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SOMMAIREpoint VDp. 2 Actualités du Grand Conseil

numéro spéCiAlp. 3-6 initiative «pour alléger les primes d’assurance-maladie»

point Communp. 7 section d’Avenches

point D’exClAmAtionp. 8 intégration? Vous avez dit intégration?

SOCIALISTESN°68 février - mars 2014

meNsuel du parti socialiste vaudois

En ce début d’année, le PLR, a visiblement choisi de déjà lancer la campagne en vue des élections de 2017. Que ce soit par ses attaques incessantes et parfois en dessous de la ceinture contre la magistrate verte de la majorité gouvernementale, ou par des «magouilles» peu reluisantes telles que la farce qui a conduit aux élections d’un des leurs à la Cour des Comptes et d’un UDC à la présidence de la COFIN, il le fait d’une manière des moins honorables. Souhaitons que le choc du 9 février remette en question une alliance qui n’est pas à l’honneur du PLR. Aussi, dans cette perspective à long terme, ce mois de mars verra 2 événements de première importance pour le PSV : Tout d’abord, le 7 sera lancée notre initiative «Pour alléger les primes d’assurance-maladie». Après l’invalidation du premier texte, cette nouvelle version se veut une réponse à celles et ceux qui espéraient nous couper les ailes, au détriment des Vaudoises et des Vaudois étouffé-e-s par le poids de leurs primes. C’est aussi un gage pour nos concitoyens que le PSV n’abandonne pas un combat légitime et concentre ses efforts vers la réalisation de son programme. La récente remise en question, par le biais d’interventions parlementaires PLR de la politique sociale mise en place ces dernières années, tout particulièrement sur la question des subsides LAMAL, sera, j’en suis sûr, un moteur de plus pour cette campagne de récolte de signatures.L’autre événement de ce mois se déroulera le 22 mars. Nous aurons, lors du congrès, à renouveler nos instances dirigeantes, et notamment à désigner qui conduira notre parti ces 4 prochaines années, soit durant tout le cycle électoral qui nous attend dès l’automne 2015 avec les fédérales, suivies par les communales au printemps 2016 pour se terminer en 2017 avec les cantonales.Le PSV est en pleine forme, il est en progression constante depuis plus d’une décennie et je partirai avec une immense confiance, car je sais que les Vaudoises et les Vaudois sauront reconnaître et préférer l’efficacité et les qualités manifestes de nos élu-e-s ainsi que le bilan largement positif d’une majorité gouvernementale efficiente plutôt que la basse agitation politicarde présentée par la droite.

EDITORIAL

eN avaNt toute !Jean-michel Favezprésident du PSV, Montreux

2 – poiNts forts socialistesN°68 – février - mars 2014

l’avenir de la formation et de la recherche du canton de Vaud est remis en question par l’acceptation de l’initiative « contre l’immigration de masse ».

Ces vingt dernières années, le Canton de Vaud a su tirer profit des relations privilégiées tissées entre la Suisse et l’UE : les conditions-cadres politiques, notamment la libre-circulation des personnes, ont été propices à sa vitalité économique, culturelle et sociale. Ses Hautes Écoles sont l’un des grands gagnants de cette ouverture. En effet, par le recrutement de scientifiques hautement qualifiés, les possibilités de perfectionnement offertes aux étudiants et aux chercheurs vaudois au sein de l’UE, l’accueil de chercheurs et d’étudiants européens ou encore l’accès à des fonds de recherche de l’UE, tant la formation que la recherche ont bénéficié de la libre circulation des connaissances et de projets innovants, contribuant ainsi à la compétivité et au développement de l’emploi dans le canton.

Jusqu’au 9 février, l’année 2014 s’annonçait faste pour les collaborations en formation et recherche avec l’UE. Le programme Erasmus+ assurait des moyens alloués à la mobilité estudantine augmentés de 40%; de nombreuses équipes de recherche vaudoises s’apprétaient à déposer une demande de fonds au programme européen Horizon 2020 (d’un budget de plus de cent milliards de francs). L’acceptation de l’initiative remet en question la participation des Hautes Écoles helvétiques à ces programmes. Ces répercussions récemment notifiées par l’UE avaient d’ailleurs été annoncées par les milieux scientifiques suisses, dans un manifeste paru fin janvier et malheureusement passé inaperçu.

La perte de cet accès privilégié aux réseaux européens est un sérieux coup de frein à l’épanouissement des Hautes Écoles vaudoises : privés de toute possibilité de collaboration avec d’autres lieux de formation et de recherche, nos étudiants et nos équipes de chercheurs se retrouveront un jour à travailler seuls dans leur coin...

le plan directeur cantonal est en révision pour la 3e fois. outil en évolution, il permet de coordonner l’action de l’etat, des communes et des régions sur le territoire, pour que le développement serve à améliorer le cadre de vie, sur le plan de l’économie, de la qualité de vie et de l’environnement.

Les cantons doivent se doter d’un tel instrument de référence, énonçant des objectifs qui s’appliquent à tout le canton. Et c’est là que le bât blesse : beaucoup de communes sont rétives à ce qu’elles prennent pour des diktats du canton. En première lecture, les débats au Grand Conseil ont ainsi beaucoup plus porté sur l’autonomie communale que sur les vrais problèmes des Vaudois et Vaudoises…

La fiche sur le logement par exemple, qui devait encourager les communes à développer une planification stratégique, en les soutenant par des aides financières et des prêts à taux réduits, a été balayée par le bloc UDC-PLR. Plutôt que de plébisciter la construction de logements pour tous, il a préféré fustiger les dangers de la planification et la mainmise de l’Etat sur les communes. A les entendre, on aurait pu croire que la pénurie n’existait pas et que les communes n’avaient pas besoin d’aide pour construire pléthore de logements accessibles.

Les grands centres commerciaux ont été la seconde pierre d’achoppe-ment. La mesure visant à évaluer l’opportunité d’implanter un centre commercial pour s’assurer de le mettre au bon endroit a été vidée de sa substance. La sacro-sainte liberté de commerce a été érigée en valeur supérieure à l’utilisation mesurée du sol, la préservation des terres agri-coles et l’utilisation intelligente des infrastructures routières. Du projet qui proposait d’évaluer l’impact des installations de plus de 1’000 m2 de surface de vente, on est passé à un seuil de 3’500 m2. Le groupe d’experts composés d’élus locaux et de spécialistes du marché de détail est éga-lement passé à l’as, au nom du génie local. Pourtant, que ce soit dans l’ouest lausannois, yverdonnois ou sur la Côte, le laisser-faire a abouti l’engorgement massif des routes vers ces temples de la consommation.

Le Grand Conseil vaudois a manqué l’occasion de faire le pas vers un aménagement du territoire équilibré, apportant une plus-value à l’entier du canton et n’accentuant pas le fossé entre les régions. Le groupe socialiste le regrette et espère que le 2e débat ramène quelques élus à la raison.

pOInT VDACtuAlitéS du grAnd ConSeil

sonyaButeradéputéeCrissier

va iNNover daNs toN coiN !

Valérieschwaardéputéelausanne

plaN directeur caNtoNal : députés ou élus locaux?

A l’image d’autres sections, la section du parti socialiste d’Avenches ne compte pas les années, mais la gauche est présente dans l’ancienne capitale de la province romaine d’Helvétie depuis les années trente. Dans la foulée, la section du ps a été fondée en 1950 et est toujours très active.

Qu’on ne s’y méprenne pas, Avenches n’a pas eu seulement une vocation agricole et d’artisanat au cours du 20ème siècle, mais aussi une vocation industrielle et ouvrière. Ainsi, le Haras national, qui s’occupe de la promotion de l’espèce chevaline Franches Montagnes depuis 1901, procure une quantité de places de travail. Dans le domaine industriel, l’usine Aventica, spécialisée dans la taille de pierres fines pour l’horlogerie, de même que les usines Prébéton (éléments préfabriqués en béton) et FAG (machines à imprimer) ont fait d’Avenches une ville ouvrière.

Mais la date-phare pour la section PS d’Avenches, c’est 1972 avec le passage de l’élection du mode majoritaire au mode proportionnel qui permet au PS de présenter 30 candidats au Conseil communal et 3 à la Municipalité aux élections de 1977. Suite aux élections, le PS aura 2 représentants (sur 7 membres) à la Municipalité et 18 membres (sur 60) au législatif. Cette configuration restera plus ou moins pareille pendant plusieurs législatures.

En 1999, la section se lance dans la course pour l’Assemblée constituante vaudoise, Dominique Renaud siégera jusqu’à l’adoption de la nouvelle Constitution.

La course au Grand Conseil titille aussi les

Avenchois et c’est Roxanne Meyer Keller qui ouvre la voie et va représenter Avenches au Grand Conseil dès 2002. Elle sera rejointe par Daniel Trolliet aux élections de 2012.

Le rythme de représentation à la Municipalité est cassé en 1997 où un seul représentant du PS siège à l’Hôtel de Ville. Après plusieurs tentatives pour la reconquête du deuxième siège, c’est finalement en 2011 où Daniel Trolliet est rejoint à l’exécutif par Jean-Louis Scherz.

Et en novembre 2013, ils sont rejoints par Roxanne Meyer Keller, déjà députée au Grand Conseil, et qui est élue tacitement faute de candidats dans les autres partis. Ce sont dorénavant trois socialistes à la Municipalité, dont le syndic Daniel Trolliet, élu dans cette fonction aux élections de 2011. Un syndic socialiste à Avenches une véritable révolution !

Elu en 2006 à la Municipalité, Daniel Trolliet a rapidement montré son savoir-faire en donnant des impulsions pour remettre de l’ordre dans le parcage des voitures quelque peu anarchique dans la partie médiévale de la Commune. Changeant de dicastère, il s’attaqua ensuite à la réfection de bâtiments communaux tels que l’Ancien Hôpital, construction du XIVème siècle en molasse et qui méritait une bonne cure de jouvence. Le collège-salle communale de Donatyre, village fusionné avec Avenches en 2006, a aussi retrouvé fraîcheur et esthétique.

Depuis 2011, les actions des membres du PS à la Municipalité ont permis la professionnalisation du fonctionnement de l’administration communale. Un règlement du personnel, équitable et respectant l’égalité des chances, systématise les fonctions et les salaires afférents

et clarifie les cahiers des charges. Les salaires servis par la Commune ont été adaptés vers le haut. Le congé paternel lors de naissances a aussi été introduit par les socialistes. Des guides en matière de communication et de gestion des risques délimitent les compétences et précisent qui fait quoi, quand et comment et avec qui. Enfin, la sécurité au travail est une priorité du PS de même que l’équipement uniformé des employés des services extérieurs.

Mises en place par les membres du PS à la Municipalité, la commission du personnel et celles consultatives de développement durable et des Suisses-immigrés siègent avec succès et portent leurs fruits. Le PS avait aussi promis lors de sa campagne électorale de réaliser un service de transport public local : c’est chose faite depuis la mise en service de l’Aventibus en août 2013. Ce minibus de CarPostal relie, du lundi au vendredi à la cadence horaire, le village d’Oleyres au sud aux campings situés au nord. Il est financé par la Commune, par une subvention cantonale et par des participations PPP des commerces, des industries et du tourisme.

Enfin, il faut encore mentionner de nombreux projets en cours, tels que la couverture de l’amphithéâtre romain lors de spectacles, la création d’un refuge en forêt, la réalisation d’un centre sportif, la modernisation de la déchetterie pour ne citer que ceux-ci, sans oublier bien sûr la fête Aventicum MMXV qui aura lieu en mai 2015 et qui commémorera les 2000 ans de la fondation de la ville romaine. C’est d’ailleurs à partir de juillet de cette même année 2015 que le Grand conseil sera présidé par notre municipale Roxanne Meyer Keller !

pOInT COMMunSeCtion d’AVenCHeS

sectioN d’aveNches :pas aussi âgée que la ville romaiNe !!

André maederconseiller communalAvenches

Jean-louis scherzmunicipalAvenches

poiNts forts socialistes – 3 N°68 – février - mars 2014

pOInT D’ExCLAMATIOn poiNts forts socialistes – 4 N°68 – février - mars 2014

Responsable de parution : Chiara Storari Adresse de rédaction : Chauderon 5, 1003 lausanne Contact : 021 312 97 57 chiara.storari@ps-vd.ch maquette : Atelier gétaz Abonnement : 25 francs

CouP de Point

Lorsque Philippe Leuba donne l’impression d’avoir gagné le double avec Wawrinka sur les photos du

retour du tennisman on peut, à la limite, trouver ça drôle. Lorsqu’il se place encore plus fièrement à côté de Poutine, on aimerait lui rappeler que ce dernier n’utilise pas les mêmes balles...

Moment de stupeur au GC lors de l’examen de la fiche logement du Plan directeur cantonal lorsqu’un

député-municipal PLR affirmait qu’il était urgent d’attendre (donc de refuser la fiche) afin de savoir s’il y avait vraiment une pénurie de logement. Mais avec Devaud, il est difficile de savoir si c’était du lard ou du cochon.

Philippe Leuba avait comme principal objectif de législature de doper le secteur viticole vaudois. Ainsi, après

lancé à grands frais le «premiers grands crus vaudois», il entend développer l’œno-tourisme. Fort bien. Mais est-ce que la délocalisation de Testuz à Lucerne est vraiment le meilleur moyen d’attirer les touristes alémaniques dans notre canton ?

Suite à un reportage peu flatteur sur sa personne par la chaine Canal+, Oskar Freysinger se défend par une

vidéo youtube où il cite Orwell «A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». Sachant que, pour se défendre, il fait témoigner ses propres chefs de service, Freysinger nous démontre une fois de plus que l’UDC a une notion de vérité bien personnelle...

ImpRessum

iNtégratioN?vous avez dit iNtégratioN?

Ah, que de fierté d’avoir été l’élue du «Relevé structurel du recensement fédéral de la population 2013». C’est vrai : par ce geste citoyen, je participe à la cartographie de notre pays. Nom, prénom, adresse : tout va bien. Ah, mon no AVS: je vais le chercher. Hmmm, enfin les vrais thèmes du recensement débutent… Question no 1, oui, LA no 1 : « En quelle langue pensez-vous ? » J’aurai voulu faire honneur à mes parents, mais non, je pense en français. « Quelle langue parlez-vous habituellement ? » Mince encore le français, il y a de l’intégration dans l’air ! Décidément, la fille d’immigrés est peut-être des nôtres. Je poursuis. Où mes parents sont-ils nés ? Ah, le rappel des racines, l’Espagne: le soleil, les plages... « Est-ce que vous avez la nationalité suisse ? » Oui, un beau passeport reçu après examen devant la municipalité de Château-d’Oex. « Depuis quand ? » Ils plaisantent ? La moutarde commence à me monter au nez. Mais qu’est-ce qu’ils me veulent avec ce recensement ? Suis Suissesse point ! Depuis quand ? Mais je n’en sais rien. Suis née ici, j’aurai dû l’avoir à ma naissance, ce passeport ! Je râle, mais me retrouve quand même à chercher dans mes archives. Brave petite

Suissesse que je suis. « Avez-vous eu par le passé une autre nationalité ? » Non, non, j’étais apatride voyons… ! ; « Avez-vous encore cette nationalité ? » Ouiii, j’ai mon passeport espagnol ! Jaloux ? Non, mais sérieux, ce questionnaire a été pensé afin de mettre le doigt sur quoi ? Servir les prochaines initiatives UDC sur un plateau ? Pour le futur, pensez à la question: « Si vous avez une double nationalité, quel est votre plat culinaire préféré ? » Bon, je me calme et reviens sagement à mon questionnaire. Après tout, l’Office fédéral de la statistique va certainement mettre autant de minutie pour les prochaines questions, pour permettre des études sur l’égalité des chances des immigrés en matière de formation en Suisse. Ou celui du milieu social duquel sont issus les étudiant-e-s universitaires, pour faire le parallèle avec ceux qui intègrent la voie professionnelle. Par exemple.Je poursuis. Devinez ? Rien de tout ceci. Rien sur le milieu social dans lequel s’est inscrit le parcours de formation ou celui professionnel Quelque chose m’échappe: c’est bien mes impôts de « vrai fausse Suissesse » qui financent ce recensement ? Hay que luchar compañeros ! Oupps, mes racines ressortent…

sandra FealMollie-Margot

Honoré en 2013 du premier Prix spécial de danse de l’Office fédéral de la culture, le Théâtre Sévelin 36 développe depuis 1995 une politique de reconnaissance de la discipline : programmation artistique, activités de médiation, cours et ateliers. Cette approche globale du monde chorégraphique se décline au

printemps dans un festival qui permet d’assister à des spectacles internationaux et suisses reconnus et de découvrir des créations lors de la très attendue soirée des Quarts d’heures. Le karaoké chorégraphique final annonce un autre temps fort : la Fête de la Danse, qui se tiendra en mai dans toute la Suisse. Chacun pourra

suivre des cours gratuitement et célébrer la danse à Yverdon, Lausanne et Vevey.

Festival de Sévelin, du 13 mars au 5 avril : www.theatresevelin36.ch Fête de la Danse, du 3 au 5 mai : www.dastanzfest.ch

troiS PetitS PointS sarah neumann, lausanne