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6 n Les gros plans et l’hypermacro

l’hyPermacro au flash

Placement et utilisation du flash

Dans la plupart des cas, quand vous avez simplement besoin d’un peu plus de lumière ou de contraste, nous vous conseillons de placer votre flash déporté sur un support indépendant, à votre droite ou à votre gauche, dans un angle par rapport au sujet proche de celui de l’angle de prise de vue.

➤ Nous avions juste besoin d’un peu plus de contraste pour bien faire ressortir le blanc de ce pissenlit.

exploiter les lumières dures et directes

Si vous souhaitez réaliser des images en lumière dure, avec des sujets complexes en trois dimensions, il vous faudra sûrement déboucher les ombres pour éviter qu’elles ne soient trop denses. Pour cela, quelle que soit votre position et celle du sujet, il vous faudra sim-plement placer le flash en opposition au soleil.

Les images obtenues n’auront peut-être pas la qualité des photos réalisées en lumière douce et contiendront peut-être à la fois les reflets du soleil et ceux du flash. En revanche, cette méthode vous permettra de fermer très fortement le diaphragme, même avec une vitesse permettant la photo à main levée.

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n 6 L’hypermacro au flash

➤ Pour photographier cette araignée à l’affût dans une fleur, la lumière dure nous offrait une vitesse confortable, mais les nombreuses petites ombres présentes donnaient un rendu sombre. Le flash nous a permis de déboucher ces ombres et de retrouver un rendu esthétique.

les diffuseurs naturels

Nous avons déjà parlé des diffuseurs naturels au Chapitre 5, en évoquant par exemple des arbres filtrant la lumière. À l’échelle de l’hypermacro, des végétaux plus petits peuvent jouer le même rôle. Par exemple un insecte posé sous une fleur blanche reçoit une lumière douce et diffuse semblable à celle d’une boîte à lumière utilisée en studio.

De même lorsqu’on photographie l’intérieur d’une fleur et que l’on n’a pas de flash annulaire, il est possible de placer un ou deux flashes sur les côtés de la fleur, les pétales laisseront ainsi passer une lumière diffusée par transparence.

➤ Inutile ici de coiffer notre flash d’un réflecteur ou d’un diffuseur, ce sont les pétales de la fleur qui se chargent de diffuser la lumière.

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6 n Les gros plans et l’hypermacro

éclairer le fond

Nous l’avons vu, un fond lumineux apporte beaucoup à une photo aussi bien esthétique-ment que techniquement. Il peut arriver dans certains cas, comme sous le couvert des arbres, que le sujet soit suffisamment éclairé mais que le fond soit trop dense (voire noir) sur la photo. Un coup de flash permet de donner de l’éclat au fond, d’équilibrer l’exposi-tion et d’éviter le bruit dans les arrière-plans.

➤ Pour éclairer la partie floue de l’image, il est inutile d’utiliser un réflecteur ou un diffuseur. Remarquez comme la lumière est réfléchie par le fond vers le sujet.

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n 6 La recherche des sujets en hypermacro

le flash annulaire

Les flashes annulaires sont présentés comme spécifiquement conçus pour la macro, mais leur réel intérêt se trouve plutôt dans les applications scientifiques et moins dans la macro esthétique. En proxi, leur rendu est peu différent de celui d’un flash cobra déporté. En hypermacro, s’ils éclairent bien le sujet, ils manquent de polyvalence car ils sont tou-jours placés de la même manière.

C’est à l’intérieur d’un système multiflash qu’ils donneront les meilleurs résultats, car ils pourront éclairer le sujet et commander un flash cobra qui éclairera quant à lui le fond.

Notez aussi que pour l’approche de sujets craintifs, avoir un flash annulaire monté sur l’objectif peut même être gênant car ce matériel est plus imposant, et donc plus effrayant qu’un objectif seul. Il est également moins facile de se glisser entre deux brindilles pour photographier un sujet dans un milieu végétal dense.

la recherche des sujets en hyPermacro

trouver des sujets grâce à ses connaissances

La meilleure façon de trouver des sujets difficilement visibles à l’œil nu est de savoir où les trouver et à quel moment. Pour cela il faut faire appel à ses connaissances. Soyez sans crainte, certaines sont très basiques. On peut par exemple consulter la météo pour savoir si la nuit sera fraîche ou pluvieuse, ce qui garantira de trouver des perles de rosée ou de pluie sur les végétaux le lendemain matin.

D’autres photographes font appel à de plus savantes connaissances naturalistes. Beaucoup d’insectes par exemple affectionnent une ou plusieurs familles de plantes en particulier. Les plantes sont beaucoup plus faciles à voir de loin que les petits insectes et leur repérage permet de gagner du temps pour localiser les insectes recherchés.

Ne pensez pas que ces connaissances sont hors de votre portée ou qu’il faut partir dans la nature avec une encyclopédie dans la tête. Si, dans votre zone de prospection, vous remarquez souvent le même insecte sur la même fleur, c’est déjà une information très importante, même si vous ne les reconnaissez que visuellement sans être capable de les identifier précisément.

Procédez de manière logique dans vos recherches, jusqu’à obtenir des informations que vous pourrez exploiter. Quand vous apprenez que tel insecte qui vous intéresse se trouve sur telle famille botanique dont le nom ne vous évoque rien, cherchez des photos de ces plantes pour les repérer plus facilement. Les moteurs de recherche d’Internet sont vos amis ! Enfin, cherchez les milieux naturels qu’affectionnent ces plantes et vous serez paré pour commencer vos recherches.

Dans la nature chaque espèce possède également ses habitudes alimentaires, ce qui peut être utile pour les repérer ou les attirer. Par exemple, vous pouvez attirer certains papillons avec du vieux vin car ils se nourrissent habituellement de fruits très mûrs et alcoolisés. Certaines espèces végétales peuvent également indiquer la présence des animaux qui s’en nourrissent.

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6 n Les gros plans et l’hypermacro

➤ L’agapanthe de l’asphodèle est un petit insecte qui pond ses œufs sur l’asphodèle, une fleur de la famille du lis qui peut dépasser le mètre de haut et qui dégage une forte odeur d’urine de chat. Il est donc beaucoup plus facile de trouver tout d’abord l’asphodèle, puis d’inspecter la plante à la recherche de l’agapanthe.

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n 6 La recherche des sujets en hypermacro

les grands sujets

Si l’on exclut les sujets très souvent traités en macro, comme les fleurs et les insectes, il reste une infinité de sujets intéressants, parfaitement visibles à l’œil nu, mais dont il est difficile d’imaginer à l’avance quel sera leur aspect une fois qu’ils seront grossis à de forts rapports. On peut ainsi chercher à diversifier les sujets et les images, en faisant beaucoup d’essais, avec différents sujets, textures et matières, et l’on obtient souvent des résultats intéressants.

➤ Cette petite fissure où coule un peu d’eau glacée en surface n’a rien d’inté-ressant au premier abord. Avec le MP-E 65 mm, tous les détails de la glace sont révélés, et l’image prend tout son sens.

Les matières en apparence lisses peuvent révéler une grande complexité à un fort rapport de reproduction. Il ne faut pas hésiter à regarder tout ce que vous croisez au travers de votre objectif macro. Les reflets donnent souvent des résultats intéressants si on apprécie l’abstraction. Là encore, il faut s’habituer à les repérer pour pouvoir pleinement exploiter ce sujet !

➤ Le reflet du feuillage des arbres, sur un pare-brise de voiture.

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6 n Les gros plans et l’hypermacro

Quand on débute, pour rapidement avoir beaucoup de sujets faciles, le mieux est de faire le tour de la maison appareil en main et également de faire défiler devant l’objectif toutes sortes de petits objets. Essayez par exemple :

•Les matières fibreuses comme le papier et le tissu.

➤ Du papier essuie-tout au rapport de repro duction 5:1.

•Tout ce qui est composé d’une infinité de petits éléments comme des grains de sel ou de sucre...

➤ Pour obtenir cette image, nous avons photographié au rapport de repro-duction 5:1 des grains de sucre sur un boitier de CD, dont nous avions

remplacé le livret par une feuille de papier blanc (une chute d’impression).

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n 6La recherche des sujets en hypermacro

•Les récipients transparents contenant divers liquides.

•Les éclaboussures : elles donnent des gouttes plus irrégulières que les pulvérisations d’un vaporisateur par exemple. On obtient des perles d’eau de toutes les tailles, sem-blables à celles que l’on trouve dans la nature.

➤ De la condensation sur un pommeau de douche chromée. L’effet doré vient de l’exploi tation de la lumière d’une ampoule domestique en balance des blancs automatique.

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•Les différents écrans LCD ou cathodiques.

•En général, tout ce qui est réfléchissant, transparent ou lumineux donne de beaux résultats.

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n 6 La recherche des sujets en hypermacro

Cadrer à l’intérieur d’un sujet, sans montrer ses formes générales qui le rendent recon-naissable, permet également d’en faire quelque chose de tout à fait différent, pas toujours identifiable et cela parfois même en proxi.

➤ En cadrant très serré et avec un bon angle dans cette feuille de papier-bulle placé en plein soleil, on obtient un effet rappelant certaines macros de glace.

Quand vous cadrez à l’intérieur de la forme d’un sujet de surface régulière, vous ne com-posez plus en fonction de la forme générale du sujet. L’œil dans le viseur, il faut parcourir le sujet et orienter l’appareil pour cadrer en fonction des mouvements et des aspérités rencontrées à sa surface, de la géométrie et du graphisme de sa surface. Ici aussi, il ne faut pas hésiter à multiplier les essais pour forger votre style.

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➤ Ces gouttes sont les éclaboussures d’une pluie d’orage sur une baie vitrée. On peut distinguer des reflets bleus du ciel et verts du jardin.

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