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8/12/2019 PEL (RA 2013) http://slidepdf.com/reader/full/pel-ra-2013 1/24 Association Point d’Eau Lausanne RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 Avenue de Morges 26 1004 Lausanne Tél. 021 626 26 44 Fax 021 626 26 49 e-mail: [email protected] www.pointdeau-lausanne.ch

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AssociationPoint d’Eau

Lausanne

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Avenue de Morges 261004 LausanneTél. 021 626 26 44Fax 021 626 26 49

e-mail: [email protected]

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P E L – Mot du Président

Le cours de l’année 2013 a confirmé le bien-fondé de notre association et de ses activitésenvers les démunis, par une activité soutenue qui a su grâce à chacun des acteurs de lavie quotidienne de notre Centre faire face tant physiquement que moralement aux affluxnouveaux ou changeants des usagers dont le nombre et les besoins n’ont pas fléchi.

Ce travail considérable n’aurait pas été possible, outre l’engagement de chacun, sansl’optimisation constante de nos aménagements suivant les besoins.

Cet exercice 2013 a été aussi marqué par la maladie et le décès de notre Président, le Dr.Claude Willa, qui nous a quittés au mois de septembre dernier, nous surprenant d’autant

plus douloureusement qu’il avait pu, après des mois d’absence, présider lui-même ladernière réunion de notre Comité avant l’été.

Il évoquait déjà lui-même l’état précaire de sa santé dans le rapport d’activités 2012.

Le Comité de l’Association s’est rapidement réuni suite à ce triste événement pourévoquer la succession du Dr. Claude Willa à la présidence, en tenant compte de lasituation actuelle et pour faire face à d’immanquables mutations futures.

M. Jean-Claude Rochat, qui a été Conseiller d’Etat, Chef des Finances de la Ville,Président de la Commission de l’Organisme Médico Social Vaudois (OMSV) et Président

de la Cour des Comptes jusqu’au 31.12.2013, est un ancien « compagnon » du Dr. Willaqui avait travaillé avec lui à l’OMSV. Il a donc accepté de proposer sa candidature àl’Assemblée Générale Extraordinaire du 27 janvier 2014 qui l’a acceptée.

Nous comptons sur les grandes compétences dont il a fait preuve tant dans les affairesprivées que celles de l’Etat pour aider le Point d’Eau de Lausanne à poursuivre son œuvreen tenant compte des évolutions tant géopolitiques que législatives qui marquent notreépoque.

François LandoltVice-Président

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Introduction

Chères lectrices, chers lecteurs,

La nécessité de notre association n’est plus à démontrer. Depuis son ouverture, le nombredes usagers n’a cessé de croître de manière spectaculaire. En 2013, ce sont presque32'000 prestations qui ont été fournies. Le Point d’Eau est devenu ainsi au fil du temps uncentre incontournable pour Lausanne et le canton et une référence au niveau suisse, tantpar la diversité que par la qualité des prestations proposées.

Née à Lausanne en 1999 sous l’impulsion de Christine et François Landolt, notreassociation reconnue d’utilité publique a pour but de venir en aide aux plus démunis.S'appuyant sur une équipe pluridisciplinaire et pour la plupart bénévole, notre soutiens'adresse à toute personne en difficulté, sans préjugés et sans distinction. Nousaccueillons les usagers et tentons de leur apporter une réponse adaptée à leur situation.

Ainsi, pour la 2ème année consécutive, le centre a fourni plus de 30'000 prestations, soit31'705 exactement en 2013. Pourra-t-il continuer ces prochaines années à fournir autantde prestations dans des locaux de 250 m 2 dont une grande partie est dévolue auxcabinets de soins de santé et aux locaux d’hygiène, sans que l’équipe de la coordinationne s’épuise ? Pas si sûr…

En 2013, les conséquences de la crise financière en Europe s’est encore fait sentir parl’afflux de nombreux migrants venant principalement d’Espagne. Même s’ils se disentdisponibles pour n’importe quel emploi, la plupart des hommes cherchent un travail dansle bâtiment et les femmes dans la restauration ou l’économie domestique. Ces nouveaux

arrivés entrent en concurrence effrénée avec les migrants installés depuis déjà quelquesannées. Si certains arrivent à se faire embaucher et à trouver une résidence, d’autres nesont pas à l’abri de cruelles désillusions. A travers différents témoignages, nous avons puconstater à quel point il semble très facile pour certains sous-traitants de se mettresystématiquement en faillite, laissant ainsi des salariés privés de revenus. Souvent demême nationalité que les personnes lésées, ces sous-traitants profitent du lienpsychologique et émotionnel de la langue pour mieux les flouer. Ces faillites à répétitionfrauduleuses portent préjudice, non seulement aux employés, mais également au fisc etaux assurances sociales.

Les autochtones se trouvant dans des conditions précaires peuvent également bénéficierdes prestations du PEL. Les situations critiques se présentent souvent pour les familles etleurs enfants, pour les jeunes au passage entre l’école et la formation et au passage entrela formation et la vie active. La pauvreté frappe également fortement les personnes quiperdent leur emploi et restent durablement au chômage. Et finalement le troisième âgecontinue à représenter un risque de pauvreté.

Alors que dans de nombreux pays de la planète, la misère est visible, dans un pays richecomme la Suisse, la pauvreté reste souvent cachée et peu perceptible. Les personnestouchées ne sont pas contraintes de lutter pour leur survie pure et simple, mais ellesvivent la précarité comme un problème particulièrement dur, dans une vie marquée par defaibles moyens et comme une exclusion de la société.

Des liens entre la pauvreté et le manque de soins sont une réalité aussi en Suisse. Setrouvant parfois dans des stratégies d’urgence, les plus démunis ont tendance à mettre decôté l’aspect préventif. Ainsi pour les soins dentaires, les contrôles deviennent toujoursplus espacés et une séance de détartrage peut leur sembler un luxe. En négligeant laprophylaxie, le risque de développer des cas aigus, douloureux et onéreux est plus

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prophylaxie, le risque de développer des cas aigus, douloureux et onéreux est plusimportant. Nous voyons parfois des usagers désespérés se présenter au centre avec desdevis de plusieurs milliers de francs.

Nous sommes également présents auprès des plus défavorisés non seulement pour leurtendre la main, mais aussi pour mobiliser leurs ressources afin de les soutenir dans unedémarche de mieux-être. Je vous invite à lire le point 3 – consultations infirmières etmédicales – développé par Mme Sangra Isabel.

2013 fut malheureusement endeuillée par le décès de notre président le Dr. Claude Willaà la veille de ses 78 ans. Il nous a quittés paisiblement le soir du 12 septembre. Avant dedevenir président, nous avons eu la chance de bénéficier de ses compétences demédecin bénévole au centre durant plusieurs années. Il affectionnait particulièrement laprise en charge des usagers pratiquée au PEL, reconnaissant dans notre pratique ce qu’ilavait préconisé et défendu durant toute sa vie, à savoir considérer la relation humaineavec toute sa complexité au centre de la consultation. Président charismatique, médecinbénévole dévoué, lettré nourri de poésie, érudit, raffiné, musicien, il continuait à êtreémerveillé par la vie et les gens tout en gardant une grande lucidité. C’est un grandMonsieur qui nous a quittés et ce fut un honneur et un privilège d’avoir pu le côtoyer. Dansl’intervalle, M. François Landolt a repris cette fonction de façon intérimaire.

Nous avons été très honorés que la Fédération ecclésiastique catholique romaine ducanton de Vaud (FEDEC-VD) nous choisisse en même temps que le projet Umthati en

Afrique du Sud. Cette « Action Partage » créée pour fêter son jubilé veut mobiliser lacommunauté catholique du canton de Vaud à travers toute une série d’actions qui serontmenées tout au long de 2014. Nous bénéficierons, avec le projet Umthathi, d’une récoltede fonds qui nous permettra de mieux équiper nos locaux. Nous leur adressons nos

remerciements les plus chaleureux pour ce soutien important.

Comme il a été mentionné, le PEL a de nouveau été très sollicité en 2013. Depuis 2009,nous faisons face à une explosion de la demande principalement pour les servicesd’hygiène, avec une augmentation de l’ordre de 206 %. Nous nous trouvons ainsi dansune situation paradoxale : nous avons mis en place toute une série de mesures afind’éviter d’exclure des usagers ; cependant, les tarifs très modestes proposés au centre necouvrent pas les coûts. Souhaitant éviter autant que possible d’augmenter nos tarifs, nousnous sommes mis à la recherche de nouveaux donateurs à qui nous proposons defidéliser leurs dons.

En marge d’une aide financière importante de la Ville de Lausanne et de deux donsexceptionnels, seule une augmentation de la récolte des fonds nous permettra demaintenir à l’avenir un niveau élevé de prestations à des tarifs aussi modiques. Pourmaintenir cet élan, nous souhaitons également remercier vivement les très nombreux etfidèles bénévoles ainsi que les organisations qui participent déjà à cette belle aventuredepuis les débuts : l’Ordre de Malte et l’Ordre de Saint-Jean, la PMU, le CSP, Caritas ainsique les nombreux autres partenaires en leur disant que nous comptons sur leur soutienindéfectible pour continuer cette formidable mission. Nos remerciements vont évidemmentaussi à l’équipe de base, profondément attachée à ce projet original, pour sondévouement à toute épreuve face aux nombreux défis quotidiens.

A vous toutes et tous, un grand merci

François ChérazDirecteur

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Nous avons à ce jour douze salariés, représentant 4.9 EPT et environ cent cinquantebénévoles.

Au total, l'équipe du Point d’Eau est composée de :

- un peu plus de cinquante bénévoles d’accueil (ce chiffre fluctuant au cours del’année).

- quatorze médecins consultant au centre.- une quarantaine de médecins spécialistes à qui nous adressons des patients- huit médecins dentistes- un technicien dentaire- une vingtaine de thérapeutes (ostéopathes, masseurs(es), podologue) qui exercent

au centre et deux coiffeuses- douze personnes salariées

• un directeur à 100%• une adjointe à la direction à 40 % jusqu’à fin mars, puis à 60% grâce à un don

important ponctuel• un adjoint à la coordination à 80 %• deux réceptionnistes à 72.3%, taux qui correspond aux heures d’ouverture• trois infirmières pour un total de 150% (une quatrième infirmière a rejoint

l’équipe en décembre sans modifier le pourcentage)• une hygiéniste dentaire à 20%• deux assistantes dentaires à 30%

Le fonctionnement du PEL se répartit autour de cinq axes :

1. l’hygiène et les bénévoles d’accueil

2. l’orientation sociale

3. les consultations infirmières et médicales

4. les soins dentaires

5. l’ostéopathie, les massages, la podologie et la coiffure

Les tableaux statistiques annexés donnent les chiffres essentiels relatifs aux diversesprestations.

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1. Hygiène

Ce secteur géré par les bénévoles d'accueil comprend la buanderie et les douches.

1.1 Buanderie

La buanderie est composée de 17 machines, 7 machines àlaver de type industriel et 10 séchoirs. Cette prestation estproposée tous les jours de la semaine, soit durant les 6heures d’ouverture quotidienne du centre. Les lundis et

jeudis de 14h00 à 20h00 et les mardis, mercredis etvendredis de 10h00 à 16h00. Ces deux horaires différentspermettent ainsi de toucher un plus grand nombre d’usagers.

Afin de permettre à un maximum d’utilisateurs de bénéficierde cette prestation, la règle est d’une machine par personne,les enfants accompagnant les parents comptent et peuventaussi obtenir une machine. Cette mesure qui peut semblerlimitative permet toutefois aux nombreux usagers qui n’ont

parfois que les habits qu’elles portent sur eux de faire une machine le jour même.Cependant, les jours où la fréquentation est moins forte et s’il n’y a pas d’attente, lesusagers qui ont beaucoup de linge à laver ont la possibilité de faire plusieurs machines.Cette souplesse convient particulièrement aux familles nombreuses.

Pour 1 franc, les usagers peuvent donc laver et sécher leur linge et nous mettons à leurdisposition la poudre à lessive et du détachant.

Bien que les bénévoles d’accueil soient toujours présents pour garantir le bonfonctionnement de la buanderie, nous demandons aux usagers de s’occuper eux-mêmesde leur linge, soit de le mettre et de le sortir des machines et des séchoirs.

Avec l’explosion de la demande qui a débuté depuis 2010 et qui ne semblent pas se tarir,nous avons dû introduire une nouvelle mesure afin de permettre à l’équipe de lacoordination ainsi qu’à nos nombreux bénévoles d’accueil de pouvoir remplir leur missionsans tomber dans l’épuisement. Ainsi, afin de limiter la présence dans le centre de

nombreux usagers qui attendent leur tour, nous avons pris la décision, lors des jours detrès grande affluence, de contrôler le flux depuis la porte d’entrée, en ne laissant entrerque les usagers arrivant à l’heure indiquée sur leur ticket de passage. Ce système derégulation à l’entrée du PEL permet un recadrage très agréable pour tous. Ainsi lesthérapeutes, le personnel mais aussi les usagers sont soulagés d’attendre dans uneambiance plus calme et sereine. Nous continuons à proposer aux usagers desprogrammes exprès à 30, 40 ou 60 degrés.Nous souhaitons également remercier une de nos bénévoles d’accueil, Mme MireilleGemelin qui très généreusement nous a offert un dixième séchoir.

Le nombre de machines a augmenté, passant de 10’943 en 2012 à 11’175 en 2013, soitune augmentation de 2.1 %.

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1.2 Douche

Nous avons actuellement trois douches pour les hommes et unepour les femmes. Les hommes représentent toujours plus de90% des utilisateurs et sont pour la plupart des SDF.

Pour ce service, nous accueillons la frange de la population laplus défavorisée et vulnérable. Ce sont avant tout des hommes,SDF et / ou des migrants en situation irrégulière mais aussi desautochtones qui se débrouillent pour squatter soit chez des amissoit dans des structures d’accueil d’urgence. Il nous arrivetoujours plus souvent de rencontrer des usagers vivantprovisoirement dans leur voiture.

Pour 1 franc, nous mettons à disposition de nos usagers le lingede toilette, un peignoir, du savon, du shampooing, un rasoir, dela mousse à raser, de l’eau de Cologne, un sèche-cheveux, un

fer à repasser et des habits. Les usagers ont droit à l’utilisation des douches pendant 20minutes afin de permettre une bonne rotation. Elles sont toutes individuelles et égalementéquipées d’un lavabo où les usagers peuvent se raser.

Nous essayons également de sensibiliser certaine communauté à ne pas venir tousensemble au même moment ce qui pose, au vu de la fréquentation actuelle, de réelsproblèmes d’organisation.Même si une entreprise de nettoyage vient tous les jours nettoyer l'ensemble du centre,

nous demandons aux usagers de nettoyer le local après chaque utilisation.

Nous avons probablement atteint un pic en 2012 pour cette prestation avec 10'582douches. En 2013, le nombre de douches a diminué à 9’012 soit une baisse de 14.8 %.Toutefois si nous mettons ces chiffres en perspective par rapport à 2009 (2'751 douches),nous constatons tout de même 227.6 % d’augmentation.

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1.3 Bénévoles d’accueil

Les bénévoles d’accueil ont toujours dû s’adapteraux transformations et à l’essor énorme du PEL. Ala création du Centre, il y a quinze ans, elles/ilstravaillaient à deux et géraient l’accueil, labuanderie, les douches et le petit vestiaire.Par la suite les horaires et les jours d’ouvertureayant augmenté, nous avons divisé leur service de6 heures en deux parties, mais les bénévolestravaillaient désormais seuls, pour les mêmesservices et se relayaient en moitié de journée.

En 2012, l’augmentation de la fréquentation du PEL a été telle qu’il a fallu remettre deuxbénévoles travaillant ensemble. Déjà, pour les alléger et éviter les risques de conflit entreusagers, d’autant plus fréquents que leur nombre est important. Les bénévoles ne géraientplus les douches et pouvaient donc être sur place, à la buanderie sans aller incessammentd’un point à un autre. Cette solution fonctionne bien.

Les bénévoles d’accueil sont et ont toujours été bien intégrés au reste de l’équipe quiforme le PEL, mais nous venons de leur envoyer, ainsi qu’à tous les autres collaborateurs,bénévoles ou salariés, un accord de collaboration comprenant une charte et le nouveaurèglement, document à signer et qui renforce leur lien avec le PEL.

Nous organisons deux à trois colloques d’information par année afin que nous puissionsnous rencontrer, échanger et qu’ils puissent s’exprimer. Ce sont de plus des momentschaleureux d’amitié partagée.

Les bénévoles d’accueil forment un groupe essentiel au bon fonctionnement du Centre.Ce sont tous des personnes généreuses, actives et compétentes.

Je les remercie de tout cœur pour leur engagement.

Christine Landolt

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2. Orientations et conseils

Retour sur l’année 2013. C’est la continuationde la grosse houle. « Sur la mer qui fait legros dos, nous irons jusqu’à… ». Comme desânes tenaces nous avons posé un pied puisl’autre, essuyé des tourmentes. La bonneréorganisation du fonctionnement du Pointd’Eau a fait ses preuves et notre charpenterobuste a réussi à tenir le cap tout au longd’une année forte et chargée.

Le travail social s’est réduit pour moi. Le reste du temps a été pris par de l’orientation. Cetravail de cadre quotidien que nous faisons, ici, sur le front, je vous en donne la bandeaudio : « S’il vous plaît, vous ne pouvez pas mettre vos habits à sécher au soleil sur le murdu garage devant le PEL … ne criez pas, s’il vous plait, il y a des médecins qui travaillent… désolé, vous ne pouvez pas rester au Point d’Eau si votre délais d’attente est supérieurà une heure, vous devez revenir plus tard, à l’heure qui est indiquée sur votre ticket …Monsieur, vous ne devez vraiment pas vous déshabiller dans la salle d’attente … parlezplus doucement … moins fort … attendez, on va vous appeler … parlez moins fort !!! ONVOUS DEMANDE DE PARLER MOINS FORT, S’IL VOUS PLAIT ! » Et cætera, etcætera…

Nous faisons face, pour la deuxième année de suite à un afflux massif de nouveauxarrivants. Il y a une grande part de notre travail qui est de l’information générale sur le

fonctionnement du Point d’Eau et, généralement, comment arriver à Lausanne quand onn’a rien. On répète inlassablement les mêmes mots, encore et encore, à une populationsans cesse renouvelée. Nos « habitués » ne sont plus que des îlots isolés dans une foulede visages nouveaux. En même temps c’est comme des dizaines de voyage que la vienous offre de faire, dans le bureau de la coordination. Quand tout à coup on ferme laporte, sur une histoire, sur une vie, on voyage. Chacun a son vécu, intense, cruel parfois.Chacun a l’espoir qui l’étreint dans ce débarquement à Lausanne. Ce processus espoir-découragement fonctionne avec des cycles. Il y a celui qui, après des mois à ne plus ycroire, a fini par préparer son départ vers le Canada, nouvelle terre promise après desannées fructueuses en Suisse puis des mois de galère. A la dernière minute, un contrat detravail arrive. Il reste. Il se trouve à nouveau chez lui ici, mais quelque chose, comme d’un

peu plus pâle, un voile qui ternit son enthousiasme, habite désormais ses yeux de jeunehomme de trente ans. Car il a gouté au désespoir et sait désormais que rien ne le protèged’y retourner un jour.

Il y a cette famille que je suis régulièrement et qui s’est endettée en 2012 à la suite dunon-versement de deux salaires par un employeur crapuleux. Deux salaires. Six millefrancs. Une dette énorme pour un couple avec un enfant qui est né à cette période.Permis C. Le mari travaille, mois après mois, il réussit le tour de force de travailler à pleintemps dans un contexte économique tendu et en changeant régulièrement d’employeur. Ilnavigue d’un salaire de CHF 2'800.- à 3'500.-. Aucun employeur ne lui donne d’allocationsfamiliales. La mère s’occupe du petit et de l’avancement de leur administration commune :La dénonciation avec Unia contre l’employeur, la mise en attente des créanciers, lagestion des factures. Elle vient régulièrement. On tente de résoudre la question desallocations familiales et de grouper les dettes pour les lier à un plan de paiement. Puis lemari trouve un VRAI contrat. Fixe. Cinq mille francs de salaire. Quoiqu’il advienne à partirde là, on se détend. Les dettes vont peut-être mettre des mois à diminuer mais la solution

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de là, on se détend. Les dettes vont peut-être mettre des mois à diminuer mais la solutionest là et la situation se discute avec beaucoup moins de craintes, moins de larmes. Apartir de maintenant c’est bon. Ca va aller. Le procès avec Unia prendra peut-être desannées à se résoudre mais pour l’instant cette famille est sauvée, sortie de la précarité.Une de bonne. OUF !

Dans le bureau de la coordination s’ouvrent parfois des espaces tout délicats et fragilesautour de questions graves, parfois vitales. D’autres fois, surgissent des questionssimples, qui peuvent paraitre même anodines mais qui dans un moment particulierpeuvent être très anxiogènes.Certaines affaires sociales particulièrement trapues nous ont amené à nous réunir enréseau. On a fait des séances avec les infirmières, les intervenants médicaux du Pointd’Eau pour trouver des solutions aux situations les plus diverses et embrouillées. Ça a étél’occasion de nous confronter aux limites et difficultés d’avancer en réseau dans uncontexte où le secret médical ne permet pas forcément de divulguer certaines parties del’information.Ça a été aussi pour moi l’occasion de sortir des murs du Point d’Eau. J’ai dû aller à CERYet à l’hôpital ophtalmique où j’ai rencontré de nouveaux interlocuteurs, assistants sociauxengagés et pertinents. J’ai appelé l’Espagne, la Belgique, la France, l’ambassadeéquatorienne, notre Berne fédérale. La tâche est tellement riche et diversifiée.

Mais le travail sur cette mozaique d’histoires sociales n’est pas sans prix. Il me recracheexténuée sur la rive, lessivée. Je sors hagarde de mon bureau. Le regard vide.Vaguement étonnée de voir toute cette agitation autour. Il me faut à chaque fois cinqbonnes minutes pour reprendre mes esprits et me rappeler à quoi j’en étais avant. Avantd’avoir pris le temps pour un voyage avec un homme, une femme et son histoire.

Le nombre de consultations a augmenté de 15 % passant de 1340 en 2012 à 1542 en2013.

Améli Pistorius

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3. Consultations infirmières et médicales

Cette année, à l’image de toutes les précédentes,nous avons eu à cœur de proposer des soinspersonnalisés à des personnes en situation deprécarité et de vulnérabilité en essayant de créer unlien de confiance, dans lequel la personne se sentreconnue, entendue, soutenue et respectée.

Les consultations infirmières sont toujours gratuitespour permettre un accès aux soins pour toute

personne qui le nécessite. Pour les autres prestations (médicaments, prise de sang,ECG,…), nous demandons une participation entre 2 et 5 francs.

Pour une personne dans la précarité, en perte de repère, souvent dans une situationfinancière difficile, le fait de savoir qu'elle peut avoir accès aux soins à bas coût est unesource de réconfort, car l'angoisse de ne pas savoir où aller pour se faire soigner est unesource de stress importante pouvant altérer sérieusement son état général.

Consultations

Notre travail, une fois le premier lien créé, consiste à faire un travail d'écoute, d'évaluationde l'état de santé de la personne, de prévention, de promotion de la santé et d'orientation.Nous travaillons en étroite collaboration avec les autres corps de métiers présents au PEL(ostéopathes, masseurs, psychologues, podologue, dentistes,….)

Les personnes viennent souvent à plusieurs reprises au Point d'Eau, ce qui nous permet

de bien connaître leurs conditions de vie et de travail, et parfois aussi leur famille. Nouspouvons ainsi proposer des traitements et des conseils d'hygiène de vie adaptés pourcréer une relation de soutien sur le long terme. Elles nous confient petit à petit une grandepartie de leurs difficultés et de leurs craintes.

Nous avons eu 2597 consultations cette année et le 84% des consultations ont pu êtregérées uniquement par les infirmières (3 postes d'infirmiers qui représentent un 150%).

Nous pouvons compter sur l'appui d'une douzaine de médecins bénévoles (généralistes,gynécologues, orthopédistes, chirurgiens) qui viennent environ 2h par mois consulter auPoint d'Eau, et qui sont en tout temps disponibles pour nous donner un renseignement

téléphonique. Ces médecins bénévoles sont fondamentaux pour notre travail, et nous leursommes infiniment reconnaissantes de leur engagement.

Cette année, nous avons eu la tristesse de perdre le docteur Willa, médecin consultantdepuis plusieurs années et président du Point d’Eau. Son soutien, son profondhumanisme, son sens de l’humour, son amitié et ses compétences nous manquentinfiniment.Nous pouvons compter également sur un réseau de spécialistes (ORL, ophtalmologues,radiologues, hématologues,..) qui acceptent de recevoir gratuitement 1 fois par mois lespersonnes qui nécessitent un avis plus spécifique. Ce réseau de spécialistes joue un rôleessentiel dans le diagnostic des pathologies.

Depuis de nombreuses années, un psychiatre nous conseille, oriente et soutient dansnotre prise en charge des personnes présentant une souffrance psychique. Cettesupervision s’adresse aux infirmières, ainsi qu’aux psychologues bénévoles qui suiventdes usagers du PEL.

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Cette année, nous avons débuté une consultation pédiatrique, en étroite collaborationavec l’Hôpital de l’Enfance. Le but de cette consultation est d’essayer de rencontrer desenfants hors circuit médical pour pouvoir faire une détection précoce des problèmes desanté. Une rencontre avec l’Hôpital de l’Enfance aura lieu en janvier pour faire un bilan dece projet.

Lorsque la situation demande des soins aigus et/ou urgents, nous envoyons la personnedirectement aux Urgences, avec lesquels par le biais de l'UPV ("Unité de PopulationVulnérable" de la PMU) nous collaborons étroitement. Nous travaillons également avecl’Hôpital Ophtalmique et la Maternité

Maintien et développement du réseau de professionnels

Ce réseau est important dans notre travail tant pour régler des problématiques de santéque pour améliorer la prise en charge de problèmes sociaux.

Les personnes qui nécessitent des soins n'ont pour la très grande majorité d’entre ellespas d'assurance maladie (seules 12% des personnes en ont une, mais sont souvent enpoursuite, pour retard dans le payement de cette dernière). Le réseau médical (mentionnéplus haut) et paramédical nous permet une prise en charge plus complète. Noustravaillons avec des opticiens, diététiciens (Espace Prévention), orthopédistes,….Nousdéveloppons ce réseau en fonction des problématiques rencontrées.

Nous avons une pharmacie qui nous permet de donner pour un prix symbolique et surprescription médicale (pour ce qui n’est pas en vente libre) les médicaments nécessaires.Différentes pharmacies, ainsi que des médecins, nous permettent d'alimenter notre stockde médicaments. Nous recevons aussi de nombreux médicaments d’entreprises

pharmaceutiques par l’intermédiaire de « Pharmaciens sans frontières ». Nousremercions Rachel Bongard et Marlène Vonlaufen pour leur aide sans faille dans le tri et lerangement de notre pharmacie.

Nous sommes également en lien étroit avec les différentes structures qui accueillent lesmêmes personnes que nous (Sleep In, Marmotte, Espace, Appartenances, Caritas, Pointd'Appui, SIM, CSP, Relaids,….). Depuis 8 ans, nous participons à un réseau qui se réunitenviron 4 fois par année pour parler des usagers qui fréquentent les différents lieuxd'accueil et qui présentent des troubles psychiatriques. En ayant une vision plus globalede ces personnes, nous pouvons adapter notre prise en charge et travailler ensemble aubien-être de ces derniers.

PROFA au travers du programme « Migration et Intimité » vient faire de la prévention ensanté sexuelle au Point d'Eau 2-3 heures par semaine.

3 projets spécifiques à cette année :

1 : ESPACE :En décembre 2012, la ville de Lausanne a ouvert un local d’accueil de jour pour lespersonnes en situation de précarité. Ce lieu d’accueil de type bistrot social, ouvert 5 jourspar semaine, se nomme l’ESPACE et a accueilli plus de 28’000 personnes en 2013.La ville de Lausanne nous a demandé d’assurer une permanence infirmière de 3 heurespar semaine pour répondre aux questions de santé des personnes fréquentant ce lieu. Laprésence infirmière permet à des personnes qui ont peu accès aux soins de répondre àleurs questions, de les écouter, de les tranquilliser, ou de les réorienter dans les structuresexistantes.Ce projet est renouvelé de 6 mois en 6 mois et est reconduit pour le début de l’annéeprochaine.

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Ce projet est renouvelé de 6 mois en 6 mois et est reconduit pour le début de l’annéeprochaine.

2 : CIPRETCette année, le CIPRET a mis sur pied un projet de substitution nicotinique pour lespersonnes migrantes qui viennent au Point d’Eau. Ce projet pilote d’une durée de 3 moisavait pour but de proposer un suivi médical et des substituts nicotiniques à 20 personnespour la somme de 10,- pour l’ensemble du suivi et des traitements.Ce projet très intéressant nous a sensibilisé et formé à cette problématique et a permisd’apporter une réponse concrète à des personnes qui avaient envie d’arrêter de fumer ouqui se posaient des questions sur ce sujet. Nous allons continuer à collaborer avec leCIPRET.

3 : Tests HIVLors de nos consultations, nous avons souvent des personnes qui désirent faire undépistage du HIV. Jusqu’à présent nous les avons toujours orientés vers la consultationanonyme de la PMU. Mais cette consultation, sur rendez-vous, coûte 60 francs, etbeaucoup de personnes ne s’y rendent pas. Pour réfléchir à la possibilité de faire un testrapide chez nous, le Dr Kohler et nous-mêmes avons rencontré le Dr Masserey adjoint dumédecin cantonal, le Dr Cavassini responsable de la consultation de Médecine 2 auCHUV, et le Dr. Vu de l’UPV. Il serait intéressant de mettre en place ce dépistage, àcondition d’avoir une formation spécifique et de savoir exactement où orienter le patient sile test s’avère positif. Ce projet est donc toujours d’actualité, mais nécessite encore unpeu de réflexion.

Formation.

Depuis plusieurs années nous recevons des étudiants des différentes écoles de soinsinfirmiers de Lausanne, grâce à la présence dans l'équipe d'une infirmière "praticienneformatrice" pour les étudiants. Nous recevons en moyenne 3 étudiants par année quieffectuent des stages de 6-8 semaines. Ces derniers apprennent à mener desconsultations infirmières et à réfléchir sur les notions de santé communautaire.

Nous avons la chance de pouvoir suivre la formation continue des infirmiers du "SSIRA"(service de santé infirmier des requérants d'asile) qui nous est très utile pour notrepratique, ainsi que la formation "Santé et Migration" offerte par les Hôpitaux Lausannoisaux praticiens s'occupant de migrants.

Une des infirmières a aussi commencé une formation DHEPS (diplôme de hautes étudesen pratiques sociales) proposée par la Haute Ecole de la Source en lien avec l’universitéde Strasbourg.

Un immense merci à toutes les personnes qui nous aident dans notre magnifique travail.

Le nombre de consultations est passé de 2476 en 2012 à 2597 en 2013. Soit uneaugmentation de 4.9% Nous avons suivi 859 personnes pour un total de 2597consultations en 2013.

Isabel Sangra BronInfirmière

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4 Médecine dentaire

Le service dentaire a été comme chaque annéetrès sollicité. Nous pouvons compter sur septmédecins dentistes, une hygiéniste et troisassistantes dentaires. Tous travaillent à temps

partiel et les dentistes de façon bénévole. Nouspouvons également compter sur la précieusecollaboration d’un technicien dentaire pour lesusagers qui ont besoin d’une prothèse.

Malgré la collaboration de ces dentistes, nous n’arrivons pas à répondre à une clientèletoujours plus nombreuse : notre réceptionniste passe beaucoup de temps et d’énergie àtenter d’expliquer que les prestations dentaires sont limitées par rapport au nombre debénévoles. Pour cette raison et uniquement pour cette prestation, nous continuons à nedonner des rendez-vous qu’aux usagers du grand Lausanne et aux itinérants ou SDF.

Nous rappelons aussi que les personnes au bénéfice du RI ont droit à une aide pour lessoins dentaires et par conséquent, nous ne les prenons pas en charge.

Notre tarif n’a pas changé, soit 40 francs par rendez-vous. Ce tarif comprend ! heure,voire " d’heure de traitement, y compris l’anesthésie et une radiographie si nécessaire.

Les soins prodigués par les dentistes sont principalement des traitements de racine, despetites reconstitutions et des amalgames. Face à la forte demande, nous ne donnons pasde rendez-vous pour des simples contrôles ou des devis.

Les consultations se font sur rendez-vous. Le temps d’attente peut être de plusieurssemaines. Cependant, pour chaque présence des dentistes, nous essayons de prendre,en plus des usagers qui ont un rendez-vous, une à deux réserves, pour des urgences.

Nous continuons à chercher des thérapeutes et nous rappelons que chacun est libre dedéfinir son temps de présence. Si la dentiste responsable vient deux demi-journées parsemaine, d’autres viennent une demi-journée par mois.

Le nombre de consultations a diminué de 2.1% passant de 1088 en 2012 à 1065 en 2013.

4.1 L’hygiéniste dentaire

Tous les jeudis, notre hygiéniste dentaire continue à prodiguerses soins. Le détartrage et la prévention restent ses principalesactivités. Nos dentistes très sollicités délèguent à l’hygiéniste lesoin de bien expliquer aux patients l’importance d’une hygiènebucco-dentaire. En effet, nous constatons malheureusement quemême les précautions les plus élémentaires sont souventnégligées. Il s’ensuit des conséquences déplorables, d’où lanécessité de prendre du temps et de mettre l’accent sur laprévention. C’est avec cet objectif que notre hygiéniste aparticipé à l’élaboration, avec d’autres partenaires, d’unebrochure bien illustrée, concernant la prophylaxie de l’hygiène

dentaire.Le prix de la consultation reste inchangé, à savoir CHF. 20.-

Le nombre de consultations a diminué, passant de 457 en 2012 à 432 en 2013. Soit unediminution de 5.5 %

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5. Ostéopathie, massages, podologie et coiffure

5.1 Ostéopathie

Le Point d’Eau continue pendant encore une année à êtreun lieu de stage, avec l’université de Lausanne et l’écoled’ostéopathie de Belmont, pour les élèves de 5 ème année.Cette excellente collaboration prendra malheureusement finen septembre 2014. En effet, l’école de Belmont fermera sesportes et mettra un terme à cette collaboration qui depuis2003 a fourni presque 18'000 consultations proposées auPoint d’Eau.

Nous allons faire tout notre possible pour continuer cetteprestation très prisée de nos usagers, même s’il ne sera pas possible de maintenir uneprésence aussi marquée que ces dernières années.

Tout au long de l'année, ces élèves, sous la supervision d'un ostéopathe diplômé, sontprésents du lundi au jeudi dans les salles mises à disposition par le centre.La consultation débute pour chaque nouveau patient par une anamnèse comportant lemotif ainsi que l’investigation de la symptomatologie présentée par le patient, sachronologie et la recherche d’événements pouvant y être associés. Les antécédentspersonnels et familiaux sont également examinés.

Au Point d’Eau, les principaux traitements concernent des cas de lombalgies, dorsalgies,

cervicalgies, douleurs articulaires, problèmes viscéraux, céphalées etc. Nous continuonségalement les prestations d’ostéopathie en pédiatrie, destinées aux femmes enceintes etaux nouveau-nés jusqu’aux adolescents, initiées en 2010 avec des superviseurs qui sesont formés en post grade pour cette discipline. Pour les femmes enceintes, tout un travaild’explication, de sensibilisation et de valorisation des compétences maternelles se faitdurant les consultations.

Le nombre de consultations est passé de 1’604 en 2012 à 1’423 en 2013, soit une baissede 11.3 %.

5.2 Massage thérapeutique

Souvent en collaboration avec les ostéopathes, lesinfirmières, les psychologues et la coordination, cesconsultations peu nombreuses sont réservées auxusagers qui en ont le plus besoin. Grâce auxéchanges entre les différents corps de métier, c’estune véritable approche interdisciplinaire qui estproposée au Point d’Eau.

Les massages thérapeutiques prodigués au PEL sont destinés aux usagersparticulièrement tendus et pour cette raison, nous ne rentrons pas en matière pour toutesles demandes.Ce sont essentiellement des massages relaxants qui sont pratiqués au PEL. Lesmassages au PEL n’entrent donc pas dans la catégorie «luxe». Au cours de leurparcours de vie souvent difficile, certains usagers ont accumulé d’énormes tensions etsont depuis longtemps déconnectés de leur corps.

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parcours de vie souvent difficile, certains usagers ont accumulé d’énormes tensions etsont depuis longtemps déconnectés de leur corps.

Nous savons que les effets du massage sont non seulement physiologiques mais aussipsychologiques.

Le massage peut avoir un effet calmant ou stimulant, selon l'orientation que l'on souhaitelui donner.

Le nombre de consultations est passé de 253 en 2012 à 162 en 2013, soit une baisse de36 %.

5.3 Podologie

Les consultations se font sur rendez-vous et nouscontinuons à demander une modeste prestation de 5francs.

La podologue soigne principalement les cors, lesdurillons, les mycoses, les callosités ainsi que lesongles incarnés qui prétéritent la marche.

Ce service est souvent sollicité par des personnesâgées souffrant de diabète et génère un temps d’attente assez long. Nous sommes

d’ailleurs à la recherche d’une 2ème

podologue.

Le nombre de consultations est passé de 42 en 2012 à 111 en 2013, soit uneaugmentation de 164 %.

5.4 Coiffure

Cette prestation est proposée aux usagers selon la disponibilité d’unbénévole, ce qui n’est pas toujours le cas. Cette année, nous avons pu

compter sur la présence d’une bénévole pendant toute l’année. Nousrappelons que lorsque cette prestation est proposée, nous faisons descoupes simples autant pour les hommes que pour les enfants etparfois, selon les capacités du bénévole, des coupes pour les femmes.Ce service est fort apprécié et nous souhaitons le maintenirrégulièrement.

Le nombre de consultations est passé de 44 en 2012 à 212 en 2013,soit une augmentation de 382 %.

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6. Relation avec la Ville de Lausanne

Une fois de plus, la subvention de la Ville de Lausanne a été essentielle pour lefonctionnement du Point d’Eau ; nous tenons à exprimer aux autorités de notre ville notretrès vive reconnaissance pour leur soutien et notre excellente collaboration. Nosremerciements s’adressent également à Monsieur Michel Cornut, chef du service social deLausanne et à son adjointe Mme Eliane Belser.

7. Finances

L’exercice 2013 s’est terminé avec un excédent des recettes de CHF 27'167.74. Lasubvention de la Ville s’est établie à CHF 570’000.-, ce qui a permis de maintenir desprestations diverses et de qualité.

L’année 2013 a été exceptionnelle financièrement grâce à l’arrivée d’un don inattendu etcolossal à la fin du printemps, ainsi qu’un autre don très élevé en fin d’année. Au final cesont plus de CHF 200'000.- de dons que nous avons reçus pour cet exercice.

L’importance de cette somme nous a permis de créer un fonds de réserve spécifique pourla part des frais supplémentaire que la grande fréquentation de la buanderie génère ainsique de dégager un bénéfice.

Vous pouvez voir le compte d’exploitation et le bilan au 31.12.2013, dûment révisés,annexés à ce rapport.

8. Conclusion

Au terme de ce rapport, nous souhaitons remercier toutes les personnes œuvrant au PELou associées à son bon fonctionnement. Le PEL a pu poursuivre ses activités en faveurdes personnes défavorisées, leur fournissant des prestations essentielles dans le domainesocial, de l’hygiène et de la santé.

Avril 2014

L’Association Point d'eau Lausanne

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Année Buanderie Douches Orientations Nécessaire de rasage Habits Coiffure

2010 5'759 4'286 591 2'264 88 45

2011 7'937 6'243 875 3'245 447 121

2012 10'943 10'582 1'340 4'646 381 44

2013 11'175 9'012 1'542 4'134 350 212

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Année Infirmerie Ostéopathie Dentiste Hygiéniste Massage Podologie Psychologie

2010 2'683 1'652 1'416 220 180 134 86

2011 2'664 1'697 1'215 430 195 140 43

2012 2'476 1'604 1'088 457 253 42 0

2013 2'597 1'423 1'065 432 162 111 51

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Comité

Mesdames et Messieurs

*Dr. Claude Willa Président ( jusqu’au 12 septembre 2013)

*François Landolt Vice-président et président par intérim (du 13septembre au 31 décembre 2013)

*Christine Landolt Secrétaire

*Sonsoles Riba Membre

*Christine de Saugy Trésorière

Brigitte de Mandato Membre

Béatrice Dallèves Membre

Dr. Patrick Bodenmann Membre

Hélène Küng Membre

Roselyne Righetti Membre

Diane Barraud Membre

* membres du Bureau

!!!!

Nous remercions également les membres de l’association et les généreux donateurs pour leursoutien tout au long de l’année.

Toute personne intéressée par les activités du Point d’Eau Lausanne peut devenir membre del’association en versant une cotisation annuelle de CHF 150.-.