28
L’ESSENTIEL A l’aube d’une nouvelle décennie qui connaîtra pro- bablement une évolution radi- cale de la filière plastique, les plasturgistes français serrent les rangs afin de constituer une force de dialogue et de proposition, et quand il le faudra une force de résistance, pour garder un certain contrôle sur leur devenir. Ayant fait le constat d’un certain manque de coordination dans les actions des syndi- cats régionaux, centres de formation et autres structures de la plasturgie française, les admi- nistrateurs et industriels adhérents de trois syndicats interrégionaux, Allizé-Plasturgie, Gipco, et Plasti Ouest, en étroite relation avec la Fédération de la plasturgie et des composites et le GPIC (Groupement de la plasturgie industrielle et des compo- sites), ont décidé de créer une structure unifiée baptisée Polyvia. Dès janvier prochain, sous la direction de Jean Martin, l’actuel délégué général de la Fédération de la plasturgie et des compo- sites, elle accompagnera et soutiendra ses adhérents dans leurs problématiques écono- miques, industrielles, sociales et d'innovation. Et bien entendu, elle s’attèlera immédiate- ment à les aider à passer ce cap difficile de la pandémie Covid-19. Suite page 2 lire page 18 Le site vendéen du roboticien Sepro vient d’être labellisé Vitrine Industrie du Futur. Robotique Octobre - novembre 2020 ISSN 1620 - 9184 [email protected] Prix de vente : 15 France métropolitaine Numéro 090 - 21 e année 28 pages SERVICE LECTEUR 1 La crise sanitaire 2020 met fin à une décennie de croissance continue des ventes de presses à injecter. Les recycleurs en souffrance Profession IPC éligible au financement Orplast 4 Plasturgie durable Michelin aux avant-postes du recyclage 5 Les compounds injection de BIO-FED 6 Plasturgie Gautier Plastics renouvelle son parc de presses 10 La formule gagnante de Top Clean Packaging 11 Matières Ultrapolymers étend son offre en polymères techniques 12 Safic-Alcan s’ouvre au monde des plastiques 13 Les statistiques annuelles de PlastEurope 16 Équipements et procédés Engel toujours innovant 19 Tableau synoptique 2020 des presses à injecter en France 22-23 Sumitomo-Demag tire son épingle du jeu 24 Rubriques Nominations p.2 Annonces classées p. 27 Recruter p. 27 - Vendre p. 27 Polyvia, nouveau visage de la plasturgie française L’injection résiste à la crise Rapprochant 5 organisations professionnelles, cette nouvelle entité représentera dès janvier 2021 une part importante des industriels français de la plasturgie et des composites. La filière française de recyclage a vu sa situation se dégrader du fait de la crise sanitaire. Le récent rapport publié par le syndicat Federec en témoigne. lire page 8 La solution RayDyLyo de ARaymondlife a été choisie par l’État canadien pour le bouchage des vaccins anti-covid. Médical lire page 14 Le distributeur de produits chimiques de spécialité IMCD commercialise les copolyesters Eastman. Matériaux Comme ce fut le cas lors de la crise finan- cière de 2008-2010, les constructeurs de presses à injecter subissent les effets de l’actuelle crise sanitaire générée par le Covid-19. Mais à un degré moindre et avec des conséquences bien différentes selon les sociétés. En 2020, les constructeurs allemands et autrichiens n’ont pas vu leurs ventes reculer autant qu’en 2009. Les chiffres d’affaires des constructeurs devraient baisser en moyenne de 10 à 20 %, avec une tendance 2021 impossible à estimer. Cette baisse cache des disparités. Certains arrêts de production dans l’automobile, et la pesanteur, qui prévalait déjà sur ce marché avant la crise, ont pesé fortement sur les ventes de machines. Cette baisse a heureusement été compensée par d’importants investissements réalisés par les secteurs très sollicités durant la crise, l’emballage alimentaire et le médical. Cela a été le cas en France, où le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie a encouragé un achat massif de presses électriques grâce aux aides financières procurées. Ces aléas de marché n’ont pas ralenti les développements de nouveaux modèles et technologies. Covid-19 oblige, ils ont été dévoilés lors de présentations virtuelles en lieu et place des salons professionnels. Notre dossier Presses à injecter des pages 19 à 24 présente les plus significatives, ainsi que la mise à jour de notre Tableau synoptique de l’offre 2020. Depuis fin 2018, les entreprises de recycla- ge doivent s’adapter à différents changements dans les marchés dont la plupart engendrent des charges d’exploitation supplémentaires. Courant 2019, la situation s’est dégradée et plusieurs filières étaient, avant -même la crise du Covid- 19, dans des situations difficiles, voire critiques. Située à la croisée de tous les secteurs pro- ductifs, la filière recyclage, reconnue depuis peu comme activité stratégique, a logiquement été impactée par le crise sanitaire et ses consé- quences industrielles. Le confinement de deux mois a eu pour conséquence de diminuer de manière soudaine et forte la production de déchets à collecter (entre -20 et -80 % en fonction des filières). Cette situation exceptionnelle per- dure dans plusieurs filières malgré la reprise de l’activité dans tout le pays et les volumes col- lectés demeurent globalement plus faibles que ceux d’avant crise. La perte de chiffres d’affaires estimée sur le second trimestre 2020 est de l’ordre de 900 millions d’euros sur l’ensemble de la filière. L’épidémie mondiale a également impacté fortement les marchés des matières premières sur lesquels interviennent les recy- cleurs. Ceux-ci font ainsi face aujourd’hui à une baisse générale des cours, en raison notam- ment du ralentissement de la consommation de matières premières, de la diminution de la consommation sur certaines résines plastiques recyclées au profit de la matière vierge en rai- son de la baisse des cours du pétrole. Le secteur du recyclage fait aussi face à d’autres défis financiers. En raison notamment d’une accidentologie croissante ces dernières années, les primes d’assurance des installations ont fortement augmenté. Suite page 4

Plastiques Flash n° 81 · 2021. 1. 28. · mation plastique. Le classement par état place en tête la Californie, avec près de 80 000 salariés, devant l’Ohio (75 000) et le

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  • L’ESSENTIEL

    A l’aube d’une nouvelledécennie qui connaîtra pro-bablement une évolution radi-cale de la filière plastique, lesplasturgistes français serrentles rangs afin de constituerune force de dialogue et de proposition, etquand il le faudra une force de résistance, pourgarder un certain contrôle sur leur devenir.

    Ayant fait le constat d’un certain manquede coordination dans les actions des syndi-cats régionaux, centres de formation et autresstructures de la plasturgie française, les admi-nistrateurs et industriels adhérents de troissyndicats interrégionaux, Allizé-Plasturgie,Gipco, et Plasti Ouest, en étroite relation avec

    la Fédération de la plasturgieet des composites et le GPIC(Groupement de la plasturgieindustrielle et des compo-sites), ont décidé de créer unestructure unifiée baptisée

    Polyvia. Dès janvier prochain, sous la directionde Jean Martin, l’actuel délégué général dela Fédération de la plasturgie et des compo-sites, elle accompagnera et soutiendra sesadhérents dans leurs problématiques écono-miques, industrielles, sociales et d'innovation.Et bien entendu, elle s’attèlera immédiate-ment à les aider à passer ce cap difficile de lapandémie Covid-19.

    Suite page 2

    lire page 18

    Le site vendéendu roboticien Seprovient d’être labelliséVitrine Industrie duFutur.

    Robotique

    Octobre - novembre 2020

    ISSN 1620 - [email protected]

    Prix de vente : 15 €France métropolitaineNuméro 090 - 21e année28 pages

    SERVICE LECTEUR n° 1

    La crise sanitaire 2020 met fin à une décennie de croissance continue des ventes de presses à injecter.

    Les recycleursen souffrance

    ProfessionIPC éligible

    au financement Orplast 4

    Plasturgie durableMichelin aux avant-postes

    du recyclage 5

    Les compounds injection

    de BIO-FED 6

    PlasturgieGautier Plastics renouvelle

    son parc de presses 10

    La formule gagnante

    de Top Clean Packaging 11

    MatièresUltrapolymers étend

    son offre en polymères

    techniques 12

    Safic-Alcan s’ouvre au monde

    des plastiques 13

    Les statistiques annuelles

    de PlastEurope 16

    Équipements et procédésEngel toujours innovant 19

    Tableau synoptique 2020

    des presses à injecter

    en France 22-23

    Sumitomo-Demag tire son

    épingle du jeu 24

    RubriquesNominations p.2

    Annonces classées p. 27

    Recruter p. 27 - Vendre p. 27

    Polyvia, nouveau visage de la plasturgie française

    L’injection résiste à la crise

    Rapprochant 5 organisations professionnelles, cette nouvelle entité représentera dès janvier 2021 une part importante

    des industriels français de la plasturgie et des composites.

    La filière française de recyclage a vu sasituation se dégrader du fait de la crisesanitaire. Le récent rapport publié parle syndicat Federec en témoigne.

    lire page 8

    La solution RayDyLyo deARaymondlife a étéchoisie par l’Étatcanadien pour lebouchage des vaccinsanti-covid.

    Médical

    lire page 14

    Le distributeurde produits chimiquesde spécialité IMCDcommercialise lescopolyesters Eastman.

    Matériaux

    Comme ce fut le cas lors de la crise finan-cière de 2008-2010, les constructeurs de pressesà injecter subissent les effets de l’actuelle crisesanitaire générée par le Covid-19. Mais à undegré moindre et avec des conséquences biendifférentes selon les sociétés. En 2020, lesconstructeurs allemands et autrichiens n’ontpas vu leurs ventes reculer autant qu’en 2009.Les chiffres d’affaires des constructeursdevraient baisser en moyenne de 10 à 20 %,avec une tendance 2021 impossible à estimer.

    Cette baisse cache des disparités. Certainsarrêts de production dans l’automobile, et lapesanteur, qui prévalait déjà sur ce marchéavant la crise, ont pesé fortement sur les ventesde machines. Cette baisse a heureusement été

    compensée par d’importants investissementsréalisés par les secteurs très sollicités durantla crise, l’emballage alimentaire et le médical.Cela a été le cas en France, où le dispositif desCertificats d’Économie d’Énergie a encouragéun achat massif de presses électriques grâceaux aides financières procurées.

    Ces aléas de marché n’ont pas ralentiles développements de nouveaux modèles ettechnologies. Covid-19 oblige, ils ont étédévoilés lors de présentations virtuelles enlieu et place des salons professionnels. Notredossier Presses à injecter des pages 19 à 24présente les plus significatives, ainsi que lamise à jour de notre Tableau synoptique del’offre 2020.

    Depuis fin 2018, les entreprises de recycla-ge doivent s’adapter à différents changementsdans les marchés dont la plupart engendrent descharges d’exploitation supplémentaires. Courant2019, la situation s’est dégradée et plusieursfilières étaient, avant -même la crise du Covid-19, dans des situations difficiles, voire critiques.

    Située à la croisée de tous les secteurs pro-ductifs, la filière recyclage, reconnue depuis peucomme activité stratégique, a logiquement étéimpactée par le crise sanitaire et ses consé-quences industrielles. Le confinement de deuxmois a eu pour conséquence de diminuer demanière soudaine et forte la production dedéchets à collecter (entre -20 et -80 % en fonctiondes filières). Cette situation exceptionnelle per-dure dans plusieurs filières malgré la reprise del’activité dans tout le pays et les volumes col-lectés demeurent globalement plus faibles queceux d’avant crise. La perte de chiffres d’affairesestimée sur le second trimestre 2020 est del’ordre de 900 millions d’euros sur l’ensemble dela filière. L’épidémie mondiale a égalementimpacté fortement les marchés des matièrespremières sur lesquels interviennent les recy-cleurs. Ceux-ci font ainsi face aujourd’hui à unebaisse générale des cours, en raison notam-ment du ralentissement de la consommationde matières premières, de la diminution de laconsommation sur certaines résines plastiquesrecyclées au profit de la matière vierge en rai-son de la baisse des cours du pétrole.

    Le secteur du recyclage fait aussi face àd’autres défis financiers. En raison notammentd’une accidentologie croissante ces dernièresannées, les primes d’assurance des installationsont fortement augmenté.

    Suite page 4

  • 2 OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PROFESSION

    NOMINATIONSJohannes Kilian, diplômé en

    mécatronique de l'UniversitéJohannes Kepler de Linz (Autriche),et docteur en sciences techniques,est le nouveau directeur techniquedu constructeur de presses àinjecter Engel.

    Ses compétences en méca-tronique vont notamment per-mettre à la société d’accélérer sesdéveloppements dans le domainede la numérisation des procédéset données, et l’ajout d’intelligenceartificielle dans les commandesde presses.

    Entré chez Engel en 2013 entant qu'assistant du directeur tech-nique, Georg Steinbichler, qu’il varemplacer à compter du 1er janvierprochain, J. Kilian est ensuite deve-nu chef de projet responsable dudéveloppement mondial du grou-pe, avant de diriger depuis 2015 ledépartement Technologies decommande et de simulation.

    Le constructeur allemand delignes d’extrusion et impression defilms Windmöller & Hölscher, quifête cette année ses 150 ansd’existence, vient de réorganisersa gouvernance. Jürgen Vutz, pré-sident et directeur associé depuis2001, va rejoindre le conseil desurveillance de l’entreprise au 1erjanvier 2021. Le nouveau présidentsera Peter Steinbeck, égalementdirecteur associé et actuel direc-teur scientifique, responsable desventes et des services.

    A partir de janvier 2021, ledirectoire du groupe sera compo-sé de Peter Steinbeck, FalcoPaepenmüller (directeur tech-nique) et Martin Schulteis (direc-teur financier).

    En 22 ans de présence à latête de l’entreprise, J. Vutz a misW&H sur les rails d’une croissan-ce exponentelle. Les ventes dugroupe sont en effet passées de300 millions d’euros en 1999 àplus de 900 millions en 2019,avec un effectif franchissant lecap des 3 000 salariés.

    Swamy Kotagiri, 51 ans, serale prochain président de l’équipe-mentier automobile canadienMagna International Inc.

    Il succédera le 1er janvier pro-chain à Don Walker, 64 ans, qui vafaire valoir ses droits à la retraite.Après avoir travaillé durant 18 ansau sein de divers entités du grou-pe, puis en avoir pris la présidencedurant 15 ans, ce dernier a réussi àfaire de celui-ci le 3e équipemen-

    Le comité de direction deW&H : de gauche à droite,Martin Schulteis, Jürgen Vutz,Falco Paepenmüller, PeterSteinbeck.

    J. Kilian, futur directeurtechnique d’Engel.

    S. Kotagiri, futur présidentde Magna International.

    Rapprochant 5 organisations professionnelles, cette nouvelle entité représentera dès janvier 2021 une part importante des industriels français de la plasturgie et des composites.

    Organisations

    Polyvia, nouveau visage de la plasturgie française

    Suite de la page1Dotée d’un conseil d’administration com-

    posé de représentants de toutes les régions,Polyvia aura pour vocation de rassembler l’en-semble de la plasturgie française et s’appuierasur des comités régionaux et de marchés quianimeront des groupes de travail capablesd’identifier les problématiques des entreprisesdans chaque domaine. Elle garantira unevision d'ensemble et une cohérence nationa-le des actions sur tous les territoires. Lamutualisation des ressources autorisera desactions plus visibles et plus lisibles pour lesentreprises adhérentes, pour les décideurspublics, pour les partenaires et toutes les par-ties prenantes.

    La nouvelle entité sera également dotée dedeux structures de services dédiées à la for-mation et au conseil aux entreprises. Organismede formation unique, Polyvia Formation regrou-pera l'ensemble capacités de formation conti-nue et d'apprentissage dédiées aux métiers dela transformation des polymères et des maté-riaux composites. Il assurera la promotion desdifférents métiers. Confiée directement à desreprésentants d’industriels adhérents, sa gou-vernance garantira un choix de formations répon-dant étroitement aux besoins des entreprises.Polyvia Formation mettra à disposition de la filiè-re 650 formateurs, 30 sites de formation, et 85collaborateurs, issus du regroupement des capa-cités du CFP, du Cirfap et de l'Ispa,. Il est d’ores

    et déjà prévu de délivrer une offre pédagogiquerenouvelée incluant de nouveaux cursus de for-mation (Exécutive Master) et des enseigne-ments en présentiel ou à distance.

    Afin d’aider les plasturgistes dans lesdomaines de la performance industrielle, desressources humaines, du développement éco-nomique, mais aussi de la RSE et de la trans-formation numérique, Polyvia disposera d’unefiliale opérant en tant que société de conseilgrâce à la fusion des capacités de Plasturgieservices et RESO Industries, de la brancheconseil du CFP, de GIP et de GIPCO Services.

    Espérons que cette idée positive ne souffrepas des querelles de clochers qui ont retardé lacréation du pôle Polymeris.

    Selon le rapport annuel 2020 (intitulé 2020Size & Impact) de la fédération américaine dela plasturgie, Plastics Industry Association,créée en 1937, l'industrie américaine des plas-tiques a réalisé en 2019 un c.a. global de 432milliards de dollars en employant un peu plusd’un million de salariés. En incluant les four-nisseurs amont, producteurs de matièresnotamment, l'emploi dans l'industrie des plas-tiques passe à environ 1,5 million de salariéset les ventes à 549,5 milliards de dollars. Elleconstitue le 8e plus important secteur indus-triel des États-Unis. Celle-ci a identifié 10 641sites de transformation plastique employantplus de 660 000 salariés, et 639 moulistes. Cesderniers emploient au total 16 400 salariés,soit environ 25 personnes par entreprise, pastrès loin de la moyenne européenne. Incluantun grand nombre de mouleurs intégrés, lesstatistiques gouvernementales dénombrent

    pour leur part 15 746 entreprises de transfor-mation plastique.

    Le classement par état place en tête laCalifornie, avec près de 80 000 salariés, devantl’Ohio (75 000) et le Texas (71 000). Les étatsles plus « plasturgistes » sont l'Indiana et leMichigan, qui comptent 16 employés du secteurplastique pour 1 000 salariés non agricoles.

    De 2012 à 2019, la plasturgie américaine avu sa valeur ajoutée croître de 2,1 %/an enmoyenne. Sur la période 1997 à 2019, elle aperdu en moyenne 1 % de salariés par an, cequi est mieux que l’ensemble de l’industrieaméricaine qui a pour sa part perdu 1,4 %/anen moyenne. En calculant la productivité parle c.a. réalisé par salarié, la plasturgie améri-caine a connu une baisse de 0,5 %/an durantla période 2012-2019. L’expert rédigeant cerapport précise que de telles baisses de pro-ductivité étaient typiques pour toute l’indus-

    trie américaine durant cette période, l'inves-tissement étant faible, tandis qu’un grandnombre de nouveaux salariés ont été recru-tés. Cependant, en considérant la période 1997-2019, la productivité a augmenté de 1,3 %/andans l’industrie plastique, contre 1,5 %/an dansl’ensemble de l’industrie.

    Ce rapport 2020, disponible sur le siteww.plasticsindustry.org, dresse également desperspectives pour l'industrie des plastiques etdes prévisions numériques pour l'emploi etles expéditions. Il fournit une analyse des effetsdu Covid-19 et propose trois scénarii possiblespour l'avenir des plastiques.

    Assez coûteux, 995 dollars, il constitue tou-tefois une source d’information très complète,incluant des analyses sectorielles, pour quis’intéresse au marché américain. Un résuméest disponible gratuitement sur le site de laPlastics Industry Association.

    Statistiques Panorama de la plasturgie américaine

    SERVICE LECTEUR n° 2

  • 3OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PROFESSION

    Index des entreprises citées

    SERVICE LECTEUR n° 3

    Actiplast 12Adient 8Alpla 6Americhem 12ANVI 10ARaymondlife 8Arburg 20Babyplast 15Bjørn Thorsen 13Boy 20Brückner 18Carbiolice 5Carbios 5Coperion 18Danimer Scientific 6

    Davis-Standard 18Dedienne 9Desma 21DS Smith 6Engel 19ExcelRise 8Faerch 8-9Farpi France 19Gautier Plastics 10GW Plastics 8Hennecke 19Hexion 12Husky Injection Molding Systems 24IMCD 14

    Kiefel 25Koch-Technik 25KraussMaffei 20Lablabo 9Loop Industries 6Luc & Bel 9Michelin 5Netstal 21Nolato 8Novares 8Plastship 15Polyplastics 13PR Préhension 25RadiciGroup 12Regloplas 18

    Röchling 6Sabic 18Safic Alcan 13Sepro 18SIFEM 18Sirap 8Sirmax 18STBlowMoulding 19Sterne 8Sumitomo-Demag 24Top Clean Packaging 11Ultrapolymers 12Universal Robots 25Vita 1 3Wittmann 21

    Du 16 au 19 mars 2021

    GLOBAL INDUSTRIETravail des métaux enfeuille et en bobine, dutube et des profilés,Usine digitale et Industrie4.0, Usinage des métaux, Matières premières, Sous-traitance industrielle,Eurexpo Lyonwww.global-industrie.com45 861 visiteurs en 20192 500 exposants sur 110 000 m²

    Contact : GL EVENTS 59 Quai Rambaud69002 LyonT:+33 (0)4 78 17 61 [email protected]

    Du 1er au 3 juin 2021

    JEC WORLD 2021Salon des matériauxcompositesParc des expositionsde Paris-Nord Villepintewww.jeccomposites.com43 000 visiteurs en 20191 300 exposants sur 62 000 m²

    Contact : JEC251 Bd Pereire75017 Paris Tél. +33 (0)1 58 36 15 00

    Du 8 au 11 juin 2019

    MOULDING EXPO4e salon international dela fabrication des moules,modèles et prototypeswww.messe-stuttgart.de/en/moulding-expo/13 000 visiteurs en 2019705 exposantswww.messe-stuttgart.de/moul-ding-expo/en/Organisateur : Contact :Landesmesse StuttgartTél +49 711 18560-2541

    Contact France : ChambreFranco-Allemande deCommerce et d’Industrie18 rue Balard - 75015 ParisTel : +33 (0)1 40 58 35 [email protected]

    AGENDA

    tier automobile mondial. Chargéces dernières années de mener, entant que directeur technique, lesdéveloppements du groupe dansles domaines de la nouvelle mobi-lité et de la voiture du futur, S.Kotagiri travaille depuis 25 ansdans l'industrie automobile, dont21 dans différents postes chezMagna International.

    Hervé Vignal, via sa sociétéEclectik Industrie, est le nouvelagent commercial choisi parle constructeur italien Meccano-plastica, dirigée par RolandoFantini. Il assurera la vente danstoute la France de l’ensemble deses gammes de machines d’extru-sion-soufflage, injection-soufflageet étirage-soufflage.

    Après avoir travaillé durantde nombreuses années en colla-boration avec la société parisien-ne Propac au succès desconstructeurs Italiens Magic etSiapi, H. Vignal va apporter à ceconstructeur sa large connais-sance du marché et des clientsproducteurs et utilisateurs d’em-ballages afin d’implanter durable-ment la marque Meccanoplasticaen France.

    H. Vignal, nouvel agent de Meccanoplastica.

  • 4

    PROFESSIONOCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    SERVICE LECTEUR n° 4

    Suite de la page 1Aujourd’hui, la situation est

    encore plus précaire puisque cer-taines entreprises ne peuvent pluss’assurer, et certains contrats nesont plus renouvelés. Le syndicatFederec a engagé différentesactions pour accompagner sesadhérents face à cette probléma-tique majeure pour la profession.

    Les acteurs du recyclage fontégalement face à une augmenta-tion des coûts d’assurance crédits,qui encouragent la souscriptionde garanties complémentairesassurées par l’État, ce qui repré-sente un surcoût pour les entre-prises. Cette démarche est néan-moins indispensable pour secouvrir d’une éventuelle défaillan-ce de clients, eux aussi fortementimpactés par des baisses de com-

    mandes, notamment de l’automo-bile. Les recycleurs subissent enfinl’augmentation des coûts de trans-port. Un surcoût, estimé à +15 %par rapport à la situation d’avantcrise sanitaire, notamment dû àde nombreux retours à vide et desdifficultés d’affrètement

    Comme celle des papiers-car-tons, la filière du recyclage desplastiques a connu une forte bais-se des collectes à partir de la mi-mars (-25 %), due aux arrêts deschaînes de production des entre-prises industrielles, et l’arrêt deprès de la moitié des centres detri des collectivités.

    La situation est aujourd’huirevenue à ses niveaux d’avant crise,même si certaines filières redé-marrent plus lentement. L’arrêt desindustries aval consommatrice de

    plastique a fait dévisser le carnetde commande de matières pre-mières issues du recyclage dansdes secteurs comme le bâtiment,l’emballage non-alimentaire ou l’au-tomobile. Ces trois marchésreprennent aujourd’hui, mais res-tent à des niveaux d’activité réduits.

    La chute du prix du baril debrut et la baisse d’une partie de laconsommation mondiale de gra-nulés vierges ont mécaniquementfait chuter les prix du vierge etpar ricochet celles des recyclés.Cet étranglement des consom-mations a eu pour conséquenceun doublement des stocks dansles centres de tri et les usines derecyclage plastiques entre janvieret juin 2020.

    Les cours des matières plas-tiques recyclées ont baissé au

    deuxième trimestre de - 15 à- 200 euros/t selon les marchés(en moyenne - 100 euros/t). Cemanque de débouchés pour lesmatières issues du tri impactetoutes les filières de recyclageen lien avec les plastiques, ycompris les DEEE, les VHU etle BTP. La filière emballagesPET est la seule à résister entermes de volumes consommés,même si une baisse de prix de - 55 euros/t a également étéconstatée sur le deuxième tri-mestre 2020.

    La perspective de prix dupétrole durablement bas inquiè-te les entreprises de recyclagequi craignent que les donneursd’ordre utilisent des résinesvierges plutôt que des résinesrecyclées à l’heure où un déve-

    loppement de la consommationde résines recyclées est attenduet souhaitable dans le cadre desobjectifs de la loi ÉconomieCirculaire. Les travaux en courssur la définition de taux d’incor-poration minimal par filière sontessentiels pour pérenniser l’acti-vité de recyclage des plastiqueset lui permettre de se dévelop-per. Les travaux également encours au sein de la CommissionEuropéenne autour du Greendeal(plan de relance) et de la fixationd’objectifs précis de diminutiondes émissions de gaz à ef fetde serre devraient heureusementpermettre de donner un signalfort pour encourager la consom-mation de matières premièresde recyclage dans les prochainesannées.

    Conjoncture La filière française de recyclage a vu sa situation se dégrader du fait de la crise sanitaire. Le récent rapport publié par le syndicat Federec en témoigne.

    Les recycleurs en souffrance

    Afin d’aider les entreprises deplasturgie à accélérer leur tran-sition écologique, le centre tech-nique industriel IPC met à leurdisposition un guided’Introduction à l’économie cir-culaire tout en leur proposantd’étudier avec elles, de manièrepersonnalisée et confidentielle,les étapes, financements et aidescapables de les faire avancer.

    IPC les encourage notammentà profiter du nouvel outil de finan-cement créé par le gouvernementcet été. Entre 15 et 30 millionsd’euros sont en effet disponiblespour soutenir l’incorporation deplastiques recyclés via des appelsà projets régionaux dans le cadredu financement Orplast (Objectif

    Recyclage PLASTiques). Lesentreprises intéressées peuventrecevoir de la part de l’IPC unlarge choix de prestations deconseil, expertise et support tech-nique et matériel, financées dansle cadre de ce dispositif. Commeses prédécesseurs, Orplast 3 sou-tient les études de faisabilité etles investissements des entre-prises pour intégrer davantage deplastiques recyclés dans leur pro-duction et de tendre vers l’objec-tif de 100 % de plastiques recyclésà l’horizon 2025.

    Lancé par région depuis cetété, la sélection des dossiers doitintervenir entre fin 2020 et début2021. Six dates de dépôts de dossiers sont fixées jusqu’au

    15 septembre 2022 : la premièreau 1er décembre 2020, puis lessuivantes au 1er mars 2021, au1er juillet 2021 et au 1er décembre2021.

    L’économie circulaire néces-site une nouvelle approche tech-nique du fait des contraintesinduites par l’incorporation dematières plas-tiques recycléesdotées de proprié-tés potentiellementvariables. L’IPCpossède toutes lescompétences tech-niques pour guiderles p.m.e. dans ledéveloppement denouveaux produits

    ou procédés intégrant desmatières recyclées et des bio-plastiques, ou des produits plusfacilement recyclables ou reva-lorisables, ou plus généralementpour produire plus « vert ».

    Selon Yves Schmitt ; directeurdes relations clients d’IPC : « Lesp.m.e. et t.p.e. qui ont besoin d’une

    expertise reconnue à l’échelle euro-péenne ont désormais une solu-tion, éligible à un financement :cela concerne aussi bien la for-mulation que de la faisabilitéindustrielle, ou encore les tests dansdes laboratoires d’analyse ou enconditions industrielles avant delancer les productions série. »

    Dispositifs IPC, éligible au financement Orplast

    Créée en 2018 par le syndicateuropéen des transformateurs deplastiques EuPC, la plateformeMORE (MOnitoring Recyclatesfor Europe) assure le suivi et l’en-registrement statistique des avan-cées de la plasturgie vers l'objec-tif d’une consommation d’au moins10 millions de t de plastiques recy-clés pour la réalisation de nou-veaux produits d'ici 2025, fixé parl’Union européenne. Actuellementouverte aux entreprises de 14 payseuropéens, MORE voit sonnombre d’adhérents croître régu-lièrement, avec des volumes derecyclage déclarés en forte haus-se. Les données de consommationde polymères recyclés sont col-lectées annuellement et les résul-tats publiés pays par pays et auniveau européen.

    Les plasturgistes françaiss’étant inscrits en nombre surcette plateforme dès son lance-ment, la France figure parmi lespays les plus actifs. Dans sonpremier rapport d’activité,MORE indique ainsi l’utilisationde 389 000 t de matières plas-tiques recyclées par les entre-prises participant à l'initiativeen France en 2018. Ces donnéesproviennent des secteurs del'emballage, du bâtiment, de l'automobile et des biens deconsommation.

    La France est le premier paysà annoncer officiellement sesrésultats, la Fédération de la plas-turgie et des composites incitantfortement les plasturgistes fran-çais à déclarer leur utilisation depolymères recyclés.

    Recyclage

    Les français en tête de MORE

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  • 5OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE DURABLE

    SERVICE LECTEUR n° 5

    SERVICE LECTEUR n° 102

    Recyclage

    Une filière PS en France ?

    Syndifrais, syndicat de la filière laitière, gros-se utilisatrice d’emballages en PS, a lancé uneétude en partenariat avec Citeo et Valorplast,représentant les producteurs de PS intervenantssur le marché français, afin d’évaluer d’ici la fin del’année la mise en place d’une filière françaisepour le recyclage de ce matériau en collabora-tion avec les grands acteurs de l’agro-alimentai-re, tous rassemblés au sein d’un consortium bap-tisé PS25.

    Le temps presse en effet pour « sauver » unmatériau très apprécié de la filière laitière, maismenacé à terme de disparition industrielle fautede solutions de recyclage viables. Rappelons parexemple que le groupe Nestlé a prévu de changerle matériau de conditionnement de ses yoghourtsdès 2024 en Europe.

    Ces travaux visent à créer une véritable éco-nomie circulaire du polystyrène permettant deremettre dans le circuit alimentaire les milliers detonnes d’emballages usagés en PS désormais col-lectées à la suite de l’extension des consignes detri. Le consortium PS25 va examiner les deux prin-cipales technologies, recyclages mécanique et chi-mique, qui devront œuvrer ensemble à la réalisa-tion de l’objectif du 100 % PS recyclable. Plusieursessais sont d’ores et déjà en cours.

    Le PS est recyclableC’est une nouvelle qui devrait réconforter la

    filière agroalimentaire utilisatrice d’emballages enPS. L’institut allemand Fraunhofer for ProcessEngineering and Packaging IVV a en effet démon-tré en collaboration avec l’initiative Styrenics CircularSolutions (une union de producteur cherchant àaugmenter la circularité des styréniques) qu'il estparfaitement possible de recycler mécaniquementle PS en lui redonnant une qualité alimentaire.

    Plus simple et moins coûteux que le recycla-ge chimique, le procédé testé par l’institut derecherche met en œuvre une technologie de super-nettoyage en extrudeuse développée par l’alle-mand Gneuss.

    Les essais très concluants ont porté sur desdéchets d’emballages alimentaires post-consom-mation auxquels des impuretés ont été ajoutéesafin de simuler la situation la plus complexe. Lesanalyses chimiques poussées ont montré que lerPS obtenu est d’une grande pureté en raison despropriétés intrinsèques du polymère à faible dif-fusion qui empêche les contaminants de pénétrerou de migrer à travers lui.

    Ce rPS pourra être réutilisé par les produc-teurs d'emballages alimentaires dans tous les pro-cessus industriels usuels, extrusion mono- oumulti-couche, thermoformage, FFS, etc. Reste àobtenir les homologations alimentaires officielles.Elles sont en cours de dépôt auprès des autoritésresponsables.

    L’UE s’inquièteUn rapport publié le 6 octobre par la Cour des

    comptes européenne (CCE) prévient que l'Unioneuropéenne pourrait ne pas atteindre les objec-tifs de recyclage (50 % d'ici 2025 et 55 % d'ici2030) fixés pour les emballages plastiques. Car,si les réglementations édictées en 2018 et 2019vont contribuer à renforcer les capacités de recy-clage, les États membres se voient soumis à desdéfis industriels et organisationnels très com-plexes qui risquent de les empêcher d’atteindreces objectifs.

    La CCE souhaite donc la mise en place rapi-de d’actions concertées permettant d’accélérer lerecyclage en particulier dans les domaines les plusproblématiques comme les pots de yaourt ou bou-teilles d'eau usagés qui représentent environ 40 %des plastiques mis en œuvre dans l’emballage etplus de 60 % des déchets plastiques générés dansl'UE. Ces emballages ne sont recyclés qu’à 40 %,le taux européen le plus bas. L'UE doit inverser latendance qui voit ces emballages être plus inci-nérés que recyclés.

    Le rapport européen pointe également l’effetnégatif de la pandémie Covid-19 qui, en redéve-loppant l’usage d’articles plastiques à usage unique,« montre que les plastiques continueront d'être unpilier de nos économies, mais aussi une menaceenvironnementale toujours croissante ».

    Engagement Clean Sweep : zéro perte de granulés

    Coordinateur européen del’Opération Clean Sweep(OCS) visant à éliminer à lasource les pertes de granulés,poudres et flocons plastiquesdans l’environnement, l'asso-ciation professionnelle paneu-ropéenne des producteurs depolymères PlasticsEurope adévoilé mi-octobre son rapportannuel de progrès incluantégalement un plan d’actionglobal permettant d’accélérerl’implémentation de l’OCS.

    Ce dernier prévoit la miseen place d’un schéma euro-péen de certification zéro perte

    de granulés d'ici 2022. Il fixerades exigences communesbasées sur les six piliers de l'en-gagement OCS qui serontrégulièrement audités par destiers accrédités. L'objectif estde faire auditer toutes les entre-prises membres dePlasticsEurope en externe d'ici2025. « Cette approche per-mettra à l'industrie du plastiquede démontrer de manièretransparente ses efforts pourmettre en œuvre des mesuresconcrètes vers le zéro perte degranulés dans l'environnement.C'est une invitation ouverte à

    l’ensemble de la filière plas-turgie à nous rejoindre », aexpliqué le Dr MarkusSteilemann, président deCovestro et de PlasticsEurope.

    Elément essentiel de l'en-gagement volontaire 2030 dePlasticsEurope, visant l’ac-croissement de la circularité etl’utilisation efficace des res-sources polymères, le pro-gramme OCS fournit desrecommandations aux entre-prises sur la manière de par-venir à zéro perte de granulés.

    Le rapport d’activité montreque le soutien de la chaîne de

    valeur des plastiques à OCS acontinué de croître en 2019.Près de 700 entreprises ontrejoint le programme, parmilesquelles trois grands portseuropéens par où transitent degrandes quantités de granulésplastiques, Carthagène etTarragone en Espagne etFelixstowe au Royaume-Uni.Deplus, PlasticsEurope a franchiune étape importante en éten-dant l'adhésion à l'OCS à 100 %de ses membres auxquels l'en-gagement est applicable.

    Recyclage

    Michelin aux avant-postes Ayant participé via sa filia-

    le Michelin Ventures à l’aug-mentation de capital de 27 mil-lions d’euros réalisée en juilletdernier, le fabricant de pneu-matique s’intéresse de très prèsau développement de Carbios,d’autant plus que cette startupentre désormais dans la phasefinale ouvrant sur la commer-cialisation, prévue pour 2023,de ses technologies de recy-clage enzymatique du PET.

    Michelin a en effet mis àla disposition de Carbios desbâtiments spacieux situés dansla banlieue de Clermont-Ferrand qui vont permettre deregrouper sur un site uniqueles différents bureaux et labo-ratoires de l’entreprise jus-qu’alors répartis en quatrelieux distincts. Et surtout, lasociété dirigée par Jean-ClaudeLumaret va pouvoir y installerle démonstrateur industrielqu’elle était sur le point d’im-planter sur le site Kem One deSaint-Fons près de Lyon. Cedémonstrateur devrait démar-rer en septembre 2021.

    Autre actualité, Carbios aannoncé début octobre avoir

    racheté la participation de18,02 % que le groupeLimagrain (via sa divisionIngrédients) détenait depuis2016 au sein du capital de lafiliale Carbiolice, spécialiséedans le développement depolymères et mélanges-maîtres biodégradables bio-sourcés. Cette dernière alancé l’année dernière la com-mercialisation de son premierproduit, le mélange-maîtreEvanesto qui améliore la com-postabilité du PLA par actionenzymatique.

    Alors que son concurrentcanadien Loop Industries perden crédibilité, Carbios vientde d’effectuer une avancéespectaculaire, immédiatementsalués par la bourse de Paris.La société a en effet réussi àproduire en partenariat avecle laboratoire Toulouse WhiteBiotechnology ses premièresbouteilles transparentes enPET à partir de 100 % demonomère acide téréphta-lique purifié recyclé (rPTA)provenant non pas de déchetsde PET mélangés mais dedéchets textiles à haute teneur

    en polyester. Utilisant desenzymes très spécifiques, cedéveloppement donne l'accèsà un flux supplémentaire dedéchets de PET dépassant 40millions de t/an, pour unevaleur d’environ 40 milliardsd’euros. D’après les études,seulement 12 % des matériauxutilisés dans l’habillementdans le monde sont pour l’ins-tant recyclés (et ce, dans desapplications peu nobles, typesrembourrage, isolation ouchiffons), ce qui laisse unegrande marge d’action future.

    Selon Alain Marty, direc-teur scientifique de Carbios,le fait de pouvoir produire desbouteilles transparentes à par-tir de déchets textiles en poly-ester ou de bouteilles coloréespost-consommation est dou-blement intéressant puisquece processus peut aussi ser-vir à fabriquer à l’inverse unt-shirt à partir de bouteilles oude plateaux jetables.

    Michelin a égalementengagé une collaboration étroi-te avec Pyrowave, jeune pous-se montréalaise, afin d’accélé-rer l’industrialisation de sa

    technologie de valorisation desdéchets plastiques, polystyrè-ne notamment, par recyclagechimique sous micro-ondes.L'accord de développementconjoint que les deux entre-prises viennent de signer apour but de certifier et àdéployer commercialement latechnologie Pyrowave sur lesmarchés mondiaux. Michelinva investir une vingtaine de mil-lions d’euros pour développerd'ici 2023 un démonstrateurindustriel qu’il exploitera. Selonlui, cette technologie permetle recyclage des déchets depolymères en matières pre-mières de haute qualité, avecl’avantage sur les procédésthermiques actuellement endéveloppement, d’utiliser l’élec-tricité, qui offre le potentiel dedécarbonisation le plus élevé.Le monomère de styrène récu-péré peut être utilisé dans laproduction de polystyrène,mais aussi de caoutchouc syn-thétique pour les pneus, et ungrand nombre de produits deconsommation.

    SYSTÈMES DE POMPE ET DE FILTRATION DE POLYMÈRE SYSTÈMES DE GRANULATION SYSTÈMES DE PULVÉRISATION

    SYSTÈMES DÉDIÉS AU RECYCLAGE DE POLYMÈRE

    ES SYSTÈMEERF 1000

    Les filtres à production continue ETTLINGER ont été utilisés pour le retraitement de polyoléfines, de polystyrènes, de

    PET et PA contaminés depuis 2004. Maintenant, avec le filtre ERF 1000, vous pouvez obtenir par exemple, jusqu’à

    10 t/h de polyoléfines avec le plus faible taux de perte ma-tière de l’industrie. Avec un tamis rigide, une filtration conti-

    nue disponible jusqu’à 60 microns, le filtre ERF de chez ETTLINGER est la nouvelle norme en matière de filtration.

    En investissant concomitamment dans Carbios et Pyrowave, le n°1 mondial de la fabrication de pneumatiques mise sur deux solutions complémentaires en recyclage.

    SERVICE LECTEUR n° 101

  • 6 OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE DURABLE

    Utilisant chaque annéeprès de 80 millions de bou-teilles plastiques pour condi-tionner en partie ses plus de200 sortes de rhums et spiri-tueux en petites contenances,et souhaitant éliminer totale-ment l’usage des polymèresd'origine fossile à l’horizon2030, le groupe Bacardi aannoncé avoir conclu uncontrat de fourniture avec leproducteur américain de bio-polymères Danimer Scientific.Elle vise à remplacer à l’hori-zon 2023 les quelque 3 000 t deplastiques d’origine fossilequ’il utilise par le PHA Nodax,un polyester synthétisé à par-tir d’huile de colza, de palme

    ou de soja. L’intérêt du PHAréside dans sa capacité dedégradation rapide, 18 moisselon les études, sans dissé-mination de microparticules,et ce, dans tous les environ-nements, compost, sol, eauxdouce et de mer.

    Bacardi travaille égale-ment au développement deconditionnements papier-PHAet d’un concept de bouchonsbiodégradables et compos-tables que le groupe souhaitemettre gratuitement à dispo-sition de l’ensemble de l’in-dustrie des boissons. Il a aussiprévu d’éliminer dans les 3ans qui viennent l’usage desplastiques dans la fabrication

    de ses étuis-cadeau et autreséléments de PLV.

    Le PHA Nodax qui a obte-nu sept certifications TUVAustria et déclarations decompostabilité industrielleet domestique, est déjà utili-sé dans nombre d'applica-tions, plateaux thermofor-més, pailles, emballagessouples (éventuellement mul-ticouches), revêtements etcouverts jetables.

    L’initiative de Bacardi nefait pas l’unanimité au sein dela communauté scientifique etdes ONG environnementales.Outre des interrogations surla disponibilité en quantitésindustrielles et le coût de ce

    matériau, les principalesobjections portent sur la finde vie des bouteilles et leurincompatibilité avec les fluxde recyclage existants. Sil’usage d’un biopolymère a del’intérêt pour les articles àusage unique susceptiblesd’être disséminés dans l’envi-ronnement, il y a en effet fortà parier que la majorité despetites bouteilles de rhum,vodka et autres cocktailsalcoolisés commercialiséespar Bacardi, se retrouverontplutôt dans les flux de déchetsenvoyés dans les centres detri et de recyclage.

    Spiritueux

    Matériaux

    Bacardi choisit le PHA

    Une grave polémique oppo-se depuis quelques semainesl’entreprise canadienne LoopIndustries, initiatrice d’un pro-cédé de recyclage chimique duPET par pyrolyse et purifica-tion, au cabinet américaind’études financières (mais éga-lement spécialiste de la vented’actions à découvert)Hindenburg Research (HR).Après s’être fait connaître enmettant en cause en septembredernier les déclarations duconstructeur américain decamions propulsés à l’hydro-gène Nikola (l’action a aussi-tôt chuté de 20 % et le gendar-me de la bourse américaine aouvert une procédure de véri-fication pour fraude potentiel-le), ce cabinet a livré enoctobre un rapport sur LoopIndustrie qui fait grand bruit.Ses conclusions sont en effetaccablantes, dénonçant la tech-nologie (notamment jugée inef-ficace en matière de purifica-tion finale des résidus depyrolyse), les dirigeants (sans

    compétence particulière en chi-mie, et ayant pour certains unpassé judiciaire chargé), lacommunication (la plupart despartenariats annoncés sem-blent au point mort) de cetteentreprise.

    Après avoir interrogé d'anciens employés, desconcurrents, des experts dusecteur et des partenaires decette société, HR juge enconclusion que Loop Industriesn’est qu’une coquille vide, sanstechnologie viable. Pour l’heu-re, les groupes (PepsiCo,Danone, entre autres) avec quicette société a passé desaccords de fourniture n’ont pasconfirmé s’ils avaient effecti-vement reçu des livraisons derPET. Le 16 novembre, le grou-pe Coca Cola a en revancheannoncé mettre un terme,faute de concrétisation indus-trielle de la part de Loop, à unprojet de co-entreprise améri-caine visant la fourniture derPET aux embouteilleurs tra-vaillant avec lui.

    De même, les partenariatsindustriels semblent au pointmort. La coentreprise encours de constitution depuis2018 avec le producteur dePET Indorama est « toujoursen cours de finalisation », etl’alliance technique avecThyssenkrupp, chargé de l’in-génierie des futures usines derecyclage, est suspendue« sine die », Loop Industriesayant « sous-estimé » à la foisles coûts et la complexité deson process de recyclage. Lefrançais Suez qui a annoncédébut septembre un partena-riat avec Loop Industries pourla construction de la premiè-re usine européenne utilisantle process du canadien repré-sentant un investissement de75 millions d’euros ne s’estpour l’instant pas exprimé surces différentes annonces.

    S’étant positionné ven-deur à découvert d’actions dela société canadienne (ce quipose aussi question…), HRindique en conclusion de son

    rapport que la capitalisationboursière, qui était de 515millions de dollars fin sep-tembre, devrait s’ef fondrerune fois que l’entreprise, quin’a jamais généré aucun reve-nu, aura épuisé les 48 millionsde dollars de trésorerie dontelle dispose.

    Pour se défendre, LoopIndustries met en cause laméthode et la crédibilité desrecherches menées par HR.Les affirmations contenuesdans son rapport sont « soitnon fondées, soit incorrectes,soit basées sur la premièreversion de la technologie deLoop, connue sous le nom deGen 1, développée entre 2014et 2017. En 2017, LoopIndustries a créé une toutenouvelle génération 2 quiconstitue la base des projetsde commercialisation encours, en attendant la géné-ration 3 qui n’ayons craintesera la bonne !

    Polémique Loop Industries sous pression

    SERVICE LECTEUR n° 104

    Automobile

    Röchling crée un PLA automobile

    L'industrie automobile accélère ses efforts pourdévelopper des solutions basées sur l’utilisation depolymères biosourcés ou même 100 % durables.L’équipementier allemand Röchling Automotive esttrès avancé dans ce domaine.

    Fruit d’une décennie de développements, il acréé un nouveau matériau baptisé Röchling-BioBoom, un polymère à base de PLA (issu de canneà sucre ou de betterave) doté d’un contenu renou-velable d'au moins 90 %. Ce matériau breveté estdisponible en trois types standard répondant auxcahiers des charges typiques des pièces intérieures,extérieures et sous capot. Röchling peut égalementadapter sa formulation à toutes sortes d’exigencesspécifiques. L’équipementier a déjà produit des boî-tiers de filtres, des volets de grilles, des grilles decapots, des grilles extérieures et des conduits d'ad-mission d'air. D'autres applications sont en déve-loppement final. Contrairement aux PLA utilisésdans l’emballage, ce matériau supporte sans pro-blème des températures de service élevées. Il peutaussi être renforcé par des fibres de verre naturellesou chargé de farine de bois ou de talc.

    Selon l’équipementier, cette nouvelle famille depolymères pourrait générer des économies d'émis-sions de gaz à effet de serre de près de 70 % parrapport au PP et près de 90 % par rapport auPA6. Cela signifie selon Röchling que la substitu-tion de ces matériaux par du BioBoom dans lescomposants d’un véhicule de taille moyenne per-mettrait d’économiser 515 kg de CO2 par véhicule.

    Ce développement s’inscrit dans la stratégie dugroupe qui s’est fixé pour objectif de devenir d’ici2035 au plus tard le premier fournisseur de bio-plastiques et de matériaux de recyclage dans l'in-dustrie automobile.

    Cosmétiques

    Du recyclé chez EstéeLauder

    Engagé comme de nombreux acteurs du luxe etde la cosmétique dans une stratégie visant à rendrel’ensemble de ses produits parfaitement circulairesd’ici 2025, le groupe Estée Lauder a collaboré avecle groupe Albéa et le producteur de polymères Sabicafin de développer un nouveau tube recyclable pourson masque de beauté au charbon actif ClearImprovement appartenant à sa gamme de produitsOrigins.

    Lancé commercialement début 2021, ce condi-tionnement, qui constitue selon ses promoteurs unepremière mondiale dans le secteur des cosmétiquesde luxe, associe un tube et un capuchon produits àpartir de deux polyoléfines, PEhd et PP, de la gammecirculaire certifiée Trucircle développée par Sabic. Cesmatériaux sont issus de déchets plastiques diffi-ciles à recycler retraités chimiquement.

    Ainsi, la gamme de cosmétiques Origins devraitêtre conditionner au moins à 80 % avec des maté-riaux issus du recyclage, réutilisables ou valori-sables d'ici 2023.

    PET

    Alpla vise la neutralité carbone

    Le groupe autrichien Alpla, fabricant d'embal-lages plastiques doté d’importantes capacités inté-grées de recyclage, affirme avoir réussi à mettreen place une production de PET recyclé de quali-té alimentaireneutre en carbone.

    Le remplacement de l'approvisionnement éner-gétique de ses usines de recyclage de PET deWöllersdorf, en Autriche et de Radomsko en Pologne,par de l’électricité issue de sources renouvelablesa permis de réduire de 90 % les émissions de CO2par rapport à la production d’un matériau vierge. Lacompensation des émissions restantes inévitables,liées par exemple aux transports, est réalisée par lacession de certificats d’économie d’énergie.

    Alpla a signé l'engagement mondial de NewPlastics Economy en octobre 2018, s'engageant àce que toutes les solutions d'emballage soiententièrement recyclables et que le volume de maté-riaux recyclés passe à 25 % du total des maté-riaux utilisés d'ici 2025. La société a prévu d’in-vestir 50 millions d'euros pour développer sesactivités de recyclage.

    Géant mondial de l’emballage plastique, Alplaemploie plus de 20 000 salariés sur ses 181 sitesdans 46 pays produisant des systèmes d'embal-lage, des bouteilles, des bouchons et des piècesmoulées à façon. Le groupe dispose de ses propresunités de recyclage de PET et PEhd en Autriche,Pologne et Espagne, ainsi que deux coentreprisesau Mexique et en Allemagne.

    Les compounds injectionde BIO-FED

    Le compoundeur spécia-liste des biopolymères BIO-FED, filiale du groupe de dis-tribution Akro-Plasticcontinue d’étendre sa gammeM-Vera qui comprend desmatériaux biodégradablesdans divers environnements,mais aussi des produits adap-tés à une utilisation au longterme, entièrement ou par-tiellement issus de matièrespremières renouvelables.

    La gamme de compoundsinjection propose des contenusrenouvelables allant de 50 àpresque 100 %, ainsi que desgrades incorporant des chargesnaturelles. Selon le produit, ledomaine d'application (articleset emballages jetables et appli-cations permanentes de types

    articles ménagers), ou les exi-gences des clients, BIO-FEDpeut fournir des produits com-postables en conditions indus-trielles, domestiques ou enterre, accompagnés des certi-ficats TÜV correspondants.Injectable sur presse sansmodification particulière, ces

    compoundsdotés de pro-priétés compa-rables à cellesdes matériauxpétro-sourcésstandard dontdisponiblesdans une gran-de variété decouleurs. Ilssont égale-ment aptes au

    contact alimentaire.Le nouveau M-VERA

    GP1037 (biosourcé à 50 % -module de traction d'environ280 MPa et allongement à larupture de plus de 300 %) aété spécialement développépour injecter des piècessouples. Sa certification OK

    Biodegradable SOIL est encours.

    Pour les applicationsrigides, divers matériaux sontdisponibles en fonction desspécifications et exigences.Certifiés OK compostIndustrial, les M-VERAGP1015 et GP1018 couvrentune large plage de propriétésmécaniques. Si la biodégra-dabilité dans le sol ou le com-postage domestique sontrequises, les M-VERA GP1012et GP1014 peuvent être choi-sis. Presque 100 % biosourcés,ils peuvent être utilisés pourproduire des emballages, cou-verts jetables ou articlesménagers.

    SERVICE LECTEUR n° 105

    Les compounds M-VERA peuvent être facilementcolorés à partir de colorants eux-mêmes biosourcés.

    SERVICE LECTEUR n° 103

  • 7OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE DURABLE

    SERVICE LECTEUR n° 6 SERVICE LECTEUR n° 7

    SERVICE LECTEUR n° 106

    Le recyclage étant une res-source primordiale pour les indus-tries du cartonnage et du papier,le groupe britannique DS Smith arécemment publié un guide aler-tant sur la mauvaise compréhen-sion des consignes de recyclage,qui prévaut notamment en France,provoquant une limitation desquantités de déchets recyclés. Lapublication de ces principes éta-blis en collaboration avec laFondation Ellen MacArthur estdestinée à aider les entreprises àdévelopper des emballages réuti-lisables et recyclables et de per-mettre aux consommateurs departiciper plus facilement à l’éco-

    nomie circulaire. Issus d’un ex-producteur d’emballages plas-tiques, ces conseils valent pourtous types de matériaux.

    DS Smith s’appuie sur un son-dage qu’il a commandé (réalisépar Onepoll / Research auprèsde 1 000 adultes français entre le22 février et le 2 mars 2020 – com-plété par l’utilisation de statis-tiques de l’Ademe), qui évalue lesquantités de dif férents embal-lages passant dans les mains desconsommateurs français, et quiconclue que 52 % des déchetsrecyclés ne sont pas déposés dansla poubelle de tri adéquate.

    Selon cette étude, les Françaisutilisent notamment chacun enmoyenne 238 bouteilles en plas-tique, 101 gobelets de café et 125paquets de chips chaque année,auxquels s’ajoutent 315 emballagesde snacks, 159 cannettes et 369boîtes en carton ou emballages enpapier. De plus, la France se débar-rasse chaque année de 84 millionsde sprays aérosols à usage ména-ger et de 102 millions de flacons deshampooing. Ce sondage montreque 77 % des Français ne saventpas précisément ce qui peut ounon être recyclé. Ainsi les sondésreconnaissent jeter 52 % d’embal-lages recyclables dans leursdéchets ménagers, ce qui repré-sente pour l’économie un coûtpotentiel de plus de 742 millionsd’euros chaque année. Lorsque lesFrançais ne savent pas avec certi-tude si un emballage est recyclableou non, plus d’un sur deux (54 %)préfère « jouer la sécurité » et jeterl’emballage dans les ordures ména-gères. Mais 68 % admettent ne pasavoir trié des emballages qu’ils pen-saient pourtant recyclables, et 23 %d’entre eux accusent le manquede clarté des instructions pour jus-tifier leur choix. Selon les expertsDS Smith, le comportement de ces« recycleurs prudents » serait lourdde conséquences : 9.3 millions detonnes d’emballages recyclablesfiniraient chaque année dans lesdécharges.

    À l’opposé se trouvent les« recycleurs zélés », c’est-à-direles 30 % de personnes qui, lors-qu'elles ne savent pas avec certi-tude si leurs boîtes, bouteilles ouautres contenants sont recy-clables ou non, décident de les

    jeter dans une poubelle de tri encroisant les doigts.

    Plus de la moitié (59 %) d’entreelles admettent avoir déposé desemballages non recyclables dansdes containers de tri sélectif.Parmi ces répondants, 37 % se jus-tifient en déclarant qu’ils nesavaient pas dans quelle poubel-le les jeter, tandis que 16 % expli-quent qu’ils avaient bon espoirque ces emballages soient rediri-gés au bon endroit par les pro-fessionnels en charge du traite-ment des déchets et donc, qu'ilsbénéficient quand même d’uneseconde vie. Plus d’un tiers (43 %)reconnaissent avoir déjà jeté desemballages contenant encore dela nourriture ou du liquide dansles poubelles de tri sélectif – cequi entraîne la contamination desautres emballages à recycler.

    Ce comportement pourrait enpartie s’expliquer par de la négli-gence : 14 % ont jeté des embal-lages non recyclables dans les pou-belles de tri sélectif parce quec’était plus facile, tandis que plusd’un quart (25 %) ont manqué devigilance. De plus, un Français sur5 avoue ne vérifier que rarement,voire jamais, les mentions figurantsur l’emballage avant de jeter unproduit dans une poubelle de trisélectif. « Les citoyens souhaitentincontestablement contribuer à lalutte contre la crise climatique, maisde nombreux emballages ne sont tou-jours pas recyclés car les gens nesavent pas précisément commenttrier leurs déchets », a déclaréStefano Rossi, Directeur de laDivision Packaging chez DS Smith.Ce que confirme près de la moitiédes répondants qui déclarent queles informations de recyclage figu-rant sur l’emballage ne sont pasclaires (48 %) tandis que près d’uncinquième (17 %) affirment qu’iln’y avait aucun symbole de recy-clage explicite. De surcroît, un cin-quième d’entre eux avouent ne pasconnaître parfaitement les règlesde recyclage en vigueur dans leurlocalité, et une même proportionadmet ne pas connaître la signifi-cation des codes couleurs des pou-belles de tri sélectif.

    Fort de ces constats, DSSmith propose cinq grands prin-cipes de conception valables pourtous types de matériaux. Car le

    modèle de l’économie circulairecontribue certes à préserver l’en-vironnement mais il peut aussiêtre un moteur de croissance pourle secteur de l’emballage.

    1. Protéger les produits – Lapriorité des concepteurs est d'éla-borer des emballages qui protè-gent efficacement le produit. Unemballage mal conçu entraineune dégradation du produit avecun impact à la fois économiqueet environnemental

    2. Utiliser uniquement la justematière - L'utilisation optimale desmatériaux d'emballage permetd'économiser des ressources etde réduire le volume des déchets.

    3. Intégrer l'efficacité logis-tique au cœur de la conception :

    optimiser l'agencement des pro-duits dans les cartons et caissespour maximiser l'empilementdans les véhicules de livraison.

    4. Réutiliser les matériauxd’emballage – Prolonger au maxi-mum la seconde vie des embal-lages pour éliminer les déchets.Le groupe propose à ses clients uncycle fermé « de caisse à caisse »cartons en 14 jours, pour conce-voir de nouveaux emballages à par-tir de matériaux recyclés.

    5. Innover – DS Smith encou-rage ses concepteurs à bouscu-ler les codes et accompagner sesclients dans la transition vers uneéconomie circulaire

    Emballage Les erreurs de recyclage ont un impact significatif sur le volume de déchets qui finissent en décharge. Pour y remédier, les producteurs d’emballages doivent développer des solutions mieux adaptées à l’économie circulaire.

    DS Smith propose de meilleurs principes de conception

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    NOMBRE MOYEN DE DÉCHETS JETÉS ANNUELLEMENT PAR CHAQUE FRANÇAIS

    Courrier (publicitaire et autre) - 349Magazines/journaux - 214Gobelets de café à usage unique - 109Bouteilles en plastique - 242Boissons en briques/emballages Tetra Pak (lait, jus, etc.) - 195Paquets de chips en aluminium - 209Pots de yaourt/crème dessert en plastique - 241Boissons en canettes - 251Bouteilles/pots en verre - 215Emballages en carton - 374Emballages en carton ondulé/grandes boîtes en carton - 260Emballages de snacks - 378Barquettes en plastique (pour la viande, les légumes, les fruits,les biscuits, etc. - 317Emballages en plastique pour la viande, les légumes, les fruits, etc. - 358Éponges et lingettes nettoyantes - 10Sprays aérosols à usage ménager - 9Bouteilles de shampooing/après-shampooing - 10Bouteilles de gel douche - 9Tubes en carton - 20Tubes de dentifrice - 9Brosses à dents - 6

  • 8

    PLASTURGIEOCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    SERVICE LECTEUR n° 109

    ARaymondlife choisi par le gouvernement canadien

    SERVICE LECTEUR n° 108

    Automobile

    Adient cède sespièces intérieures

    Confronté à une baisse de revenus et de ren-tabilité qui s’est accélérée avec la pandémie decovid-19 démarrée tôt cette année dans la zoneAsie, l’équipementier américain Adient a cédé ses30 % de participation dans la coentreprise qu’ildétenait avec la société chinoise YanfengAutomotive Interior Systems (110 sites, 33 000salariés). Cet accord qui marque l’abandon défini-tif par l’américain de ses activités de production depièces pour l’intérieur automobile (injection et ther-moformage de panneaux de porte, tableaux debord, consoles centrales et autres) s’est conclu auprix de 369 millions de dollars, soit 10 % de moinsque l’accord initialement conclu en janvier dernier.Cette activité avait été cédée en 2014 par JohnsonControls Inc. à cette coentreprise pour une valeurde 3 milliards de dollars. JCI s’est ensuite séparéen 2016 de sa division Sièges automobiles, quiest devenue Adient, groupe depuis en difficultéséconomiques récurrentes.

    Exploitant 220 sites dans 35 pays et employant83 000 salariés, Adient a enregistré plus de 3 milliardsde pertes au cours de ses deux dernières années,ce qui l’a conduit à réduire ses coûts pour retrouverla rentabilité. Son c.a. 2019 a atteint 16, 5 milliardsde dollars, en baisse de 5 % par rapport à 2018. Sonrésultat opérationnel a, pour sa part, diminué de36% (à 787 millions de $) par rapport à 2018.

    Novares très inventifSelon le classement annuel établi par l'Institut

    National de la Propriété Industrielle dans quatrecatégories de taille d’entreprises, l’équipementierfrançais Novares a réussi à se hisser en 4e posi-tion des sociétés de taille moyenne déposant desbrevets d'invention en France. Suite au dépôt de25 brevets en 2019, contre 17 l'année précédente,le groupe dirigé par Pierre Boulet a gagné uneplace dans le classement, de la 5 e en 2018 à la4 e cette fois, derrière de grands noms tels queGaztransport et Technigaz. En déposant deux bre-vets de plus, Novares aurait pu entrer dans le top50 des entreprises françaises de toutes tailles.

    Collaborant avec de nombreuses start-upsinnovantes, le groupe continue le développementde son véhicule de démonstration Nova Car, auquelil intègre progressivement ses dernières innovationsen matière de technologie automobile. Nova Car 2,contenant 25 nouvelles innovations, a été présen-tée à Paris en juin 2019.

    Médical

    Nolato acquiert GW Plastics

    Le plasturgiste suédois Nolato AB vient d’ac-quérir pour près de 225 millions de dollars le plas-turgiste américain pour l’automobile, la filtrationet la santé GW Plastics, basé dans le Vermont.Créée dans les années 50, cette entreprise s’estspécialisée depuis une douzaine d’années dansles moulages des thermoplastiques et des sili-cones, en majorité pour le médical. Avec ses 6usines employant 1 100 salariés et réalisant unc.a. de près de 180 millions de dollars, elle va ren-forcer considérablement les positions nord-amé-ricaines du groupe suédois, notamment celles desa division Solutions médicales.

    Le groupe suédois ne disposait jusqu’à pré-sent que d’un seul site d’injection, pour applica-tions médicales et industrielles, implanté à Baldwindans Wisconsin.

    Présidé par Christer Wahlquist, Nolato ABemploie 5 900 salariés sur 25 sites de productionen Suède (10 sites), Chine (6), Malaisie (2), Hongrie(2) Roumanie, Pologne, Suisse et Grande-Bretagne(1). Il a réalisé en 2019 un c.a. équivalent à 770millions d’euros.

    Films

    ExcelRise créée Reborn

    Souhaitant dynamiser le recyclage du PE, notoi-rement peu recyclé (3 % à peine des 15 millionsde t de ce polymère consommées dans le monde),le groupe français ExcelRise a décidé de regrou-per ses trois entreprises, Ceisa Packaging, SemoPackaging et XL Recycling et leurs cinq sites de pro-duction de films plastiques et recyclage sous lanouvelle bannière de Reborn.

    Dans le cadre du plan natio-nal de réponse à la pandémieCovid-19 mis en place par legouvernement canadien, lasolution de bouchage tout-plas-tique RayDyLyo conçue etmise au point par le plasturgistegrenoblois ARaymondlife a étéchoisie pour sécuriser le bou-chage des futurs vaccins anti-Covid-19. Souhaitant mettre enplace un plan massif de vacci-nation, l’Agence de la santépublique du Canada a anticipél’achat et le stockage des com-posants indispensables auconditionnement aseptique et àla distribution des futurs vac-cins, notamment des flacons etde leurs bouchages.

    Conçu et produit en salleblanche ISO 7 par l’usineARaymondlife à Saint-Égrèveprès de Grenoble, le

    RayDyLyo est un système debouchage plastique intégrantle stopper élastomère, alter-natif à la capsule aluminium,adapté aussi bien aux vaccinssérum que lyophilisés. Lesstoppers validés par le clientsont préassemblés avec le

    RayDyLyo, cequi réduit la fer-meture des fla-cons de vaccinsà une seule étapedans l’isolateuren supprimantles contraintesliées au sertissa-ge des stopperspar la capsulealuminium.

    Déjà homologué par plu-sieurs grands laboratoirespharmaceutiques dans lemonde, le système de bou-chage RayDyLyo a été choisipar l’Agence de la santépublique du Canada pour sasimplicité de mise en œuvre,son adéquation aux flaconsISO 8362, son homologationpour une utilisation et un stoc-kage jusqu’à -80°C (tempéra-

    ture de conservation des vac-cins sur base ARN messager)et sa totale compatibilité avecles machines de remplissage-bouchage en automatique.

    Employant une cinquan-taine de salariés, ARaymondlifea réalisé un c.a. de 4,2 millionsd’euros en 2019 et devraitdépasser les 8 millions en 2020.

    Médical

    Il simplifie l’industrialisation et accélère ainsila mise sur le marché de nouveauxmédicaments et vaccins.

    Faerch acquiert l’emballagealimentaire de Sirap

    Premier producteur euro-péen de barquettes pour l'in-dustrie alimentaire, le groupedanois Faerch, qui vient d’êtreacquis par le conglomératdanois A.P. Møller Group, aracheté les activités d'embal-lages alimentaires injectés etthermoformés de l’italien Sirapqui possède trois usines enItalie, une en Pologne et enEspagne, employant près de1 000 salariés. En revanche, lesactivités anglaises, allemandeset françaises (Sirap France àNoves dans les Bouches-du-Rhône), produisant majoritai-rement des emballages en PSEne sont pas inclues dans la tran-

    saction. Elles restent la pro-priété de la holding financièreitalienne Italmobiliare.

    Cette acquisition va per-mettre à Faerch de renforcerses positions sur trois impor-tants marchés, Italie, Espagneet Pologne, où les clients vontse voir proposer une gammeétendue de produits, incluantnotamment les nouveaux

    emballages àcontenu recyclédéveloppés par legroupe danois.

    P r e m i e rrecycleur inté-gré de bar-quettes alimen-

    taires en PET intégré aumonde, ce dernier a d’ores etdéjà prévu d’importants inves-tissements sur les sites ex-Sirap pour rendre disponiblesles MAPET II, emballages bre-vetés pour le secteur desviandes et poissons, le CPETpour les applications à chaudou les barquettes en 100 %rPET Evolve. De leur côté, les

    usines Sirap vont apporterleurs solutions pour laconsommation nomade, desemballages ayant un belaspect visuel, dotés pour cer-tains de systèmes de ferme-ture anti-effraction.

    Avant ce rachat, Faerchemployait plus de 1 400 per-sonnes en Europe, un effectifréparti sur 11 sites de pro-duction au Danemark, enGrande-Bretagne, en France(deux ex-sites CGL Pack àAnnecy et Lorient acquis en2018), Espagne, Républiquetchèque et Pays-Bas.

    Emballage

    Faerch a lancé à l’automne 2019 la nouvellegamme de barquettes 100 rPET Evolve.

    Sterne complète sa gamme Si-Mask

    Comme beaucoup de plas-turgistes, la société cavaillon-naise Sterne, spécialiste de latransformation des silicones,a utilisé son savoir-faire pourcréer sa propre gamme demasques réutilisables, bapti-sée Si-Mask et classée caté-gorie UNS 1, afin de luttercontre les épidémies, notam-ment celle du Covid-19 encours. Après avoir commer-cialisé avec succès une pre-mière gamme opaque bleueainsi qu’une version pourenfants, la société lanceactuellement une gammetranslucide. Comme lesautres modèles, le Si-Masktransparent est fabriqué ensilicone de qualité médicale

    hypoallergénique. Il a aussil’avantage d’être lavable etstérilisable, ce qui permet de

    le réutiliser àl’infini.

    La souplessedu silicone combinée à laconformabilitéde la barrettenasale facilitentl ’ a j u s t emen tdu masque àchaque visageavec une étan-chéité parfaite.

    Le Si-Masktransparent neprésente aucunrisque pour lespeaux fragiles.

    Contrairement aux masquesjetables qui viennent seposer directement sur les

    muqueuses, la forme spéci-fique du Si-Mask prévient toutfrottement avec la bouche,tout en laissant respirer lapeau. Il permet même deconserver un maquillageintact. Cette version transpa-rente constitue un masqueplus neutre, plus doux et quise fond mieux sur le visage.

    Livré dans un emballagerefermable permettant unstockage propre et hermé-tique, il est accompagné de 20filtres jetables, également dis-ponibles dans le commerce àmoins de 1cts/unité. Il peutêtre commandé sur le sitewww.si-line.eu.

    Médical

    Le Si-Mask transparent profite de tous les atouts des silicones.

    Le système RayDyLyopermet de boucherles flacons de vaccinsen une seule étape.

    SERVICE LECTEUR n° 107

  • 9OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE

    SERVICE LECTEUR n° 8

    Ce nom était jusqu’alors celui de la marque d’em-ballages flexibles incorporant de 50 à 100 % derecyclé qu’ExcelRise a lancée en 2017 pour mon-trer que le film plastique peut avoir une secondevie et encourager l’utilisation d’emballages flexiblesfabriqués à partir de matières régénérées.

    D’ici 2025, le groupe dirigé par Arthur Lepagesouhaite fabriquer 80 % de sa production de filmsplastique à partir de matières recyclées, et entendparallèlement, d’ici là, plus que tripler le volumede rPE sortant de ses ateliers. Grâce à cettedémarche vertueuse, parfaitement adaptée auxnouveaux besoins du marché, le groupe espèrefaire passer son c.a. de ses 110 millions d’eurosactuels à 150 millions dans 5 ans. Il compte éga-lement recruter plus de 150 salariés pour renfor-cer son effectif actuel de 350 collaborateurs.

    Pour faire passer sa capacité de recyclage de10 000 à 35 000 t en 2025, Reborn a prévu d’investirde 20 à 25 millions d’euros pour se doter de sixnouvelles lignes de recyclage. Cette capacité devraitégalement lui permettre de fournir du rPE à d’autresfilmeurs.

    Médical

    Dedienne lance le Rainbow

    Confronté à une importante baisse de ses acti-vités de transformation destinées à l’automobile etl’aéronautique, le groupe normand DedienneMultiplasturgy a créé, dans la foulée des dévelop-pements opérés en urgence au printemps dernierpour participer à la lutte contre le covid-19, lagamme de produits de protection individuelles àfort contenu technique baptisée Protectiv. Espérantfaire de ce nouveau marché un outil de croissan-ce, le groupe dirigé par Pierre-Jean Leduc a mobi-lisé ses puissants moyens de développement pourcréer rapidement une gamme cohérente. Son plusrécent produit est un masque produit par injectiond’un PA biosourcé à plus de 85 %. Baptisé Rainbow,ce masque réutilisable et lavable au lave-vaissel-le à 60°C a été développé en collaboration avec undesigner réputé.

    Sa matière très malléable permet d’adapter sinécessaire sa forme dans l’eau chaude pour qu’ilépouse parfaitement les courbes du visage.Etanche, certifié Usage Non Sanitaire Catégorie 1(UNS1), il peut filtrer plus de 99 % des particulesmesurant 3μm. Stérilisable à 130°C, il peut êtredémonté pour un nettoyage renforcé. Ses filtresintérieurs sont stérilisables au four à 60° pendant30 minutes.

    Disponible en quatre coloris sur la boutiqueInternet du groupe Dedienne, ce masque est vendu24 euros. Il est ainsi, selon le groupe, 8 fois pluséconomique qu’un masque jetable tout en géné-rant 370 fois moins de déchets sur une périodede 3 mois.

    Dedienne Multiplasturgy possède quatre sitesde production en France, deux en Roumanie et unaux Etats-Unis. Ce groupe a réalisé en 2019 unc.a. de 66 millions d’euros avec 640 salariés.

    Emballage rigide

    Faerch promeut le rPET

    Employant plus de 1 500 salariés sur 12 sitesde production et de recyclage d’emballages ali-mentaires au Danemark, au Royaume-Uni, auxPays-Bas, en France (CGL Pack près d’Annecy),République tchèque et Espagne, le groupe Faerchest notamment un important fournisseur des pro-ducteurs de viandes, volailles et poissons et leurssous-produits. Il collabore actuellement avec l’en-semble de ces filières dans toute l’Europe pourmettre en place une économie plus circulaire enremplaçant par des emballages mono-matière enPET (gamme MAPET II composée de jusqu’à 100% de rPET) les barquettes en PET/PE (qui pertur-bent le flux de déchets PET existant) et PSE et PP(obligatoirement produites à partir de matière vier-ge pour conserver leur alimentarité). Offrant lesmêmes protection barrières et facilité de mise enœuvre sur les lignes de conditionnement que lesemballages conventionnels, cette solution mono-matière reçoit un écho d’autant plus favorable queles producteurs et la grande distribution voienttaxes et surtaxes se profiler à l’horizon s’ils nechangent pas leurs emballages.

    Grâce à ses capacités intégrées, Faerch recycleactuellement l’équivalent de 25 millions de bar-quettes rPET par mois. Son usine hollandaise deDuiven pouvant recycler jusqu'à 100 millions debarquettes/mois, le groupe peut soutenir sans pro-blème une forte croissance du marché.

    Lablabo créé un airless à pocheEntré dans le groupe

    Pinard Beauty Pack fin 2019,la société savoyarde Lablabocommercialise depuis octobreun nouveau conditionnementairless baptisé Baïa destinéaux soins cosmétiques du visa-ge. Présenté en 2 formats, 30et 50 ml, et 2 doses, 0,25 et0,5ml, ce pack qui illustre bienle savoir-faire de Lablabo, pré-sente dans le domaine de l’air-

    less depuis 1996, est proposéen version poche PE ou pochealu (complexe multicouche)pour une protection maxima-le de la formule. Sa pompeautorise la distribution decrèmes à haute viscosité avecune restitution optimale, supé-rieure à 90%, et une très gran-de précision de dosage et unerépétabilité de la dose. Saforme cylindrique permet un

    large choix d’options de déco-ration. Son remplissage s’opè-re de manière simple, sansligne avec vide d’air.

    Labellisé ECOCERT etdisponible en version 30 et 50% de recyclé, sans contact avecla formule, cette gamme Baïavise principalement lesmarques cosmétiques bio.

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    Les airless Baïa assurent une forte protection contrel’oxygène.

    Benvic acquiert Luc & BelDans le cadre du renfor-

    cement de ses positions dansle secteur médical, le produc-teur français de compoundsPVC Benvic a réalisé uneacquisition en aval en prenantune participation majoritairedans le capital de Luc & Bel,fabricant italien de composantsmédicaux, raccords notam-ment, et de dispositifs com-plets sur mesures utilisés enperfusion, hémodialyse, chi-rurgie cardiaque et transfu-sion. Septième acquisition deBenvic réalisée depuis 2018 etl’entrée à son capital du finan-cier italien Investindustrial,

    cette transaction vient com-pléter harmonieusement l’ac-quisition en 2019 deModenplast, un producteurde compounds et tubes àusage médical en PVC. Ellerenforce également la présence industrielle de

    Benvic en Émi-lie-Romagne, oùsont aussiimplantées sesfiliales Vinyloopet Plantura.

    Fondée en2012 à Carpiprès de Modène,Luc & Bel dis-

    pose de savoir-faire reconnuspar les plus grands groupespharmaceutiques et médicauxet d’un outil industriel de poin-te, comprenant notammentdes presses à injecter sanscolonne Engel de 80 à 300 t etdes machines d’assemblage

    automatique, installé dans1 700 m² de salles blanchesISO 8. L’entreprise continue àêtre dirigée par son fondateurLuca Ferrari, qui reste action-naire minoritaire avec le restede l'équipe de direction, assu-rant ainsi la continuité dans lagestion et le développementfutur de l’entreprise.

    Avec cette acquisition,Benvic compte désormais8 sites de productionemployant 470 salariés enFrance, Italie, Espagne,Pologne et Royaume-Uni.

    Médical

    Luc & Bel dispose d’un outil de productionrépondant aux critères de propreté les plus sévères.

    SERVICE LECTEUR n° 111

    SERVICE LECTEUR n° 110

  • 10 OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE

    Continuateurs d’une activitéde fabrication de roues et roulettesen bois et métal créée en 1868, lesEts Gautier, basés à Saint-Rémy-en-Mauges (Maine-et-Loire), à unecinquantaine de km à l’Est deNantes, ont introduit dès 1957 lemoulage d’injection plastique dansleurs processus de fabrication. Ils’agissait alors de renforcer unede leur nouvelle spécialité, la pro-duction de talons de chaussuresen bois, par de nouveaux modèlesincorporant des composants enplastiques, activité devenue depuismarginale en raison de la dispari-tion de la fabrication de chaus-sures dans le Choletais.

    Actuellement dirigée par Jean-Marc Poilane, l’entreprise, deve-nue Gautier Plastics, est désor-mais un injecteur de piècestechniques, fournissant en petiteset moyennes séries un large panelde secteurs industriels. Elleemploie 55 salariés grâce auxquelselle réalise un c.a. de 6 millionsd’euros. Servant principalementles marchés de l’électrotechnique,l’électronique, et de l’automobile,elle affiche un taux d’export trèssignificatif, de l’ordre de 30 %,grâce à une clientèle située enEurope, au Maghreb, ainsi qu’enAmérique du Sud et en Asie.

    Elle base son développementsur un large éventail de presta-tions, de la conception à la pro-duction série, avec différentes opé-rations de parachèvement eninterne comme le décor par tam-pographie et sérigraphie, le mar-quage laser, le soudage et l’as-semblage, qui lui permet defournir des ensembles completsà ses clients. Doté de moyens deconception et de simulation (CatiaV5, Pro-Engineer, Moldflow,notamment, ainsi qu’une impri-mante 3D), son service dévelop-pement peut étudier en détail lafaisabilité technique des projetsdes clients et leur proposer uneconception améliorée des pièces

    ainsi que les outillages adaptéspour leur production. Ce mêmeservice les assiste dans le choixdes matières (le plus souvent desPA 6, 6.6 et 12, des PP, des PC etPOM, avec charges et renforts)les plus appropriées à l’application.L’entreprise possède égalementdes capacités en fabrication etmaintenance des moules, et descompétences nécessaires à l’opti-misation de leur cinématique, « defaçon à rendre les pièces mieuxinjectables et éjectables », commele souligne J.-M. Poilane.

    Disposant d’un parc d’unevingtaine de presses à injecterdémarrant à 25 t, Gautier Plasticsa lancé ces deux dernièresannées un important programmed’investissement facilité par l’exis-tence des Certificats d’Economied’Energie visant le remplacementprogressif d’une bonne partie de

    ses machines hydrauliques pardes presses tout-électrique. Afinde servir une importante com-mande de pièces de plus grandesdimensions, elle a aussi acquisune 850 t bi-injection, hydrauliquecelle-là. Cette acquisition a per-mis de nouer une collaborationétroite avec la société savoyardeBéwé-Plast, distributeur despresses allemandes Boyet coréennes Woojin.

    L’installation et le démarragede la 850 t hydraulique Woojinéquipée d’une unité auxiliaire Boy

    2C-M s’étant dérou-lés de manière idéa-le, Gautier Plasticss’est intéressé à lagamme TE (11modèles de 110 à850 t) de machinestout-électrique pro-posées par ceconstructeur bienimplanté en Europeet en France par l’in-termédiaire de sonréseau de distribu-teurs et son centred’assistance technique basé enAutriche.

    Et en cette année 2020, ce nesont pas moins de 10 pressesWoojin qui ont été commandées.Six machines, 220, 280 et 450 t,ont déjà été installées, et 4 autrespresses TE-A5 équipées de robots,périphériques et accessoiresdivers, qui seront livrées très pro-chainement. En fin d’année, prèsde la moitié du parc de la sociétécholetaise devrait ainsi être consti-tué de machines tout-électriquerobotisées.

    Bien placée en prix, dispo-nibles en délais courts, même dansles hauts tonnages, les pressesWoojin ont été bien agrées par les

    régleurs et les opérateurs dansl’atelier. Leur commande IMC, degrande capacité et très conviviale,conçue par le spécialiste européenB&R, permet notamment une pro-grammation aisée des paramètresde moulage grâce à son grandécran tactile couleur. Le contrôletemps réel performant des mou-vements de la machine garantitstabilité et reproductibilité. Lesoutils intégrés de contrôle qualité,les fonctionnalités d’auto-adapta-bilité des cycles de moulage et detraçabilité se situent également auplus haut niveau technique actuelen injection.

    Via sa filiale allemandeEMSA, le groupe SEB a cédé cetété son activité de productionde pots de fleurs et accessoiresde jardin (arrosoirs et tuteursnotamment) à Poétic, spécialis-te français du marché des jardinières, et l’une des troiscomposantes du groupe bour-guignon ANVI (20 m€, 156 sala-riés) dirigé par la familleBouillard. Une parfaite complé-mentarité en termes de produc-tions et de positionnement géo-graphique vont faire de Poéticun leader européen du secteurJardins, présent sur tous les seg-ments, de l’économique au plushaut de gamme.

    Cet apport va permettre àANVI de pratiquement doublerson chif fre d’af faires dans cesegment de marché et boosterles exportations de la divisionPoétic vers les pays germano-phones et scandinaves où elleétait peu présente.

    EMSA conservant son usine,la production des accessoires dejardin va être transférée vers les3 sites français du groupe ANVI,situés Saint-Germain-du-Plain enHaute-Saône (développement etinjection), Villereversure dans l’Ain(soufflage) et Aigueperse dans lePuy de Dôme (rotomoulage).

    L’unité auxiliaire Boy montée sur la 850 t permet de produire des pièces bi-matières de grandesdimensions.

    Support de vanne en PA 6.6.

    La 850 t Woojin est la plus grosse presse de l’atelier.

    Pays de la Loire

    Jardinage

    Les plasturgistes français entrent résolument dans l’ère de l’injection électrique. Cette entreprise nantaise vient de faire l’acquisition de plusieurs machines tout-électrique Woojin.

    Gautier Plastics renouvelle son parc presses

    ANVI se renforce

    SERVICE LECTEUR n° 112

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    SERVICE LECTEUR n° 9

  • 11OCTOBRE - NOVEMBRE 2020

    PLASTURGIE

    Entreprise familiale bientôtcentenaire, le groupe Top CleanPackaging, basé dans la région deThiers (Puy-de-Dôme), est notam-ment un spécialiste de la produc-tion et du conditionnement desdispositifs médicaux, en et horssalles blanches ISO 7. Depuis ledébut des années 2 000, l’entitéd’origine, Cartolux-Thiers, deve-nu progressivement thermofor-meur depuis plus de 40 ans, a étérenforcée par plusieurs sociétés-sœurs dotées de savoir-faire com-plémentaires dont l’injection, ladécoupe, le scellage, et la réalisa-tion d’outillages. L’ensemble pro-pose des prestations globales enoffrant différentes solutions de co-traitances entre les 6 entités auver-gnates (5 à Thiers/Peschadoires,et une à Hauterive dans l’Allier),l’italienne (Top Tech Italia, mou-liste et injecteur de LSR) ainsi quela chinoise (créée en 2004 àSuzhou, à l’Ouest de Shanghai)qui le constituent.

    Représentant la 5e générationde dirigeants familiaux, JeanBerry, né en 1983, préside depuisjanvier 2020 le groupe qui estpassé en 20 ans d’un c.a. de 3 à 43millions d’euros et d’un effectif de40 à plus de 350 salariés en France,Italie et Chine. Au sortir d’un MBAen gestion des entreprises enFrance et aux États-Unis, il a passé4 ans en Chine pour y apprendrela langue, avant de rejoindre legroupe Top Clean Packaging il ya 12 ans maintenant. Cette longuepériode lui a permis de connaîtretous les rouages du groupe, et departiciper progressivement auxprises de décisions.

    Servant des marchés de plusen plus exigeants, Top Clean

    Packaging doit une grande partiede son succès aux technologiesmises en œuvre qui l’autorisenten les associant de proposer à sesclients des solutions inédites,basées sur l’écoconception, etrépondant à leurs exigences.

    Dans cet objectif, elle vient deréaliser une première mondialeen acquérant en juin dernier deux

    thermoformeusesGeiss (pour uncoût de 1,4 milliond’euros) intégrantdes processinédits. Pour pou-voir thermofor-mer des pièces degrandes dimen-sions dans desconditions opti-mum d’hygiène et

    de propreté, les équipes tech-niques de Cartolux-Thiers ont eul’idée d’intégrer dans une machi-ne de thermoformage standarddu constructeur allemand unecentrale de traitement d’air à l’in-térieur de l’enceinte de moulage,au-dessus du poste de thermo-formage. Celle-ci fonctionne avecun circuit interne de soufflaged’air pur et froid grâce à une bat-terie froide couplée à un réseaud’eau glacé. Une hotte d’aspira-tion a été ajoutée pour la collec-te de l’air et sa réutilisation unefois traité. Les rideaux de pro-tection ont été conçus avec desdouble vitrages pour renforcerl’étanchéité de la machine. Enfin,une grande partie des compo-

    sants de ces machines a été réa-lisée en acier inoxydable ou eninox pour éviter toute corrosion.

    Pour la découpe en sortie demoulage, des découpoirs neufsont été transformés pour les pla-cer dans les conditions de travailen salle blanche. Le but étantd’obtenir des pièces sans bavureset sans particules évitant ainsitoute reprise de nettoyage.

    Ces équipements ont été ins-tallés dans une salle blanche clas-se 10 000 où la prouesse a été degarder un équilibre entre la dif-fusion et la reprise d’air des deuxcentrales de traitement d’air.

    Une réelle prouesse tech-nique répondant aux exigencesdes clients du groupe soucieuxde la sécurité des dispositifs médi-caux fournis.

    Top Clean Packaging a éga-lement reconfiguré l’ensembledes réseaux de fluides de ses6 entreprises afin de réduire lescoûts énergétiques, plus d’un mil-lion d’euros par an, générés parla mise en œuvre de ses équipe-ments, thermoformeuses notam-ment, et de ses 4 000 m² de sallesblanches. Ces dernières fonc-tionnent désormais en free-cooling en utilisant et filtrant envi-ron 10 % d’air neuf extérieur cequi procure des économies sub-stantielles. De même que lesbureaux qui sont passés de l’élec-trique à des systèmes de pompesà chaleur.

    D’autres investissements sontprévus, notamment le déména-gement de son bureau d’études etde son atelier de mécanique (25personnes) vers dans un autrebâtiment de la zone industrielleainsi que la construction d’unenouvelle unité de 2 000 m², dontla moitié en salles blanches, surde nouveaux terrains qu’il vientd’acquérir. Il disposera ainsi entout d’une surface de bâtimentsde 20 000 m² couverts.

    Le groupe investit égalementdans les femmes et les hommesde son personnel. La formationdes salariés actuels et futurs estselon lui essentiel. Il a pour celacréé il y a quelques années une

    école de formation interne pourcompléter celles existantes sur lemarché. Il développe autant quefaire se peut l’apprentissage, l’al-ternance à tous les niveaux, avecmême depuis une vingtaine d’an-nées, l’aide à domicile d’une équi-pe d’un CAT voisin.

    Pour améliorer sans cesse leniveau technique de ses collabo-rateurs, l’école de formation estépaulée par une trentaine detuteurs présents dans le groupecouvrant toutes les technologieset aussi la qualité, la sécurité etl’économie circulaire.

    Le groupe Top CleanPackaging a repris en 2011 uneusine de transformation de sili-cone liquide en Italie, rebaptiséeTop Tech Italia ce qui lui a permis

    de compléter son offre dans ledomaine et de disposer d’un ate-lier intégré en conception-fabri-cation de moules d’injection. EnAsie, il a construit en Chine uneusine de 3 000 m² et a récemmentcréé une antenne commerciale àBangalore, en Inde.

    Ses clients sont parmi lesplus grands noms du médical etde la pharmacie mondiale :Sanofi, Glaxo, Johnson &Johnson, Stryker, Medtronic,Urgo mais aussi Meril en Indeou Weigao en Chine. Le mailla-ge qu’il a mis en place lui per-met aujourd’hui d’exporter 50 %de sa production en Europe etda