Calligraphies de Julien Chazal

Plaisir de l’écriture

Cahier de calligraphie

créatif et ludique

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© Éditions Eyrolles

23,90 €www.editions-eyrolles.comGroupe Eyrolles | Diffusion Geodif 9

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CODE

ÉDITE

UR : G

6742

8 ISB

N : 9

78-2-

212-67

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6

Le plaisir de la belle écriture à la portée de tous ! Écriture spectaculaire, la gothique se distingue par ses brisures caractéristiques que nombre d’amateurs de belles lettres se plaisent à revisiter. Grâce à ce cahier, sans aucune notion de calligraphie préalable, découvrez le plaisir de l’écriture de mots et de phrases dans les alphabets proposés. De nombreux conseils vous accompagnent tout au long de cet ouvrage et assurent votre progression. En utilisant les motifs décoratifs, vous pourrez rapidement vous lancer dans des projets créatifs et partager votre passion.

Ce cahier d’exercices propose une initiation ludique et créative à l’écriture gothique et au dessin d’ornements. Une grande variété d’exercices permet de :• s’entraîner en utilisant plusieurs outils,• obtenir une maîtrise du tracé en différentes tailles de lettres,• maîtriser les quatre principaux alphabets gothiques,• écrire des mots et des phrases,• dessiner des motifs décoratifs,• réaliser rapidement des projets ambitieux qui feront l’admiration de tous.

SPÉCIALCALLIGRAPHIE

PAPIER DE QUALITÉ

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La bâtardeCette écriture gothique, inventée vers la fin du Moyen Âge, est l’une des plus faciles à tracer.

Dans le contexte culturel florissant de l’Europe du xiiie siècle émergea une nouvelle écriture : la bâtarde. Elle répondait au besoin d’écrire encore plus vite dans un espace restreint, car le parchemin coûtait cher et il fallait l’économiser. Les moines, les seigneurs et la bourgeoisie commerçante adoptèrent rapidement cette calligraphie, parfois avec beaucoup de fantaisie, pour la rédaction de documents d’ordre officiel ou privé. À l’université, les étudiants l’utilisaient pour la prise de notes en raison de sa grande lisibilité et de sa rapidité d’exécution.

LES SPÉCIFICITÉSD’exécution fonctionnelle et rapide, la bâtarde présente un aspect condensé, pointu et angulaire. Aussi haute que large, cette calligraphie est destinée à l’écriture de textes, dont l’interlignage assez réduit donne un effet de bloc. Les montantes et les descendantes des lettres se prêtent à d’admirables arabesques. De même, les majuscules peuvent être ornées d’enluminures. Cette écriture convient également pour les textes courts, comme un prénom, que l’on peut rehausser d’un ornement.

20  Bâtarde

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Le module de la bâtarde s’écrit 3/4/3, ce qui signifie

4 becs pour le corps des minuscules et 3 pour les

hampes ou les hastes.

La fin d’un trait est le point de contact avec la

ligne de conduite. Il forme un angle

caractéristique de la bâtarde.

Une fois la ligne de conduite atteinte, le trait remonte à

45°. L’alternance de traits épais et fins

donne du relief à la lettre.

Les majuscules s’écrivent avec un module de 6 becs de plume. La plupart des lettres

ne se développent pas au-delà de cet interligne.

Comprendre la lettreLa bâtarde s’écrit avec un angle de plume à 45°. Ses traits sont incurvés, tracés en un geste souple et dynamique. Un lever de plume intervient entre

chaque trait, ce qui n’enlève en rien la rapidité de cette écriture. Les lettres relativement serrées sont plus faciles à lire qu’espacées.

Le module de la bâtarde indique l’espace dans lequel le corps des lettres s’écrit. Celles qui se développent au-dessus de la ligne de conduite ou en dessous sont limitées par un module légèrement inférieur.

La courbe et l’angle sont à la base de la bâtarde. Plusieurs lettres reposent sur la pointe que constitue la fin d’un premier trait. Identifiez cette construction.

22  Bâtarde

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L’outil est positionné à

45° et descend en formant un léger arrondi.

Le point de départ et celui

d’arrivée du premier trait sont alignés

verticalement.

Comme pour le « o », le corps de la lettre est

traversé par un axe central.

Au terme de cette descente, le trait

rebondit en pointe en remontant sur le

bord de la plume.

Le second trait part du début du premier et s’épaissit en descendant.

Au terme de sa descente, il rejoint

le trait remontant du premier. La jonction des traits 1 et 2 confère un

aspect pointu à la lettre.

Le tracé du « o » minuscule est formé de deux traits de base, chacun incurvé en sens opposé. La lettre repose sur la pointe qui correspond à la fin de la partie pleine du premier trait.

Observez l’axe des lettres. À l’aide d’un crayon à papier et d’une règle, marquez l’axe des lettres suivantes.

2mm

2 mm. Tracez cette première lettre. Pour obtenir deux courbes identiques, imaginez un axe vertical et soignez la jonction des deux traits.

1mm

1 mm. La bâtarde est une écriture rapide qui est souvent tracée avec une plume fine. Complétez la ligne d’un geste souple.

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Les lettres similairesLe premier trait utilisé pour écrire un « o » se retrouve dans d’autres lettres, comme le « c », le « e », le « s » historique et le « a ». Un deuxième trait,

horizontal, est commun à toutes ces lettres. L’analyse du ductus permet de gagner du temps. Soignez les jonctions sans mordre sur le trait précédent.

Le tracé prend tout l’espace de l’interligne en débordant légèrement. Repérez la manière dont les traits s’appuient ou suivent les lignes de conduite.

24  Bâtarde

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2mm

2 mm. Pour être bien lisibles, les lettres d’un mot doivent être régulièrement espacées. Le « s » historique est relativement peu lisible mais souvent utilisé. Son ductus ajoute un trait supplémentaire à celui du « e ».

1mm

1 mm. Complétez les lignes en essayant de tracer chaque lettre de mémoire. Le ductus de base est celui du « c », il se retrouve au départ des autres lettres.

Bâtarde  25

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