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PLAN MONDIAL DE MAÎTRISE DE LA RÉSISTANCE A L’ARTÉMISININE

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PLAN MONDIALDE MAÎTRISE

DE LA RÉSISTANCEA L’ARTÉMISININE

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Résumé d’orientation

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Plan mondial de maîtrise de la résistance

à l’ artémisinine (GParc)

résumé d’orientation

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© Organisation mondiale de la Santé 2011

Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé sont disponibles sur le site Web de l’OMS (www.who.int) ou peuvent être achetées auprès des Éditions de l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télécopie : +41 22 791 4857 ; courriel : [email protected]. Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Éditions de l’OMS via le site Web de l’OMS à l’adresse http://www.who.int/about/licensing/copyright_form/en/index.html

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Conception et mise en page : paprika-annecy.comPhoto : licence d’exploitation par Ingram PublishingCoordination de la mise en page : Claudia Corazzola, WHO/GRACouverture: retouche de la photo et illustration par Denis Meissner, WHO/GRA

Imprimé en Suisse

WHO/HTM/GMP/2011.1

© Organisation mondiale de la Santé 2011© Organisation mondiale de la Santé 2011

Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé sont disponibles sur le site Web Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé sont disponibles sur le site Web de l’OMS (www.who.int) ou peuvent être achetées auprès des Éditions de l’OMS, Organisation mondialede l’OMS (www.who.int) ou peuvent être achetées auprès des Éditions de l’OMS, Organisation mondialede la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télécopie :de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télécopie :+41 22 791 4857 ; courriel : [email protected]. Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de +41 22 791 4857 ; courriel : [email protected]. Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Éditions de l’OMS via le site Web de l’OMS à l’adresse http://www.who.int/about/licensing/envoyées aux Éditions de l’OMS via le site Web de l’OMS à l’adresse http://www.who.int/about/licensing/copyright_form/en/index.htmlcopyright_form/en/index.html

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.l’objet d’un accord définitif.

La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Conception et mise en page :Conception et mise en page : paprika-annecy.com paprika-annecy.comPhoto : Photo : licence d’exploitation par Ingram Publishinglicence d’exploitation par Ingram PublishingCoordination de la mise en page : Coordination de la mise en page : Claudia Corazzola, WHO/GRAClaudia Corazzola, WHO/GRACouverture: Couverture: retouche de la photo et illustration par Denis Meissner, WHO/GRAretouche de la photo et illustration par Denis Meissner, WHO/GRA

Imprimé en SuisseImprimé en Suisse

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RemerciementsLe Plan mondial de maîtrise de la résistance à l’artémisinine (GPARC : Global Plan for Artemisinin Resistance

Containment) a été élaboré en consultation avec les membres de chaque groupe d’intérêt du Partenariat Faire reculer le paludisme. Les travaux ont été coordonnés par Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec l’aide directe du Boston Consulting Group et un financement de la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS aimerait remercier les nombreuses personnes et institutions qui ont participé à la préparation du GPARC pour leurs avis très précieux donnés lors d’entretiens et de consultations, ainsi que pour leurs observations concernant les documents initiaux sur la résistance à l’artémisinine ou lors de la révision du document final.

Olusoji Adeyi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Affordable Medicines Facility – malaria), Genève, Suisse

Paul Aliu, Novartis Pharma, Bâle, SuissePedro Alonso, Barcelona Centre for International Health Research, Barcelone, EspagneAbdinasir Amin, ICF Macro, Nairobi, KenyaGirindre Beeharry, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, Etats-Unis d’Amérique (USA)David Bell, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseSilvia Bertagnolio, VIH/sida, OMS, Genève, SuisseDelia Bethell, Armed Forces Research Institute of Medical Sciences, Bangkok, ThaïlandeFred Binka, University of Ghana, Accra, GhanaSteve Bjorge, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeFrançois Bompart, sanofi-aventis, Paris, FranceAndrea Bosman, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseDavid Brandling-Bennett, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USAJoel Breman, Fogarty International Center, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, USAKeith Carter, Bureau régional des Amériques, OMS, Washington, District of Columbia, USANoel Chisaka, la Banque mondiale, Washington, District de Columbia, USAEva Christophel, Bureau régional du Pacifique occidental, OMS, Manille, PhilippinesJeff Chung, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USAAwa Coll-Seck, Partenariat Faire reculer le paludisme, OMS, Genève, SuisseAlan Court, Bureau de l’envoyé spécial pour le paludisme du Secrétaire général des Nations Unies, New York,

New York, USAJanice Culpepper, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USACharles Delacollette, Mekong Malaria Programme, OMS, Bangkok, ThaïlandeAbdoulayé Djimbé, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliArjen Dondorp, Mahidol–Oxford Tropical Medicine Research Unit, Faculty of Tropical Medicine, Mahidol

University, Bangkok, ThaïlandeOgobara Doumbo, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliErin Eckert, ICF Macro, Calverton, Maryland, USAAlexandra Farnum, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USARichard Feachem, Global Health Group, University of California, San Francisco, California, USAMark Fukuda, Global Emerging Infectious Surveillance, Armed Forces Health Surveillance Center, Silver Spring,

Maryland, USAOumar Gaye, Université de Dakar, Dakar, SénégalPhilippe Guérin, WorldWide Antimalarial Resistance Network, Nuffield Department of Clinical Medicine,

University of Oxford, Headington, Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordNajibullah Habib, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeJenny Hall, Department of Internation Development, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande

du Nord

RemerciementsLe Le Plan mondial de maîtrise de la résistance à l’artémisinine Plan mondial de maîtrise de la résistance à l’artémisinine (GPARC(GPARC : : Global Plan for Artemisinin Resistance Global Plan for Artemisinin Resistance

ContainmentContainment) a été élaboré en consultation avec les membres de chaque groupe d’intérêt du Partenariat Faire ) a été élaboré en consultation avec les membres de chaque groupe d’intérêt du Partenariat Faire reculer le paludisme. Les travaux ont été coordonnés par Le Programme mondial de lutte antipaludique de reculer le paludisme. Les travaux ont été coordonnés par Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec l’aide directe du Boston Consulting Group et un financement l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec l’aide directe du Boston Consulting Group et un financement de la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS aimerait de la Fondation Bill & Melinda Gates. Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS aimerait remercier les nombreuses personnes et institutions qui ont participé à la préparation du GPARC pour leurs avis remercier les nombreuses personnes et institutions qui ont participé à la préparation du GPARC pour leurs avis très précieux donnés lors d’entretiens et de consultations, ainsi que pour leurs observations concernant les très précieux donnés lors d’entretiens et de consultations, ainsi que pour leurs observations concernant les documents initiaux sur la résistance à l’artémisinine ou lors de la révision du document final.documents initiaux sur la résistance à l’artémisinine ou lors de la révision du document final.

Olusoji Adeyi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Affordable Medicines Olusoji Adeyi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Affordable Medicines Facility – malaria), Genève, SuisseFacility – malaria), Genève, Suisse

Paul Aliu, Novartis Pharma, Bâle, SuissePaul Aliu, Novartis Pharma, Bâle, SuissePedro Alonso, Barcelona Centre for International Health Research, Barcelone, EspagnePedro Alonso, Barcelona Centre for International Health Research, Barcelone, EspagneAbdinasir Amin, ICF Macro, Nairobi, KenyaAbdinasir Amin, ICF Macro, Nairobi, KenyaGirindre Beeharry, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, Etats-Unis d’Amérique (USA)Girindre Beeharry, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, Etats-Unis d’Amérique (USA)David Bell, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseDavid Bell, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseSilvia Bertagnolio, VIH/sida, OMS, Genève, SuisseSilvia Bertagnolio, VIH/sida, OMS, Genève, SuisseDelia Bethell, Armed Forces Research Institute of Medical Sciences, Bangkok, ThaïlandeDelia Bethell, Armed Forces Research Institute of Medical Sciences, Bangkok, ThaïlandeFred Binka, University of Ghana, Accra, GhanaFred Binka, University of Ghana, Accra, GhanaSteve Bjorge, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeSteve Bjorge, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeFrançois Bompart, sanofi-aventis, Paris, FranceFrançois Bompart, sanofi-aventis, Paris, FranceAndrea Bosman, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseAndrea Bosman, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseDavid Brandling-Bennett, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USADavid Brandling-Bennett, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USAJoel Breman, Fogarty International Center, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, USAJoel Breman, Fogarty International Center, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, USAKeith Carter, Bureau régional des Amériques, OMS, Washington, District of Columbia, USAKeith Carter, Bureau régional des Amériques, OMS, Washington, District of Columbia, USANoel Chisaka, la Banque mondiale, Washington, District de Columbia, USANoel Chisaka, la Banque mondiale, Washington, District de Columbia, USAEva Christophel, Bureau régional du Pacifique occidental, OMS, Manille, PhilippinesEva Christophel, Bureau régional du Pacifique occidental, OMS, Manille, PhilippinesJeff Chung, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USAJeff Chung, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USAAwa Coll-Seck, Partenariat Faire reculer le paludisme, OMS, Genève, SuisseAwa Coll-Seck, Partenariat Faire reculer le paludisme, OMS, Genève, SuisseAlan Court, Bureau de l’envoyé spécial pour le paludisme du Secrétaire général des Nations Unies, New York, Alan Court, Bureau de l’envoyé spécial pour le paludisme du Secrétaire général des Nations Unies, New York,

New York, USANew York, USAJanice Culpepper, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USAJanice Culpepper, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USACharles Delacollette, Mekong Malaria Programme, OMS, Bangkok, ThaïlandeCharles Delacollette, Mekong Malaria Programme, OMS, Bangkok, ThaïlandeAbdoulayé Djimbé, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliAbdoulayé Djimbé, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliArjen Dondorp, Mahidol–Oxford Tropical Medicine Research Unit, Faculty of Tropical Medicine, Mahidol Arjen Dondorp, Mahidol–Oxford Tropical Medicine Research Unit, Faculty of Tropical Medicine, Mahidol

University, Bangkok, ThaïlandeUniversity, Bangkok, ThaïlandeOgobara Doumbo, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliOgobara Doumbo, Centre de recherche et de formation sur le paludisme, Université de Bamako, MaliErin Eckert, ICF Macro, Calverton, Maryland, USAErin Eckert, ICF Macro, Calverton, Maryland, USAAlexandra Farnum, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USAAlexandra Farnum, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USARichard Feachem, Global Health Group, University of California, San Francisco, California, USARichard Feachem, Global Health Group, University of California, San Francisco, California, USAMark Fukuda, Global Emerging Infectious Surveillance, Armed Forces Health Surveillance Center, Silver Spring, Mark Fukuda, Global Emerging Infectious Surveillance, Armed Forces Health Surveillance Center, Silver Spring,

Maryland, USAMaryland, USAOumar Gaye, Université de Dakar, Dakar, SénégalOumar Gaye, Université de Dakar, Dakar, SénégalPhilippe Guérin, WorldWide Antimalarial Resistance Network, Nuffield Department of Clinical Medicine, Philippe Guérin, WorldWide Antimalarial Resistance Network, Nuffield Department of Clinical Medicine,

University of Oxford, Headington, Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordUniversity of Oxford, Headington, Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordNajibullah Habib, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeNajibullah Habib, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeJenny Hall, Department of Internation Development, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande Jenny Hall, Department of Internation Development, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande

du Norddu Nord

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Max Hardiman, Coordination du règlement sanitaire international, OMS, Genève, SuisseEmily Hertzer, The Boston Consulting Group, Chicago, Illinois, USAJeffrey Hii, Bureau de pays de l’OMS aux Philippines, Manille, PhilippinesStefan Hoyer, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseFabienne Jouberton, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Affordable

Medicines Facility – malaria), Genève, SuisseElizabeth Juma, Programme national de lutte contre le paludisme, Nairobi, KenyaTom Kanyok, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USAGeorges Ki-zerbo, Bureau régional de l’Afrique, OMS, Brazzaville, CongoStacey Knobler, Fogarty International Center, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, USAMathieu Lamiaux, The Boston Consulting Group, Paris, FranceRamanan Laxminarayan, Resources for the Future, Washington, District of Columbia, USAThomas Lee, Global Health Access Program, Berkeley, California, USAJo Lines, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuissePatrick Lukulay, Promoting the Quality of Medicines, United States Pharmacopeia, Rockville, Maryland, USAJohn MacArthur, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USAMichael MacDonald, United States Agency for International Development, Washington, District of Columbia, USAMalcolm McNeil, Department for International Development, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et

d’Irlande du NordCarol Medlin, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USASylvia Meek, Malaria Consortium, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordDidier Ménard, Institut Pasteur du Cambodge, Phnom Penh, CambodgeKamini Mendis, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseMarie-Laure Michaud, The Boston Consulting Group, Paris, FranceMarc Mommaerts, Arenco Pharmaceutica, Aarschot, BelgiqueMark Montague, Malaria Consortium, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordBruno Moonen, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USAJörg Möhrle, Medicines for Malaria Venture, Genève, SuisseVasee Moorthy, Vaccination, vaccins et produits biologiques, OMS, Genève, SuisseSivakumaran Murugasampilay, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseBernard Nahlen, United States Agency for International Development, President’s Malaria Initiative,

Washington, District of Columbia, USAHiroki Nakatani, VIH/sida, tuberculose, paludisme et maladies tropicales négligées, OMS, Genève, SuisseRobert Newman, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseHarald Noedl, Medical University of Vienna, Vienne, AustricheFrançois Nosten, Shoklo Malaria Research Unit, Mae Sot, ThaïlandePaul Nunn, Halte à la tuberculose, OMS, Genève, SuissePeter Olumese, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseLeonardo Ortega, Bureau de pays de l’OMS au Myanmar, Yangon, MyanmarFranco Pagnoni, Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales, OMS,

Genève, SuisseSouly Phanouvong, Promoting the Quality of Medicines, United States Pharmacopeia, Rockville,Maryland, USAJoy Phumaphi, Alliance des dirigeants africains contre le paludisme, Gaborone, BotswanaChris Plowe, University of Maryland School of Medicine, Baltimore, Maryland, USALembit Rago, Politique pharmaceutique, médicaments essentiels et médecine traditionnelle, OMS, Genève, SuisseAbdur Rashid, Bureau de pays de l’OMS au Cambodge, Phnom Penh, CambodgeMelanie Renshaw, Bureau de l’envoyé spécial pour le paludisme du Secrétaire général des Nations Unies, New

York, New York, USAAdam Richard, Global Health Access Program, Berkeley, California, USAPascal Ringwald, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, Suisse

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Cally Roper, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

Oliver Sabot, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USAHenk Schallig, MALACTRES, Royal Tropical Institute, Amsterdam, Pays-BasSilvia Schwarte, Programme mondial de lutte antipaludique, OMS, Genève, SuisseRobert Sebbag, sanofi-aventis, Paris, FranceRima Shretta, Management Sciences for Health, Cambridge, Massachusetts, USACarol Sibley, WorldWide Antimalarial Resistance Network, Nuffield Department of Clinical Medicine, University

of Oxford, Headington, Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordJackson Sillah, Equipe d’appui interpays pour l’Afrique de l’Ouest, Ouagadougou, Burkina FasoInder Singh, Clinton Health Access Initiative, New York, New York, USALaurence Slutsker, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USAFrank Smithuis, Medical Action Myanmar, Yangon, MyanmarDuong Socheat, National Centre for Parasitology, Entomology and Malaria Control, Phnom Penh, CambodgeAngus Spiers, Population Services International, Nairobi, KenyaLori Spivey, The Boston Consulting Group, Boston, Massachusetts, USAGuy Stallworthy, Fondation Bill & Melinda Gates, Seattle, Washington, USARick Steketee, Malaria Control and Evaluation Partnership in Africa, PATH, Seattle, Washington, USATrish Stroman, The Boston Consulting Group, Washington, District of Columbia, USAMarcel Tanner, Institut Tropical et de Santé Publique Suisse, Bâle, SuisseKrongthong Thimasarn, Bureau régional de l’Asie du Sud-Est, OMS, New Delhi, IndeTa Tinh, National Institute of Malariology, Parasitology and Entomology, Hanoi, Viet NamSteve Ward, Liverpool School of Tropical Medicine, Liverpool, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordTom Wellems, National Institute of Allergy and Infectious Diseases, National Institutes of Health, Rockville,

Maryland, USATim Wells, Medicines for Malaria Venture, Genève, SuisseChris White, Population Services International, Washington, District of Columbia, USANick White, Mahidol–Oxford Tropical Medicine Research Unit, Faculty of Tropical Medicine, Mahidol University,

Bangkok, ThaïlandeChristopher Whitty, Department for International Development, Londres, Royaume-Uni de Grande-Bretagne

et d’Irlande du NordChansuda Wongsrichanalai, United States Agency for International Development, Bangkok, ThaïlandeWendy Woods, The Boston Consulting Group, Boston, Massachusetts, USASerge Xueref, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Genève, SuisseShunmay Yeung, ACT Consortium, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni

de Grande-Bretagne et d’Irlande du NordRay Yip, Fondation Bill & Melinda Gates, Beijing, ChineTim Ziemer, United States Agency for International Development, President’s Malaria Initiative, Washington,

District of Columbia, USA

Révision du texte définitif par Elisabeth Heseltine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :Dr Pascal RingwaldUnité de la Surveillance et maîtrise de la résistance aux médicaments antipaludiquesProgramme mondial de lutte antipaludiqueOrganisation mondiale de la Santé 20 avenue Appia 1211 Geneva 27SuisseTéléphone : +41 22 791 3469Télécopie : +41 22 791 4878Courriel : [email protected]

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Résumé d’orientation

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Plan mondial de la maîtrise de la résistance à l’artémisinine

Avant-proposL’intensification des efforts de la lutte antipaludique produit des résultats impressionnants. Ces dix dernières

années, le nombre de cas de paludisme a baissé de plus de la moitié dans 40 % des pays d’endémie et, selon les estimations, près de 750 000 vies ont été sauvées rien qu’en Afrique. Mais ces progrès sont fragiles. L’une des principales menaces pour le maintien de la lutte antipaludique et l’élimination de la maladie vient de l’apparition de parasites résistants aux artémisinines. Ces médicaments sont le fondement des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTAs), notre arme la plus puissante pour traiter le paludisme à Plasmodium falciparum.

Des preuves de la résistance aux artémisinines ont été trouvées puis confirmées à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. D’autres foyers suspects ont été détectés dans la sous-région du Grand Mékong, mais n’ont pas été encore confirmés. Bien que les investigations se poursuivent pour déterminer l’ampleur du problème, une mobilisation mondiale est nécessaire pour maîtriser la résistance à l’artémisinine dans les zones à risque et pour arrêter sa propagation à de nouvelles zones. Il faut prendre cette menace au sérieux. La résistance aux générations précédentes d’antipaludiques s’est rapidement propagée dans le monde, ce qui a abouti à une augmentation de la mortalité des enfants et à un nombre incalculable de décès. Nous pensons qu’il est possible de maîtriser et de prévenir la résistance à l’artémisinine, mais cela nécessitera un engagement pour accélérer les efforts de lutte et mettre en œuvre un petit nombre d’activités supplémentaires.

Le Plan mondial de maîtrise de la résistance à l’artémisinine (GPARC) est un appel à l’action adressé à tous les membres du Partenariat Faire reculer le paludisme (RBM). Ce document accompagne le rapport mondial sur l’efficacité des médicaments antipaludiques et la pharmacorésistance : 2000-2010 (Global report on antimalarial drug efficacy and drug resistance: 2000-2010 ), qui fournit de très nombreuses données sur lesquelles le GPARC s’est fondé. Celui-ci décrit un plan d’attaque à haut niveau pour protéger les CTAs et préserver leur efficacité thérapeutique contre le paludisme à P. falciparum.

L’OMS, collaborant avec les pays affectés et bénéficiant du soutien de divers donateurs et partenaires, a pris un rôle directeur pour caractériser la résistance à l’artémisinine et s’efforce de la maîtriser dans la sous-région du Grand Mékong. L’OMS continuera d’être étroitement associée à cet effort et œuvrera pour la coordination mondiale de la mise en œuvre du GPARC. Compte tenu de la nécessité d’une large base d’action, le succès de la mise en œuvre du GPARC impliquera non seulement l’engagement des nombreuses parties prenantes au sein des milieux de la lutte antipaludique, mais aussi de secteurs au-delà de celui de la santé, comme l’éducation, les finances et l’immigration.

Les pays d’endémie sont en première ligne pour gérer la résistance et ils doivent diriger la mise en œuvre du GPARC. Pour réussir, ils auront besoin d’un soutien, à la fois financier et technique, pour que le GPARC se traduise par un programme opérationnel – adapté aux spécificités régionales et à l’importance de la menace – et pour qu’il soit appliqué au niveau local. Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, les bureaux régionaux et les bureaux de pays de l’OMS avec les partenaires de RBM aideront les pays d’endémie à mettre en place des plans simples et efficaces pour maîtriser ou prévenir la résistance. Les pays endémiques auront aussi besoin de l’aide des organisations non gouvernementales, du secteur privé, des institutions universitaires et d’autres partenaires, ainsi que de financements supplémentaires pour la mise en œuvre. En fin de compte, nous devons tous nous réunir pour agir immédiatement si nous voulons préserver les progrès que nous avons faits jusqu’à présent et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé.

Dr Margaret ChanDirecteur général

Organisation mondiale de la Santé

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Résumé d’orientation

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Plan mondial de la maîtrise de la résistance à l’artémisinine

Résumé d’orientationfinalité du plan

Le GPARC a pour but de protéger les CTAs et de préserver leur efficacité thérapeutique contre le paludisme à P. falciparum. Il arrive à un moment critique. La résistance à l’artémisinine1 a été confirmée dans une zone limitée de la sous-région du Grand Mékong et les données sur d’autres foyers potentiels dans cette région sont en cours d’analyse. Les experts s’accordent à dire que l’on dispose de peu de temps pour maîtriser ou éliminer les parasites résistants avant qu’ils ne se propagent à des zones de plus forte transmission et ne remettent en cause les récents progrès de la lutte antipaludique. L’urgence est d’autant plus grande qu’il n’existe actuellement aucun autre médicament antipaludique offrant le même niveau d’efficacité et de tolérance que les CTAs et qu’il n’y a que peu d’alternatives prometteuses disponibles issues de la recherche et du développement actuels. Si les efforts pour maîtriser et prévenir la résistance à l’artémisinine ont commencé aux niveaux mondial et local, ils ne sont pas suffisants et doivent être étendus, intensifiés et mieux coordonnés.

Le GPARC a pour but de mobiliser les parties prenantes aux niveaux mondial et local pour maîtriser et, en fin de compte, éliminer la résistance à l’artémisinine là où elle est apparue et prévenir son émergence ou sa propagation dans de nouveaux endroits. S’il est vrai que le développement économique, l’amélioration des systèmes de santé et les efforts intégrés pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant feront progresser la prise en charge du paludisme et de la résistance, ces activités vont au-delà du champ couvert par le présent document. Les objectifs du GPARC sont les suivants :

• définir des priorités pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine ;

• motiver l’action et définir les responsabilités des groupes d’intérêt ;

• mobiliser les ressources pour financer la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine ;

• accroître la collaboration et la coordination entre les parties prenantes pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine ; et

• définir les mécanismes de gouvernance et les indicateurs de performance pour une évaluation continue des progrès réalisés dans la mise en œuvre du GPARC.

Le GPARC a été développé par le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS après consultation de plus d’une centaine d’experts du paludisme. Il s’appuie sur le document stratégique pour la gestion de la résistance aux médicaments antipaludiques du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, présenté lors de la dix-septième réunion du Conseil de RBM en décembre 2009. Comme nombre des activités impliquées pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine sont conformes à une lutte antipaludique de qualité, le GPARC s’appuie aussi sur les politiques et lignes directrices de l’OMS pour le paludisme, ainsi que sur le Plan d’action mondial contre le paludisme de RBM. Le GPARC n’est pas une synthèse de la littérature sur la lutte antipaludique : il couvre aussi les actions supplémentaires nécessaires pour la prévention de la résistance à l’artémisinine. Il ne représente pas une orientation politique ou technique : il est plutôt un appel à l’action et un plan d’attaque à haut niveau. Pour des orientations techniques sur l’élaboration d’un plan opérationnel, incluant des objectifs opérationnels et des délais spécifiques pour les pays, les programmes nationaux de lutte antipaludique se réfèreront aux lignes directrices de l’OMS pour la lutte antipaludique et l’élimination, pouvant être consultées sur le site Web du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS. Ils pourront aussi s’adresser aux bureaux régionaux compétents pour leur demander assistance et appui (http://www.who.int/malaria).

1 Sauf indication contraire, le mot ‘artémisinine’ désigne dans le présent document l’artémisinine et ses dérivés, artésunate, artéméther et dihydroartémisinine.

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Résumé d’orientation

considéRAtions et RecommAndAtions

Même s’il subsiste de nombreuses inconnues sur la résistance à l’artémisinine, l’action énoncée par le GPARC se fonde sur plusieurs hypothèses couramment admises. Les experts reconnaissent en particulier que des insuffisances fréquentes dans les programmes nationaux de lutte antipaludique vont probablement contribuer à l’émergence et à la propagation de la résistance. Il faut relever les défis pour chaque élément de la lutte antipaludique – suivi systématique, prévention, diagnostic et traitement. Il en résulte l’intensification de l’une des composantes les plus importantes pour la réussite de la maîtrise et de la prévention de la résistance à l’artémisinine, à savoir une lutte antipaludique soutenue ou l’élimination dans toutes les régions d’endémie.

Compte tenu de l’apparition de la résistance à l’artémisinine dans la sous-région du Grand Mékong et de la menace d’une propagation à d’autres régions, il faut instaurer des activités supplémentaires de maîtrise de la résistance pour éviter de perdre les CTAs en tant que traitement efficace. Les activités décrites dans la Figure 1 sont toutes importantes pour gérer avec succès la résistance à l’artémisinine. L’application immédiate de ces recommandations, dans les zones où l’on a des preuves crédibles de la résistance, est donc la première des priorités.

Figure 1. Buts et recommandations du GPARC

Maîtriser ou éliminer la résistanceà l’artémisinine là où elle existe déjà.

Prévenir la résistance à l’artémisinine là où elle n’est pas encore apparue.

Investirdans la recherchesur la résistanceà l’artémisinine

Motiver l’action et mobiliser les ressources5

2

Améliorer l’accèsaux diagnosticset au traitement

rationnelavec les CTAs

3

Arrêterla propagationdes parasites

résistants

1 4

Intensifierle suivi et la

surveillance pourévaluer la menace

de la résistanceà l’artémisinine

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Plan mondial de la maîtrise de la résistance à l’artémisinine

1. arrêter la propagation des parasites résistants. Dans les zones où il y a des signes de résistance à l’artémisinine, une action immédiate et cohérente, associant des mesures de lutte antipaludique et d’élimination, est nécessaire pour mettre fin à la survie et à la propagation des parasites résistants. Dans les régions où la résistance n’a pas été identifée, la lutte antipaludique peut réduire la transmission et le risque que des parasites résistants ne s’y propagent, limitant ainsi le plus possible l’effet potentiel sur la santé publique si jamais la résistance s’implantait. L’augmentation de la couverture des mesures préventives, notamment la lutte antivectorielle, est une priorité, de même que les programmes de lutte antipaludique pour les populations mobiles ou migrantes. Lorsque la résistance à l’artémisinine est confirmée, les programmes nationaux de lutte antipaludique peuvent également envisager un éventail d’outils épidémiologiques ou de réduction de la transmission, comme le dépistage ciblé et le traitement, la détection active des cas, le dépistage de masse et le traitement, ou l’administration de masse de médicaments, conformément aux dernières données factuelles et lignes directrices.

2. intensifier le suivi et la surveillance pour évaluer la menace de la résistance à l’artémisinine. Le suivi régulier et la surveillance sont essentiels pour identifier rapidement les nouveaux foyers et fournir des informations pour les activités de maîtrise et de prévention. L’OMS recommande aux pays d’endémie du paludisme de procéder à un suivi régulier de l’efficacité des médicaments antipaludiques tous les 24 mois au niveau des sites sentinelles, afin de détecter des modifications de leur efficacité thérapeutique (OMS, 2009). Une priorité immédiate est d’évaluer l’efficacité thérapeutique des CTAs dans les pays où aucune étude n’a été faite au cours des deux dernières années. L’accent doit être mis sur la qualité des données. Les régions dans lesquelles il y a des signes de résistance devraient envisager d’ajouter de nouveaux sites sentinelles pour faciliter la détection précoce de foyers additionnels. Dans les zones à haut risque, en particulier celles qui n’ont aucun site sentinelle actif, il convient de renforcer la surveillance continuelle des cas de paludisme confirmés, des décès et (tout particulièrement) des échecs thérapeutiques.

3. améliorer l’accès aux diagnostics et au traitement rationnel avec les ctas. Le renforcement de l’accès à des diagnostics et à des traitements par les CTAs à des prix abordables et de qualité guarantie améliore l’issue de la maladie pour les patients et limite les possibilités de résistance à l’artémisinine et aux médicaments associés (OMS, 2010). Les programmes doivent inclure des activités complémentaires pour garantir des tests diagnostiques donnant des résultats constants et précis, un meilleur accès aux CTAs pour les cas confirmés, l’observance du traitement par les CTAs et le retrait des monothérapies à base d’artémisinine, ainsi que des médicaments n’ayant pas la qualité requise ou des contrefaçons. Les campagnes d’éducation et de communication portant sur le diagnostic et le traitement, avec des messages adaptés aux patients, aux fournisseurs et aux revendeurs, doivent faire partie de ces efforts.

4. investir dans la recherche sur la résistance à l’artémisinine. La recherche est importante pour améliorer la compréhension de la résistance et la capacité de maîtriser le problème. Cinq disciplines doivent être prioritaires : recherche en laboratoires (par exemple l’identification d’un marqueur moléculaire de la résistance à l’artémisinine), recherche et développement (par exemple de nouvelles associations antipaludiques qui ne soient pas basées sur l’artémisinine), recherche appliquée sur le terrain (par exemple des études pilotes sur des outils de réduction de la transmission, comme le dépistage et le traitement de masse ou l’administration de masse de médicaments), recherche opérationnelle (par exemple des programmes élargis2 destinés aux populations mobiles) et modélisation mathématique (par exemple l’impact potentiel de la résistance sur le fardeau du paludisme).

5. motiver l’action et mobiliser les ressources. La réussite de la mise en œuvre du GPARC dépendra de la motivation donnée aux nombreuses parties prenantes au niveau mondial, régional et national pour appuyer ou mener les activités recommandées. Des fonds supplémentaires seront nécessaires, de même que l’exercice d’une autorité et une coopération soutenue au sein des milieux du paludisme, pour stimuler les personnes, organisations et gouvernements concernés en faveur de la maîtrise et de la prévention de la résistance à l’artémisinine.

2 Dans le cadre du présent document, le terme ‘élargis’ fait référence au fait d’étendre la portée d’un outil ou d’un programme pour couvrir une population ou un territoire plus large.

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Résumé d’orientation

ApplicAtion des RecommAndAtions Au niveAu des pAys

Compte tenu des différences régionales et des niveaux variables de la résistance à l’artémisinine, on attend de chaque pays qu’il évalue son niveau de risque puis applique en conséquence les recommandations du GPARC en concevant un programme de maîtrise ou de prévention. Des niveaux variables d’action pourront être requis selon les différentes régions d’un même pays.

Dans les zones où il y a des preuves crédibles de la résistance à l’artémisinine, définies comme appartenant au ‘niveau I’, une action immédiate, à plusieurs volets, est recommandée pour maîtriser ou éliminer les parasites résistants le plus vite possible. Comme le décrit le rapport mondial sur l’efficacité des médicaments antipaludiques et la pharmacorésistance : 2000-2010 (Global report on antimalarial drug efficacy and drug resistance: 2000-2010, section 4.5, Figures 24 et 25), les zones du niveau I comportaient plusieurs foyers suspects dans la sous-région du Grand Mékong en novembre 2010. La situation évoluant, les lecteurs devraient consulter le site Web du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS (http://www.who.int/malaria) pour obtenir les données les plus récentes. Dans ces zones de niveau I, les efforts de la lutte antipaludique devraient s’accélérer pour atteindre le plus tôt possible la couverture universelle des populations à risque, le but étant d’instaurer le diagnostic parasitologique universel, l’accès à des CTAs de qualité guarantie et leur usage rationnel pour tous les cas confirmés, l’utilisation de la primaquine – quand il le faut – pour bloquer la transmission et l’application d’une lutte antivectorielle adaptée. Il faut également mettre en place des activités spécifiques pour maîtriser et éliminer les parasites résistants, comme la surveillance accrue de l’efficacité thérapeutique des CTAs autour des foyers connus, des programmes destinés aux populations mobiles et migrantes, l’application des règles pour éliminer l’usage des monothérapies à base d’artémisinine et des médicaments de mauvaise qualité et envisager le recours à des outils épidémiologiques ou de réduction de la transmission. Le suivi régulier, l’évaluation des progrès et la transmission de rapports dans des délais raisonnables à un site central et public constituent un autre élément important des programmes de maîtrise dans les zones de niveau I.

Les zones de niveau II sont celles qui accueillent un flux important de populations mobiles et migrantes en provenance des zones de niveau I ou qui sont limitrophes de celles-ci. Les recommandations pour ces pays sont d’intensifier la lutte antipaludique pour réduire la transmission et limiter le risque d’émergence ou de propagation de parasites résistants, avec l’accès au diagnostic parasitologique, aux CTAs de qualité garantie pour les cas confirmés (plus la primaquine, le cas échéant), l’élimination des monothérapies orales à base d’artémisinine et des médicaments de mauvaise qualité, ainsi que la couverture efficace d’une lutte antivectorielle adaptée. Les pays ayant des régions de niveau II devraient également mettre en œuvre des activités pour maîtriser la propagation des résistances, notamment des programmes couvrant les populations mobiles et migrantes. On devrait envisager des activités pour renforcer le suivi de l’efficacité thérapeutique des CTAs dans les zones à haut risque afin de détecter et de signaler rapidement d’éventuels nouveaux foyers.

Dans les zones de niveau III, définies comme des zones d’endémie de P. falciparum où il n’y a aucun signe de résistance à l’artémisinine et qui ont des contacts limités avec les zones de niveau I, la prévention et les préparatifs porteront sur l’intensification des mesures de lutte pour accroître la couverture du diagnostic parasitologique, des CTAs de qualité garantie et de la lutte antivectorielle. Ces zones doivent également surveiller régulièrement l’efficacité thérapeutique des CTAs afin de détecter promptement des signes d’émergence de la résistance. Dans les pays qui ont une utilisation étendue des monothérapies orales à base d’artémisinine et des médicaments de mauvaise qualité, la réglementation et son application doivent être renforcées pour abolir l’usage de ces produits.

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Plan mondial de la maîtrise de la résistance à l’artémisinine

Rôle des pARties pRenAntes

La plupart des activités de lutte antipaludique et d’élimination sont également bénéfiques pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine. Les parties prenantes sont invitées à poursuivre et, si possible, étendre ou accélérer les activités de lutte antipaludique qu’ils mènent ou soutiennent. Le GPARC les aidera à identifier et à comprendre les domaines supplémentaires dans lesquels ils peuvent apporter leur contribution pour gérer la résistance à l’artémisinine.

Le GPARC a été conçu avec des apports de tous les groupes d’intérêt du Partenariat RBM et il a pour but de motiver les actions dans chacun d’eux. Compte tenu de la complexité de l’action requise face à la résistance à l’artémisinine, il faudra aussi faire appel à des parties prenantes en dehors des milieux traditionnels du paludisme ou de la santé publique. Le Tableau 1 indique les priorités d’action selon les groupes d’intérêt. Celles-ci sont décrites plus en détail au chapitre 9 du GPARC.

Tableau 1. Domaines primaires et secondaires d’engagement en fonction des parties prenantes

Politique et normes mondiales

Surveillance et

notification

Maîtrise et mise

en œuvre

Mobilisation des

ressources

Plaidoyer et engagement

politiqueRecherche

Politique locale et

réglementation

Action d’urgence

Pays d’endémie(niveaux I, II et III)

Organisations multilatérales

OMS Programme mondial de lutte antipaludique

➼ ➼

*

Organisations multilatérales

bureaux régionaux, bureaux de pays de l’OMS

➼ ➼ ➼

Organisations multilatérales

toutes les autres

Recherche et milieux universitaires ➼ ➼ ➼

Organisations non gouvernementales

Secteur privé

Bailleurs de fonds et donateurs bilatéraux ➼ ➼

➼ Primaire Secondaire

* La partie recherche est menée par le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales, OMS.

Le GPARC sera principalement mis en œuvre dans les pays d’endémie, qui ont un rôle majeur à jouer dans toutes les fonctions. Compte tenu de la mission de l’OMS de représenter et d’aider les pays, les domaines dans lesquels son Programme mondial de lutte antipaludique s’engage reflèteront ceux des pays, l’accent étant mis sur les orientations de la politique de santé, la surveillance mondiale et l’expertise technique. Ayant dirigé l’élaboration du GPARC, le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS continuera d’encadrer et de coordonner sa mise en œuvre. Pour y parvenir, une nouvelle unité, dédiée à la résistance aux médicaments antipaludiques, a été créée : l’unité de la Surveillance et maîtrise de la résistance aux médicaments antipaludiques.

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Résumé d’orientation

Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS s’appuiera sur les bureaux régionaux et les bureaux des pays de l’OMS pour coordonner les évaluations de la menace de résistance à l’artémisinine, pour préparer des plans d’action détaillés et faisables, pour renforcer les capacités de suivi et pour mobiliser les parties prenantes et les ressources nécessaires.

La réussite de la mise en œuvre du GPARC dépendra de l’appui et de la coopération de nombreux autres groupes. Par exemple, les instituts de recherche et les établissements universitaires pourraient diriger la planification et l’exécution des travaux de recherche portant sur la résistance à l’artémisinine, ainsi que soutenir la surveillance et la notification ; ils peuvent par ailleurs jouer un rôle secondaire dans la mobilisation des ressources et le plaidoyer. Les bailleurs de fonds, parmi lesquels le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et les donateurs bilatéraux, ont un rôle primordial à jouer en matière de mobilisation des ressources, de plaidoyer et d’engagement politique. En tant qu’investisseurs, leur soutien est essentiel pour le succès de toutes les activités. Les organisations non gouvernementales joueront un rôle primordial en tant que partenaires des programmes nationaux de lutte antipaludique pour mettre en œuvre les programmes de maîtrise et de prévention. Elles soutiendront aussi la mobilisation des ressources et le plaidoyer. Le secteur privé assume divers rôles transversaux, parmi lesquels l’appui aux programmes de maîtrise, au plaidoyer et à la recherche.

mobilisAtion des RessouRces

Compte tenu du chevauchement des activités entre la lutte antipaludique et la maîtrise de la résistance à l’artémisinine, un programme de lutte antipaludique pleinement financé et mis en œuvre, tel que décrit dans le Plan d’action mondial contre le paludisme, couvrirait une grande partie des besoins pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine. Néanmoins, des financements supplémentaires seront nécessaires pour des initiatives spécifiques pour gérer la résistance à l’artémisinine, la priorité immédiate étant de financer les programmes dans les zones actuellement de niveaux I et II.

Sur la base de l’expérience du projet de maîtrise de la résistance à l’artémisinine au Cambodge et en Thaïlande, on estime que les programmes de maîtrise et de prévention dans les zones de niveaux I et II coûtent US $10-20 et US $8-10 respectivement par an et par personne exposée au risque. Le coût exact dépendra de l’intensité des efforts requis et des capacités et infrastructures existantes. Des fonds supplémentaires seront nécessaires pour les programmes au niveau III et aussi pour la coordination mondiale et régionale de la mise en œuvre du GPARC. Le coût pour accélérer la recherche et le développement de médicaments antipaludiques qui ne soient pas basés sur l’artémisinine et des recherches de grande priorité pour les laboratoires est de US $60-65 millions par an. Au total, le financement complet de la maîtrise et de la prévention de la résistance à l’artémisinine se monterait à environ US $175 millions par an à l’échelle mondiale, avec un peu plus de US $100 millions pour l’appui au programme. Ces estimations se fondent sur l’hypothèse que les zones des niveaux I et II sont limitées à celles se trouvant à l’intérieur et autour des foyers actuellement suspectés au Cambodge, au Myanmar, en Thaïlande et au Viet Nam.

Un investissement relativement modeste pour la maîtrise maintenant, avant que la résistance à l’artémisinine ne se répande au-delà de la sous-région du Grand Mékong, évitera un investissement bien plus important par la suite. Si cette résistance apparaît dans une autre région, il y aura un accroissement spectaculaire des coûts pour gérer le problème, en particulier si la région affectée a une forte transmission du paludisme. Malgré des augmentations récentes du financement, il subsiste encore un déficit significatif, à la fois pour la lutte antipaludique et pour la maîtrise et la prévention de la résistance à l’artémisinine. Ce déficit de financement constitue un risque pour les deux types d’activités. Afin de maîtriser la résistance avec succès, il faut réduire le déficit, ce qui suppose un engagement plus soutenu à l’échelle mondiale et à celle des pays, ainsi que davantage d’attention sur le problème et de coopération au sein des parties prenantes.

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Plan mondial de la maîtrise de la résistance à l’artémisinine

mesuRe et évAluAtion

La mesure, l’évaluation et la transparence des rapports concernant la mise en œuvre du GPARC sont essentielles pour réussir à gérer la résistance à l’artémisinine. Alors qu’une notification régulière et un suivi des indicateurs clefs motivent l’action, la disponibilité de données de bonne qualité dans des délais raisonnables est indispensable pour évaluer l’évolution de la menace de la résistance à l’artémisinine, suivre les progrès pour la maîtriser et orienter les futures activités de maîtrise et de prévention.

Il faut mesurer l’impact et procéder à des évaluations à tous les niveaux – mondial, régional, national et zone (niveau) – avec des notifications ou rapports réguliers et officiels. L’évaluation couvrira un ensemble de processus, résultats et mesures d’impact. Pour limiter au maximum les ressources qui y sont consacrées, les mesures se fonderont, autant que possible, sur les données déjà collectées pour la lutte antipaludique et l’élimination. Une coopération continuelle avec les milieux de la recherche élargira et approfondira davantage l’ensemble des informations disponibles. Dans certains cas, de nouveaux indicateurs, avec les procédures pour les mesurer, seront définis et mis au point. Il faut concentrer fortement l’attention sur la qualité des données dont dépendra toute évaluation utile des progrès du GPARC. Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS dirigera la coordination mondiale du suivi et de la communication des principaux indicateurs. Pour veiller à une évaluation indépendante et transparente des progrès et des réalisations, le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS mettra en place un groupe d’experts techniques sur la pharmacorésistance pour évaluer régulièrement les rapports sur les progrès effectués.

mobilisAtion d’uRgence

Le GPARC a été conçu sur la base des connaissances actuelles concernant les lieux où la résistance à l’artémisinine est présente et des hypothèses quant au délai de propagation potentielle. La gravité de la situation aujourd’hui impose une action immédiate, intense et bien coordonnée. Si la résistance à l’artémisinine devait se propager plus vite que prévu initialement, une action intensifiée sera nécessaire. Le plan de mobilisation d’urgence décrit dans le GPARC comporte trois éléments : plaidoyer mondial pour mettre la résistance à l’artémisinine en tête des priorités de la santé et des programmes de développement ; activités intensives, coordination des activités de maîtrise dans les zones où cette résistance a été nouvellement confirmée ; augmentation substantielle du financement. Le plan de mobilisation d’urgence s’appuie sur les recommandations énoncées dans le GPARC, mais y ajoute de l’intensité et de l’ampleur pour faire face à la menace croissante.

considéRAtions et RecommAndAtions

On dispose de peu de temps pour agir et maîtriser la résistance à l’artémisinine avant qu’elle ne se propage. Si les foyers actuels de parasites résistants ne sont pas maîtrisés ou éliminés, les coûts, humains comme financiers, pourraient être énormes. Les zones de forte transmission et de faible couverture des interventions antipaludiques sont particulièrement vulnérables à des augmentations de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme. Si la résistance à l’artémisinine s’installait dans ces régions, la forte transmission continue pourrait aboutir à une propagation rapide des parasites résistants et, au final, à la perte des CTAs en tant que traitement efficace, ce qui entraînerait potentiellement une augmentation importante du nombre des décès dus au paludisme. Donc, si la première des priorités est de mettre en œuvre immédiatement les programmes de maîtrise dans la sous-région du Grand Mékong, il est également important d’axer les efforts sur la prévention et les préparatifs, incluant une surveillance durable, dans les autres pays d’endémie. La communauté mondiale doit s’unir pour faire face à cette grande menace avant que la situation ne se détériore.

RéféRences

OMS (2009). Methods for surveillance of antimalarial drug efficacy. Genève, Organisation mondiale de la Santé.OMS (2010). Guidelines for the treatment of malaria. 2ème Ed. Genève, Organisation mondiale de la Santé.

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Le Plan mondial de maîtrise de la résistance à l’artémisinine (GPARC) est un

appel à l’action pour protéger l’efficacité des combinaisons thérapeutiques

à base d’artémisinine pour le traitement du paludisme à Plasmodium

falciparum. Le plan mondial a été développé par Le Programme mondial de

lutte antipaludique de l’OMS et le Partenariat Faire reculer le paludisme

après consultation de plus d’une centaine d’experts du paludisme. Le

GPARC aidera à mobiliser des parties prenantes au niveau mondial et local

pour maîtriser et, en fin de compte éliminer la résistance à l’artémisinine là

où elle est apparue et prévenir son émergence ou sa propagation dans de

nouveaux endroits.

Unité de la Surveillance et maîtrise de la résistance aux médicaments antipaludiques Programme mondial de lutte antipaludiqueOrganisation mondiale de la Santé 20 avenue Appia1211 Genève 27Suissehttp://www.who.int/malariaCourriel : [email protected]