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DECEM8RE, 1981
PLUVIOMETRIE ET PRODUCTIONDES PATURAGES NATURELS
SAHELIENS
ETUDE METHODOLOGIQUE ET APPLICATIONA LI ESTIMATION DE LA PRODUCTION
FREQUENTIELLE DU BASSIN VERSANTDE LA MARE D'OURSI
HAUTE- VOLTA
M. SICOT _ M. GROU21S
OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUEET TECHNIQUE OUTRE- MER
CENTRE DE OUAGADOUGOUB.P. 182 OUAGADOUGOU
I..-.-------
SOM MAI R E
INTRODUCTION •••••••••••••• ~ ••••• ~ ••••••••••••••••••••••••••••••• J
PREt'ITERE PARTIE ETUDE METHODOLOGIQ.UE •••••••••• 5
le Matériel et méthoèes •••••• ~ 6
1. Présentation du milieu •••••••••••••••••••••••••••• 6
1.1.1. ;::,.1 • .3.
Cl i ma t s • ~ • e _ ••••••••••••• 0 ••••• ft ••••••• 6 • • •Géomorphologie - Pédologie •••••••••••••••••Flore et végétation ••••••••••••••••••••••••
668
~'. filé thode s ••••• 0 ft ••••••••••••••• • • • • ••• If • • • • • • • • • • • • 8
2.1. Définitions • •••••••• e ••••• e ••••••• 0 •••••••• 8
~.11. Pluie efficace •••••••••••••••••••• 0 ••2. 1:2. Production ••••••••••••• e •••••••••••••
8
;;:.• 2. • Me sures. • • •• • • • • , • • • • • ~ • • • • • ft • • • • • • • • • • • • • • 9
2. :;:.1.2. ~,2e
LaLeLa
pluviométrie •••••••••••••••••••••• 9ruissellement •••••••••••••••••••••• 1Cbio~asse •••••••••••••••••••••••••• 11
II. Résultats •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 12
1. Pluvio~étrie dans le bassin versant dlOursi ••••••• 12Chronique pluviométrique
2. La biomasse et la pluie totale annuelle 14
pluie efficace 17
La relation annuelle biomasse-pluie
La relation pluriannuelle biomasse
efficace .. 14
4.1. Formulation •••••••••••••••••••••••••••••••• 17'* .2. Ab a ques ••••• ft •••••••••••• " ••••• 0 • ft • • • • • • • • • 17
III. Discussion
2. Relation biomasse
2.1. Relation et limites d 1 utilisation •••••• ~~o •• 19~.2. La distribution de la pluie•••••• o.o,o.o~O$•• 2C2.J. Autres facteur •••••••••••••••••• o ••••• OA ••• ~1
DEUXIEME PARTIE ESTlr~TIcN DE LÀ PRODUCTION FREQUENTIELLE DEBIOlfi,ASSE Am~UELLE - PCTENTIALITES DE LA ZCNED' CURSr o. e e ') et • fJ •• D CI ••• 0 e." 0 $ ••• 0 ••••••• 0 ••••• lIit et 1) 23
1. Estimation de la production fourragère annuelle du bassin 2J
II. Production fréguentielle de fourrages et ca~cité de _la
III. Discussion - conclusions • • • • • • • • • 0 • 0 • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • ~ • 27
REFERENCRS BIELICGRA~UIrUES.l.J • /o.'::.l.l \:Q(,. ~ e _ •••••••• 0 ••••• " ••• ~ •• li' _ ••• n 0 e
INTRCDUCTICN
Dans le cadre d'une action complémentaire et concertée
sur le th~rne de la lutte contre l'aridit~ en milieu tropical, la
D.G.R.S.T. a initié un programme de recherche int~gré dans la
r~gion de la Mare d'Gursi (Haute-Volta), sur l'inventaire des
ressources naturelles, leur exploitation par l'ho~~e et leur
~volution en fonction des principaux facteurs du milieu.
La détermination des potentialités pastorales et l'am~na
genent de la zone d'~tude n~cessitent une bonne connaissance de la
production des pâturages. Cependant, la production des herbages et
par conséquent, leur capacit~ de cnarge sont tr~s variables puis-
qu'elles sont ~troitement d~pendantes des conditions sp~cifiques
d'aridité, liées au caract~re saisonnier et à la variabilit~ des
précipitations.
Bien que la pluie ne soit pas le seul facteur intervenant
dans le déter8inisme de la production, puisque celle-ci peut-être
li~itée par la fertilit~ (VhN KEULEN, ~975), la composition floris-
tique (GILET, 1967), ou le facteur antropique (GRCUZIS, 1979), nous
avons tenté d'~laborer un modèle de production en fonction des
pr~cipitations.
En effet, dans la zone qui nous préoccupe, la pluie joue
un rôle déterwinant dans l'installation de la végétation annuelle,
la recharge de la r~serve hydrique apr~s les nombreux mois de
saison sèche, et par conséquent la disponibilité en eau pour la
croissance, ainsi que dans la reprise des activit~s sociales
saisonnières (semis, d~placements des troupeaux••• ).
Auteurs, annee Eguations
BREHAN H., 1975 - R1 = 0,9 P + 720 pour 100 < P .::-. 400 mmDIARRA Lo, BREMAN H., 1975 - R1 = 2,4 P + 150 pour 400 -< P < 1500 runLE HOUEROU HoN., HOSTE CoHo, 1977 - R1 = 2,58 P + 105,42 avec r 2 = 0,69 n = 45LAUENROTH WoK., 1979 - R2 = 0,5 P - 29 avec r 2 = 0,51 n = 52FLORET Ch., pON'rANIER R;, 1978 - R1 = 14878 ETR - 368 avec r 2 = 0,81 **
Eo
STRUGNELL R.G., PIGOTT C.D., 1978 -1 R3 = 0,684 P - 2,6 r
2 ***BILLE J.C., 1977 - A = R2 = 0,25 P - 4,88 r2= 0,74 n = 7pour différents groupements
1 B = R2 = 0,63 P + 12,6 rL= 0,80 n = 7C = R2 = 0,87 P + 74,7 r 2 = 0,75 n = 7
CORNET A., 1981 Cb) - 1 R1 = 3,3 P + 308,9 r2 = 0,91
Tableau 1 _- Différentes formulations des relations production - pluviométrie
Dans les différentes relations la pluviométrie est en mm. Les productivités sont pour les relations R1
-1 -1en KgMSo ha • an ; R2
-2 -1en glvJS. m • an R -23 gMS o m
. -1mOlS
ETR = évapotranspiration réelle équivalent pour leur étude à la pluie efficace annuelle.
Eo = pouvoir évaporant de l'air.
* = significatif à 5 %; ** à 1 % HI à 1 % *** à 1 %0.
loi='"•
De no~breux auteurs ont essayé de relier la production à
la pluie (~ALTER, 1964). L'analyse de certains travau~ relatifs à
la définition des relations liant la pluviométrie à la production
montre que les études sont menées à différents niveaux de perception
et aboutissent à une formulation plus ou moins précise. On distingue
(Tableau i..)
- les travaux traitant de plusieurs pays (LE HCUERCU et
HCSTE 1977, L~UE~OT~ 1979), ou de différentes zones d'un même pays
(BRE~~N 1975, DIARRA et BRE~~N 1975),
ceux qui sont effectués à ~oyenne échelle, telle qu'une
région d'un pays présentant une variation spatiale de la pluviométrie
(BRE~'ÎAN et 1illDL 1980),
- et les recherches entreprises à grande échelle, dans les-
quelles on ajuste pour un milieu déter~iné, les données décadaires,
mensuelles ou annuelles de production aux relevés pluviométriques
correspondants (FLORET et PCNTANIER ~978, STRUGNELL et PIGOTT î978,
BILLE 1977, CORNET, 1981 b ••• )
Le travail présenté ici est relatif à l'échelle régionale.
Il porte sur l' estirilation de la phytorLlasse herbacée en fonction des
précipitations annuelles.
La pre~ière partie qui traite de l'aspect ~éthodologique,
présente les différentes for~~ulations issues de paramètres plus ou
moins fins et propose la neilleure fonction et la plus pratique.
La deuxième partie applique ces relations à l'estimation
de la production fréquentielle du bassin versant d'Cursi.
PRE~uERE PARTIE ETUDE i{ETHODOLOGI~UE
6.
I. Matériel et méthodes
1. Présentation du milieu
D'une superficie d'environ 60.000 ha, le bassin
versant de la mare d'Oursi se situe entre 14°20' et 14°50'
de latitude Nord et 0°10' et 0°40' de longitude Ouest.
1.1. Le climat
Les principales caractéristiques climatiques moyen-
nes (1976-1980), extraites de CLAUDE et al. 1981, sont indi-
quées dans le tableau 2.
Les moyennes mensuelles de températures varient de
2J,JoC en Décembre à JJ,8°C en Mai. Les maximums moyens men-
suels sont élevés en Avril-~1ai. Les minimums moyens (15-16°C)
se situent en Décembre-Février.
L'humidité relative de l'air fluctue de 14,~ % enMars, à plus de 60 % en Août, le mois le plus humide.
La pluviométrie annuelle moyenne (1976-1980),
repartie en 4z jours de pluie est de 41Z mm. Comme l'évapo-transpiration PENl~N moyenne pendant la même période est de
J054 ~n, le déficit hydrique annuel pour la région est au
minimu@ de ?642 mm.
L'ensemble de ces données climatiques permettent de
situer la zone d'étude sur la bordure septentrionale de la
zone soudano-sahélienne (AUBREVILLE 1949).
1.Z. Géomorphologie - pédologie
L'étude géomorphologique a été réalisée par JOLY et
ale (1980). La région d'étude est caractérisée par un ensemble
dunaire orienté Est-Ouest, et par le socle métamorphique pré-
cambrien surmonté d'affleurements cristallins et de buttes
latéritiques,
-MOIS JAN i FEV BARS j,VR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT. NOV. DEC.
--Température Max.
34,2 37,4 40,2 40,5 34,7 34 ,0 36,0 38,6 31,6o C 32,9 37,9 35,5
f--.----Température Mini.
25,8 24,1 19,6o C 16,5 16,9 21,4 25,2 27,2 23,7 23,4 24,0 15,1,.- ,-.'
Température maYa 24,7 25,0 29,4 32,7 33,8 131 ,9 29,2 28,7 30,0 31,3 27,6 23,3(1) 0 C- ,....-,.--.-
Hydrométrie Cl 24,4 20,7 14,2 20,0 35,6 45,7 57,9 62,5 55,6 34 ,1 21,2 ! 24,770
ETP Penman.-1 7,1 8,0 9,5 9,5 10,5 10,1 8,7 7,8 7,5 7,7 7,2 6,8mm. J
.Pluviométrie
° ° 5,2 2,3 31,0 48 120,1 126,9 54 ,2 24,3 ° °mm-, -
Tableau 2 = Variations annuelles des paramètres climatiques à la station de DJALf§ANKA.(Valeurs moyennes 1976 - 1980 extraites de CLWDE et al. 1981).
(1) (TM + Tm)/2
""-l•
Especes dominantes
de la sIrote herbocee
(TOUTAIN 1976)
sigles
Symboles TOUTAIN
(1976) 11
r-----+-----f------------------------·-----'il
'il
5pt
Mes
Mbs
Mvs
FRs
Ponlc um toet um, Schoene feldia gr adis.
Echmoc\oo colona, Oryza barthii
Oryza longislaminato( Echinocloa 5109... ,110.
VellVerlQ nlgrltana.
E. colona, PanIcum anobop~15tum.
r-----+-----------------------.-.----oo
ooo
•
Ams
cdc
Cds
Cdo
Ces
Cee
CepC,d
Csda
Arlstlda mutqbilis, Schoenefeldio gracilis
Cenchrus biflorus, Arisl;da longlfloro.
C biflorus, Andropogon gayanus-
C. birtorus, S. gracilis.
c. biflorus, "ristido mutobllis, S. gradisc. birlorus, Eragrostis Iremula, A. gayonus.C biflorus, S. 9l'acilis, A. mulabilis.
S. 'jIrociks, Chloris pilosa + (Bouhin;a rufesccns)S. grQcllÎ-s, ~h1or;S, pÎlo$o + {Acacia Qlbidal
Il
•c
A
Asc
Asc
Asd
591
5g5
5gr
AratidQ adsc:ensK>nis, S. gracilis,
SGhaachyr-ium exile.
A. odscen5ionis, S. gracilis, PanICum \oetum,
Pcnnfsctum pedicellotum.
A. odscensionis, S. grocili-s( Eragrostic t remulq.
A. odcens;onis, S. cy-cxd;s( brachlorlo tata.S. grocl1ls, urochloa Irlchopus.
S. groc;l;s, P. laclum
S. groctlJs, A. odscenslonls, Panicum ladum_
o JC
IRIL
Jocheres.
Cultures.
Affleurements et Inselberg.
Inselberg k!terltlque.
Tableau. 3 E SPECE5 DOMINANTES, SYMBOLES
ET SIGLES DES UNITES DE VEGETATION
DECRITES PAR TOUTAIN (1976)
Les sols tr~s diversifi6s 7 c~~t ~~~S 1eer majorit~ de
mauvais supports physiques pour la v~g~tation en raison de leur
compacit~ et de leur imperm~abilit~ qui freine la circulation
de l'eau. Ils sont gén~re.lement oie~ saturés et bien pourvus
en éléments mi~éraux (LEPRUN 1977). Cet aut ~r distingue les
li thosols sur cui::"I'sses, les sols fe:rrugir.eux sur argiles ou
sables éoliens ancie4s ou r~cen~s, les diff~rents sols bruns
sur mat~riaux divers (soIs bruns eutrophes vertiques, sols
bruns subarides, ver'~isoJs halomorphesuo.).
1.). Flore et V~g~tationo
Cette diversité ~dé::t=.h:':"que e:
Compte tenu du rôle prépondérant joué par le photopériodisme
sur la détermination non seulement de la date de floraison,
mais encore sur le moment où les racines cessent de croitre
et d'absorber (BRE~~N, et al. 1980), et des observations sur
la phénologie des différentes phytocoenoses (GROUZIS 1979),
on considère que les cycles sont réalisés pour les différents
groupements â la date du 15 Septembre.
- la pluie efficace pendant la durée du cycle de végéta-
tion. Comment définir le début du cycle ? Les observations
effectuées sur différents groupements montrent que les
premières pluies (parfois quelques mm), bien que su.ffisantes
pour induire la levée, ne permettent pas l'installation de la
végétation. Excepté quelques espèces telle que Tribulus
terrestris, qui sont capables de réaliser leur cycle en une
dizaine de jours, on assiste selon les années et la nature des
groupements, â 1,2 ou J levées, avant le maintien de la végé-
tation. C'est ce critère biologique d'établissement que nous
avons retenu. Il est â remarquer que ce moment correspond â
environ 80 mm de précipitations et que la réserve utile du
sol est alors positive.
2.1~. Production
Bien que la production nette aérienne soit supé-
rieure à la biomasse (~ALLENTINUS 197J, CORNET, 1981 a), nous
avons préféré pour des raisons de commodités, évaluer cette
grandeur en terme de biomasse épigée. Pour les années 1977,
1978 et 1980, la biomasse est constituée par la matière verte,
la matière morte fixée sur l'individu, et la matière morte
érigée.
En 1976, les mesures plus tardives (Octobre) nous
ont contraint â tenir compte de la matière morte au sol
(SICOT 1976).
~&2. Mesures
2.~1. La pluviométrie (cf. rapport d'hydro-logie en bibliographie).
Le dispositif de mesure de la pluie sur l'ensemble
du bassin versant de la mare d'Oursi, mis en place et suivi
par la section d'hydrologie, comporte ?1 totalisat~urs
répartis sur 285 km2.
A ce réseau, il faut ajouter 25 pluviomètres journaliers,
16 pluviographes distribués sur les 7 bassins versants alimen-tant la mare (CLAUDE et al., 1981) et 7 totalisateurs situés
au niveau des parcelles d'essais agrobotaniques.
Le rythme d'observation des totalisateurs est d'environ
15 jours.
Si le site de mesures ne pvrte pas de pluviomètres,
la pluviométrie à son niveau est calculée proportionnellement
à la distance des deux ou trois pluviomètres immédiatement
voisins.
2.~.2. Le ruissellsment.
Les coefficients de ruissellement établis au niveau
des 7 bassins versants (cfG Rapports d'hydrologie en biblio-
graphie) sont attribués aux sites de mesures de même nature
(même type de sol, même groupement végétal). CLAUDE et al.
(1981) ont montré l'existence d'une régression linéaire entre
la pluie mesurée au sol (pluviomètre de type Snowdon) et celle
mesurée à 1 m (pluviomètre Association). Cet écart varie en
fonction de la nature du sol, l'intensité de l'averse, le vent,
la couverture végétale ••• De ce fait la pluie réelle arrivant
au sol est JO à J5 % supérieure à celle mesurée dans les ap-pareils normalisés à 1 m. L'utilisation de la pluie à 1 m
conduit donc à obtenir des coefficients de ruissellement par
excès. C'est pourquoi nous avons tenu compte de ce biais dans
l'établissement de nos relations et proposons les fornulRtions
suivantes :
- coefficient de ruissellement hydrologique conventiel
k = Lep- (Lame écoulée à la surface du sol) (1)( pluviométrie à 1 m)
La pluvio~étrie efficace qui en résulte est donnée par
l'équation :
Pe = +P(1-k). (2 )
coefficient de ruissellement réel
ks = Le = kaP a
(coefficient hydrologique conventiel) (J)coefficient de proportionalité entre pluie à
1 m et pluie au sol.
11.
La pluie efîicace correspondant a la pluie mesurée a 1 m,
s'exprime alors par la relation
Pe = P ( 1 ! k ). (4 )a
Si en rapporte tout à la pluie au sol, la pluie efficace se
r~duit ~ partir de la relation (~) à :
Pe = a P - a. Le (5),et a partir de la relation (4) à :
Pe = a P - Le (6).On constate que c'est la deuxième formulation qui mesure la
réalité du phénomène, tandis que la première, communément
utilisée introduit un biais.
2.~3. La biomasse.
La méthode retenue est celle définie par LEVANG et
GROUZIS (1980). Elle utilise la technique de la récolte inté-
grale au maximum de biomasse (excepté en 1976). Trente à
quarante prélèvements de 1 m~ sont réparties dans le site de
mesure, suivant 1 ou ? transects pour tenir compte des gra-
dients d'hétérogénéité. L'échantillonnage au niveau du bassin
versant est constitué de 35 à 4~ sites de mesures.
Un site est considéré comme une portion de territoire d'étendu
variable appartenant, ,.,a un met:le groupement défini par TOUTAIN
(1976). Le tableau 4 donne une idée des indices de précisionsur la moyenne en fonction des unités de végétation.
Unité de Etenjue de Valeurs moyennesvégétation dispersion (77-80) (1977-1978-1980)
]\~es 8 - 21 % 13,3 %Spt 10 - ~8 % 17 %Cdc, Ams 9 - 35 % 17,5 %Cee, Cep, 15 - 41 % 28 %Sgr, Sgl, Ase, Asg, 28 - 53 % 48 %
Tableau 4. - Indice de précision sur la moyenne~~_ pour les différentes unités de végétation.
Xy'ns écart-typex moyennen effectif de l'échantillont coefficient de STUDENT correspondant à n.
P2001 mrn
J (19761P, ET F'
2COI mm
150
119771
Oct.
P :: 1,55,6 mm
N : 38 io~r.,
50~ ......'-+t+ r.--+-../--'-+~ .i-.~J l. n 1 1 1112 ETP.-+ ..... ...- ..
Mors AVril Mal JUin J.d. Ao~l Sept. Oct.
P: 480,5 mm
N:46 Jours
100~ "'- A ET P :: 2969 mm'\001n
1 . 1sc~ n i
al , olt rrJillJ-.}.......l[ll~!~Mars Avr;1 Mo; JUin Jel Août Sepl
P, ET P2001 mm
1[1~81
PI ET P200, mm
1.19791
112 ET P
ETP
,~.
P:: 372,5 mm
N:: 29 Jour s
ET P: 3050 mm
V\)~50~"'~"~'~'''Hj\o1 .. 1 •
Mar" Avril t"101 JUin J.e 1 Août Sept. od
150
100
? :: 380,5 mm
N :: 44 JOUI~S
ET P :: 3,075 mm
::'TP~-----""'·V·":'--.
./v""\/'100
0'1 i Il 11 ....... II'lllf1h-, """'"1"Mars Avril MOI JUIn Je! Août Sepr Od.
150
Fig 1 PRECIPITATIONS ET E\!4POTRAN5PlRATtON5 POTENTIEL.LES, (Penman) DECADAIRES
A L.A SïATlüN METEOROGIQUE D'OURSI (DJALAFANKA)
100 Ecort pluVlom;trique annuel (mml
50
1976
~
C+-_-f:.4oJ,--_~_-{
II. R~sultats
1. La pluviom~trie dans le bassin de la Mare d'Oursipendant l'~tude. Constitution d'une chroniquepluviom~trique de longue dur~ü.
Les pluies annuelles mesur~es à Djalafanka, la
station pluviom~trique du bassin varient de 372,5 mm en 1980
à 480,5 mm en 1977 pour respectivement 29 et 46 jours de
pluie. Elles d~butent gén~ralement au mois de mai, sont
maximales au mois d'août et s'arrêtent brusquement pendant la
troisième d~cade de septembre. Il est tout à fait exception-
nel qu'il pleuve en octobre comme en 1976.
La distribution d~cadaire des pluies pendant la période d'étu-
do est illustr~e par les graphiques de la figure 1. On note
une assez grande disparit~ des r~partitions avec des périodes
sèches et humides d'inégale dur~e. On observe aussi la quasi
permanence d'une p~riode sèche en mai - juin et une irr~gula
rité particulière des pluies en début de saison des pluies.
Ces cinq années (1976-1980) de mesures pluviom~tri
ques sont manifestement insuffisant pour permettre l'analyse
fréquentielle de la pluviométrie du bassin. Or dans l'éventua-
lit~ d'une relation biomasse v~gétale - pluie annuelle une
chronique ~tendue des pluies est indispensable pour l'estima-
tion fr~quentielle de la production fourragère du bassin.
On a donc tenté de se rattacher aux stations de
GOROM-GCROI4 et ~~RKOYE distantes respectivement de 40 km au
sud-est et 60 km à l'est et totalisant chacune vingt six
ann~es de mesures.
La figure ~ montre nettement, qu'aucun rapprochement
n'est possible à partir des données recueillies de 1976 à
1980. ~mis, en raison de l'appartenance des trois stations à
la même zone climatique et de l'existence d'une part d'une
liaison faible mais significative (r 2 = 0,37*), entre les86 couples de donn~es pluviom~triques de GOROM-GOROM et
MARKOYE et d'autre part d'une corr~lation significative à
10 % entre les pluies d'OURSI et de ~~KOYE, il est hautementprobable que les pluies des trois stations soient liées, si
l'on se place à l'échelle des chroniques de longue dur~e.
1).
Les chroniques constituées des pluies annuelles de
GOROM-GCROM et r~KOYE s'ajustent (GCROM-GOROM particulière-
ment) à des lois gamnc t;':)~.~:1.6cs (loi de type Pearson III)
représentées à la figure )0 (Ajustement réalisé par P.
FRhNQUIN, agroclimatologuc de l'ORSTOM).
Les caractéristiques pluviométriques des 5 années d'observa-
tions, la localisation de la station d'G~~nI par rapport aux
deux autres et leur appartenance à la même zone climatique,
nous ont conduits à adopter pour l'ensemble du bassin, une
chronique constituée par la réunion de celle de GOROI'l et de
~~RKOYE. Il n'est pas nécessaire d'affiner l'approximation,
étant donné l'étendue de variation de la répartition spatia-
le des pluies dans le bassin (exemple 1)) mm d'écart en 1978
entre deux pluviomètres totalisateurs distants de 7 km,
(CLAUDE et al. 1978). La figure) illustre la formulation
fréquentielle de type gamma tronquée de cette chronique qui
se place entre les deux précédentes~
On en tire pour Oursi, les hauteurs de pluie non
dépassées groupées au tableau 5 et qui seront utilisées
ultérieurement pour l'estimation fréque~tielle de la biomasse
végétale.
Il!Pluie 1 1R' 1 Pluie 1IF ' lRecurrence! IF • 1 ecurrence 1 1requence () (mm)
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50
'100
150
p mm
250 300 350 400 5
Fig. 4 RELATION ENTRE LA PHYTOMA55E HERBACEE
ET LA PLUIE ANNUELLE' POUR LES ANNEES
1976, 197? 1978 E't 1980(0) (.l (-il
200 i f i 200~ •
[I9)6J 119771~v
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r 2 =0,64 ••• r 2 =0,33 *.-0 0200 250 300 350 400 450 500 200 250 300 350 400 450 500
Pe mm Pe mm
200lit , , i 1
150
y =0,66 x-7~,8r 2 : 0,41 •••
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or ~200 1 1 • • ,------l
Pe mm Pe mm
Fig: 5 RELATION ENTRE LA PHYTOMA55E HERBACEE ET t EAU INFILTREEPENDANT LA 5AI50N DES PLUIES
200 200
119781 1 11980}
150 N 150N
11
E Eln 1/\
~ :I:t1' 100 0' 100\1 \1III IIIIII III0 0
E E0 0
50'ro 50 'cOy:: 0,42 x-61/1 Dy/AL y:: 0,61 X-60,~r 2 :: 0,39 ...... 1"2 =0,36 .....
0 1 1 i200 250 300 350 400 450 500 150 200 250 300 350 400 450
Pe mm p~ mm
Fig: 6 RELATION ENTRE LA PHYTOMA55E HERBACEE ET ~ EAU INFILTREE
DU DEBUT DE LA SAISON DES PLUIES JUSQUJA LA FIN DU CYCLE VEGETATIF
200.....--- . ". J,J ) A , f 2001 j i . t ~ 11• /1B976] ./ /- ~, 1 1 1 tA ...v ...~l ~
N 150 N 150,t
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0 0150 200 250 300 J50 400 450 200 250 300 3 0 400 450 500
Pe mm Pe mm
200 i , , l , r i
y:: 0,61 x-60,9
r 2 =O,36~"·
350JOO250200o f "f!" , t , j 1150
50
200 t i , l '"' l , ,
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N 150
400 450
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11978J
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150
"....aEoai 50
f\l
1
E\Il
~
0' 100
FIg. 7 RELATION ENTRE LA PHYTOMA55E. HERBACEE ET r. EAU INFILTREEPENDANT LE CYCLE VEGETATIF
14.
Var ailleurs, les pluies mesur~es i Oursi, rapport~es
à la courbe d'ajustement (fig ~ J), correspond--nt aux fr~quen
ces : 0~72, 0,64, 0~J9, 0,J5 et 0,J5, et la suite des pluies
annuelles enregistr~es est aSDiQilable à un ~chantillon
médian, ayant 0,49 pour fr~quence moyen~e. Cet ~chantillon
est donc repr~sentatif des hauteurs pluviom~triques annuelles
moyennes. De pluD la nature très disparate des r~partitions
durant l'~tude permet d'avoir une id~e de l'effet de la dis-
tribution. (fig. 10)
2~ La biomasse et la pluie totale annuelle~
L'examen de la figure 4, montre qu'il n'apparaît
aucune liaison entre biomasse v~gétale et pluviom~trie an-
nuelle. L'effet direct des pr~cipitatio~s atmosph~riques,
est fortement masqu~ par l'action d'autres facteurs (relief,
rugosit~ de la surface du sol, propri~té5 hydro-dynamiques
du profil ••• ) qui d~terminent la redistribution spatiale des
pluies. Dans le ras g~n~ral, il est donc, tout à fait normal
de ne trouver aucun rapport direct entre la biomasse v~g~tale
et la pluviom~trie locale.
J. La relation annuelle biomasse pluie efficace
Quelle que soit la quantit~ totale d'eau infiltr~e
dans le sol : pluviométrie efficace pendant la saison des
pluies (figure 5), pluvi0m~trie efficace du début de la sai-
son des pluies à la fin du cycle v~g~tatif (figure 6), pluvio-
m~trie efficace durant le cycle v~gétatif (figure 7), il
existe une liaison annuelle très hautement significative
entre la phytomasse herbacée et l'eau infiltr~e. Le choix du
type de relation, suivant la pluviométrie efficace pris en
compte est sans influence sur le coefficient de d~termination
r2
• Ce coefficient annuel varie de 0,64 i O,JJ pendant la
dur~e de l'étude. Les fluctuations des coefficients de d~ter
mination ne sont pas significatives, en raison du petit
nombre d'années de mesures. Il s'en suit qu'en Doyenne 45 %de la biomasse annuelle d~rivent directement de l'action de
la quantit~ d'eau totale transitant annuellement dans le sol.
15.
Différentes formulations ont été essayées pour expliciter la
relation annuelle biomasse - pluie efficaceo La régression
linéaire
y (phytomasse annuelle) = a Pe (pluviométrie efficaceannuelle) + b
s'est imposée par des coefficients de détermination générale-
ment plus élevées pour des pluies efficaces de 150 à 450 mm.
La signification des coefficients a et b sera analysée ulté-
rieuremento Le tableau 6 donne leurs intervalles de variationet leur signification statistique par l'intermédiaire du test
de STUDENT. Le coefficient de régression est faible mais
toujours positif et significatif. C'est l'indice d'une cer-
taine permanence de l'effet du facteur hydrique dans l'élabo-
ration de la biomasse. L'intervalle de confiance de b englobe
la valeur nulle. Ce terme est peu précis et n'est pas toujours
significatif.
Les fluctuations de a et b particularisent les
régressions annuelles qui peuvent différer significativement
d'année en année. Ce fait est illustré par les graphiques des
figures 5 à 70 Les relations biomasse - pluie efficace, équi-
vallentes en 1977 et 1978, deviennent différentes quand on
inclus 1980 et surtout 19760 Ces différences sont liées aux
conditions de milieu qui ont présidé au déroulement des
cycles végétatifs. On doit rechercher une relation plus
générale de type pluriannuelle si l~on tend à une certaine
efficacité dans l'estimation de la biomasse.
S'agissant de sites isolés et localisés, l'examen de
l'intervalle de confiance des droites de régression et l'in-
tervalle de tolérance des biomasses estimées (tous deux au
risque d'erreur de 5 %), montre que les écarts d'estimation
par rapport à la droite de régression sont très élevés.
L'intervalle de tolérance se ressert pour la moyenne des
biomasses de plusieurs sites de mesures.
Années 1976 1977 1978 1980 1976 - 1980
Type de pluie efficace A B C li. B ,:_~ B C f.l. B C A B C0,72 0,64 0,64 0,16 0,16 0,36Intervalle & inf 0,27 0,22 0,22 0,25 0,37 0,31 0,31 0,30 0,29
f-----"-de confiance a moyen 1,03 0,90 0,89 0,38 0,38 0,40 0,42 0,42 0,48 0,66 0,61 0,61 0,40 0,41 0,47
.. ._.--de a a sup 1,33 1,14 1,14 0,60 0,60 0,87 0,62 0,62 0,67 0,96 0,91 1 0,91 0,50 0,53 0,61
~ - -or.'Intervalle b inf -354 '-227 -17,1 -105 f- 87 -44,6 -121 -121 -121 -151 -133 -133 -66,6 -66,6 -68,5
.- ~> . - -- _. .-de confiance b moyen -248 -154 -110 -30,1 1-18,9 -17,4 -61,1 -61,1 -56,5 -78,9 -60,9 -60,9 -34 ,6 -27,9 -31,9
- ----_.-c---de b b sup. -141 - 81 - 49 - 45 - 49 -19,3 - 1,4 - 3,1 - 3,1 - 6,7 -10,1 -10,1 -22,6 - 5,8 - 4,0
Coefficient t â 6,76 7,26 7,26 3,59 3,60 3,91 4,32 4,32 4,42 4,60 4,1414,14 7,65 6,87 7,70--~- -
de Situdent S a *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** ***--f----...
-4,74 -4,30 -3,67 -0,82 -1,62 -2,14 -1,64et sa signi- t b -0,57 -2,09 -2,09 -2,15 -2,23 -1,75 -1,75 -2,23
fication S ~ *** *** *** NS NS NS * * * * NS NS * NS *
Tableau 6 Tableau des constantes de la régression biomasse / pluie efficace y = aPe + b et de leur significationstatistique.
Sa, Sb = Signification du coefficient de Student pour tâ et t bNS = Non significatif * significatif à 5 % *** = significatif à 1 %0Pluie efficace : A ; pendant la saison des pluies, B ; du début de la saison des pluies à la fin du
cycle végétatif, C ; durant le cycle végétatif.J-l.0\•
N
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y =0,40 x-34/6r 2 =0,33 .......
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0150 200 250 300 350 400
Pe mm
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200 ©
150
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y :: 0/49 x- 36.1'
r 2 =0/33 .. • ..
350 400Pe mm
300250zooO+----...,.....·.c;...--~---"T"""---..,......---...-----~
150
FIg. 8 RELATION PLURIANNUELLE (1976, 197~ 1978, 1980)
ENTRE LA PHYTOMA55E HERBACEE ET ~ EAU INFILTREE
A ", eau ;nr;ltr~e pendant 10 saison des pluies, B : du d~but de la saison des plu;es jusqu';; \0 rin
du cycle v~g~tat;r, C: durant le cycle v~g~totir
400
Sé' l-i
A
300
--,----- -..-•.p e rn rn
350
cf.. :: 0,10
0(::0,20
d..: 0,:50rX.: 0,400< : 0,50
45('·
150
0
4. La relation pluria~~uelle biomasse-pluie efficace
q.1. Formulation
La figure 8 rassemble les quatre années de mesures
relative aux liaisons biomasse-pluie efficace pendant les
différentes périodes considérées (graphiques A, B et C).
Les coefficients de déter~ination, respectivement de : 0,33,
0,28, et 0,33, sont très hautement significatifs. Pratique-
ment égaux, ils n'autorisent aucune descriminations entre les
tr~is types de liaisonse
Le choix se porte ~éanmoins sur la relation entre la
biomasse et la pluie efficace pendant la saison des pluies,
d'équation
y = O,qO x - 34 ,6 (7)parce que les données de base nécessaires à son établissement
sont réduites à la pluviométrie et au ruissellement annuels.
La valeur des constantes a et b respectivement O,~ et )4,6résulte de l'utilisation de la pluviométrie à 1 m et du coef-
ficient de ruissellement réel (formule 3).
L'utilisation du coefficient de ruisselle~ent conven-
tionnel (formule 1) permet d'exprimer la biomasse en fonction
de la pluie efficace à 1 m par la relation
y = 0,358 Pe 14,2 (8)2
avec r = 0,35 *
4.2. Abaque~ de ~~lcul~
L'estimatio~ de la bio~asse en fonction de la pluie
efficace est dop~ée par les abaques de la figure 9.
L'abaque (A) est dressé a partir de l'équation (7). Il est
difficilement utilisable, car le coefficient de passage entre
la pluie au sol et la pluie à 1 m n'est généralement pas
connu. L'abaque (B) dérive de l'équation (8). L'estimation de
la biomasse sieffectue comme suit. La pluviométrie P et le
ruissellement X étant connu, on évalue la production végéta-
le en reportant la pluie efficace Pe = P(l-K) en abscissedans l'abaque concerné. On lie alors la valeur correspondante
de y. L'intervalle de cor~iance de l'estimation s'obtient en
fonction du risque d'err3ur consenti: de 5 à 50 %.
18.
La ~onsid~ration suivante peut aider au choix de
l'intervalle de confiance de la biomasse e8tim~e.
La valeur estim~e de la biomasse ne peut être plus pr~cise que
la valeur mesur~e (cf. tableau 4). Il s'en suit que plus
irnpr~cise est la biomasse mesur~e, plus importante doit être
l'intervalle de tol~rance de la binmasse estim~e, autrement
dit, plus faible doit être le risque d'erreur conc~d~ à
l'estimation.
Soit par exemple, 300 oro de pluie efficace aqxqucls-2correspond sur l'abaque B une biomasse de 93 gMS. rn • Cette
valeur moyenne est born~e par 49 et 137 gMS. Q - 2 • en prenant
un risque d'erreur de-'. = 0,20, ce qui correspond à un indice
de pr~cision sur la moyenna de 48 %. Cet intervalle de tol~rance est trop ~lev~ si on s'adresse aux groupements de
milieux sableux (Cdc, Ams ••• ) ou de bas-fonds (Spt) pour les-
quels la mesure est obtenue en moyenne avec une pr~cision de
17,5 % (Tableau 4). Le risque de 50 % qui r~duit à 23 % lapr~cision est mieux adapté. Les limites de l'intervalle de
-2confiance sont alors de 71 - 115 gMS. m •
Par contre le rieque d'erreur de O,~O est juste
suffisant qs'il s'agit des groupements des glacis ou des
brousses d~grad~es (Sgr, Sgl, Ase ••• ) pour lesquels la pr~ci
sion des mesures est de 49 % (tableau 4).
III. Di~4~.ica.
1. Relation pluviosit~ - biomasse.
On a montr~ qu'il n'apparaît aucune liaison entre la
biomasse herbac~e et la pluviosit~ annuelle. Ce r~sultat
s'oppose à ceux de Le HOUEROU et HOSTE (1977), CORNET (1981 b~
mais confirme celui de CORNET (loc~ cit.) pour uue station
~tudi~e. Remarquons que la liaison ~troite et significative
entre les deux paramètres s'obtient g~n~ralement à petite
~chelle, c'est-à-dire à un niveau d'analyse où les contraintes
climatiques (la pluviométrie essentielle~ent en zone semi-
aride) sonl souvent d~terl:linantes pour expliquer les diff~ren
ces de production (PAPY 1979).
19.
En ce qui nous concerne, l'influence des variations locales
de pluviométrie est difficile à ~ettre en évidence en raison
notamment de la gamme pluviométrique faible, et de l'influence
de facteurs tels que le relief, la rugosité, les propriétés
hydrodynamiques et le niveau de fertilité du sol qui sont à
l'origine soit, d'une forte hétérogénéité spatiale de l'eau
utilisable soit, d'une efficience différentielle de cette eau.
En réalité la pluviosité n'est qu'un terme (élément
des entrées) du bilan hydrique dans lequel seule llévapotrans-
piration réelle (ETR) conditionne la croissance végétale. Le?
bilan hydrique est donc indispensable pour expliciter une
relation fine entre la biomasse et la pluie. L'ETR, eau
réellement utilisée, mais non directement mesurable à notre
niveau d'étude, peut être approchée à l'échelle annuelle par
les pluies efficaces.
2. Relation biomasse - pluie efficace.
2.1. Relation et limites d'utilisation.
L'étude montre que la production de la strate herba-
cée est significativement liée aux précipitations efficaces
par une relation du type :
y = a Pe + b.L'équation est: y = 0,40 Pe - 34,6 (7) si on considère lecoefficient de ruissellement réel (3), et
y = 0,358 Pe - 14,2 (8) si le coefficient hydrolo-gique conventionel est utilisé (l)B
Le coefficient de regression a représenté l'efficien-
ce moyenne de l'eau. Dans notre cas 1 mm d'eau infiltrée1. -1-1permet donc la production d'environ ~ kgMS • ha • an •
Cette valeur est difficilement comparable à celles présen-
tées par d'autres auteurs car ils utilisent généralement la
pluie (tableau 1) et non l'eau infiltrée. Co~me on le verra
dans la deuxième partie, cette efficience, expriQée en
matière sèche produite par ma de pluie est tout à fait compa-
rable aux résultats de divers auteurs.
L'utilisation de la formule est limitée darts la
partie inférieure par la valeur Pe = 150 nun. Par ailleurs lazone correspondante à l'effet optimal du bilan d'eau n'est
pas explicitée dans la relation. En effet bien que l'on ait
des précipitations efficaces supérieures à q50 mm, ce terme
est mal contr81é dans cette gaLme de valeurs. C'est le cas
des talwegs et certains bas-fonds où la détermination des
précipitations efficaces est moins précise car une partie de
l'eau ruissellée transite vers les points bas (la mare),
tandis qu'une autre fraction s'évapore à partir de la nappe
d'eau libre non infiltrée à cause de l'imperméabilité du sol.
Notons aussi que le facteur eau, au-delà d'un cer-
tain seuil ne permet pas d'augmenter de façon très nette la
production de la végétation (FLORET et PONTANIER 1978). En
effet ce facteur perd son caractère limitant. D'autres fac-
teurs, dont la fertilité deviennent alors déterminants. Cer-
tains auteurs (HARPAZ 1975, PENNING de VRIES et DJITEYE
1980.".) insistent plus particulièrement sur ce facteur.
Ayant surtout considéré l'influence de l'eau en tant que fac-
teur le plus important de la production, nous n'avons pas mis
l'accent sur le r81e de la fertilité sur la végétation natu-
relle. Remarquons cependant que les limites données par
BREMAN et IŒUL (1980) placent le site d'OURSI dans une zone
de transition (200 - 500 ffiQ) où la fertilité n'est pas encore
le facteur le plus important. Ce dernier ne devenant détermi-
nant que pour des précipitations supérieures à 500 mm.
La relation présentée bien qu'encadrant assez bien
les productions moyennes en zone sahélienne (500 à ~OOO kg.
ha-1., BOUDET 1975) est loin d'intégrer les productions poten-
tielles de certains milieux tel que les prairies aquatiques
à Echinochloa stagnina, dont la production varie de qOOO à
17000 kg. ha- 1" (CISSE et BREr~N 1980, SICOT 1976, GROUZIS
et al. 1982).
2.2. La distribution de la pluie"
L'eau agit sur la production de biomasse non seule-
ment par sa hauteur mais encore par sa distribution et ses
interactions avec d'autres facteurs liés au sol et à la
végétatiol)...
Les effets de la répartition pluviométrique se
répercutent sur les caractéristiques du sol en agissant sur
les phénomènes de minéralisation (BERNARD - REVERSAT 1977,
1981) et de disponibilité en azote ••• La distribution de la
pluie affecte aussi les caractéristiques de la végétation car
en déterminant l'établissem~nt (BREt~N et CISSE 1980,
GROUZIS, 1979), elle influence la composition floristique et
donc la production. C'est pourquoi GASTON et DULIEU (1975),
proposent d'utiliser une regression productivité-pluviométrie
qui tienne compte de sa répartition, pour généraliser les
résultats.
En ce qui nous concerne et pour ce niveau d'étude,
nous n'avons pas directement introduit cette variable dans
notre fonction. Cependant, et en raison de la nature très
différente de la répartition pluvionétrique durant les quatre
années d'observations, cette variable a été iQplicite~ent
intégrée dans la relation pluriannuelle. Cette intégration se
manifeste d'ailleurs par la diminution du coefficient de
détermination qui passe de 0,64 pour l'année 1976 (fig. 5 A)à 0,33 pour la relation pluria~~uelle (fig. 8 A).
2.3. Autres facteurs.
La recherche d1une relation générale, sans nécessité
de discrimination des groupements végétaux pour une utilisa-
tion ultérieure, ne nous à pas inciter à distinguer explici-
tement les variables liées a~ sol et à la végétation.
Les différents groupeQents ont été confondus pour
l'établissement de la relation, et c'est ce qui explique la
relative variabilité des résultats. Il est cependant possible
de montrer que les groupements sur sables ont une efficience
de l'eau deux fois plus importante que celle de certains
groupenents liés aux gla~is limoneux. Cette assertion rejo~nt
les résultats de BOUDET (comm. verb.) que définit des rela-
tions production - eau infiltrée différentes selJn la nature
du groupement végétal.
22.
Conclusions
Cette étude, réalisée au niveau du bassin versant de
la Mare d'Oursi, a permis de formuler une relation entre la
phytomasse herbacée et la pluie efficace. Des relations pluri-
annuelles correspondant à la pluie efficace pendant trois
périodes différentes du cycle ont été définies. Ces relations
n'étant pas significative~ent différentes, nous avons retenu
celle utilisant la pluie efficace pendant le cycle pluviomé-
trique, car elle ne nécessite pas d'observations particulières
sur la durée du cycle végétatif.
Afin d'obtenir une relation générale largeoent
utilisable, nous avons été amenés, pour cc niveau d'étude, à
ne pas discriminer certains facteurs qui agissent aussi sur la
production, tels que: répartition pluviométrique, végétation,
richesse minérale du sol ••• Ces facteurs seront analysés dans
le détail au niveau des études parcellaires et qui consti-
tuent un travail parallèle et complémentaire à celui-ci.
Nénnooins, la relation globale a été appliquée à
l'estimation de la production et de la charge fréquentielle
du bassin versant de la 1'1are d' OURSI.
2J.
ESTlr'~TICN DE Lh PRCDUCTION FRE~UENTIELLE DEBIOi~SSE ANNUELLE - POTENTIALITES DE LA ZONED'CURSI.
I. Estimation de la production fourragère annuelle du bassin.
L'esti~ation dc la production fourragère annuelle du
bassin au moyen de la relation (8) nécessite la connaissance
de la pluie efficace moyenne, c'est-à-dire de la pluviométrie
moyenne ct du ruissellement moyen, pour l'ensemble du bassin.
La pluvior.1étrie moyenne du bassin s'obtient en faisant la
moyennc des relevés pluv:'_ométriçu~c; P"-·_~éi
t Rui!isellementImm
+
'100
\.
""0
too 200 300
+
+
Y=O,40P-7~4
Pluie moyenne400 mm >
FIg. 10 RELATION ENTRE LA PLUIE MOYENNE ET LE RUISSELLEMENT
POUR ~ EN5 EMBlE DU BASSIN
Du fait do l'unité hydrologique de la région, on note
pour les cinq années de mesures, une liaison significative
entre la pluie moyenne et l~ lame d'eau ruissellée (fig. 10)
Le = 0,397 Pm - 77,43 "r"" = 0,91*
L'expression de la pluie efficace se réduit donc à
Pe = Pm - Le = 0,6c Pm + 77,4
et en remplaçant dans la relation (8)
y = 0,358 Pe - 14,2, Pe par sa précédente valeur, onobtient une formulation de la phytomasse herbacée en fonction
de la pluie moyenne
y = 0,216 Pm + 13,5. ( 10) •
Cette équation n'est valable que pour le bassin ver-
sant de la Mare d'OURSI, mais elle offre l'avantage d'être très
pratique puisque son utilisation ne demande que la connaissance
de la pluviométrie totale annuelle.
Par ailleurs, l'expression de la phytomasse en fonc-
tion de la pluie permet de comparer ce résultat à d'autres tra-
vaux. Les données reportées dans le tableau 8, nontre que les
valeurs de production globale de phytomasse herbacée par mm de
pluie incident on zone sahélienne sont très peu différento3 lCG
uncc cteo nutres.
1 Auteur Année 1 Production/mm pluie J1 1 11 1 1J DIARRA., BREHAN (1975) J ?, ,4 11 1 11 LE HOUEROU, HOSTE (1977)1 2,58 11 1 11 CORNET (1981 b)l 3,3 11 1 11 BILLE (1977 b) 1 3 11 1 11 SICOT - GROUZIS 1 2.,16 11 1 1
Tableau 8. Production -1(kgoha ) par mm. de pluie on zonesahélieIUle.
25.
Les biomasses estimées, à l'aide des é~uations (8) et (10)
sont regroupées dans le tableau 9.
1 1 herbacée -2 1BiOlClasse grv~5 • m 11 Année 11 1 Mesure Equation 8 Equation 10 11 1 11 1976
1 114,0 105,7 107,91
1 1 11 1
105,9 104,91
1 1977 1111,3 1
11978
1 94 , 2- 93,5 90,81
1 1 11
19791
83,6 82,01
1 1. 11 1980 1 95,0 77,0 80,3
11 1 1
Tableau 9 -Bio~neBas oesurées et estimées d'après les équations
y = 0,358 Pey = 0,216 Pm -
14,2
13,5
(8)
( 10)
L'exaoen de ce tableau montre que les deux fonctions conduisent
à des estimations pratiquement égales entre elles, mais systé-
matiquement inférieures aux biomasses mesurées.
L'erreur systématique par défaut est imputable au
fait que les données correspondant.' aux bas-fonds et bords de
mares n'ont pas été utilisées dans l'établissement des rela-
tions en raison d'apports non contrôlés. Leur incidence moyenne
se mesure ici, indirectement par le déficit de 10 % des biomas-ses calculées par rapport aux mesures.
II. Production fréquentielle de fourrage et capacité de charge
en bétail.
Les relations biomasse - pluie ont été étendues à
l'ensemble de la chronique pluviométrique constituée pour
00051. Au tableau 10 sont données les phytol'aasses herbacées
non dépassées pour quelques fréquences remarquables.
Recu,..,. enc eons
Fr~quenc~
1CO 0,99
1 150 C,91\ + x
J 1;?:) 0,95 Xr~ 11
10 0,90 ..... 0..... -QI 0-.!, QI;J ._Q f ..2
5 0,&0 + Q x
1:5,3 0,70
~S °AO
.. 0,50 .Jo2, S 0,40 /
"'l,~,.. ,
3,.3 O,:SO
5 0,20 + )(
1 11[) 0,10 l
)(
120 0,05 + X
/ j50 q02 +
1 1100 0,01 X
10 20 sa 100 200 500 1000 Pluie1 1 r "2 5 10 20 sa 100 200 BIomasse gM'5 m-2
DI5TRIBUTION FREQUENTIELLE DE LA PLUVIOMETRIE TOTALE,
EFFICACE ET DE LA BIOMASSE HERBACEE ANNUELLES POUR ..
POUR LE BA5SIN DE LA MARE D"OURSI
Frequence
Charge en U B T __0,98
0,90
0,8 Char ge reelle en 1976 - 1.97i" ~
Charge max;male moyenne en 1m-1977
tetes de bov~n
1
2
2
:5
:5
4 5
4 5
10
10
20
20
30 40 50
:50 40 50
x 1.03 UBT
x 10.5 t;'es
Fig. 12 CHARGE FREQUENTIELLE EN U B T ET EN TETES DE BOVIN
DU BASSIN
26.
1 ! ! ! 1 r , ,'F ' ,Recurrence ,Biomasse, Charge :F ' ;Recurrence;Biomasse; Charge. requence. . 2 . UBT * . requence. . -2 . UBT *, ,an IgM~om-, ! an! gMSom !• • .:l.
1 10,01 100 60,6 6375 0,50 2 102 10731
0,02 50 64,5 6786 0,80 5 124 13045
0,05 20 71,0 7470 0,90 10 138 14518
0,10 10 77,0 8101 0,95 20 150 15781
0;20 5 84,8 8921 0,98 50 163 17148
Tabl~au 10
* U B T =
Biomasse fourragère et charge optimale en bétailfréquentielles du bassin versant d'OURSI (60 000 ha)
unité bovine tropicale.
Les points représentatifs rapportés à un système
d'axes de coordonnées gausso-logarith@iques sont rigoureuse-
ment alignés. Il en est de même pour la pluviométrie efficace
et dans une très large mesure pour la pluie totale (cf. figure
11)~ Les valeurs de ces trois variables sont distribuées sui-
vant des lois log-normales. Auxbiomasses correspondent des
charges naximales en bétail qui peuvent être calculées sur la
base des normes couramment admises en matière de pastoralisme,
à savoir
- la nécessité d'assurer une ration journalière de 2,5 kg
de matière sèche par 100 kg de poids vif soit 6,25 kgMS
• par
UBT (Unité bovine tropicale de référence 250 kg) pour un
taux d'utilisation du fourrage sur pied de 40 % (ANONYME 1967,ANONyyœ 1977, SEDES 1977).
Les charges maximales fréquentielles relatives aux
disponibilités fourragères calculées par l'application stricte
de la fonction de production sont aussi reportées au tableau
10. Les phytomasses herbacées ont été majorées de 10 %(correotion de l'erreur systématique par défa~t) et de 10 % poupour tenir compte de la contribution de la strate ligneuse
(d'après les données de BILLE 1977, POUPON 1980 et CORNET
1981 b).
Les charges fréquentielles relatives à ces disponibi-
lités exprimées en UBT et en têtes de bovin, (1 bovin moyen du
bassin représente 0,85 UBT LHOSTE 1977) sont représentées sur
la figtU'e 12.
tI~. Discussion - Conclusionse ? 4
En 1976-1977, LHOSTE (loc. cit.) évaluait la charge
en bétail à 15 )00 UBT, ce qui correspond à un disponible
fourrager total de 0,80 de fréquence alors que les ressources
fourragères réelles pour la même période avait 0,70 de fré-
quence. Il existait donc un déficit de l'ordre de 7 % quis'est manifesté par un surpâturage de la zone et un léger ~~~~~
rissement du troupeau, obligé de puiser dans ses propres
réserves pour subsister en fin de saison sèche.
En année plus défavorable comme en 1978, le déficit
alimentaire plus accusé aggrave le surpâturage, et la détério-·
ration de l'état physique du bétail va jusqu'à la mort de nom-
breux animaux. La transhumance d'une partie du troupeau est
alors obligatoire.
Quelques remarques cependant pour placer l'utilisa-
tion de ces foraalations dans l'établissement des bilans dans
leurs justes mesures.
1 - L'évaluation de la charge pour LHOSTE (1977) s'est
faite en Avril ~~i ; il s'agit donc d'une charge optimale. Si
les calculs avaient porté sur une charge moyenne annuelle, les
résultats auraient été moins pessimistes.
~ - Les tableaux 7 et 9 montrent que l'année 1980 a été
la moins favorable sur le plan de la pluie efficace alors que
la producti~n de biomasse mesurée se situe au niveau de celle
de 1978, ce qui indique qu'à la hauteur d'eau s'ajoute l'effet
de la répartition pluviométrique.
Compte tenu de ces réserves on peut dire que glob~l~
ment la charge en bétail excède les reesources fourragères.
L'entretien de la charge actuelle nécessite de disposer des
ressources d' occurrenœ favorable d'une année sur cinq
(fréquence 0,8). Ce qui est difficilement réalisable.
En conséquence le cheptel doit être réduit pour tabler sur
l'utilisation d'un stock fourrager d' ,.,ccurr'i-r.œ maximale d'une
année sur deux, c'est-à-dire qu'il faut envisager de réduire
l'effectif actuel d'environ 16 %. Dans le cas contraire il fautrecourir à la transhumance systématique sur une zone de
transhumance élargie (BARRAL 1977), car la situation actuelle
28 ..
engendre une dégradation du milieu (BOUDET 1972, 1977,
BOUGERE 1978) et une baisse de productivité du troupeau. La
gravité de la situation réside au niveau de l'irréversibilité
des tendances d'évolution régressive dans certains milieux.
CONCLUSlœrs GErrzRt,,:.,::s
En zone seni-aride la production végétale et donc
les potentialités pastorales sont étroitement liées à la varia-
bilité des précipitations. C'est pourquoi ce travail considère
surtour l'influence des précipitations en tant que facteur le
plus important de la production~
Une relation liant la phytomasse herbacée à la pluie
efficace a été définie. Cette relation ne concerne directement
que la hauteur pluviométrique. Elle permet néanmoins de four-
nir des valeurs régionales de production, qui même entachées
d'incertitude, restent suffisamment fiables et hautement néces-
saires dans l'évaluation rapide des ressources fourragères et
dans l'orientation des choix de plans d'aménagements.
L'application de la formulation à la Mare d'OURSI
a permis d'estimer la production et la charge fréquentielles
de ce bassin.
L'utilisation de cette équation dans l'établissement
de bilan permet d'avoir assez rapidement une idée de la situa-
tion mais elle doit se faire avec beaucoup de réserves et être
accompagné d'autres sources d'informations telles que mesures
de productivité, évaluation de la dégradation, comportement de
l'éleveur vis-à-vis des conditions exceptionnelles qu'il
rencontre.
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