personnalité - commonweb.unifr.chcommonweb.unifr.ch/artsdean/pub/gestens/f/as/files/4660/9988... · 4 PSYCHOLOGIE DIFFERENTIELLE ET DE LA PERSONNALITE Prof. Dr. Bodenmann 4 U N I

1PSYCHOLOGIE DIFFERENTIELLE ET DE LA PERSONNALITE Prof. Dr. BodenmannU N I V E R S I T A S

F R I B U R G E N S I SProf. Dr. Guy BodenmannLa personnalité

Théories statistiques de la personnalité

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Toutes les propriétésessentielles du tempéramentvarient selon trois dimensionsindépendantes:- Extraversion-Introversion- Névrotisisme (comprenant

les deux pôles "Instable" et "Stable")

- Psychoticisme

HANS EYSENCK. (1916 - 1997)

La théorie de Hans Eysenck

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Les introvertis se comportent de manière limitéepar leur environnement. Ils se retirent souvent, se renferment sur eux-mêmes et sont assez difficilesà cerner

Les extravertis sont au contraire très ouverts envers l’environnement, sont amicaux et facilesd’accès

Selon les observations cliniques, les névrotiquesmontrent souvent une humeur instable

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Degré d’accord entre les auto- et les hétéro-appréciations dans les échelles E

et N pour les adultes

L’autoestimation du névroticisme joue un grandrôle dans la prédiction des troubles psychiques et somatiques

L’autoestimation du névroticisme prédit bienl’intensité du stress vécu dans les situationsstressantes de la vie quotidienne ainsi que la fréquence de telles situations

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L’autoestimation de l’extraversion prédit le tempsque les individus passent volontairement chaque jour en société (discussion, fêtes, téléphones privés, activités communes...). Cette prédiction est possible, car, il existe d'étroites corrélations entre le comportement effectif et la sous-échelle “sociabilité" de l'échelle "Extraversion".

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Les introvertis démontrent und meilleure performancescolaire, surtout dans les branches difficiles.

Les extravertis quittent l‘école plus fréquemment pour des raisons de performance, tandis que les introvertisla quitte plutôt pour des raisons psychiatriques

Les extravertis préfèrent des professions en relationavec des autres (profession sociale).

Résultats de recherche

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Les introvertis choissent plus souvent des professionstranquilles où ils travaillent de manière seule et indépendante.

Les extravertis sont sexuellement plus actifs que les introvertis.

Il est plus facile de manipuler les extravertis comparéavec les introvertis.

Résultats de recherche

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Limites d‘une telle approche

Des hypothèses concernant les corrélations entre l ’appréciation d ’extraversion et celle de névroticisme et les paramètres neurophysiologiques ou les comportements dans les situations des potentiels d ’activation différents ne peuvent être confirmés en raison:

- des problèmes d‘opérationalisation relatifs à l‘activation réticulaire et donc limbique des potentiels d‘activation des situations.

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Limites d‘une telle approche

- des comparaisons des groupes extrêmes(possibilité de résultats dus au hasard).

- facteurs E et N larges (faible corrélation des propriétés)

- Notion d‘activation globale

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La théorie de Eysenck permet à la psychologie de la personnalitéactuelle de présenter sous forme d‘un espace bidimensionnel les traits de tempérament de la psychologie intuitive à l‘aide des échelles Extraversion et Névroticisme

Résumé

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Modèle en 5 facteurs et organisationhiérarchique de traits

Caractériser un individu sur ces traits puis, au moyend‘analyses factorielles, on dégage les grands axesautour duquel se structure les observationsrecueillies.

Cependant, il existe aussi un méthode lexicale quis‘est révélée heuristique.

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R.B. Cattel est le pionnier de cette approche. Cette méthode considère que le meilleur échantillon des descriptions est représenté par la langue. La langue est alors étudiée afin d’en extraire les traits de base. Cette optique est certainement discutable, cependant elle s’est montrée heuristique.

R.B. Cattell (1905-1998)

Approche lexicale

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Idée de départIdée de départ :

Dans la mesure où le langage courant comporte un grand nombre de qualificatifs et d’expressions relatives aux manières d’être d’un individu, ne serait-il pas possible de partir de cette base de description et de l’organiser en vue d’établir des modèles ?

Il est alors possible d’inférer des traits de surface(groupements de comportements que l’on observe habituellement chez un individu) et des traits de source(dimensions sous-jacents capables d’expliquer la formation et la liaison entre les traits de surface ).

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C’est à Gordon W. Allport et H.S. Odbert (1936) qu’on doit le relevé des termes comportementaux. Ces auteurs proposent une liste (en anglais) de 4'500 termes de traits de personnalité qui indiquent des aspects stables de la conduite.

(Cette liste représente la base pour les travaux successifs de Cattell et qui l’ont porté à développer le 16 PF. )

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Naissance du modèle factoriels (Big Five)

Plusieurs modèles factoriels ont été proposés. Ils se distinguent par rapport au nombre et au niveau de généralité des dimensions avancées.

Les plus représentatifs sont :le modèle de Cattell, le modèle de Eysenck l’Inventaire de tempérament de Guilford et

Zimmerman

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Five Factors Model (Big Five)

D’après John (1990), il y a actuellement un large consensus qui considère la nécessité de cinq grands facteurs bipolaires pour décrire la personnalité.

C’est le modèle d’organisation ““ The The BigBig FiveFive ””(ainsi appelé par Goldberg en 1981).

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Les 5 dimensions du Big Five

ExtraversionAgréabilité -amabilité

ConscienceStabilité émotionnelle

Ouverture d’esprit

chacune représente plusieurs traits :



Termes utilisés en anglais et en françaisFacteurs Propriétés entenduesAnglais Français par ces termes

Neuroticism névroticisme NervositéEmotional instability Instabilité émotionnelle Anxiété / IrritabilitéExtraversion Extraversion SociabilitéSurgency Timidité

ImpulsivitéAgreeableness Amabilité Cordialité

Conciliabilité ServiabilitéTolérance

Conscientiousness Conscience OrdrePersévéranceFiabilité

Culture Culture Culture généraleOpenness to Ouverture Créativitéexperience aux expériencesIntellect Intellect Attrait pour l‘art

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Les modèles Big Five sont également à la base de la conceptua-lisation et du développement de plusieurs instruments de mesure de la personnalité. Parmi ces instruments, le plus répandu est avec tout probabilité le NEO PI-R (Costa & McCrae).

Le NEO PINEO PI--RR (Inventaire de Personnalité Révisé NEO, 1997) mesure la personnalité à travers cinq facteurs (dimensions) principaux. Il fournit une évaluation large de la personnalité adulte. Il est une mesure des traits de la personnalité normale.

NEO PI-R

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NEO PINEO PI--R R

Extraversion

OuvertureNévrotisisme

Conscience Agréabilité

Dimensions NEO PI-R

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Structure

DomainesDomaines (5 traits globaux)

FacettesFacettes (6 traits spécifiques par domaine)

ItemsItems (8 descriptions de pensées comportement, sentiments et par facette)

Total240 items

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la description des différences interindividuelles est exhaustive et systématique (grâce à un nombre limité de facteurs).

le caractère hiérarchique et qui permet de passer à une description en 30 facettes (plus utile pour établir un diagnostic) – The small Thirty (c.-à-d. 6 facettes pour chaque facteur ou grande dimension).

Ces modèles ont 2 avantages2 avantages ::

Avantages



L’intelligence n’est pas considérée comme un trait du tempérament.

Quelques caractéristiques dispositionnelles au niveaude la forme des comportements émotionnels, comme la réactivité sexuelle, sont depuis longtempsobservées lors de la première année de vie.

Il n‘existe aucune preuve d’une forte influencegénétique en ce qui concerne les attitudes oumotivations

Stabilité des propriétés du tempérament durantl‘enfance.

Limites



Description rapide et en surface de la personnalité.Déclarations générales au sujet de différences de la personnalité (Relations entre auto- et hétéroévaluation).Classification offrant un aperçu des échelles de personnalité.

Mais: Les besoins d’hypothèses lexicales pour la psychologie de la personnalité sont limités, il ne s’agit là que d’une description des structures de similitudes des propriétés, qui sont représentées par la psychologie intuitive.

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– Systèmes d’activation du comportement (BAS; behavioral approach/activation system) organise la réaction selon les stimuli conditionnés, la récompense ou la non-punition (c’est-à-dire uncomportement d’approche)

La théorie de Gray (1982, 1987)

Modifications des éléments de la théorie de Eysenckpar Gray (1982):

3 Systèmes comportementaux

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– Système d’inhibition du comportement (BIS; behavioral inhibition system) organise la réactionselon les stimuli, qui sont inconnus ou nouveauxou signalent une punition ou une non-récompense (c’est-à-dire l’inhibition des comportements, l’augmentation de l’excitation du système limbique et de l’attention)

– Système d’agression ou de fuite (fight-flightsystem) organise la réaction selon les stimuli de danger inconditionnées (Agression défensive oufuite).

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Les trois systèmes comportementauxselon Gray

Punition

Non-récompense

Fuite

Agression défensif

Systèmed‘agression/

de fuite

Signaux de punitionSignaux de récompense

Stimulus inconnu

Inhibition du comportement

Evaluation du seuild‘excitation

Elévation de l‘attention

Systèmeinhibiteur du

comportement

Signaux de récompense

Signaux de non-punition

ApprocheSystème

excitateur du comportement

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Les systèmes comportementaux de Gray:

N’ont pas absolument une correspondanceneuroanatomique

Conceptualisation dans le contexte des expériencessur animaux, sans bases empiriques pour unegénéralisation des comportements émotionnelschez les humains

Les besoins heuristiques dans l’usage des propriétés du tempérament (c’est-à-dire les besoinspour les déviations des hypothèses pouvant êtretestées):

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Deux dimensions, tendances ou traits liés aux systèmes (neuro)comportementaux, sont considérées comme orthogonales et constituent un modèle de tempérament.Inhibition (force du système d’inhibition comportementale); une forte tendance à l’inhibitionest caractérisée par une sensitivité élevée par rapport aux stimuli signalant

– nouveauté, – punition ou – non-renforcement

Modèle bidimensionnelle

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Activation (force du système d’activation); une forte tendance à l’activation est caractérisée par une sensitivité élevée par rapport aux stimuli signalant

renforcement ounon-punition

D’après Gray, les deux dimensions correspondent assez bien aux concepts quotidiens d’”anxiété” et d’”impulsivité”.

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Elles définissent un espace bi-dimensionnelcomparable aux dimensions d’”extraversion” et de ”névroticisme” d’Eysenck, et ceci après une rotation de 45 degrés.

Par conséquent, une forte inhibition est caractérisée par ”introversion” et ”névroticisme” élevés. Par contre une forte activation par ”extraversion” et ”névroticisme” élevés.

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