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GUIDE "JOINTS DE CHAUSSEES DES PONTS ROUTE" Mise à jour N° 1.1 22 Mars 2002 - Révision du 04-09-2007 ELEMENTS POUVANT SERVIR À LA REDACTION DES CLAUSES DE MARCHE POUR LA FOURNITURE ET LA POSE D'UN JOINT DE CHAUSSEE 1

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GUIDE

"JOINTS DE CHAUSSEES DES PONTS ROUTE"

Mise à jour N° 1.1

22 Mars 2002 - Révision du 04-09-2007

ELEMENTS POUVANT SERVIR À LA REDACTION DES CLAUSES DE MARCHE

POUR LA FOURNITURE ET LA POSE D'UN JOINT DE CHAUSSEE

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Le document "joints de chaussées des ponts routes", publié en Juillet 1986, comporte, en annexe, des clauses types pour préparer un marché de fourniture et de pose de joints de chaussées. Ces clauses, rédigées dans le contexte technique de l'époque, comportent un certain nombre de clauses ou d'exigences soit inadaptées à l'évolution technique des produits, soit ne prennent pas en compte les nouvelles procédures comme les avis technique. Le présent document vise donc à actualiser ces clauses pour faciliter le travail de préparation des marchés et éviter une utilisation de clauses inadap-tées ou mal rédigées.

Il ne s'agit donc que d'une remise à jour de l'annexe 1 du guide "joints de chaussée des ponts route".

Ce texte est mis à la disposition des responsables ayant à préparer des marchés de fourniture et pose de joints de chaussées soit sous cette forme papier, soit, sur simple demande, sous forme d'un fichier Word. Par ailleurs, ce texte sera inclus dans la bible OA.

Les présentes clauses sont particulièrement adaptées au cas des joints autres que les joints à revête-ment amélioré (JRA). Le rédacteur qui aurait à préparer un marché de fourniture et pose d'un JRA au-ra à reprendre les clauses pour les adapter à ce cas en éliminant tout ce qui ne les concerne pas.

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CONSEILS NON CONTRACTUELS

POUR LA RÉDACTION DES PIECES PARTICULIERES DU MARCHÉ

FOURNITURE ET POSE DES JOINTS DE CHAUSSEES

MARCHÉ DIRECT OU DE SOUS TRAITANCE(voir le chapitre 7 du guide sur le choix entre les deux solutions)

NOTA: l'ensemble de ces clauses (CCTP, Dessins et CCAP) doit être fourni au poseur du joint quand il intervient en tant que sous traitant.

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ELEMENTS POUR LA REDACTION DU CCTP

CHAPITRE 1 - DISPOSITIONS GENERALESCommentaires : Le C.C.T.P. devra indiquer la partie de travail éventuellement non comprise dans l'entreprise :

dans le cas d'un marché de gros oeuvre ne comprenant pas la fourniture et la pose du joint mais seulement la préparation de l'about du tablier

ou dans le cas d'un marché limité à l'exécution du joint avant ou après exécution du tapis.

1.1 - Zones à équiper

L'ouvrage est équipé de joints de dilatation aux endroits définis sur les plans joints au présent CCTP.

Com. : Des vues en plan des ouvrages devront définir exactement quelles sont les arêtes à équiper et sur quelles longueurs.

Un dessin devra indiquer le système de récupération des eaux dans le vide du joint s'il en est deman-dé un et le lieu où devront être conduites les eaux recueillies par le système d'évacuation des eaux et par le drain éventuels.

Des coupes transversales du tablier indiqueront le détail du relevé au droit de la bordure de trottoir (ou de la corniche).

Ces plans sont donc à joindre au CCTP pour permettre au fabricant installateur de joint de pouvoir préparer sa proposition en pleine connaissance de cause. En son absence, il ne faudra pas réclamer au fabricant installateur des prestations qu'il ne peut faire qu'au vu des plans.

Ces joints sont mis en place après réalisation de la couche de roulement.

Com. : la mise en œuvre avant le revêtement n'est pas prévue dans ce CCTP. Si un Maître d'Oeuvre souhaite y recourir, il aura à rédiger les clauses en conséquence.

1.2 - Points d'arrêt et points critiques

La liste des points d'arrêt est donnée ci-dessous. Les délais de préavis et de levée sont donnés au CCAP.

Phase des travaux Points d'arrêt

Joints de chaussée - Acceptation des joints de chaussée avant fixation ou scellement ou coulage.

- Autorisation de serrage des barres d’an-crage suite à la réception des épreuves d’information sur la résistance du béton ou des scellements.

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1.3 - Assurance de la qualité pour les joints de dilatation

Le PAQ doit comporter :

- une note de calcul déterminant l'écartement des lignes d'ancrages à la pose du joint et le ré-glage de l'ouverture du joint en fonction des époques auxquelles auraient lieu ces deux opéra-tions (âge de la structure porteuse, température,...)*,

- s'il s'agit d'un joint comprenant des ancrages dans le béton, un dessin d'exécution ** définis-sant les emplacements à réserver pour les tiges de scellement des ancrages du joint, et les ferraillages secondaires nécessaires au transfert à la structure porteuse des efforts transmis par les ancrages.

Dans le cas où la pose du joint est sous-traitée par l'entrepreneur du gros oeuvre. un exemplaire de la note de calcul est adressé au fabricant poseur du joint.

Com :

* Un exemplaire sera adressé au fabricant poseur du joint dans le cas où la pose du joint est sous trai-tée par l'Entrepreneur du gros oeuvre

** Ce dessin est à établir par l'Entrepreneur de gros oeuvre en liaison avec le fabricant poseur du joint dans le cas d'un marché principal avec sous-traitance ou par le fabricant poseur du joint dans le cas d'un marché direct.

1.4 - Détermination du souffle des joints de dilatation

La détermination du souffle des joints de chaussée est faite selon la méthode exposée dans le docu-ment "Joint de chaussée des ponts-routes - Document technique" édité par le SETRA en 1986.

Les distances entre les parties béton doivent respecter à tout moment de la vie de l'ouvrage, la valeur minimale de 2 cm.

Le réglage des joints de chaussée est déterminé en tenant compte de la température et des déforma-tions différées déjà effectuées au moment de la pose.

Com : Préciser le souffle en mm de la coupure à équiper et la classe de trafic de la voirie (cf. Docu -ment "Joint de Chaussée", art. 2.2).

1.5 - Étanchéité

Le type d'étanchéité régnant sur l'ouvrage est ...................

Com : compléter par le type d'étanchéité régnant au droit du trait de scie

et le mode de raccordement de cette étanchéité au joint (en particulier dans la zone du relevé) est le suivant ..............................

Com : Choisir l'une des options suivantes en fonction des indications du § 5.1 du guide.

a) le joint doit être étanche par lui-même.

b) Le joint devra comporter un dispositif de recueil des eaux percolant au travers du joint.

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CHAPITRE 2 - PROVENANCE ET QUALITE DES MATERIAUX

2.1 - Solin

2.1.1 - Béton

Com. : On distinguera les cas de figure suivant.

a) Le béton d'ancrage du joint remonte en surface pour constituer le solin. Sa composition et sa na-ture ne présente pas de particularités (voir l'avis technique).

b) Le solin fait partie intégrante de la technique du joint. Il ne doit pas être précisé ici mais on doit faire référence à l'avis technique. Sa composition n'a pas à être modifiée par le Maître d'œuvre sinon la responsabilité de la tenue du joint lui incomberait.

Dans le cas d'utilisation de solin en béton armé, le béton est de même nature et de même qualité que celui du tablier adjacent.

Rappel des clauses du CCTP de l'ouvrage

Tous les matériaux employés sur le chantier et fournis par l'Entrepreneur devront être de car-rières, ballastières, usines, etc. agréées par le Maître d'œuvre.

D'une manière générale, ils devront satisfaire aux conditions fixées par les différents fasci-cules du CCTG visés dans le présent texte.

a) Qualité du béton de reprise

Le béton de cette reprise sera de même qualité, du point de vue composition et mise en oeuvre, que le béton adjacent du tablier. Sa mise en oeuvre comportera les préparations de surface nécessaires à une bonne reprise. L'Entrepreneur s'assurera de la continuité du contact entre ce béton et la sous-face des éléments du joint.

b) Liants hydrauliques

Le ciment employé sera un ciment CEM I de la classe 42.5.

Par complément au sous-article 72.1 du fascicule 65A du CCTG, il devra être titulaire de la marque NF-Liants hydrauliques.

c) Sable pour bétons et mortiers

Ce sera un sable de rivière présentant un équivalent de sable (ES) supérieur à quatre vingt (80) et contenant au moins soixante quinze pour cent (75%) de silice.

La proportion maximale d'éléments retenus au tamis de module trente cinq (35) devra être in-férieure à dix pour cent (10%).

Les matières solubles ne doivent pas excéder un pour cent (1%) en poids.

d) Granulats pour béton

Les granulats sont des granulats naturels courants, conformes aux normes NF EN 12620 et XP P 18-545.

Ils doivent appartenir au code A, avec toutefois une ou deux caractéristiques pouvant être de code B après études ou références.

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Ils doivent être qualifiés non réactifs (NR) vis-à-vis de l'alcali-réaction, conformément aux prescriptions du fascicule de documentation FD P 18-542.

Les courbes granulométriques tracées conformément aux normes en vigueur auront une al-lure régulière, sans discontinuité marquée.

e) Aciers

Les armatures rondes et lisses seront de la nuance S235 telle que définie au CCTG (Fasc.4, Ch.3). Elles seront utilisées comme armatures en attente de diamètre inférieur ou égal à dix (10) millimètres, si elles sont exposées à un pliage suivi d'un dépliage.

Les armatures à haute adhérence, utilisées seront choisies parmi celles définies au CCTG (Fasc.4, Ch.III) et qui font l'objet d'une fiche d'identification diffusée par décision Ministérielle.

Les aciers à haute adhérence seront de préférence de la classe Fe E 40A et seront utilisés pour constituer les armatures coudées de diamètre supérieur ou égal à vingt (20) millimètres, les cadres, les étriers et les épingles non prévus en ronds lisses à l'alinéa ci-dessus.

Eprouvettes d'essais

Outre les trois (3) éprouvettes de contrôle pour des essais en compression à 28 jours prélevées lors de la mise en oeuvre de ce béton de reprise il sera effectué deux éprouvettes d'information dont les essais seront à la charge de l’entreprise. Ces dernières permettront de vérifier la qualité du béton et d'autoriser le serrage des ancrages quand la résistance du béton sera suffisante.

Dans les régions à climat rigoureux, la composition du béton sera adaptée à une bonne tenue aux sels de déverglaçage et à la tenue aux cycles de gel/dégel.

2.1.2 - Asphalte gravillonné

Com. : Cette technique est pratiquement abandonnée (sauf les joints modèles WP). Dans le cas où le Maître d'œuvre souhaiterait, malgré tout, y recourir, nous proposons la rédaction suivante :

Dans le cas d'utilisation de solin en asphalte gravillonné, le matériau de remplissage a la composition suivante :

Bitume naturel 40/50 : 80 kg

Filler : 265 kg

Sable 0/6 de silex ou de porphyre : 325 kg

Porphyre 2/5 : 330 kg.

L'indentation selon l'essai de type B de la norme NF T 66-002 est de 10 à 30 dixièmes de mm.

La composition du matériau de remplissage est proposée par l'entrepreneur et soumis à l'acceptation du maître d'œuvre.

2.2 - Liaison du joint à l'étanchéité générale

2.2.1 - Liaison par fermeture de l'étanchéité

La fermeture de l'étanchéité est réalisée par une feuille de bitume armée conforme à la norme NF P 84-316 (type 40 T.V., à autoprotection métallique par feuille d'aluminium ou similaire). Cette feuille est collée horizontalement sur le support béton sur quelques centimètres et est appliquée sur la tranche du revêtement en insérant le drain quand celui-ci est requis.

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Cette fermeture de l'étanchéité est systématique au droit du trait de scie régnant sur le tablier de pont.

2.2.2 - Liaison par collage d'un élément du joint à la tranche de l'étanchéité

Cette disposition fait partie intrinsèque de la technique du joint et est donc réalisée conformément à l'avis technique sur les joints de chaussée des ponts-routes, délivré par le SETRA tant pour la ferme-ture de l'étanchéité que pour la mise en place du drain éventuel.

2.3 - Évacuation des eaux

2.3.1 Dispositions générales

Com. : Dans le cas où les dispositifs de recueil des eaux font partie intrinsèque du produit (Cf. Avis technique), ils sont à prévoir par le poseur du joint et leur composition est définie dans le dossier tech-nique du produit.

La décision d'implanter un dispositif de recueil des eaux sous un joint dont la technique n'en prévoit pas doit être appréciée par le Maître d'œuvre en sachant que ceci est plus aisé à faire sous les joints à grand souffle que sous les petits joints et que cela ne paraît pas justifié pour les souffles inférieurs à 100 mm; sauf cas très particuliers.

Des dispositifs de collecte et d'évacuation des eaux qui percolent au travers des joints de chaussée, sont prévus sous les joints de dilatation de l'ouvrage. Ces dispositifs sont conformes aux plans joints au présent CCTP.

2.3.2 - Bavettes de récupération des eaux

Com : le présent article n'est pas à reprendre si le dispositif de récupération des eaux est prévus dans l'Avis Technique

Les bavettes en élastomère ont une épaisseur au moins égale à 1,5 mm. Les caractéristiques sont les suivantes :

Dureté Shore A : 60 +/- 5,

Résistance à la rupture : supérieure à 12 MPa,

Allongement à la rupture : supérieur à 450 %.

Les variations des caractéristiques mécaniques après vieillissement à l'étuve suivant la norme NF T 46-004 et comportant un séjour de 72 heures à 100 °C doivent être inférieures aux valeurs ci-après :

Dureté Shore A : +15 maxi,

Résistance à la rupture : +/- 15 %,

Allongement à la rupture : -40 % maxi.

Le matériau doit présenter une bonne résistance à l'action des sels de déverglaçage, des huiles des véhicules routiers et des conditions climatiques.

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CHAPITRE 3 - MISE EN OEUVRE

3.1 - Matérialisation du vide

Si le vide du joint entre l'about du tablier et le mur garde-grève est inférieur ou égale à six (6) centi -mètres, il est matérialisé par du polystyrène expansé EPS – EN 13163 – T1 – L1 – W1 – S1 – P1 – BS150 – CS(10)100 – DS(N)2 – DLT(2)5 – WL(T)1 – WD(V)3 conforme à la norme NF EN 13163 .

Si le vide est supérieur à six (6) centimètres, le coffrage du vide du joint est réalisé par un sandwich contre-plaqué / polystyrène / contre-plaqué. Le polystyrène a la qualité définie ci-dessus.

Ce matériau est déposé après la prise du béton.

Com. Sauf accord du Maître d'œuvre pour le laisser en place.

3.2 - Surface de reprise

Une surface de reprise est ménagée par l'entrepreneur à l'about des tabliers et des murs garde grève (pose en feuillure). Des aciers de couture en nombre suffisant sont prévus pour assurer la liaison entre la structure et le béton d'ancrage du joint.

3.3 - Sciage du tapis

Le complexe étanchéité-couche de roulement est scié sur une épaisseur au moins égale à trois (3) cm mais sans que le béton du tablier soit attaqué. Tout autre procédé de coupe du tapis est prohibé.

Le complexe est alors déposé entre les traits de scie, sans détérioration des arêtes, puis évacué en décharge.

3.4 - Mise en place des ancrages

3.4.1 - Maintien des ancrages dans le béton de scellement

Durant la prise du béton de reprise, les ancrages sont maintenus en place solidement. Le dispositif de maintien est laissé à l'initiative de l'entrepreneur sous réserve de respecter les conditions suivantes :

assurer un bon maintien des ancrages pendant les opérations de bétonnage,

ne pas gêner la mise en oeuvre correcte du béton, sa vibration et son surfaçage,

permettre, à tout moment, une libre dilatation de la structure, surtout pendant la prise du béton, sans risquer de désorganiser le béton autour des ancrages.

3.4.2 - Cas d'une pose comportant la réalisation de trous forés

Les trous sont forés à l'aide d'un outil adapté (rotopercussion ou carottage).

L'outil doit permettre la réalisation du trou perpendiculairement au plan défini par la surface du tablier. La tolérance pour faux aplomb est de trois (3) degrés.

Les trous doivent être :

propres, c'est-à-dire exempts de poussières, cailloux, débris de toutes sortes, etc.

d'une humidité compatible avec le produit de scellement (voir marque NF-Produits spé-ciaux destinés aux constructions en béton hydraulique).

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Dans le cas d'une rencontre avec un obstacle rendant le forage impossible (armatures, ancrage de précontrainte, etc.) l'emplacement du trou est déplacé, mais non supprimé, à une valeur au plus égale à celle précisée dans l'avis technique sur les joints de chaussée des ponts-routes, délivré par le SE-TRA.

3.5 - Réglage des joints

3.5.1 Réglage de l'ouverture pour les joints autres que ceux sous revêtement

L'ouverture du joint est à plus ou moins un (± ...) mm près celle définie dans la procédure de pose du joint.

Com : la valeur de la tolérance sera à préciser en fonction du souffle du joint et du produit. On peut re-tenir, pour des souffles inférieur à 80 mm, une tolérance de ± 2 mm et ± 5 mm pour des souffles plus important.

3.5.2 - Réglage en nivellement

La partie supérieure du joint est, sauf dispositions contraires, à zéro, moins deux (0,-2)mm près dans le plan défini par les arêtes sciées du tapis.

Dans le cas d'une pose après les enrobés, La partie supérieure du joint est, sauf dispositions contraires, plus ou moins deux ( 2) mm près dans le plan défini par les arêtes sciées du tapis.

3.6 - Serrage de la boulonnerie

Dans le cas où le joint comporte une boulonnerie de liaison des éléments à la structure, cette boulon-nerie est serrée aux valeurs précisés dans le manuel de pose et rappelé dans l'avis technique sur les joints de chaussée des ponts-routes, délivré par le SETRA. Cette opération est effectuée avec les moyens définis dans le Manuel de mise en œuvre.

3.7 - Étanchéité dans le vide du joint

Dans le cas où le modèle de joint impose une étanchéité dans le vide du joint par une bavette en élas-tomère, celle-ci est fixée sur les parties verticales du vide entre maçonnerie sous les éléments du joint. Cette bavette a la forme donnée par les plans joints au présent CCTP.

3.8 - Drains

Com. : la présence de drain est fonction de la pente longitudinale du tablier. Si celle-ci est inférieure à un (1) %, un drain est systématique sur l'ouvrage (il n'est pas utile d'en prévoir coté culée) au droit du trait de scie. Dans le cas d'une pente supérieure, le drain n'est à prévoir qu'en aval du tablier, en amont du joint par rapport à la pente longitudinale.

3.8.1 - Position

3.8.1.1 – Cas général

Dans le cas où l'étanchéité régnant sur l'ouvrage à proximité du joint est à base d'asphalte ou consti -tuée par une feuille préfabriquée, l'entrepreneur établit, pour éviter que l'eau ne s'infiltre sous la chape, une liaison entre l'étanchéité et la feuille ci-dessus. Cette liaison est obtenue en coulant du bi-tume sur une épaisseur de 1 à 2 cm et sur 2 cm de large.

Si le drain est rectangulaire, il est mis en place, sauf disposition contraire du marché, au droit du trait de scie :

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verticalement pour une étanchéité à base d'asphalte, en feuilles préfabriquées, ou en feuille préfabriquée complétée par une couche d'asphalte gravillonné,

horizontalement pour une étanchéité par film mince (à base de résine).

Les fentes sont respectivement placées en bas et dans le plan vertical du trait de scie.

Si le drain est rond, il est mis au droit du trait de scie, au niveau de l'interface étanchéité/couche de roulement.

3.8.1.2 - Position du drain en présence de certains types d'étanchéité

Com. : Il existe quelques types d'étanchéité pour lesquels le niveau de l'étanchéité n'est pas au contact du support en béton. C'est le cas des étanchéité type MHC (Etanplast ou similaire) ou des systèmes dits "inverses" dans lesquels l'étanchéité (en général une feuille préfabriquée) est position-née sur un reprofilage de 2 à 3 cm d'un micro enrobé. Il importe, pour éviter un contournement de l'étanchéité, que la génératrice inférieure du drain soit au dessus du niveau de l'étanchéité et les pra-tiques habituelles de mise en place du drain doivent être revues.

Dans ces cas, une procédure particulière de calage du drain par rapport au niveau réel de l'étanchéité est à prévoir. Cette procédure doit être prévue par les poseurs de joints

Les dispositions seront les suivantes dans le cas d'une étanchéité de type MHC ou "inverses" :

- une fois la tranche du revêtement sciée dégagée; on repère le niveau de l'étanchéité et on relève sa cote par rapport à la surface;

- cette cote est notée tous les mètres et reportée sur le revêtement en surface (avec de la peinture), à une vingtaine de centimètres du trait de scie;

- une fois l'opération de coulage du mastic de fond de drain effectuée, la cote entre la surface du fond de drain et le niveau fini du revêtement est mesurée. Si nécessaire, ajouter du bi-tume jusqu'à ce que la cote soit parfaitement inférieure à la cote relevée correspon-dante;

- le reste des opérations est identique.

3.8.2 - Juxtaposition

Les éléments de drain sont juxtaposés sans autre liaison particulière qu'une bande de papier autocol-lant pour les drains rectangulaires et par raboutage pour les drains ronds.

3.8.3 - Évacuation

Les eaux drainées sont conduites jusqu'à la partie basse du profil en travers où un ajutage d'évacua-tion est ménagé conformément au marché.

3.9 - Évacuation des dispositifs de recueil des eaux sous le joint

Le dispositif de recueil des eaux sous le joints sera raccordés au système d'évacuation défini sur les plans annexés au présent CCTP.

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3.10 - Remplissage entre le trait de scie et le joint

3.10.1 - Principe général

Pour les joints posés après le tapis, la zone de pose du joint est délimitée par un trait de scie donnant une arête nette facilitant le réglage du joint et la tenue de l'arête du tapis. Un produit de remplissage comble le vide entre le flanc scié du tapis et les éléments métalliques.

3.10.2 - Béton d'ancrage constituant le solin en béton

Le béton de remplissage est mis en oeuvre sans reprise jusqu'au niveau du plan défini par les arêtes sciées du tapis avec les tolérances indiquées au paragraphe ci-dessus intitulé "Réglage en nivelle-ment". Cette surface est talochée.

Pour harmoniser la couleur du béton avec celle du revêtement adjacent, le béton de ce solin est teinté en noir dans la masse. Tout autre procédé de coloration (enduction de film époxy brai noir par exemple) est prohibé.

Outre les éprouvettes classiques de l'épreuve de contrôle, il est réalisé, aux frais de l'entrepreneur, trois (3) éprouvettes d'information dont les résultats permettent d'autoriser ou non le serrage des an-crages.

3.11 - Relevé de bordure et joints de trottoir

Conformément à l'Avis Technique, le marché comporte la mise en place du relevé du joint dans la bordure de trottoir et le joint de trottoir jusqu'à la corniche selon l'indication des dessins contractuels.

L'entrepreneur procède donc à la mise en place des éléments.

Le CCTP doit aussi apporter les compléments soulignés dans les avis techniques, en fonction des produits et de leur conception. On précisera, par exemple :

- les classes d'exposition des bétons des solins en béton,

- les éventuelles dérogations sur ce choix du béton en fonction des possibilités locales,

- l'éventuelle galvanisation en conditions d'environnement difficiles pour les aciers de surface des so-lins,

- les procédures de raboutage en cas de linéaire de profilé élastomère supérieur à 25 m (ou celle donnée dans l'avis comme linéaire maxi livré),

- les compléments éventuels sur la protection contre la corrosion de la boulonnerie des fixatiosn des couvre bordure ou autres ancrages,

etc.

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ELEMENTS POUR LA REDACTION DU RC ET DE L'ACTE D'ENGA-GEMENT

Com. : Pour l'appel d'offre, il est conseillé de ne pas citer de nom de marques et d'exiger un résultat. Nous proposons la rédaction suivante pour la description des travaux :

L'ouvrage est équipé de joints de chaussée conformément aux plans joints au présent marché pré-sentant les caractéristiques suivantes :

souffle de ........ mm, *

apte à supporter un trafic de classe T **,

étanche ou disposant d'un dispositif efficace de recueil des eaux.

- ***

A l'appui de son offre, l'Entreprise apportera les justificatifs sur les caractéristiques et les perfor -mances annoncées, notamment par la présentation d'un Avis Technique du SETRA. En l'absence d'un tel Avis, l'entreprise devra justifier des performances de son produit avec un niveau de garantie équivalent à celui apporté par les Avis Techniques SETRA, notamment en produisant des résultats d'essais. Le Maître d’oeuvre basera son agrément sur les exigences de qualité requises pour les joints telles quelles sont définies dans le document guide « joints de chaussée » publié par le SETRA (§ 3.2).

Com. :

* Préciser ici la variation totale d'ouverture attendue pendant la vie de l'ouvrage, ainsi que, éventuelle-ment, les valeurs des rotations, des mouvements transversaux notamment sur les ponts biais, courbes ou à fonctionnement particulier....

** Préciser aussi la nature du trafic sur la base du catalogue des structures....

** Si d'autres exigences particulières paraissent devoir être demandées compte tenue du site, les pré-ciser ici : joint à peigne, particularités sur l'ancrage, relevés dans les bordures, liaisons à l'étanchéité générale, etc.

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ELEMENTS POUR LA REDACTION DU CCAP

1) cf. C.C.A.P. type, article 2.a "pièces constitutives du marché (pièces particulières)" :

Les clauses techniques seront nommées à l'article 2a du C.C.A.P.

2) cf. C.C.A.P. type, article 9.6 sur les garanties

"Conformément au C.C.A.G. art.44.3, l'entrepreneur garantit le Maître de l'Ouvrage contre tout défaut du joint de chaussée des ouvrages.............(*) pendant un délai de cinq (5) ou trois (3) ans (**) à partir de la date de réception des travaux correspondants.

Cette garantie engage l'entrepreneur pendant le délai fixé, à effectuer à ses frais, sur simple demande du Maître d'Oeuvre ou du Maître d'Ouvrage, dans un délai de deux (2) mois, toute les recherches sur l'origine des désordres et les réparations ou réfections nécessaires pour remédier aux désordres ou aux défauts qui seraient constatés, que ceux-ci pro viennent d'une défectuosité des produits ou maté-riaux employés ou des conditions d'emploi (***)".

COMMENTAIRES :

(*) Citer ici les ouvrages concernés.

(**) Fixer la durée en fonction du type de trafic, cf. §7.2.2 du guide. Celui-ci propose une durée de ga-rantie particulière de 3 ans sous trafic T0 selon le Catalogue des Structures Types de Chaussée ou de 5 ans sous les autres trafics sera demandée

(***) L'entrepreneur poseur du joint ne peut être tenu pour responsable de désordres ayant pour ori-gine une qualité défectueuse du béton d'about de la structure hors zone de la feuillure, ou d'une erreur de ferraillage. Cependant nous attirons l'attention sur le fait que certains types de joints ont une tenue très dépendante de la qualité de cette partie d'ouvrage. Les Avis Techniques, ch IV, les signalent.

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ELEMENTS POUR L'ETABLISSEMENT DU BPU

La désignation et le mode d'évaluation des travaux sur les joints de chaussées peuvent être rédigés comme suit.

"Le prix rémunère au mètre linéaire de longueur effective la fourniture et la pose des joints de chaus-sées (3) tels que définis au CCTP.

Il comprend notamment :

le sciage du tapis et son enlèvement, la fourniture et la mise en place des ancrages et toutes fournitures suivant le type de joint,

la mise en place de la protection et le remplissage provisoire de la zone d'ancrage avant exécution de l'étanchéité et de la couche de roulement, la fourniture, la pose et le réglage du joint, le ferraillage, le coffrage et le bétonnage des zones de scellement, la fourniture et la pose éventuelles des systèmes d'étanchéité ou de recueil des eaux, la fourniture et la pose des drains, la reprise de la continuité de l'étanchéité de l'ouvrage, y compris dans les zones de relevés, la fourniture et la pose de pièces spéciales de relevés de trottoirs, * le remplissage du solin entre le trait de scie et le joint selon la technique "solin asphalte", "so-lin béton" ou autre (2).

COMMENTAIRES

(1) les alinéas * ne sont à retenir que dans le cas d'une pose en feuillure, après mise en oeuvre du re-vêtement;

(2) ne retenir ici que la technique choisie;

(3) le cas des joints de trottoirs fera l'objet d'un article séparé;

(4) les sujétions de circulation et de signalisation sont à préciser.

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DOCUMENTS A EXIGER EN FIN DE CHANTIER AVANT LE DEPART DE L'ENTREPRISE

Fiche d'entretien du joint avec les procédures de réparations ponctuelles.

Fiche de suivi chantier.

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Sommaire

CONSEILS NON CONTRACTUELS POUR LA RÉDACTION DES PIECES PARTICULIERES DU MARCHÉ FOURNITURE ET POSE DES JOINTS DE CHAUSSEES MARCHÉ DIRECT OU DE SOUS TRAITANCE................................................................................................................................................... 3

ELEMENTS POUR LA REDACTION DU CCTP........................................................................................4

CHAPITRE 1 - DISPOSITIONS GENERALES............................................................................................41.1 - Zones à équiper................................................................................................................................. 41.2 - Points d'arrêt et points critiques........................................................................................................41.3 - Assurance de la qualité pour les joints de dilatation..........................................................................51.4 - Détermination du souffle des joints de dilatation...............................................................................51.5 - Étanchéité......................................................................................................................................... 5

CHAPITRE 2 - PROVENANCE ET QUALITE DES MATERIAUX............................................................62.1 - Solin................................................................................................................................................. 6

2.1.1 - Béton.......................................................................................................................................................... 62.1.2 - Asphalte gravillonné...................................................................................................................................7

2.2 - Liaison du joint à l'étanchéité générale.............................................................................................72.2.1 - Liaison par fermeture de l'étanchéité...........................................................................................................72.2.2 - Liaison par collage d'un élément du joint à la tranche de l'étanchéité..........................................................8

2.3 - Évacuation des eaux......................................................................................................................... 82.3.1 Dispositions générales...................................................................................................................................82.3.2 - Bavettes de récupération des eaux...............................................................................................................8

CHAPITRE 3 - MISE EN OEUVRE............................................................................................................. 93.1 - Matérialisation du vide..................................................................................................................... 93.2 - Surface de reprise............................................................................................................................. 93.3 - Sciage du tapis.................................................................................................................................. 93.4 - Mise en place des ancrages...............................................................................................................9

3.4.1 - Maintien des ancrages dans le béton de scellement.....................................................................................93.4.2 - Cas d'une pose comportant la réalisation de trous forés...............................................................................9

3.5 - Réglage des joints........................................................................................................................... 103.5.1 Réglage de l'ouverture pour les joints autres que ceux sous revêtement.......................................................103.5.2 - Réglage en nivellement.............................................................................................................................10

3.6 - Serrage de la boulonnerie............................................................................................................... 103.7 - Étanchéité dans le vide du joint.......................................................................................................103.8 - Drains............................................................................................................................................. 10

3.8.1 - Position..................................................................................................................................................... 103.8.1.1 – Cas général............................................................................................................................................103.8.2 - Juxtaposition.............................................................................................................................................113.8.3 - Évacuation................................................................................................................................................ 11

3.9 - Évacuation des dispositifs de recueil des eaux sous le joint.............................................................113.10 - Remplissage entre le trait de scie et le joint...................................................................................12

3.10.1 - Principe général......................................................................................................................................123.10.2 - Béton d'ancrage constituant le solin en béton..........................................................................................12

ELEMENTS POUR LA REDACTION DU RC ET DE L'ACTE D'ENGAGEMENT...............................13

ELEMENTS POUR LA REDACTION DU CCAP......................................................................................14

ELEMENTS POUR L'ETABLISSEMENT DU BPU..................................................................................15

DOCUMENTS A EXIGER EN FIN DE CHANTIER AVANT LE DEPART DE L'ENTREPRISE.................16

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