Qatar : Un pote condamn la perptuit pour avoir crit en 2011 un
pome o il rendait hommage la rvolution tunisienne.
Les lves de 32 ont crit leur tour un pome pour dnoncer cette
situation.
Ode Ibn al-Dhib
Si le pote ne peut plus dire...Que reste-t-il de la libert
d'expressionQue deviennent ces agitateurs de conscienceCes potes
que l'on nomme engags,
Si le pote ne peut plus dire...Comment croire aux dmocraties,
Aux droits de l'homme,A l'galit, la fraternit, Si le pote ne peut
plus dire...Si nul homme ne peut tre critiquNi aucune rbellion
entendue,Si la flatterie est encense Et l'honneur perdu,
Pote, je veux te dire que ta rbellion est le droit
imprescriptible de tout citoyen Qui ne saurait y renoncer sans
cesser d'tre un HOMME.Colas
Vous qui vivez dans un pays,O l'on ne peut s'exprimer
librement,Sous peine d'tre emprisonn,Vous avez os crire un
pome.
Vous n'avez crit que des mots,Des mots semblables aux autres,Des
mots faits d'encre et de papier,Pourtant vous tes aujourd'hui
condamn.
Malgr tout gardez espoirEspoir dans ceux qui dfendent votre
causeQui prennent des risquesEt rsistent pour vous lire.
Jusqu'o iront ces privations ? Jusqu'o iront ces tyrans,Rduisant
le peuple au silence ?Ne lui offrant terreur que pour seule
compagne ?
Vous qui lisez ces lignesLuttez contre ces injusticesBrisez les
chanes de l'oppressionclairez le chemin de l'obscurantismeOu bien
prenez leur placeSoyez vous aussi privs de vos libertsCelle de
s'exprimer, de s'informerJusqu' celle de penser.Hugo
Il embellit notre quotidien de sa plumeFait natre le soleil et
partir la brumeQuand tout dans le monde n'est qu'abme et
tristesseSes crits nous apportent sourire et liesse
Oh Libert, libert qu'il convoite tantCar ses vers en rimes
drangent les dictateursCombattant la censure et l'emprisonnementEt
luttant autant qu'il peut contre cette peur
Sans libert, pas d'uvre d'art, c'est bien connuEt ma
connaissance ils ne font pas d'abusPotes, criez tout fort votre
libertOh oui, tout artiste a besoin de libert.
Lucie
Aux armes crivains
Brandissez votre plume !Et le crayon crissant sur la feuille
crucrira des mots tels de petits poignards
Et toujours les tirs de mitraillettes tuantDes innocentsDes
coupables de vivre, coupables de penser, coupables d'esprer.
Et quand une voix s'lve et scande : Soulve-toi, rvolte-toi ! La
patrie n'appartient pas un nom, une famille.Nous sommes tous la
Tunisie face une lite rpressive Elle est aussitt tue.
Mais son cho perdure Ne sais-tu pasQu'ils parlent de la
rvolutionEt cela rsonne comme un murmure
Marie
A l'ombre du printemps
Il passera sa vie sous l'il indiffrentD'un gardien de prison se
croyant clairvoyantLe pensant trop mauvais pour tre en socitJuste
alors qu'il voulait seulement dnoncerMais donner des ides est trop
souvent risquA l'autre bout du monde, o l'on ne peut penser.
Il fut arrt pour son pome du JardinEt pour son hommage rendu aux
TunisiensQuant sa soi disant libert d'expressionQui l'a transform
en prisonnier d'opinionNul ne pourra trouver, au pays de l'or
noirLe vent du changement, une lueur d'espoir.
Mal
Un homme a t condamnDans un pays lointain Il a t enferm
Ce pote plein de talentAux crits sans haineDe la rvolution
tunisienneEn est le dfenseur ardent
La justice a frappA condamn perptuit
Je crois en la force des motsEn la force des pomesPour relcher
ceux qu'on aimeEnsemble faisons-le, le plus tt.
Je crie l'injusticeDe ces pays loin d'iciDes tribunaux et la
police Qui condamne sans merci.
Ce pome que j'ai critest l pour rendre hommageA cet homme sans
geQui retrouvera la libert,C'est crit.
Claire
N'oubliez pas
Il a crit, il est puni...
29-11-12Date importanteRvlatrice et expliciteTelle une sombre
ideSe fondant dans l'obscurit
Nous sommes tous la TunisieFace une lite rpressiveA dit Mohammed
Al-AjamiDans son offensive
O va le mondeSi la libert d'expressionEst rprime par dtention
?C'est la rpression.
Peuple rvolutionnaireUsez de votre vocabulairePour dnoncer
l'injusticeQui touche Al-Ajami.
Et n'oubliez pas :Ces mots ne sont pas des armesUtiliss pour
faire des larmesIls sont l pour rappelerCe qu'il y a de mal. La
