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Performances économiques et financières des Gouvernements de Monsieur Macky Sall
et de Monsieur Idrissa Seck
La presse a rapporté les propos de M. Diéthié Fall, responsable des cadres du parti Rewmi,
selon lesquels la croissance économique du Sénégal avec M. Idrissa Seck, Premier Ministre (4
novembre 2002-21 avril 2004), serait de 6% en 2006. M. Diéthié Fall veut faire croire que la
gestion du Sénégal avec Idrissa Seck, serait meilleure que celle de M. Macky Sall, Premier
Ministre (21 avril 2004-19 juin 2007).
Notre contribution prouve le contraire avec la comparaison des périodes 2002-2003 et 2004-
2007. Elle s’appuie sur la rétrospective de la croissance sénégalaise entre 2002 et 2007 avec
les indicateurs de performances économiques et financières.
L’année 2004 est prise en compte dans la gestion de Monsieur Macky Sall qui y réalise 8
mois d’exercice au détriment de la gestion de Monsieur Idrissa Seck (4 mois seulement
d’exercice en 2004).
Les principaux indicateurs utilisés son les indicateurs de croissance et de performance de la
politique budgétaire, de dette publique et de solvabilité de la politique budgétaire et enfin les
indicateurs de libéralisation financière.
1. Croissance réelle du PIB (Produit Intérieur Brut)
Tableau 1. Evolution du taux de croissance réelle du PIB (%)
2002 2003 2004 2005* 2006* 2007*
1,1 6,5 6,0 5,7 2,3 4,7
Source : BCEAO (2006), * BANQUE DE FRANCE (2008).
Tableau 2. Taux moyen de croissance réelle du PIB (%)
2002-2003 2004-2007
3,8 4,7
Source : Tableau 1
Le Tableau 2 montre un taux moyen de croissance réelle du PIB de 4,7% en 2004-2007
supérieur à celui de 2002-2003 : Monsieur Macky Sall a donc fait mieux que Monsieur Idrissa
Seck.
Concernant la situation des finances publiques, elle a été marquée par des indicateurs
meilleurs pour la période 2004-2007 que pour la période 2002-2003 (Tableau 3).
Tableau 3. Evolution des dépenses et recettes publiques /PIB (%)
2002 2003 2004 2005 2006 2007*
Dépenses
en capital
8,0 8,5 9,8 10,0 9,9 11,2
Dépenses
courantes
13,8 13,4 13,2 13,8 16,0 16,3
Recettes
budgétaires
19,2 18,2 18,5 19,3 20,0 21,1
Recettes
fiscales
18,1 17,1 17,6 18,6 19,2 20,1
Source : BCEAO (2006) et *FMI(2010)
Tableau 4. Moyenne des dépenses et recettes publiques /PIB (%)
2002-2003 2004-2007 Différentiels
Dépenses en capital 8,2 10,2 2,0
Recettes budgétaires 18,7 19,7 1,0
Recettes fiscales 17,6 18,9 1,3
Dépenses courantes 13,6 14,8 1,2
Source : Tableau 3
Tous les différentiels sont en faveur de Monsieur Macky Sall.
Les recettes budgétaires ont augmenté surtout entre 2005 et 2006 et cela grâce en partie à
l’amélioration de la performance de l’administration fiscale.
Les recettes fiscales/PIB, après avoir stagné entre 2003, ont augmenté entre 2005 et 2006 afin
de couvrir des dépenses courantes (salaires) et en capital de plus en plus élevées.
2. Indicateurs de dette publique et de solvabilité de la politique budgétaire
La dette extérieure du Sénégal est viable en 2007 selon le FMI qui note que le Sénégal
présente un risque de surendettement faible.
Le service de la dette publique extérieure a baissé d’une part de 3,4% du PIB en 2007 et
d’autre part de 4,2% des recettes publiques en 2007. Par rapport aux exportations de biens et
services, ce service de la dette est passé de 7,3% en 2006 à 6,2% en 2007.
La baisse du service de la dette publique extérieure s’accompagne d’un taux d’endettement
extérieur (dette totale/PIB) en baisse de 2005 à 2007 après une augmentation forte et
régulière de 2002 à 2003 (Tableau 4).
Le taux d’endettement extérieur a baissé de 50% environ en 2004-2007 comparativement à la
période 2002-2003 (Tableau 5).
Tableau 4.Evolution du taux d’endettement extérieur (en %)
2002 2003 2004 2005 2006 2007*
66,1 54,5 46,4 42,8 20,3 24,5
Source : BCEAO (2006) * FMI(2010)
Tableau 5. Moyenne du taux d’endettement extérieur (en %)
2002-2003 2004-2007
60,3 33,5
Source : Tableau 4
3. Les indicateurs de libéralisation financière
Le taux d’investissement en valeur absolue (Tableau 6) et en moyenne (Tableau 7) demeure
en forte hausse de 2004 à 2007 avec un record de 34,5% en 2007.
Tableau 6. Evolution du taux d’investissement (%)
2002 2003 2004 2005 2006 2007*
16,7 19,5 20,0 23,4 25,1 34,5
Source : BCEAO (2006) * FMI(2010)
Tableau 7. Moyenne du taux d’investissement (%)
2002-2003 2004-2007
18,1 25,7
Source : Tableau 6
Concernant le taux d’épargne intérieure, il se stabilise autour 9% en moyenne de 2004 à 2007
en hausse par rapport à la période 2001-2003 aussi bien pour l’épargne publique que non
publique (Tableau 9).
Le taux d’épargne brute est à son niveau maximum en 2007 avec 12,1 % (Tableau 8).
Tableau 8. Evolution du taux d’épargne brute (%)
2002 2003 2004 2005 2006 2007*
7,0 7,4 8,2 7,6 8,3 12,1
Source : BCEAO (2006) * FMI(2010)
Tableau 9. Moyenne du taux d’épargne brute (%)
2002-2003 2004-2007
7,2 9,0
Source : Tableau 8
Les dérapages budgétaires en 2002-2003, résultat de la gestion chaotique de Monsieur Idrissa
Seck, expliquent la tendance baissière de l’épargne intérieure pour la même période, ce qui est
donc insuffisant pour couvrir les besoins d’investissements de l’Etat.
Selon le FMI, les flux d'IDE (en milliards de francs CFA) sont passés de 131 en 2007 à 122
en 2008 avec seulement 98 en 2009.
En prenant tous les indicateurs de performances économiques et financières, nous pouvons
donc certifier que la gestion de Monsieur Macky Sall, alors Premier Ministre, est nettement
meilleure que celle de Monsieur Idrissa Seck.
L’émergence du Sénégal, dirigé par Monsieur le Président Macky Sall, est une perspective
prometteuse.
Dr Omar NDIAYE
Docteur en Economie
Convergence des Cadres Républicains (CCR-France)
REFERENCES :
1. Banque de France (2008): « Rapport Annuel-Zone Franc ».
2. BCEAO (2006): “Annuaire Statistique 2006”.
3. FMI (2010): « Rapport N° 10/165 », Juin 2010.