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20 mars 2009 V. Pomini Techniques d’imagerie mentale

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20 mars 2009V. Pomini

Techniques d’imagerie mentale

1

Pourquoi employer des images mentales en psychothérapie?

Essayez à deux de noter 3-4 bonnes raisons d’employer des images en psychothérapie?

•• Pourquoi?Pourquoi?

•• Dans quel but?Dans quel but?

•• Comment?Comment?

•• Avec qui?Avec qui?

Pourquoi user de l’imagerie en TCC?

• Images mentales = cognitions– Souvenirs, images perturbantes – Rôle fonctionnel des images mentales– Mais images ≠ pensées

• L’imagerie comme aide à l’investigation

• L’imagerie mentale comme technique d’intervention

• L’image mentale comme cible de l’intervention

2

Imagerie thérapeutique (1)

• Imagerie de coping– Images de maîtrise

– Répétition mentale des buts

– Modeling imaginé

– Images d’assertivité

– Images fantastiques

• Imagerie apaisante– Images relaxantes

– Images de sécurité

Mc Mullin (2000)

Imagerie thérapeutique (2)

• Imagerie correctrice– Scénario alternatif– Scénario idéal– Voyage dans le temps– Scénario à probabilité réduite– Scénario positif– Scénario correcteur– Imagerie empathique– Scénario négatif

Mc Mullin (2000)

3

Méthodes de conditionnement couvert

• Sensibilisation couverte– Technique aversive en imagination : associer un stimulus imaginé aversif au

comportement problématique, également imaginé, pour favoriser une réponse d’évitement et non une réponse d’approche du comportement problématique.

• Renforcement positif imaginé– Imaginer une séquence positive avec émission du comportement voulu et le

renforcement positif associé.

• Renforcement négatif imaginé– Une situation aversive imaginée est remplacée mentalement par le comportement positif

désiré.

• Extinction imaginée– Imaginer que le comportement problématique habituel n’est suivi d’aucune

conséquence positive ou négative.

Quelques études positives, mais l’efficacité de ces techniques n’est pas vraiment démontrée scientifiquement.

Ladouceur (1989)

Exercice d’auto-induction d’image mentale

• Regardez l’image projetée.

• Fermez les yeux et la reproduire mentalement.

• Ouvrez les yeux pour vérifier la similitude de l’image réelle avec l’image mentale, se concentrer sur quelques détails.

• Refermez les yeux et améliorez l’image mentale.– Aidez-vous d’auto-instructions mentales.

• Répétez jusqu’à obtenir une image satisfaisante.

• Au final, mettez-vous par deux et comparez vos expériences et notez les différences entre l’image mentale et celle réelle.

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Exercice d’imagerie

• Dans le décor utilisé dans l’exercice précédent, imaginez mentalement que vous êtes en train de terminer la préparation d’un bon repas que vous servirez ensuite à un(e) ami(e) proche qui vous complimentera pour vos talents de cuisinier.

• Durée : 10 minutes

• Pour l’exercice– Alternez la visualisation de l’activité dans ses diverses étapes, la visualisation du décor

ainsi que la visualisation des réactions de l’autre personne.– Si vous perdez le fil en cours de route, ne vous en formalisez pas, notez-le simplement

mentalement puis donnez-vous l’auto-instruction de revenir dans le décor imaginé et à l’étape de l’activité où vous en étiez resté.

– Prenez le temps de bien poser le décor, de suivre les étapes les unes après les autres, la conversation qu’il y a entre vous et votre partenaire. Notez aussi vos réactions internes.

– Si vous avez fini l’exercice avant la signal de fin, poursuivez la visualisation en imaginant la suite. Ne terminez la visualisation qu’au signal.

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Consignes pour l’induction d’images mentales

•• InstallationInstallation– Fermeture des yeux

•• Instructions initialesInstructions initiales– Rappel de l’objectif– Description du but à atteindre

•• Conduite de l’induction et du maintien de l’image mentaleConduite de l’induction et du maintien de l’image mentale– Imagerie libre vs guidée– Instructions pour aider le patient à réaliser la tâche d’imagerie– Demandes de feedback

•• Fin de l’exerciceFin de l’exercice– Annonce– Retour à l’état normal + ancrage dans la réalité– Discussion sur l’exercice

Imagerie libre

• Le moins d’instructions possible

• « Fermez les yeux et laisser venir une image en vous. Ne forcez pas, laissez simplement venir une image. Quand vous l’aurez bien en tête vous pourrez me décrire quelle est cette image. »

• « Laissez passer vos pensées et concentrez-vous sur vos images. Vous êtes comme dans un film que vous regardez dans votre esprit. Mais plus que voir un film, essayez aussi de ressentir le film, comme si vous y étiez vraiment. »

• « Que voyez-vous? Qu’entendez-vous? Quelle allure avez-vous vous-même dans cette scène? »

• « Qu’avez-vous envie de faire dans cette scène? Que faites-vous? Que ressentez-vous? Que pensez-vous? »

Young, Klosko, & Weishaar (2003)

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Tester les capacités à créer des images mentales

• L’efficacité des techniques d’imagerie mentale dépend de la capacité à créer des images mentales.

• Echelle de clarté de l’imagerie– Inductions d’images mentales (20 items)

– Mesure de la clarté des images mentales induites : 1pt = (image) pas claire; 2pts = assez claire; 3pts = claire; 4 pts = très claire

– Score < 30 pts proposer d’autres méthodes d’intervention.

– Score > 60pts recommander ces techniques

Lazarus (1984)

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Techniques d’apaisement par imagerie mentale

• Préparation– Qu’est-ce qui est apaisant pour la personne? (situation, souvenir, objet,

image particulière…)

– Choix préalable de stimuli apaisants utilisables pendant l’imagerie

• Exercice1. Recherche et création de l’image mentale apaisante

• se focaliser directement sur l’image / situation apaisante et la faire explorer en détail par le sujet.

• Débuter par l’image apaisante puis guider le sujet dans une forme d’imagerie libre où la seule consigne est de rechercher la situation imaginée sécurisante.

2. Exploration de l’image mentale apaisante

Exercice d’imagerie mentale apaisante

• Choisir un des exercices d’imagerie apaisante de libre synchronie, d’image apaisant ou libre. – Le meneur demande au partenaire d’évoquer des images mentales

pouvant l’apaiser. Ils décident quelle image va servir de point de départ.

• Le meneur installe le partenaire pour l’exercice d’imagerie et conduit l’induction pour amener le partenaire à l’image mentale apaisante prédéterminée.

• Le meneur conduit à partir de là une imagerie pendant 5 minutes, gardant à l’esprit l’objectif de l’apaisement.– Ne pas terminer précocément, attendre le signal pour terminer l’exerice.– En cas de dérive, ramener le partenaire vers une image apaisante.

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Les exercices de synchronie (brain synchrony exercices)

• Le tableau noir (the blackboard)– Imaginer un tableau noir sur lequel on écrit la lettre A (en haut à

gauche), puis la lettre B juste à côté, puis la lettre C et ainsi de suite jusqu’à compléter l’alphabet en entier.

• L’ampoule (the light bulb)– Imaginer en face de soi une ampoule éteinte. L’imaginer ensuite

allumée. Focaliser alternativement l’attention tantôt sur l’ampoule allumée, tantôt sur l’ampoule éteinte. Imaginer la lumière devenant de plus en plus claire jusqu’à tout illuminer ce qui l’entoure puis revenir à progressivement à l’ampoule éteinte en diminuant peu à peu la clarté de la lumière.

Lazarus (1984)

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Les exercices de synchronie (brain synchrony exercices)

• L’objet commun– Prendre dans sa main ou devant soi un objet commun. Le regarder

attentivement puis, les yeux fermés, l’imaginer dans tous ses détails. Alterner les phases d’observation et d’imagination.

• La plage– Imaginer qu’on est en train de marcher sur le sable chaud d’une

plage. Imaginer ressentir la brise qui produit un souffle léger et agréable sur la peau. Imaginer la sensation du sable sous les pieds. Accélérer la marche. Sentir la tension musculaire. Ralentir le pas. Imaginer être sous une ombrelle à regarder les flots.

Lazarus (1984)

A ne pas oublierQuelques éléments de votre réflexion suite à l’exercice d’imagerie

•• Laisser le temps : on n’est pas obligé de remplir les silences, Laisser le temps : on n’est pas obligé de remplir les silences, inutile de inutile de parler sans arrêtparler sans arrêt– Demander de signaler que la personne est prête– Laisser la personne voyager dans son image à son propre rythme

•• Faire référence aux cinq sensFaire référence aux cinq sens– En posant des questions (que ressentez-vous physiquement? quelles odeurs?…)– En suggérant de se focaliser sur tel ou tel sens

•• Observer attentivement la personneObserver attentivement la personne– Micro-émotions (visage), position corporelle

•• Rappeler que l’image apaisante / l’espace de sécurité est dans lRappeler que l’image apaisante / l’espace de sécurité est dans la a personne, quelle est une ressource disponible en tout tempspersonne, quelle est une ressource disponible en tout temps

•• Dans la discussion subséquenteDans la discussion subséquente– Poser des questions sur la vitesse de déroulement du scénario imagé

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Imagerie de coping : généralités

• Objectifs– Augmenter le sentiment d’efficacité personnelle– Mettre en évidence les éléments de la conduite à modifier– Favoriser et faciliter l’imitation (préparation mentale)– Exposition mentale à la situation

• Stratégie générale– Définir la situation– Définir les conduites à adopter

• Procéder si nécessaire étape par étape : se focaliser sur des aspects spécifiques des comportements

– Définir les conséquences positives de ces conduites (renforcement positif modelé)

Techniques d’imagerie de coping

• Imagerie de succès (goal rehearsal)– Je me trouve dans la situation redoutée et la gère de façon adéquate.

J’atteins mentalement le but que je me suis fixé.

• Imagerie de maîtrise (coping imagery)– Je me trouve dans la situation redoutée et ce que je crains se produit,

mais j’arrive à le gérer positivement. J’imagine qu’affronter la situation me soulage de problèmes plus grands encore.

• Modeling symbolique– Quelqu’un d’autre se trouve dans la situation redoutée et la gère de façon

parfaite.– Exaggerated role-taking : je me mets dans la peau d’une personne parfaitement

adéquate et à l’aise et j’agis comme elle (personnage réel ou de fiction)

Lazarus (1984)

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Imagerie de succès : la répétition mentale de la réussite

« Si vous vous imaginez de façon répétée et consciente en train d’atteindre un but, vos chances de succès dans la réalité augmentent fortement » (Lazarus, 1984, p. 61)

• La répétition mentale de la réussite nécessite :– Répétition mentale des conduites performantes : gestes, paroles…– Répétition mentale de scénarios alternatifs possibles (préparation à des

situations problématiques inattendues).– Pratique de la répétition jusqu’à ressentir une confiance personnelle par

rapport à la situation problème.– Pratique de la répétition en état de relaxation.

Exemples d’application de l’imagerie de succès

• Dysfonctions sexuelles (impuissance, frigidité)– Imaginer les activités des diverses étapes de l’acte sexuel conduites avec plaisir

et satisfaction; s’imaginer soi-même donner et recevoir du plaisir; imaginer le(la) partenaire donner et recevoir du plaisir; imaginer conduire le(la) partenaire vers l’actes souhaités.

• Anxiété de performance (trac, compétition, examen)– S’imaginer réaliser avec succès et maîtrise la performance voulue : imaginer

les gestes accomplis (sport), les paroles dites, le ton adopté, les réponses aux questions, la gestion du silence, etc.

• Affirmation de soi– Imaginer les répliques exactes, le ton, les gestes, la position des interlocuteurs– Préparer des actions et paroles inattendues, blessantes, de la part de

l’interlocuteur. Lazarus (1984)

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Imagerie de maîtrise

•• Amener la personne à se confronter en imagination à la situationAmener la personne à se confronter en imagination à la situationredoutée.redoutée.– Ex. : faire la connaissance d’une jolie femme au cours d’une fête, l’inviter à

danser, lui offrir un verre, etc.

•• Introduire dans le scénario la conséquence négative redoutée.Introduire dans le scénario la conséquence négative redoutée.– Ex. : demander à la femme si je peux la revoir, avoir ses coordonnées. La

femme refuse.

•• Imaginer gérer positivement la nouvelle situation.Imaginer gérer positivement la nouvelle situation.– Ex : me dire qu’elle refuse parce qu’elle a un petit ami très jaloux qui ne veut

pas qu’elle rencontre d’autres hommes; le lui faire dire, accepter et se saluer.

•• Se concentrer sur le soulagement obtenu et sur les conséquences Se concentrer sur le soulagement obtenu et sur les conséquences plus plus négatives qui ont été évitées.négatives qui ont été évitées.– Ex : voir débarquer un molosse qui me casse léa figure et m’humilie en public.

Lazarus (1984)

Modeling symbolique

• Choix d’un modèle pertinent (phase de préparation, réflexion)– Quelles sont les caractéristiques et les conduites que le patient souhaite imiter?– Qui peut maîtriser la situation problème? Pourquoi? Comment fait-il?

• Imagerie (phase d’entraînement)– Imaginer en détail la situation problématique– Imaginer le modèle en train d’agir dans cette situation.– Imaginer une issue positive à son action.– Si on ajoute une difficulté supplémentaire, reprendre l’image du modèle performant

qui résout le problème.

• Imitation (en situation problème, phase d’action)– Rapidement imaginer le modèle efficace.– L’imiter dans la réalité.

Lazarus (1984)

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Désensibilisation systématique

• Etablissement de la hiérarchie des stimuli anxiogènes

• Apprentissage et maîtrise de la relaxation

• Désensibilisation proprement dite1. Relaxation.2. Evocation du premier stimulus anxiogène de la hiérarchie (30s) + mesure

anxiété.3. Relaxation + mesure anxiété. Reprendre l’évocation du stimulus anxiogène

dès que le sujet se dit relaxé.4. Répétition de la séquence 2-3 jusqu’à réduction voire élimination de l’anxiété

à l’évocation du stimulus anxiogène.5. Procéder de la même façon avec le prochain item de la hiérarchie.

• Exposition in vivo aux stimuli anxiogènes désensibilisés.

• Favoriser l’auto-désensibilisation par la répétition de l’exercice à domicile.

Masters et al. (1987)

La désensibilisation

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Indication à la désensibilisation systématique

• Patient souffrant d’un nombre relativement limité de phobies.

• S’assurer que les phobies ne reflètent pas un déficit comportemental majeur sous-jacent.

• S’assurer que l’excitabilité du client n’est ni excessivement élevée, ni trop faible.

• S’assurer que le client peut imaginer des scènes négatives en vivant l’émotion correspondante.

• S’assurer que la méthode de relaxation induit bel et bien une relaxation chez le client.

Masters et al. (1987)

Elaboration d’une hiérarchie d’items

•• Type de hiérarchie :Type de hiérarchie :– Thématique : plusieurs items / situations correspondant à un thème

(types de chiens, types de situation sociale).– Spatio-temporelle : différents lieux / moments plus ou moins proches

de la situation critique.– Combinée : mélange des deux types précédents.

•• Prévoir 10 à 20 items.Prévoir 10 à 20 items.

•• Graduer les items sur une échelle de difficulté / anxiété (0Graduer les items sur une échelle de difficulté / anxiété (0--10).10).

•• Débuter la hiérarchie en mettant en évidence les items Débuter la hiérarchie en mettant en évidence les items extrêmes (sans difficulté vs impossibles / paniquants).extrêmes (sans difficulté vs impossibles / paniquants).

Masters et al. (1987)

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Exemple de hiérarchie thématique1. Demander un billet de train à la gare.

2. Demander un billet et l’horaire de départ du train.

3. Demander au kiosque combien coûte une revue et l’acheter.

4. Demander combien coûte la revue et ne pas l’acheter.

5. Demander à un vendeur de comparer les qualités et défauts de deux crèmes pour la peau, et acheter une des deux.

6. Demander à un vendeur de comparer les qualités et défauts de deux crèmes pour la peau, et ne rien acheter.

7. Refuser une offre de vente par téléphone (abonnement à un club de vins).

8. Réclamer auprès d’un vendeur pour un défaut sur un vêtement.

9. Décliner une invitation à manger de votre cousine.

10. Refuser une demande venant d’un ami.

11. Refuser une demande venant de votre père.

12. Faire une critique à votre père sur sa façon de se conduire avec vous (il vous donne trop de conseils inutiles).

Exemple de hiérarchie temporelle

1. 4 jours avant l’opération

2. 3 jours avant l’opération

3. 2 jours avant l’opération

4. 1 jour avant l’opération

5. La nuit précédant l’opération

6. A l’arrivée de l’anesthésiste

7. Pendant le transport vers la salle d’opération

8. Sur le lit d’opération

9. Au réveil

10. 3h après le réveil

11. 1 jour après l’opération

12. 1 semaine après l’opération

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Exemple de hiérarchie combinée

1. Saluer de loin une connaissance.

2. Changer de trottoir pour saluer brièvement un ami.

3. Dans une soirée, regarder une jeune femme qui vous plaît.

4. Vous approcher de la jeune femme.

5. Demander à la jeune femme si elle apprécie les petits canapés et la soirée en général.

6. Vous présenter à la jeune femme : « Bonjour, je suis Malcom. Et vous, comment vous appelez-vous? »

7. Inviter la jeune femme à se joindre à vous à la table.

8. La jeune femme vous demande ce que vous faites dans la vie.

9. La jeune femme vous demande si tout va bien en vous voyant un peu interdit.

10. Votre sœur vous critique : « tu devrais prendre tes médicaments, sinon tu finiras à nouveau à l’hôpital ».

11. Votre mère vous accuse de fainéantise.

12. Au cours d’une dispute un ami vous traite de malade.

Désensibilisation systématique : quelques conseils

• Respecter l’ordre hiérarchique des items présentés.

• Durée d’une séance : 20-30’– pour respecter les capacités de concentration du sujet; – des durées plus longues sont possibles.

• Terminer la séance sur de la relaxation.

• La désensibilisation peut être pratiquée en groupe ou individuellement, avec le même bénéfice.

• La désensibilisation peut être pratiquée sans relaxation : elle exige toutefois plus de temps. On demande alors au sujet, au lieu de se relaxer, d’évoquer une autre image que celle anxiogène.

Masters et al. (1987)

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Désensibilisation systématique : explications théoriques

• Principe de l’inhibition réciproque– Contre-conditionnement : association d’une réponse non anxieuse aux stimuli

anxiogènes : • SI = stimulus inconditionnel évoquant une réponse non anxieuse; • SC = stimulus anxiogène; • RI RC = réponse non anxieuse. La nouvelle réponse inhibe la réponse

automatique anxieuse.

• Explications cognitives– Attentes de résultats positifs– Motivation des clients à résoudre leur problème– Information sur l’état physiologique– Réévaluation du comportement anxieux

• Autre explications– Extinction de la réponse– Apprentissage d’un mode de coping de l’anxiété

Masters et al. (1987), Wolpe (1975)

Désensibilisation systématique

• Méthode efficace de traitement gradué de l’anxiété

• Aucune explication théorique scientifiquement validée à disposition qui permettrait de comprendre réellement ce qui se passe– Le modèle de l’habituation / extinction couplé à une restructuration

cognitive semble un bon modèle.– Le modèle de l’inhibition réciproque ou ceux purement cognitifs

apparaissent insuffisants.

• La DS peut être pratiquée en individuel ou en groupe, avec ou sans thérapeute!

Ladouceur (1989)

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Désensibilisons-nous aux araignées…

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Araignée (niveau 1)

Araignée (niveau 2)

Araignée (niveau 3)

Araignée (niveau 4)

Araignée (niveau 5)

Araignée (niveau 6)

Araignée (niveau 7)

Araignée (niveau 8)

Araignée (niveau 9)

Araignée (niveau 10)

Araignée (niveau 11)

Araignée (niveau 12)

Araignée (niveau 13)

Araignée (niveau 14)

Araignée (niveau 15)avant…

Araignée (niveau 15)après!

(non c’est une blague…)

En fait cette horrible blessure est quand même due à une morsure d’araignée : celle de la Loxosceles reclusa (ou araignée recluse)

Heureusement, elle ne vit pas chez nous (!) mais aux Etats-Unis et en Turquie.

Specimen de Loxosceles reclusa

Variante A : rédigez individuellement un texte de 2 à 5 pages dans lequel vous comparez sur un plan scientifique deux méthodes d’exposition à choix. Basez-vous sur la littérature pour réaliser ce travail.

Variante B : élaborez, par groupe de 2 personnes, une hiérarchie de stimuli visuels utilisable pour une désensibilisation systématique ou un travail par imagerie. Evaluez la hiérarchie auprès d’un échantillon pilote et fournissez dans un rapport séparé les résultats des données ainsi que vos réflexions théoriques et pratiques sur ce travail. La hiérarchie peut porter sur une émotion (tristesse, colère, etc.), une situation ou des objets/animaux phobogènes (situations sociales,professionnelles, chat, chiens, etc.). Il n’existe évidemment aucune hiérarchie absolue, c’est pourquoi il faut essayer de trouble un échantillon relativement homogène (p.ex au niveau de l’âge) et pertinent pour la hiérarchie considérée.

Adressez vos textes via message électronique à: Valentino Pomini : [email protected] pour correction individuelle.

Délai : 1er juin 2009.

Ladouceur, R. (1989). Conditionnement imaginé. In R. Ladouceur, M.-A. Bouchard & L. Granger (Eds.), Principes et applications des thérapiesbehaviorales (pp. 123-140). St. Hyacinte / Paris: Edisem / Vigot.

Ladouceur, R. (1989). Désensibilisation systématique. In R. Ladouceur, M.-A. Bouchard & L. Granger (Eds.), Principes et applications des thérapiesbehaviorales (pp. 49-66). St. Hyacinte / Paris: Edisem / Vigot

Lazarus, A. A. (1984). In the mind's eye. New York: The Guilford Press.

Masters, J. C., Burish, T. G., Hollon, S. D., & Rimm, D. C. (1987). Behavior therapy : techniques and empirical findings (3rd ed.). San Diego, CA: Harcourt Brace Jovanovich.

McMullin, R. E. (2000). The new handbook of cognitive therapy techniques. New York: W.W. Norton & Company.

Wolpe, J. (1975). Pratique de la thérapie comportementale. Paris: Masson.

Val

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uv.c

h+41 21 643 62 40