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Bondues aux 7 Châteaux Plan de l’Exposition En guise d’introduction : Pourquoi Bondues aux 7 Châteaux ? Si seuls quelques-uns d’entre eux existent aujourd’hui, il y a bien eu, au fil du Temps, sept châteaux à Bondues. Certains datent du Moyen Age : ceux des Aubeaux et des Padoux, par exemple. Près du centre du village, on distingue encore aujourd’hui les douves et les vestiges d’une motte féodale sur laquelle se sont succédé au moins trois châteaux depuis l’époque médiévale. C’est également sur cet emplacement que fut érigé un imposant château la fin du XIX ème siècle, le Château d’Hespel. Les châteaux de la Vigne, de la Folie et de la Croix-Blanche datent tous trois du XVIII ème siècle, de ce temps des "Folies" ou résidences à la campagne des grandes familles urbaines. De nos jours, deux châteaux conservent leur lustre d’antan : ceux de la Vigne et du Vert Bois. De la seigneurie et fiefs aux châteaux Divers documents nous permettent d’appréhender notre passé : actes notariés, livres de comptes, livres de biens (ou chasserels), dénombrements, sceaux, plans, illustrations, gra- vures, portraits. Ils forment un ensemble de sources riches et variées qui nous éclairent sur ceux qui furent dès le Moyen Age les seigneurs de Bondues. Les premières mentions du nom de « Bondues » datent du XIIème s. A partir du XIIIème s., les sources sont plus nombreuses, tel l’acte de vente de terres d’un Jacques de Bon- dues au profit de l’abbaye de Marquette (1247) sur lequel on découvre les Armes de Bondues. Une autre donation, par Isabiau de Bondues en 1307, nous permet de distin- guer, sur le sceau suspendu à l’acte, la silhouette de cette femme qui fut titulaire du fief… A compter du début du XIVème s., il de- vient plus aisé de connaître grâce aux dé- nombrements (ancien recensement) quels sont les seigneurs détenteurs de fiefs sur le territoire de Bondues : les Hames et les Hingettes pour le fief des Aubeaux ; les Bournonville pour la seigneurie de Bondues à partir de 1571.

Plan de l’Exposition - ville-bondues.fr · Padoux. Elle a également été connue sous le nom de « Château de Las-sus », du nom de Jean de Waquehal, seigneu de Lassus, ui l’a

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Bondues aux 7 Châteaux Plan de l’Exposition

En guise d’introduction : Pourquoi Bondues aux 7 Châteaux ? Si seuls quelques-uns d’entre eux existent aujourd’hui, il y a bien eu, au fil du Temps, sept châteaux à Bondues. Certains datent du Moyen Age : ceux des Aubeaux et des Padoux, par exemple. Près du centre du village, on distingue encore aujourd’hui les douves et les vestiges d’une motte féodale sur laquelle se sont succédé au moins trois châteaux depuis l’époque médiévale. C’est également sur cet emplacement que fut érigé un imposant château la fin du XIXème siècle, le Château d’Hespel. Les châteaux de la Vigne, de la Folie et de la Croix-Blanche datent tous trois du XVIIIème siècle, de ce temps des "Folies" ou résidences à la campagne des grandes familles urbaines. De nos jours, deux châteaux conservent leur lustre d’antan : ceux de la Vigne et du Vert Bois. De la seigneurie et fiefs aux châteaux Divers documents nous permettent d’appréhender notre passé : actes notariés, livres de comptes, livres de biens (ou chasserels), dénombrements, sceaux, plans, illustrations, gra-vures, portraits. Ils forment un ensemble de sources riches et variées qui nous éclairent sur ceux qui furent dès le Moyen Age les seigneurs de Bondues. Les premières mentions du nom de « Bondues » datent du XIIème s. A partir du XIIIème s., les sources sont plus nombreuses, tel l’acte de vente de terres d’un Jacques de Bon-dues au profit de l’abbaye de Marquette (1247) sur lequel on découvre les Armes de Bondues. Une autre donation, par Isabiau de Bondues en 1307, nous permet de distin-guer, sur le sceau suspendu à l’acte, la silhouette de cette femme qui fut titulaire du fief… A compter du début du XIVème s., il de-vient plus aisé de connaître grâce aux dé-nombrements (ancien recensement) quels sont les seigneurs détenteurs de fiefs sur le territoire de Bondues : les Hames et les Hingettes pour le fief des Aubeaux ; les Bournonville pour la seigneurie de Bondues à partir de 1571.

Le Château de Bondues – L’époque des Bournonville – 1571-1719. L’existence de la seigneurie de Bondues est attestée depuis le Moyen Age et apparaît sous ce titre comme le fief principal du territoire. La première représentation du château date de 1603. Ce château est propriété de la famille des Bournonville depuis 1571, date à laquelle Oudart de Bournonville rachète la seigneurie à Louis d’Halluin et Ma-rie de Hames et de Bondues. Alexandre de Bournonville lui succède et entreprends petit à petit la rénovation du château. En mai 1719, la seigneurie est vendue à la famille Du Bosquiel par Philippe Alexandre de Bournonville. Le Château de Bondues – A l’époque des Du Bosquiel – 1719-1885 Le 22 mai 1719, Jacques-Joseph Du Bosquiel, Seigneur d’Helleville, acquiert la seigneurie de Bondues et le château. Dès 1721, le nouveau seigneur de Bondues détruit le châ-teau des Bournonville pour le remplacer par une nouvelle bâtisse aux façades blanche. Vont s’y succéder ses descendants dont Albert-Joseph (1771-1854) puis Emmanuelle Du Bosquiel (1806-1876) qui légua le château à son fils René D’Hespel (1840-1926). Outre cette seigneurie, les Du Bosquiel étaient de grands propriétaires. Ils possédaient nombre de terres à Bon-dues commme les fiefs dits de l’Hôtel, Delfaut et des Obeaux à partir de 1771 ; mais aussi dans les villages alentours. Le Château de Bondues – A l’époque des D’Hespel – 1885-1945

René D’Hespel hérite du château familial par sa mère Emmanuelle Du Bosquiel. En 1885, il décide de le détruire pour en faire ériger un nouveau, de style néo-flamand. Il sera habité par René d’Hespel jusqu’à sa mort en 1926, puis par Joseph d’Hespel et son épouse, Anne de Sauvigny. Un incendie le ravage totalement dans la nuit du 24 au 25 janvier 1945. Dans les années 1950, le baron et la ba-

ronne de Domecy, fille de Joseph d’Hespel et petit-fille de René, propriétaires des lieux, bâ-tissent une vaste maison qui se tient encore aujourd’hui sur les fondations du Château d’Hespel. Le Château de la Vigne – 1777-aujourd’hui Vers 1777, Michel-Eugène Aronio fait construire un château à la place de la ferme dite Du Bois, acquise par son père en 1763 et qu’il fait raser. Par la suite, divers aménagements paysagers sont réalisés : bas-sin à l’arrière du château, avenue bordée d’ormes, longue de plus d’1 km qui rejoignait la rue des Cordonniers (rue César Lo-

ridan aujourd’hui). En 1871, Mairie Antoinette de Hamel Bellenglise, nièce de Michel-Eugène, épouse Gonzalve Barbier de la Serre (1844-1918), cousin de René d’Hespel. Ainsi, le château Aronio devient Château de la Serre, nom qu’il gardera jusqu’à la mort de Marie-Antoinette en 1937. Sans doute pas suffisamment entretenu pendant l’entre deux guerres, le bâtiment souffre durant cette période et Jean, fils de Gonzalve et de Marie-Antoinette, est contraint de re-vendre terres et château aux fermiers. Vidé, le château devient alors un hangar pour maté-riel agricole. Après la guerre, le château reste dans un état de délabrement total jusqu’à ce qu’Albert Prouvost ait l’idée de le transformer en Club House pour le golf qu’il projette de créer à Bon-dues. En 1967, le château renaît enfin de ses cendres. Le Château du Vert-Bois – 1743 Le site sur lequel se dresse aujourd’hui le château est occupé depuis le Moyen Age. A l’époque, on y trouvait une im-portante cense fortifiée qui, par le jeu des ventes et successions, devient pro-priété de la famille de Wazières au XVIème siècle. Mais c’est seulement An-dré-Joseph-Druon De Wazières (1718-1756) qui s’installera au château. C’est pourquoi il le fait détruire pour en faire construire un nouveau en 1743, dans l’esprit des « folies » en vogue à l’époque. En 1869, Gaston-Louis de Wazières, endetté, vend le domaine à Louis Duchochois. Le châ-teau est transmis à sa fille puis sa petite-fille, Marthe Devemy (1860-1937) qui épousera Al-bert-Félix Prouvost (1855-1916), qui l’occupera jusqu’à son décès. La famille Prouvost est ainsi en possession du château et va l’occuper jusqu’à nos jours. Entre 1939, Albert-Eugène Prouvost commence des travaux au château : réfections du toit et du pont, consolidation de la conciergerie, rénovation de la chapelle et du « pavillon de Flore ». Ces travaux s’achèvent peu après la Libération. C’est à cette époque qu’Albert-Auguste Pruvost et Anne de Maigret s’installent au Château du Vert-Bois, l’enrichissant notamment d’une belle collection d’œuvres d’art. Soucieux de faire vivre ce patrimoine tout en le préservant, le château est ouvert au public et le couple, ama-teur d’Art, fonde à deux pas du château la Fondation Prouvost au Sep-tentrion en 1975. Les « Petits Châteaux » Le Château des Aubeaux Situé aujourd’hui à la ferme des Grand Obeaux, il ne reste rien de ce château qui était sur le fief des Aubeaux dont on re-trouve des traces au Moyen Age. A cette époque, le fief des Aubeaux est occupé par Jehan de Hingettes puis par Vilain de Gand – entre autres seigneurs – avant de devenir propriété de la famille de Rassenghien au cours du XVIème siècle.

Au XVIIIème s., les terres des Obeaux sont rachetées par François-Clément Du Bosquiel et c’est dans un acte daté de 1784recensant ses biens que l’on trouve mention d’un petit châ-teau. Fortement endommagé durant la Seconde Guerre Mondiale, il disparaît à cette époque. Le Château de la Croix Blanche Auberge existant avant la Révolution, le bâtiment est acheté par M. Réquillart au début des années 1850. Il le fait aménager en maison de campagne, qui deviendra un petit château au courant du XIXème siècle. Par le jeu des mariages, le château devient propriété de la famille Joire-Réquillart en 1883 pour environ 40 ans. Au décès de Marie Réquillart en 1922, le château, la ferme atte-nante et l’ensemble du terrain sont mis en vente. Il est acheté en 1924 par les Sœurs du Sacré Cœur de Lille pour y installer un pen-sionnat. En 1932, certaines salles du château sont aménagées pour des cours. Après la période troublée de la Seconde Guerre Mondiale, le château accueille des classes maternelles à partir de 1952. Enfin, un nouveau bâtiment est construit par l’institution en 1967 et le château, devenu inutile, est détruit en 1971 pour laisser place à un parking. Le Château de la Folie A l’image de celui des Obeaux, ce château est en fait une ferme bâtie en 1729 sur le site d’une autre ferme : la cense de la Folie dont elle reprend le nom. Cependant, elle est appelée « Château » sur un cer-tain nombre de documents : baux divers, plans ou cadastres. Le château a proprement parlé était la partie sud du bâtiment. Lors de la construction du Fort Lobau, puis lors des guerres 1914-1918 et 1939-1945, la Folie héberge des troupes Françaises, Alliées puis, pendant les périodes d’occupation, les soldats Allemands. Après la Libération, la ferme retrouve son activité agricole, qui perdure encore aujourd’hui. Le Château des Padoux La construction de la ferme de l’Espadoue date du début du XVIIème siècle. Elle tient son nom du fief sur lequel elle a été bâtie : le fief des Padoux. Elle a également été connue sous le nom de « Château de Las-sus », du nom de Jean de Waquehal, seigneur de Lassus, qui l’a cons-truite et occupée, au moins depuis 1615. Tout au long du XVIIIème s., on va perdre peu à peu la dénomination de « château ». C’était alors une cense remarquable, notamment par ses fossés qui l’entouraient et qui étaient alimentés par la becque des Waziers. La ferme va être successivement propriété des familles Delefortrie, Le Bailly, De Lisle avant d’être achetée par Albert du Bosquiel au XIXème siècle. Cette ferme gardera son activité agricole jusqu’à ce qu’elle soit habitée par Paul Roussel, agriculteur… et Maire de Bondues entre 1958 et 1988. La vie de Château La vie des châtelains était rythmée par différents moments qui permettaient à tous de se retrouver en famille ou de consolider les liens noués entre seigneurs ou grands propriétaires.

Malheureusement, il ne reste aujourd’hui que peu de traces de ces manifestations. On sait néanmoins que les mariages étaient l’occasion de grandes fêtes, partagées parfois avec la population Bonduoise, comme il était alors de coutume. Ainsi en juin 1863, Frédéric d’Hespel et son épouse passèrent après leur voyage de noces, quelques temps à Bondues où un accueil chaleureux leur fut réservé et où ils firent distribu-tion de pain aux pauvres de la commune. En septembre 1902, ce sont toutes les sociétés (associations) de la commune qui accueillent M. et Mme Joseph d’Hespel de Berthier de Sauvigny après leur mariage à Versailles. Les parties de chasse étaient aussi l’occasion de rencontres. Dans les années 1930, les chasses à pied rassemblent de nom-breux membres de la famille d’Hespel en visite à Bondues. Y sont également conviés certains notables locaux ainsi qu’Albert Prouvost. Les chasses de la famille d’Hespel se déroulaient dans le vaste parc du château et dans la campagne Bonduoise, où le gibier était abondant. Des châtelains impliqués dans la vie locale Aux XIXème et XXème siècle, des châtelains se distinguent particulièrement en se mettant au service de la commune. En 1824, Albert Du Bosquiel devient maire de Bondues, qu’il administrera jusqu’en 1854. Il se montre gestionnaire avisé et gé-néreux : achat et don d’une maison à la commune pour la construction de la pre-mière mairie en 1834, don de 750 francs à la commune pour la création d’une école, prêt sans intérêt d’importantes sommes d’argent à la commune et surtout don d’un hospice qu’il fait construire avec son épouse à leurs frais. Il sera inauguré en 1850 et sa chapelle en 1852. Son petit-neveu, René d’Hespel, est maire de 1881 à 1925, soit pendant 44 ans. Sous ses nombreux mandats est reconstruite l’Eglise Saint Vaast puis seront créés l’Ouvroir (1896), qui sera ensuite fermé et repris par sa fille Marie-Renée, et le bureau de poste (1900) dont il a fait don du bâtiment à la commune. Sous son impulsion, l’électricité est installée à Bondues en 1912. La famille Joire est elle aussi impliquée dans la vie de la commune : de 1870 à 1935, quatre occupants de la Croix Blanche siègent au Conseil municipal : Carlos Florin, , Ernest Réquillart, Alexandre Joire, Carlos Florin, le petit-fils d’Ernest Réquillart. En outre, Carlos Florin est Président de l’Harmonie Municipale de 1893 à 1934. Il arrivait que les jar-dins des châtelains accueillent l’Harmonie Munici-pale pour des concerts ouverts à tous : au Château

d’Hespel en 1884, au Château du Vert-Bois en 1885, ou au Château de la Croix-Blanche en 1887. Enfin, l’action des châtelains a une dimension sociale. Comme Albert Du Bosquiel et René d’Hespel, Carlos Florin met au service des Bonduois les plus démunis d’importants moyens financiers personnels pendant la Pre-mière Guerre Mondiale. La famille Prouvost n’est pas en reste : des 300 logements créés par Amé-dée près de Wattrelos aux lotissements des Domaines de la Vigne et du Bois d’Achelles, c’est une véritable réflexion sur le logement des ouvriers et cadres des entreprises qui est mise en place dès le XIXème siècle. Anne Prou-vost est quant à elle présidente de la Croix Rouge du Nord et lance à Rou-baix et Tourcoing les premières Maisons de l’Enfance. Des nobles aux capitaines d’industries Les seigneurs ayant construits ou occupés les châteaux Bonduois sont tout d’abord nobles par naissance ou par anoblissement après achat de titres et oc-troi de certaines charges. On retrouve certains seigneurs de souche à Bondues : les de Bournonville, les de Hingettes, les de Hames et les Vilain de Gand. Ces familles sont liées aux « Grands » de leur époque, cour comtale ou ducale. D’autres, comme les de Wazières – dont le nom d’origine est de Fourmestraux – sont des « seigneurs bourgeois » : ils sont anoblis quelques années après l’achat de leurs terres (André de Fourmestraux seigneur de Waziers, est anobli en 1623). A partir du XIXème siècle, certains châtelains sont aussi de grands industriels de la région. Les propriétaires successifs du Château de la Croix-Blanche, Ernest-Alexandre Réquillart et Alexandre Joire, étaient industriels et dirigeaient tous deux des filatures à Tourcoing. Par ailleurs, c’est en 1851 qu’Amédée Prouvost crée le « Pei-gnage Amédée Prouvost et Cie ». La « Lainière de Roubaix » est quant à elle dirigée à partir de 1919 par l’un de ses petit-fils, Jean Prouvost, et devient dès 1923 la plus grande fila-ture française. Son activité et sa renommée sont telles qu’elle reçoit no-tamment la visite de chefs d’Etat lors de leur passage dans la métropole. Ainsi, la Lainière accueille la Reine Elisabeth II d’Angleterre en 1957 et Albert Prouvost guide Nikita Krout-chev au sein de l’entreprise familiale en 1960. Sur les traces des châtelains Aujourd’hui, outre les bâtiments existant encore, on peut trou-ver quelques traces qui rappellent à Bondues les noms de ces châtelains. Rues et avenues évoquent le souvenir de René d’Hespel, Albert du Bosquiel, Anne et Albert Prouvost, des fa-milles de Hames ou de Bournonville…

Le moment du trépas est également une source intéressante. Les discours officiels, les jour-naux qui relatent les funérailles mais aussi faire-part, mortuaires, tombeaux et inscriptions sur les pierres tombales donnent autant d’indications sur ceux qui ont participé à l’Histoire de la ville et leur importance dans la vie locale. Des châteaux marqués par les Guerres Mondiales Le Château d’Hespel : pendant la Première Guerre Mondiale, il est occupé par les Allemands : les troupes dressent un campement dans le parc et tandis que la bâtisse devient le siège de l’Etat-major. En 1939, il est réquisitionné par les troupes françaises puis, à partir de 1940, de nouveau par l’armée Alle-mande jusqu’en septembre 1944. Occupé par des membres des Forces Française de l’Intérieur (F.F.I.) à la Libération, un incendie le ravage totalement dans la nuit du 24 au 25 janvier 1945. Comme le Château d’Hespel, le Château de la Vigne est réquisitionné par l’occupant pendant la Première Guerre Mondiale. Il est le siège de l’une des trois kom-mandanturs de Bondues et les autorités Allemandes contraignent la famille de la Serre à vivre dans un es-pace restreint. Vidé pendant l’entre deux guerres, le château abrite successivement pendant la Seconde Guerre Mondiale des troupes alliées puis allemandes. On installe dans le parc une DCA et les postes de DCA des alentours pren-nent le château pour cible de leurs entrainements. Au cours de la Première Guerre Mondiale, le destin du Château du Vert Bois est le même que celui de la Vigne : occupé, il est le siège d’une Kommandantur. Entre 1939, Albert-Eugène Prouvost commence des travaux au châ-teau vidé de ses meubles pour l’occasion. Afin d’en éviter l’occupation par les troupes Allemandes, les portes et fenêtres étaient, une fois ajustées, transportées et stockées au Peignage. Situé sur la route Nationale, le Château de la Folie héberge des troupes Françaises, Alliées puis, pendant les périodes d’occupation, les soldats Allemands lors des guerres 1914-1918 et 1939-1945. Durant la Deuxième Guerre Mondiale, Jeanne et Casimir Des-tombe qui y habitent, intègrent la Résistance malgré la pré-sence allemande à la ferme. Les renseignements qu’ils trans-mettent, relatifs au Fort Lobau et à l’aérodrome voisins, ont comme conséquence de nombreux bombardements de ces sites, ainsi que de la Ferme de la Folie qui subit de nombreux dégâts : toiture, murs du jardin détruits…

Enfin, le Château de la Croix Blanche et l’Institution servent d’hôpital britannique au début de la Seconde Guerre Mondiale et on y enterre quelques victimes tombées lors de la Guerre Eclair. Les cuisines de la communauté préparent la soupe populaire avant que les services de santé allemands prennent la relève. Pendant ce temps, le château, un temps déserté au moment de l’exode, reprend sa fonction d’école.