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Pôle Vigne Rester intraitable sur les traitements… Pôle vinicole Aspirations, pour une meilleure maitrise de l’oxygène, afin de diminuer voire supprimer le SO2 Pôle Conditionnement Embouteillage et bouchage pour conclure en beauté Le quotidien des vins et spiritueux depuis 1927 - 18 Novembre 2012 - N° 23301 Pôle Vigne Rester intraitable sur les traitements… Pôle vinicole Aspirations, pour une meilleure maitrise de l’oxygène, afin de diminuer voire supprimer le SO2 Vinitech 2012 Pôle Conditionnement Embouteillage et bouchage pour conclure en beauté

Pôle Vigne Pôle vinicole Pôle Conditionnement...Pôle Vigne Rester intraitable sur les traitements… Pôle vinicole Aspirations, pour une meilleure maitrise de l’oxygène, an

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Page 1: Pôle Vigne Pôle vinicole Pôle Conditionnement...Pôle Vigne Rester intraitable sur les traitements… Pôle vinicole Aspirations, pour une meilleure maitrise de l’oxygène, an

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VINITECH

Le quotidien des vins et spiritueux depuis 1927 - 18 Novembre 2012 - N° 23301

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Vinitech 2012

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Le Marché Mondial.............................................................................................P 06

Salon Vinitech .....................................................................................................P 10

Pôle Vigne ...........................................................................................................P 17

Pôle Vinicole ......................................................................................................P 20

Pôle Conditionnement ........................................................................................P 32

Pôle Tonnellerie .................................................................................................P 40

Sommaire

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 3

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La Journée Vinicole Edito

Nous sommes entrés dans ce nouveau siècle avec une réforme des signes de qualité et un statut pour les vins biologiques, le tout mitonné à la sauce européenne. Ce siècle nous offre aussi dans son premier parcours, des équilibres quasi parfaits des marchés des vins, avec une situation mondiale qui s’annonce prometteuse, bien plus qu’on ne l’imaginait à la fin du siècle dernier.Mais ce siècle sera « durable » ou ne sera pas. La tendance est lancée et l’évolution des produits va être cadencée au rythme de la limitation des intrants chimiques avec des systèmes de production toujours plus sensibles à limiter l’impact sur l’environnement et l’empreinte carbone. C’est dans ce contexte que le vin naturel émerge. Certes, c’est encore un phénomène très marginal, mais ça ne le restera pas forcément longtemps. Ces produits disposent d’une puissance de communication à bouger les foules. Enfin, quand ils pourront satisfaire la demande.Mais ce siècle n’a pas fini de nous servir des incongruités, voire des bouleversements. Si le XXe, en France, fut marqué par l’avènement des signes de qualité et des joutes épiques qui ont profondément modifié le paysage français au plus profond de ses vignobles, le XXIe, lui, verra sans doute la naissance du naturel. Va-t-il ordonner un nouvel ordre économique clivant vin naturel et vin industriel ? On l’aimerait d’un côté, mais on l’appréhende de l’autre. Nous ne pourrons rien y changer, si les marchés l’imposent. On se contentera donc de le commenter, mais quoi qu’il en soit, en attendant, gardons les droits de plantation, c’est le premier levier indispensable actuellement, pour garantir le développement de notre viticulture et l’équilibre des marchés.

R. Amalric

No wine is innocent

4 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

La Journée Vinicole numéro 23301Rédacteur en chefRobert [email protected]édactionont participé à ce numéro :Sharon [email protected] Bertin José Bourdalès Jean TasteÉdition Fondée en 1927, La Journée Vinicoleest éditée par JV Presse Info,RCS MontpellierSiret : 503 806 937 00010Code APE 5813ZN° de TVA intracommunautaire :FR9450380693700010N° ISSN : 0151-4393Commission paritaire : 0409 T 87 409Siège, rédaction, services administratifs,commerciaux et techniquesParc Cresse - Saint-Martin34660 CournonsecTél. : 00 33 (0)4 67 07 52 66Fax : 00 33 (0)4 67 71 76 88www.journee-vinicole.comGérant - Directeur généralRobert AmalricDépôt légal à parution© 2012 JV Presse InfoLa Journée VinicoleParc Cresse-Saint-Martin34660 CournonsecTél. : 00 33 (0)4 67 07 52 66Fax : 00 33 (0)4 67 71 76 88Diffusion nationale et internationaleToute reproduction, même partielle,des articles publiés dans cette éditionsans accord de la société éditrice est interdite,conformément à la loi du 11 mars 1957sur la propriété littéraire et artistique.Régie interneKévin BénavenqTél. 04 67 07 52 [email protected] abonnementsPatricia Grimault - [email protected] Annonces Légales et Petites AnnoncesMicheline Piro - [email protected] :Ce magazine est impriméselon les normes FSC et PEFC(Papier certifié, blanchi sans chlore,issu de forêts gérées durablement).«La Journée Vinicole» avec «PureImpression» s’engagent au quotidienpour la préservation del’environnement.Conception et mise en pageAndré Valès [email protected]édits photos : Tous droits réservésFotolia.com, La Journée Vinicole,.

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Depuis 1902, la famille Nadalié perpétue l’art de la tonnellerie. C’est aujourd’hui la 5ème

génération qui fait vivre ce savoir-faire an-cestral. La richesse d’une longue expérience apporte aujourd’hui une reconnaissance in-ternationale à cette entreprise médocaine. Forte de son histoire et de son activité, et faisant un lien direct et incontournable entre le métier de tonnelier et le plaisir de la table et des sens, la Tonnellerie Nadalié se lance aujourd’hui un nouveau challenge : faire découvrir au plus grand nombre son activité et proposer une offre complète de services de réception, dédiée au grand public, avec

notamment l’ouverture d’une boutique et d’un restaurant : Le 1902. Ce restaurant vient renforcer et compléter l’activité et l’en-gagement de la Tonnellerie et de la Famille Nadalié. A la tête de ce nouveau restaurant le Chef Thierry Evenisse et son équipe vous attendent pour vous faire découvrir une carte riche en saveurs et haute en couleurs. Le Chef s’attachera, au fil des saisons, à vous y proposer des produits du terroir à travers des recettes locales revisitées par ses soins. C’est donc au coeur du Médoc, dans ce temple de la tonnellerie, que vous pourrez allier découverte d’une activité étonnante

et complexe, et plaisir gustatif, sans oublier la possibilité de déguster les vins de la pro-priété familiale, Clos la Bohème et Château Beau Rivage.

A noterLe 1902 Restaurant : Ouvert le midi du lundi au vendredi (de 11h30 à 14h30)Tonnellerie Nadalié : Atelier ouvert aux visites du lundi au vendredi – uniquement le matin.Le 1902 Restaurant – Tonnellerie Nadalié 99 rue Lafont – 33290 Ludon-MédocTél. Le 1902 Restaurant : 05 56 69 80 45 Tél. Tonnellerie Nadalié : 05 57 10 02 02

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18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 5

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Le Marché Mondial

Les superficies en production dans le mondeDans sa dernière analyse l’OIV fait remarquer que la période de trois ans pendant laquelle l’Union Européenne (EU) a financé l’abandon définitif de 175 000 ha, a eu des incidences dépassant ce cadre formel, car au plan communautaire la surface du vignoble des 27 États membres a finalement re-culé d’environ 270 000 ha sur cette période. L’OIV explique ce phénomène par le fait que ces primes étaient réservées en priorité aux exploitations qui arrachaient totalement leur vignoble, alors même que la totalité de leurs parcelles n’étaient pas éligibles au verse-ment d’une prime.La superficie 2012 du vignoble de l’UE est donc la première depuis 3 campagnes à ne pas être marquée par l’influence de ces primes. Ceci ne signi-fie pas pour autant que le

vignoble communautaire est durablement stabilisé et que la superficie viticole de l’UE en 2012 se situe au même niveau que celui de 2011. Sans qu’à ce stade on dispose encore d’infor-mations précises, certains pays indiquent une érosion attendue de leur vignoble entre 2011 et 2012.

En UE, la superficie du vignoble des États membres continue de se réduire estime l’OIV.

Le rythme global de croissance des surfaces plantées dans l’hé-misphère sud et aux Etats-Unis

s’est ralenti depuis plusieurs campagnes, par rapport à ce qui avait été observé autour de l’an 2000, mais semblerait globale-ment être resté positif.

Le vignoble d’Amérique du sud semble poursuivre son dévelop-pement entre 2011 et 2012, et ce, tant en Argentine (où mal-gré le recul apparent des super-ficies enregistrées entre 2010 et 2011 lié à un changement de modalité de comptabilisa-

tion des surfaces, l’INV prévoit une croissance des superficies plantées proches de 2 000 ha

entre 2011 et 2012), qu’au Brésil (+1 000 ha attendus), tandis qu’au Chili depuis plusieurs années, la tendance est à la croissance du vignoble.

Néanmoins le vignoble d’Afrique du sud continue de s’éroder depuis 2006 (-1 000 ha attendu entre 2011 et 2012). De manière plus conséquente, les informa-tions disponibles sur l’évolution du vignoble australien feraient apparaître un recul du vignoble de cuve très important de l’ordre de -12 000 ha.

Ainsi, si le rythme de crois-sance du vignoble chinois (notamment de cuve) continue de s’atténuer ou se stabilise et si l’érosion du vignoble turc se poursuit, alors le vignoble mondial devrait entre 2011 et 2012 reculer, mais à un rythme inférieur à celui marqué par les primes communautaires et esti-mé entre 2008 et 2011 (résultat provisoire) à -142 000 ha sur la période, soit -47 000 ha /an.

Bien que les effets de la crise soient loin d’être totalement dissipés, les principauxéléments de conjoncture du marché mondial des vins sont très positifs.Une situation idéale d’équilibre de marché qui devrait permettre à l’ensemble dela filière de se refaire une santé. Autant en profiter, cela risque de ne pas durer…

L’équilibre est acquis pour 2012

6 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Le Marché Mondial

La production mondiale de vinsLa diminution du vignoble mondial et les mauvaises conditions climatiques, sont à la source d’une récolte 2012 mondiale, historiquement basse. La production de vin (hors jus et moûts) au niveau mondial pour cette campagne devrait se situer entre 240 et 256 millions d’hl (248 Mhl en milieu de fourchette d’estimation).

L’évolution relative entre 2011 et 2012 est donc très en recul entre -8 et -4% , selon la récolte finale. Cela représente une baisse de 16 Mhl par rapport à la produc-tion vinifiée de 2011 (niveau provisoire : 264,2 Mhl) soit -6%. C’est un niveau de production vinifiée très faible, comparé aux précédentes récoltes.

Les principales récoltes

Dans Les Etats-Unis enregistre-raient une production de vin 2012 en progression nette par rapport à la modeste produc-tion de 2011 (20,55 Mhl hors jus et moûts, contre 19,19 Mhl soit : +7,1%).

L’Afrique du sud atteindrait 10 Mhl vinifiés en 2012, soit +3,6% /2011.

En Océanie, la production at-tendue en 2012 pour l’Australie est en progression, notamment celle des vins blancs, et attein-drait 11,55 Mhl (+4,1% / 2011). Si ce résultat se confirmait, compte tenu de la forte réduc-tion du vignoble, ce niveau de production pourrait être consi-déré comme très important.

En 2012, la production 2012 en Nouvelle-Zélande recule, mais c’est par référence à la pro-duction record de 2011. Elle

se maintient néanmoins à un niveau élevé (1,94 Mhl).

En ce qui concerne l’UE, les prévisions des principaux pays producteurs s’inscrivent en recul significatif par rapport à celles de 2011. Après 5 modestes récoltes d’affilée, la récolte 2012 exceptionnellement faible, sera encore inférieure de 7 402 mhl.

L’Italie enregistrerait un recul de 3% en milieu de fourchette d’es-timation, pourtant par rapport à une production 2011 déjà très faible (40,5 Mhl contre 42,3 Mhl en 2011). En France, le recul at-tendu est très important (-19%, soit -9,3 Mhl/2011). Dans ces 2 pays, les niveaux de production 2012 seront donc historique-ment faibles et juste proches en termes d’ordre de grandeur de 40 Mhl vinifiés.

En Espagne, début octobre, la

prévision faisait état de 35 Mhl vins jus et moûts inclus. L’incer-titude repose sur la quantité de moûts et jus, qui selon les informations disponibles, re-culeraient et pourraient passer de 5 à 6 Mhl habituellement à 3,5 Mhl. Cette hypothèse conduirait la production vinifiée espagnole avec 31,5 Mhl à ne reculer que de 6% / 2011.

Pour les autres pays renseignés, les prévisions de production vinifiée accusent un recul si-gnificatif compris entre -16% en Bulgarie et -32% en Hongrie. Seule exception notable en Allemagne (-3% / 2011).

Seuls deux pays, le Portugal et la Grèce, sont en progression mais par référence à des volumes vinifiés 2011 modestes.

En conséquence, la produc-tion globale de l’UE à 27, serait évaluée à 141,2 Mhl (hors jus et moûts). Elle subirait un recul de 14,3 Mhl, soit -9% ce qui consti-tuerait un niveau historique-ment faible.

En Amérique du sud, la situa-tion est très contrastée : le Chili atteindrait un nouveau record avec 10,9 Mhl (+3,8% / la forte production de 2011), tandis que l’Argentine avec 11,78 Mhl vinifiés en 2012 (-23,9% / 2011) enregistrerait une production quelque peu inférieure à celle de 2009.

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 7

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Le Marché Mondial

Le niveau de la consommation mondialeA cette période de l’année, l’OIV considère qu’on ne dispose pas encore d’informations consolidées sur le niveau de consommation des différents marchés. L’OV recourt donc à une projection du niveau de consommation mondiale à partir de la tendance obser-vée dans la demande dès la seconde moitié de la décen-nie 1990 à partir de 2 scéna-rios. Cet exercice expose à des incertitudes compte tenu de l’influence sur le secteur de la crise économique mondiale débutée en 2008.

En effet, alors que semblaient se dessiner en 2010 quelques signes de reprise (arrêt de la baisse de consommation

mondiale et reprise nette des échanges mondiaux), la conjoncture 2012, et no-tamment la faiblesse de la production, laissent planer un doute sur la solidité de cette re-prise.

Ces évolutions conduisent à encadrer la consommation mondiale de vin 2012 entre 235,7 et 249,4 Mhl.

(NB : Rappelons ici que cet écart n’est pas assimilable en totalité à un excédent, compte tenu des besoins industriels estimés à 30 Mhl).

Donc selon l’OIV, le seuil de-vrait, en 2012, se situer à un ni-veau exceptionnellement bas, nettement inférieur en milieu de fourchette d’estimation (5,7 Mhl). Les besoins industriels sont évalués à environ 30 Mhl. On constate donc depuis 2010 que l’équilibre est «limite» et pourrait poser des problèmes .

Dans le cas où la demande de la consommation resterait stable, la situation en 2012 serait proche de celle connue en 2010 et 2011. Par contre si la consom-

mation repartait, il y aurait des problèmes de disponibilités et de grosses difficultés pour couvrir les besoins des usages industriels.

8 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Il y a les agences immobilières spécialisées dans les domaines vitivinicoles et depuis août 2012, il y a Ampelio. À la base de cette nouvelle agence foncière, il y a d’abord plus de 10 ans d’activités réalisées sous le réseau Vinéa Transaction sur le Val de Loire. Puis il y a eu en 2010, l’ouverture du capital de la société appartenant à Henri Duval, à Jean-Yves Chauvin - spécialiste de l’ingénierie financière et montage de dossiers bancaires et Marine Dargery - experte en stratégie mar-keting et mise en marchés. Restant centrée sur les transactions viticoles, cette réorganisation a introduit un dé-veloppement progressif des activités de conseil et d’accompagnement des projets. C’est sur ces nouvelles bases que la société s’est jetée à l’eau en août dernier, vers un nouveau challenge pour aller plus loin et plus haut. Aller plus loin en intervenant sur tous les bassins des vignobles français, et aller plus haut par le soutien et l’accompa-gnement des projets engagés par les vendeurs comme par les acheteurs.Ampelio, c’est donc d’abord un nom, issu de la forme italienne du grec Αμπελιος, littéralement « qui vient de la vigne », pour déjà donner du sens à la structure, tout en

conservant une consonance internationale. Mais on l’a déjà dit, Ampelio, plus qu’une simple agence, se positionne comme un facilitateur de projets capable d’aider et de seconder efficacement les vendeurs dans la globalité de leurs problèmes de transmis-sion, comme les acheteurs au-delà de l’acte

d’achat, dans le développement de leur structure et de leurs nouvelles activités. Maillon d’une chaîne s’inscrivant dans une démarche globale d’investissement, la force de l’agence est dans l’accompagnement

et le soutien à chaque étape du montage d’un projet viticole. Ces services d’accom-pagnement couvrent donc un très large spectre qui touche bien sûr tous les aspects liés à la commercialisation et ses corollaires, audits, stratégies, financement, expertises, obligations des parties, sans oublier le côté

économique et les réflexions sur le développement des productions et des produits.Une offre clé en main, en quelque sorte, pour couvrir les problématiques des transmissions, comme celles des transactions auprès d’une clientèle de professionnels (producteurs, négoce, etc), ou d’investisseurs privés animés par des besoins de diversification ou de reconversion.Pour atteindre tous ses objectifs, Ampelio s’appuie sur son site web, mais aussi sur ses réseaux. La philoso-phie de l’agence étant de rester dans la proximité, pour maîtriser les réalités du terrain afin d’agir selon les probléma-tiques spécifiques propres à chaque

bassin et à chaque territoire.La marque est encore jeune, mais elle n’a pas fini de faire parler d’elle…

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Une nouvelle race d’agence immobilière est née dans le secteur viti-vinicole. Que vous souhaitiez céder une propriété, assurer la restructuration financière ou commerciale d’un domaine, Ampelio vous aidera dans votre démarche avec en plus un accompagnement sur mesure, selon vos souhaits, pour les aspects juridique, financier et économique.

Une nouvelle approche des transactions immobilières du secteur vitivinicole

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 9

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Salon Vinitech

La JV — Compte tenu de la conjoncture et des éléments en votre possession, comment ap-préhendez-vous cette édition ?

Très bien, nous disposons à ce jour d’éléments extrêmement positifs. Le premier, c’est notre baromètre « exposants». Le sa-lon a fait le plein pour la filière vitivinicole avec une augmen-tation de 5% du nombre des exposants mais aussi des surfaces attribuées.Le deuxième est notre ba-romètre « enquête » sur les intentions d’investissements des producteurs.On avait relevé une dynamique importante sur le plan des investissements sur ces deux dernières années. Notre en-quête fait ressortir que cette tendance va perdurer au moins sur les deux années à venir pour tout le matériel lié à la culture ainsi que pour celui de la trans-formation dans les chais.Enfin, notre troisième repère est celui des préinscriptions des vi-siteurs. Là encore nous sommes déjà à 14 500 préinscrits soit deux mille de plus que sur la précédente édition sur la même période

La JV – A votre avis quels sont les thèmes les plus porteurs en viti-culture et œnologie qui vont être suivis cette année ?

Sur le plan de la culture ce sont sans doute les traitements qui vont focaliser les attentions à la fois sur les qualités et les méthodes de pulvérisation, dans l’optique d’améliorer le travail, de limiter les intrants et les impacts sur l’environnement, tout en assurant une protection des utilisateurs.En œnologie, ce sont les pro-cess de vinification avec les questions récurrentes d’élaborer toujours mieux, pour rester compétitif et concurrentiel.Enfin, un domaine qui pose souvent problème, l’emploi et la formation, tout ce qui touche les ressources humaines. La JV – Les salons au cours des ans ont muté. Face notamment à la spécialisation des métiers, peuvent-ils, pour déplacer les foules, n’être qu’une belle vitrine ?

Il est vrai que les recettes d’il y a dix ans n’ont plus cours aujourd’hui. Face à un en-vironnement mutant, il est nécessaire d’offrir un évène-

ment à multiples facettes. Certes notre cœur de métier reste les rencontres et les mises en rela-tion, mais cela ne suffit plus. En 2012, nous avons multiplié les animations. Au premier rang de celles-ci, les innovations et leur valorisation. Nous avons nos Palmarès, mais nous souhaitons porter l’innovation dans le salon.Nous avons également déve-loppé depuis deux Vinitech déjà le « Forum des idées ». Cette année, nous aurons quarante conférences dans différents formats, pour offrir des séances compatibles avec la visite du salon. Nous avons par exemple le « Forum des expériences » qui se veut un lieu d’échange entre les participants pour mettre en avant les retours d’expérience.Nous proposons volontaire-ment des thèmes très variés qui correspondent aux multiples questionnements du moment.Il y aura une très large théma-tique autour des ressources humaines pour aborder toutes les questions axées sur la sphère des métiers. Dans un autre do-maine face à la problématique du plan « Eco phyto 2018 » un espace de 2000 m² a été aménagé pour notamment faire le point sur les produits

spécifiques et les différents aspects de cette évolution.Enfin, pour nos exposants, nous avons mis sur pied une conven-tion d’affaires internationales, en réalisant des rendez-vous pré-programmés sur le salon.

La JV – Le savoir-faire français d’organisation de manifesta-tions à l’international connaît des fortunes diverses. Qu’en est-il de Vinitech over seas ?

Vinitech over seas se porte bien, avec deux manifestations en Chine et au Chili. En 2011, nous avons accompli un rapproche-ment avec le Sitevi, et nous avons créé SITEVINITECH. Notre intention est de coordonner nos moyens pour développer des salons de qualité dans les pays que nous avons retenus.En 2012, nous étions présents en Argentine à Mendoza et en Chine à Yantaï. En 2013, nous serons au Chili et encore en Chine, le salon de Yantaï étant annuel. Pour l’instant nous souhaitons pérenniser ces rencontres, avant d’étudier d’autres développements sur d’autres pays.

InterviewFrédéric Espugne Darses

10 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Salon Vinitech Palmarès

Médailles d’orInfaco - L’épampreuse portativeDans la catégorie Vigne et vin, la société tarnaise Infaco reçoit un trophée d’or pour son épam-preuse mécanique électroportative. Tenu à deux mains, l’outil est constitué d’un petit moteur alimenté par une batterie et d’un long bras ter-miné par une tête d’épamprage. L’équipement permet de réaliser un épamprage de précision du cep avec un gain de productivité de 30 à 50 % par rapport au travail manuel.

Souslikoff - L’automatisation des traitements des déchets orga-niquesDans Procédé de traitement tout en un. L’origi-nalité de Vign’Alex réside dans le regroupement de toutes les fonctions liées au compostage (stockage, retournement, mélange…) sur une plateforme bétonnée, couverte et selon un processus automatisé.Selon son concepteur, la qualité du compost obtenu est supérieure à celui obtenu sur une plateforme extérieure traditionnelle.

Médailles d’argentVivelys - La bonde électroniqueL’Héraultais Vivelys a conçu une bonde électro-nique. Des capteurs sans fil sont intégrés dans les barriques et reliés à un logiciel. Ils constituent une aide au suivi des élevages en renseignant le maître de chai sur la température ou le ni-veau de remplissage des barriques. . Ce système permet notamment de mesurer simultanément le niveau de creux et la dépression au sein des barriques et d’alerter l’utilisateur sur la nécessité de pratiquer des ouillages. Un produit qui pour-rait intéresser les chais à barriques vastes avec différentes zones d’ambiance, « sur produits à forte valeur ajoutée », précise la société.

IFV Bordeaux - Wave un bulletin météo et sanitaire de la parcelleWave, pour «web alerte vigne»- a été dévelop-pé par l’Institut français de la vigne et du vin. Il permet de recevoir et d’alimenter des alertes météorologique et sanitaire Il permet aux acteurs de déclarer en temps réel les accidents climatiques, les maladies et les dégâts relevés sur le terrain. Les informations sont ensuite restituées sous forme de cartes et consultables gratuitement.

Les matériels les plus innovants

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 11

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Salon Vinitech Palmarès

Médailles de bronzeOcta - Récepteur de vendange en cagetteLa société Octa a conçu une unité mobile semi-automatique de réception de la vendange en cagette.

Pellenc - Un nouveau fouloirAvec l’Extractiv’, Pellenc a mis au point un nouveau fouloir équipé d’une roue centrifuge qui projette la vendange vers une paroi contre laquelle elle s’éclate.

Pera - Le sulfitage fractionné dans le pressoirLe système Enoxy+ de Pera permet un sulfi-tage fractionné et raisonné à l’intérieur des pressoirs de la marque.

Prix spécial du juryVitirover - Microrobot de tonteLa société Vitirover a mis au point un microrobot écologique de tonte, parfait pour travailler près des cep sans danger. L’engin est équipé d’un petit girobroyeur. Il est guidé par GPS et doté de panneaux solaires qui assurent son autonomie

en énergie. Il remplace ainsi le recours du trac-teur et de ses outils. Vitirover pourra, à terme, être muni d’autres outils ou capteurs le rendant utile pour d’autres applications (monitoring, applications sélectives, etc.).

Citationse Provenance - Un capteur 2G compatible NFCLe capteur eProvenance permet d’obtenir instantanément l’historique des températures et de l’humidité des caisses de vin avec un simple smartphone et de suivre ainsi la qualité de conservation de chaque caisse pour mieux la valoriser. Chaque caisse grâce à son capteur fournit durant des années les profils des tempé-ratures et d’humidité. Il suffit pour cela de dis-poser du login et du mot de passe de la caisse pour obtenir à partir de son smartphone toutes ces informations. Ce nouveau capteur eProve-nance 2G spécial caisse est compatible avec le protocole NFC. Il collecte et stocke en mémoire la température et l’humidité toutes les deux heures pendant quinze ans, et dispose d’un mécanisme anti-arrachement. Les données sont lisibles par n’importe quel smartphone androïd NFC, qui télécharge les données vers le stockage «Cloud» eProvenance sécurisé.

Linde et Serap Industries - Un tunnel cryogé-nique pour le refroidissement de vendange

Si des solutions existent pour le refroidissement de vendange dans des conquets de réception ou en cuve, il n’était jusqu’à ce jour pas possible de répondre efficacement à une demande sans cesse grandissante de refroidissement rapide et en ligne de la vendange manuelle, traitée sur des tables de tri. Les tunnels RV se placent à la sortie d’un égrappoir ou d’une table de tri. Grâce à leur châssis tubulaire, leurs roulettes et leurs pieds de mise en position, ils s’insèrent très facilement dans la ligne de traitement des vendanges. Ces derniers sont disponibles en 2 longueurs différentes, de 3 et 6 mètres (RV3 et RV6), cela afin de répondre aux différents débits

de vendange (traitement possible de 0 à 10t/h) et aux écarts de températures souhaités (de 0 à 25°C). Pour cela l’opérateur peut choisir la vitesse d’avancement du tapis, ainsi que la tem-pérature souhaitée via un pupitre de contrôle pour répondre à son besoin ou son objectif. Le tunnel fonctionne au choix soit à l’azote liquide (Biolind® 1), soit au dioxyde de carbone réfrigéré (CO2 - Biolind® 2).

Soufflet Vigne - Le carton Class’6 ®debout

Le carton breveté de 6 bouteilles debout dis-pose de calages intégrés qui maintiennent et protègent les bouteilles, évitant ainsi d’avoir à intégrer casiers ou croisillons à l’intérieur du carton. La découpe spécifique de la caisse prévoit des dièdres qui, lorsqu’elles sont enfoncées vers l’intérieur de la caisse mise en volume, servent de calage aux bouteilles. Du fait des calages déjà intégrés, Class’6 ®debout utilise nettement moins de matière qu’un carton classique pour une protection identique des bouteilles. Les onduleurs confirment une économie de plus de 20% de matière par rapport à un carton à casier non-collé.Le gain opéré sur la matière offre un bénéfice économique, avec un prix inférieur de plus de 20% par rapport à un carton classique. Le Class’6 ®debout, qui sera dès son lancement dis-ponible pour des bouteilles de type Bourgogne, bordelaise ou effervescente, est adaptable à tout type de bouteille.

12 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Citations

Athéor® - Contre la contrefaçon, la sécurité dans le verreLa jeune société montpelliéraine ATHEOR exploite une idée innovante dans le domaine de la traçabilité. La rencontre avec le laboratoire de recherche AM2N a permis de réaliser une encre indélébile qui se vitrifie à froid, dédiée aux emballages verre. Cette invention ouvre la voie d’un produit industriel innovant, le Glass’in®. Le procédé breveté consiste à imprimer l’encre Glass’in contenant des composés optiquement actifs. Déclenchée par chimie douce, sous un rayonnement UV, l’encre se greffe sur la surface du verre. Une fois le greffage amorcé, il se trans-forme en quelques secondes en verre d’une

épaisseur nanométrique, rendant le marquage indélébile et infalsifiable. L’atout du procédé tient à sa grande flexibilité : l’encre peut être visible, ou partiellement visible afin de cacher certaines informations, ou bien totalement invisible.Prix aux cols : quelques centimes d’euros en fonction des volumes.

Chalvignac - Groupe de froid réversible CryolexLe Cryoflex R35 est un groupe froid qui utilise des composants électroniques de dernière génération. Ces unités sont conçues pour le refroidissement ou le réchauffage de moût, d’alcool, d’eau ou d’eau glycolée. Le Cryoflex est réalisé selon les standards de

conception et de fabrication les plus avancés. Réversible et facilement mobile, il garantit de hautes performances, une fiabilité et une adaptabilité à tous les types d’installations de refroidissements. Sa particularité est de permettre une meilleure productivité grâce à un ajustement de la puissance fournie. Son compresseur à débit variable permet cette gestion fine de la puissance qui garantit une économie d’énergie.Sa platine frigorifique permet une utilisation à toutes températures, sans forcer sur le système ce qui allonge sa durée de vie. Il refroidit le produit jusqu’à +35°C extérieur.

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 13

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CitationsBucher Vaslin - Delta Trio, un trieur à trémie vibrante Bucher Vaslin présente un système innovant et exclusif de tri de vendange mécanique. Muni d’une trémie vibrante, ce trieur mécanique à galets muni d’une trémie d’alimentation vibrante particulière. Il est composé de trois éléments déterminants. D’une part, la trémie d’alimentation dont la particularité est d’orienter les objets à trier par rapport au plan de tri et de leur donner une vitesse en sortie compatible avec la vitesse de transfert des galets trieurs. D’autre part, l’ensemble des éléments constitutifs de la trémie d’alimentation est entièrement mis en vibration de façon à limiter les forces de frottement de la vendange et ainsi éviter tout freinage, colmatage et accumulation de matières lors de leur transfert. Enfin, le plan de

tri est constitué d’un ensemble de rouleaux à galets disposés parallèlement et suivant un espacement défini par un peigne de réglage. Les rouleaux en rotation permettent de véhiculer l’ensemble des parties végétales issues de la récolte vers la sortie du trieur (queues de feuilles, grapillons égrappés ou autres...).Delta Trio peut fonctionner à des débits jusqu’à 12 à 15 t/h selon le type de vendange (cépage, origine, état sanitaire) et s’adapte à tout type de réception de vendange.

Duvigneau - L’automatisation du palissageCe concept de robot réalise, grâce à son dispo-sitif automatisé de transport, de distribution, d’enfoncement de piquets bois ou métalliques, de déroulage et de clouage de fils, l’installation de 2 rangs complets ou plus de palissages simultanément. Ce robot est un engin agricole comportant une partie kit hydraulique, une partie informatique et robotique, ainsi qu’un système GPS de positionnement.Ce robot et son kit hydraulique, dispose d’un programme informatique de robotisation et de guidage, qui permet un positionnement centimétrique (GPS). Il offre une précision et une rapidité du travail, avec la capacité de réaliser 2 rangs complets minimum de palissage à la fois, ce qui représente une diminution de 50% de la main-d’œuvre. L’équipement complet peut être transporté avec un fourgon et une remorque.

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Amcor Flexibles - Coiffe de prestige pour les effervescentsLuxprem est une coiffe en complexe qui répond aux exigences actuelles du marché, par sa différenciation (choix étendu de techniques d’impression et de parachèvements), par sa

compétitivité (coiffe premium abordable), par sa flexibilité (grandes séries et séries limitées). Amcor, créateur de capsules depuis plus de 40 ans, s’engage pour les clients à la recherche de solutions performantes et leur permet aujourd’hui d’accéder à un nouveau luxe. Avec 69 sites de production dans 22 pays, Amcor Flexibles Europe & Americas, une division du groupe Amcor, est le premier fournisseur au monde d’emballages flexibles.

Dagnaud - Pulvériser efficace sans gaspillerLe turbipano est un appareil traîné 1000L avec timon d’attelage articulé pour traiter 2 rangs de vigne face par face avec cellule de traite-ment. Le surplus de bouillie récupéré varie en fonction du stade végétatif de la vigne. Afin d’optimiser la diffusion des produits de traite-ment sur la végétation une turbine est intégrée sur la partie basse de chaque panneau avec une buse centrifuge. Desvoys - Un broyeur satellite

Fabricant français de broyeurs depuis 60 ans, Desvoys étoffe sa gamme de satellite. L’appa-reil s’adapte sur les tondeuses à axe vertical, le broyeur G2 et sur le nouveau broyeur Master-Field Desvoys. Le broyeur monodisque est maintenant disponible en montage frontal (3 pts ou sur chargeur) et est complété par une option centrale hydraulique.www.desvoys.fr

Les nouveautés

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Hydro Agly Publireportage

C’est l’alternative que propose Hydro Agly. Optimiser les traitements, en réduisant leurs doses tout en conservant leurs perfor-mances. C’est pratique, économique, mais aussi très écologique…On reproche souvent au chimiste, de ne chercher que dans un sens. Mais il arrive que la vie provoque des changements de trajectoires. Ce fut le cas pour Germain Soles, chimiste de profession, qui sortit de son labo pour donner un coup de main à un copain viticulteur. Celui-ci constatait que ses produits de traitements avaient de moins en moins d’efficacité. En analysant cette situation, notre chimiste a fini par trouver l’origine du mal. C’était l’eau, oui l’eau utilisée pour la dilution des produits qui en neutralisait une partie des principes actifs. A partir de ce constat, le chimiste a poursuivi ses analyses et ses expériences pour mettre au point et breveter un système de bi-démi-néralisation. Un matériel dit à « lit mélangé » contenant deux types de résines permet-tant d’éliminer les minéraux et les métaux contenus dans l’eau. Il ne s’agit pas là d’un adoucisseur d’eau capable de réduire la dureté de l’eau en remplaçant partiellement les ions calcium et magnésium par des ions sodium. Le bi-déminéralisateur du labo-ratoire de l’Agly, lui, réduit entièrement la

dureté de l’eau mais sans production de so-dium tout en éliminant tous les cations de manganèse, de fer, d’aluminium ou de zinc.L’intérêt de ce travail sur l’eau ? Obtenir une eau épurée qui ne provoquera plus de dégradations des matières actives. Car les produits phytopharmaceutiques sont

principalement des molécules de synthèse et ces molécules chimiques ont tendance à réagir avec les éléments cationiques d’eau, ce qui a pour effet de déclencher des précipités insolubles et des hydrolyses.C’est tout l’intérêt d’un traitement préalable et sur mesure de l’eau. Le but est d’en éli-miner les cations et les métaux lourds afin d’éviter des réactions secondaires néfastes, qui réduisent l’efficacité des produits en neutralisant une partie des matières actives. Ainsi le matériel d’Hydro Agly assure un

traitement de l’eau pour la préparation des bouillies, en éliminant les cations néfastes tout en modifiant le pH pour le rendre très proche de celui du traitement utilisé.C’est aussi simple que cela, à condition de disposer du bi-déminéralisateur et de le régler en fonction des principes actifs utilisés. L’on obtient alors une bouillie dont les principes actifs sont pleinement libérés.Dans ces conditions, il est alors possible de diminuer fortement les doses des produits phytopharmaceutiques, sans diminuer leur efficacité de traitement.Dans cette situation, les applications sont facilitées, il n’y a plus de dépôt en cuve et dans les filtres, plus de buses obturées sur les pulvérisateurs.Une formule doublement gagnante d’Hydro Agly qui permet par une efficacité accrue de diminuer les doses de matières actives employées. Cela a une incidence directe sur le plan financier, par les économies géné-rées sur les intrants, et sur l’environnement, par une baisse de la dissémination des matières actives qui permet de respecter les préconisations du plan Ecophyto.Un procédé économique et écologique qui intéresse les producteurs en culture tradi-tionnelle, mais plus encore les producteurs bio, qui trouvent là, un process.

Le plan Ecophyto a placé la barre très haute, prévoyant des réductions de pro-duits phytopharmaceutiques, sans que de réelles solutions de substitutions exis-tent encore. Et si la solution résidait dans une meilleure utilisation des produits existants, en optimisant leur performance grâce à une meilleure mise en préparation ?

Gagnez en efficacité, traitez mieux et dépensez moins…

16 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Pôle Vigne Pulvérisation

Les traitements sont indispen-sables pour protéger la récolte. Toutefois, il semble qu’en France - premier consommateur euro-péen de pesticides – des progrès très substantiels peuvent en-core être réalisés. L’objectif est d’atteindre les préconisations du plan « Eco phyto » qui pré-voient la réduction de 50% des intrants d’ici 2018.

Les us et les habitudes Une récente étude du SSP (Ser-vice de la Statistique et de la Prospective – Primeur n° 289) constate « en 2010, un hectare de vigne a reçu en moyenne 16 traitements phytosanitaires. Une moyenne pas significa-tivement différente des 15 traitements observés en 2006 et qui s’accompagne toujours de fortes variabilités, de 11 à 21traitements selon les ré-gions. Parmi les bio agresseurs de la vigne, les champignons

parasitaires occupent la première place loin devant les insectes et les adventices : 12 fongicides sont appliqués contre deux traitements insec-ticides et deux désherbants ». Ceci confirme le poids des traitements anti-mildiou et anti-oïdium qui représentent entre

60 et 80% du poids des intrants phytosanitaires en viticulture. Décryptant les habitudes et les comportements, dans la lutte contre les maladies cryptogamiques, l’étude re-lève, qu’au-delà des aspects climatiques, il existe des com-portements différents selon

les régions, les types d’exploi-tation et leurs orientations économiques. « Le choix de traiter certaines parcelles à une périodicité constante de 14 jours dans un objectif de protection totale et sans faille de la vendange ne peut pas reposer que sur les seuls

Les traitements sur vignes imposent, en amont et en aval de l’activité, la prise en compte de multiples facteurs, pour être efficaces et performants.Si le matériel reste au cœur des préoccupations, il doit faire l’objet d’une main-tenance et de réglages spécifiques pour en tirer le meilleur profit et limiter ainsi l’impact sur l’environnement.

Les multiples variables à intégrer

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Pôle Vigne Pulvérisation

facteurs climatiques et parasi-taires. Le lien entre rendement et intensité des traitements peut être établi. Le souhait d’un rendement élevé rend la vigne plus sensible aux maladies fongiques et conduit à traiter davantage comme l’illustre la production de Cognac, d’Ar-magnac ou de Champagne. Pour combattre le mildiou, des rendements limités à 85 hl par hectare nécessitent en moyenne 6 traitements. Au- delà, deux traitements de plus sont appliqués. Face à l’oïdium, cinq traitements suffisent jusqu’à 55 hl par hectare, un sixième est appliqué pour obte-nir des rendements supérieurs. À ce facteur bien identifié se rajoutent divers éléments ca-ractérisant l’exploitation viticole. Les exploitations, en Alsace ou en Provence, qui vendent leurs vins en direct ou vendan-gent manuellement, utilisent moins de produits phytosani-taires. D’autres caractéristiques socio-économiques comme l’âge et le niveau de formation du chef d’exploitation, le prix de vente du vin ou la superficie de l’exploitation ont également une influence mais de niveau variable selon les régions. En Bourgogne, un moindre recours aux produits chimiques est aussi plus répandu chez les exploitants vinifiant en cave particulière, à l’inverse du Beaujolais. Les spécificités des régions viticoles ne permettent donc pas de dresser un profil unique des exploitations les plus économes en produits phytosa-nitaires. Si les raisons à l’origine d’un nombre de traitements plus modérés apparaissent mul-tiples, il n’en demeure pas moins que les écarts observés au sein

des régions démontrent l’exis-tence de marges de manœuvre dans le nombre de traitements appliqués. Pour preuve, l’adhé-sion à un cahier des charges de réduction phytosanitaire tend à modérer le nombre de traite-ments fongiques appliqués ; 10 contre 12 en l’absence de cahier des charges ».Et l’enquête de poursuivre, « en complément, d’autres éléments non mesurés, peuvent jouer un rôle. Des raisons d’organisa-tion et de facilitation du travail peuvent aussi aller à l’encontre d’une réduction des applica-tions. Traiter toutes les deux semaines permet de planifier et d’organiser sa charge de tra-vail plus aisément. De même, profiter d’une application contre l’oïdium pour effectuer un traitement anti-mildiou évite d’avoir à retourner dans la vigne si le risque parasitaire s’accentue soudainement ».

Utiliser le bon dosage Une Un bon usage des pro-duits phytosanitaires nécessite

d’appliquer les produits selon la dose indiquée par le fabri-cant. Cette dose, proposée par les firmes et homologuée par les pouvoirs publics, assure selon la composition du produit que la substance active qu’il contient est employée dans une proportion qui garantit son efficacité. Toujours selon l’étude SSP, il semblerait que dans la lutte contre le mildiou ou l’oïdium, 60 % des traitements sont réalisés à la dose prescrite et paradoxalement le sous - dosage est plus répandu que le surdosage (plus de 30 % des trai-tements pour le premier contre plus de 5 % pour le second. Parmi les traitements sous- dosés, les produits à base de cuivre ou de soufre sont employés une fois sur deux à moins des deux tiers de la dose homologuée. Au-delà de cet aspect, la prise en compte de la cou-verture végétale lors des traitements est elle aussi très im-portante. Mais, ces réductions de dose homologuée sont à évaluer correctement et doivent s’accompagner d’un réglage optimal du matériel et d’une

bonne maîtrise des techniques de pulvérisation

Les « pulvé » et leurs réglagesLes appareils de traitement offre des technologies différentes. Le choix doit avant tout se faire vers un matériel bien adapté au contexte de l’exploitation et du mode de conduite du vignoble. C’est d’abord cela qui permettra de travailler dans des condi-tions optimales, dans le respect de la réglementation environ-nementale et la sécurité pour l’applicateur. Nous n’aborderons pas le choix du matériel. Ce choix doit être raisonné en optant sur le modèle le mieux adapté aux conditions technico-écono-miques de l’exploitation. Trois types de critères caractérisent un pulvérisateur, la polyvalence, la technologie de pulvérisation et la configuration du matériel. Ces éléments définis, il faudra ensuite, pour finaliser son choix, comparer les éléments vitaux des modèles, châssis, cuves, pompes, ventilation, rampes, diffuseurs, assistance électro-niques, entretien et service après-vente, réglages, gestion des fonds de cuves et éventuel-lement polyvalence.

Les réglagesUn pulvérisateur est aujourd’hui un appareil techniquement très évolué qui demande une maintenance approprié. Avant chaque traitement, il faut par-tir avec un matériel propre, des buses et des filtres nettoyés, là encore pour obtenir le meilleur rendement sur les parcelles.Une pulvérisation raisonnée impose une bonne homogé-néité de répartition de la dose de produit phytosanitaire sur

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Pôle Vigne Pulvérisation

les cibles du traitement, ainsi qu’une maîtrise des pertes et dérives de bouillie. Quel que soit le matériel considéré, la qualité du traitement dépendra de la qualité du réglage de l’appareil. Pour cela, l’idéal est de réaliser des tests grandeur nature sur la parcelle de façon à intégrer tous les paramètres liés à l’environ-nement et aux conditions de traitement

Les conseils basiques des réglages doivent vérifier : • l’adaptation en fonction du volume de la végétation, qui aura une incidence sur les dé-bits, les pressions d’application

et la vitesse d’avancement;• la bonne orientation des diffuseurs en fonction de la cible visée : ainsi pour les pen-dillards, l’inclinaison des buses peut varier de 15 à 30 °. Pour les matériels pneumatiques qui ont les diffuseurs situés au-dessus de la végétation, il est nécessaire aussi de jouer sur l’inclinaison et l’orientation ; • l’utilisation de la bonne pression pour limiter la dérive ; • la répartition homogène de la bouillie, sur les deux faces du couvert, ainsi que la couverture des feuilles et des grappes. Enfin intégrer les paramètres météo. Il est bien sûr idéal de

traiter avec une température comprise entre 10 et 20 degrés et une hygrométrie de 70 à 98.Quand ces paramètres ne sont pas réunis il faut adapter les ré-glages. Essayer de ne pas traiter lorsque l’intensité du vent est supérieure à 3 sur l’échelle de Beaufort, soit 19 km/h (arrêté du 12 septembre 2006).

Le nettoyage du pulvérisateur L’intérieur du pulvérisateur doit être rincé après chaque traite-ment :• Cette opération peut être réalisée à la parcelle avec de préférence 2 ou 3 dilutions successives. Une fois le fond de cuve dilué, il faut le pulvériser sur les vignes qui viennent d’être traitées (arrêté du 12 septembre 2006). • Le pulvérisateur peut égale-ment être lavé sur l’exploitation sachant que les effluents générés doivent être collectés et traités par un système re-connu par le MEEDDAT ou dans une station créée à cet effet.

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 19

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Pôle Vinicole Contrôle maturité

Les vinificateurs rêvent de pouvoir contrôler facilement l’état de maturité des baies, pour pouvoir raisonner et pla-nifier les vinifications à venir, en fonction de leur objectif de marché. De nouveaux outils, utilisant notamment la fluo-rescence, la vision numérique ou l’infrarouge, vont les aider. Ainsi, la recherche est parvenue à créer des modèles de prévi-sion de la qualité aromatique de cépages permettant de classer la vendange, puis de l’orienter vers des itinéraires de vinifica-tion adaptés. Jusqu’ici on allait à la vigne observer et prendre des échantillons que l’on détrui-sait au laboratoire pour analyse. Et les résultats dépendaient, en grande partie, de la méthodo-logie du prélèvement effectué, à cause de la grande variabilité

de constitution des raisins sur une même parcelle et aussi sur une même grappe. On pou-vait également caractériser la vendange, dès réception au chai, avec là aussi des résultats variables concernant l’acidité ou les polyphénols, selon les conditions du prélèvement (température) et les actions mécaniques de préparation de l’échantillon analysé. Depuis l’arrivée de capteurs, capables d’exécuter ces tâches de fa-çon non destructive et beau-coup plus rapidement, l’Institut Français de la vigne et du vin a mis en place, en 2008, le projet national Grapqal. Il vise à fournir une évaluation objective des méthodes automatiques d’éva-luation de la qualité des raisins et des vins. Le but est de les adapter aux besoins des struc-

tures viti-vinicoles françaises, afin d’optimiser leur gestion technique et de les aider à mieux adapter leurs produits au marché. Les technologies abor-dées dans ce projet concernent notamment la spectroscopie infra rouge (proche et moyen), la vision numérique ou mul-tispectrale et la fluorimétrie. L’idée est de mettre au point et d’évaluer les performances de ces nouveaux outils technolo-giques, permettant l’estimation de la qualité des raisins. Il s’agit d’assurer le développement ou l’adaptation de ces outils, dans le schéma d’élaboration des vins, pour limiter les coûts et garantir une qualité identifiée et constante au produit fini. Les nouvelles techniques d’information et de commu-nication (NTIC) permettent la

mécanisation des tâches et un flux rapide d’informations fiables. Ainsi, des essais de suivi de maturité phénolique ont été réalisés avec un appareil basé sur la fluorimétrie et mesurant la teneur en anthocyanes to-tale. Les résultats montrent que cet appareil est plus fiable que la méthode analytique, pour indiquer la cinétique d’accumu-lation des anthocyanes pendant la maturation. Les résultats sont enregistrés sur une carte. Ils peuvent être lus directement et archivés, pour la mémoire du millésime et la traçabilité.Créer des modèlesDepuis le début du millénaire, on voit l’émergence de capteurs divers et variés qui sont des outils crédibles d’identification qualitative du raisin, quelques jours avant la récolte ou à

Caractériser la qualité potentielle de la vendange, c’est le défi auquel se mesurent tous les professionnels en passe de récolter. Leur objectif est de pouvoir rapidement identifier des lots de raisins de qualité homogène, afin d’organiser leur chantier de récolte, en fonction des objectifs de produit visés.

Comment caractériser la vendange ?

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Pôle Vinicole Contrôle maturité

l’arrivée au chai, ce qui permet de s’organiser et de réunir des qualités homogènes. Ces cap-teurs peuvent être fixes (à la vigne, au chai, au laboratoire...) ou embarqués sur des piétons ou sur des machines, avions ou satellites. Encore faut-il être capable d’en interpréter les données. Elles sont traitées au niveau informatique, mathé-matique et/ou cartographique, mais doivent souvent ensuite être interprétées par un expert, avant d’être utilisables. Elles ouvrent alors des perspectives intéressantes pour une meilleure gestion de la vendange, plus réactive et plus précise, pour assurer une qualité identifiée du produit fini et limiter les coûts de production. L’exploitation, en routine, de ces technologies nécessite cependant une ex-pertise des paramètres fournis, pour répondre efficacement aux attentes précises des entre-prises dans les vignobles fran-çais. C’est le sens de ce projet de l’IFV que porte Eric Serrano. Il explique que les technologies développées par les industriels permettent aujourd’hui d’ac-

céder aux données liées à la maturité du raisin. Les éléments de mesure peuvent être liés à la maturité technologique (sucres, acidité, pH), à la maturité po-lyphénolique (anthocyanes, tanins) et/ou à des niveaux d’azote assimilable du raisin. Ces innovations sont aujourd’hui sur le marché, ou en cours de validation industrielle. Leur force réside dans le fait qu’elles offrent une mesure non destructive et permettent d’envisager l’acqui-sition d’une série de données importante à la parcelle dans des temps réduits, optimisant ainsi l’échantillonnage qui est plus important, donc plus re-présentatif et dont les mesures, non destructives, peuvent être réalisées sans beaucoup d’expertise.Les recherches ne s’arrêtent pas à la prévision d’une date de récolte, mais se dirigent aussi vers une estimation du rende-ment, ou encore une évaluation précoce du taux d’azote assimilable des moûts. Dans ce dernier exemple, c’est le même appareil, fonctionnant par fluori-métrie, qui permet d’anticiper la

teneur en azote de la vendange suffisamment à l’avance pour pouvoir, si nécessaire, appli-quer une correction par fertili-sation foliaire, à mi-véraison. On peut ainsi, à la vigne, éviter une carence préjudiciable à la fermentation des moûts, ou même favoriser l’expression aromatique des thiols. Depuis 2006, le Pôle Sud-Ouest de l’IFV travaille également à la modéli-sation du potentiel aromatique des moûts de cépages locaux, Colombard en blanc et Négrette en rosé, à partir de spectrosco-pie IRTF. Deux modèles spéci-fiques de prévision de la qua-lité aromatique de ces cépages sont aujourd’hui en validation industrielle, sur les Côtes de Gascogne et à Fronton. Ce nouvel outil permet l’identi-fication précoce du potentiel qualitatif aromatique d’un lot de vendange, pour l’orienter vers des vinifications adaptées. Le modèle a été établi, à partir de données issues des mesures spectroscopiques sur raisins et de résultats de dégustation des vins obtenus. Il permet d’orien-ter la vendange selon deux

classes de qualité aromatique, à fort ou faible potentiel. Ce modèle est développé mainte-nant sur de nouveaux cépages, en vue de l’élaboration de vins rouges.Ces nouvelles technologies donnent progressivement au vigneron et au technicien de nouveaux outils d’aide à la décision. La viticulture n’est qu’à ses débuts sur ce secteur et il s’agit à présent, pour l’IFV, de parfaitement évaluer les potentialités des technologies proposées et surtout de savoir s’approprier les informations qui en sont issues. Les capteurs fournissent des mesures di-rectes ou indirectes qui doivent être stockées, transformées et analysées. Souvent l’expertise est nécessaire pour appréhen-der les résultats acquis. L’enjeu, pour E. Serrano, est de faire cohabiter ces innovations et de les adapter aux régions, pour qu’elles correspondent aux besoins réels des praticiens.

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Réception de vendange compacte. Unité d’ajustement des gazs dissous.

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Conscient que le travail de l’inter-cep (son activité d’origine), est lent et difficile, il a consacré toute sa vie à rendre ce travail plus sécurisant pour les plants, plus facile et plus rapide à exécuter. Sorti en 2008, son nouveau porte inter-cep ASA (Auto-stable autonome) maintient en permanence la profondeur préréglée du travail, ce qui est indispensable dans les terrains en contre-pente, mais surtout évite au cadre porteur des outils de se déporter constamment d’un côté ou de l’autre.En 2010 un nouveau perfectionnement est apporté au niveau du déclenche-ment de sécurité, lequel se réenclenche en marche sans laisser de marque apparente sur le sol. En 2012, le fonctionnement du dispositif auto-stable a encore été amélioré. Il n’a plus besoin d’être autonome, (sauf dans les cas de fortes contre-pentes), puisque c’est le cadre vigneron avec ses outils, qui s’incline à la demande pour rester parallèle au sol et centré sur la rangée, (nouveau dispositif d’auto-centrage). Sans parler de l’amélioration de la qualité du travail, la vitesse est passée de 1,5 à 5 / 6 km/h, même en été, lorsque les ceps cachés par la végétation, ne sont plus visibles du poste de conduite.Dans le même temps l’Egrenoir V 10 et le Pigeur Intégral, qui pour ce chercheur pas-sionné, sont les innovations dont il est le plus fier, car directement liées à la qualité finale du vin, sont venus s’ajouter à la gamme de ses matériels vinicoles.

L’égrenoir V10 : Son principe de fonction-nement est unique au monde : faire arriver et traiter la vendange sur la partie haute d’un mini hérisson.Les pales, qui dans un égrappoir tradition-nel doivent passer au plus près de la partie basse de la cage perforée pour en extirper la totalité des rafles, ont été remplacées par des doigts en nylon très souples et très courts (8 à 10 cm de moins au rayon).

Au fur et à mesure de sa progression dans l’appareil, la vendange est remontée en permanence au sommet du mini hérisson, par des tasseaux déflecteurs fixés sur la paroi interne de la cage. Comme la cage et le hérisson tournent dans le même sens, les éléments de la vendange en suspension sont tour à tour repris en relais, par les doigts du hérisson, puis par la cage, et ainsi de suite. La vendange n’est plus rebattue dans la masse, ni cisaillée à la base de la grille.

La qualité du triage est telle que les pétioles restent attachés aux feuilles et sortent intacts en bout de cage, de même que les rafles, les verjus et les pourris secs.

Le pigeur intégral On sait que la quasi-totalité du potentiel or-ganoleptique, les tanins doux, et les anthocyanes de la vendange se situent dans la pellicule des grains de raisin, c’est-à-dire dans le chapeau de marc pendant la fermentation. Le pigeur intégral a été conçu pour déstructurer totalement et immerger le chapeau de marc, (les grains restent intacts). Pour obtenir ce résultat, les sorties de tuyères sont décalées pour pro-pulser le jus dans toute l’épaisseur du chapeau (dispositif breveté).

Comme aime le rappeler Jean-Michel Egretier : « pour survivre en viticulture, il faut savoir travailler vite et très bien. L’avenir appartient à ceux qui savent s’en donner les moyens ».

Stand Vinitech N° 0556 allée C Hall1

L’industriel narbonnais ne désarme pas, à 84 ans bien sonnés, il se bat sur tous les fronts pour que ses matériels restent au sommet de la technique, même s’il passe la main, en douceur, à son fils.

EGRETIER Hors concours

22 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

Publireportage

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Pôle Vinicole Allergènes

Les vins issus du millésime 2012 sont les premiers concernés, seuls ceux présentant un niveau inférieur à 0,25 ppm d’allergène étant exemptés. Mais qu’en est-il des techniques de détection ? Permettent-elles à l’heure actuelle d’affirmer ca-tégoriquement qu’un vin en est effectivement exempt ou, au contraire, qu’il en contient ? La société Phylogène, société de biotechnologie basée dans le Gard, tire la sonnette d’alarme en affirmant que les kits Elisa peuvent créer à la fois des résultats faussement positifs ou négatifs. Nous avons demandé au président-directeur général de la société, Gilbert Skorski, de nous expliquer ce qui lui permet d’arriver à cette conclusion. ___

Quelle est l’expérience de votre société dans le domaine des allergènes et des vins ?

Dans le domaine du vin, Phylogène a déjà travaillé par exemple en 2003-2004 avec l’INRA de Montpellier pour dé-terminer les cépages présents dans le vin. Pour ce qui est des allergènes, nous travaillons dessus – notamment dans leur détection – depuis l’an 2000. Nous avons beaucoup travaillé dans les auxiliaires aussi, dans la mise en place de la directive puis du règlement. Nous avons donc été amenés à identifier toutes les conséquences de ces évolutions réglementaires en termes de marketing et d’ana-lyses. Grâce à cette expérience, nous voyons qu’il y a toujours le même décalage qu’il y avait à l’époque dans les auxiliaires, c’est-à-dire qu’il y a relative-ment peu d’anticipation des problèmes qui en découlent et des difficultés en matière d’étiquetage.

Que constatez-vous en matière d’étiquetage ?

Suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les allergènes, nous avons entendu beaucoup de vignerons affir-mer qu’ils étaient fiers de dire qu’ils pratiquaient un collage traditionnel avec de l’œuf. Or, du point de vue de marketing et assez globalement sur tous les produits, les allergènes ont une très mauvaise image qui s’est d’ailleurs renforcée avec leur arrivée dans le domaine des cosmétiques. Au-delà cette problématique, certes il s’agit d’un vrai problème de santé mais il est beaucoup moins aiguë dans le vin car les patho-logies sont réservées plutôt aux adultes et compliquées par les grosses consommations. Ainsi, l’épidémiologie dans ce domaine-là n’est absolument pas évidente. Ce que nous avons constaté, par ailleurs, c’est que les profession-nels estiment que le problème

des allergènes est identique à celui des sulfites. Or, dans la mesure où des seuils ont été mis en place, nous ne sommes pas du tout dans la même situation. En l’occurrence, les donneurs d’ordre qui sont les distributeurs notamment, ne veulent pas que l’on fasse mention des allergènes. Ils feront donc une demande auprès de leurs fournisseurs pour qu’ils se « débrouillent » pour qu’il n’y ait pas de caséine ni d’ovalbumine dans les vins.

Quant aux seuils de détection, vous mettez en doute l’efficacité des kits utilisés pour identifier la présence des substances…

L’OIV a pris la direction de ces kits et avaient mis en place des directives propres à l’OIV. Puis, quelques études ont été réali-sées surtout pour répondre à l’EFSA et pour essayer d’éviter l’étiquetage. Peu de choses ont été consacrées au vin lui-même. Or, quelle que soit la technique

Depuis juin dernier, le règlement européen 579/2012 oblige la filière vitivinicole à indiquer la présence d’œuf et de lait dans les vins finis sur l’étiquetage.

La fiabilité des kits de détection mise en cause

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 23

Gilbert Skorski PDG de la société Phylogène

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Pôle Vinicole Allergènes

que l’on utilise, il y a toujours des effets qui sont dus à l’échantillon lui-même. Par exemple, dans le domaine des biscuits, lorsqu’on a ce qu’on appelle contamina-tion en amont avec de faibles quantités et que l’on subit un procédé – en l’occurrence la cuisson – la détectabilité est al-térée en aval. Les phénomènes de faux positifs existent et sont relativement dangereux, no-tamment pour une population critique comme les enfants. Dans le domaine du vin, il s’agit d’un milieu particulier, qui pré-sente aussi sa complexité. Les phénomènes de faux positifs et de faux négatifs existent. La difficulté, c’est que ceux qui commercialisent les kits Elisa n’évoquent pas ces pro-blèmes. Nous travaillons sur ces questions depuis 2005/2006, notamment avec des entreprises qui souhaitent commercialiser leurs vins aux Etats-Unis et évi-ter l’étiquetage. Dans ce cadre, nous avons constaté que l’offre en matière de kits est très dispa-rate mais à ce stade, nous n’en savons pas suffisamment pour dire s’il y a des différences entre les kits. C’est plutôt le couple kit-produit qui crée des différences variables. Sur le papier, tout semble très simple : des kits ont été achetés – par les laboratoires œnologiques en premier – et les recommandations des ven-deurs de kits ont été suivis. Il va se produire ce qui s’est passé en 2002, 2003 et 2005, c’est-à-dire que l’on observera des réponses positives et des réponses né-gatives, des discordances entre les résultats en auto-contrôle et ceux des contrôles officiels ou des contrôles clients en aval.

Comment les producteurs peuvent-ils surmonter cette pro-blématique ?

Il faut qu’ils s’adressent à des la-boratoires qui ont un savoir-faire en ce qui concerne la maîtrise des techniques et surtout la maîtrise d’effet de l’échantillon qui s’appelle classiquement l’effet matrice. Pour les labora-toires œnologiques classiques, il s’agit de techniques tout à fait nouvelles. Ils devront lire une réponse sur une gamme étalon sachant que cette gamme n’est pas établie dans le domaine du vin mais dans celui des farines par exemple. Même si les fabri-cants de kits affirment avoir reçu des validations, les résultats ne correspondent pas à ceux que nous obtenons de notre côté. Nous avons réalisé une étude où nous montrons que dans les résultats d’analyses sur les vins rouges le taux de recouvrement peut dépasser 100% : ainsi, si l’on met 0,25 ppm dans ces vins, le résultat sort à 0,50 ou 0,70, donc un résultat faussement positif, l’inverse étant vrai aussi. Cette variabilité implique deux phénomènes : la problématique des polyphénols, de grosses molécules qui ont tendance à freiner la sortie du signal de la technique ou inversement à générer beaucoup de signaux faux ; puis il y a le phénomène des inhibitions directes sur les systèmes enzymatiques de révélation, notamment avec les sulfites. Néanmoins, il est très difficile de tirer des généralités. Comme d’habitude dans ce do-maine, on va parler de la matrice vins ou biscuits ou autres, alors qu’en réalité, il existe beaucoup

de variabilité. Les gros labora-toires ont tendance à ne pas évoquer ces problèmes car cela a tendance à freiner l’arrivée des échantillons…

Pensez-vous que ces problé-matiques vont entraîner une multiplication des contrôles de la part des autorités ?

Je ne m’avancerai pas sur les contrôles des autorités mais probablement qu’il y aura des discordances entre les donneurs d’ordre et les fournisseurs.

Avez-vous une idée du pourcen-tage de vins qui devront passer par l’étiquetage obligatoire ?

Non. En revanche, j’ai entendu dire que cette année, compte tenu du fait qu’il y a eu relati-vement peu d’eau dans le sud et trop dans le nord, beaucoup de producteurs souhaitaient réaliser des collages poussés en employant les techniques traditionnelles. Néanmoins, l’on peut très bien pratiquer un col-lage à la caséine et à l’œuf tout en l’optimisant pour qu’il n’y ait plus de réponse en aval. Cela

24 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 25

Pôle Vinicole Allergènes

étant dit, cette orientation n’est pas celle qui est prise à l’heure actuelle car les professionnels de la filière vins ne se sont pas véritablement confronté au problème encore.

Selon votre expérience, quelle réaction le consommateur pourrait-il avoir devant un étiquetage sur les allergènes ?

En se basant sur ce que nous avons déjà pu observer dans le domaine des sulfites, les consommateurs n’avaient pas réagi car ce terme n’était pas évocateur pour eux. En revanche, quand ils vont lire sur l’étiquetage que le lait et/ou l’œuf sont présents dans le vin, ils en seront repoussés. Les consommateurs ne connaissent pas les techniques du collage et je crois que l’on ne s’en méfie pas assez dans la filière. Je pense que cela va susciter des réactions. Les distributeurs généralistes ont déjà rencontré le problème des allergènes dans d’autres domaines et vont se tourner vers leurs fournisseurs pour leur dire qu’ils n’en veulent pas dans les vins, ou du moins, qu’ils ne veulent pas que ces mentions paraissent sur l’étiquetage. La question qui se pose donc, c’est comment fait-on pour éliminer l’étiquetage ? Je pense qu’on va voir des maisons éviter le problème en faisant fi des contrôles ; elles ne mention-neront pas la présence des allergènes dans les vins et devront assumer leurs respon-sabilités en cas de contrôle, dont certaines d’entre elles doutent de la présence.

Enfin, toujours selon votre expérience, d’autres allergènes pourraient-ils venir se greffer sur ceux qui sont déjà concernés par la loi ?

Tout à fait. Actuellement, le vin fait l’objet d’une exemption – que l’on a du mal à expliquer sur le plan épidémiologique – pour les produits à base de poisson. Dans le même temps, on cherche d’autres solutions pour le collage que la caséine et l’œuf ; il y des solutions minérales comme les bentonites même si elles n’apportent pas entière satisfaction aux œnologues qui ont leurs propres habitudes et traditions. Certaines sociétés développent d’autres protéines car pour pouvoir faire un collage il faut des molécules qui préci-pitent, qui ont une affinité avec toutes les parties insolubles dans le vin. Certains travaillent avec des protéines végétales mais le problème, c’est que l’on y trouve du blé – qui fait partie des allergènes par le gluten – du lupin, idem, et puis le pois, qui fait aussi partie de la liste des protéines à problème, et le soja aussi. Tout cela signifie que les protéines végétales au niveau industriel, facilement transfor-mables en produits de collage, ne sont pas très nombreuses. Ainsi, les fabricants sont obligés de travailler des produits exis-tants de fourniture qui, hélas, se trouvent rapidement sur la liste des allergènes. La difficulté avec ceux-ci, c’est que n’importe qui peut être allergique à n’importe quoi, le critère de sélection pour qu’une substance se trouve sur la liste des allergènes étant

la prévalence dans la popula-tion. Ainsi, il suffit qu’il y ait des prévalences qui augmentent pour que d’autres produits soient concernés par cette problématique.

Propos recueillis par Sharon Nagel

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Pôle Vinicole Les gommes de cellulose

Les gommes de cellulose sont d’origine naturelle. Elles sont utilisées couramment depuis plus de 20 ans en tant qu’additif alimentaire (E 466) dans des produits tels que les crèmes glacées ou les plats cuisinés, pour leur donner de l’onctuosité.En œnologie, la matière première provient de la cellulose du bois, la « carboxyméthyl-cellulose ».L’avantage de ces gommes de cellulose, c’est qu’elles sont ni toxiques, ni allergènes. A ce jour toutefois, elles ne sont pas autori-sées sur les vins bio. En agissant comme des « colloïdes protecteurs », les gommes de cellulose ont la propriété d’inhiber la formation des micro-cristaux de tartre et d’entraver leur grossissement, prévenant ainsi leur précipi-tation. Elles seront donc utilisées pour traiter des vins tranquilles ou effervescents ins-tables vis-à-vis des précipitations tartriques. Pour s’assurer de la réussite du traitement et définir la dose à employer (dose maximum légale = 10 g/hl), un premier test préalable doit être effectué de manière à déterminer l’instabilité du vin à l’aide du Check stab. Le laboratoire Médieterranée Oenologie s’est équipé du check stab, matériel qui analyse et contrôle le degré d’instabilité de l’échantillon en moins de 20 minutes. Il

Permet de préconiser une dose d’emploi de Cristab GC adéquate à chaque échantillon testé et de vérifier l’efficacité du traitement sur chaque vin.A noter également que les Cmc ne doivent pas être employés sur les vins préalable-

ment traités au lyzozyme, car ils réagissent ensemble en formant un trouble dans le vin. Autre recommandation : l’addition du produit se fait sur un vin parfaitement col-lé, clarifié, et stabilisé vis-à-vis des casses protéiques, au minimum 48 heures avant la filtration finale et mise en bouteille, sous peine d’entraîner un colmatage prématuré du filtre. Le plus important alors reste de s’assurer d’une parfaite homogénéisation du lot traité. Côté pratique, les gommes de cellulose étant difficiles à mélanger dans le vin, il faut prendre soin d’homogénéi-ser l’ensemble, soit à l’aide d’une pompe doseuse, soit parun remontage. A souligner également que ces inhibiteurs ne préviennent pas du risque des précipita-tions des sels de calcium.Les gommes de cellulose présentent donc bien des avantages, dont l’un également à ne pas négliger, le coût.Pour Méditerranée Œnologie, qui com-mercialise les gommes de cellulose Cristab GC présentent de nombreux intérêts par rapport aux autres traitements déjà existants :- Efficacité : la stabilité tartrique est assurée pendant au moins 4 ans.- Respect du vin : on ne réalise pas de filtra-tion à température négative donc on n’a pas

Les gommes de cellulose, ou « Cmc », autorisées en œnologie en 2009 par l’Union européenne, servent à stabiliser le vin vis-à-vis des précipitations tartriques. Cet inhibiteur de cristallisation, est fiable et « en passe de révolutionner » la stabilisation tartrique des vins blancs, rosés et effervescents. Sur vins rouges, ce produit est pour l’instant déconseillé.

Pour une stabilisation efficace et non allergénique

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18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 27

Pôle Vinicole Collage des vins

C’est à l’époque, dans le contexte de la maladie de Creutzfeld- Jacob qui avait pro-voqué la suspicion sur les produits animaux, que débutèrent à la demande de certains metteurs en marché, les recherches en oenologie pour mettre au point des produits de collage des vins ne faisant plus appel aux protéines animales.En 1996, la société Sofralab au niveau national et le laboratoire Méditerranée OEnologie pour la région Languedoc- Roussillon avaient donc lancé le projet « Protéines Végétales ».Il a fallu cependant plusieurs années pour le développement de produits de collage constitués à 100% de protéines végétales provenant de matières premières destinées à l’agroalimentaire.Ce projet a débuté avec une sélection de différentes protéines végétales puis s’est poursuivi par des travaux fondamentaux et appliqués avec l’INRA de Montpellier (thèse). Le projet a été présenté à l’OIV en 1999, puis des essais grands volumes ont

été conduits de 2001 à 2003 avec une étude sur l’allergénicité. 350 vins ont été traités à des doses importantes, 50g/hl, et aucun résidu ni pouvoir allergène n’ont été détectés à l’époque. En juillet 2004, l’utilisation des protéines de blé (gluten) et de pois était validée par l’OIV pour le collage des moûts et des vins avec pour dose limite 50g/hl.En décembre 2005, la clarification au moyen des matières pro¬téiques d’origine végétale issues de blé ou de pois devient une pratique autorisée par l’UE.Aujourd’hui, cette colle végétale semble bien répondre au marché des vins « bio » ou « végétariens » en développement notamment dans les pays anglo-saxons. Ces produits d’origine végétale innovants présentent une efficacité similaire à celle des gélatines ou d’autres colles animales tout en offrant des garanties d’innocuité (codex alimentarius et oenologique, non OGM) ce qui ne peut que satisfaire les opérateurs du secteur vitivinicole.

Le laboratoire Méditerranée OEnologie via sa cave expérimentale s’est fortement impli¬qué dans ce projet. De nombreux essais de collage ont été réalisés sur moûts afin de sélectionner les matières premières les plus efficaces pour la clarification et l’élimina-tion des polyphénols oxydés. Des expérimenta¬tions au moyen d’un mini flottateur ont permis de préciser le process de flottation des moûts avec des protéines végétales. Enfin de nombreux essais en grands volumes au sein de caves partenaires du Languedoc-Rous¬sillon ont permis de valider les formulations produits.Aujourd’hui fort de cet historique, le Labo¬ratoire Méditerranée OEnologie s’associe à Martin Vialatte dans la promotion de PRO¬VGREEN, gamme de protéines de pois sur le marché depuis 2005 et se déclinant suivant: PROVGREEN MUST pour la clarification des moûts statiques ou par flottation. PROVGREEN WHITE pour la clarification et l’affinage des vins blancs et rosés PROVGREEN RED pour la clarification et l’affinage des vins rouges.Ainsi le Laboratoire Méditerranée OEnolo¬gie propose dans le cadre de ses essais de collages en laboratoire, des modalités 100% végétales et Allergen Free, d’efficacité simi¬laire aux gélatines animales.

Les solutions protéines végétales

de dissolution d’oxygène ce qui permet de lutter contre l’oxydation et éviter les pertes d’arômes.- Respect de l’environnement : permet une économie importante d’énergie, une ab-sence de rejet et une faible consommation d’eau.- Facilité de mise en œuvre : ce produit se présente sous forme de solution liquide à ajouter au vin après dilution.- Coût de revient : de 3 à 5 fois moins onéreux que l’électrodyalyse ou le passage au froid avec addition de bitartrate.Il est bon de rappeler que :- Les vins traités doivent impérativement être stables au niveau protéique.- L’ajout de gomme doit se faire au minimum 2 jours avant la filtration finale (pour qu’il n’y ait pas de modification de l’indice de colmatage).- Les vins primeurs sont difficilement stabilisables avec 10 g/hl de Cristab GC (dose maximum légale) d’où l’intérêt du test en laboratoire au préalable.- Les gommes de celluloses ne sont pas utilisables sur les vins rouges car on observe un manque d’efficacité et une formation de dépôt à base de matière colorante.

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28 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

Pôle Vinicole Trophées de l’innovation

Avec 25 récompenses, sur plus de 60 candidatures, ce millé-sime 2012 des Trophées de l’Innovation Vinitech-Sifel est riche en nouveautés. On re-tiendra le coup double de la société Parsec, fondée en 1997, à Florence en Italie, par deux ingénieurs en électronique et un œnologue, pour travailler sur la conception et la fabrication de systèmes électromécaniques pour le secteur vinicole. Elle est primée pour le procédé Nectar, vinificateur automa-tique, et pour Evo qui permet de gérer, en ligne, les gaz dissous dans les vins.

Le procédé Nectar est une cuve de vinification automa-

tique, utilisant pour les remontages la surpression de gaz, au-torisant des cycles de remontage-délestage programmables. L’en-semble est piloté par microprocesseur, avec possibilité de suivre la cinétique fermen-taire, par mesure du CO2 dégagé. La cuve est équipée de drains à nettoyage automa-tique. Une supervision centrale sur PC permet de contrôler plusieurs cuves, pour pouvoir, sur chacune, gérer la thermorégulation,

faire de la macro ou micro- oxygénation, et gérer le système d’extraction. La cuve est fermée, donc sous pression pendant la vinification. A l’intérieur, une grille autonettoyante permet de filtrer le jus et de le faire mon-ter dans une conduite jusqu’à un cuvon solidaire, disposé au sommet de la cuve, pour sou-tirer une partie du jus. Une fois que le capteur de niveau haut est atteint dans le cuvon, on peut soit chasser la surpression de CO2 dégagé, ce qui va arrêter de pousser le jus, soit équilibrer les pressions entre les deux compartiments pour pouvoir, par un jeu de vannes, remettre le moût au dessus du marc. Avant d’avoir purgé la surpression, il

y a un arrosage isobarique qui se fait sur un marc sous pres-sion. On peut aussi purger la surpression, créant ainsi une remontée de gaz et de jus dans le marc, comme pour un re-montage à l’air comprimé ou à l’azote. On peut gérer des dif-férents cycles, soit d’arrosage, soit de mise en pression puis dépression. Grâce au logiciel de supervision de cuverie, on peut gérer la thermorégulation, les remontages, l’arrosage du marc et la cinétique fermentaire. On peut complètement automati-ser chaque opération, faire du pilotage informatique et rendre la régulation interactive entre les différents paramètres des vinifications.

La seconde récompense est attribuée au procédé EVO qui permet de contrôler et gérer les gaz dissous en injectant, en ligne, du gaz carbonique ou de l’azote. On peut carboniquer, décarboniquer, et désoxygé-ner en faisant circuler du vin en circuit fermé, ou lors d’un soutirage de cuve à cuve, ou même juste avant la mise en bouteilles. On peut aussi inerter à l’azote pendant les soutirages. Il y a un débitmètre qui mesure le débit du vin à travers un tube, une sonde de température et deux unités qui travaillent de manière synchronisée, pour garantir un dosage précis. Le

flux de gaz injecté est régulé en fonction du débit et de la tem-pérature du vin, contrôlés en ligne. L’injection se fait par fritté inox. Le flux de gaz injecté est régulé par une chambre de do-sage type micro-oxygénation.

En matière de gaz dissous, Parsec a déjà une grande maîtrise avec la conception en 1999 d’une unité de dosage de micro-oxygénation, dont la particularité est de doser l’oxy-gène en milligrammes/litre. Comme le dosage volumétrique n’a de sens que pour les liquides (non compressible), Parsec, dès le début, a travaillé à la conception de la première unité de dosage mesurant et com-pensant toutes les variations de pressions, températures et pertes de charges. L’idée est de garantir une dose plutôt qu’un volume dans lequel la quantité varie selon ces variables.

Parsec est un bureau d’étude d’ingénieurs et il fallait, pour eux, résoudre les probléma-tiques et apporter des solutions techniques pour proposer des contrôles de meilleure qualité dans le secteur vinicole. Son expertise et les nombreuses questions des utilisateurs l’ont décidé à écrire un livre « Oxy-gène et vin - du rôle de l’oxygène à la technique de micro- oxygénation ». Après une

Coup double pour Parsec

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Pôle Vinicole Trophées de l’innovation

première édition en italien, une seconde version est sor-tie en français, avec quelques modifications et rajouts signés Alessandra Biondi Bartolini, Francesco Cavini et Mathieu de Basquiat. L’ouvrage a gagné le prix de l’OIV, Mention spé-ciale en 2011, dans la catégorie Monographies et études spé-cialisées. Il rassemble les principales publications qui ont conduit au développement de la technique de la micro- oxygénation. La maîtrise de l’oxygène selon le cépage, la ma-turité et les différentes étapes de l’élaboration d’un vin consti-

tue une clé dans la maîtrise de la qualité d’un vin. Et l’idéal pour Parsec est d’apporter la juste dose. Le développement s’est naturellement effectué en Italie puis, grâce aux salons comme Simei, et Vinitech en 2002, la société s’est développée avec des distributeurs en Autriche, aux USA, Grèce, Espagne, France. L’Amérique du Sud arrive plus tard, mais l’Austra-lie et l’Afrique du Sud ont été également intéressées, dès 2003, par ce système de micro- oxygénation. En Italie, Parsec a travaillé sur de la thermorégu-lation et la gestion de cuverie.

Dans ce domaine, la société a développé des automates, ca-pables par exemple, de relever l’état de capteurs électroniques de fins de course pour des vannes, de manière à être sûr qu’elles sont bien ouvertes ou fermées, sauvegarder les tem-pératures en 2 points dans une cuve, arrêter les pompes de circulation si la température des fluides n’est pas correcte et toutes sortes de sécurité, de contrôles pour que tout se déroule comme souhaité. Les solutions apportées peuvent être simples comme pour la double sonde de température,

mais très efficaces puisque les mesures sont différentes en haut et en bas d’une cuve en fermentation. Le bureau d’étude est très proche des attentes des clients et perfec-tionne souvent ses dispositifs, selon leurs exigences de qualité. Même si la société est présente dans de nombreux pays, elle a su garder le contact avec ses clients, avec la volonté de les satisfaire.

José Bourdalès

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 29

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30 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

Pôle Vinicole Embouteillage

L’embouteillage est la dernière touche qui vient mettre un point d’orgue à des mois de culture, aux différentes étapes de la vinification et à la prépara-tion des vins. Bien que très limité dans la durée, cette activité n’en représente pas moins une étape capitale dont vont dépendre la qualité finale des vins et leur bonne conservation.Depuis 1946, la société fami-liale italienne « Gai » travaille sans relâche sur ce créneau. Cette antériorité et toutes les expériences acquises en ont fait un leader incontesté dans le monde entier.Ce qui différencie peut-être Gai de la concurrence, c’est l’extrême modularité des lignes qui permettent de trai-ter un maximum de situation à partir d’éléments simples, faciles à monter et interchangeables, pour couvrir l’ensemble des fonctions du lavage des bou-teilles au remplissage, du bouchage à l’étiquetage, de la mise en carton à la palettisation.Gai est aujourd’hui un poids lourd du secteur. Comme le rap-pelle Fabrice Plançon, directeur de Gai France, « nous sommes leader mondial dans la partie embouteillage des vins jusqu’à 3000 bouteilles/heure et nous

avons 50% des parts de marché dans le secteur des machines déplaçables ».D’ailleurs installée depuis 1985 en Provence, Gai France est la seule filiale et le premier client à l’export du groupe. Elle gère en direct la zone de chalan-dise du Sud et couvre le reste de la France avec 20 conces-sionnaires présents dans tous les vignobles de l’hexagone. L’activité française se prolonge également dans tous les pays francophones. C’est sans doute ce dynamisme et les besoins nouveaux manifestés par la profession qui ont conduit début 2012, Gai France à quitter les 1 000m² occupés naguère au Luc en Provence, pour aller à quelques lieues de là, prendre possession de 2 700m² de locaux flambant neuf. Par cette mutation, la filiale souhaite améliorer encore les services à ses clients, en optimisant le SAV (93% des pièces détachées sont « maison »), mais en proposant également un showroom de démonstration et un centre de formation. Le showroom sert à la fois de vitrine, mais aussi de banc d’essai et de démons-tration. C’est le nouveau pas franchi par Gai pour apporter à sa clientèle la meilleure

connaissance du matériel et de ses réglages afin d’en obtenir les meilleurs performances. Cours théorique et apprentissage pratique sont donc disponibles pour les concessionnaires, mais aussi pour les clients et leur personnel.

Une structure moderne à la hauteur du développement que Gai France envisage dans les années à venir.

Gai France S.A. ZAC de la Gueiranne 83 340 Le Cannet des Maures

Des services bien conditionnésGai depuis des années propose des lignes d’embouteillage avec des équipements d’une grande modularité, adaptées à tous les besoins des petites ou très grandes unités.Avec ses nouveaux locaux du Cannet-des-Maures, Gai France offre, en plus d’un SAV toujours plus performant, un show-room de présentation et de démonstration de matériel unique, avec à la clé des stages de formation ou de perfectionnement pour les utilisateurs.

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18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 31

Pôle Vinicole Embouteillage

Il ne suffit pas de décréter l’aban-don des sulfites, il faut repenser tous le process d’élaboration du vin, jusqu’au bouchage.Notre propos n’est pas ici de reprendre toutes les obligations du traitement de la vendange jusqu’à la vinification, mais de nous focaliser sur la mise. Le premier élément à prendre en compte est bien sur l’aseptisa-tion des bouteilles qui devront subir une action détruisant toutes les germes ou bacté-ries. Les solutions fournies par les constructeurs passent par différents type de traitement chimique ou thermiques. Une fois le contenant aseptisé, il faut poursuivre par une sanitation poussée de la chaine d’embou-teillage pour, là encore, disposer d’un environnement aseptisé.Vient ensuite l’embouteillage par lui-même. La clé du succès repose là, sur la maitrise de l’oxygène. Mais, pour cela, il sera déjà nécessaire qu’en amont, tout ait été déjà fait pour que le vin prêt à a mise soit en dessous des standards habituels acceptés. Encore plus que pour les rouges, les vins blancs, pour conserver leur typicité habituelle doivent être préparés pour rester si possible

avec moins d’1mg/L d’oxygène. Cela signifie que la vaisselle vinaire soit impeccable, mais aussi que la circulation du vin (pompes, cuves, manches, filtres, raccords etc.) ne soit à aucun moment au contact de l’air. La moindre prise d’air peut entrainer une forte éléva-tion de l’oxygène dissous, ce qui rendrait rédhibitoire une mise en bouteille sans sulfite. Il faut d’ailleurs impérativement vérifier l’oxygène dissous sur la chaîne, pour éviter toute désagréable surprise.Ces recommandations passées, il faut disposer d’une embou-teilleuse capable d’assurer une mise, principalement pour les vins blancs, avec des pénétra-tions d’oxygène maitrisées à des niveaux très bas. Pour les vins rouges la problématique est différente, il faut déterminer si le vin est encore en capacité d’absorber de l’oxygène, mais lors de la mise en bouteilles il faudra limiter les apports de la mise en bouteilles autour de 3 mg/L.La maitrise de l’oxygène se révèle capitale, tout au long du process, mais aussi lors de l’embouteillage notamment pour la production de vins

blancs. Dernier élément à ne pas négliger s’assurer également de la faible perméabilité des bouchons utilisé.En fait, pour réussir dans l’éla-boration des vins sans sulfite, il faut tout oublier et redémarrer sur de nouvelles bases en re-

considérant toutes les étapes et en s’assurant que le matériel est à la hauteur des performances recherchées.Un seul maillon faible dans la chaîne peut anéantir tous les efforts réalisés.

CAT

Les clés de l’embouteillage sans sulfiteLa diminution, voire l’abandon des sulfites est dans l’air du temps... Toutefois, il ne suffit pas de baisser les doses, il faut reprendre la totalité des opérations de la réception de la vendange à la fermentation et à la préparation des vins.Il faut aussi travailler sur la propreté de la vaisselle vinaire et l’aseptisation des bouteilles, tout en maitrisant l’oxygène tout au long du process jusqu’à l’embou-teillage et le bouchage.

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Pôle Conditionnement Embouteillage

La sanitation (opération de désinfection ) a donc pour but la réduction majeure du nombre de micro-organismes indésirables pour l’ensemble du matériel de cave et pour la désinfection des lignes d’em-bouteillage.Cette tache peut être accomplie selon plusieurs process.

La vapeurLa vapeur est un moyen de stérilisation efficace. En effet le gaz circule facilement et peut pénétrer tous les éléments en contact avec le vin. L’action de la vapeur agit en dénaturant les protéines et en désactivant les enzymes des micro-organismes. Le temps de contact pour ob-tenir une bonne sanitation est de 30 minutes. La vapeur est utilisée fréquemment pour les lignes d’embouteillage, car elle

garantie une action sûre et efficace, sans laisser de traces de produit à la fin de la stérilisation. Mais, elle implique des contraintes en matière d’investissement (générateur de chaleur)et de temps.

L’eau chaudeComme la vapeur, l’eau chaude agit par la dénaturation des protéines et l’inactivation des enzymes des micro-organismes. Le temps de contact requis pour être efficace est également d’en-viron 30 minutes. L’eau chaude par rapport à la vapeur présente l’avantage de réaliser outre la stérilisation, un lavage efficace des appareils. Mais, elle possède aussi des contraintes de temps (mise à température et refroidis-sement de la machine). Se pose également le problème des effluents

Dans l’oenologie moderne, il est primordial d’exécuter les opérations de nettoyage et de stérilisation de la vaisselle vinaire et du matériel vinicole (embouteillage et filtration, état de surface, etc…).Ces opérations sont nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité du vin et s’adapter aux nouvelles normes de qualité.

Les dangers de la contagion microbienne

32 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Pôle Conditionnement Embouteillage

L’acide peracetiqueL’acide péracétique est très utilisé comme moyen de stérili-sation à froid. En général, cette stérilisation est l’alternative à la vapeur. L’acide péracétique (CH3-CO-O-OH) est un liquide incolore fortement corrosif (très corrosif sur la peau). C’est un oxyde très agressif. Le produit utilisé comme moyen de stérilisation en oenologie est un liquide incolore qui a une composition de 40% d’acide pé-racétique, 39% d’acide acétique, 13% d’eau, 5% d’eau oxygénée et 1% d’acide sulfurique. C’est un inhibiteur des enzymes et en solution aqueuse un bactéricide. Le pouvoir oxydant de l’acide péracétique permet d’éliminer les micro-organismes. Cette acide est capable de dé-truire les protéines structurées et enzymatiques de la cellule microbienne. L’activité de des-truction des microbes essayée par l’European Strasburg Rest

1987 indique une réduction des charges microbiennes de 105. L’acide péracétique, à concen-tration normale, ne présente pas d’action corrosive pour les matériaux. Par contre là encore, le temps de sanitation est long et il faut ensuite s’as-surer de l’éliminer totalement après usage. Les conséquences organoleptiques du chlore sur le vin ainsi que l’agressivité sur le matériel, déconseille son utilisation comme liquide de stérilisation pour l’oenologie.

L’ozoneActuellement dans l’oenolo-gie, il y a peu d’information sur l’utilisation de l’ozone comme moyen de stérilisation. Par contre, dans d’autre domaine comme la stérilisation de la viande et de l’eau potable, il est très utilisé. En 2002, (Annual Meeting and Food Expo, Ana-heim, Californie – application de l’ozone dans l’industrie alimentaire), l’ozone a été autori-

sé comme moyen de stérilisation pour le secteur alimentaire aux USA. Toutefois, l’ozone étant une molécule instable, il ne peut être stocké. Il est produit par une haute tension électrique et de l’oxygène. La haute tension va diviser les molécules d’oxygène en deux atomes d’oxygène. Ces atomes ont une grande capacité de se fondre avec la molécule d’oxygène pour former des molécules d’ozone. L’ozone est soluble dans l’eau. Le potentiel d’oxydation de l’ozone sur les micro-organismes est plus important que les autres moyens pouvant être utilisés. La réaction d’oxydation se fait par contact de 3 atomes d’oxygène de la molécule d’ozone avec les micro-organismes. Les micro- organismes facilement oxy-dables vont permettre la division des liens faibles et en même temps, produit l’oxygène moléculaire et l’oxygène ato-mique, très réactif et oxydant. La

concentration nécessaire pour détruire les microorganismes est de 0,02 – 2 mg/l. Les principaux avantages de l’utilisation de l’ozone comme moyen de stéri-lisation sont, l’absence de résidu en fin de stérilisation et l’action oxydante très forte et immédiate avec un temps de contact très limité, une meilleure organi-sation du travail, une bonne compatibilité avec les matériaux. L’ozone peut-être également utilisé pour le rinçage des bouteilles.

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 33

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Pôle Conditionnement Bouchage

Les vins sans sulfites, surtout quand ils sont blancs, tolèrent très modérément les contacts avec l’air. C’est l’ultime élément dans un processus très contrôlé depuis la vigne, à prendre en considération.

Des bouchons adaptés aux vins sans sulfites

34 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

HALL 1 – ALLEE C – STAND 2206

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Pôle Conditionnement Bouchage

Le bouchon choisi doit répondre à des caractéristiques bien précises.Dans tous les cas de figure, le choix du bouchon répond à un ensemble de considérations intégrant, au-delà du profil du vin et de son élevage, des réflexions sur des aspects de marketing et de packaging en relation avec la politique com-merciale et le circuit de diffusion du produit considéré.

Ces aspects réglés, l’on sait que la perméabilité des bouchons à l’oxygène se situe entre 1 et 6 mg par litre et par an.Quand il s’agit de vin sans sulfite, le choix se restreint par-tiellement, car il est impératif de choisir un bouchage qui assure une perméabilité inférieure à 2 mg/an.Cette performance est atteinte sans problème par les capsules à vis qui dans leur ensemble, avec un joint adapté se situent autour de 1 mg/an. Toutefois avec ce type de bouchage, il faut être en mesure d’avoir une action sur le « dégarni ». En

effet, la quantité d’air comprise entre le vin et le joint apporte une quantité d’oxygène dissout qui peut atteindre jusqu’à 4 mg. Cela nécessitera donc, lors de la mise en bouteille d’effectuer un balayage de gaz neutre pour éliminer l’air lors du capsulage.Le bouchon synthétique, s’il est de qualité (bonne homogénéité et bonne calibration), assure lui aussi des performances tout à fait satisfaisantes avec une per-méabilité à l’oxygène inférieure à 1 mg par an.Le bouchon liège, là encore choisi dans une gamme quali-tative, dispose de performances

atteignant le niveau souhaité. Mais, il faudra être vigilant sur le modèle retenu et éliminer tous les bouchons naturels qui ne sont pas de première qualité. Les bouchons liège d’entrée de gamme font preuve trop souvent d’une très grande hétérogénéité avec des perméa-bilités souvent très fluctuantes. Ce qui n’est pas un problème sur un ou deux ans pour des vins rouges sulfités, peut-être catastrophique pour des vins naturels. Les bouchons composites sont aussi une solution. Ce type de bouchons composés de liège

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 35

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et de synthétique (type Diam) propose des performances qui entrent largement dans la norme d’une perméabilité inférieure à 1 mg.Les bouchons en aggloméré sont eux aussi adaptés, avec la même réserve que pour les autres catégories, il faut qu’ils soient de qualité, pour garantir une homogénéité des lots et garantir une faible perméabilité.

Surtout des bouchons de qualité Tous les types de bouchage sont donc de nature à satisfaire les exigences du bouchage des vins sans sulfite. Il suffit seulement pour le type de bou-chage choisi, sélectionner des produits de qualité pour s’assurer

l’homogénéité des lots et donc de leur performance en matière de perméabilité.C’est la dernière touche mais elle n’en est pas moins essentielle pour préserver la conservation de produits très fragiles, mais d’une qualité étonnante s’ils sont correctement élaborés et mis en bouteilles dans une parfaite maîtrise de l’oxygène. Pour ces produits réussis, l’expression « vin plaisir » revêt alors toute sa signification.

CAT

Pôle Conditionnement Bouchage

36 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

Comme nous l’avons évoqué dans notre parution de mai dernier, le groupe SYNTEK élargit sa gamme avec de nouveaux produits.

Et c’est à l’occasion du prochain salon VINITECH de Bordeaux les 27, 28 et 29 Novembre prochains que SYNTEK fera le lancement mondial de son nouveau bouchon NUKORC OPTIMA.En effet, cette nouvelle génération de bouchon accepte toutes les contraintes des différents paramètres de la mise en bouteille à chaud ou à froid, en cas d’usure des mors, etc ….Du fait de son élasticité remarquable, les bouteilles peuvent être couchées instantanément. A l’occasion de ce salon, SYNTEK présentera aussi son nouveau bouchon injecté « relooké » le COLMATEK, exception-nel et bluffant de par sa ressemblance avec un bouchon naturel colmaté.SYNTEK, le spécialiste du bouchon synthétique, poursuit son développement par des investissements réguliers et significatifs. En proposant une gamme complète de bouchons issus de différents process (injection, extrusion, co-extrusion) Syntek est devenu un opérateur important et incontournable sur le marché mondial du bouchage.

N’hésitez pas à retrouver l’équipe de SYNTEK sur le stand 2206 Hall 1 Allée C - VINITECH BORDEAUX

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18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 37

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Pôle Conditionnement Le Vin Naturel

Est-ce de la provoc ? Non, simplement, peut-être une évolution qui se dessine, une mutation qui se peaufine, voire une révolution en sourdine ?Le bio n’a pas atteint encore sa majorité et voilà que déjà des trublions dépassent le concept pour aller plus loin, s’appro-cher encore plus du naturel. Le mot est lâché. Le vin naturel peut-il devenir une réalité, un produit transportable, commer-cialisable et consommable sans contrainte ?Il y a dix ans le terme n’était pas usité, il y a cinq ans les premiers

vins arrivaient sur le marché et aujourd’hui c’est une réalité, bien que ses contours soient à peine esquissés. Certes, ils ne sont pas dans la grande distribution et ce n’est sans doute pas pour demain. Mais le phénomène de quelques initiés à petit à petit élargit le cercle vers de plus en plus de consom-mateurs intéressés. Officine de vins de garage élaborés en catimini sur des volumes discré-tionnaires, l’ouverture s’opère et les techniciens dubitatifs, voire incrédules, regardent de plus en plus près cette incongruité, hier

scientifiquement improbable, et aujourd’hui encore douteuse. Mais les choses évoluent vite. Ce qui hier, dans des contextes et des process rigides paraissait impossible, révèle aujourd’hui des pistes insoupçonnées. Et si le SO2 n’était plus le passage obligé, l’unique porte d’entrée pour produire des vins ?Aujourd’hui, le vin naturel n’est plus cet OVNI improbable dont tout le monde parle, mais que personne n’a bu. Quelques producteurs ont fait la démonstration que l’élaboration d’un vin stable aux caractères

organoleptiques étonnants est possible sans SO2.Face à cette évolution certains s’égarent déjà, introduisant le parallèle entre les vins produits il y a un ou plusieurs millénaires qui avaient la vertu de l’authen-ticité et la virginité à tout intrant chimique. Certes le miel aidait parfois à la conservation, mais les amphores ne comportaient pas toutes des vins édulcorés. Et ces outres qui voyageaient très souvent sur l’eau n’explosaient pas, à l’inverse de nos tonneaux gaulois qui ne supportaient pas toujours les reprises de

A peine vêtu de ses habits sur mesure, le vin bio va devoir affronter la concurrence. Ce n’est à ce jour qu’un épiphénomène, mais son ascension pourrait se révéler fulgurante. Le vin naturel est en train de percer. Une arrivée en catimini, pour un produit nature, mais qui est paradoxalement très pointu, nécessitant une approche très technique.Le vin naturel, sans trace de SO2, mythe ou réalité ?

This wine is innocent

38 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

«Grains de Papier®» pour le meilleur de l’étiquette

La Papeterie Zuber Rieder s’impose comme la référence dans le secteur de l’étiquette de Vins et Spiritueux avec sa gamme« Grains de Papier® ».

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Pôle Conditionnement Le Vin Naturel

fermentation explosant en cours de voyage. Fermons là cette parenthèse et laissons à ces férus d’histoire le gout d’un vin que certainement, s’il était reconstitué, ils ne pourraient boire aujourd’hui.Sans abandonner totalement l’histoire, rappelons que ce fameux anhydride sulfureux, dioxyde de soufre ou E 220 irremplaçable, n’a même pas un siècle d’existence dans les pratiques oenologiques. En fait, cet exercice est né en Afrique du Nord après la colonisation et avec le développement du vignoble. Et l’on faisait com-ment avant ? Et pourtant, avant, on buvait du vin et on le transportait !Mais ce vin naturel, a-t-il un avenir, une chance de trouver un marché moins discrétionnaire ?Reconnaissons qu’aujourd’hui il n’est affaire que d’initiés encore fort peu nombreux. Mais il n’en reste pas moins dans l’air du temps, en adéquation avec les rêves de milliers de consomma-teurs qui pour l’heure idéalisent souvent le vin qu’ils conçoivent comme un produit artisanal et naturel.

La conception du naturel reste d’ailleurs assez édifiante : un produit issu de la terre, modelé par les mains de l’homme, sans intervention extérieure et sans agent chimique. Le must en quelque sorte, du naturel, rien que du naturel. A la lecture de cette définition les vins bio, tout juste drapés dans leur nouveau costume en prennent un coup. Car, l’entourloupe est de taille ! Que l’on parle de raisins bio, soit,

c’est concevable et appréciable. Mais ce raisin, seulement traité au cuivre et au soufre, peut-il recevoir des doses de SO2, non négligeables, et devenir vin bio ? Sans vouloir mettre en cause, la nouvelle réglementation européenne, la démarche in-tellectuelle n’est pas vraiment satisfaisante. Certes l’eau du robinet réputée souvent pure à sa dose de chlore. Mais quand une étude scientifique

souligne que quelques mil-lions de français buveurs de vin, sont intoxiqués par l’anhydride sulfureux qui met à mal certaines de leurs capacités mentales, il est préférable d’essayer de voir plus loin.Laissons les excès sur la touche pour revenir au naturel. Que serait donc cet OVNI qui vient d’atterrir ? En fait, un vrai vin biologique, obtenu à partir d’une culture de raisins biolo-gique, qui seraient transformés par une œnologie qui refuserait toute substance exogène et là encore tout intrant chimique. En quelque sorte, une nouvelle race de vin que l’on pourrait qualifier de 100% naturel, mais dont il faudra à terme mieux qualifier et codifier la produc-tion et la transformation. Alors, rêve, utopie ou production du XXI siècle ? Ce siècle n’a fait que quelques pas, il n’est pas fou d’imaginer qu’avant sa majorité une partie du vignoble aura viré de bord, pour la plus grande satisfaction des consomma-teurs. N’y aurait-il pas dès lors la perspective d’une vraie relance de la consommation ?

B. Cirla

18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole - 39

Solutions de bouchage pour vins et spiritueux

Novembal est présent sur le marché des bouchons plastiques injectés pour les vins et spiritueux depuis plus de 25 ans. Novembal a développé Novatwist® afin de pénétrer le marché de la capsule à vis qui connaît un fort développement ces dernières années. Les capsules à vis Novatwist® s’appliquent sur les bouteilles verres (30H60) et PET (22H30 et 30H60). Elles permettent une excellente conservation des arômes et de la fraîcheur du vin. Les possibilités de différenciation sont nombreuses tant au niveau de la gamme de couleurs que de l’impression.La solution Novatwist® bénéficie d’une empreinte carbone réduite et est 100% recyclable.

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Pôle Tonnellerie Entretien

La JV : Quelles ont été les grandes évolutions de la tonnellerie fran-çaise depuis les années 2000 ?

Jean-Luc Sylvain : Beaucoup de choses se sont passées ces douze dernières années. Le secteur a connu des sommets, puis la chute. 2000 marque en effet une période durant la-quelle la tonnellerie française a atteint une dimension jamais vue auparavant, en termes de représentation internationale. C’était l’apogée de la profession, que ce soit au niveau de la production, de la représentation ou de l’exportation. Le marché était euphorique en Europe. Puis, le monde viticole a com-mencé à subir les difficultés économiques. Les chiffres de croissance ont diminué de - 5% à - 10%. Sur certains marchés, il y a eu des années sans croissance. Fin 2008, la crise financière a provoqué une seconde baisse, avec une perte conséquente, entre - 15 et - 20%, selon les entreprises. Le monde du vin

a souffert, en France comme à l’export. Cependant, on constate depuis 2009 un retour de la croissance, avec une pro-gression de l’ordre de + 4 ou 5% par an. Le redémarrage est encore modéré, mais beaucoup de nos clients aux USA, deu-xième client après la France, et en Australie, sont revenus aux achats. Ces pays connaissent des évolutions brutales, mais s’adaptent très vite au marché. Leur économie a redémarré et nous avons suivi. Le marché français quant à lui est resté stable. Il faut préciser que nos clients sont pour la plupart des grandes marques, sur lesquelles la crise a eu un moindre impact.

La JV : Et au niveau de la tech-nique qu’est-ce qui a le plus évolué ?

Jean-Luc Sylvain : Un travail conséquent a été réalisé au niveau de la fabrication, car le passage aux 35 heures nous a contraints à moderniser l’outil de

travail. Beaucoup d’entreprises ont investi pour améliorer leur productivité, en mettant des moyens plus industriels, dans le souci de ne pas être pénalisées, mais cela reste un métier ma-nuel, un métier d’hommes, de savoir-faire, de connaissances, où l’on ne peut pas tout méca-niser. La réglementation a par ailleurs imposé des investisse-ments obligatoires. Nombre de professions ont connu des évolutions au niveau du travail, de la santé, de l’hygiène. Il nous faut par exemple désormais me-surer la présence de poussière dans l’air des ateliers. Tout l’environnement des salariés a été contrôlé de près. Les conditions de travail ont été améliorées. Il faut constamment mettre des procédures en place, former le personnel, suivre ce qui se passe. La mécanisation a également évolué pour plus de sécurité, moins de pénibilité et, en même temps, un peu plus de productivité, car le temps passé à obéir à la réglementation

compte pour le temps de travail.Mais l’évolution la plus mar-quante porte sur nos produits. Autrefois le tonnelier avait sa typicité mais ne vendait qu’un produit. Désormais, il propose une gamme. Exportatrice pour 60 à 70%, notre profession s’est penchée sur la spécificité de chaque vignoble, dans chaque pays, pour chaque cépage. On a travaillé avec les Chiliens sur les Carménère, avec les Argen-tins sur les Malbec, avec les Australiens sur les Syrah, avec les Italiens sur les Sangiovese. Au contact des clients, partout dans le monde, nous sommes passés d’un fût généraliste à une gamme de produits, adap-tés à des pays, à des cépages, à des types de vins. Les tonneliers ont su diversifier leur offre, avec des réponses correspondant au marché international.Pour finir sur la question tech-nique, j’ajoute que nous serons présents à Mondiaviti, le matin du jeudi 29 novembre, avec une conférence : « Elevage des vins

Réélu à l’unanimité, en juin, Jean-Luc Sylvain s’est réjoui de l’adhésion régulière de nouvelles entreprises à la Fédération qu’il préside depuis janvier 2011. Avec 50 adhérents aujourd’hui, parmi lesquels les tonnelleries les plus réputées du monde, les Tonneliers de France représentent l’élite de la profession. J-L Sylvain revient sur les principaux événements vécus depuis le nouveau millénaire et exprime ses craintes pour l’avenir.

Jean-Luc Sylvainprésident des Tonneliers de France

40 - 18 Novembre 2012 • La Journée Vinicole

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Pôle Tonnellerie Entretien

sous bois : maîtrise de la qualité sanitaire et organoleptique ». Nous y révélerons notamment les résultats d’une étude avec l’IFV sur la qualité sanitaire des barriques. Pour notre Fédéra-tion, c’est un premier pas et nous souhaitons pouvoir créer, pourquoi pas tous les 2 ans à Vinitech Sifel, un rendez-vous avec le monde du vin, pour in-former des travaux de notre Commission technique. Elle a notamment lancé une étude collaborative inter-laboratoires sur le TCA.

La JV : Comment voyez-vous l’avenir de la profession ?

Jean-Luc Sylvain : L’avenir nous préoccupe pour trois raisons. Notre principale inquiétude concerne l’approvisionnement. Nous achetons 70 à 80% de nos bois à l’Office national des forêts, il s’agit donc d’une ma-tière première issue des forêts domaniales. Or, depuis quelques années et surtout depuis la crise financière de 2008, les gouver-nements successifs essayant de limiter les dépenses publiques, diminuent les budgets de l’ONF, alors qu’il faut continuer de préparer l’avenir. Il s’agit d’une administration compétente, avec des gens amoureux de

leur métier depuis Colbert. Voilà 350 ans, qu’ils font un tra-vail formidable avec la plus belle forêt du monde aujourd’hui, en termes de feuillus. On y trouve des arbres remarquables, avec des qualités extraordinaires et tout cela participe au renom de la tonnellerie française. Nous redoutons que ce patrimoine ne se dégrade, si on n’y met plus les moyens financiers pour travailler de façon correcte, et cela risque d’être compromettant pour les générations futures.Notre deuxième inquiétude concerne la négociation des prix avec notre principal four-nisseur. On ne peut en effet pas discuter de prix. Nous achetons dans des ventes publiques, aux enchères, mais il nous semble que les prix ne baissent jamais. Même au plus fort de la crise, les prix de vente ont toujours augmenté. L’ONF dispose d’un pouvoir de retrait, c’est-à-dire que si l’enchère ne convient pas, la vente ne se fait pas. Nous subissons par conséquent un ensemble de dispositifs qui em-pêchent la libre concurrence dans les ventes de bois. Nous approuvons le fait que ce soit très contrôlé mais regrettons que le bois ne baisse jamais, du fait même du système mis en place. Pour faire face à ses

problématiques de budget, de masse salariale, d’entretien des forêts, l’ONF se rattrape sur les prix de vente. Mais est-il réa-liste de demander à l’ONF d’être autonome ? Il y a en effet beau-coup de forêts à gérer, entretenir, exploiter et cela coûte cher. La

forêt du littoral ne rapporte rien, mais doit être entretenue. En conséquence, le prix des plus beaux bois flambe et les tonne-liers compensent. A terme, cela nous posera des problèmes, car chaque fois que l’on augmente la barrique, notre clientèle qui,

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Pôle Tonnellerie Entretien

en ces périodes difficiles a des budgets serrés, ne peut suivre.La réglementation, enfin, de-vient de plus en plus complexe et génère des coûts crois-sants. Les investissements sont énormes et sont répercutés sur le produit. La protection de l’environnement du salarié est tout à fait normale à condition qu’elle ne tourne pas à l’obses-sion. Par exemple, une directive européenne prévoit que les salariés en Europe ne soient pas soumis à une exposition à la poussière au delà de 5 mg/m3. Lorsque la directive a été traduite en droit français, le législateur a jugé que ce n’était pas suffisant et a préféré des-cendre à 1 mg/m3. La France est le seul pays européen à avoir

alourdi la législation. Par ailleurs, 1 mg de poussière par m3 cor-respond à ce qu’il y a dans la rue. Nous devons faire mieux que ce que tout un chacun subit dans son environnement de travail, alors que nous produisons du bois avec des machines, ce qui est extrêmement contraignant. Nous devons par ailleurs faire faire des analyses sur les salariés toute l’année, avec des

organismes privés qui facturent leurs mesures. Nous sommes face à une réglementation pe-sante, qui coûte cher et qui, à notre avis, est peut-être un peu excessive. Nous avons de plus en plus de charges (du temps, des moyens, des hommes, des finances) et doutons que ces mesures apportent réellement un gain pour la société et même pour la santé du salarié. Et je

pourrais vous donner d’autres exemples. La réglementation en France est très lourde et pé-nalise nos entreprises. Aux USA ou dans les pays d’Europe de l’Est, le coût du travail, le prix de la matière première et la régle-mentation sont sans commune mesure. Nous avons la chance d’avoir une matière première rare, qui nous permet d’exister sur le marché international, mais on ne voudrait pas que cela s’altère avec le temps, parce que le bois et la main d’œuvre augmentent. Nous risquons de nous retrouver en dehors du marché, à force d’augmenter le coût des barriques.

Entretien réalisé par Jacques Bertin

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Avec une activité stable, la tonnellerie française demeure leader mondialA l’occasion de son assemblée générale, la Fédération des Tonneliers de France a rendu publics, en juin, les résultats de la profession. En 2011, le marché de la tonnellerie française confirme sa stabilité avec une production de 502 850 fûts (+ 3,3%), pour un chiffre d’affaires de 300,7 M€ (+ 6%). 178 325 fûts (+ 2,4%) ont été vendus en France, soit un CA de 97,3 M€ (+ 5,8%). Leader mondial, la tonnellerie française a exporté 64,5 % de sa production, soit 324 525 fûts (+ 3,8%), pour un CA de 203,3 M€ (+ 6,1%). Les principaux pays importa-teurs de fûts français sont les États-Unis d’Amérique (37%), l’Italie (11%), l’Australie (11%) et l’Espagne (10%). La tonnellerie, qui emploie aujourd’hui 1 780 personnes (1 430 en tonnellerie et 350 en merranderie), participe à l’élevage des vins les plus prestigieux. Elle contribue à une gestion durable de la forêt, dont elle favorise les fonctions écologique, biologique, économique et sociale, par l’emploi d’une matière pluri-centenaire, élaborée par des forestiers d’État ou privés. Premier marché du chêne français, elle est l’unique activité «bois» excédentaire de la balance commerciale française.

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" La nouvelle cuve de vinification Maman Mythos (brevet Lasi) reliée à une cuve de délestage sous pression, en cours de fonctionnement et en

phase de découverte au "Château Dauzac" à Margaux-Bordeaux." Vendange 2012

HALL 3 – ALLEE D – STAND 0112