8 OptionBio | Lundi 31 mars 2014 | n° 505

actualités | santé publique

Le World Kidney Day [cette année le 13 mars] est une journée mondiale annuelle de sensibilisation à la santé et aux maladies du rein organisée par la Société internationale de néphrologie (ISN) et la Fédération internationale des fondations du rein (IFKF). C’est la journée mondiale de santé la plus célébrée. Elle vise public, pouvoirs publics et professionnels.

Dans le monde environ 600 mil-lions de personnes ont une atteinte rénale quelconque (lésion, maladie). La maladie rénale chronique, dont la prévalence devrait augmenter de 17 % dans les 10 ans, est une prio-rité de santé publique... parmi tant d’autres. Tout repose sur le dépis-tage précoce : bien conçu, il pourrait

ralentir/interrompre la dégradation de la fonction rénale. Or trop de gens sous-estiment l’importance vitale du rein, dit l’ISN. Il est moins noble que le cœur. Chaque année, la Journée mondiale choisit un thème prégnant de santé publique. En 2014 c’était : les reins vieillissent, tout comme vous (Kid-neys age, just like you). Ainsi une personne sur 10 est atteinte à un degré quelconque d’une maladie rénale chronique (chronic kidney disease/CKD), susceptible de sur-venir à tout âge, mais dont la pré-valence augmente avec les années. Ainsi après 40 ans, le taux de filtra-tion glomérulaire décroît d’environ 1 % par an. Outre le vieillissement normal (sénescence), nombre de conditions de santé peuvent endommager la

fonction rénale et touchent plus communément les sujets âgés : diabète, hypertension artérielle, maladie cardiovasculaire... Inverse-ment, la maladie rénale chronique augmente le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, et peut progresser jusqu’à l’obligation de dialyse, voire de

transplantation (en général avant 65 ans). On estime que près de 50 % des sujets de 75 ans et plus ont une maladie rénale chronique. On pour-rait les dépister à temps sur la base de tests urinaires et sériques, disent les organisateurs du World Kidney Day1. Ils suggèrent même un geste protecteur du rein : boire de l’eau en pensant à l’organe... même s’il n’y a pas de preuve solide (firm evidence) que boire de l’eau réduit le risque de CKD... Boire un verre d’eau ne gué-rira pas vos reins mais vous aidera certainement à vous rappeler que vous devez prendre soins d’eux ». Pas plus difficile... | Y.-M. D.

note1. Liens : www.worldkidneyday.org/home www.theisn.org

néphrologie

Journée mondiale du rein : la santé dans un verre d’eau

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nutrition

Pomme et régime : ses polyphénols auraient une action anti-obésité

La pomme devrait être recom-mandée dans le régime de perte de poids : elle pourrait être un élément de maîtrise de la prise de poids de par son faible apport calorique et sa richesse en fibres et en eau, ainsi que, apprend-on, de par sa teneur en polyphénols, susceptibles d’un effet anti- obésité, révèle l’Association nationale pommes poires (ANPP).

L’ANPP cite à l’appui une étude espagnole1 dont les conclusions mettent en évidence cette activité métabolique sur l’animal : les poly-phénols de la pomme protègent contre la prise de poids et le déve-loppement des adipocytes (donc de l’adiposité) dépôts de graisse, tout en améliorant même la tolérance au glucose. Dans une précédente étude, ces auteurs avaient déjà montré que

la supplémentation en polyphénols issus de la pomme freinait le déve-loppement de l’adiposité sur des rats de laboratoire en s’opposant en quelque sorte à l’hypertrophie des adipocytes. En effet, on ne perd pas des adipocytes quand on maigrit, on fait maigrir ceux-ci des cellules de stockage de lipides. D’après des résultats plus récents, les auteurs ibériques avancent que ce mécanisme serait obtenu par la régulation de gènes impliqués dans l’adipogenèse, la lipolyse et l’oxyda-tion des acides gras. On retiendra que les glucides de la pomme, essentiellement représen-tés par le fructose qui a un index glycémique bas, en font un aliment peu calorique : 70 à 90 Kcal selon grosseur. En outre, sa teneur en eau et en fibres lui confère une action sur les graisses et les sucres : ralentissement du métabolisme

des graisses et de l’absorption des glu-cides, ainsi qu’une action favorisant la diurèse et un effet coupe-faim, idéal comme aide à la maîtrise du poids, en calmant les fringales qui font échouer les régimes. L’ANPP est l’asso-ciation des organisations de produc-teurs de pommes et poires, recon-nue AOP par les pouvoirs publics en août 2009. Elle regroupe environ 170 adhérents représentant 1 500 producteurs au travers d’organisa-tions de producteurs, de producteurs indépendants, d’expéditeurs, mais aussi de bureaux centralisateurs et de centres d’expérimentation. Elle valorise le savoir-faire de ses adhérents engagés dans la Charte

qualité des pomiculteurs de France dont la production est labellisée Vergers Ecoresponsables. Produc-tion : 900 000 tonnes de pommes et 35 000 tonnes de poires.  |

Y.-M. D.

note1. Boqué N, et al. Prevention of diet-induced obe-sity by apple polyphenols in Wistar rats through regulation of adipocyte gene expression and DNA methylation patterns. Mol Nutr Food Res 2013;57:1473-8.

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