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PDS SYMPHO FEVRIER · Les œuvres Comme pour de nombreuses œuvres de Mozart, on ne peut établir que des conjectures sur la genèse et les sources du Second Concerto pour flûte,

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Programme

WOLFGANG AMADEUS MOZART Concerto pour flûte et orchestre n° 2 en ré majeur, KV 314Allegro aperto – Adagio ma non troppo – Rondeau (Allegro)

JACQUES IBERT Concerto pour flûteAllegro – Andante – Allegro scherzando

Entracte...............................................................................................

LUDWIG VAN BEETHOVENSymphonie n° 6 en fa majeur, op. 68, “Pastorale"Allegro – Andante – Allegro scherzando

I. Éveil d’impressions joyeuses en arrivant à la campagneAllegro ma non troppoII. Scène au bord du ruisseauAndante molto mossoIII. Réunion joyeuse de paysansAllegroIV. Orage, tempêteAllegro V. Chant des pâtres. Sentiment de contentement et de reconnaissance après l’orageAllegretto

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Artiste invitéKarl-Heinz SchützFlûte

Né à Innsbruck et ayant grandi à Landeck, au Tyrol, il a fait ses études musicales en Autriche, en Suisse et en France. Il s’est formé en Autriche auprès du professeur Eva Amsler, au Conservatoire régional de musique du Vorarlberg (Autriche), et en France dans la classe du professeur Philippe Bernold, au Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Lyon, où il s’est perfectionné en musique de chambre auprès de Jean-Louis Cappezzali. En Suisse, il a suivi les cours d’Aurèle Nicolet, qui l’ont fortement marqué.Les deux premières récompenses internationales d’importance à lui être décernées l’ont été, en 1998, au Concours international de flûte Carl Nielsen (Danemark), et en 1999, au Concours international de flûte de Cracovie (Pologne).Avant sa nomination comme premier flûtiste solo à Vienne, il a occupé ce même poste durant quatre ans au Philharmonique de Stuttgart et enseigné de 2000 à 2004 au Conservatoire national du Land autrichien de Vorarlberg.Il est invité par des orchestres de renommée tels que

l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres allemands de Radio de la NDR à Hambourg, de la WDR à Cologne et de la HR à Frankfurt, l’orchestre de l’Opéra de Lyon, celui du Festival de Bayreuth et le Super World Orchestra, au Japon.Il a interprété comme soliste les principaux concertos pour flûte aux côtés des orchestres Symphonique de Vienne, Konzertverein de Vienne, Classical players Vienna, Philharmonique de Stuttgart, Orchestre symphonique de Barcelone, Odense Symphony, Camerata XXI de Tarragone, Concertino de Vienne, Capella de Cracovie et autres. Il a eu la chance et l’opportunité de jouer sous la direction de chefs comme Georges Prêtre, Pierre Boulez, Ivan Fischer, Lorin Maazel, Kent Nagano, Jukka-Pekka Saraste, Yakov Kreizberg, Raphael Frühbeck de Burgos, Yuri Simeonov, Vladimir Fedosejev, Fabio Luisi, Franz Welser-Möst et Wolfgang Sawallisch.Sa carrière de soliste et de chambriste l’a fait voyager dans d’importants festivals d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud, et il est régulièrement invité comme professeur de marque à des stages internationaux de musique et à des masterclasses, en particulier en Corée du Sud, à l’Académie de Nice, aux masterclasses internationales du Liechtenstein, à celles de Bludenz (Autriche), au Festival de l’Académie de Bregenz (Autriche), à l’Académie européenne de flûte de Fiss (Autriche) et au Pacific music Festival de Sapporo, au Japon, entre autres.Des interventions constantes au sein de diverses formations de musique de chambre lui permettent d’enrichir son répertoire, qui s’étend du Baroque à l’Avant-garde. Il est membre de l’ensemble instrumental Dorian Consort et du groupe Doremis Ensemble Wien.Il a effectué de nombreux enregistrements pour des associations de radiodiffusion et produit quelques CD : Récital de flûte de Debussy à Boulez, W.F. Bach : Duos de flûte, 4e concerto brandebourgeois, Taffanel : Opéra paraphrase.

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Les œuvres

Comme pour de nombreuses œuvres de Mozart, on ne peut établir que des conjectures sur la genèse et les sources du Second Concerto pour flûte, en s’aidant des traces musicales conservées çà et là et de l’importante correspondance entre les membres de la famille : la partition autographe étant perdue, les éditions posthumes se fondent généralement sur une copie des parties instrumentales établie à Vienne peu de temps après la mort du compositeur. S’agit-il de l’une des pièces réalisées à la demande du médecin hollandais Ferdinand Dejean, que Mozart rencontre lors de son séjour à Mannheim à la fin de l’année 1777 ? C’est l’hypothèse généralement admise, même si elle ne va pas sans quelques discordances. En dépit de menues différences de détail, l’œuvre s’avère en effet identique au Concerto pour hautbois, dont une copie est retrouvée en 1920 dans les archives du Mozarteum. Or Dejean, flûtiste amateur fortuné, avait commandé, moyennant la somme considérable de 200 florins, des œuvres originales, “trois petits concerts, courts et légers, et quelques quatuors", comme il est indiqué dans une lettre que Mozart, tout heureux, adresse à son père le 10 décembre 1777. C’est que Léopold, demeuré à Salzbourg, s’inquiète de ne voir aboutir les démarches entreprises par son fils pour obtenir un emploi et le presse de poursuivre son voyage. Le contrat tombe donc à pic pour le jeune musicien, qui entend profiter encore quelques temps de l’exaltante vie musicale de Mannheim, d’autant plus qu’il vient d’y faire la connaissance de la belle Aloysia Weber. Les indices fournis par la correspondance laissent à penser que Mozart, las de composer pour un instrument qu’il n’apprécie guère à cause de sa justesse toute relative, s’est contenté, après avoir livré à Dejean un premier Concerto en sol majeur (KV 313) ainsi que divers quatuors, de transcrire une œuvre écrite pour le hautboïste Giuseppe Ferlendi quelques mois auparavant et qui connaît alors un réel succès. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n’obtient finalement que 96 florins pour son travail, bien moins que ce qu’il avait escompté. Avec ses thèmes tour à tour chantants et pleins de verve, ses nombreuses cadences et ses jeux de contrastes, le Concerto KV 314 n’en demeure pas moins une importante contribution au répertoire concertant pour instruments à vent, voisin en cela des rares concerti pour la clarinette, le cor ou encore le basson que Mozart a destiné à des musiciens de talent rencontrés au gré de ses déplacements.

Sophie Picard

Concerto pour flûte et orchestre n° 2 en ré majeur, KV 314 - [1778]

Wolfgang amadeus mozart [1756-1791]

Allegro aperto – Adagio ma non troppo – Rondeau (Allegro)

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Artistes invitésLes œuvres

La sonorité claire de la flûte et sa technique encore relativement rudimentaire, qui restreint les possibilités de modulations à l’intérieur d’une même œuvre, relèguent à l’arrière-plan cet instrument-symbole du siècle des Lumières entre 1800 et 1900. L’époque romantique est plutôt celle des virtuoses du piano et du violon, qui rivalisent d’expressivité et d’agilité dans des pièces de plus en plus exigeantes sur le plan technique, harmonique et musical. Les grandes pages concertantes pour flûte, elles, se comptent alors sur les doigts d’une main  : seules les œuvres du compositeur italien Saverio Mercadante ainsi qu’une Romance et une Odelette de Saint-Saëns sont encore régulièrement données aujourd’hui. C’est donc une véritable renaissance que connaît la flûte dans la première moitié du XXe siècle, lorsque des figures majeures telles que Carl Nielsen, André Jolivet, Ferrucio Busoni, Bohuslav Martinů et, en l’occurrence, Jacques Ibert lui dédient à nouveau d’importants concerti, sans compter les innombrables pièces de musique de chambre qui la mettent de plus en plus souvent en valeur. Les compositeurs semblent littéralement redécouvrir l’instrument, qui, avec son timbre léger et ses multiples modes de jeu, se prête à merveille aux esthétiques modernes, de l’impressionnisme au néo-classicisme. Ils sont encouragés en cela par une nouvelle génération d’interprètes brillants, formée, en France notamment, par Paul Taffanel : le Concerto d’Ibert est ainsi dédié à l’un de ses élèves, Marcel Moyse, flûtiste de renommée internationale, alors professeur au Conservatoire de Paris.

Fidèle à une certaine tradition française de l’orchestration, le compositeur fait appel à un ensemble instrumental relativement restreint, renonçant presque entièrement aux sonorités puissantes des cuivres et des percussions. Rares sont les moments où il fait intervenir le tutti, préférant jouer sur les effets de transparence et mêler entre eux les timbres des instruments. Dans l’Allegro et l’Allegro scherzando, emplis d’un optimisme et d’une énergie inouïs, comme dans l’Andante rêveur, aux tournures volontiers orientalisantes, la flûte dialogue sur tous les tons avec les solistes des différents pupitres, les entraînant parfois dans des courses folles. Le Concerto est redoutable de difficulté, pour le soliste comme pour l’orchestre : créé en 1934, il est imposé dès l’année suivante au concours d’entrée du Conservatoire.

Sophie Picard

Concerto pour flûte, KV 297b - [1934]

JaCQues IBert [1890-1962]

Allegro – Andante – Allegro scherzando

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Les œuvres

La Sixième et la Cinquième Symphonies, le Quatrième Concerto pour piano, La Fantaisie pour piano, chœur et orchestre, des extraits de la Messe en ut majeur ainsi qu’un air de concert. Le tout donné dans un théâtre glacial de Vienne, avec des interprètes pas toujours parfaitement préparés, un soir de décembre 1808. Même le compositeur et critique averti qu’était Johann Gottfried Reichardt eut du mal à se remettre de ce véritable marathon musical : “Beethoven donnait un concert pour son bénéfice dans le grand théâtre du faubourg, à l’occasion duquel devaient être présentées bon nombre de ses propres compositions. Je ne pouvais manquer cela et acceptai donc avec reconnaissance l’aimable invitation du prince Lobkowitz à prendre place auprès de lui dans sa loge. Nous y demeurâmes dans le froid le plus rigoureux de six heures et demi à dix heures et demi et trouvâmes là confirmé l’adage qui dit que le mieux est l’ennemi du bien – et plus encore du puissant." Dans la constitution du programme de ce concert-fleuve, Beethoven s’était pourtant efforcé d’introduire des contrastes propres à maintenir l’auditeur en éveil, et ce pas seulement en diversifiant les genres musicaux : la Cinquième Symphonie, avec sa structure résolument dramatique, devait ainsi sembler aux antipodes de la “Pastorale", dont le déroulement paisible est à peine perturbé par l’orage du quatrième mouvement. Mais pour Reichardt, les deux œuvres avaient au moins un trait en commun : leur longueur…

En dépit de son caractère idyllique, la Sixième Symphonie représente – au même titre que la Cinquième – une véritable révolution dans l’histoire de la composition. Du moins est-ce là l’interprétation qu’en firent bon nombre de musiciens romantiques, Berlioz en tête : la “Pastorale", avec son sous-titre, “Souvenir de la vie champêtre", et les indications qui précèdent chacun des mouvements, préfigurait à leurs yeux l’idée du poème symphonique, où un programme extra-musical motive la structure de l’œuvre. Là n’était pourtant pas l’intention première de Beethoven : certes, il lui arrive de traduire musicalement certains événements, laissant par exemple la flûte, le hautbois et la clarinette imiter le chant du rossignol, de la caille et du coucou à la fin de la Scène au bord du ruisseau, ou encore les cordes graves réaliser en trémolos le grondement du tonnerre dans le quatrième mouvement. Les thèmes aux accents populaires, dans les premier et troisième mouvements notamment, semblent évoquer quelque scène de village. Mais plus qu’un récit précis et circonstancié, la Sixième s’attache à livrer les impressions du sujet face à une nature intouchée, bucolique. Cette nature, loin des interprétations exaltées des artistes romantiques, est ici comprise comme un principe organique et harmonieux : peu de ruptures brusques et encore moins de contrastes radicaux dans cette symphonie, qui renonce aussi à un final en forme d’apothéose pour laisser se déployer, dans la répétition de l’appel lointain de la clarinette, un sentiment de paix et de gratitude.

Symphonie n° 6 en fa majeur, op. 68, “Pastorale", [1874/1881]

ludWIg van Beethoven [1770-1827]

I. Éveil d’impressions joyeuses en arrivant à la campagne. Allegro ma non troppoII. Scène au bord du ruisseau. Andante molto mossoIII. Réunion joyeuse de paysans. AllegroIV. Orage, tempête. Allegro V. Chant des pâtres. Sentiment de contentement et de reconnaissance après l’orage Allegretto

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Les musiciens de l'Orchestre

Violons 1Angélique CharlopainGaël BacqueJuliette BartheEvelyne BerlancourtArnaud BonnetJean-Marc FerrierAlain MassonFabien MonteilJean-Frédéric TixierRomuald ToïgoClaire ZarembowitchAlejandro Serna-Acero

Violons 2Charlotte LederlinYann BrebbiaJean-Noël BerraRose-Anne CouturierMartine DhalluinLætitia JeunotSophie JourdanBita RezvanniaGilles RupertMarjolaine Charles

AltosDamien BecArnaud Gaspard Laurent GautiéKarine LéonMarc Le QuerrecBenoit MorelMarie-Reine SarraudeAurélien Grais

VioloncellesJean-Baptiste ToselliSophie BacqueGéraldine DevillièresAnnabelle LecoqAnnik PareJuliane Tremoulet

ContrebassesRozenn MabitJulien AvellanAdeline FabreJean-Baptiste Salles

FlûtesAnne-Christine LaurentAnnie GasciarinoNathalie Amat

HauboisPascal JeanPauline Godart

ClarinettesGuillaume DecramerTanguy Gallavardin

BassonsSéverine LonguevilleAnne-Marie Palay-Fauthous

CorsPierre-Yves Le MasneDavid MouliéJérémy Tinlot

TrompettesMarie BédatGérard Dhalluin

TrombonesAndré RayaBenjamin Gallon

TimbalesChantal Aguer

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07 FEV.1 5 H 3 0

2016