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poèmes de Pierre Comte
La délicatesse des roses de Redouté pour accompagner et magnifier la délicatesse des poèmes de Pierre Comte…
Un accord de beauté et d’harmonie…
Fragilité
Dans des reflets d’amour posés au bord des rêvesL’on peut y voir le malheur d’aimerUne bouche vertu Se désaltérant dans des orages de silenceDes mains pleurant jusqu’au bout des onglesDéchirant la lumière de cette chambre vide
La fleur qui s’offraitA bu tout le cristalIl ne reste qu’une blessure de larme
Cristal 2
J’aimeSur ton visageVoir arriverLa métamorphose du sourireCelle qui lentementVague par vagueForme des plis joyeuxJ’aime Quand tes yeux s’ouvrentEt ruissellent de lumièreAu chant de la vieJ’aimeQuand tes paupièresS’agitent au rythme de ton bonheurAlors à cet instantJe sais que la défaite trébucheDevant cet ensemble cristal
Fragile ô combien
Avec ou sans larmesLeur brillance se dévoileRévélant tes étreintesTes errementsTes accords et tes refus
Le cristal est né de tes yeux
Années LumièreDe matins en matinsLa mémoire se disperseComme au ciel les nuagesTon visage au mien désaccoupléDevient par le temps qui se sèmeDe plus en plus imaginaire
Au puzzleD’un désir non éteintIl manquera peut-êtreLongtemps encoreLa pièce de l’étreinte
Au temps du dernier jour
Le temps d’ensemble a cessé d’êtrePour deux mains qui se décroisentLes pas au sol témoignentDe ce que fut une présenceEt de quoi sont faites les rosesLa beauté de cheveux démêlésAvec les parfums s’en est alléeLaissant tomber le bonheur en nom de choses Feuilles mortes et feuillages fanés
Comme un murmure
Léger tu me faisais légerComme la musique à prononcer ton nomComme la douceur du vent à caresser la joueLéger comme ton amour à pénétrer mon cœurAinsi les mots à s’envoler de ta boucheJusqu’à la mienne viennent et touchentDans un langage de douceurUn parler de tous les joursQui se réinvente chaque matinPour des mots sans ombrePour un prénom de nuit.
Mon corps comme mon espritLa terre ne touchaient plus.
Une fois seulement
Si tu pouvais faire que le tempsCesse de se disperserQue les mots de bout des lèvres s’ensemencentMultiplient les douceurs en murmuresMagnifient les larmes en la gorge.
Si tu pouvais faire qu’en arc-en-cielTes yeux de bords de cils étincellentQu’un peu de rosée transparenteFasse refleurir ton visageQu’un peu de fraîcheurOffre son écot de frissons
Si tu pouvais faire que des bras se nouentDes doigts se mêlentImagine si tu pouvais tout cela
Plein soleil
Tu marches seuleL’ombre a disparuA coups de doute d’incertitudeTu as enfin trouvé ton nomL’idée du voile sur les yeux t’a poursuivieElle a également quitté ton corpsIl n’y a plus que les étoiles qui t’éclairentCelles que tu ne connais pasPas encoreLeur distance est longueDe la douleur au bonheurMaisLa métamorphose est làTu te dé-chrystalidesTu te fais adulteEnfinSeuleTu paradoxes ta vie
Toutes les fleurs se fanent
Où en es-tu de ce silence partagé ?
Pas une goutte d’encreJusqu’à tes yeux ou les miens ne
parvientL’écriture garde ses secrets
Sans préciser si les sermentsSont pleins ou déliés.
Je construis des montagnes de « si »
Sur lesquelles j’installe les ansToi tu les additionnes avec la
fleurQui près de toi pousse
tranquillementCe lierre qui s’attache et va
croissantS’épanouit dans ce jardin que tu
n’as pas choisi.Tu as dû au fond du parc
trouver le trésorGarde-le
Montre-lui la beauté des roses
La vie en couleursEn bleu pour le cielEn blanc pour la puretéEn rouge pour l’amour passionEn aucune façon pour un drapeauMême tricolore
MaisEn bleu pour le bleuetEn blanc pour la margueriteEn rouge pour le coquelicotPour le plaisirPour vous offrirA ce bouquet ajouter je feraiQuelques épis de blé
Florilège
De la rose au jasminD’ylang-ylang au frangipanierDe la pensée à l’œilletDu muguet à la jonquilleFleur par fleur ou en bouquetDe parfum en parfumDe beauté en beautéJe n’ai vraiment aucune envie de me déciderPour l’une ou l’autre d’opterAussi je vous prie d’accepter ce florilègeQui n’a d’égal en éclat que celui de vos yeux
Clairs-obscurs
Une robe malice qui sur tes formesMet un brin de reliefEt tu passes dans la rue.Une ombre sur le murJoue à cache-cacheUne fois en noirUne fois en soleilUne autre en bouquetPuis en parfum de femme
Le temps passeL’été va disparaître
Pleine nuit Ce temps qui ondoie entre tout et rienS’use à mes nerfsEt m’use du même tempsTout est pêle-mêle autour de moiJe ne sais plus que faireDe la nuit du sommeilDu jour de ce soleil aveuglantIrritant peu à peu le passéNe permettant pas le futurFouille fouille plus loin encoreDans le cimetière de ruinesLe passé t’en ouvre les portesAtroce douleur d’une blessure fidèleJe n’arrive plus à ordonner le tempsL’arbre s’éteint, la sève se fait rare
Horizon
Un collier pour le couUn bracelet pour le
brasQuelle banalité tout
d’un coupOu bien merveille
comme tu voudrasUne chaîne pour la
tailleUne bague pour un
doigtLa liberté se fiançaille
et avec l’entrave se tutoie
Tout est changéComment voulez-vous
que la vie continueDéjà les baisers jusqu’à moiAussi les fleurs n’arrivent plusTout est ouvert au vent froid
Place au temps qui le cœurDurcit et en fait un cadavre durTout autant au val un autre dormeurMettant à nu la meurtrissure
Ce jardin autrefois de mille rosesDe la faux vient de connaître la déchirureLà où la douleur se superposeA la souffrance de la blessure
Un monde se fait démuni de paysageGorgé de souvenirs qui se fissurentOù la solitude aux mille langagesSait sur l’homme assurer la morsure
Comment voulez-vous
Au bout du rêveSeul enfermé dans cette pièce
J’ai clos les volets comme les paupièresLe jour n’y filtre ni par l’un ni par l’autreJ’ai fermé au monde portes et fenêtresAfin que de l’aurore à l’auroreIl en soit toujours d’un même crépusculeDemeurer dans le songe pour t’atteindre
Un jour peut-être je sortirais pour acheter des rosesJ’en répandrai au sol les pétalesMatelas de rêves rouges pour nuits de solitaireSi d’aventure la porte venait à s’ouvrirQue le vent recouvre mon corpsDe cet alphabet d’amour
-Ces poèmes sont extraits d’un livre de Pierre Comte "Ballade entre deux maux" -Pour tous contacts : [email protected] Redouté- Textes dits par Jacky- Accompagnement musique créé et joué par Arnaud Lepresle- Studio enregistrement :
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/