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Pondération BULLETIN DE LA LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIÈRE 15, rue Jobbé-Duval – 75015 PARIS – Tél. : 01 45 32 91 00 – Fax : 01 45 32 91 01 N° 81 – juillet – août – septembre 2009 – Abonnement annuel : 10 Lʼenfant dans la rue Ce quʼil faut savoir

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PondérationBULLETIN DE LA LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIÈRE

15, rue Jobbé-Duval – 75015 PARIS – Tél. : 01 45 32 91 00 – Fax : 01 45 32 91 01N° 81 – juillet – août – septembre 2009 – Abonnement annuel : 10 €

Lʼenfant dans la rueCe quʼil faut savoir

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2 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Sommaire

Éditorial 3

Le stage de septembre 4

L’enfant dans la rue : ce qu’il faut savoir 5

Figaro par-ci…, vérité par-là 8

Pour quelques kilomètres/heure… 9

Une idée absurde :libérer la puissance des motos 10

Téléphoner au volant : réactions 12

La ceinture de sécurité :50 ans, un million de vies sauvées… 13

La Ligue de l’Hérault 14

Bref 17

Le bilan de l’insécurité routière pour 2008 18

La vie des associations départementales 20

Revue de presse 21

Associations départementales 23

Conseil d'administration, Bureau NationalDélégués Régionaux et Bulletin d'adhésion 24

LIGUE CONTRELA VIOLENCE ROUTIÈRE

15, rue Jobbé-Duval75015 PARIS

Tél. : 01 45 32 91 00Fax : 01 45 32 91 01

E-mail : [email protected] Internet : www.violenceroutiere.org

Directrice de la publication :Chantal Perrichon

Rédacteur en chef :Claude Chabot

Comité de rédaction : André Klarsfeld, Jean-Yves Lamant,Philippe Laville, Jean-Marie Leverrier, Chantal Perrichon,

Gérard Pétin, Jacques Robin, Odile Van Hée.

Saisie et mise en page :Maria Mériau

Imprimerie :Compédit Beauregard – 61600 La Ferté-Macé

N° CPPAP : 0707 G 88243 – ISSN : 0297-5874

Nelson, Laurie …

5e palmarèsCliquez sur www.voiturecitoyenne.fr

Vous avez une petite voiture citadine, un monospace, une fami-liale ? Vous êtes curieux de connaître le classement de votre voiture (ou de celle de vos proches !) au palmarès « Voiturecitoyenne » ? Cliquez sur le site qui lui est dédié, et laissez-vousguider. Ce classement, plein de surprises, est tenu à jour par ungroupe d’experts indépendants. Toutes les explications vous ysont fournies, critère par critère. Bonne visite !

Le procès du conducteur qui a tué Nelson sur un passage pourpiétons le 23 juin 2007 a lieu à Marseille. Celui du conducteurqui, le 15 janvier 2008 faucha Laurie sur le chemin de son lycéese tiendra à Tarbes en janvier. En citant ces enfants, nous n’ou-blions pas les autres. Qu’en sera-t-il des décisions de justice ?Nous le savons, elles ne laisseront derrière elles que désolationet infinie tristesse. Mais comme militants, nous devons une foisde plus constater que dans nos agglomérations, et de plus enplus – les chiffres le prouvent –, force reste à la force.Aménagements priorisant l’usager motorisé, vitesses excessives,« petites » infractions, incivilités, et mépris de l’« autre-faible ».Oui, de l’« autre-faible ». Parce que dans nos villes et villages,c’est encore comme çà : on craint et on respecte l’« autre-fort »,l’autre en voiture, en autobus, en camion, celui qui fait bobo-toto si on le touche. Celui qui nous casse. L’« autre-faible » – pié-ton, cycliste – n’existe qu’en filigrane, qu’en hypothèse d’école.Transparent, pas dangereux, ne pas craindre. Oh si, on sait êtrecourtois : mais trop souvent quand on le peut et sans risque pourles carrosseries. De là à ralentir systématiquement au niveaud’un passage pour piétons au cas où… , de là à penser que peut-être, (pas sûr, mais peut-être…) le cycliste va faire un écart, quepeut-être la mémé va trébucher au bord du trottoir, que peut-être l’enfant va s’avancer…

La violence routière ne tient pas qu’à 2,5 g/l d’alcool dans lesang ou à 180 km/h sur une RD. Elle peut être imposée quoti-diennement, tranquillement, sans conscience et sans procès auxplus faibles, aux plus désarmés, aux plus vulnérables. Ces enfantssont morts par cela.

Claude ChabotRédacteur en chef

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 3

Qui ne veut agir, parle et gesticule. Les discours gouvernemen-taux qui font appel à la responsabilité des usagers, sans que l’État n’assume les siennes, nous ramènent 45 ans en arrière !La première responsabilité des décideurs politiques consiste àne pas se rendre complices de responsables irresponsables. Sonten effet :Responsables nos viticulteurs qui se laissent manipuler par lesalcooliers qui les utilisent comme fantassins pour multiplier lesoffensives contre la loi Évin avec le soutien du Parlement.Responsables les constructeurs automobiles, aveuglés par leseul profit à court terme, jouant le double jeu de la valorisationde voitures respectueuses de l’Homme et de son environnementtout en commercialisant des modèles incompatibles avec cesexigences. Il est plus facile de vendre de nouvelles technologiesembarquées, qui ne contrarient personne, que d’installer leLAVIA (Limiteur s’Adaptant à la Vitesse Autorisée).Responsables les opérateurs téléphoniques dont le lobbyingactif bloque la mesure d’interdiction totale de toute communi-cation en conduisant.Responsables les DDE, les conseils généraux et les maires quilaissent subsister des infrastructures dangereuses qui peuventtuer celui qui commet une erreur.Responsables les assureurs qui ne publient pas les informationsdétaillées permettant de connaître la dangerosité des voituresles plus puissantes, rapides et lourdes.Responsables les élus qui sans rien connaître de la sécuritéroutière, bricolent des propositions de loi pernicieuses, dans leseul but de plaire à une petite partie de leur électorat.Responsables les avocats qui, sous prétexte de défendre lesautomobilistes et les libertés, exploitent toutes les failles dusystème contrôle/sanction. Ils vivent, bien, très bien, auxdépens des conducteurs crédules qui imaginent récupérer à coupsûr leur permis suspendu moyennant quelques milliers d’euros.Ces avocamatiques sont la honte de leur profession et lesmédias qui leur tendent un micro complaisant se rendent également responsables de ces attaques destructrices contre lasécurité sur nos routes.Responsables les journalistes, essayeurs de voitures, invitésroyalement sous les tropiques ou ailleurs, rédacteurs à la soldedu lobby de la vitesse.

Responsables ceux qui, comme A. Routier (Le NouvelObservateur), Sylvain Reisser (Le Figaro), Philippe Vénère(ancien commissaire de police) rédigent livres et articles de désinformation. La phrase du jugement de relaxe de C. Got pour-suivi par A. Routier mérite d’être retenue, qui dit que ce rédac-teur en chef a « travesti la vérité pour tromper le lecteur » ! Responsables les anciens pilotes de course, qui nous assènentleurs vérités, confondant leur expérience passée pour aller leplus vite possible avec un soit-disant apprentissage pour éviterles accidents. En fait, publicité indirecte pour leur entrepriseétroitement associée à la route. Responsables les automobiles clubs qui utilisent leur imagepour faire passer des messages qui vont à l’encontre de la sécurité routière, confondant protection du permis et celle desusagers.Responsables ceux qui continuent à commercialiser sous lecomptoir des kits de débridage des cyclos. Responsables les conseils généraux qui ne boycottent pas lescars scolaires qui ne sont pas équipés de ceintures de sécurité.Responsables les policiers et les gendarmes qui ne respectentpas rigoureusement les procédures lors des contrôles et quifavorisent ainsi le négoce des avocamatiques. Responsables les préfets qui n’ont toujours pas mis en place etrendu publics les résultats des évaluations de leur départementpour la vitesse, les dépistages d’alcoolémie, le port de la ceinture.Responsables les institutions qui depuis trois ans n’ont pasaccédé à notre demande de constituer un groupe de juristespour remédier aux dysfonctionnements des textes exploités parles avocamatiques.Le gouvernement, qui n’a rien fait de notable depuis mai 2007,est coresponsable de la dégradation des résultats. Il n’a pas suou voulu lutter contre les groupes de pression, ni améliorer sesméthodes.Toutes les familles dévastées par la mort d’un proche sur laroute sont en droit d’exiger que chacun exerce ses responsabi -lités sans invoquer à tout moment celles des autres. Notreresponsabilité d’association est de dénoncer le retour à la pas-sivité et l’inefficacité que nous avions subies durant des annéesavant 2002. L’objectif de moins de 3000 morts en 2012 ne sera pas atteint par des discours mais par une relance politiqueet des plans d’actions efficaces validés au plus haut niveau del’État.Au mois d’août, près de Las Vegas, deux jeunes Françaises ontété tuées et cinq autres blessées, dont une grièvement, dans unaccident de minibus. Il en fut amplement question dans lesmédias et une cellule de crise fut mise en place au Quai d’Orsay.Or, le même jour, des jeunes sont morts et ont été blessés surnos routes et nul n’en a parlé. Je leur dédie ce numéro, ainsiqu’à leurs parents et leurs familles, brisées à jamais par ces drames qui n’ont pas suscité la même compassion. Ni la mêmemobilisation.

Chantal PerrichonPrésidente de la Ligue contre la violence routière

Éditorial

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4 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Le stage de septembre

Les questions étaient vastes et variées➤ Pourquoi le procès-verbal arrive-t-il si longtemps après l’acci-dent ?

➤ Que devient le procès-verbal de la police ou la gendarmerie ?

➤ Qu’est-ce qu’un « classement sans suite ? »

➤ Quel est le rôle du procureur ? Du juge d’instruction ?

➤ Quelle différence entre le procès pénal et le procès civil ?

➤ Faut-il prendre un avocat ?

➤ Quelle confiance accorder aux assurances ?

➤ …À toutes ces questions, patiemment et clairement, GuylaineLang-Cheymol a apporté des réponses à la fois générales et indi-viduelles.Le soir, après le dîner la journée se prolonge. Nous sommesentre nous ; les échanges sont plus intimes, plus personnels. Ici,chacun peut écouter l’autre ; sa souffrance, son désarroi.Comment vivre maintenant avec l’absence. Les plus anciens comprennent au-delà des mots. L’émotion est silencieuse. Cesmoments de partage créent des liens d’amitié forts qui sont laquintessence de la Ligue contre la violence routière.Le dimanche matin, Chantal Perrichon, Jean-Luc Carl et Jean-Marie Leverrier ont apporté des réponses aux sujets proposés parles participants :

➤ La défaillance des services publics en matière de sécurité routière.

➤ Les personnes en situation de handicap victimes d’un accidentdû à un mauvais aménagement.

➤ Le souhait que chaque accident fasse l’objet d’une enquêterelatant toutes les circonstances qui ont conduit à l’accident, entermes de sécurité et non seulement en termes de responsabilité.

➤ Les différentes méthodes permettant aux usagers de fairesécuriser la traversée d’une agglomération.

➤ La recrudescence des accidents graves provoqués par les 2 roues motorisés.Nota : des brochures spéciales « les victimes face à la justice »peuvent être envoyées à ceux qui le souhaitent. Les demander ausiège de la Ligue.

La vie associative s’enrichit des rencontres organisées autour d’un thème. Le 12 septembre, la Ligue orga-nisait une journée « Les victimes face à la justice – de l’accident au procès ». Guylaine Lang-Cheymol, avocate et présidente de l’association départementale de la Ligue de l’Hérault animait cette journée. Chacuna pu apprécier la clarté de son exposé et la précision de ses réponses. Après un tour de table, il ressortaitque le monde judiciaire restait bien obscur pour la plupart des participants.

Les sujets développés� Que faire en cas d’accident ?Constat, procès-verbal, assurance ➮ Comment saisir la justice ?➮ Que signifie être victime ? ➮ Le dépôt de plainte (qui, où,comment ?) ➮ Le parcours de la plainte et son issue (clas-sement sans suite, mesures alternatives aux poursuites,poursuites). ➮ La citation directe ou la plainte avec consti-tution de partie civile.

� L’audience ➮ Convocation, organisation et déroulement➮ Rôle de chacun (Juges, Procureur, victimes et parties civiles) ➮ La constitution de partie civile à l’audience (de la victime, de la Ligue contre la violence routière ➮ Condam-nations et recours ➮ Le Juge délégué aux victimes (JUDEVI)

� L’indemnisation• Le droit à être indemnisé ➮ Loi Badinter ➮ Assurances ➮ Expertise amiable ➮ Offre d’indemnisation amiable.• L’indemnisation devant le juge pénal ➮ Constitution de partiecivile ➮ Juridictions ➮ Expertise judiciaire ➮ Le SARVI (1)• L’action devant le juge civil ➮ La CIVI (2) ➮ Préjudicesindemnisables ➮ Faut-il prendre un avocat ?(1) SARVI : Service d’Assistance au Recouvrement des Victimesd’Infractions (2) CIVI : Commission d’Indemnisation des VictimesCiviles.

La Ligue au conseil scientifique de l’INSERRLa Ligue est désormais membre du conseil scientifique de l’Institut national de sécurité routière et de recherches. Cet institut est leseul organisme national de formation dédié à la sécurité routière. Comme école, chargée de la conception des programmes et de laformation des acteurs publics et privés de la sécurité routière (Inspecteurs du permis de conduire, animateurs de stages « permis àpoints », médecins, officiers de gendarmerie, experts automobiles, …). Il conçoit et anime des formations à caractère innovant ouexpérimental. Comme centre d’études et d’expérimentation, conduisant d’importants programmes d’études et de recherche appli-quée, notamment pour le compte de la D.S.C.R. Son assemblée générale est constituée de tous les ministères impliqués dans le champde la sécurité routière, des partenaires privés liés à l’activité automobile et à celle de l’éducation routière, de collectivités locales etde centres universitaires et de recherche. Pour garantir la solidité scientifique de ses productions (études, modules de formation, …),il est doté d’un Conseil scientifique.

Agenda de la fédération

En 2009� 14 novembre : conseil d’administration

En 2010� 13 mars : conseil d’administration� 27 et 28 mars : stage de formation � 12 et 13 juin : assemblée générale annuelle� 9 et 10 octobre : stage de formation

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 5

C’est vous, mère et père, qui devez l’éduquer

� Ne pensez pas que d’autres le feront àvotre place, par exemple les enseignants :ils le feront un peu certes, mais très par-tiellement car leurs diverses tâches lesaccaparent. C’est donc à vous de l’éduquer,et ne pensez ni que c’est simple et doncqu’il apprendra comme un chien apprend ànager, ni non plus que c’est trop complexe,et donc qu’il est préférable que vous démis-sionniez de suite. La vérité se situe entreles deux : c’est faisable, c’est même assezfacile. Il faut toutefois que les parents s’im-prègnent de l’idée qu’ils ont beaucoup àapprendre en pratiquant, et aussi que l’en-

fant va les observer pendant 15 ans et les imiter. L’exemplecontribue beaucoup aux apprentissages et a donc une grandeimportance.

� Il n’est pas nécessaire de tout lui expliquer en détail dès 3 ou 4 ans : au début il suffit de le faire vous-même, car l’enfantvoit et ressent tout. Au besoin, parler soi-même tout haut parexemple : « Hou !… Elle roule trop vite ! » l’enfant saura ainsipourquoi on n’a pas essayé de traverser ; ou « il est un peu loin »et l’enfant saura que vous avez amorcé votre traversée (un seulpas) parce que la voiture disposait d’une distance suffisantepour s’arrêter.

Commencez dès le tout jeune âge � À vingt mois l’enfant peut – mais surtout doit – commencer àrecevoir l’éducation à la sécurité de la circulation, car très vitede mauvaises habitudes viendront : il s’ancrera alors dans le raisonnement erroné suivant : « jusqu’à présent il ne m’est rienarrivé, c’est donc que mes méthodes sont bonnes ». Or en allant

vers l’âge adulte, l’enfant se trouvera, devant de nombreusessituations dangereuses qu’il n’aura pas prévues ni imaginées. Parcontre vous, mère et père, vous avez été confrontés, un jour oul’autre, à des situations imprévues, vous devez donc anticiperleur survenue chez l’enfant.

� Anticiper en le protégeant mais surtouten lui expliquant. Au début vous pouvez luitenir la main, jusqu'à 3 ou 4 ans, voirebeaucoup plus selon les lieux. Mais le plusimportant sera de lui expliquer que tel danger peut survenir et comment réagir.Soyez précis, ne mésestimez pas sa capa citéde raisonner et de comprendre : il ne fautpas se contenter de lui dire « fais atten-tion », car pour lui, cela ne veut rien dire.C’est après lui avoir expliqué que vous pourrez l'entraîner concrètement à acquérirle bon comportement dans cette situation.

Parlons d’abord de l’usage du trottoir� Marcher au milieu du trottoir présente pour l’enfant plusieursavantages : il ne risque pas, s’il trébuche, de tomber sur lachaussée et il sera mieux vu par l’automobiliste sortant d’uneporte cochère ou y accédant.

� L’enfant marchera à côté de vous ou très près devant vous.Dans ce dernier cas il devra être entraîné à s’arrêter impérative-ment, à un mètre avant de traverser une rue – même petite – ouà un accès de parking. En ce qui concerne les portes cochères,vous lui ferez remarquer les signes de danger : bruit de moteurd’une voiture qui sort, portail ouvert ou fermé, feux blancs arrièresallumés. Du fait de sa petite taille, l’enfant peut en effet ne pasêtre vu par un automobiliste qui recule.

Tenir la main ou être très proche� Tant sur le trottoir qu’en traversée de chaussée, il est souventimpératif de tenir – fermement – la main de l’enfant, surtoutlorsqu’il est très jeune et surtout là où la circulation est assezforte.

� Dès que vous pensez pouvoir lui laisser une certaine autonomie(sur le trottoir ou en traversée), laisser le marcher « à portée demain » (50 cm) devant ou à côté de vous, mais également « àportée de votre attention » c’est-à-dire que dans une telle situa-tion vous ne pouvez plus vous permettre la moindre distraction :ni regarder les vitrines, ni bavarder avec un autre passant. Selonson degré d’obéissance et son âge, selon la circulation et votreagilité à le rattraper instantanément, vous devez relâcher un peul’espace afin qu’il acquière progressivement une nécessaire auto-nomie.

L’enfant dans la rue : ce qu’il faut savoirEn 2007, 44 enfants piétons de 0 à 14 ans ont été tués et 2 888 blessés sur la voie publique. S’il appartientaux aménageurs d’adapter la circulation aux enfants, s’il appartient aux conducteurs de montrer une prudence accrue à leur égard, c’est aux parents de les éduquer à la rue.

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Traverser la chaussée

C’est le principal risque pour l’enfant. Deux idées se mélan-gent confusément dans la tête de l’enfant, et s’additionnent,engendrant un comportement incorrect :

� D’une part il pense qu’il est un être trop insignifiant pour sepermettre de gêner la circulation des véhicules des adultes. Lesmauvaises remarques d’un de ses parents le font parfois abonderdans cette vision ; la main en l’air, menaçante : « regarde ce quetu as fait ! Tu as gêné la voiture ! Elle a été obligée de s’arrêter ! »

� D’autre part l’enfant se comporte comme si une voiture étaitlancée, sans contrôle, dans une direction donnée, à une certainevitesse, négligeant de penser qu’il y a un conducteur qui possèdedes freins et qui peut arrêter la voiture. Il pense donc qu’ilconvient, pour le piéton qu’il est, de traverser le plus vite possible entre deux séries de voitures, quand un créneau se pré-sente. Là aussi, parfois, il est conforté dans sa vision par lesconseils fâcheux d’un parent : « Allez ! C’est le moment ! Vite,vite, on court ! » (entendu 1 000 fois).

� À l’inverse, paradoxalement, parfois l’enfant croit qu’un véhi-cule peut s’arrêter instantanément dès qu’on appuie sur le frein.

Il vous incombe donc de recadrer ces trois points par des expli-cations claires. Il faut qu’il trouve le juste milieu et qu’il ne sejette pas sur la rue quand le véhicule est très proche en pensantqu’il suffit qu’il freine. Inversement il doit savoir que si la voi -ture est suffisamment loin, le conducteur pourra, devra, s’arrêter.

� Selon votre appréciation et avec les nuances que vous désirezy apporter, rappelez-lui que dans la voiture il y a un conducteuret qu’avec les freins le conducteur peut arrêter la voiture pour lelaisser traverser. Mais qu’il peut s’arrêter à deux conditions :

1 – voir l’enfant, c’est pourquoi il faut se montrer.

2 – disposer d’une certaine distance pour freiner et arrêter lavoiture. Précisez qu’en ville cette « certaine distance » c’est lalongueur d’une cour de récréation.

Traitons concrètement les deux cas suivants.

Rue non munie de feux tricolores� Pour traverser sur un passage piétons ou dans une rue sanspassages piétons :

1 – D’abord se montrer, afin d’être vu de l’automobiliste. Se montrer ce n’est pas pencher sa tête en avant devant les voitures

en stationnement pour voir : c’est nécessaire pour choisir sonmoment, mais cela n’est pas assez. Se montrer n’est pas non plusavancer au milieu de la rue : c’est trop. Se montrer c’est faire unpas devant les voitures en stationnement, pas plus, puis atten-dre pour traverser que le véhicule s’arrête vraiment ou qu’il n’yait pas de véhicule en vue.

2 – Puis regarder des deux côtés, avant de traverser, puis plu-sieurs fois pendant tout le temps où l’on traverse. (À ce propos,faites-lui faire chez vous l’exercice de tourner rapidement lesyeux de droite à gauche, sans tourner totalement la tête).

3 – Ensuite, ne pas s’élancer en courant : cela surprendrait l’au-tomobiliste. Traverser d’un pas alerte, mais pouvoir s’arrêter aumoindre danger.

� Vous appliquez ces trois principes en tenant la main de votreenfant, en lui expliquant un peu chaque jour, puis en le laissantprogressivement marcher seul 50 cm devant vous vers 5-6 ans.

Au feu rouge� Pour traverser à un carrefour à feux. Lorsque la figurine piéton verte s’allume, conserver sa vigilance : bien attendre queles voitures s’arrêtent vraiment avant de s’engager puis, commepour le cas précédent, ne pas courir, ne pas traîner et regarderdes deux côtés, plusieurs fois pendant tout le temps où l’on traverse.

� Savoir que si l’on s’est engagé dans la traversée lorsque lafigurine piéton est verte, et que cette figurine passe ensuite aurouge quand on est sur la chaussée, on a le droit et on a le tempsde continuer la traversée : il restera au moins six secondes avantque le feu des voitures passe au vert (une seconde par mètre delargeur de rue). Pour la deuxième moitié de la chaussée apparaîtle problème des voitures provenant des autres voies et qui théo-riquement doivent laisser le piéton achever sa traversée : bienexpliquer à l’enfant qu’il est préférable de forcer un peu le passage car, s’il reste au milieu, le feu des voitures va devenirvert et là ce sera très dangereux.

L’appel de l’autre côté � Si votre enfant vous voit de l’autre côté de la rue, il sera tentéde traverser car votre présence le mettra en confiance.L’entraîner réellement à ne pas traverser : vous vous placez avec

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lui d’un côté de la rue, et votre conjoint l’appelle de l’autre côté :vous le saisissez lorsqu’il s’élance, en criant « stop » !Recommencez plusieurs fois, d’autres jours, avec d’autres personnes. Expliquez-lui pourquoi.

L’exemple, en voiture aussiIl est évident que dès l’arrivée de votre premier enfant (maisavant aussi !) …

� Il ne sera plus question pour vous de passer en fin de feuorange ou de brûler le stop, sinon cinq ans plus tard il fera demême avec son vélo.

� Il est évident également que vous ne devrez plus conduire defaçon agressive ni dangereuse (vitesse, alcool, ...), sinon 15 ansplus tard il vous imitera et risquera fort d’être compté dans lesnombreux « 18-24 ans » qui payent un lourd tribut à la voiture.

� Vous devrez aussi perdre l’habitude de passer sans vous arrêteralors qu’un piéton veut traverser (l’article 415.11 stipule que leconducteur est « tenu de céder le passage au piéton »).

Les vêtements des enfants � Clairs – Les vêtements doivent être si possible de couleurclaire : blanc ou jaune, surtout en hiver, car la nuit vient vite lesoir et souvent l’enfant n’est pas bien vu.

� Rétro réfléchissants – Les accidents qui sont observés montrent qu’il est nécessaire que les enfants soient équipés d’éléments retro réfléchissants : même en ville avec l’éclairage,même si vous les accompagnez à l’école à pied ou en voiture, etmême s’ils sortent rarement ou jamais la nuit, même si, si, si ...La seule solution totalement efficace est de coudre des rubansrétro réfléchissants en rond sur les manches de l’anorak, auniveau du biceps. Ainsi cousus, ils seront toujours présents surl’enfant : il ne peut pas l’enlever, ne peut pas oublier de le mettre et c’est vu de tous côtés. Ces rubans sont visibles à plusde 150 m la nuit.

� Proscrire les capuches ! Elles empêchent l’enfant de voirlatéralement, et de voir derrière lorsqu’ils se retournent ; adop-tez des bonnets ou autres coiffures indépendantes.

Jacques ROBIN

Ce qu'il ne faut pas faire❏ Ne pas se contenter de propos vagues, du genre « soit prudent ! », ou « fais attention ! ». Bien expliquer.

❏ Ne jamais lui dire « Vite traverse » ou « Hop, dépêche-toi ». Au contraire, dire : « il ne faut jamais courir ».

❏ Ne pas lui dire « ne traverse QUE sur les passages-piétons » : pourquoi ?

– les rues du centre ville et des lotissements n'ont pas de passages-piétons, et c'est normal car l'activité locale y est prépondé-rante ; les passages-piétons n'ont d’utilité que dans les rues à fort trafic.

– un tel propos pourrait faire croire à l'enfant que le passage-piétons lui apporte une protection et il perdrait sa vigilance. Ilfaut savoir qu’environ 100 piétons sont tués tous les ans sur les passages-piétons. L'explication doit être : « s'il y a un passage-piétons, tu dois l'emprunter ».

❏ Exclure du langage l'expression « passage protégé » : dire « passage-piétons »

❏ Ne pas l'habituer à partir en retard, car retard = danger.

❏ Ne pas conduire l'enfant systématiquement en voiture à l'école, sinon il ne se familiarisera jamais avec les pièges de la rue, etne saura pas les éviter. Accompagnez-le souvent à pied.

❏ N'amoindrissez pas votre vigilance sous le prétexte que l'enfant est entouré d'adultes, car c'est précisément là qu'ils deviennentmoins attentifs.

❏ N'acceptez pas que perdure le moindre masque à la visibilité près des passages-piétons (bac à fleurs, parterre).

❏ Ne pas laisser croire à l'enfant que l'automobiliste qui le laisse traverser lui fait une faveur : lui dire que la loi le lui impose,mais que pour autant il ne doit pas en profiter aveuglément et dangereusement.

❏ Ne relâchez pas une miette de votre vigilance et de vos conseils jusqu'à au moins Noël de l'entrée en 6e.

MerciNous remercions vivement Mme Marrec, de Nantes, qui nous a autorisés à photographier ses deux adorables bambins surle chemin de l’école, en ce jour de rentrée scolaire.

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8 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

« L'article dénigrant les radars et le permis à points est unramassis de toutes les rancœurs d'un conducteur qui s'obstine ànier l'évidence que toute augmentation de la vitesse, même faible,a une répercussion directe sur le nombre de tués et d'handicapés.Contrairement à ce qui est affirmé dans l'article, lesFrançais sont en grande majorité très contents que lesradars aient apporté de la rigueur dans le respect de laloi et engendré un climat apaisé et sécuritaire sur nosroutes. Cet article est un appel à l'incivisme et n'est pas digne d'un grand journal comme Le Figaro […]Jacques Robin

« […] Je suis triste d'avoir lu cet article dans votrejournal. Triste pour les erreurs, triste pour les famillesde victimes qui le découvriront dans vos colonnes etpour lesquelles vous vous montrez profondémentirrespectueux. Et triste que vous intituliez « guide de survie »quelques lignes sans aucun intérêt – qui plus est juridiquementfausses – alors même que la survie est pour beaucoup de person-nes aujourd'hui une réalité bien loin des préoccupations égoïstesde Mr Reisser ». Olivier Lesobre

[…] « Je suis très choquée par les propos tenus par certains devos collaborateurs... En effet, leurs écrits incitent le public à serévolter, non pas contre les accidents de la route et leurs causesprofondes, mais contre ceux qui tentent de les faire disparaître.C'est franchement scandaleux et je tenais à vous dire mon dégoût[…] La souffrance des victimes de la route mérite plus de rigueurau volant ». Colette Oliveiro

« Contrairement à l'auteur, je n'ai pas une si mauvaise image nidu permis à points, ni des radars, ni de la politique cohérente pourfaire respecter les règles sur la route, et aussi dans la rue enFrance. En revanche, là où je donne raison à l'auteur c'est quandil s'étonne que les moyens lourds, à savoirs radars et sanctions,continuent à se renforcer sur les autoroutes, alors que le dangerde décéder est actuellement reporté dans nos villes. […]Britta Boutry-Stadelmann

« Nous sommes tous en sursis » écrivez-vous : oui !... En sursisd'être tué sur la route ! Combien de vies sauvées ? Vous n'en parlezpas. L'éducation routière n'est pas suffisante pour faire respecterles limitations de vitesse. […] Jacques Chirac a mis en œuvre en2002 cette politique répressive qui a permis depuis de sauver 13 000 vies. Sans le savoir vous en faites peut-être partie. » Alain Argenson

La réponse de la LigueLa réponse de Chantal Perrichon a été publiée par le FigaroMagazine le 19 septembre. Elle reprend le § 2 ci-dessous. Mais ilest bien difficile de rétablir la vérité auprès de tous les lecteurs.Jean-Marie Leverrier fait le point. À diffuser sans modération…

Les radars ne sont pas une exception française – Avant que laFrance le fasse en 2003, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne,la Pologne, l’Espagne, le Portugal, etc. s’en sont équipés et certains depuis longtemps comme la Norvège, la Suède, les USA,

le Canada, la Nouvelle-Zélande. L’Australie l’a fait en1985, la Grande Bretagne en 1991.

Le lien entre la vitesse et les accidents – Des cher-cheurs, Nilsson dès 1982, puis beaucoup d’autres(Taylor, Rune Elvick, Finch, Letty Aarts et Ingrid vanSchagen) ont étudié le lien entre la vitesse et lesaccidents, à partir des vitesses moyennes ou desvitesses individuelles (Cf infra : Pour quelqueskm/h…). Au vu des résultats de ces études, pour évaluer l’impact de l’évolution des vitesses sur lenombre de personnes tuées l’Observatoire National de

Sécurité Routière a conclu que 1 % de vitesse moyenne enmoins, c’est 4 % de tués en moins. Ce qui fut confirmé entre2002 et 2008 : la vitesse moyenne a baissé de 11,2 % (de 90,7 km/h à 80,5) et le nombre de tués est passé de 7 741 à 4 275 soit une diminution de 44,7 %. Pour mémoire de 1996 à2002 la diminution du nombre de tués n'a été que de 10 %. Siles gains obtenus depuis 2002 ont été aussi importants (12 000vies sauvées), c’est bien parce que la lutte contre le dépasse-ment de la vitesse a porté sur l’ensemble des excès et non seulement sur les grands excès de vitesse comme c’était le casauparavant. En 2008, si tous les conducteurs avaient respecté leslimitations de vitesse, il y aurait eu 800 vies sauvées.

Des radars « machines à sous » – On ne peut limiter l’appro-che économique de la sécurité routière aux seules recettes« indues » de l’État par le biais des amendes. En effet si en 2008les contrevenants ont dû verser 550 M€ au Trésor public, le bilanéconomique de cette politique de sécurité routière a une touteautre dimension. Ce n’est plus en centaines de millions d’eurosqu’il faut compter à l’actif de cette politique mais en milliards.Et les bénéficiaires, ce ne sont pas les caisses de l’État mais lacollectivité nationale tout entière : ce sont les usagers par labaisse ou le maintien (hausses non répercutées) de leurs primesd’assurance ! Avec une économie moyenne de 125 euros parprime d’assurance (selon des assureurs), même le contrevenantpénalisé d’une contravention de 90 euros dans l’année est encore« gagnant »...

100 000 permis invalidés en 2008 – Les petits excès de vitesserépétés sont rarement à l’origine des pertes de permis. Chez lesconducteurs qui perdent leur permis pour solde nul la vitesse nereprésente que 20 % des permis perdus alors qu’elle représenteplus de 40 % des points perdus par l’ensemble des conducteurs.Il faut savoir aussi que la moitié a commis au moins une infrac-tion entraînant un retrait de 6 points et que la part de ceux quiont fait des stages de récupération de points avant la perte dupermis est faible (moins de 20 %).

Figaro par-ci…, vérité par-là« Permis à points complètement dévoyé », « Face à l’explosion de l’arsenal répressif », « Nous sommestous en sursis ! », « des radars machines à sous » « moins on roule vite, plus la somnolence augmente… ».Il faudrait une page pour recenser les affirmations fracassantes, erronées, ou issues des sources les plus dou-teuses qui nourrissaient un article de Sylvain Reisser, dans le Figaro Magazine du 5 septembre. S’agissantd’une publication à grand tirage connue pour la qualité de ses dossiers, beaucoup de personnes se sontémues du ton partisan, voire guerrier de ce discours entièrement imbibé des poncifs les plus éculés en lamatière.

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 9

Chaque conducteur ramène la notion de vitesse au niveau individuel, que ce soit à un instant donné ou en performances sur un trajet (« ma » moyenne). Mais une connaissance approfondie des comportements collectifs est indispensable pour instituer des règlesde sécurité communes à tous. C’est pourquoi beaucoup de pays utilisent la notion de vitesse moyenne, laquelle est observée sur lesdifférentes catégories de voies constituant le réseau. Cette notion de vitesse moyenne est peu connue du grand public. Elle nousramène au rapport parfois ambigu entre l’individu et la société où il vit ; entre règle bonne pour tous et respect par chacun.

Modéliser les effets de la vitesse – Depuis un siècle, on a accumulé une masse de connaissances considérables sur l’automobile etla circulation routière. Cette longue histoire a permis de mettre un certain nombre de principes en évidence. On a pu ainsi observeret vérifier la relation entre la vitesse moyenne pratiquée sur le réseau et l’accidentalité.

1 – Vitesse moyenne � + 5 % � Accidents corporels � + 10 % � Accidents mortels � + 20 %.2 – Vitesse moyenne � – 5 % � Accidents corporels � – 10 % � Accidents mortels � – 20 %

Que s’est-il passé de 2002 à 2007 en France métropolitaine ?

En 2002, en France, la vitesse moyenne (1) tous réseaux confondus était de 91 km/h. En 2007, elle fut de 82 km/h. Soit une baissede 10 %. Dans le même temps, les accidents corporels en métropole passaient de 105 470 à 81 272 (moins 22 %) et les accidents mortels (30 j) de 7 741 à 4 620 (moins 40 %).

Ces chiffres confirment le pronostic des expertsUne baisse des autres infractions de conduite a-t-elle pu se produire, avec un effet sur le nombre d’accidents ? C’est sans doute lecas, mais marginalement. Car les résultats massifs s’obtiennent sur les causes massives, ce qui est le cas de la vitesse. D’autre part, ces« autres infractions » et leurs conséquences sont bien souvent liées elles-mêmes à des vitesses inadaptées. En fait, tous les pays (2)

qui ont fait varier leurs limitations ont constaté les mêmes effets, ce qui lève toutdoute sur notre propre expérience.Où il est question de tolérer des petits dépassements…Il est de bon ton depuis quelques années de vilipender le contrôle sanction automatisé(CSA) dont le but est de faire baisser les vitesses partout et toujours. Il permetpourtant :

➤ de rendre plus rigoureux le respect des limites (précision),

➤ de rendre plus probable la sanction des infractions (massification),

➤ de faire baisser la vitesse moyenne, donc le nombre d’accidents.Dans ce dispositif, nul doute que la rigueur du système et le caractère inéluctable de lasanction participent au gain en vies humaines. Et il faut être naïf ou mal informé pourcroire qu’un assouplissement serait sans conséquences. S’il était permis au contribua-ble de pratiquer sans dommage une « petite remise » sur son tiers provisionnel…

En 2007, il y a eu 81 272 accidents corporels, 4 265 accidents mortels, 4 620 tués. Siles vitesses moyennes augmentaient de 2,5 % seulement suite à un affaiblissementdes sanctions, le calcul conduirait – toutes choses égales ailleurs – au chiffre de 4 000accidents corporels et 450 accidents mortels de plus dans le bilan.

Une très lourde responsabilité pour tous ceux dont les dénigrements répétés décrédibi-lisent un système qui, jusqu’à trouver mieux, est le seul capable de sauver plusieurscentaines de vies chaque année.

Claude Chabot

L’observation des vitesses moyennesCommandées par la Sécurité Routière, lescampagnes d’étude réalisées par un institutspécialisé permettent de relever au borddes routes les vitesses pratiquées pour lesdifférents types de véhicules. En 2007, cesobservations ont porté sur 228 833 véhi-cules de toutes catégories. Elles sontensuite traitées pour obtenir l’image desdifférents types de réseaux (1) et véhicules(tourisme, poids lourds, motos), de jour etde nuit, sous intempéries. Les dépasse-ments de la vitesse du lieu sont compta-bilisés (% de dépassement de la vitesselimite, % de dépassements de plus de 10 km/h de la vitesse limite).Pour plus de renseignements voir : La sécurité routière en France – Bilan de l’année 2007 – LaDocumentation Française – Pages 133 à 144.

Pour quelques kilomètres/heure…

(1) En 2007, en France, les vitesses moyennes (sources ONIRS) ont été de : – Sur autoroute de liaison (130 km/h) : 123 km/h – Sur autoroute de dégagement (110 km/h) :108 km/h – Sur RN 2x2 voies (110 km/h) : 97 km/h – Sur RN à Grande circulation (90 km/h) : 81 km/h – En traversée d’agglomération : environ 50 km/h selon catégorie.(2) Dont les États-Unis, où les états fixent leurs limites de vitesses. On a pu observer les variations d’accidentalité sur de grands échantillons.

Les chiffres sur 5 années en France métropolitaine*

Année Vitesse moyenne** Accidents corporels Nombre de tués à 30 j

2002 91 km/h 105 470 7 741 CSA est annoncé en 2002

De 2002 à 2007 Baisse de 10 % Baisse de 22 % Baisse de 40 % 1er radar en novembre 2003

2007 82 km/h 81 272 4 620 1 858 radars en service au 31/12

* Source ONISR – Bilans annuels ** VL, sur routes départementales et nationales

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1 – L’accidentalité de la catégorie des motocyclistes : les 1 177 000 motos en circulation parcourent 1 % du trafic total.Les motocyclistes représentent 16,6 % des tués et 16,9 % des bles-sés (3). Il y a 28 fois plus de tués par km parcouru en motoqu’en auto (4). C’est, parmi les autres usagers de la route, lacatégorie qui a bénéficié le moins de l’amélioration de la sécu -rité routière depuis 2002. Entre 2002 et 2008, moins 54 % detués pour les usagers de VL, moins 19 % seulement pour lesmotards. Un tel bilan – avec son impact humain, social et éco-nomique désastreux – n’autorise aucune libéralité : c’est dansl’autre sens qu’il faut aller, en réduisant la performance des véhi-cules au lieu de l’augmenter.

2 – L’exigence européenne : il est tout à fait possible pour unpays d’avoir une réglementation nationale spécifique si les exi-gences de sa sécurité sont en cause. Compte tenu de ce qui pré-cède, dans notre pays, les motocyclistes n’ont aucune légitimitéà demander un quelconque alignement sur une norme plus largeet l’État n’y a ni obligation, ni intérêt.

3 – Plus de puissance = plus de vitesse = plus d’accidents

Disposer de 100 CV est déjà un non-sens : c’est la puissance debeaucoup de voitures ! Mais lorsqu’on a 1 CV pour 15 kg de masseavec une voiture, ce même cheval emporte 2,5 kg avec une moto (5). Résultat : des vitesses effarantes pour des engins destinés à partager la voirie publique (200 à 250 km/h sontmonnaie courante). Évidemment, ceux des motocyclistes quiveulent plus de puissance s’en serviront, et cela ne peut qu’aug-menter le nombre d’accidents.

4 – Plus de puissance = plus d’accélération = plus d’accidents

� Avec 100 CV (et plus) et 250 kg de masse totale, les possibi-lités d’accélérations sont incompatibles avec un usage que chacunsouhaite apaisé et consensuel. Car notre lecture de la route etdes trajectoires est basée sur les situations normales que nousavons rencontrées durant nos apprentissages et non sur la fré-quentation de projectiles aléatoires. C’est une cause très fré-quente d’accidents (notamment avec des piétons dont le nombrede victimes ne cesse d’augmenter).

� En augmentant la puissance et en adaptant les rapports deboîte de vitesse, les accélérations seront encore plus fortes, avecau moins 2 autres effets :

1 – Physiologiquement, il n’est pas anodin de passer en quelquessecondes de 20 à 120 km/h voire plus. Le motocycliste qui se procure ce genre de sensations conserve-t-il dans ce cas toutesses capacités d’observation et de réaction ?

.../...

Loi des 100 CV moto : Michèle Merli prête à discuterMotoMag – 24 avril 2009 – François Barrois

Interrogé sur la loi limitant la puissance des motos à 100 CVlors de la diffusion des essais MotoGP du Japon sur Eurosport,le président de la FFM*, Jacques Bolle, a déclaré : « Le sujeta été abordé récemment avec Michèle Merli, la déléguée inter-ministérielle à la sécurité routière. Elle semble prête à remettrecette loi sur la table, en concertation avec les associationsmotardes. Constatant que seule la France applique cette loi,elle s’interroge fortement sur sa réelle efficacité en termes desécurité... Pour ma part, c’est clair : cette loi ne sert à rien ! »

Ces déclarations sont de bon augure pour nos chères motosbridées. Espérons néanmoins que l’hypothétique abandon decette loi ne serve pas de monnaie d’échange contre d’autreslois encore plus répressives. La FFMC**, qui avait déjà menécampagne contre cette loi en 2007, sera assurément restéevigilante.

* Fédération française de motocyclisme** Fédération française des motards en colère

(1) Nous utiliserons ch pour la puissance réelle (cheval-vapeur) du véhicule (1 ch = 0,736 kW).(2) Fédération française des motards en colère.(3) Les motocyclettes et la sécurité routière en France en 2005 – La documentation française.(4) 2007 : Motos en 2007 : 5,84 milliards de km ; 830 tués/5,84 = 142 tués par milliard de km – Autres véhicules sauf cyclos et vélos : 2 762 tués/551 mds de km =5 tués par milliard de km – Donc : 142/5 = 28 fois plus de motocyclistes tués. (5) Ce qui reviendrait à une voiture de 600 CV …

« On débranche un fil, et on a 190 CV… »J. …, moniteur d’auto-école, IDSR, plutôt connaisseur ensécurité, vient d’acheter une moto d’occasion. Une 1000 cm3,et en théorie, 100 CV conformément à la loi. Mais dès les pre-miers kilomètres, il s’est rendu compte qu’il était incapable demaîtriser cet engin, malgré son expérience du 2 roues… « En1re, j’atteins 100 km/h… après, c’est de la folie… ». Curieux,il a donc fait expertiser son moteur par un technicien, qui adécouvert que le moteur développait 190 CV. « Simple : la ges-tion du moteur est assurée électroniquement, et il y a plusieursréglages correspondant aux différentes législations nationales :il suffit de déconnecter un fil ! ».

Une idée absurde : libérer la puissance des motos

Un décret du 30 novembre 1984 interdit la réception et la vente de motocyclettes de plus de 100 ch (1). La fédération française demotocyclisme et certaines associations de motards militent pour faire modifier la réglementation française. Arguant du fait que dansles autres pays en Europe, cette limite n’existe pas, elles demandent qu’en France il en soit de même. En 2007, La FFMC (2) avaitattaqué l’État sur ce sujet et avait été déboutée par la Commission de Bruxelles qui avait estimé qu’en imposant une limitation depuissance pour les motos immatriculées sur son territoire, la France ne violait pas le droit communautaire. Cette demande a-t-ellel’« oreille » des services de l’État ? C’est ce qu’affirme le président de la FFM (Cf presse). Si ces motocyclistes veulent plus de puis-sance, c’est pour s’en servir. Pour la Ligue qui lutte depuis toujours contre les performances inutiles et dangereuses des véhicules,une telle libéralité équivaudrait à un monumental retour en arrière.

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2 – l’adhérence : la répartition des masses sur les roues varieavec l’accélération : la roue avant est moins chargée avec uneplus forte probabilité de perte de contrôle.

5 – Plus de puissance = plus de dégâts environnementaux :+ 50 % de production de CO2 et pollution chimique supplémen-taire. Est-ce dans l’air du temps ? Qui peut nier que cette mesureva dans le sens d’une dégradation environnementale ?

6 – Plus de puissance = plus de bruit : le bruit de moteurstournant à plus de 10 000 tours par minute est une véritable violence physique imposée aux riverains des voies de circulation.Un nombre de plus en plus grand de propriétaires équipe leurmoto de pots d’échappement faits pour « créer des sensationssonores particulières », comme l’indiquent les catalogues spécia-lisés. Il s’agit de tranquillité et de santé publique. Plus depuissance, c’est forcément encore plus de bruit et plus de souf-france pour les riverains.

Motards tranquilles, motards peinards :150 chevaux ? Pfufff… !

Vitesse : chacun sa drogue1 – La drogue du richeExemple : Ferrari 430 Scuderia 510 CV, 320 km/h.Prix 210 310 €

Dijon – AFP – 21 août 2009Saône-et-Loire : un Belge contrôlé à 245 km/h au volantd’une FerrariUn conducteur belge de 44 ans a été contrôlé mercredi à 245 km/h au volant d’une Ferrari, au lieu des 130 autorisés surl’autoroute A39, en Saône-et-Loire, ont indiqué les gendarmesvendredi. Il s’agit « d’un record » sur cette portion d’autorouteont précisé ces derniers à l’AFP, confirmant une information dusite internet du Journal de Saône-et-Loire. L’automobiliste, untrader domicilié à Genève et qui se rendait au Luxembourg, aété contrôlé sur la commune du Miroir, « alors qu’il était enaccélération », à l’aide d’un « eurolaser » (jumelles munies d’unrayon laser) par le peloton de gendarmerie autoroutier deCourlaoux (Jura). Il a vu son permis immédiatement retiré, sonvéhicule immobilisé et il sera convoqué ultérieurement devantle tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône. En attendant, leconducteur belge a dû s’acquitter d’une amende de 750 eurospour pouvoir continuer sa route à bord un taxi.

2 – La drogue du pauvreExemple : Kawasaki ZZR 1400, 200 CV, 300 km/h.Prix 14 399 €

Ouest France – 19 août 2009Un motard intercepté à 237 km/h dans l’OrneParmi les 11 personnes à qui on a retiré le permis pour caused’excès de vitesse ce week-end sur les routes ornaises : unmotard de 29 ans, demeurant à Saint-Paterne (Sarthe) prèsd’Alençon. Il a été intercepté samedi peu après midi sur la RN 12entre Alençon et Le Mesnil-Broût à 237 km/h sur cet axe limitéà 110. Sur instruction du Parquet, la moto a été saisie, enattendant la décision du tribunal correctionnel qui statuera surla confiscation définitive. Trois jeunes conducteurs, un Ornaiscontrôlé à 141 au lieu de 80, et deux autres originaires deSeine-et-Marne et de l’Eure contrôlés à 159 et 158 pour 100 ontperdu les 6 points de leur permis.

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12 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Hervé Dizy – Ligue 59 – 62 « A quand la prise USB derrière le crâne ou l’implant WiFi dans lecerveau de l’homo sapiens connecticus afin qu’il puisse lire, suivre les news, regarder un feuilleton télé, téléphoner tout enconduisant son véhicule (par la pensée pendant qu’on y est) ?On oublie facilement que conduire est une tâche à part entièreet que les trajets répétitifs endorment une vigilance déjà para-sitée par nos préoccupations quotidiennes. Ce n’est pas parceque l’accès aux divertissements est de plus en plus facile quenotre cerveau peut tout d’un coup devenir multitâches, multi-fonctions : c’est impossible sans créer du stress, sans« papillonner », car on ne se concentre sur rien en voulant toutfaire à la fois. Comme ingénieur informaticien je peux affirmerque même un ordinateur n’est pas véritablement multitâches entemps réel car il y a toujours un processus maître qui distribueles tâches pour les ordonner afin de les exécuter dans uneséquence donnée. La simultanéité des tâches dans un ordinateurest un vieux rêve qui n’a pas encore trouvé de solution, mêmes’il fonctionne en nanosecondes… Notre temps de réponse ànous, pauvres humains – une à plusieurs secondes – interdittoute possibilité d’effectuer des tâches en parallèle.

Jean-Marie Leverrier Un monsieur nous informe par courriel que certains GPS permet-tent d'accéder à la télévision, à la TNT. Il précise avoir vu etentendu dans un reportage diffusé à la télévision, un revendeurou un spécialiste des GPS indiquer « qu'au-delà de 130 km/h, l'image était altérée !!! » Il nous invite à visiter :http://fr.youtube.com/watch?v=GGCw9OfsNnI. Il suggère delégiférer sur ce type de produit et son implantation dans le véhi-cule. Que pouvons-nous faire ?

Jean-Yves Lamant, en poste au JaponCeci est impossible sur les voitures japonaises (au moins auJapon) pour lesquelles un système est prévu pour empêcher lavisualisation de toute image (ainsi que le réglage de son GPSd'ailleurs) en situation de conduite. Je me renseigne plus avantsur la législation japonaise exacte.

Josiane Confais – Ligue Paris Un article de presse : L'Internaute Magazine – Cécile Genest –« L’appareil coupe l’image au-delà de 7 km/h » « Siemens VDO aréussi un tour de force avec son PN4000, en intégrant un tunerTNT dans un GPS portatif. Cet appareil se transforme alors en unevéritable télévision portative numérique. La qualité d'image est

au rendez-vous. L'écran tactile de 4,3" est suffisamment lumi-neux pour pouvoir regarder la télévision en plein jour […]. Unesimple pression du doigt sur l'écran tactile laisse apparaître lemenu de la fonction TV. Outre les réglages du volume et deschaînes, on a également accès au télétexte et aux programmestélé […]. Le menu principal est joliment illustré. Les icônes sontfacilement reconnaissables. On a ainsi droit au lecteur demusique, à la visionneuse d'images, aux jeux, au Bluetooth, aulecteur vidéo et à la TNT. Sur le PN4000, par mesure de sécurité,l'image se coupe dès que l'on atteint la vitesse de 7 km par heure.Seul le son demeure alors. L'image revient dès que l'on s'arrête, àun feu rouge par exemple.

André Klarsfeld – Ligue ParisLien Internet vers un spot britannique très instructif, qui illustrebien « la division de l’attention » dont nous avons parlé au sujetdu téléphone portable : http://www.koreus.com/video/test-visuel-compter-nombre-passes.html. Suivez les indications, vousserez sans doutesurpris à la fin duspot…

Le conducteur lâcheson volant et regar-de son téléphoneportable

Le New York Times amis en ligne unesérie d’articles sur le téléphone au volant : à voir sur :

http://topics.nytimes.com/top/news/technology/series/driven_to_distraction/index.html

Un des articles évoque la nouvelle loi de l’état de l’Utah, qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour les conducteurs responsa-bles d’accidents mortels alors qu’ils étaient en train d’échangerdes SMS. Vous y trouverez aussi un test de la distractionqu’entraîne un échange de SMS, et le texte complet d’une étudede 2003 du Ministère des Transports US, qui aurait été censuréesuite à des pressions des compagnies de téléphone mobile (cf. Pondération n° 80, p. 10).

Ci-joint également une photo prise par ma fille aux USA, entreNew York et Philadelphie. Dans un trafic assez dense, à 110 – 120 km/h, ce conducteur a passé une bonne minute à regarderson téléphone portable (ou autre appareil électronique). Laphoto est prise à 2 ou 3 files de distance, mais on voit bien qu’iln’a pas les mains sur le volant !

Téléphoner au volant : réactionsSuite à notre article du N° 80, des commentaires et des informations

Erratum téléphonicum bagnolum

Dans notre dossier sur les dangers du téléphone au volant (Pondération N° 80)une erreur s’est glissée à la page 11 : dans le graphique N° 2 (Effets sur lerythme cardiaque), les 2 colonnes de droite (« planning par téléphone » et« calcul mental par téléphone ») doivent être marquées « significatif ». Ces2 usages du téléphone ont en effet une conséquence significative sur le rythmecardiaque, lui-même représentatif de la charge mentale appliquée à notre cerveau par la double-tâche (conduire + communiquer).

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 13

La ceinture de sécurité existait depuis très longtemps dans lesavions. Un canadien – G.D Lebeau avait déposé un brevet en1903 pour des « bretelles protectrices » destinées aux passagersdes voitures. C’est en 1959 qu’un ingénieur, Nils Bohlin qui tra-vaille pour la firme Saab (fabricant suédois d’aéronefs) invente surdemande de Volvo la ceinture 3 points installée sur une VolvoAmazon. Le brevet est diffusé chez tous les constructeurs. C’étaitavant qu’aux USA, un certain Ralph Nader mette les géants améri-cains de l’automobile face à leurs responsabilités en ce quiconcerne la sécurité des produits qu’ils vendaient. Mais de toustemps, les fabricants de voitures n’ont jamais aimé ce qui faitpenser à l’accidentou à ses conséquen-ces : très mauvais pour le marketing,pour l’image (1). Onne pouvait à la fois« mettre un tigredans le moteur » etinstaller une ceinturepour réparer lesdégâts…! Et puis-qu’on n’y était pasobligés… On va doncse hâter avec len-teur, puisqu’il faudraattendre le début des années 70 pour voir apparaître des cein-tures à l’avant sur les modèles de série. Pendant de longuesannées, il faudra batailler encore pour que l’idée de s’attacherpasse dans l’opinion. Aujourd’hui encore, la ceinture de sécuritén’est pas toujours bouclée (2 à 5 % selon catégories), et notam-ment à l’arrière. En 2007, 406 982 infractions sont constatéespar les forces de l’ordre et l’on entend encore spéculer sur l’ « atteinte à la liberté individuelle » que représente l’obligation.Un sénateur très mal informé a proposé récemment de réduire la sanction applicable pour non port (4e classe, 3 points) en parlant de « l’inefficacité de la ceinture à grande vitesse ». L’ONIRS délivre chaque année une étude détaillée (2) sur cesujet : il y paraît que si 100 % des occupants étaient ceinturés(actuellement seulement 95 % environ à l’avant), plusieurs centaines de vies seraient sauvées chaque année. Il n’est doncpas impensable que dans le monde, en 50 ans, la ceinture aitsauvé ou préservé de blessures graves un million de personnes.

L’histoire réglementaire de la ceinture1973 – Obligation du port, hors agglomération, aux placesavant des véhicules mis en circulation depuis le 1er avril 1970.

1975 – Obligation étendue aux agglomérations, la nuit de 22heures à 6 heures et en permanence sur les voies rapidesurbaines.

1979 – Généralisation de l’obligation à toutes les situationsde conduite dans les voitures de tourisme.

1989 – Obligation pour les occupants des places avant desvéhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes.

1990 – Obligation pour les occupants des places arrière desvéhicules qui en sont équipés.

1992 – Obligation d’attacher les enfants de moins de 10 ansdans des dispositifs de retenue.

1994 – Retrait d’un point de permis pour non port de la ceinture.

2003 – Obligation pour les occupants des poids lourds, auto-bus et autocars. Renforcement des sanctions pour non port.

2005 – Obligation pour le conducteur d’un véhicule léger des’assurer que tous les mineurs transportés sont ceinturés.

2006 – Pour application en 2008, chaque enfant transportédans les véhicules légers doit être attaché selon le mode leplus approprié à sa morphologie. Chaque place équipée d’uneceinture ne doit être occupée que par un seul enfant.

La ceinture de sécurité : 50 ans, un million de vies sauvées...

Ma ceinture…En 1963, je suis l’heureux possesseur d’une DauphineRenault. Sans ceinture, naturellement, car ce cons-tructeur, qui invente et promeut si bien la sécuritépassive de nos jours, avait comme les autres mis autiroir l’invention de Volvo. A cette époque, on parlebeaucoup des lésions faites au thorax par la colonnedu volant qui remonte en cas d’accident, mais très peudes terribles conséquences du mouvement des corpsdans l’habitacle, des décélérations importantes et del’éjection hors du véhicule. Travaillant dans l’aéronau-tique, imprégné de concepts de sécurité qui semblentinconnus dans l’automobile, je découvre chez unaccessoiriste des ceintures 2 points adaptables sur laplupart des véhicules, sous réserve de pouvoir fixer lespoints haut et bas sur des supports suffisammentrésistants. La Dauphine permet cela, moyennant lapose d’une plaque métallique sous la coque. A l’avant,nous étions relativement protégés… Mais le couffinde notre premier fils était posé sur le siège arrière,sans aucune retenue. Et pendant des années, nousavons roulé, comme tout le monde, dans des voitures non équipées de ceintures à l’arrière : lesenfants y étaient naturellement non attachés, commedes électrons libres…

Claude Chabot

Bande tricotée sur un pull-over des années 70 dansle but de tromper la vigilance des gendarmes. Si, si,c’est vrai !

(1) A noter qu’aujourd’hui, on constate le même comportement en ce qui concernela « boîte noire » …(2) Observatoire national de la sécurité routière – La sécurité routière en France –Bilan de l’année 2007 – La Documentation Française.

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14 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

En 1991, Odile Arnaud, médecin en zone rurale, bouleverséepar les souffrances que causent les accidents de la route, adhèreà la Ligue qu’elle présidera pendant 15 ans. Elle a beaucoupœuvré pour le développement et la reconnaissance de l’associa-tion dans la région. Elle a sans doute, à force « de coups degueule » auprès des pouvoirs publics, contribué à une meilleureprise en compte de la violence routière… et à sauver des vies.Odile est actuellement déléguée régionale de la régionLanguedoc-Roussillon.

En 2006, Bernadette Simeant assure l’intérim jusqu’à l’arrivéede Guylaine Lang Cheymol qui prend la relève en mai 2007.

La Ligue 34 : de nombreuses activitésGuylaine Lang Cheymol : « Après 20 ans, notre association faitfigure « d’ancienne ». Notre équipe est constituée d’une vingtainede bénévoles et d’IDSR (1) très motivés. Cette « maturité » et ceréseau de bénévoles convaincus, bien implantés sur le départe-ment est synonyme d’un long chemin de luttes et d’avancées localessignifiantes, sous la houlette de présidents actifs et expéri-mentés ».

Les relations avec les autorités locales (Préfecture, forces dePolice, Mairies, Agglomération de Montpellier) se sont construitesau fil du temps, et la Ligue est désormais incontournable lorsquese posent des questions sur le risque routier ou en tant que forcede proposition auprès des Pouvoirs Publics.

La « boîte noire » – C’est une action pilote menée par la Ligueavec Odile Arnaud en 2002 ; voitures de bénévoles équipées,relais par le national, cette action a intéressé la presse et permis de faire comprendre que cet outil est plus un « avocatembarqué » qu’un « gendarme à bord » en cas d’accident. En effet

des données très précises y sont enregistrées (notamment lavitesse), données souvent indispensables pour rapporter les preu-ves nécessaires en cas de litige tant auprès des assurances quedes tribunaux. Il est bien dommage qu'il n’y ait pas eu plus d’engagement des constructeurs depuis cette époque.

Accidents : une situation préoccupanteEn 2008, il y a eu 138 tués dans notre département, en forteaugmentation par rapport à 2007 (107), mais avec une diminu-tion sensible du nombre des blessés hospitalisés, notammentpour les 2 roues motorisés. Hélas, 2009 révèle des chiffres simi-laires.

… Des actions … Il faudra donc encore cette année développerla prévention sur les terrains que nous connaissons, et en direc-tion notamment des entreprises (la première expérience avecColiposte) et des jeunes (partenariat avec des associations pourles sorties de boîtes de nuit). Nous aurons aussi à cœur de rappeler la vulnérabilité des vélos et des piétons qui sontbeaucoup trop exposés dans ce département.

… et de la communication !La presse écrite locale est très peu préoccupée par un suivi cons-tructif et pédagogique lorsqu’elle traite les accidents routiers :ainsi, elle fait la part belle à ceux pour qui les mauvais conduc-teurs sont toujours… les autres ! Il nous faut donc encore amé-liorer notre travail auprès des organes de presse pour faire mieuxconnaître la réalité de l’accident et des conséquences drama-tiques souvent méconnues.

Les établissements scolairesGrâce à son expérience ancienne auprès des publics jeunes, laLigue 34 a obtenu en 2008 l'agrément de l'Éducation Nationalepour intervenir dans les établissements scolaires. Nous avons lachance de pouvoir nous appuyer sur un réseau d'équipes péda-gogiques et de directeurs particulièrement impliqués. Cette

La Ligue de l’Hérault

Elle a vu le jour le 11 octobre 1989, suite au décès de l'épouse de Jean-Louis Laval ; médecin, elle fut tuéedurant sa tournée dans sa 2cv par un conducteur qui avait grillé un stop. Jean-Louis Laval, Président fonda-teur, fut aidé par son père Francis Leurent, premier secrétaire et par Jean-Pierre Clément, trésorier jusqu'en2006.

(1) IDSR : intervenant départementaux de sécurité routière.

Une partie de l’équipe de la Ligue 34.

Guylaine Lang Chemol.

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 15

année nous avons connu un accroissement de demandes de parti-cipation auprès de nouveaux établissements de tous niveaux.Nous intervenons ainsi lors des examens d’ASSR (2) en classes de5e et de 3e.

Quelques autres actions…Le Crédit Agricole LanguedocNotre mission est de faire de la prévention « alcool » pendant eten fin des soirées organisées par le CE du Crédit Agricole. Jean-Louis Lagier, de la Ligue : « l’objectif est de prévenir au maximumles risques lors des retours par route des participants, en les sen -sibilisant au rapport alcool/conduite, au port de la ceinture, à l’usage du téléphone au volant, etc. ».

2 étapes :

– A partir de 17 h à l'entrée du siège, accueil et distribution d'in-formations avec annonce d'un test d'alcoolémie en fin de soirée.

– A partir de 20 h 30, au moment du retour, propositions auxpartants d'éthylotests ballons. En cas de doute, un contrôle paréthylotest électronique est proposé.

Cette année, les conducteurs et passagers, désormais habitués àcette sensibilisation, ont très bien participé puisque 700 éthy -lotests environ ont été utilisés. Quelques conducteurs aprèsconstatation du dépassement du seuil légal, ont échangé levolant avec un collègue testé apte à la conduite. Certains ontquand même échappé au contrôle ! Néanmoins, avec un recul de5 ans sur cette manifestation, nous constatons un bien meilleurcomportement des conducteurs vis-à-vis de leur sécurité et deleurs passagers.

ColiposteLa Ligue est liée à Coliposte par une convention portant sur des actions de sensibilisation des chauffeurs de l'Agence deMontpellier. Notre action aura pour but de sensibiliser les sala-riés au risque routier lors des livraisons et sur les trajets domi-cile travail. Nous apportons matériel de projection, supportspédagogiques et documentations adaptées ; nous animons desateliers de simulation au fur et à mesure du retour de livraisondes employés. Des conseils sur le permis à points, la responsa -bilité du salarié et de l’entreprise, la faute professionnelle, letéléphone, l'addiction, les chargements sont dispensés au cours d’ateliers. Macif Prévention présente sa voiture-tonneau, et un

second volet de prévention sera animé en octobre par JackyLagarde, psychologue spécialisé dans les comportements routiersdéviants et membre actif de notre association. Une premièreaction a eu lieu le 18 septembre.

Avec la Protection Judiciaire Jeunesse« Le droit au bonheur passe par le respect du code de laroute… ». Le Procureur de la République ou la juridiction dejugement peut proposer au mineur ayant commis un délit routierune mesure d’aide ou de réparation à l’égard de la victime oudans l’intérêt de la Collectivité, ceci en alternative à la sanctionpénale. Le partenariat entre la Ligue 34 et la ProtectionJudiciaire de la Jeunesse précise ces mesures de réparation. Ainsila Ligue s’engage-t-elle à sensibiliser ces mineurs à la dangero-sité des comportements à risque, par tous les moyens techniquesdisponibles. Ces jeunes se retrouvent avec des bénévoles de laLigue, accompagnés de leur éducateur. Odile Arnaud les sensibi-lise à la fragilité du corps et aux lésions parfois irréversiblesqu’un accident peut causer : « je leur raconte ce que subit l’orga -nisme au moment de l’impact ; notre cerveau se cogne dans saboîte crânienne : il ne supporte pas les décélérations ou accélé -rations violentes ; il en résulte des lésions irréversibles... ».Bernadette SIMEANT apporte des connaissances : simulateurd’alcoolémie, réactiomètre, films chocs, etc. Si possible des ren-contres sont organisées avec les membres de la Ligue ayantconnu un drame dans leur vie et qui se sentent le courage d’enparler. « Les jeunes sont très impressionnés par tout ce qu’ilsapprennent » nous dit Lionel Clerambourg, éducateur et promo-teur du projet : « ils prennent ainsi vraiment conscience de la gravité de leurs actes surtout lorsqu’ils rencontrent les familles devictimes… ». « Nous ne pouvons que nous féliciter de ce parte-nariat car depuis trois ans aucun de ces jeunes n'a récidivé ».

Le Jardin des poètes à MontpellierLa Ligue mène aussi des actions pour améliorer les infrastructuresou sites dangereux pour la sécurité des riverains et des usagers.Ainsi en est-il d’un quartier : le « jardin des poètes » frappé parle décès d'un piéton en décembre dernier. Cette petite citépavillonnaire plutôt paisible dispose de petits ronds-points et devirages qui à première vue n'ont rien de dangereux. Pourtant cesendroits sont utilisés par de jeunes inconscients pour des« jeux » qui mettent quotidiennement les riverains en danger(2) ASSR : Attestation Scolaire de Sécurité Routière.

Des élèves délégués sécurité routièreNotre intervention repose sur 3 axes :

1 – Prise de conscience d’une attitude citoyenne sur la route,garante d'un « mieux vivre » ensemble.

2 – Formation d’élèves « délégués sécurité routière » volon-taires et référents sur ce sujet.

3 – Information des parents lors d’une réunion bouclant lecycle, en présence du proviseur et des élus de la commune.

Ainsi non seulement les résultats de l’ASSR sont-ils améliorés(jusqu’à 100 % de réussite), mais l’information est relayée etconfirmée par les adultes avec ses prolongements en famille surle thème de la sécurité routière et des gestes indispensables àla sécurité.

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(Burns, courses, dérapages). Aujourd'hui, les habitants du quar-tier ont décidé d'agir et après une première réunion c'est la Liguequi a permis de faire « bouger » les choses et de fédérer leuraction avec 80 personnes qui sont maintenant solidaires, biendécidées à ne plus subir. Un dossier a été créé avec pétitions,explications, photos, vidéos et témoignages. Il vient d'être transmisà la Police nationale, à la Préfecture et à la Mairie. L’objectif est de sécuriser le quartier mais aussi d’aider les populations àcomprendre les dangers que courent leurs jeunes lorsqu’ils fontdu rodéo avec leur véhicule. Une réflexion sur l'aménagement desinfrastructures est actuellement à l'étude avec les services tech-niques de la ville. Les experts de la Ligue dont Jacques MarieRobin ont été sollicités afin de proposer des solutions appro-priées avant qu'un autre accident n’arrive.

La conférence-débat du 15 mai 2009« De l’ignorance au déni… la vitesse tue encore »

A l'occasion de l’anniversaire des 25 ans de la Ligue Nationale,et des 20 ans de la Ligue 34, plus de 100 personnes ont assistéà la conférence-débat organisée à la Maison de la Sécuritéroutière. Le professeur Claude Got, expert en accidentologie,a mené brillamment un excellent débat au cours duquel il apu répondre posément et scientifiquement à toutes les ques-tions posées.

Chantal Perrichon et Ghislaine Leverrier, déléguée aux asso-ciations départementales nous avaient fait l’extrême amitiéd’être à nos côtés ; Chantal a rappelé les combats menésdepuis 25 ans par la Ligue, qui reste un aiguillon indispensa-ble pour inciter les autorités à ne jamais baisser les bras et àpoursuivre une politique ferme de lutte contre la violence routière. Ghislaine a rappelé notre grande légitimité à agir,car il y a dans notre association de nombreuses personnesayant vécu ces drames et qui se dévouent pour que d’autresfamilles ne connaissent pas l’horreur de ce qu’elles ont elles-

mêmes vécu. Enfin le docteur Odile Arnaud, déléguée régio-nale, a rappelé combien notre corps est fragile et parlé deslésions irréversibles sur notre cerveau en cas de choc.

Les présences de Madame Michèle Merli, déléguée interminis-térielle de la sécurité routière et de Monsieur le Préfet deRégion Claude Baland ont été appréciées. Au travers de parolessimples et sensibles, ils ont pu rappeler chacun à leur manièrela politique du gouvernement pour lutter contre l’insécuritéroutière et la confiance qu’ils mettaient dans notre associa-tion, perçue comme un relais indispensable et efficace de sensibilisation des populations. « Cet évènement a pris uneampleur à laquelle je ne m’attendais pas, notamment par lavisite de Madame Merli ! », se réjouit Guylaine Lang Cheymol.« En tout cas, son organisation a fortement mobilisé nos équipesqui se trouvent désormais plus soudées que jamais. Nous avonsaussi renforcé nos liens avec la Ligue Nationale : de nouvellesadhésions sont intervenues depuis et notre image locale s’estaméliorée. Il n’est pas impossible que nous réitérions ce typede conférence-débat l’année prochaine ».

Un partenaire : la Maison de la Sécurité Routière et l’accueildes victimes

Parmi nos partenaires, la Maison de la Sécurité Routière del'Hérault occupe une place particulière depuis une conventionsignée en 2007. Un local est réservé à l'accueil aux victimesassuré par des membres de la Ligue, qui ont reçu préalablementune formation spécifique. Cet accueil est assuré 24 h/24 h grâceà une permanence téléphonique et à la messagerie.

« Nous apprécions ce partenariat qui nous permet d’être associésaux débats sur l'accidentalité et de peser sur les décisions prisesau niveau local ; c’est également un lieu « ressources » où nouspuisons des informations indispensables et de la documentationainsi que du matériel pour nos interventions sur le terrain ».

Coordination avec la Sécurité Routière

La clé de nos partenariats est la Préfecture de l'Hérault et sacoordinatrice de la sécurité routière Chantal Rieusset. « Leconcept est simple et se base sur un échange de services : deslocaux (La Maison de la sécurité routière) sont mis à dispositionde la Ligue et ses bénévoles sont formés par le Centre d'ÉducationSécurité Routière. En contrepartie la Ligue se déplace pour diffé-rentes missions sur proposition de la Préfecture, pour faire parexemple de la prévention en milieu scolaire ou universitaire ».Outre cet échange de bons procédés, la Ligue propose ses propresactions à la préfecture qui les finance par le PDASR (3).

(3) PDASR : Plan départemental d’actions de sécurité routière.

Travailler sur un quartier : le Jardin des poètes.

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Panneau radars ou pas ? : un bout de réponseQuotidien Presse Océan – Nantes – Juin 2009

« Le nombre d’infractions constaté parle radar automatique de Vigneux-de-Bretagne sur la route de Rennes (RN165) entre mai 2008 et mai 2009 aété multiplié par 9 ! L’explication ?Le panneau de présignalisation duradar a été détruit en avril 2008 lorsd’un accident mortel. Ce panneau n’apas été remplacé immédiatement.Mais comme il n’est pas obligatoire,toutes les infractions constatées sontbien valables. A contrario, le radar dela vallée de la Chézine, sur le périphé-rique de Nantes a enregistré une baissesensible du nombre d’infractionsdepuis qu’il flashe par l’arrière et nonplus par l’avant »

Bizarre !… Vous avez dit « bizarre » ?

Trash ? Non, c’est comme çà !Grande-Bretagne – Sécurité routière : le clip choc qui secoue leweb (Nouvelobs.Com 28.08.2009 Jérôme Hourdeaux)

Angleterre : Un spot trash contre l’utilisation de téléphone auvolant – La police du conté de Gwent, en Grande-Bretagne, a misen ligne une vidéo montrant avec un réalisme particulièrementefficace un accident de voiture. Une vidéo, mise en ligne le 23 août par la police du Comté de Gwent dans le cadre d’unecampagne de prévention routière, a déclenché une polémique enraison de la violence des images qui montrent d’une manière par-ticulièrement réaliste un accident de voiture. Intitulé "Textingwhile Driving", le spot met en scène un groupe d’adolescentesdans une voiture. La conductrice discute avec ses amis tout enécrivant un SMS. Distraite par son téléphone portable, la jeunefille ne voit pas que le véhicule se déporte doucement vers lavoie de droite et percute violemment une voiture en sens inverse.

NB : ce spot est passé sur TFI à 20 heures le 8 septembre –http:/www.youtube.com (Début septembre).

Vitres teintées et communicationDe Gilles Dagorne de Nantes – « J’encadre des enfants pour leursdéplacements à vélo. Lors de dépassements d’un véhicule à l’arrêt,je leur conseille d'observer l'intérieur de la voiture pour vérifier laprésence d’un conducteur dont il faut prévoir les réactions. Avantde franchir une intersection, ou si une voiture est arrêtée à unstop, je leur demande de bien vérifier qu’ils ont été vus par l’automobiliste avant de s’engager. Beaucoup de situations serèglent par un échange de regard à défaut d’un autre moyen decommunication. Or nous voyons de plus en plus de véhicules équipésde vitres teintées, à tel point qu'il est impossible de voir le conduc-teur ou la conductrice. Nous a-t-il vus ? Quelle est son intention ?Ouverture de portière ? Je ne comprends pas que les constructeurssoient autorisés à commercialiser ce genre d'équipement qui créede nouveaux dangers ».

Comité d’usagers de la route Un décret paru au JORF du 10 septembre 2009 crée un « comité

des usagers du réseau routiernational ». Il est institué pourune durée de cinq ans et placéauprès du ministre chargé de la voirie nationale et du ministrechargé de la consommation. Lecomité recueille les attentes desusagers de ce réseau, formule despropositions ainsi que des pistesd'améliorations du service quileur est rendu et émet des recom-mandations sur les tarifs appli-qués sur le réseau autoroutierconcédé. Il peut formuler des avissur tous les sujets ayant trait auservice aux usagers et aux rela-tions entre les gestionnaires duréseau routier national et ses usa-

gers. Il regroupe de nombreuses personnalités et représentants dediverses associations ou fédérations (défense des consomma-teurs, transporteurs, automobilistes, motocyclistes, environne-ment, etc.). On se prend à rêver : cette commission va-t-elleprendre à bras le corps les demandes – ci-dessous – formuléespar la Ligue ?

Bref

Extrait de : « Moins de 3000 morts sur les routesen France en 2012 ! C’est possible ! »

Mesures en direction des infrastructures :pour des routes qui évitent les erreurset pardonnent les fautes� Meilleure diffusion, à tous les gestionnaires de voiries,de guides d’aménagements sécuritaires adaptés àchaque réseau.

� Mise en vigueur du Code de la Rue en cours d'élaboration, avec incitation des maires à instaurerdes « zones de rencontre » là où la fréquentation despiétons est importante.

� Réduction des vitesses maximales autorisées sur lesroutes étroites.

� Réduction de 10 km/h de la vitesse maximum auto-risée sur les voies autorisées aujourd'hui à 130, 110 et90 km/h (conformément aux propositions émises lorsdu Grenelle de l’environnement).

� Suppression de zones accidentogènes et mise enœuvre de mesures appropriées.

EN BREF

Le radar flashe9 fois plussans panneau !Le nombre d’infractionsconstaté par le radarautomatique de Vigneux-

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18 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Le bilan de l’insécurité routière pour 2008

Accidents corporels Tués à 30 jours Blessés Population Tués par Part de la

2008 2007 2008 2007 2008 2007totale (1) million population

(en milliers) habitants urbaine %(2008) (2)

Ain 487 494 49 49 714 697 574 85 60,0Aisne 389 400 51 69 512 550 537 95 57,4Allier 310 362 24 38 426 492 343 70 60,6Alpes de Haute-Provence 149 150 14 25 221 228 156 90 52,1Hautes-Alpes 140 174 14 11 213 253 132 106 52,9Alpes-Maritimes 2 832 3 403 65 89 3 450 4 129 1 081 60 95,4Ardèche 203 243 15 41 283 311 309 49 52,1Ardennes 167 160 21 17 205 190 285 74 61,4Ariège 100 139 13 21 141 204 148 88 48,2Aube 228 245 17 34 294 337 301 57 60,6Aude 373 304 58 58 521 396 345 168 54,8Aveyron 206 186 27 20 271 253 275 98 45,5Bouches-du-Rhône 4 295 5 249 156 142 5 489 6 683 1 952 80 97,8Calvados 429 476 41 42 566 626 674 61 62,3Cantal 79 89 6 11 97 99 150 40 36,4Charente 191 214 45 37 203 259 348 129 46,8Charente-Maritime 1 019 1 031 71 64 1 310 1 318 604 118 55,3Cher 345 340 29 29 427 441 315 92 57,3Corrèze 301 349 26 19 390 456 242 108 49,4Corse du Sud 249 378 11 18 365 515 138 80 61,3Haute-Corse 366 431 24 23 527 622 161 150 63,4Côte-d’Or 573 607 41 39 737 787 518 79 64,9Côtes-d’Armor 520 483 56 43 654 646 575 97 53,9Creuse 96 95 8 9 130 137 123 65 24,2Dordogne 333 449 39 61 435 570 406 96 47,9Doubs 453 515 52 38 564 703 519 100 66,9Drôme 472 487 61 46 640 688 473 129 69,6Eure 504 613 68 54 657 795 571 119 54,7Eure-et-Loir 435 434 40 57 525 566 423 95 62,3Finistère 632 638 56 65 789 802 887 63 72,8Gard 1 071 1 072 69 73 1 459 1 432 691 100 76,4Haute-Garonne 1 450 1 706 74 79 1 813 2 174 1 205 61 82,2Gers 201 193 29 30 283 229 183 159 36,6Gironde 2 091 2 217 100 71 2 596 2 765 1 408 71 79,6Hérault 1 476 1 572 138 107 1 837 2 025 1 015 136 82,8Ille-et-Vilaine 959 973 70 73 1 187 1 214 957 73 65,4Indre 306 338 20 34 384 403 233 86 55,0Indre-et-Loire 291 380 46 49 335 456 584 79 75,1Isère 903 1 018 76 108 1 224 1 394 1 180 64 76,4Jura 126 141 21 27 151 194 258 81 44,6Landes 283 334 36 47 393 423 368 98 53,5Loir-et-Cher 340 378 58 40 453 523 327 178 54,6Loire 788 967 42 38 1 018 1 254 743 57 79,6Haute-Loire 203 266 14 30 295 340 221 63 53,6Loire-Atlantique 1 072 1 222 86 88 1 331 1 517 1 247 69 76,7Loiret 500 640 54 79 641 826 649 83 74,3Lot 168 133 17 30 198 140 171 100 36,3Lot-et-Garonne 295 352 35 43 426 485 325 108 62,6Lozère 89 91 5 9 128 128 77 65 35,1Maine-et-Loire 937 951 42 60 1 184 1 155 772 54 64,9Manche 493 501 49 49 669 630 494 99 48,0Marne 384 452 33 50 484 582 565 58 68,8Haute-Marne 250 269 26 19 321 329 186 140 50,3Mayenne 147 147 28 20 179 197 301 93 49,1Meurthe-et-Moselle 654 936 47 37 828 1 248 726 65 77,3Meuse 220 187 20 17 280 241 194 103 46,4Morbihan 734 735 52 49 872 901 701 74 60,9Moselle 802 975 56 72 1 072 1 290 1 038 54 75,1

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Accidents corporels Tués à 30 jours Blessés Population Tués par Part de la

2008 2007 2008 2007 2008 2007totale (1) million population

(en milliers) habitants urbaine(2008) (2)

Nièvre 227 275 26 21 259 369 222 117 052,4Nord 2 621 2 657 99 103 3 339 3 407 2 566 39 089,9Oise 539 692 82 64 762 1 035 797 103 065,9Orne 203 234 31 30 280 325 293 106 044,9Pas-de-Calais 1 075 1 158 103 91 1 442 1 586 1 456 71 081,9Puy-de-Dôme 811 914 31 63 1 056 1 187 626 50 066,9Pyrénées-Atlantiques 885 889 37 53 1 061 1 087 642 58 075,0Hautes-Pyrénées 291 369 18 15 407 536 229 79 059,5Pyrénées-Orientales 278 314 35 26 362 442 437 80 080,2Bas-Rhin 1 079 1 060 53 66 1 326 1 342 1 086 49 073,9Haut-Rhin 581 636 44 43 728 807 741 59 077,0Rhône 2 015 2 148 53 69 2 566 2 806 1 683 31 092,4Haute-Saône 135 167 32 33 164 216 237 135 043,9Saône-et-Loire 530 582 54 63 777 824 550 98 059,3Sarthe 475 714 34 40 615 908 557 61 062,8Savoie 201 261 23 39 244 366 407 57 069,7Haute-Savoie 575 625 54 63 811 854 705 77 074,7Paris 8 286 8 591 51 37 9 553 9 897 2 189 23 100,0Seine-Maritime 1 156 1 012 58 81 1 478 1 299 1 243 47 075,2Seine-et-Marne 1 042 1 167 104 87 1 439 1 537 1 286 81 080,4Yvelines 1 500 1 549 40 67 1 933 1 992 1 401 29 093,2Deux-Sèvres 227 219 22 46 260 251 362 61 051,7Somme 728 704 48 72 952 864 565 85 058,5Tarn 219 303 51 40 273 374 368 139 067,3Tarn-et-Garonne 230 271 24 37 278 349 230 105 056,3Var 1 334 1 309 95 96 1 755 1 793 996 95 090,6Vaucluse 535 590 44 76 685 793 539 82 083,2Vendée 384 425 51 73 502 531 605 84 053,0Vienne 416 419 34 43 533 569 421 81 055,9Haute-Vienne 609 694 36 29 749 874 369 98 062,7Vosges 289 349 38 43 385 508 380 100 070,1Yonne 346 383 48 43 417 491 341 141 045,9Territoire de Belfort 246 241 5 8 321 290 142 35 080,3Essonne 1 496 1 519 45 38 1 886 2 010 1 208 37 095,2Hauts-de-Seine 2 590 2 660 34 30 2 965 3 049 1 552 22 100,0Seine-Saint-Denis 2 741 3 066 30 35 3 260 3 718 1 509 20 100,0Val-de-Marne 2 495 2 527 30 25 2 942 3 014 1 309 23 100,0Val-d'Oise 988 1 295 37 35 1 236 1 653 1 165 32 095,4Métropole 74 487 81 272 4 275 4 620 93 798 103 201 61 771 69 075,5Guadeloupe 500 447 56 73 751 603 403 139Martinique 603 753 35 46 850 1 092 400 88 092,2Guyane 400 596 26 27 528 802 214 122Réunion 777 782 51 72 978 1 011 791 65France entière 76 767 83 850 4 443 4 838 96 905 106 709 63 578 70 075,5

Sources : ONISR – fichier des accidents ; (1) INSEE, estimations de population par département au 1er janvier 2006 –(2) INSEE Recensement de mars 1999, sans doublescomptes, rapport entre la dernière estimation de la population des communes composant des unités urbaines et l’estimation 2001 de la population légale.

Bilan des accidents à fin août 2009

Sur les huit premiers mois de l’année, le nombre de personnes tuées est en très légère augmentation (+ 0,2 %).

Bilan du mois Accidents corporels Personnes tuées Total blessés Dont blessés hospitalisésà trente joursFin août 2009 provisoire 45 893 2 811 56 375 20 657Fin 2008 48 269 2 806 61 336 24 466Différence 2009 / 2008 – 2 3760 04 – 4 9610 – 2 8090Évolution 2009 / 2008 – 4,9 % + 0,2 % – 8,1 % – 12,0 %

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Un outil pour la prévention : le réactiomètrePour impliquer les personnes lors de séances de prévention, ilfaut disposer d’outils pédagogiques interactifs. Le retour immé-diat de l’information (stimulus > action > effet > contrôle) et l’échange verbal entre le « formé » et le préventeur permettentd’avancer plus rapidement.

L’objectif du réactiomètre est de faire comprendre lesnotions de :

� Temps de réaction et distance de réaction

� Distance de freinage

� Distance d’arrêt

… ceci dans diverses conditions (état du conducteur et adhérence).

Il est composé d’une console, d’un boîtier de commande et d’unepédale sur laquelle la personne testée doit appuyer lorsqu’unelampe commandée par l’animateur s’allume.

Situations de conduite et états du conducteur

20 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Vie des associations départementales

A 90 km/h, 1,01 seconde de réaction, 25 mètres parcourus sans freinage, 41 mètres de freinage, 66 mètres de distance d’arrêt.

71 mètres à 95 km/h

75 mètres à 100 km/h

Une séquence de sensibilisation :faire comprendre…1 – l’importance de la vitesse sur la distance d’arrêt.

2 – L’augmentation de la distance de freinage selon la vitesse(vitesse × 2 = distance freinage × 4).

3 – qu’une variation faible de vitesse entraîne un allongementconséquent de la distance d’arrêt.

Plusieurs scénarios sont possiblesLa sensibilisation aux effets des « petits écarts » de vitesse« sans conséquence » est facilitée, en y ajoutant une infor-mation sur les vitesses résiduelles au choc après freinage. Onpourra aussi aborder les distances de sécurité, de visibilité denuit.

Les temps de réactionMesurés dans les conditions artificielles de cette épreuve, ilssont souvent inférieurs à 1 seconde. (5/10e à 7/10e…). Celadonne l’occasion d’expliquer que les nombreuses sollicitationsinternes et externes au véhicule augmentent ce temps : 1 seconde en moyenne, majorée sur autoroute, en téléphonant,selon l’état du conducteur etc.

État du conducteur– Vigilant– Distrait : temps de réponse majoré de 25 %– Fatigué : temps de réponse majoré de 50 %– Alcoolisé : Temps de réponse majoré de 75 %

État de la route– Sèche (coefficient d’adhérence de 0,8)– Mouillée (coefficient d’adhérence de 0,6)– Sous la pluie (coefficient d’adhérence de 0,4)– Avec de la neige (coefficient d’adhérence de 0,2) Renseignements : Sté HDM – 13, rue des frères Lumière – 38230 TIGNIEU –

www.reactiomètre.com

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 21

Arrêté avec 2,64 g d'alcool par litre de sang, le conducteursort libreVar Matin – 15 septembre 2009 – Peggy Poletto Pris avec 2,64 g d'alcool par litre de sang au volant de son véhi-cule, lors d'un contrôle de police, le 29 juillet dernier à Saint-Cyr, le prévenu est sorti, hier, libre et sans sanction du tribunalcorrectionnel de Toulon. Me Rivolet, son avocat, est parvenu àdémontrer la nullité de la procédure au niveau du prélèvementsanguin destiné à établir le taux d'alcool dans le sang. Le tribu-nal a renvoyé le ministère public à mieux se pourvoir... Au termed'une longue démonstration devant la juridiction toulonnaise,présidée par Mme Marx, le conseil a entendu démontrer que le médecin n'avait pas prêté serment et que, par conséquent,l'examen technique réalisé ce jour-là, est irrégulier. Un seul formulaire oublié a, le jour de l'audience, fait pencher la balancedu côté du prévenu.

Les raisons invoquées. « Et ce n'est pas la première fois que detelles pratiques conduisent à la nullité d'une procédure, ajoute lejuriste. Le tribunal correctionnel de Toulon a jugé une affaire iden-tique le 12 mars 2008. » Et de préciser qu'il s'agit, à chaque foisdu même service. Du même médecin. Pourtant, rien n'était jouéd'avance. Jugé pour conduite d'un véhicule sous l'empire d'unétat alcoolique, le Toulonnais est un récidiviste. En 2002, il amême été condamné à un an de prison avec sursis pour avoircausé des blessures involontaires. À la barre, il n'a pas nié avoirconsommé de l'alcool. « Quand on fait une fête, ça me plaît deboire de l'alcool ». Ce à quoi le représentant du parquet répondqu'il « n'est pas interdit de faire la fête, mais de prendre le volantaprès avoir bu ». La défense relève aussi que la garde à vue duprévenu est intervenue plus de quinze jours après les faits. Faceà la brillante démonstration de Me Rivolet sur l'absence de pres-tation de serment du praticien qui a effectué la prise de sang, lesubstitut du procureur a écarté le taux de 2,64 g d'alcool par litrede sang. « Vous requalifierez en conduite en état d'ivresse. » Letribunal n'a pas suivi le réquisitoire. Il a accueilli l'exception denullité sur l'analyse sanguine. La citation devant le tribunal correctionnel a été jugée nulle.

Lille : Le nombre de tués a doublé dans l'agglomérationLa Voix du Nord – 02/09/2009 – B. Du. Les indicateurs sont au rouge et montrent un relâchement descomportements. Le nombre de tués, en particulier des pilotes dedeux-roues, sur les routes de la métropole, repart à la hausse. Surles sept premiers mois de l'année, il s'élève déjà à 15 en zonepolice, hors des secteurs gérés par les gendarmes ou les CRS(autoroutes). Au cours de la même période en 2008, deux foismoins de personnes (7) avaient perdu la vie. « Les accidentsdiminuent... mais il y a une hausse de la gravité. Ça veut dire queles conducteurs font de moins en moins attention. Les collisionsgraves sont directement liées à une perte de vigilance du conduc-teur : feu rouge grillé, vitesse excessive, etc. », constate le commissaire Boutonnet. Des chiffres confirment ce relâchementdes comportements, avec des contrôles à un niveau « similaire ».Ainsi, les excès de vitesse ont augmenté de 55 % dans le Nordsur les sept premiers mois. Une tendance valable aussi dans lamétropole, où d'autres infractions grimpent : le non-port ducasque pour les deux-roues (+ 35 %), les feux rouges grillés (+ 11 %) ou encore les portables au volant (+ 23,6 %).Ndrl : la vigilance a bon dos semble-t-il et nous trouvons ce commissaire bien arrangeant : griller un feu, rouler trop vite, est-ce bien par perte de vigilance ?

Marseille : Un cycliste dans le coma et encore un délit de fuiteLa Provence – 13 juillet 2009 – L.S.C'est en passe de devenir un bien mauvais réflexe « à la mar-seillaise ». Le conducteur d'un véhicule qui a renversé hiermatin, vers 6 h, avenue de Saint-Menet (11e) dans la cité pho-céenne, un cycliste âgé de 46 ans, a pris la fuite après l'accident.Laissant sa victime à terre, dans un état critique, puisque, hiersoir, elle était encore plongée dans le coma. Un piéton a mêmefailli être à son tour renversé par le chauffard qui fuyait à touteallure. C'est d'ailleurs lui qui a donné les premiers éléments à lapolice, notamment concernant la couleur « sombre » du véhicule.« Ces délits de fuite deviennent un véritable problème de société »,regrette un policier de la sécurité publique. À Marseille, les chif-fres sont effrayants : 1 conducteur sur 5, responsable d'un acci-dent, prend la fuite.

Une loi sur les ceintures dans les cars ?La Nouvelle République – 31/08/2009Le 21 juillet dernier, le sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarina déposé une proposition de loi « tendant à rendre obligatoire leport de la ceinture de sécurité dans les autocars transportant desenfants ». Une démarche lancée après avoir été sollicitée, loca-lement, par la famille Bonnet, après qu'un de leurs enfants étaitmort lors d'un accident survenu à Angliers, en mars 2007. Lecode de la route prévoit déjà le port obligatoire dans les cars,dès lors qu'ils en sont équipés. La difficulté consiste à faireappliquer cette mesure. Enfin, et c'est l'autre difficulté de cedossier, seuls les cars mis en service après 1999 ou 2001, selonleur tonnage, doivent en être équipés. La proposition de loi duparlementaire de la Vienne ne parle pas de la rendre obligatoiredans les cars les plus anciens, qui sont encore nombreux à êtreen service, notamment pour le transport scolaire.

Un motard flashé à 190 km/h... avec un plâtre !TF1/LCI – 26/08/2009 – Alexandra GuilletUn motard, bras dans le plâtre, a été verbalisé à plus de 190 km/h, à la mi-août, sur le périphérique parisien où lavitesse est limitée à 80 km/h.Les faits sont survenus le 17 août en plein après-midi. Les poli-ciers ont dû parcourir quatre kilomètres avant d'intercepter lecontrevenant qui roulait à 190 km/h, en ayant « un bras dans leplâtre ». Outre la vitesse excessive, le motard pourrait « êtrepoursuivi pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui », commente la préfecture de police de Paris qui révèle l'informa-tion dans sa lettre hebdomadaire PPrama. Il ajoute qu'une tellevitesse n'a pas été relevée sur le boulevard périphérique depuis2004, année de l'installation des radars fixes sur cette célèbrevoie entourant la capitale.

Les chercheurs des Ponts et Chaussées préparent la route « intelligente » de demainAFP 25 – 25 septembre 2009Le Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC), dont laprincipale entité se trouve à Bouguenais (sud de Nantes), prépare la « route intelligente » qui un jour dialoguera avec lesvéhicules la parcourant pour améliorer la sécurité routière. L'undes projets qui pourra être intégré dans le projet plus vaste de« route de 5e génération » (la 4e génération étant les autoroutes),est le LAVIA (Limiteur s'adaptant à la vitesse autorisée), déve-loppé par le LCPC et l'INRETS (Institut national de recherche surles transports et leur sécurité) et testé avec succès dans lesYvelines. Grâce à une base de données intégrée dans le véhiculele conducteur peut choisir de laisser le système régler son limi-teur de vitesse, l'empêchant de dépasser la vitesse maximale

Revue de Presse

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autorisée. « Mais on n'impose pas quelque chose au conducteur,le système peut être débrayé », explique Hélène Jacquot-Guimbal, directrice générale du LCPC.Un autre projet, DIVAS, fait appel à des capteurs et émetteursplacés le long de la chaussée qui envoient des informations auvéhicule pour l'informer de sa position exacte mais aussi luirecommander une vitesse adaptée à l'état de la route, notam-ment en cas de pluie ou de brouillard. Le projet de « route intel-ligente » intègre aussi les recherches sur les infrastructures routières : des routes capables de s'autodiagnostiquer ou encoreéquipées de capteurs capables de détecter le gel en formation àla surface du revêtement et grâce à un système de stockage d'énergie, de la diffuser afin d'empêcher le gel de se former.Ce projet de route de 5e génération devra concilier innovationmais aussi environnement en intégrant les recherches en courssur des revêtements moins nocifs pour l'environnement, facilesd'entretien et utilisant des matériaux recyclés. Mais un tel projet,surtout pour la partie intégrant la communication entre la routeet le véhicule, « doit être européen dès le début, il faut qu'il puisses'adapter sur toutes les routes européennes et à tous les véhicules »,note la directrice. Le LCPC, qui collabore déjà sur ce projet avecdes laboratoires en Angleterre, en Allemagne et aux Pays-Bas,souhaite donc convaincre un maximum de partenaires européens,notamment les constructeurs automobiles. L'étape suivante serade passer des essais en laboratoire à des essais sur le terrain.Depuis 20 ans déjà la « route intelligente » est imaginée en labo-ratoire mais « s'il y a des choses que l'on sait faire sur 30 mètres,nous ne savons pas encore le faire sur 30 km », note MmeJacquot-Guimbal. L'objectif est donc de réaliser un démonstra-teur grandeur nature où pourront être testées les technologiesde la route de demain. Un démonstrateur qui pourrait trouver saplace sur le site de Bouguenais où le LCPC dispose de 150 hec-tares. Les premières « routes intelligentes » pourraient voir lejour dans un délai de « 10 ou 20 ans », le revêtement de surfacedes chaussées, où pourraient être installés les capteurs, étantrenouvelés tous les 10 ou 15 ans, note la directrice.

Tour du monde des spots vidéo « sécurité routière »Prévention Routière – 24/09/2009Sur son site Internet, Culture Pub nous propose un tour dumonde des spots vidéo « sécurité routière » : de 1955 à nosjours, du Royaume-Uni au Quatar en passant par Singapour ou laRoumanie, 82 vidéos font la preuve, s’il le fallait, que le sujet estuniversel. Risque piéton, motard ou auto, vitesse, alcool ou télé-phone au volant : la plupart des risques routiers sont abordés…avec plus ou moins de finesse et de sensibilité. Faire rire, émou-voir, choquer… à chacun sa recette pour marquer les esprits et

tenter de faire changer les comportements ! N’hésitez pas àregarder les 82 spots (en cliquant : http://www.culturepub.fr/spots?brand_id=2797) : elles ne vouslaisseront pas indifférents !

Mort d'un chauffeur routier : l'employeur au tribunalLa Nouvelle République – 14/09/2009 – Philippe Samzun26 heures de conduite en 46 heures de temps : un chauffeurroutier avait trouvé la mort en juillet 2003Le 31 juillet 2003, à 0 h 45, un chauffeur routier d'une cinquan-taine d'années s'était tué du côté de Feurs (Loire), à l'inter -section de la RN 145 et de l'autoroute A 71. Au cours des quarante-deux heures qui avaient précédé l'accident, il en avaitpassé plus de vingt-six au volant de son ensemble routier. Jeudi,les deux cogérants de la petite société de transports qui l'employait – située dans le nord du département, placée depuisen liquidation – comparaissaient devant le tribunal correctionnelde Tours pour homicide involontaire. Au cours des deux mois quiavaient précédé l'accident, pas moins de 67 infractions (dépas-sement de la durée de service hebdomadaire maximale, non-respect de la durée de repos journalier, irrégularité dans l'utilisa-tion du disque) avaient été constatées en ce qui concerne ce seulchauffeur.En 2001 et 2003, l'inspection du travail avait relevé des infrac-tions de même nature. Jeudi, à la barre du tribunal, il s'agissaitde décider si les prévenus étaient des « négriers » ou des victimes.Douze des treize ensembles routiers qu'ils utilisaient apparte-naient à leur seul et unique affréteur : « Les camions étaient enleasing, on remboursait tous les mois. Pour le fret, on répercutaitles ordres qu'il nous donnait, on avait les poings liés ».Aujourd'hui à la retraite, le couple adopte la stratégie – clas-sique, selon le procureur de la République – qui consiste à dire« qu'on ne pouvait pas être sans arrêt derrière chaque chauffeur,que les « disques » de l'époque ne présentaient pas la même fiabilité que les systèmes électroniques d'aujourd'hui, que leschauffeurs criaient au harcèlement dès qu'on leur rappelait laréglementation ». Une réglementation aujourd'hui plus draco-nienne ce qui a conduit, beaucoup de grosses « boîtes » à sous-traiter auprès de petites structures afin de limiter les risques,abonde leur avocat. « Reste qu'aussi vulnérables qu'ils puissentêtre, les cogérants demeurent juridiquement responsables. Resteque, s'ils étaient pris dans un engrenage, ils y ont égalemententraîné leurs salariés – l'inspection du travail évoquant unevolonté manifeste de faire travailler à outrance les chauffeurs. Restequ'un homme de 50 ans, abruti de fatigue, a trouvé la mort au milieude la nuit au volant de son camion », résume l'avocat de la partiecivile. L'affaire a été mise en délibéré. Décision le 22 octobre.

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Bilan des accidents du mois d'août 2009

Par rapport aux résultats enregistrés en août 2008, on assiste au cours du mois d’août 2009 à une hausse de 5,7 % du nombre de personnes tuées, de 8,5 % du nombre d’accidents corporels, de 5,7 % du nombre total de personnes blessées et une baissede 1,9 % du nombre de blessés hospitalisés. La Ligue à adressé le communiqué suivant à l'AFP.

« Les mauvais résultats du mois d'août en matière de sécurité routière nous inquiètent et confirment hélas la tendance observéedepuis le début de l'année. Pour atteindre l'objectif fixé par le Président de la République de déplorer moins de 3 000 morts sur lesroutes en 2012, il faudrait observer une baisse moyenne de l'ordre de 8% par an sur les 5 ans du quinquennat. Pour l'année 2009,avec + 0,2 % de tués en plus sur les huit premiers mois de l'année par rapport à la même période de l'année précédente, on est loindu but recherché. Nous attendons toujours les mesures fortes de sécurité routière qui devraient accompagner l'annonce de l'objectiffixé ».

Septembre – Communiqué de presse du Ministère des transports, 8 octobre 2009 : augmentation du nombre de personnes tuées(+ 17,7 %) en septembre 2009, malgré une baisse des accidents corporels (– 6,5 %) et une diminution des blessés (– 8,9 %).

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Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009 23

Associations départementales

Si dans la liste suivante, vous ne trouvez pas d'adresse d'associations départementales pour votre département,adressez-vous au siège national ou au délégué régional.

01 – Ain : : Joël Subtil – 5 Vouais – 01590 DORTAN – Tél. : 04 74 75 82 10([email protected] )

07 – Ardèche : Myriam Blanc – 510, route de Jauland – 07130 Soyons –Tél. : 04 75 60 83 99 ([email protected])

11 – Aude : Jean Mounié – « Le Moulin à Vent » – 11150 Villepinte – Tél. : 04 68 94 25 24

12 – Aveyron : Christiane Poinsot – 2, rue des Rouges Gorges –Les Costes Rouges – 12850 Onet-le-Château – Tél. : 05 65 42 21 63 ([email protected]) – ([email protected])

13 – Bouches-du-Rhône : Georges Corbièrere – LCVR 13 – 84, rue de Lodi –Les allées de Lodi K2 – 13006 Marseille – Tél. + Fax : 04 91 50 78 34([email protected])

14 – Calvados : Philippe Vayssette – 12, rue Doyen Barbeau – 14000 Caen –Tél. : 02 31 93 19 34 ([email protected] ou [email protected])

21 – Côte-d’Or : Catherine Pépoz – Ligue Contre la Violence Routière –Maison des Associations – Boîte M 2 – 2, rue des Corroyeurs – 21000 Dijon –Tél. : 03 80 65 87 41 ([email protected])

25 – Doubs : Geneviève Chavigny – 21, rue Bel Air – 25870 Châtillon-le-Duc –Tél. : 03 81 58 82 18 ([email protected])

26 – Drôme : Luc Gabrielle – Ligue – 36 B, rue de Biberach – 26000 Valence –Tél. : 04 75 78 49 02 ([email protected]) – ([email protected])

30 – Gard : Ginette Brunel – 15, rue Bir-Hakeim – Appt. 35 – 30100 Alès –Tél. : 04 66 30 49 52 ([email protected])

33 – Gironde : Jean-Marie Vinches – 1, av. de Bretagne – 33600 Pessac –Tél. : 05 56 36 54 64 ([email protected])

34 – Hérault : Guylaine Lang-Cheymol – LCVR 34 – 40, rue Favre de St-Castor – 34080 Montpellier – Tél. : 04 67 10 91 84 – Port. : 06 25 25 42 35(de 14 h à 16 h 30) ([email protected])

37 – Indre-et-Loire : Claudie Foucault – LCVR 37 – 23, rue Paul Cézane –37550 Saint-Avertin – Tél. : 06 61 85 09 88 – 02 36 70 02 71([email protected])

38 – Isère : Aline Chadrin – 6, rue Louise Michel – 38100 Grenoble –Tél. : 04 38 12 84 96 (Siège départemental)

39 – Jura : Michel Guillemin – 57, bd Wilson – 39100 Dôle –Tél. : 03 84 72 66 78 ([email protected])

40 – Landes : Fernand Blanco – 905, route de l’Observatoire – 40180Narrosse – Tél. : 05 58 58 94 23 – Port. 06 21 17 35 07 ([email protected])

41 – Loir-et-Cher : Jean-Luc Carl – 15, rue Bel Air – 41000 Blois –Tél. : 02 54 42 64 74 – ([email protected])(violenceroutiere41.monsite.wanadoo.fr)

44 – Loire-Atlantique : Claude Chabot – 17, rue du Capitaine YvesHervouet – 44300 Nantes – Tél. : 02 40 59 92 82([email protected])

45 – Loiret : Pierre-Louis Valls – LCVR – 23, rue de l'Orbette – 45000Orléans – Tél. + Fax : 02 38 53 09 58 ([email protected])

56 – Morbihan : Geneviève et Michel Potier – 44, rue de Limur – 56860Séné – Tél. : 02 97 54 12 52 ou 02 97 34 29 76 ([email protected])

57 – Moselle : Gérard Jager – Maison des Associations – 1, rue du Coetlosquet –57000 Metz – Tél. (Ligue) : 06 08 84 73 04 – Tél. : 03 87 30 82 96 ([email protected]) – (http://violenceroutiere57.free.fr)

59-62 – Nord – Pas-de-Calais : Hervé Dizy – 69, rue de Linselles – 59223 Roncq – Tél. : 03 20 03 19 05 ([email protected]) – (violenceroutiere 5962.free.fr)

61 – Orne : Nathalie Lusseau – 58, rue de la Fée d’Argouges – 61150 Rânes –Tél. : 02 33 39 40 44 ([email protected])

64 – Pyrénées-Atlantiques : Marie-Thérèse Belia – 11, avenue de Tarbes –64230 Lescar – Tél. : 05 59 81 05 08 ([email protected])

65 – Hautes-Pyrénées : André Abadie – 3, rue Laspalles – 65200 Bagnères-de-Bigorre – Tél. : 05 62 91 16 39 – Portable : 06 82 74 28 31 ([email protected])

66 – Pyrénées-Orientales : Jean-Claude Llobères – Chemin de la Pavé –66400 Saint-Jean-Pla-de-Corts – Tél. : 04 68 83 16 54

67 – Bas-Rhin/68 – Haut-Rhin : Gilles Huguet – LCVR Maison des asso -ciations – 6, rue d’Ingersheim – 68000 Colmar – Tél. : 03 89 23 64 12([email protected])

72 – Sarthe : Gilbert Allard – 12, rue du 8 Mai 1945 – 72360 Mayet –Tél. : 02 43 46 65 16

73 – Savoie : Marie-Hélène Vauché – LCVR – Maison des Associations – 67,rue Saint-François-de-Sales – 73000 Chambéry – Tél. : 04 79 33 95 58([email protected])

74 – Haute-Savoie : Ligue contre la violence routière – 9, Quai desClarisses – 74000 Annecy – Tél. : 04 50 51 29 34([email protected])

75 – Paris : Olivier Lesobre – 3, allée de Gramat – 75015 Paris – Tél. : 01 40 21 61 06 ([email protected]) – (www.lcvr75.org)

77 – Seine-et-Marne : Danielle Glise – LCVR 77 – 25, rue Jean-Mermoz – 15 La Fontaine aux bois – 77210 Avon – Tél. : 06 83 18 79 55([email protected])

78 – Yvelines : Marcel Lefébure – LCVR – MAS – 3, rue de la République –78100 Saint-Germain-en-Laye – Contact : Georges Darbois – Tél. : 01 30 61 78 15 ([email protected])

81 – Tarn : Michel Albarede – LCVR – 68, avenue du colonel Teyssier –81000 Albi ([email protected])

83 – Var : Pascal Bini – 67, rue Oswald Larroque – 83200 Toulon –Tél. : 04 83 87 40 25 – 06 61 95 20 10 ([email protected])

84 – Vaucluse : Nadine Bonzi – LCVR 84 – 198, ancien chemin d’Orange àMalaucène – 84810 Aubignan – Tél. : 04 90 65 01 73 – 06 14 15 97 92([email protected])

86 – Vienne : Mme Bonnet – 1, impasse de la Croix Adèle – Triou – 86330 Angliers ([email protected])

89 – Yonne : Nicole Fossey – 15, rue des Acacias – 89100 Paron – Tél. : 03 86 65 30 37

91 – Essonne : Philippe Laville – 14, avenue des Palombes – 91260 Juvisy-sur-Orge – Tél. + Fax : 01 69 44 48 79 ([email protected])

92 – Hauts-de-Seine : Alain Argenson – 13, rue de la Roue – 92190 Meudon –Tél. + Fax : 01 45 07 20 01 ([email protected])

94 – Val-de-Marne : Maria Desabres – 19, rue Voltaire – 94400 Vitry-sur-Seine – Tél. : 01 46 80 26 58 ([email protected])

95 – Val-d'Oise : Jacques Yvroud – 7, rue Alexandre Dumas – 95130Franconville – Tél. : 06 75 12 48 04 ([email protected])

97 – Ligue contre la violence routière Réunion : 29 chemin Stéphane – VillaVanille – Trois Mares – 97430 Le Tampon – Tél. : 06 92 77 68 80

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24 Pondération N° 81 – juillet-août-septembre 2009

Conseil d'administrationJean-Luc Carl, Claude Chabot, Francine Cicurel, Josiane Confais, Hervé Dizy, Thierry Fassenot, Emmanuel Fruchard, Geneviève Jurgensen, André Klarsfeld, Jean-Yves Lamant, Guylaine Lang-Cheymol, Chantal-Marie Laurent, Philippe Laville, Daniel Le Jean, Olivier Lesobre, Ghislaine Leverrier, Jean-Marie Leverrier, Jean-Claude Lloberes, Chantal Perrichon, Gérard Pétin,Jacques Robin, Michel Ternier, Odile Van Hée, Philippe Vayssette.

Délégués régionaux pouvant assister au Conseil d'administration avec voix consultative : Odile Arnaud, Philippe Gervot, Paul MeyerJean-Marie Vinches.

Bureau nationalPrésidente : Chantal Perrichon Tél. : 01 44 27 52 29 – ([email protected])Vice-Président : Jean-Yves LamantTél. : 06 76 67 69 75 – ([email protected])Secrétaire Générale : Odile Van Hée Tél. + Fax : 01 47 36 20 45 – ([email protected])Trésorier : Daniel Le JeanTél. : 01 47 50 88 71 – ([email protected])

Membres du Bureau : Claude Chabot – Rédacteur en chef PondérationJosiane Confais – Responsable de la revue de presseJean-Marie Leverrier – Membre du CNSR([email protected])Jean-Luc Carl ([email protected])

Normandie (Aisne – Calvados – Eure – Manche – Oise – Orne – Seine-Maritime – Somme) – Tél. : 01 45 32 91 00([email protected])Ile-de-France (Essonne – Hauts-de-Seine – Seine-et-Marne – Seine-Saint-Denis – Val-de-Marne – Val-d'Oise – Ville de Paris – Yvelines) :Philippe Laville – 14, avenue des Palombes – 91260 Juvisy-sur-Orge –Tél. & Fax : 01 69 44 48 79 ([email protected])Est (Bas-Rhin – Haut-Rhin – Territoire de Belfort – Vosges) –Tél. : 01 45 32 91 00Ouest (Charente-Maritime – Côtes-d'Armor – Finistère – Ille-et-Vilaine –Loire-Atlantique – Maine-et-Loire – Mayenne – Morbihan – Sarthe –Vendée) : Philippe Gervot – 6, rue Louis Gervot – 44500 La Baule –Tél. : 02 40 60 09 65 ([email protected])Centre (Cher – Eure-et-Loir – Indre – Indre-et-Loire – Loir-et-Cher –Loiret) : Gérard Pétin – 23, rue de l'Orbette – 45000 Orléans – Tél. & Fax : 02 38 53 09 58 ([email protected])

Aquitaine (Dordogne – Gironde – Landes – Lot-et-Garonne – Pyrénées-Atlantiques) : Jean-Marie Vinches – 1, avenue de Bretagne –33600 Pessac – Tél. : 05 56 36 54 64 ([email protected])Languedoc-Roussillon (Aude – Gard – Hérault – Lozère – Pyrénées-Orientales) : Odile Arnaud – Rue Antérieu – 34270 Claret – Tél. : 04 67 59 04 24 – Tél. + Fax : 04 67 59 03 69([email protected])Provence-Alpes-Côte d'Azur (Alpes-de-Haute-Provence – Alpes-Maritimes – Bouches-du-Rhône – Corse – Hautes-Alpes – Var –Vaucluse) : Chantal-Marie Laurent – 19, rue Frédéric Chevillon – 13001Marseille – Tél. + Fax : 04 91 95 97 17 ([email protected]) –(www.violenceroutierepaca.org) Midi-Pyrénées (Ariège – Aveyron – Gers – Haute-Garonne – Hautes-Pyrénées – Lot – Tarn – Tarn-et-Garonne) : Paul Meyer – 6, rue duDocteur Laennec – 65000 Tarbes – Tél. : 05 62 93 52 16Champagne-Lorraine (Marne – Meurthe-et-Moselle – Meuse – Moselle) :Tél. : 01 45 32 91 00

DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX

BULLETIN D'ADHÉSION

J'adhère : Je renouvelle mon adhésion :

Nom : ..................................................................................................................... Prénom : ................................................................................................................................

Adresse : ..........................................................................................................................................................................................................................................................................

Tél. : ........................................................................................................................ Profession : .........................................................................................................................

E-mail : .................................................................................................................

❏ Cotisation et abonnement : 32 € ❏ Cotisation seule : 28 € ❏ Abonnement à Pondération : 10 €

Chèque à libeller à l'ordre de : LIGUE CONTRE LA VIOLENCE ROUTIÈREBulletin à renvoyer à : Adresse de votre association départementale

ou 15, rue Jobbé-Duval – 75015 PARISLa cotisation compte pour les douze mois qui suivent, comprend l'abonnement à PONDÉRATION

(4 numéros par an) et donne droit à un reçu fiscal.