captage Edgar Avril présente des caractéristiques satisfaisantes, conformes aux normes de potabilité pour l’alimentation en eau potable. Vulnérabilité aux contaminations bactériologiques puisqu’une part des apports est d’origine superficielle

Masses d’eau souterraines

État global médiocre avec un objectif de Bon État en 2015. 3

ZO

NAG

ES A

DM

INIS

TRATIF

S

Périmètres d’inventaire

ZNIEFF Une ZNIEFF de type 1 : Rempart Nord-Est du Grand-Bassin. Deux ZNIEFF de type 2 : Rempart de l’Ilet Citron (Grand-Bassin) & Hauts du Tampon et de l’Entre-Deux.

3

Zone humide Aucune zone humide n’est identifiée. 0

Périmètres de gestion concertée

Réserve naturelle nationale ou

régionale

Aucune Réserve Naturelle n’est répertoriée au sein ou à proximité de la zone d’étude.

0

Espace Naturel Sensible

Aucun Espace Naturel Sensible (ENS) n’est répertorié au sein ou à proximité de la zone d’étude.

0

Périmètres de protection

Parc National des Hauts de la Réunion

Le projet prend place au sein de l’air d’adhésion du Parc National de la Réunion (PNR). Une portion du projet, au niveau de la canalisation d’amenée (après la passerelle des Hirondelles) jouxte le cœur du PNR.

2

Espaces soumis à Arrêté de Protection

Biotope

Le projet est, en limite sud au niveau du rempart rive gauche du Bras de Sainte Suzanne après le village de Grand Bassin, localisé dans le périmètre de l’APPB. Il jouxte ensuite celui-ci au niveau du Piton Rouge.

3

POS Espace Boisé Classé Le projet n’intercepte pas d’Espace Boisé Classé 0

MIL

IEU

X

NATU

RES

Milieux naturels terrestres

Habitats

Habitats naturels d’intérêts remarquables : reliques de forêt semi-sèche, forêt de transition plus hygrophile de basse et moyenne altitude et formations et faciès associés. L’emprise d’implantation est souvent en partie dégradée par les canalisations et ouvrages existants. Les habitats naturels présents à proximité sont quant à eux bien conservés et possèdent des niveaux de sensibilité élevés.

3




ENJEUX

Flore

82 espèces indigènes recensées, dont 10 espèces endémiques de la Réunion et 27 endémiques de Mascareignes. 2 espèces bénéficient d’une protection régionale (Bois d’Ortie et Bois de Poivre), 5 espèces sont protégées, 13 sont déterminantes de ZNIEFF et 19 complémentaires. Selon les catégories de la liste rouge de l’UICN, 3 sont en danger, 4 en danger critique d’extinction, 4 vulnérables, 60 de préoccupation mineure. 21 espèces exotiques envahissantes ont été recensées.

3

Faune

Sur la zone d’étude élargie : 13 espèces remarquables d’oiseaux ont été recensées, toutes sont protégées. Concernant l’endémicité : sont endémiques de La Réunion, 2 espèces sont endémiques des Mascareignes et 2 autres espèces présentent une distribution élargie. Parmi les espèces remarquables, 4 présentent un statut particulier au regard du statut international (inscrites sur la liste rouge UICN) et présentent un caractère patrimonial. Parmi le reste de la faune présente sur la zone figurent : une espèce de reptile protégée, deux espèces de microchiroptères endémiques et protégées, 2 espèces endémiques protégées de lépidoptères, 2 espèces d’odonates indigènes.

3

PAYSAG

E

Caractéristiques paysagères du site

La matrice paysagère globale est une trame verte naturelle accrochée à une topographie très mouvementée et encaissée. Cette matrice forme ainsi un couloir de végétation dans laquelle circule l’eau. Le village rural en fond de vallée est une tâche, bien que perturbatrice de la matrice, relativement bien intégrée et insérée. Cette trame de fond est agrémentée de : quelques parcelles cultivées ou en friche, des cascades, de bassins, et de zones minérales.

2

MIL

IEU

X H

UM

AIN

Population 75 494 habitants selon l’INSEE 2011. 0 Occupation du sol Occupation du sol essentiellement naturelle au droit du projet 1

Équipements et réseaux

Captage d’eau potable

Captages autorisés : Sources des Hirondelles, Puits du Bras de la Plaine, captage du pont du Diable. Captage ayant fait l’objet d’un avis d’HGA : captage Edgar Avril

1

Réseau de mesures Station hydrobiologique « Le Bras Sainte-Suzanne à Grand Bassin » ; Station hydrométrique « Le Bras Sainte-Suzanne à Grand Bassin (600 m amont cascade) ».

1

Installations hydroélectriques

En aval du Bras de Sainte-Suzanne, le Bras de la Plaine est équipé d’une centrale hydroélectrique.

1




ENJEUX

Réseaux Les réseaux d’adduction des captages des Hirondelles, du Pont du Diable et d’Edgar Avril constituent l’ensemble du réseau.

2

Axes de circulation Les captages Edgar Avril et Grand-Bassin sont uniquement accessibles par voie piétonne et voie aérienne.

2

Patrimoine culturel et historique Au droit des zones d’intervention aucun patrimoine n’a été identifié 0

SAN

TE E

T S

ALU

BRIT

E Qualité de l’air La qualité de l’air est donc définie comme bonne. 1

Bruit et vibrations L’ambiance sonore du site est généralement faible. 2

Émissions lumineuses En période nocturne les émissions proviennent des zones d’habitation de Grand-Bassin. En dehors du village, aucune émission lumineuse n’est identifiée.

2

Trafic Trafic automobile et aérien faible avec en conséquence un trafic piéton relativement important 1

Gestion des déchets La principale difficulté réside dans l’acheminement des déchets vers la plateforme du monte-charge pour leur évacuation. Les actions de tri sélectif mises en place ne sont suivies.

2

RIS

QU

ES

NATU

RELS

ET

TECH

NO

LOG

IQU

ES Risques naturels

Inondation Les ouvrages sont concernés par l’aléa fort d’inondation au niveau du Bras de Sainte-Suzanne, de ses affluents et des ravines.

3

Mouvement de terrain

Les ouvrages sont concernés par un aléa moyen à très élevé de mouvement de terrain aux droits des remparts. 3

Risques technologiques Le PPRT du Tampon a été prescrit en 2013. Le captage d’Edgar Avril, le village de Grand-Bassin et leurs alentours ne sont pas soumis aux risques technologiques.

0

Documents

PAYSAGES - Réunion · refoulement du Pont du Diable en rempart qui jouxtent, traversent et longent les différents sentiers. De même, un monte-charge partant de Bois court et arrivant