POMICULTURE BIOLOGIQUE...Bulletin sur la pomiculture biologique Agropomme, Mise à jour avril 2020 2 Hoplocampe du pommier Nous recommandons le trappage massif à laide dassiettes

Bulletin sur la pomiculture biologique Agropomme, Mise à jour décembre 2020

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Gestion des insectes

Tétranyques

Un dépistage printanier des œufs d’hiver de tétranyques rouges permettra de déterminer s’il y a besoin

ou non d’une intervention. Si le seuil est atteint, appliquer de l’huile de dormance (Huile supérieure)

avant l’éclosion des œufs de mites rouges au printemps. Comme pour en régie conventionnelle, il faut

2 applications dans les 2 sens des rangées au stade pré-bouton rose à 2% (20L dans 1000L d’eau).

En cours de saison, le soufre semble avoir un effet plutôt négatif sur les acariens (acariens phytophages

et prédateurs -phytoséiides et stigmaéidées-).

Cochenille ostréiforme

Pour l’instant, ce ravageur n’est pas un problème en régie biologique. Un dépistage doit être fait au

printemps en même temps que les œufs d’hiver de tétranyques rouges. Si la population est trop

importante et nécessite un traitement, il est possible d’appliquer de l’huile de dormance au stade

débourrement-débourrement avancé. Pour + de détails sur les doses et moment d’application, voir le

bulletin sur la lutte aux acariens au printemps.

Punaise terne

Le trappage massif pour l’hoplocampe a un léger impact sur la population de la punaise terne. Pour le

moment ce n’est pas un ravageur problématique en régie biologique, celui-ci aidant à l’éclaircissage.

(Prédateur naturel)

Larve de coccinelle

Photo : Jasmine Boissé

Ce document résume les techniques de production en verger connues à ce jour pouvant être pratiquées

en régie biologique. Les principaux ravageurs (maladies et insectes) y sont énumérés avec les méthodes

de lutte associées. Bonne lecture !

MISE EN GARDE

Vérifiez TOUJOURS avant l’utilisation de tout intrant (produits phytosanitaires, engrais, etc…)

que celui-ci est accepté auprès de votre organisme de certification biologique. !

POMICULTURE

BIOLOGIQUE

https://www.google.ca/search?q=cochenille+ostr%C3%A9iforme&spell=1&sa=X&ved=0ahUKEwjMnc2m05XLAhUCGT4KHaxsBVIQBQgZKAAhttp://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Strategie%20de%20lutte%20aux%20acariens%20au%20printemps.pdfhttp://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Strategie%20de%20lutte%20aux%20acariens%20au%20printemps.pdf


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Hoplocampe du pommier

Nous recommandons le trappage massif à l’aide d’assiettes engluées

pour lutter contre ce ravageur en régie biologique. L’hoplocampe sera

alors attiré par la couleur blanche de l’assiette qu’il confondra avec une

fleur comme site de ponte.

1. Fabrication des assiettes

Voici le matériel requis :

a. Assiettes blanches en plastique

Celles en carton et les compostables ne résistent pas aux intempéries!

Compter environ 500 assiettes/ha pour ne pas en manquer.

Nous les achetons chez COSTCO.

b. Colle Tangle Trap

L’utilisation d’une friteuse est recommandée pour faire chauffer et liquifier la colle

afin de faciliter son application à l’aide d’un pinceau sur les assiettes. De plus, cette

technique permet de mettre juste le nécessaire de colle et d’augmenter la vitesse de

fabrication des pièges. Disponible en format de 7 ou 25 livres. Une chaudière de 25 lbs

couvre environ 1500 assiettes.

Celle-ci peut être achetée chez SOLIDA.

c. Attaches Twist vertes

Ces attaches servent à fixer les assiettes à l’arbre.

Disponible en grande quantité chez DUBOIS AGRINOVATION (image ci contre) ou en plus petite

quantité dans les centres de réno.

Calculer 2 attaches d’environ 25 cm de long par assiette.

d. Perceuse

La perceuse sert à faire les trous dans l’assiette pour les attaches. Les trous ne doivent pas être plus grand que la grosseur d’un crayon !


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2. Assemblage des assiettes collantes

Commencer par percer 2 trous par assiette à l’aide de la perceuse. L’emplacement des trous est très

important ! Ne pas percer dans les rebords de l’assiette, mais plutôt juste en dessous, sur le « fond »

de l’assiette. La solidité sera alors accrue. Pour accélérer le perçage des assiettes, empiler une dizaine

d’assiettes et les percer en même temps. Prendre les attaches twist et les plier en deux. Les fixer aux

trous des assiettes.

Faire réchauffer la colle dans la friteuse (dans un endroit aéré).

Penser à mettre des gants avant de commencer cette étape ! Coller les assiettes à l’aide d’un pinceau,

des 2 cotés. Ne pas appliquer de colle sur les rebords, cela facilitera la manipulation des assiettes lors

de la pose (moins collant pour les doigts!) Empiler les assiettes les unes sur les autres et les entreposer

ainsi jusqu’à la pose. En effet, les assiettes peuvent être préparées à l’avance (par exemple en hiver).

Ne pas oublier de mettre une assiette non collée en dessous et au dessus de la pile afin de les déplacer

plus facilement sans se coller les doigts !

3. Pose des assiettes dans les arbres

Les assiettes doivent être installées dans les arbres quelques jours avant

l’ouverture des fleurs. Les installer à la hauteur des yeux et sur les branches

orientées vers le milieu de l’allée (et non sur le rang). Pour accroître la

résistance des assiettes aux vents, accoter le rebord de l’assiette

directement à la branche (voir la première photo à la page 2 et photo ci-

contre). Penser à les installer du coté du soleil levant (est) ou du coté sud

afin d’en augmenter la visibilité; le soleil réfléchira sur les assiettes plus

longtemps et elles seront ainsi plus attirantes pour l’hoplocampe.

Compter 2 assiettes/arbre pour les standards, 1 assiette/arbre pour les

semi-nains et 1 assiette tous les 3 arbres pour les nains.

Coût du matériel + main d’œuvre pour la pose et le retrait des

assiettes : entre 275 et 410$/ha.

Charançon de la prune

C’est la bête noire du bio en ce moment. Pour l’instant, le seul produit homologué dans les pommes

contre le charançon est le Surround (Kaolin, argile blanche). Une fois pulvérisé, ce produit laisse une

mince couche d’argile (pellicule poudreuse de couleur blanchâtre) à la surface des fruits créant ainsi

une barrière physique rendant les fruits moins attirants et plus difficiles à repérer pour la femelle. La

déposition d’œufs est alors réduite donc les dommages aussi.


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Prendre note que les applications doivent être renouvelées régulièrement pour assurer une

couverture adéquate des fruits durant toute la période d’activité du charançon.

Débuter les traitements dès le stade calice, et les poursuivre jusqu’à la fin de sa période d’activité, soit

fin juin.

Lors de la première semaine des traitements (stade calice), nous recommandons une application de 50

à 100kg/ha de Surround répartie en plusieurs applications (par exemple, faire 2 à 4 passages avec

25kg/ha de produit dans 1000 litres d’eau à 1 ou 2 jours d’intervalle). Il faut assurer une couverture

vraiment blanche sur les fruits, et non grisâtre. Cela servira de ‘’couche de fond’’. Par la suite,

renouveler la couverture avec 25kg/ha avant chaque période d’activité prévue par le modèle afin de

maintenir la couverture en fonction des précipitations et du grossissement des fruits. En général c’est

minimum une fois par semaine.

Il est important de savoir qu’à ce jour, nous n’avons malheureusement pas d’insecticide

entièrement efficace pour le charançon de la prune en régie biologique. Un essai a été mis en place

à la saison 2017 et présenté à la Journée Technique d’Agropomme 2017.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

Tordeuse à bandes obliques (TBO)

Comme en conventionnel, la meilleure méthode de lutte contre ce ravageur est l’éclaircissage des

fruits (à 1 fruit/inflorescence) et la taille des gourmands en été. Ainsi, on élimine les sites où la tordeuse

s’établit.

Par contre, si un traitement phytosanitaire est requis suite à un dépistage, cet insecte est relativement

facile à contrôler avec soit le Bio-Protect ou le Entrust.

BioProtec PLUS (2.1L/ha) : Formulation liquide de Bacillus thuringiensis (Bt) (sous-espèce

kurstaki), qui est une bactérie qui doit être ingérée par la larve de la TBO pour l’infecter. Par la

suite, la larve cessera alors de se nourrir et mourra. Étant donné que la larve doit l’ingérer pour

mourir et qu’il peut prendre jusqu’à 5 jrs pour la tuer, ce produit est + efficace sur la génération

hivernante pour diminuer les dommages. Il doit donc être utilisé durant la floraison. Si la

pression est importante, 2 traitements peuvent être nécessaires soit un à la fleur et un au

calice/nouaison pour un meilleur contrôle.

http://www.agropomme.ca/Documentation_publique/JOURNEE_TECHNIQUE_2017/10_Un%20filet%20pour%20freiner%20le%20charan%E7on%20en%20bio_M.%20Courchesne.pdf


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Le stade larvaire et les conditions météorologiques sont des facteurs INCONTOURNABLES pour

que le traitement au BioProtect soit efficace :

o Viser les jeunes larves (premiers stades larvaires) ;

o La température doit être propice à l’activité et l’alimentation des larves : chaud et humide

(même la nuit), idéalement 20 à 25oC ;

o Pas de pluie de prévue à long terme (4 jours suivant l’application) ;

o Bonne couverture, donc sans vent lors de l’application, et à 1 000 L d’eau/ha ;

o Appliquer-le en fin de journée car il est sensible aux UVs ;

o Entreposer dans le contenant d’origine entre 4°C et 20°C;

o BIEN VÉRIFIER LA DATE DE FABRICATION. La date de fabrication du produit ne doit pas être +

que 6 mois.

L’ancienne version de Bioprotec (Bioprotec CAF) est encore disponible chez certains détaillants,

la dose pour ce produit est de 3,3L/ha. Faites bien attention cependant car nous ne

recommandons pas de l’utiliser plus de 6 mois après la date de fabrication, prudence!

XenTari (1.6 kg/ha) : Un autre produit à base de Bacillus thuringiensis sur le marché, de la sous-

espèce aizawai plutôt que Kurstaki. Ce produit s’utilise de la même manière que Bioprotec

PLUS, mais ils est sous forme de granules, à une dose de 1.6 kg/ha. Selon l’étiquette, il pourrait

également être entreposé à des température entre 0 et 25 degrés Celsius, jusqu’à 24 mois après

sa date de fabrication. Notez que ce produit n’a pas encore été utilisé dans la région.

Entrust (364 ml/ha) : Formulation biologique dont la matière active est le spinosad. Très

efficace, mortalité des larves en 24-48 heures. Traiter avec ce produit en dehors des heures de

butinage avec beaucoup d’eau. Il y a plusieurs mises en garde avec ce produit :

o ATTENTION : Ce produit est très toxique pour les abeilles exposées directement au traitement

de pulvérisation, à la dérive ou aux résidus sur la végétation en fleurs ;

o ATTENTION : Ce produit est nocif pour les parasitoïdes et les acariens prédateurs, et légèrement

nocif pour les prédateurs vivant dans le feuillage ;

Carpocapse de la pomme

La mise en place de la confusion sexuelle du carpocapse et du petit carpocapse nous apparait la

meilleure stratégie à adopter à ce jour sur le long terme contre ces 2 ravageurs.

Cette méthode consiste à suspendre des diffuseurs de phéromones sexuelles (odeur de la femelle) le

plus haut possible dans les arbres afin de créer une atmosphère saturée de phéromones dans le verger.

Ainsi, les mâles ne sont plus capables de repérer les femelles donc il y a une forte diminution des

accouplements, qui résulte en une diminution de la ponte, des larves et donc diminution des

dommages.

Un bulletin d’information complet est consacré à la confusion sexuelle. Pour voir le lien, cliquez ici

http://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Confusion_sexuelle_du_carpocapse.pdf


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Virosoft (250 ml/ha) et Cyd-X (250 ml/ha) : Ces deux produits sont des bioinsecticides viraux dont

l’ingrédient actif est un granulovirus (GV) qui est spécifique au carpocapse. La différence entre les deux

produits est la souche du virus. Pour que le virus fasse effet, il doit être ingéré par la larve. Lorsque la

larve éclot, elle mange son chorion (membrane qui enveloppe l’œuf) pour avoir assez d’énergie pour

se rendre jusqu’au fruit. Si le chorion est couvert de virus, la larve est infectée immédiatement après

avoir éclos. En se déplaçant du feuillage vers les fruits, la larve ingère les gouttes d’eau sur les feuilles

et ainsi le virus présent dans ces gouttelettes. Notez que le Cyd-X n’a pas encore été utilisé dans la

région.

Conditions d’application :

Placer le traitement juste avant l’éclosion des œufs : se baser sur vos captures et le modèle

carpocapse interactif (voir bulletin technique sur l’utilisation du modèle) ;

La température doit être propice à l’activité et l’alimentation des larves : chaud et humide

(même la nuit), idéalement 20 à 25oC ;

Pas de pluie de prévue dans les 48h suivant le traitement ;

Bonne couverture, donc sans vent lors de l’application, et à 1000l d’eau/ha ;

Peut être mélangé avec le Surround ;

Ne pas mélanger avec le cuivre, b2k et chaux soufrée. Donc bien nettoyer la cuve avant d’ajouter

le Virosoft !

Appliquer-le en fin de journée ou par temps couvert car il est sensible aux UVs.

Attention au pH de votre bouillie. Celui-ci doit se situer idéalement entre 5 et 9. Si votre pH est

supérieur à 9 (proche de 11) le virus se dégrade et ne sera plus efficace.

Le produit doit être appliqué aux 7 à 10jrs (ou aux 10mm de pluie). Si la pression est forte, répéter

les applications aux 7 jrs préférablement.

Il faut souligner que ces produits sont beaucoup moins efficace sur la deuxième génération du

carpocapse puisque que les œufs sont pondus majoritairement sur les fruits à ce moment là. La larve

éclot et pénètre instantanément dans le fruit et est donc moins en contact avec le virus. Il est donc

primordial de bien gérer votre 1ère génération afin d’avoir peu (ou pas) de 2ème génération à traiter.

ATTENTION : Conserver le produit entre 2C et 25C. Idéalement le garder au frigo si vous pensez vous

servir de la totalité dans les 3-4 mois qui suivent. En fin de saison vos restants peuvent être congelés

pour la saison suivante. Avant utilisation, bien mélangé le produit car celui-ci peut avoir décanté.

http://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Utilisation%20du%20modele%20carpo%20interactif.pdf


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Mouche de la pomme

En présence de seuil d’intervention, nous recommandons un

moyen de lutte qui attire l’insecte et ensuite le tue, le GF-120.

Le GF-120 est un appât alimentaire contenant une faible

quantité d’un insecticide d’origine naturelle (le spinosad). Les

insectes attirés par l’appât se nourrissent des gouttelettes

pulvérisées et sont empoisonnés par l’insecticide qu’il contient.

Il est appliqué à l’aide d’un petit pulvérisateur à 2 buses fixé sur

un 4 roues (prix du pulvérisateur : ±1000$). Les buses sont

orientées au début du tiers supérieur de l’arbre et elles doivent

pulvériser de grosses gouttelettes sur le feuillage. Ce sont ces

grosses gouttelettes qui attireront les mouches. Dès que le seuil

pour la mouche est atteint, il faut renouveler le traitement aux

7-10 jours ou aux 6-7 mm de pluie. La dose recommandée pour ce produit est 1,5L/ha mélangé dans 6

litres d’eau, pour un total de 7,5 litres de bouillie à l’hectare. Pour plus de détails sur l’application,

consultez notre bulletin technique sur la mouche de la pomme ici.

La pompe pour le GF-120 est subventionnable dans le programme Prime-Vert volet 1, renseignez-vous

auprès de votre MAPAQ régional.

Gestion des maladies

Tavelure

1. Le Cuivre

Le seul cuivre homologué contre la tavelure est le Cueva (m.a. octanoate de cuivre). Dose : 10L de

produit appliqué à 500L de bouillie à l’hectare. La dose maximale est utilisée afin de se rapprocher de

la quantité minimale de 200g/ha de cuivre métal pour un contrôle optimal contre la tavelure.

Maximum 10 applications par année.

La problématique avec le cuivre, peu importe le produit, est le risque de créer de la phytotoxicité

(roussissements sur fruits, taches sur feuillage) lorsqu’appliqué en conditions de séchage lente. Les

conditions d’application à respecter sont :

- Aucune application lorsque la T° dépasse 25°C la journée du traitement et les journées

suivantes. Éviter toute application par temps de canicule

- **TOUJOURS ** sur feuillage sec

- Éviter les applications en fin de journée si les températures diminuent et l’humidité augmente

dans la nuit

- Éviter les applications lorsque l’humidité relative est de 80% et plus.

http://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Mouche%20de%20la%20pomme.pdf


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Le lessivage est atteint au bout de 15mm lors des infections primaires et de 20mm pour les secondaires.

A utiliser comme un fongicide protectant.

2. Le Soufre

Le soufre est également une matière active efficace contre la tavelure. Nous recommandons

l’utilisation du Kumulus (m.a. soufre à 80%) avant fleur et le Soufre Microfin après fleur (m.a. 92% de

soufre). Le soufre microfin est difficilement mélangeable dans le pulvérisateur directement. Il est donc

impossible de faire une bouillie uniforme sans faire de pré-mélange (bien sûr, en portant bien tous vos

EPI!). Assurez-vous de garder les agitateurs de votre pulvérisateur bien fonctionnels tout au long de

votre pulvérisation.

Le lessivage de ces produits est atteint entre 10 mm (infections primaires) et 15 mm (infections

secondaires) de pluie. Attention, c’est maximum 8 applications par année, peu importe le produit choisi

puisque c’est la même matière active. La dose recommandée est de 5 kg/ha. A utiliser comme un

fongicide protectant ou en Tt Stop.

Quant au Cosavet (m.a. soufre), nous resterions très prudents avec son utilisation puisqu’il semble être

plus sensible aux phytotoxicités sur feuilles et fruits…

3. Le Bicarbonate de potassium

Pour les infections primaires, il est possible d’intervenir durant la période de germination ou d’infection

des spores avec le bicarbonate de potassium (B2K : 4 kg/ha) (homologué dans les pommes depuis la

saison 2017). Intervenir entre la phase de germination et 300 degré-heures après le début de la

période de mouillure, ***sous la pluie***. Attention, il est à appliquer sur feuillage trempé. Ne pas

appliquer si l’intensité de la pluie dépasse 3mm/heure. Bien qu’efficace seul, le B2K ne peut être

mélangé qu’avec du Soufre.

Notez que le B2K peut aussi s’utiliser comme un traitement stop (Un traitement stop doit être

terminé avant l’atteinte du Risque Léger soit 140DH après le début de la pluie). Il contrôlera

l’infection en cours mais il vous laissera sans protection après l’intervention.

Une fois les infections primaires de tavelure terminées, continuer les applications de soufre ou de

cuivre aux 14 jours ou selon les lessivages (nb de mm) inscrit ci haut…et ce, jusqu’à la récolte.

Brûlure bactérienne

Au stade débourrement-débourrement avancé : l’application de Cuivre (Cuivre Fixe à 3.2 kg/ha) est

recommandée pour venir nettoyer les chancres. Après ce stade, ou dès que les boutons floraux sont

visibles, il n’est pas recommandé d’utiliser le cuivre à cette dose puisqu’il y a un risque de phytotoxicité


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qui pourrait engendrer de la rousselure sur les futurs fruits. Prenez note que le Parasol n’est pas

autorisé en production biologique.

À la floraison, nous recommandons l’utilisation du Blossom Protect :

o Suivre l’ouverture des fleurs de façon à couvrir chaque cohorte le plus tôt possible suivant l’éclosion de

celles-ci ;

o Contrairement à la stratégie en régie conventionnelle, il ne faut pas attendre que le risque d’infection

soit atteint. Il faut protéger les fleurs le plus tôt possible suivant leur éclosion ;

o Plusieurs applications pourront être nécessaires, dépendamment de la vitesse à laquelle l’ouverture des

fleurs se fera ;

o Il faut comprendre que le Blossom Protect est une levure (organisme vivant). Ce produit agit en utilisant

la concurrence naturelle entre les pathogènes et leurs antagonistes pour l’espace et les nutriments

nutritifs dans la fleur. En abaissant le pH de la fleur à 4, le Blossom Protect altère la chimiotaxie du

pathogène et sa capacité à localiser les sites d’infection potentiels.

o Le Blossom protect doit être appliqué au minimum 18h avant une infection pour que la levure ait le

temps de coloniser la fleur avant l’infection.

Le Blossom Protect est un emballage jumelé contenant deux ingrédients : le composant A (10.5kg)

contient un tampon d’acide citrique garantissant une valeur pH constante sur la surface des feuilles et

des fleurs et le composant B (1.5kg) contient l’ingrédient actif soit un mélange de deux lignées de

cellules de levures vivantes. Voici quelques notes concernant la préparation du mélange :

Verser d’abord le composant A dans le pulvérisateur préalablement rempli d’eau pour ajuster

le pH et ensuite le composant B.

La dose est d’un emballage de Blossom Protect (12kg au total A+B) pour 1ha. Appliquer à 500L

d’eau/ha dans les nains et semi-nains et maximum 1000L d’eau/ha dans les standards.

L’application du mélange à pulvériser doit être faite dans les 8 heures suivant sa préparation.

Le Blossom Protect peut-être appliquer en mélange UNIQUEMENT avec du soufre

Le Blossom Protect se conserve 18 mois après la date de fabrication à 20C et 30 mois à 8C. Le produit

peut également être congelé lors de l’achat et gardera son efficacité pendant plusieurs années à

condition qu’il ne subisse pas de cycle gel/dégel.

Respecter les délais entre les applications de fongicides autre que le soufre (Cuivre, Chaux Soufrée

et B2K) et le Blossom Protect pour conserver l’efficacité de ce dernier :

Vous avez appliqué votre fongicide : Attendre que celui-ci sèche avant d’appliquer votre Blossom

Protect

Vous avez appliqué votre Blossom Protect, attendre minimum 48 heures d’avant d’appliquer un

de ces fongicides.


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Tache de suie et moucheture (maladie d’été)

Le développement de ces maladies est favorisé par une température et une humidité élevées ainsi que

par le manque de circulation d’air. Il est donc important d’avoir un espacement approprié entre les

arbres et une taille d’été favorisant un assèchement rapide des fruits. Le soufre et le cuivre seul ne sont

pas efficaces contre ces maladies. Toutefois, bien que non homologué, un mélange de soufre (5kg/ha)

+ B2K (4kg/ha) serait efficace (sans avoir été testé encore au Qc). Le soufre vous protégera par la suite

pour la tavelure secondaire en même temps.

Pourriture amère

A ce jour, il n’y a pas de traitement efficace contre cette maladie. Cependant, les pratiques ci-dessous

peuvent permettre de diminuer l’inoculum et ainsi les symptômes de la maladie :

1. Assainissement des vergers (diminuer l’inoculum) :

a. Éliminer chancres, bois morts, fruits momifiés et fruits tombés au sol.

2. Atténuer les périodes de stress (éviter les portes d’entrée) :

a. Avoir des arbres en santé (fertilisation et bien contrôler la brûlure bactérienne) ;

b. Éviter les stress hydriques (irrigation au besoin) ;

c. Éviter le stress chimique (pulvérisation) avant les périodes de chaleur ;

d. Éviter la taille d’été avant les chaleurs (insolation).

Oïdium (blanc)

Le soufre et le bicarbonate de potassium agissent tous deux sur cette maladie à deux stades

différents : le soufre protège les nouvelles feuilles et le bicarbonate de potassium diminue la

sporulation sur les feuilles infectées. Dès le pré bouton rose un Tt peut être fait. En cas de présence

sévère d’oïdium, on peut réaliser jusqu’à 3 application entre le pré bouton rose et le stade calice

/nouaison.

La fertilisation

Nous recommandons une fertilisation à base de fumier de poulet composté (ex : Actisol ou Écolo-nature)

et/ou de fumier frais.

Cliquez ici pour plus de détails.

Pour ce qui est de la fertilisation foliaire, consultez ce bulletin, ici

http://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Fertilisation%20dentretien%20des%20pommiers_engrais%20au%20sol.pdfhttp://www.agropomme.ca/Documentation_publique/BULLETINS%20TECHNIQUES/Fertilisation%20foliaire.pdf


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Nouveaux outils sur la plateforme d’Agropomme !

Au niveau des statistiques sur la plateforme d’Agropomme, les producteurs biologiques seront

maintenant dans une catégorie à part comme leur réalité particulière le demande. Les statistiques qui

seront présentés aux producteurs seront uniquement basées sur les données des autres membres qui

produisent en régie biologique. Les sections suivantes seront affectées par ce changement:

Graphique des dommages

Coûts des traitements

Rendements

Indices de risques

Liste des produits autorisés en production biologique

Vérifiez TOUJOURS avant l’utilisation de tout intrant que celui-ci est accepté par votre organisme de

certification biologique (ex : produits phytosanitaires, engrais…)

IRS IRE DAR

Délai de réentrée

Prix à l'unité (2020)

Nombre max d’application par année

Surround WP N/D 1 0 N/D 6.55$/Kg N/D

Bioprotec PLUS 5 N/D 0 4h 34.63$/L N/D

Entrust SC 6 73 7j 4h 504.89$/L 3

GF-120 NF 5 25 0 4h 53.88$/L 10

Isomate CM/OFM N/D 2 N/D N/D 418$/Paquet N/A

Virosoft CP4 5 1 0 4h 514.13$/L N/D

Huile Supérieure 70SC 115 156 N/D 12h 3.00$/L N/D

Kumulus DF 20 23 24h 24h 2.53$/Kg 8

Soufre microfin 92PM 39 23 24h 24h 2.77$/Kg 8

Chaux soufrée 180 100 N/D 48h 9.71$/L N/D

Bicarbonate de potassium 5 1 0 4h 3.77$/Kg N/D

Blossom Protect 5 1 0 4h 139.04$/Kg 5

L’IRS est l’indice de risque pour la santé, l’IRE représente l’indice de risque pour l’environnement et le DAR est le délai

avant récolte.


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Zone tampon

Éco-Cert et Québec vrai exigent tous les deux une zone tampon de 8 mètres entre les pommiers en

conventionnel et en biologique. Ceci veut dire que si vous avez des pommiers dans cette zone, ils

devront être traités en biologique, mais vendu en conventionnel. Cette zone est calculée de fin de

branche à fin de branche.

Régie biologique Régie conventionnelle

8 mètres

8 mètres

Régie biologique Traité en biologique, mais vendu en conventionnel Régie conventionnelle

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