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Politiques publiques et sociales question sociale et mutations du travail social Caferuis 2018 Michel PINAUD - 06 78 83 73 06 [email protected]

Politiques publiques et sociales question sociale et

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Page 1: Politiques publiques et sociales question sociale et

Politiques publiques et sociales

question sociale et mutations du

travail socialCaferuis 2018

Michel PINAUD - 06 78 83 73 06

[email protected]

Page 2: Politiques publiques et sociales question sociale et

Pourquoi aborder cette question?

Politiques

publiques

UsagersOffre de

service

Page 3: Politiques publiques et sociales question sociale et

Considérer l’Etat comme un assemblage de politiques publiques, c’est se donner les moyens de comprendre pourquoi et comment les sociétés humaines sont condamnées à se penser, se dire, et agir sur elles-mêmes.

Se pose la question du rapport entre Etat et société

Quelle est notre capacité collective à maîtriser le monde d’aujourd’hui?

Se poser la question de la réflexion globale sur le sens de l’action publique.

Page 4: Politiques publiques et sociales question sociale et

La fonction de mise en ordre de la société exercée par l’Etat passe désormais par la fabrication des PP.

Deux dimensions:

- l’autoréférentialité désigne la capacité se pense et se dit sans passer par des systèmes de référence extérieurs (Dieu, Nature, Cosmos,…). La société est elle-même son point de référence

- l’autoréflexivité désigne la capacité de la société à agir sur elle-même à travers la mise en place d’instruments, de mécanismes destinés à produire des effets sur le monde, à changer le monde et donc à se transformer elle-même.

Page 5: Politiques publiques et sociales question sociale et

définitions

Les autorités politico-administratives agissent par le

truchement de politiques publiques constituent un

ensemble de décisions ayant pour objet, le plus souvent,

un problème d’allocations de biens ou de ressources.

Afin qu’elles se transforment en des enjeux collectifs au

cours duquel s’affrontent de multiples intérêts, enjeux,

se traduisant par l’usage d’importants moyens

budgétaires et administratifs, ces questions doivent

apparaître sur l’agenda politique d’une administration

centrale ou périphérique

Page 6: Politiques publiques et sociales question sociale et

Une politique publique est « un programme d’action propre à une ou plusieurs autorités publiques ou gouvernementales »

Les politiques publiques sont donc des outils et des moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour atteindre des objectifs dans un domaine particulier de la société.

Politique économique, de la ville, de la jeunesse, de la sécurité,…

Une vision globale construite et non plus fondé sur une transcendance (même si le Marché pour certains est construit et pensé comme naturel, fondé sur une loi qui lui est propre, autonome, transcendante).

Page 7: Politiques publiques et sociales question sociale et

La politique publique est un processus de médiation sociale dont l’objet est de prendre en charge les désajustements qui peuvent intervenir entre un secteur et un autre ou entre un secteur et la société globale. Pierre MULLER

L’action publique est une forme de médiation sociale car elle vise à articuler des secteurs entre eux et la société dans son ensemble.

Page 8: Politiques publiques et sociales question sociale et

quatre types de politiques publiques

les politiques réglementaires : ces

politiques visent les individus au moyen

d’une contrainte directe (obligation

scolaire, limitations de vitesse pour les

automobilistes, port du casque pour les

deux-roues, etc.) ; l’État oblige ou interdit.

Ces politiques s'appuient sur du droit

contraignant (sanctions possibles en cas

de non-respect).

Page 9: Politiques publiques et sociales question sociale et

les politiques allocatives (ou distributives) : elles visent les individus au moyen d’une contrainte indirecte (attribution de permis de construire, prestation sociale sous conditions spécifiques). Un individu bénéficie d’une action publique s’il remplit un certain nombre de conditions. L'action publique repose sur l'attribution d'autorisations ou de prestations particulières. Elles ont une dimension facultative

Page 10: Politiques publiques et sociales question sociale et

les politiques redistributives : elles

concernent des groupes au moyen d’une

contrainte directe (sécurité sociale,

politique fiscale). Dans ce cas, l’État fixe

des règles concernant un groupe

spécifique. Le groupe entier est alors

soumis à une obligation précise (exemple

: obligation de cotiser pour la Sécurité

sociale).

Page 11: Politiques publiques et sociales question sociale et

les politiques procédurales (ou

constitutives) : elles constituent des

contraintes indirectes pour des groupes.

Elles passent, le plus souvent, par la mise en

place de dispositifs institutionnels. L'action

publique consiste à édicter des règles sur les

règles ou sur le pouvoir ; elles fixent en

quelque sorte des procédures à suivre que

doivent respecter les acteurs des politiques

publiques. Ex : réformes constitutionnelles.

Page 12: Politiques publiques et sociales question sociale et

Ces différentes interventions des politiques publiques correspondent également à une évolution étatique. Patrick Hassenteufeldistingue plusieurs étapes auxquelles correspondent des figures particulières de l’État :

jusqu’au XVIIIe siècle : l’État conduit principalement trois politiques publiques qui sont celles de l’État régalien, à savoir les politiques de maintien de l’ordre, les politiques militaires et les politiques fiscales et de justice.

Page 13: Politiques publiques et sociales question sociale et

au XIXe siècle : les politiques

d’intervention directe sont à leur apogée

et forment le socle de l’État-nation.

D’autres politiques s’affirment alors dans

le domaine des transports (chemin de fer)

et de la communication (poste,

télégraphe), dans le domaine de

l’éducation (afin d’unifier la culture

nationale, d’imposer la langue française).

Page 14: Politiques publiques et sociales question sociale et

à la fin du XIXe siècle : les politiques

redistributives font leur apparition, elles

forment le socle de l’État-providence.

La responsabilité est perçue comme

collective et non plus seulement

individuelle, d’où la mise en place de

systèmes d’assurance collective pour les

accidents du travail,

Page 15: Politiques publiques et sociales question sociale et

après la deuxième guerre mondiale : l’État

devient un État producteur, il accroît

son intervention dans le domaine

économique afin d’accélérer la

reconstruction, étend la couverture des

systèmes de protection sociale

Page 16: Politiques publiques et sociales question sociale et

depuis les années 70 : l’interventionnisme

de l’État est fortement remis en cause, ce

qui conduit à mettre un accent plus

important sur les politiques procédurales.

L’État devient un État régulateur qui

intervient désormais indirectement, en

interaction avec d’autres acteurs, et ne

fait plus tout lui-même.

Page 17: Politiques publiques et sociales question sociale et

La composition d’une politique publique : analyse

des politiques publiques selon Pierre Muller et

Yves Surel

1- Un contenu : Une PP est un ensemble

d’éléments matériels (ex : texte juridique),

d’éléments budgétaires et d’actes

administratifs (nomination de

fonctionnaires...). + élément symbolique qui

motive l’action de l’État : discours de

certains acteurs, certaines prises de

position (ex : campagne d’information sur la

prévention routière).

Page 18: Politiques publiques et sociales question sociale et

2- Un programme : chaque ministère développe une politique propre. Au sein d’un même ensemble, on retrouve différents types de politiques publiques (ex : au sein du ministère de la culture, la politique du livre est différente de la politique du cinéma). De plus, une PP contre la toxicomanie peut recouvrir 3 programmes possibles par exemple : curatif, préventif ou de sanction.

Page 19: Politiques publiques et sociales question sociale et

3-L’orientation normative : idée qu’une PP

est toujours liée à des normes. Toute PP

vise à réaliser des objectifs.

Page 20: Politiques publiques et sociales question sociale et

4- Élément de coercition : l’État exerce la

contrainte. Une PP doit exercer une

contrainte sur le comportement des

acteurs, qu’ils soient publics ou privés.

Page 21: Politiques publiques et sociales question sociale et

5- Le ressort social : expression qui désigne

l’ensemble des acteurs publics ou privés qui

participent + ou - directement a la

production et a l’application des PP.

Page 22: Politiques publiques et sociales question sociale et

La grille séquentielle : Une approche

séquentielle JONES1- L’émergence des problèmes publics : phase d'émergence des problèmes auxquels l’État est confronté et qu'il inscrira sur l'agenda (= ensemble des problèmes qui aun instant donne sollicite l'attention et détermine l'action des pouvoirs publics) ex : les sans-papiers qui forment d'abord une association ou un collectif, qui mobilisent ensuite les médias et enfin qui formulent des revendications.

Page 23: Politiques publiques et sociales question sociale et

2- L’inscription sur agenda : Cette phase

concerne les acteurs publics, c'est à dire

que l’État commence a gérer le problème,

que l’État va produire des solutions

alternatives, des comités d'experts vont

être convoqués et des solutions vont être

proposées. Ex : en France, le problème des

retraites.

Page 24: Politiques publiques et sociales question sociale et

3- Phase de la décision proprement dite :

choix d'une alternative. On s'intéresse ici a

la façon dont les alternatives sont choisies

par les acteurs politiques et administratifs.

Importance de la rationalité pour l’État.

Page 25: Politiques publiques et sociales question sociale et

4- Phase de la mise en œuvre : comment

les PP deviennent-elles effectives ?

L'administration centrale a-t- elle les

moyens de faire appliquer ses décisions ?

Page 26: Politiques publiques et sociales question sociale et

5- L’évaluation : phase réflexive de l'action

publique, l’État va réfléchir aux

conséquences de son action et va tacher de

mesurer l’efficacité des mesures prises.

Page 27: Politiques publiques et sociales question sociale et

6- La terminaison : idée que les PP ont une

fin. Quand les objectifs sont atteints, la PP

la de campagnes d'informations…

Page 28: Politiques publiques et sociales question sociale et

Conclusion : Une politique publique est un objet complexe à définir car il varie dans le temps et dans l'espace.

Dans le temps : aujourd'hui, l'action publique recouvre des domaines d'intervention beaucoup plus larges qu'il y a 30 ou 40 ans. Ex : la protection de l'environnement.

Et dans l'espace car on ne trouve pas la même conception de l'intervention de l’État suivant les pays.

Page 29: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les origines des politiques sociales:

Les différentes formes de solidarités à partir du 18ème

jusqu’en 1950.

Avant la Révolution française (1789, époque du 18ème), la logique collective « pour tous » n’est pas présente et il existe 3 formes de solidarités :

- Les solidarités familiales : la logique du pour soi restreint. La famille va prendre en charge les personnes de la famille en difficulté. La famille élargie, concerne le village par exemple. Il y a un rapport intergénérationnel d’assurance/dépendance selon certains économistes. Cette logique fonctionne dans une société surtout rurale.

Page 30: Politiques publiques et sociales question sociale et

- Les solidarités corporatistes : avec la logique du pour soi un peu plus élargie. Il s’agit d’un groupe d’un même métier avec un système de cotisations qui préfigure la logique mutualiste.

C’est la solidarité professionnelle par corporation (groupement de professionnels entre différents métiers). Surtout en milieux urbains. Logique des droits et des devoirs. Le système de corporation va naître d’abord dans les villes et vont exister jusqu’en 1789. Lorsque l’on adhère à une corporation, on doit respecter les règles de cette corporation.

Dans cette logique de corporation, il y a un pacte d’assistance mutuelle. On va prélever une certaine somme d’argent à chacun pour créer une caisse commune et en cas de risque social, la corporation va aider (par exemple : le décès d’un mari). Précisons donc qu’il y a un coût pour rentrer dans une corporation et ce coût va être de plus en plus élevé au fur et à mesure des années.

Page 31: Politiques publiques et sociales question sociale et

La logique caritative : la logique pour les autres avec l’Église qui va prendre en charge et venir au secours des plus pauvres. Cette logique porte un secours à tous, même à ceux qui ne sont pas forcément en lien avec l’Église. C’est l’époque de la création des hospices. Cette population n’est pas prise en charge par la famille ni par le travail. Cette logique se fait par les dons, qui en l’occurrence fonctionnent plutôt bien à cette époque car cela permettait d’acheter « son salut ».

Page 32: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les politiques sociales émergent vers la fin du 18ème siècle en Grande Bretagne et vers la fin du 19ème dans les autres pays d’Europe. Les pays d’Europe occidentale subissent les révolutions industrielles et vont venir bousculer les formes d’organisation économique qui auparavant étaient axées sur les propriétés foncières qui ont constitué des communautés de terroir.

Page 33: Politiques publiques et sociales question sociale et

Mais par la suite, les révolutions industrielles ont cassé les communautés terroir. Ces révolutions industrielles ont produit le salariat. Plus tard, ce système va produire une sélection et du coup du chômage. Les salaires sont en fonction d’un marché, avec l’émergence d’un capital dans les entreprises, de l’investissement, on met en place des systèmes de production plus complexes… .

Leurs interdépendances ne dépendent plus d’eux. Ils dépendent d’un ailleurs sur lequel ils n’ont pas de prise : niveau de salaire, capacité de production… = c’est le monde du marché. Les conditions d’existence de la population sont donc fragilisées par les conditions de ce système économique.

Page 34: Politiques publiques et sociales question sociale et

La révolution industrielle a changé

le niveau de dépendance dans le

système social et cela a amené à

déporter ces solidarités familiales

auparavant à un niveau supérieur. Ce

système va progressivement acclimater

les gens au système productif : venir à

l’heure, obéir au chef…. . C’est ce que

l’on appelle les cultures ouvrières.

Page 35: Politiques publiques et sociales question sociale et

Jusqu’au 19ème siècle, les systèmes

politiques sont de pures captations de

la violence, de domination et de contrôle.

C’est l’époque de l’État gendarme, qui

organise les territoires, qui les dominent, …

d’où l’époque des guerres pour savoir où

commence un État et où se finit l’autre.

Mais progressivement, l’État va commencer

à intervenir dans les politiques sociales.

Page 36: Politiques publiques et sociales question sociale et

A la charnière du 19ème siècle les lois relatives à la protection des travailleurs vont se multiplier. Ce courant assurantiel prend naissance dans l’échec des modes d’épargnes. Cette logique assurantielle va d’abord se limiter à certaines catégories de population.

Cette politique assurantielle va d’abord naître sans État et va prendre deux formes :

Page 37: Politiques publiques et sociales question sociale et

le mouvement mutualiste dont l’objectif est la mutualisation des risques. Le mouvement mutualiste est porté par les mouvements des ouvriers, cependant il va y avoir une inquiétude de l’État qui a peur de voir revenir les corporations.

Donc dans un premier temps, l’État va les combattre car l’État a peur que naisse une culture contre le système.

Mais, l’État ne va pas y parvenir et va les autoriser mais en ayant un contrôle fort sur les mutualistes (interventions des maires, des préfets…).

Ces corps mutualistes se développent et sont basés sur des adhésions facultatives. Ces corps deviendront indépendants en 1898.

Page 38: Politiques publiques et sociales question sociale et

les institutions patronales correspondent aux grands capitaux industriels. On va développer des infrastructures sociales (logements…) au sein des entreprises.

On va prendre en charge des ouvriers en les incitant à venir dans les entreprises et cette dernière s’engage à assurer leur protection.

Ce système est porté par un type de patronat inspiré du catholicisme social, d’humanisme avec l’idée que la protection et l’assurance de la fidélité de la main d’œuvre constituent l’idée du patronage.

Page 39: Politiques publiques et sociales question sociale et

la politique assurantielle sans l’État crée

une scission entre le mouvement des

ouvriers et le mouvement des mutualités,

cela va donc créer la scission entre les

ouvriers de classes moyennes et le

prolétariat + division entre les petites

entreprises (qui ne peut pas mettre ce

type de protection en place) et les plus

grandes.

Page 40: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les systèmes de protection sociale

La logique du risque

Les 3 modèles

Leur évolution et le système français

Page 41: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les 4 cycles de l’Action PubliqueRégime

Marchand

Régime de

globalisation

Régime de

citoyenneté

Régime

d’action

publique

Référentiel

global

Cycle libéral

industriel

Capitalisme

industriel

Régime

westphalien

Citoyenneté

de classe

Etat Libéral Référentiel

du laisser

faire

Cycle de

l’Etat

providence

Capitalisme

organisé

Régime

bipolaire

Citoyenneté

sectorielle

Etat

intervention

niste

Référentiel

keynésien

Cycle de

l’Etat

Entreprise

Capitalisme

financier

Mondialisati

on

Citoyenneté

individuelle

Etat

managérial

Référentiel

de

l’efficience

publique

Cycle de la

gouvernance

durable

Capitalisme

de la

gouvernance

globale

Fragmentati

on

Citoyenneté

en réseaux

Etat

désectorisé

Référentiel

de l’efficacité

globale

Page 42: Politiques publiques et sociales question sociale et

La RGPP

Quelles politiques publiques pour demain ? Diminuer la dépense publique tout en renforçant l’efficacité et la qualité de l’action publique, tel est l’objectif assigné à la « Révision générale des politiques publiques » lancée par le gouvernement

Organe collégial composé du Premier ministre, des ministres et des secrétaires d’Etat chargé de l’exécution des lois et de la direction de la politique nationale. en juillet 2007.

Cette initiative doit, selon le gouvernement, donner un « coup d’accélérateur » à une réforme de l’Etat qui n’a jusqu’ici produit que des résultats partiels.

Page 43: Politiques publiques et sociales question sociale et

Dans la période récente plusieurs chantiers de modernisation ontdéjà été entrepris : la mise en œuvre pour le budget 2006 d’unenouvelle procédure budgétaire initiée par la « LOLF loiorganique relative aux lois de finances »

(Loi organique Catégorie de lois, prévues par la Constitution, dont l’objetest de préciser les conditions d’application de la Constitution. relative auxlois de finances du 1er août 2001) qui tend à substituer une logique derésultats à la logique de moyens qui dominait dans les administrations, lelancement par une circulaire du 25 juin 2003 des "stratégiesministérielles de réforme" qui doivent être mises en place dans chaquedépartement ministériel et présentées au Parlement

Organe collégial qui exerce le pouvoir législatif (adoption des lois etcontrôle du pouvoir exécutif). En France, le Parlement est composé dedeux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat.,

enfin l’instauration d’un programme d’audits systématiques desadministrations de l’Etat par une circulaire du 29 septembre 2005,complétée par une circulaire du 13 juillet 2006 relative à la conduite desaudits.

Page 44: Politiques publiques et sociales question sociale et

"Cette révision a pour ambition de remettre à plat

l’ensemble des missions de l’État, sans tabou ni a priori,

pour adapter les administrations aux besoins des

citoyens. La révision vise à identifier les réformes

qui permettront de réduire les dépenses de

l’État, tout en en améliorant l’efficacité des

politiques publiques. Les économies qui pourront

être dégagées grâce aux réorganisations et à la

diminution des effectifs permettront de financer le

renforcement de certaines politiques et les grandes

priorités du gouvernement.

Page 45: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les économies qui pourront être

dégagées grâce aux réorganisations et à la

diminution des effectifs permettront de

financer le renforcement de certaines

politiques et les grandes priorités du

gouvernement." (dossier de presse des

services du Premier ministre)

Page 46: Politiques publiques et sociales question sociale et

S’appuyant sur des exemples étrangers, le gouvernement annonce une démarche en 3 points :

- un pilotage assuré au plus haut niveau de l’Etat : un Conseil de la modernisation des politiques publiques réunissant l’ensemble des ministres autour du Président de la République sera chargé d’arrêter les décisions à la fin du processus de révision.

Page 47: Politiques publiques et sociales question sociale et

- une révision exhaustive : elle portera

sur l’ensemble des ministères, l’ensemble

des dépenses de l’Etat.

- des objectifs particulièrement ambitieux

puisqu’il s’agit d’aboutir à des réformes

structurelles modifiant profondément

les modes d’intervention de l’Etat

Page 48: Politiques publiques et sociales question sociale et

Des équipes d’audit (composées de membres des corps d’inspection de l’administration et d’auditeurs et consultants externes) sont constituées pour examiner les politiques publiques relevant exclusivement de l’Etat réparties en 14 domaines.

Le périmètre de chaque équipe pourra couvrir l’action d’un ministèreMinistèreEnsemble des services de l’Etat (administration centrale et services déconcentrés) placés sous la responsabilité d’un ministre. (équipe chargée de la justice par exemple) mais aussi les politiques de plusieurs ministères pour conserver une approche cohérente dans d’autres cas (exemple : ministère de l’économie, ministère des affaires étrangères et ministère de l’immigration, de l’intégration de l’identité nationale et du codéveloppement pour l’équipe chargée de l’examen de la politique d’aide publique au développement

Aide publique au développement Dons ou prêts consentis à des conditions financières privilégiées accordés aux pays en voie de développement par les organismes publics des pays industrialisés.).

Page 49: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les analyses demandées à ces équipes doivent s’orienter dans 3 directions : améliorer les services pour les usagers et l’efficacité des politiques d’intervention, chercher des modes de fonctionnement plus productifs pour rationaliser et réduire les coûts, identifier les conditions de mise en oeuvreeffective des scénarios de réformeenvisagés.

Page 50: Politiques publiques et sociales question sociale et

Des audits seront également menés pour

6 grandes politiques ne relevant pas

exclusivement de l’Etat : emploi et

formation professionnelle,

développement des entreprises, ville et

logement, famille, assurance maladie,

solidarité et lutte contre la pauvreté.

Page 51: Politiques publiques et sociales question sociale et

Enfin 4 chantiers interministériels seront

confiés parallèlement à des pilotes

indépendants des équipes d’audit. Ils

porteront sur la gestion des ressources

humaines de l’Etat, l’organisation de

l’administration territoriale, les relations

entre l’Etat et les collectivités locales et la

simplification des procédures.

Page 52: Politiques publiques et sociales question sociale et

Un bouleversement des territoires

Page 53: Politiques publiques et sociales question sociale et

Depuis les années 90, de nombreuses réformes territoriales ont transformé le périmètre communal en favorisant les intercommunalités et les regroupements de communes au nom de l’efficacité de l’action publique et de la rationalisation du territoire. Comment dès lors concilier ces évolutions avec le principe de la libre administration des collectivités territoriales et la démocratie locale ?

Page 54: Politiques publiques et sociales question sociale et

Le morcellement de la carte communale est àl’origine de nombreux handicaps, au premier rangdesquels figure la difficulté pour les municipalités àassurer seules le fonctionnement de certains servicespublics notamment dans le domaine de l’urbanisme etde nouvelles technologies. Les lois de décentralisation

Décentralisation Processus consistant pour l’Etat àtransférer au profit des collectivités territorialescertaines compétences et les ressourcescorrespondantes. ont élargi les compétences descommunes et nécessitent de la part des municipalitésune capacité financière et technique suffisante pourassumer ces nouvelles responsabilités.

Page 55: Politiques publiques et sociales question sociale et

L’intercommunalitéIntercommunalitéDésigne les différentes formes de coopération existant entre les communes. L’intercommunalité permet aux communes de se regrouper au sein d’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). consiste à transférer la gestion d’un ou plusieurs services publics à une structure intercommunale qui a le statut d’établissement public de coopération intercommunale (EPCI Etablissement public de coopération intercommunale).

Elle permet aux communes intéressées par la construction d’un équipement ou la fourniture d’un service publicServicepublicActivité d’intérêt général prise en charge par une personne publique ou par une personne privée mais sous le contrôle d’une personne publique. On distingue les services publics d’ordre et de régulation (défense, justice...), ceux ayant pour but la protection sociale et sanitaire, ceux à vocation éducative et culturelle et ceux à caractère économique. Le régime juridique du service public est défini autour de trois principes : continuité du service public, égalité devant le service public et mutabilité (adaptabilité). de mutualiser leurs moyens.

Page 56: Politiques publiques et sociales question sociale et

La loi NOTRe a rendu obligatoire le rattachement àun ensemble intercommunal et elle a entrainé unerévision des schémas départementaux decoopération intercommunale vers des EPCI de plusen plus grands. Les fusions d’EPCI se sont multipliées.

Au 1er janvier 2017, on comptait 1 266 EPCI àfiscalité propre contre 2 062 au 1er janvier 2016, soit-39 %. Ces réorganisations résultent de 493 fusions,76 dissolutions et 4 transformations d’EPCI.

La population moyenne des groupements, auparavantde 31 800 habitants, est aujourd’hui de 52 300habitants.

Page 57: Politiques publiques et sociales question sociale et

La création de métropoles a été encouragée parla loi Maptam du 27 janvier 2014. La loi du 28février 2017 relative au statut de Paris et àl’aménagement métropolitain a encore assoupliles critères d’accès au statut de métropole.

Au 1er janvier 2017, la France comptait 15métropoles. Au 1er janvier 2018, elles seront 22.

La métropole est un EPCI fortement intégré,doté de compétences par transfert descommunes et par délégation du département, dela région et de l’État, en matière d’aménagement,de mobilité, de logement, d’équipements etd’infrastructures.

Page 58: Politiques publiques et sociales question sociale et
Page 59: Politiques publiques et sociales question sociale et
Page 60: Politiques publiques et sociales question sociale et
Page 61: Politiques publiques et sociales question sociale et

Les agences

Pour le Conseil d’État, l’agence se définit

par deux critères cumulatifs : l’autonomie

(le pouvoir exécutif n’intervient pas dans

sa gestion courante mais définit les

orientations politiques qu’elle doit mettre

en œuvre) et l’exercice d’une

responsabilité structurante dans la mise

en œuvre d’une politique publique.

Page 62: Politiques publiques et sociales question sociale et

En vertu de cette définition, une agence peut relever de différents statuts (essentiellement établissements publics nationaux, services à compétences nationales, groupements d’intérêt public et opérateurs de l’État).

L’approche de l’IGF est beaucoup plus large, elle englobe la totalité des entités relevant de ces statuts, ainsi que les autorités administratives indépendantes.

Fin 2010, le Conseil d’État recense 103 agences, l’IGF en dénombre 1 244.

Page 63: Politiques publiques et sociales question sociale et

Une agence publique est un démembrement de l'État (une entité publique autonome) chargé de la réalisation d'une mission d'intérêt général. Le terme agence publique peut désigner une multitude de statuts publics, privés ou mixtes.

Bien que les missions des agences puissent être les mêmes que celles des administrations, leurs statuts sont différents. Ainsi une agence publique bénéficie d'une autonomie de gestion vis-à-vis de sa tutelle et d'une spécialisation de ses missions. En général, les agences publiques emploient du personnel de droit commun.

D'un point de vue organisationnel, l'administration classique est conçue autour d'un modèle d'intégration (mutualisation des moyens) lorsque l'agence publique renvoie plutôt à une logique de spécialisation.

La transformation des administrations en agences est une tendance forte de la nouvelle gestion publique.

Page 64: Politiques publiques et sociales question sociale et

Des formes diverses

Le terme "d'agence" n'est pas juridiquement défini ; plusieurs statuts juridiques peuvent correspondre à des agences :

les établissements publics administratifs (EPCA) ;

les établissements publics commerciaux (EPIC) ;

les autorités administratives indépendantes (AAI) ;

les groupements d’intérêt public (GIP) ;

les services à compétence nationale (SCN).

Page 65: Politiques publiques et sociales question sociale et

VERS UN RENFORCEMENT DE

L’EXIGENCE GESTIONNAIRE ET

ENTREPRENEURIALE

Page 66: Politiques publiques et sociales question sociale et

L’anap

La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) lui confie la mission

d’appuyer les établissements de santé et médico-sociaux et les ARS

(Agences Régionales de Santé) créées au 1er avril 2010 afin d’améliorer

leur performance.

L’ANAP a été instituée par la loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant

réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires.

L’ANAP a été créée le 23 octobre 2009 par la publication au journal

officiel de l’arrêté de sa convention constitutive.

Forte des expertises de celles-ci, l’Agence vient en appui des

établissements de santé et médico-sociaux pour améliorer leur

performance dans le cadre de la réforme du système de santé en France.

Page 67: Politiques publiques et sociales question sociale et

Développement de la contractualisation

• Nouveau mode de relations entre

établissements et autorités de « tutelle»

• Modernisation des règles budgétaires:

pluri-annualité, tarification à la ressource

Incitation au développement des

groupements d’établissements et services

et des coopérations

Réorientation des missions sur le coeur

de métier « pilotage des objectifs sociaux

et médico-sociaux » « contrôle de

l’efficience et évaluation des pratiques »

Evolution des attentes des partenaires

Page 68: Politiques publiques et sociales question sociale et

Quels sont les objectifs opérationnels de l’ESMS

au regard de ses missions ?

Dynamique pour répondre aux besoins de santé

priorisés dans le cadre des politiques publiques?

Dynamique des partenariats et des conventions ?

Dynamique d’intégration de l’ESMS dans son

environnement ?

La structure budgétaire est-elle équilibrée ?

Quelles ressources l’activité de l’ESMS lui permet-

elle de dégager pour ses investissements futurs ?

Quel est le niveau d’indépendance financière de la

structure?

La structure a-t-elle la capacité de faire face à ses

besoins de financement courants ?

A quel stade de la démarche d’amélioration de la

qualité la structure se situe-t-elle ?

Quel est le taux de vétusté des constructions ?

Les ressources humaines sont-elles en cohérence

avec les missions et prestations ?

Quelle est l’importance de la contribution des

partenaires externes à l’activité de l’ESMS sur le

coeur de métier?

L’organisation est-elle structurée et stable?

Les personnes accompagnées correspondent-elles à

celles prévues par l’autorisation ?

Quelle est la charge en soins et en

accompagnement pour l’ESMS ?

Quel est le positionnement de la structure sur le

parcours de la personne ?

Quel est le niveau d’activité de la structure ?

Quelle est la vitesse de rotation des personnes au

sein de la structure ?

Un tableau de bord partagé

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Créer une communauté de sens

Il ne s’agit pas seulement de remplir des obligations administratives, seul

dans son coin. Les textes prévoient des espaces de concertation et de

conception.

De cataloguer une liste de documents obligés.

Mais bien de les coordonner, les faire exister dans leur complémentarité.

Pour donner du sens à un projet politique, un projet de société.

Nos établissements ne sont pas des lieux d’abandon ou de relégation

sociale, des lieux où s’élaborent un espace politique du vivre ensemble, de

justice.

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Répondre à l’intérêt général et promouvoir

un projet d’utilité sociale.

Entre délégation de service public et réalisation des orientations associatives

Une association réalise une mission d’intérêt général lorsqu’elle exerce un service public par

délégation d’une collectivité publique. Lorsque dans le même temps cette association fait valoir

ses orientations politiques, elle réalise alors une mission d’utilité sociale, y compris lorsqu’elle

perçoit une subvention via un conventionnement avec l’Etat ou une collectivité territoriale.

L’utilité sociale se distingue de l’intérêt général par le fait que ce dernier correspond à la

réalisation de services définis à priori par la puissance publique, qui s’imposent à la volonté des

citoyens et des usagers. L’utilité sociale, au contraire, se caractérise par des projets et des

prestations qui ont fait l’objet d’un débat public et d’une délibération avec les bénéficiaires ou

leurs représentants.

La définition de l’utilité sociale est un enjeu politique.

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Les droits des usagers concernent la logique opératoire, tous les contacts

et gestes les plus concrets portés et échangés avec les résidents: le travail

à conduire concerne chacun de nous et le sens que chaque acteur donne à

son action

« dans une organisation, ce sens est lié à l’identité au travail, à la

reconnaissance que l’acteur reçoit de ses pairs, au système relationnel à la

construction duquel il a participé et plus largement, à ses enjeux qu’il

poursuit en interaction avec le système. »

Philippe BERNOUX Sociologie du Changement

Le droit des usagers concilie l’individuel avec le Contrat de séjour au collectif

avec le Règlement de fonctionnement.

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« Ma prémisse concernant la coopération est que

bien souvent nous ne comprenons pas ce qui se

passe dans le coeur et l'esprit de ceux avec qui nous

devons travailler.

Pourtant, un manque de compréhension mutuelle ne

devrait pas nous empêcher de nous engager avec

d'autres; nous voulons que quelque chose se fasse

ensemble. »

Richard SENNETT Ensemble, pour une éthique de la

coopération, Albin Michel 2014, p353

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