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www.medscape.org/clinicalupdate/perspectives-ms Points saillants de la rencontre annuelle de neurologie de 2015 sur la sclérose en plaque Cette formation médicale est subventionnée par une bourse éducative indépendante provenant de la société Biogen.

Points saillants de la rencontre annuelle de neurologie de 2015 … · 2015-07-14 · Déclaration : Le Dr Ilana Katz-Sand n’a déclaré aucune relation financière pertinente

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Points saillants de la rencontre annuelle de neurologie de 2015 sur la sclérose en plaque

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Cette activité s’adresse aux neurologues, aux généralistes et autres praticiens impliqués dans la prise en charge de patients atteints de sclérose en plaques (SEP).

Le but de cette activité est d’examiner la pertinence clinique des nouvelles données sur le diagnostic et la prise en charge de la SEP.

Au terme de cette activité, les participants seront en mesure de :

• Examiner les données clés des études récentes sur la SEP• Discuter de la façon dont ces observations peuvent être appliquées à la pratique clinique afin d’améliorer la prise en charge

des patients atteints de SEP

Membre de l’équipe enseignante et déclarationsEn tant qu’organisation accréditée par l’ACCME, Medscape, LLC exige de toute personne en situation de contrôler le contenu d’une activité de formation qu’elle déclare toute relation financière pertinente comportant un intérêt commercial. L’ACCME définit « une relation financière pertinente » comme étant une relation financière, quel que soit le montant, survenue au cours des 12 derniers mois, y compris les relations financières entre époux ou partenaires domestiques, et qui serait susceptible de créer un conflit d’intérêt.

Medscape, LLC encourage les auteurs à identifier les produits expérimentaux ou les utilisations hors indication des produits réglementés par la Food and Drug Administration américaine, lorsqu’ils les mentionnent pour la première fois et là où c’est approprié dans le contenu.

Dr Michelle T. FabianProfesseur adjoint de neurologie, Icahn School of Medicine de l’hôpital Mount Sinai, New York, New York

Le Dr Michelle T. Fabian n’a aucune relation financière pertinente à déclarer.

Le Dr Fabian abordera les utilisations hors indication des médicaments, des dispositifs mécaniques, des médicaments biologiques ou des produits de diagnostic approuvés par la FDA pour utilisation aux États-Unis.

Le Dr Fabian abordera les médicaments expérimentaux, les dispositifs mécaniques, les médicaments biologiques ou les produits de diagnostic non approuvés par la FDA pour utilisation aux États-Unis.

Comité de pilotagePrésident : Dr Stephen KriegerProfesseur associé de neurologie ; directeur du programme d’internat en neurologie, New York, New York

Déclaration : Le Dr Stephen Krieger a les relations financières pertinentes suivantes : A servi en tant que conseiller ou consultant pour Acorda Therapeutics ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals ; Biogen Idec Inc. ; EMD Serono, Inc. ; Genentech, Inc. ; Genzyme Corporation ; Questcor Pharmaceuticals, Inc. ; Teva Neuroscience, Inc.

Dr Mathias ButtmannNeurologue consultant, chef de la clinique ambulatoire SEP, chef adjoint du groupe de recherche clinique pour la sclérose en plaque, service de neurologie de l’université de Würzburg, Würzburg, AllemagneLe Dr Mathias Buttmann a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A servi en tant que conseiller ou consultant pour Teva Neuroscience, Inc.A reçu des financements pour des recherches cliniques de la part de EMD Serono, Inc. ; Novartis Pharmaceuticals CorporationA reçu une rémunération de conférencier de Biogen Idec Inc.A reçu des indemnités de voyage pour un congrès de la part de Genzyme Corporation ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals

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Dr Patricia K. CoyleProfesseur auprès du service de neurologie ; vice-président des affaires cliniques ; directeur du centre de soins compréhensifs pour la sclérose en plaque au sein du centre médical universitaire de Stony Brook, Stony Brook, New York

Déclaration : Le Dr Patricia K. Coyle a les relations financières pertinentes suivantes : A servi en tant que conseillère ou consultante pour AbbVie Inc. ; Accordant ; Acorda Therapeutics ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals ; Biogen ; EMD Serono, Inc. ; Genentech, Inc. ; Genzyme Corporation ; Mylan Laboratories Inc. ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Roche ; Sanofi ; Teva Pharmaceuticals USA A reçu des financements de recherche clinique de Actelion Pharmaceuticals, Ltd ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Opexa Therapeutics, Inc.

Dr Gavin Giovannoni, MBBCh, PhDProfesseur à Barts and The London School of Medicine and Dentistry, Londres, Royaume-UniLe Dr Gavin Giovannoni, MBBCh, PhD, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A servi en tant que conseiller ou consultant pour Canbex Therapeutics ; GW Pharmaceuticals ; EMD Serono, Inc. ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Genzyme Corporation ; Sanofi ; FivePrime Therapeutics ; Ironwood Pharmaceuticals, Inc. ; Synthon BV ; Vertex Pharmaceuticals IncorporatedA servi en tant que membre d’un groupe de pilotage pour AbbVie Inc. ; Biogen Idec Inc. ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Teva Neuroscience, Inc. ; Roche

Óscar Fernández, PhDDirecteur de l’unité de recherche de neurosciences cliniques, hôpital régional universitaire, Malaga, EspagneOscar Fernandez, PhD, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes : A servi en tant que conseiller ou consultant pour Actelion Pharmaceuticals, Ltd ; Allergan, Inc. ; Almirall Prodesfarma, S.A. ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals ; Biogen Idec Inc. ; EMD Serono, Inc. ; Genzyme Corporation ; Roche ; Teva Neuroscience, Inc.A été conférencier ou membre d’un bureau de conférencier pour Actelion Pharmaceuticals, Ltd ; Allergan, Inc. ; Almirall Prodesfarma, S.A. ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals ; Biogen Idec Inc. ; EMD Serono, Inc. ; Genzyme Corporation ; Roche ; Teva Neuroscience, Inc.A reçu des financements de recherche clinique de Actelion Pharmaceuticals, Ltd ; Allergan, Inc. ; Almirall Prodesfarma, S.A. ; Bayer HealthCare Pharmaceuticals ; Biogen Idec Inc. ; EMD Serono, Inc. ; Genzyme Corporation ; Roche ; Teva Neuroscience, Inc.

Dr Claire S. RileyProfesseur adjoint de neurologie, centre médical de l’université de Columbia, New York, New YorkLe Dr Claire S. Riley a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A servi en tant que conseillère ou consultante pour Biogen Idec Inc. ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Teva Neuroscience, Inc. A reçu des financements pour des recherches cliniques de la part de Biogen Idec Inc.

Ron Schaumburg, MADirecteur scientifique, Medscape, LLC Déclaration : Ron Schaumburg, MA, n’a déclaré aucune relation financière pertinente.

Évaluateur CMEDr Nafeez ZawahirDirecteur clinique CME, Medscape, LLC Déclaration : Le Dr Nafeez Zawahir n’a déclaré aucune relation financière pertinente.

Évaluateur des pairsDr Ilana Katz-Sand  Professeur associé de neurologie, Icahn School of Medicine à l’hôpital Mount Sinai Déclaration : Le Dr Ilana Katz-Sand n’a déclaré aucune relation financière pertinente.

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Points saillants de la rencontre annuelle de neurologie de 2015 sur la sclérose en plaque

La rencontre annuelle 2015 de l’Académie américaine de neurologie a inclut des dizaines de présentations scientifiques couvrant tous les aspects de la sclérose en plaque (SEP), notamment la science de base, les rapports sur les traitements expérimentaux et les résultats des essais de prolongation de phase III et IV (après mise sur le marché). Ce résumé se concentre sur l’application clinique de données récentes et sur certaines des nouvelles options de traitement les plus prometteuses. Un nouveau modèle topographique qui reconceptualise la SEP en tant que processus pathologique unique est également évoqué.

Essais de phase IIIDaclizumab : l’essai DECIDEl[1]

Le daclizumab à procédé à rendement élevé (DAC HYP) est un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le CD25 qui entraîne une modulation réversible de la signalisation de l’interleukine-2. DECIDE était une étude randomisée, à double insu, à témoin actif comparant le DAC HYP 150 mg, en injection sous-cutanée, une fois toutes les 4 semaines avec l’interféron (IFN) bêta-1a 30 mcg, intramusculaire, une fois par semaine pendant 96 à 144 semaines. Dans cette étude, 1841 patients ont été assignés de manière aléatoire (rapport 1:1) pour recevoir soit le DAC HYP soit l’IFN bêta-1a ; le critère primaire étant le taux de rechute annuel (TRA).

Le traitement par DAC HYP vs IFN bêta-1a a entraîné une réduction de 45 % du TRA (p <0,0001) et une réduction de 41 % du pourcentage des patients ayant rechuté (p <0,0001). Il y a eu une réduction de 54 % du nombre des nouvelles lésions T2 hyperintenses ou de leurs élargissements à la semaine 96 (p <0,0001) et le risque de progression d’invalidité confirmée à 3 mois a été réduite de 16 % (p =0,158). Le risque d’une aggravation significative sur le plan clinique de l’impact physique de la SEP (aggravation de 7,5 points selon la sous-échelle physique du score d’impact de la sclérose en plaque - MSIS-29) a été réduite de 24 % pour les patients traités par DAC HYP en comparaison aux patients traités par l’IFN bêta-1a (p =0,0176). Les infections, les événements cutanés et hépatiques étaient plus fréquents dans le groupe DAC HYP que dans le groupe IFN bêta-1a[1].

Commentaire : le DAC HYP est un immunomodulateur qui bloque CD25, entrainant une réduction de la signalisation de l’interleukine 2, une réduction de la production de leucocytes et une augmentation des cellules cytotoxiques de l’immunité innée (cellules natural killer) à fonction régulatrice. Dans l’essai de phase III DECIDE, le DAC HYP s’est avéré supérieur à l’IFN beta-1a 30 mcg, une fois par semaine, avec une diminution statistiquement significative du TRA et de toute nouvelle activité sous imagerie par résonance magnétique (IRM). Dans l’ensemble, le DAC HYP a montré un profil d’innocuité acceptable, bien que les patients du groupe DAC HYP aient été plus susceptibles aux infections, aux réactions cutanées et aux anomalies hépatiques enzymatiques. DAC HYP semble être un traitement efficace et relativement sans danger pour la SEP.

Fingolimod : l’essai INFORMS [2]

Le fingolimod, médicament oral modulateur des récepteurs de la sphingosine 1-phosphate qui bloque la fuite des lymphocytes des ganglions lymphatiques, a été étudié dans un essai randomisé, à double insu, contrôlé par placebo chez des patients atteints d›une SEP primaire progressive (SEPPP). Un nouveau critère primaire composite basé sur la variation par rapport à la référence du score de l’échelle étendue de statut d’invalidité (EDSS), des scores du test de marche chronométré sur 8 m (T25FW) ou du test de dextérité manuelle (9‐Hole Peg Test) a été utilisé pour évaluer la progression d’invalidité confirmée sur 3 mois. Les critères clés secondaires étaient la progression de l’invalidité évaluée d’après l’EDSS et d’après la variation de volume en pourcentage du cerveau.

Dans l’essai INFORMS, 970 patients ont été randomisés pour recevoir soit le fingolimod soit le placebo. Ni le critère primaire composite (réduction de risque = 5,05 % ; p =0,544) ni le critère de l’EDSS (réduction de risque = 11,95 % ; p =0,218) n’ont été satisfaits. Aucune différence dans la variation du volume en pourcentage du cerveau n’a été observée entre les groupes fingolimod et placebo. Les nouvelles lésions T2 et les lésions rehaussées par le gadolinium étaient moindres dans le bras fingolimod, bien que l’activité générale des lésions sur IRM soit faible, conformément à une cohorte SEPPP. Les résultats sur l’innocuité étaient cohérents avec ceux des précédents essais sur la SEP. Le fingolimod n’a pas ralenti de façon significative la progression de la maladie en ce qui concerne la SEPPP.

Commentaire : bien que basé sur une justification scientifique solide, l’essai INFORMS n’a montré aucun bénéfice du fingolimod chez les patients atteints de SEPPP. Comme attendu, les nouvelles activités sur MRI étaient moindres chez les patients du bras fingolimod. Ce qui fut un peu plus surprenant est le fait qu’entre les deux groupes, le taux d’atrophie cérébrale n’avait pas changé. Malgré l’échec de l’essai INFORMS, cet essai est le premier à utiliser un nouveau critère composite de progression soutenue à 3 mois, critère atteint par 80 % de la population à l’étude à la fin de l’essai. Les essais précédents sur la SEP progressive n’ont pas toujours utilisé des mesures suffisamment sensibles pour détecter la progression ; ce plan d’étude pourrait influencer les essais à venir.

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MD1003 : biotine à forte dose dans la SEP progressive[3]

La biotine est une vitamine intervenant dans les étapes clés du métabolisme énergétique et dans la synthèse des acides gras. La biotine compte d’autres actions : elle active aussi l’acétyl-CoA carboxylase, une enzyme limitant potentiellement la synthèse de la myéline. En partant de cette hypothèse et en se fondant sur les données d’une étude pilote ouverte de 23 personnes, le MD1003, une préparation de biotine à forte dose (300 mg/j) a été étudié dans un essai de phase III, chez des patients chez qui un diagnostic de SEP secondaire progressive ou SEPPP avait été posé. Dans cet essai, 154 patients ont reçu, de façon aléatoire, soit le MD1003 soit le placebo et ce en double insu avec un ratio de 2:1. Il y a eu 12 arrêts de traitement dans le bras MD1003 et 8 dans le bras placebo. Toutes les analyses ont été faites selon le principe de l’intention de traiter (ITT) et les analyses de tous les patients randomisés ont été effectuées selon le bras de traitement auquel ils avaient été assignés. Le critère primaire de l’étude a été défini comme étant le pourcentage de patients dont la condition s’améliorait au bout de 9 mois, avec confirmation de l’amélioration au bout de 12 mois. L’amélioration a été définie comme étant soit une diminution du score EDSS (d’au moins 1 point pour une référence EDSS de 5,5 ou inférieure et de 0,5 point pour une EDSS de 6 ou supérieure) ou une amélioration du T25FW d’au moins 20 %. La comparaison de chacun des résultats s’effectuait sur le meilleur score EDSS et T25FW obtenu au moment de la sélection et des visites de randomisation.

Le critère primaire a été atteint (p =0,0051) chez la population en ITT, avec 12,6 % des patients dans le bras MD1003 montrant une amélioration des scores EDSS ou T25FW à 9 mois et une amélioration confirmée à 12 mois, alors qu’en comparaison, aucun des patients du bras placebo ne montrait une amélioration. Le critère primaire a été étayé par des analyses secondaires qui ont mis en évidence une diminution du risque de progression de la maladie. Les scores EDSS entre les mois 0 et 12 ont diminué dans le groupe MD1003 et progressé dans le groupe placebo (-0,03 vs +0,13 ; p =0,015). Dans le bras MD1003, seuls 4 % des patients ont montré une progression du score EDSS au mois 9, confirmée au mois 12 contre 13 % pour le groupe placebo, bien que cette observation n’ait pas été statistiquement significative (p =0,07).

Le MD1003 a été bien toléré. L’incidence générale d’événements indésirables était similaire sur l’ensemble des 2 groupes. Dans le groupe de traitement actif, un patient s’est suicidé ; cet événement n’a pas été considéré comme étant lié au médicament à l’étude.

Commentaire : à ce jour, cet essai sur l’utilisation de la biotine à forte dose dans le traitement de la SEP progressive est le premier essai de phase III qui réussisse. Bien que le critère primaire de l’essai ait été atteint, la variation moyenne actuelle des paramètres de l’étude était plutôt petite. De plus, le critère secondaire (diminution du risque de la progression de la maladie) entre les deux groupes ne différait pas de façon significative du point de vue statistique bien que l’étude ne fut pas suffisamment puissante. Les événements indésirables dans le groupe MD1003 n’ont pas été plus fréquents que dans le groupe placebo. Bien que cet essai ouvre favorablement la voie à l’usage de MD1003, un autre essai, plus grand, doit être fait pour vraiment comprendre si la biotine est un traitement efficace de la SEP progressive.

Neuroprotection et réparation dans les cas de névrite optiqueAnti-LINGO-1 : l’essai RENEW[4]

L’antagonisme de la fonction de LINGO-1 (leucine-rich repeat and immunoglobulin domain-containing neurite outgrowth inhibitor receptor-interacting protein-1), une glycoprotéine membranaire spécifique au système nerveux central (SNC) s’est avéré favoriser la remyélination du SNC et la protection neuro-axonale chez les modèles précliniques de la maladie démyélinisante.

L’étude RENEW était une étude de phase II, randomisée, à double insu et contrôlée par placebo de l’anti-LINGO-1, un anticorps monoclonal humain qui agit comme un antagoniste de LINGO-1, chez les patients ayant eu un premier épisode de névrite optique aiguë (NOA) unilatérale. Les patients ont été assignés de façon aléatoire sur une base 1:1 pour recevoir soit du placebo soit 100 mg/kg d’anti-LINGO-1, une fois toutes les 4 semaines, pour un total de 6 doses. Le suivi s’est fait sur 12 semaines après la dernière dose.

Les résultats de l’étude RENEW ont montré une amélioration de la récupération de la latence mesurée par le critère primaire, potentiel évoqué visuel plein champ, chez les participants au groupe anti-LINGO-1 par rapport au groupe placebo. D’après le protocole, les participants ont montré une amélioration de 34 % (soit de 7,55 m/s) de la latence de conduction du nerf optique à la semaine 24 par rapport au groupe placebo (p =0,05). Une amélioration supplémentaire de la récupération de la latence a été observée lors de la dernière visite de l’étude (semaine 32), avec une amélioration statistiquement significative de 41 % (soit de 9,13 m/s) par rapport au groupe placebo (p =0,01). Il n’y a eu aucun effet sur les critères clés secondaires concernant le changement dans l’épaisseur des couches rétiniennes ou la fonction visuelle. L’analyse de la couche cellulaire du ganglion rétinien a démontré qu’un amincissement considérable avait eu lieu avant l’administration du traitement.

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Points saillants de la rencontre annuelle de neurologie de 2015 sur la sclérose en plaque

Commentaire : les traitements actuels contre la SEP réduisent efficacement toute nouvelle activité inflammatoire de la SEP. Cependant, à ce jour, il n’existe aucune thérapie connue pour la SEP focalisée sur la réparation neuronale lorsque l’activité inflammatoire s’est déjà manifestée. Anti-LINGO-1 est le premier anticorps monoclonal de sa classe qui promeut la réparation de la myéline. À la fin de l’étude, les patients du bras anti-LINGO-1 ont présenté une conduction plus rapide des potentiels évoqués visuels plein champ que ceux du bras placebo, cependant cela ne se traduisait pas par une acuité visuelle accrue. Les futurs essais sur ce médicament doivent apporter une réponse aux 2 questions suivantes : 1) Est-ce que l’effet est reproductible dans d’autres régions du système nerveux ? 2) Est-ce que cela se traduit par une meilleure fonction chez les patients atteints de SEP ?

Phénytoïne dans la NOA[5]

Le blocage partiel des canaux sodiques voltage-dépendants par la phénytoïne est neuroprotecteur dans les modèles expérimentaux de démyélinisation inflammatoire. Cet essai clinique de phase II a évalué si le blocage par la phénytoïne des canaux sodiques avait ou non, un rôle neuroprotecteur dans la NOA. L’étude incluait 86 personnes atteintes de NOA ; elles ont été assignées, de façon aléatoire, dans les 2 semaines qui ont suivi l’apparition des symptômes, pour recevoir soit de la phénytoïne (4 mg/kg/j) soit un placebo pendant 3 mois. L’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (CFNR) et le volume maculaire ont été mesurés à la référence et 6 mois plus tard. Ont aussi été mesurés : la fonction visuelle, l’imagerie du nerf optique et le potentiel évoqué visuel. Le résultat principal était l’épaisseur de la CFNR de l’œil touché à 6 mois, ajustée pour l’épaisseur de la CFNR de l’autre œil à la référence.

Chez les 81 patients sur les 86 qui sont restés jusqu’à la fin de l’étude, une comparaison ITT a montré que l’épaisseur moyenne ajustée de la CFNR de l’œil touché à 6 mois était de 7,15 mcm supérieure dans le groupe actif (n = 39) à celle du groupe placebo (n = 42 ; p =0,02), le traitement apportant un effet protecteur de 30 %. Le volume maculaire ajusté était 0,20 mm3 plus élevé dans le groupe actif (p =0,005), un effet protecteur du traitement de 34 %. En général, il y a eu un bon rétablissement de la vision, avec aucune différence significative des résultats liés à la vue entre les groupes de traitement.

Commentaire : cette étude menée par le Dr Raju Kapoor du National Hospital for Neurology and Neurosurgery, Londres, Royaume-Uni, pourrait avoir de vastes répercussions car elle a montré que l’administration de phénytoïne, un médicament bien connu et relativement sans danger, semblait jouer un rôle neuroprotecteur dans la période qui suit directement la névrite optique. Bien que les patients se rétablissent relativement bien de la plupart des épisodes de rechute, la perte axonale permanente demeure une conséquence préoccupante. Le fait d’avoir constaté que l’épaisseur de la CFNR était beaucoup plus élevée dans le groupe phénytoïne est intriguant et étaye la capacité du médicament à conserver l’intégrité axonale. Comme pour l’anti-LINGO-1, il faut mener d’autres études pour clarifier si cet effet est applicable à d’autres régions du système nerveux et si, à son tour, cet effet peut entraîner une préservation de la fonction neurologique.

Études d’extension / de vraie vieAlemtuzumab : mise à jour de l’étude d’extension CARE-MS II[6]

Dans l’essai CARE-MS II, l’alemtuzumab montrait un bénéfice supérieur par rapport à l’ IFN bêta-1a, sous-cutané sur 2 ans, y compris de meilleurs résultats IRM, chez les patients atteints d’une sclérose en plaque récurrente-rémittente (SEPRR) qui ont présenté une rechute alors qu’ils recevaient une thérapie antérieure. Dans l’étude d’extension, les patients traités par alemtuzumab pouvaient recevoir un traitement selon le besoin pendant plus d’un an après le traitement antérieur. Les IRM pouvaient être acquises à la référence, puis tous les ans. En tout, 393 patients traités par alemtuzumab ont été inclus dans l’étude d’extension CARE-MS II (soit 92,9 %) ; les données disponibles étaient sur 4 ans à partir du premier traitement. Au cours des 4 années, 67,7 % des patients n’ont reçu que les 2 premiers cycles de traitement, 24,2 % on reçu un cycle supplémentaire et 7,4 % ont reçu 2 cycles supplémentaires. Le pourcentage de patients sans lésions rehaussées par le gadolinium était de 86,5 % au bout de 3 ans et 89,1 % au bout de 4 ans ; 69 % ne montraient plus aucune nouvelle lésion ou d’élargissement de lésion en T2 au bout de 3 ans et 70,3 % au bout de 4 ans ; 87,5 % ne montraient plus de nouvelles lésions en T1 au bout de 3 ans et 86,3 % au bout de 4 ans. La plupart des patients étaient sans activité IRM au bout de 3 ans (68,4 %) ou au bout de 4 (69,9 %).

Commentaire : les résultats de ces études confortent l’utilisation de l’alemtuzumab comme traitement efficace pour la SEP. Une importante majorité de patients sont demeurés sans nouvelle activité IRM dans les troisième et quatrième années après le début du traitement.

Étude d’extension sur le tériflunomide sur 12 ans[7]

Le tériflunomide est un immunomodulateur oral à prise journalière pour le traitement de la SEPRR. Dans l’étude principale de phase II, les patients atteints de SEPRR ont été assignés de façon aléatoire (1:1:1) pour recevoir du tériflunomide 14 mg, tériflunomide 7 mg ou le placebo. Après avoir terminé l’étude principale de 36 semaines, les patients pouvaient participer à une

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étude d’extension ouverte, à long terme. Dans cette étude, les patients soit continuaient leur traitement par tériflunomide ou s’ils avaient précédemment pris le placebo, recevaient alors (1:1) tériflunomide 14 mg ou 7 mg.

Sur les 179 patients assignés aléatoirement au début de l’étude pour recevoir le tériflunomide ou le placebo, 147 ont pris part à l’étude d’extension. En prenant en compte le traitement dans les études principale et d’extension, l’exposition totale au tériflunomide représentait plus de 990 patients-années dans les deux groupes de traitement. Durant l’étude principale, le TRA est resté faible dans les deux groupes et le pourcentage de patients sans rechute durant l’étude d’extension a été plus élevé dans le groupe prenant 14 mg (51,5 %) que dans le groupe prenant 7 mg (39,5 %). Les scores EDSS ont très peu augmenté après un maximum de 528 semaines de traitement durant l’étude d’extension. Aucun événement nouveau ou inattendu n’a été identifié après le traitement à long terme par le tériflunomide et le profil d’innocuité et de tolérance était cohérent avec d’autres études cliniques.

Commentaire : les patients inclus dans l’étude d’extension ont bien toléré le traitement, que ce soit dans le bras recevant 7 mg ou celui recevant 14 mg. Bien que les études d’extension soient toujours limitées du fait que les patients ayant une bonne maîtrise de la maladie sont plus souvent en mesure de continuer à prendre le médicament à l’étude, cet essai appuie l’utilisation du tériflunomide à long terme en tant que traitement de fond. Les taux de rechute sont restés faibles dans les deux groupes de traitement qui ont été suivis jusqu’à 12 ans ; les patients des deux groupes ont vu une progression minimale similaire à celle observée dans les essais de phase III.

NEDA-4 : une analyse post-hoc de l’essai TRANSFORMS[8]

Dans une analyse post-hoc de l’étude TRANSFORMS de phase III, à double insu et randomisée qui durait 1 an (fingolimod 0,5 mg par jour [n = 431] vs IFN bêta-1a 30 mcg par semaine [n = 435]), les investigateurs de l’étude ont approfondi le concept d’absence de manifestation de la maladie (NEDA) en étudiant les individus qui ont atteint une NEDA-4, définie comme étant l’absence de rechutes confirmées, de nouvelles lésions T2 ou de leurs élargissements et de progression d’invalidité confirmée à 6 mois (qui sont les 3 mesures traditionnelles de la NEDA) et d’une quatrième mesure : celle de la perte de volume cérébral. Les données étaient disponibles pour 425 patients traités par fingolimod et 418 patients traités par IFN. Le pourcentage de patients ayant atteint une NEDA était significativement plus élevé pour ceux traités par fingolimod (27,9 %) que pour ceux traités par IFN bêta-1a (16,7 %). Les patients traités par fingolimod avaient deux fois plus de probabilité d’atteindre une NEDA sur 1 an en comparaison avec les patients traités par IFN bêta-1a.

Commentaire : dans les années à venir, on étudiera et mettra l’accent sur les résultats de la NEDA et la relation avec le succès global des traitements de fond à long et court terme. Dans l’analyse post-hoc, on a observé que la NEDA-4 survenait deux fois plus souvent dans le bras fingolimod de l’essai. Toutefois, il est tout aussi remarquable que même sur une si courte durée, des nombres limités des deux bras de traitement aient atteint une NEDA-4, soulignant le fait que l’utilisation d’un marqueur composite pour l’activité de la maladie est plus sensible que celle des paramètres cliniques traditionnellement suivis.

Étude de l’indice de l’anticorps anti-virus JC (VJC)[9]

Il existe de nombreux facteurs de risque connus de développer une leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP), notamment la présence d’anticorps anti-virus JC, le traitement antérieur par immunosuppresseur et la durée du traitement par natalizumab, surtout si supérieure à 2 ans. Dans des analyses antérieures comptant 71 patients atteints de LEMP et traités par natalizumab et 2522 patients sans LEMP, l’indice d’anticorps anti-virus JC différenciait le risque chez les patients séropositifs pour l’anticorps anti-virus JC qui n’avaient pas d’antécédent d’usage d’immunosuppresseur.

Les données de cette analyse provenaient d’études cliniques et de la pharmacovigilance à partir de mars 2014. Les données étaient disponibles pour 101 patients traités par natalizumab atteints d’une LEMP avec des échantillons sérum/plasma prélevés 6 mois avant la pose du diagnostic de LEMP et pour 8112 patients séropositifs pour l’anti-virus JC ne présentant pas de LEMP, y compris 68 patients avec une LEMP mais n’étant pas immunodéprimés et 6745 patients non immunodéprimés ne présentant pas de LEMP. L’indice d’anticorps anti-virus JC était beaucoup plus élevé chez les 68 patients non immunodéprimés atteints de LEMP que chez les 6745 patients non immunodéprimés non atteints d’une LEMP (p <0,0001). Pour les patients avec un indice d’anticorps anti-virus JC égal ou inférieur aux seuils de 0,9 à 1,5, le risque de LEMP était environ de 0,1 à 0,2 pour 1000 patients durant les 2 premières années de traitement par natalizumab ; il variait de 0,5 à 1,1 et de 0,6 à 1,4 pour 1000 patients des mois 25 à 48 et des mois 49 à 72, respectivement. Pour les patients non immunodéprimés présentant un indice supérieur à 1,5, le risque de LEMP était d’environ 1,2 pour 1000 patients durant les 2 premières années de traitement par natalizumab, 8,8 pour 1000 patients des mois 25 à 48, et 10,1 pour 1000 patients des mois 49 à 72.

Commentaire : cette étude fournit une mise à jour importante concernant l’indice d’anticorps anti-virus JC chez les patients séropositifs pour le virus JC. Comme vu précédemment, cet indice semble être très utile lorsqu’utilisé chez les patients sans antécédent

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d’immunodépression. Les patients avec un indice d’anticorps anti-virus JC en-dessous de 1,5 ont maintenu un risque faible de LEMP durant l’étude, contrairement à ceux qui avaient un indice élevé et chez qui le risque s’élevait grandement au cours du temps. Bien que les données restent limitées, les résultats de cette étude sont cohérents avec ceux d’études précédentes suggérant que l’indice d’anticorps anti-virus JC pourrait différencier le risque de LEMP chez les patients séropositifs pour l’anticorps anti-virus JC sans antécédent d’immunodépression.

Fumarate de diméthyle (FDM) chez les non-répondants à l’IFN[10]

Cette étude a été menée pour évaluer l’efficacité du DMF à libération retardée sur 2 ans chez les patients atteints d’une SEPRR considérés comme non-répondants à un traitement antérieur par IFN bêta à l’aide d’une analyse post-hoc de données intégrées provenant des études de phase III DEFINE et CONFIRM.

Un total de 475 patients remplissait les critères de non-répondants à l’IFN bêta, notamment 162 dans le groupe placebo et 156 dans le groupe DMF deux fois par jour. Au bout de 2 ans, le nombre médian de nouvelles lésions T2 ou de leurs élargissements et le nombre médian de lésions rehaussées par le gadolinium chez ces patients ont été réduits de façon significative par le DMF deux fois par jour (ratio [intervalle de confiance (CI) de 95 %] : 0,15 [0,08-0,28], p <0,0001 ; et 0,06 [0,02-0,20], p <0,0001, respectivement), et le TRA a été significativement réduit par le DMF deux fois par jour (0,570 [CI de 95 %, 0,388-0,836] ; p =0,004) en comparaison au placebo. La magnitude de l’effet était similaire à celle observée sur l’ensemble des populations étudiées dans DEFINE et CONFIRM.

Commentaire : cette étude a examiné un sous-ensemble des non-répondants à l’IFN dans les essais DEFINE et CONFIRM. Dans ces essais, les patients non-répondants aux traitements antérieurs par IFN ont bien répondu au DMF, d’une manière similaire à tous les participants dans l’essai. Bien que cela n’apporte en aucun cas une évidence de supériorité du DMF sur l’IFN, cela suggère que le DMF pourrait être une option de traitement efficace pour les patients qui ont eu une récurrence alors qu’ils étaient sous IFN.

« Docteur, puis-je arrêter mon médicament ? » : l’arrêt du médicament chez les patients atteints de SEP[11]

Les données sur l’évolution de la SEP après arrêt du traitement de fond manquent. Pour cette étude, les investigateurs ont utilisé la banque de données sur la sclérose en plaque (MSBase), un registre international d’observation sur la SEP regroupant plus de 30 000 patients. Ont été inclus les patients qui au moment de l’arrêt du traitement de fond avaient 40 ans ou plus ; qui n’étaient pas en rechute et avaient eu un score EDSS stable pendant 5 ans ou plus ; avaient reçu un traitement de fond de façon continue pendant 3 ans et plus et qui avaient été suivis pendant 3 ans ou plus après l’arrêt du traitement de fond. Les critères primaires pour la prédiction de la reprise du traitement de fond étaient la première rechute et la progression d’invalidité confirmée à 3 mois.

Ont participé à cette étude : 182 patients de 15 pays différents, repartis sur 42 centres. Les traitements de fond ont été arrêtés dus au manque d’amélioration (9 %), progression perçue de la maladie (10 %), intolérance (8 %), événements indésirables (6 %) et raisons inconnues (66 %). Au cours de la période suivant l’arrêt (médiane, 4,2 années ; plage, 3-14,7 années) 24,2 % des patients ont eu une rechute, 32 % ont eu une progression d’invalidité à 3 mois et 10,6 % ont eu les deux. Les traitements de fond ont été repris pour 77 des 182 patients (42 %) après plus de 3 mois d’arrêt de l’indice de traitement de fond. La durée médiane de reprise du traitement de fond était de 22 mois. Les chercheurs ont conclus que les taux élevés de reprise de traitement de fond ont été dans leur cohorte de patients atteints de SEP qui avaient arrêté le traitement de fond. Le jeune âge et un score EDSS faible prédisaient une augmentation du taux de reprise. La reprise du traitement de fond était associée à des taux moindres de progression d’invalidité.

Commentaire : le docteur Kister et collègues ont commencé à explorer l’enjeu de l’arrêt du traitement de fond dans cette étude intéressante chez les patients qui ont arrêté leur traitement de fond après une période relativement longue de stabilité de la maladie. Un point intéressant, dans les années après l’arrêt du traitement de fond, est l’évidence pour un important pourcentage de patients soit d’une rechute soit d’une progression malgré 5 années d’une bonne maîtrise de la maladie. Une des limites de cette étude est le fait que les chercheurs n’ont pu identifier la raison pour laquelle 66 % des patients ont en premier lieu arrêté leur traitement de fond. Néanmoins, la question qui se pose dans cette étude est non seulement très importante, mais aussi complexe et demande encore beaucoup de travail avant que l’évidence puisse guider la décision du clinicien d’arrêter un traitement de fond.

ÉpidémiologieModèle topographique de la SEP[12]

Les processus inflammatoire (rechute) et neurodégénératif (progression) contribuent à l’évolution de la SEP ; cependant, ni la relation entre eux ni le spectre de l’hétérogénéité clinique ne sont complétement caractérisés dans les catégories d’évolution cliniques courantes. Il existe une incertitude diagnostique et pronostique inhérente à l’application de ces catégories à des patients individuels. Un modèle basé sur un concept logique et sur des connaissances biologiques pourrait être construit à partir de ces catégories pour englober les divers facteurs sous-jacents de l’évolution de la SEP.

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Un nouveau modèle de la SEP, proposé par Stephen Krieger, comporte 5 facteurs : distribution topographique des lésions et les rechutes causées par ces dernières, fréquence des rechutes, sévérité des rechutes, rétablissement après rechute et taux de progression (voir figure). Le modèle décrit d’une façon visuelle l’interaction des facteurs à l’aide d’animations en 3D. Le SNC est représenté sous forme d’une piscine avec une partie peu profonde et une partie profonde. La moelle épinière et les nerfs optiques occupent la partie peu profonde, la fosse postérieure le milieu et les hémisphères cérébraux la partie profonde, chacun ayant un montant de réserve fonctionnelle croissant. Les lésions dues à la SEP grimpent tels des pics topographiques émanant du fond de la piscine. La surface de l’eau représente le seuil clinique : les lésions sous la surface sont cliniquement silencieuses et celles qui la fende causent des rechutes cliniques. La progression est dépeinte comme le niveau d’eau qui baisse lentement, représentant l’érosion de la capacité fonctionnelle. Ainsi, tel le symptôme de recrudescence dans le phénomène d’Uhthoff, la progression prend cliniquement la forme de rechutes/lésions antérieures, faisant apparaître par incrément, à la surface, la topographie lésionnelle sous-jacente.

Figure. Un nouveau modèle topographique pour la sclérose en plaque (SEP).

Ce modèle dépeint l’évolution de la maladie d’une manière cliniquement nuancée qui complète les catégories d’évolution cliniques. Exprimées mathématiquement, les implications pronostiques/prédictives peuvent être empiriquement testées, y compris l’application aux ensembles de données de l’essai clinique. Ce nouveau concept de l’évolution de la maladie pourrait avoir des implications sur la recherche fondamentale et clinique de la SEP.

Commentaire : le docteur Stephen Krieger a crée un modèle pour l’évolution de la SEP qui est unique en ce qu’il incorpore tous les éléments cliniques importants - cliniques et sous-cliniques, inflammatoires et dégénératifs - dans un archétype unifié. Ce faisant, ce modèle unique explique l’évolution de la SEP pour tous les patients, contrairement au paradigme actuel qui distingue les catégories de l’évolution clinique. En se développant davantage, et de façon rétrospective, ce modèle peut nous amener á mieux comprendre l’évolution de la maladie chez un individu, mais il peut également nous permettre d’effectuer des prédictions avec plus d’exactitude, ce qui manque actuellement dans ce domaine.

Le projet GEMS[13]

L’investigation de la prévention de la SEP requiert une identification précoce et une compréhension de l’incidence de la maladie dans la population à haut risque. Le projet GEMS a commencé en 2011 avec l’objectif de la détection précoce chez les parents au premier degré de personnes atteintes d’une SEP. Chaque participant donne un échantillon de salive pour un génotypage ciblé et remplit des questionnaires détaillés en ligne qui capturent les données démographiques et les facteurs de risque. Pour chaque participant, un score pondéré de facteur de risque génétique et environnemental a été calculé ; il incluait 64 variantes génétiques et d’autres facteurs tels que le sexe, la mononucléose infectieuse et le tabagisme.

En misant sur les groupes d’aide aux patients et les média sociaux, les investigateurs du projet GEMS ont pu recruter plus de 2600 parents au premier degré sur tous les États-Unis. Dans une analyse des premiers 1696 participants (1583 asymptomatiques et 113 avec une SEP lors du recrutement), la durée médiane de suivi ± ET était de 2,1 ± 0,8 année. Parmi les participants, 27 % de ceux atteints de SEP et 25 % de ceux qui étaient asymptomatiques ont un antécédent d’une mononucléose infectieuse (p =0,39) ; ces deux taux sont le double de ceux observés dans la population générale. Parmi les participants atteints de SEP, il y avait un

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nombre significativement plus élevé de fumeurs actuels en comparaison avec les patients asymptomatiques (p =0,0096). Des 1583 participants asymptomatiques du début, 4 ont développé une SEP après le recrutement, apportant une estimation d’incidence (123 cas pour 100 000 parents au premier degré par an) 30 fois supérieure à l’incidence de SEP sporadique aux États-Unis.

L’étude GEMS souligne le rôle de la communication électronique dans le recrutement rapide et vaste de participants de parents au premier degré et fournit une première estimation de l’incidence de la SEP dans cette population à haut risque, apportant des informations essentielles pour la conception d’une étude prospective des parents à haut risque.

Commentaire : au cours des dernières décennies, les chercheurs ont essayé de créer des outils qui puissent être utilisés pour prédire le risque qu’une personne développe une SEP. Avec le projet GEMS, ce groupe s’est engagé dans cette direction. Un total de 1600 personnes asymptomatiques ayant des parents au premier degré atteints de SEP a été analysé pour cette étude. Les investigateurs de l’étude ont évalué les risques génétiques et environnementaux connus et ont été capables de placer les patients dans 7 strates différentes (1 à 7) selon leur score. Dans cette cohorte, 4 patients, tous dans la strate la plus élevée et incluant le patient avec le score le plus élevé de l’étude, ont développé une SEP au cours de la courte durée du suivi. L’identification de patients à haut risque pour une SEP peut entraîner une possibilité d’intervention avant que la maladie ne présente de manifestation clinique.

Étude impliquant d’anciens combattants[14]

Très peu de cohortes SEP représentatives de la population évaluent l’évolution de l’invalidité et la plupart d’entre elles visent des individus de descendance européenne. Dans la cohorte SEP représentative de l’ère de la guerre du Golfe (n = 2691), l’évolution de la maladie a été évaluée à l’aide de l’échelle d’invalidité de Kurtzke (DSS). Cette étude de cohorte comprenait des incidents de soldats américains ayant servi entre 1990 et 2007, avec une invalidité neurologique évaluée au moment du diagnostic puis lors de l’examen le plus récent. La race, l’ethnicité, le sexe, le lieu géographique, le déploiement vers un théâtre d’opération et les variables cliniques ont été codés à partir des bases de données des patients. Le moment à partir de l’apparition de la maladie jusqu’au score DSS 6 (usage d’une cane) et au score DSS 7 (confiné au fauteuil roulant) a été évalué.

Sur un suivi médian de 8 ans à partir de l’apparition de la maladie, être une personne d’origine ethnique noire et être de sexe masculin étaient des prédicteurs indépendants significatifs de progression vers des scores DSS 6 et 7. L’évolution progressive de la maladie et les symptômes moteurs ou multiples à l’apparition ont aussi été des prédicteurs significatifs d’une progression vers des scores DSS 6 et 7. L’utilisation de traitements de fond a eu un effet protecteur contre la progression vers un score DSS 6. Le lieu géographique et le déploiement vers un théâtre d’opération au moment de l’entrée dans l’armée n’ont pas été des prédicteurs de progression neurologique.

Commentaire : dans cette vaste cohorte d’anciens combattants américains ayant développé une SEP entre 1990 et 2007, on a observé un risque plus élevé de progression chez les individus noirs de sexe masculin, ce qui justifierait des stratégies de traitement plus précoces et plus agressives chez ces patients. Les traitements de fond semblent avoir diminué le risque de progression. Un point à noter, le fait d’être placé dans un théâtre d’opération n’a pas semblé augmenter le risque de progression. Cela renforce les conclusions précédentes comme quoi le stress ne semble pas avoir un effet direct sur le pronostic SEP d’un patient.

Le microbiome et la SEP[15]

Il a été démontré que la vaste collection d’organismes présents dans nos intestins, connue sous le nom de microbiome, influence les réponses immunitaires et module la susceptibilité aux maladies chroniques. De récentes études ont mis en relation une dysbiose intestinale avec la maladie de Crohn, le diabète de type 1, l’obésité et l’autisme. Le modèle animal suggère que le microbiome peut jouer un rôle important dans la SEP. Le consortium sur le microbiome et la SEP est une collaboration interdisciplinaire composée de 2 centres SEP translationnels (le Mount Sinai Medical Center, à New York et l’University of California, San Francisco [UCSF]), un programme expérimental / de base sur le microbiome et une plate-forme bio-informatique/ de séquençage. Les variables observées incluent les données démographiques, l’indice de masse corporelle, les antécédents médicaux, l’évolution clinique de la SEP et son phénotype, ainsi que le traitement et le régime. Le consortium sur le microbiome et la SEP a mis en place des protocoles approuvés par le comité d’éthique indépendant pour recruter des patients atteints de SEP et des sujets témoins et pour traiter et analyser leurs échantillons de sang et de selles.

Les premiers résultats montrent des différences significatives au niveau du genre dans les microbiomes des patients traités par acétate de glatiramère en comparaison aux patients ne recevant pas de traitement. Les patients de sexe féminin ont montré un enrichissement significatif des membres de la famille des Enterobacteriaceae par rapport aux témoins du même sexe. Des différences géographiques ont aussi été notées. Remarquablement, lorsque le microbiote intestinal d’un patient atteint de SEP a été transféré dans des souris exemptes de germes, celui-ci a provoqué une encéphalomyélite allergique expérimentale plus sévère que celle résultant du transfert de microbiote provenant d’un témoin. Les différences observées entres les cas et les

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témoins suggèrent un effet biologique et demandent d’être approfondies, tout comme les effets des facteurs géographiques, démographiques et alimentaires. Le microbiote intestinal des patients atteints de SEP peut moduler les réponses immunitaires chez la souris.

Commentaire : le microbiome est un domaine d’étude relativement récent pour la SEP. L’effort collaboratif est de grande envergure avec de nombreuses pistes d’investigation. À ce jour, les résultats les plus particulièrement intéressants relatifs à ce projet concernent la sévérité accrue de l’encéphalomyélite allergique expérimentale suite au transfert du microbiote intestinal d’un patient atteint de SEP dans une souris exempte de germes. L’étude du microbiome humain à la capacité d’apporter un enseignement important sur la compréhension de la pathogenèse de la SEP ainsi que sur les stratégies possibles de traitement.

Association entre le café et la SEP[16]

La prise de caféine a été associée à une réduction des risques de développer la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer, mais les études antérieures sur la consommation de café et le risque de SEP n’ont pas été concluantes. Ellen Mowry et son équipe ont utilisé 2 études cas-témoins représentatives de la population portant sur l’association entre la consommation de café avant l’apparition de la maladie et le risque de développer une SEP ; 1 étude avait été faite en Suède et l’autre en Californie du Nord. Dans la cohorte suédoise, la consommation d’au moins 6 tasses de café par jour durant l’année de référence a été associée avec un rapport des cotes ajusté pour la SEP de 0,67 (IC de 95 %, 0,47-0,95). Dans l’étude menée en Californie du Nord, le rapport des cotes pour la SEP était aussi de 0,67 (IC de 95 %, 0,47-0,95) pour les individus qui consommaient 4 tasses de café ou plus par jour avant l’année de référence.

Commentaire : nos connaissances sur les facteurs de risque alimentaires ou environnementaux qui contribuent ou altèrent le risque de SEP sont encore limitées. Cette étude, impliquant 2 cohortes distinctes de patients, a trouvé qu’une forte consommation de café était associée à une diminution modérée du risque de SEP. Il est important de noter que les résultats de l’étude n’étaient significatifs que dans le cas d’une très forte consommation de café, ce qui se traduit dans la cohorte américaine à plus de 6 tasses de café par jour. De plus, aucune association n’a été trouvée pour d’autres types de caféine. Les auteurs de l’étude ont postulé que le café pourrait avoir un effet immunomodulateur direct, bien qu’il soit possible que cette association soit présente en raison d’autres facteurs non mesurables.

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2. Lublin FD. Oral fingolimod versus placebo in patients with primary progressive multiple sclerosis (PPMS): results of the INFORMS phase III trial. Paper presented at: American Academy of Neurology 67th Annual Meeting 2015; April 18-25, 2015; Washington, DC. Emerging Science Program, abstract 006.

3. Tourbah A, Lebrun Frenay C, Gilles, E, et al. Effect of MD1003 (high doses of biotin) in progressive multiple sclerosis: results of a pivotal phase III randomized, double-blind placebo-controlled study. Neurology. 2015;84:002. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/PL2.002. Accessed May 24, 2015.

4. Freeman S, Vanopdenbosch L, Butkueven, H, et al. Safety and tolerability of anti-LINGO-1 monoclonal antibody BIIB033 in acute optic neuritis: the RENEW trial. Neurology. 2015;84:203. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/P7.203. Accessed May 24, 2015.

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9. Kuesters G, Plavina T, Lee S. Anti-JC virus (JCV) antibody index differentiates risk of progressive multifocal leukoencephalopathy (PML) in natalizumab-treated multiple sclerosis (MS) patients with no prior immunosuppressant (IS) use: an updated analysisBottom of Form. Neurology. 2015;84:31. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/P4.031. Accessed May 25, 2015.

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11. Kister I, Spelman T, Duquette P, et al. “Doctor, can I stop my medicine?” analysis of disease course after stopping disease-modifying therapy in stable MS patients. Neurology. 2015;84:192. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/P5.192.short. Accessed May 25, 2015.

12. Krieger S. The topographical model of multiple sclerosis: a new visualization of disease course. Neurology. 2015;84:13. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/P4.013. Accessed May 25, 2015.

13. Xia Z, Chibnik L, De Jager P. Genes and Environment in Multiple Sclerosis (GEMS) study: leveraging electronic communication to enable a prospective study of individuals at risk of multiple sclerosis. Neurology. 2015;84:007. http://www.neurology.org/content/84/14_Supplement/S38.007. Accessed May 26, 2015.

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AbréviationsCARE-MS II = un protocole d’extension pour les patients atteints de sclérose en plaque ayant participé aux études sur

l’alemtuzumab financées par Genzyme

CFNR = couche des fibres nerveuses rétiniennes

CONFIRM = étude de phase III contrôlée par placebo du BG-12 ou glatiramère la sclérose en plaque

DAC HYP = daclizumab high-yield process (daclizumab à procédé à rendement élevé)

DECIDE = efficacité et innocuité du BG00012 oral dans l’essai sur la sclérose en plaque récurrente-rémittente

DMF = dimethyl fumarate (fumarate de diméthyle)

DMT = disease-modifying therapy (traitement de fond)

DSS = Disability Status Scale (échelle de statut d›invalidité)

EDSS = Expanded Disability Status Scale (échelle étendue de statut d’invalidité)

GEMS = Genes and Environment in Multiple Sclerosis Project (gènes et environnement dans le projet sur la sclérose en plaque)

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IC = interval de confiance

IFN = interféron

INFORMS = essai sur le FTY720 chez les patients atteints de sclérose en plaque primaire progressive

IRM = imagerie par résonance magnétique

ITT = intention de traitement

JVC = virus JC

LEMP = leuco-encéphalopathie multifocale progressive

LINGO-1 = leucine-rich repeat and immunoglobulin domain-containing neurite outgrowth inhibitor receptor-interacting protein-1

MSBase = banque de données sur la sclérose en plaque

NEDA = no evidence of disease activity (absence de manifestation de la maladie)

NOA = névrite optique aiguë

SEP = sclérose en plaque

SEPPP = SEP primaire progressive

SEPRR = sclérose en plaques récurrente-rémittente

SNC = système nerveux central

T25FW = Timed 25-Foot Walk Test (test de marche chronométré sur 8 m)

TAR = taux de rechute annuel

TRANSFORMS = étude sur le fingolimod oral ou l’interféron intramusculaire pour la sclérose en plaque récurrente

UCSF = University of California, San Francisco

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