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LANCEMENT DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU NOUVEAU PONT

PONT DE CATTENOMKŒNIGSMACKER (SUR LA RD56)

L’ACTUEL PONT DE CATTENOM KŒNIGSMACKER QUI PERMET

À LA RD56 DE FRANCHIR LA MOSELLE VA BIENTÔT REJOINDRE

L’HISTOIRE ET LES MUSÉES AU PROFIT D’UNE NOUVELLE

INFRASTRUCTURE. LA PHASE ACTIVE DE LA RECONSTRUCTION DU

NOUVEL OUVRAGE COMMENCERA FIN NOVEMBRE.

LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU NOUVEAU PONT

Le nouvel ouvrage garantira une circulation bidirectionnelle non limitée en tonnage et réservera des espaces spécifiques dédiés aux piétons et aux modes doux. En effet, le pont portera côté amont une piste de 2.5 mètres utiles (dans l’optique de connexion de la piste cyclo-touristique Charles le Téméraire) et côté aval un trottoir de 1.5 mètres.

L’ouvrage fera 127 mètres de longueur répartie en 2 travées (de 72m et 55m). Il associera le métal et le béton, une dalle en béton armé étant clavée sur des poutres métalliques dont l’architecture rappellera la forme des « baleines » métalliques qui constituaient l’ancien pont.

Il sera construit à proximité immédiate de l’ancien ouvrage et nécessitera la création d’une pile au milieu de la rivière. Le pont sera mis hors d’atteinte des crues centennales.

PEU DE DÉRANGEMENTS POUR LES USAGERS

Ce chantier exceptionnel, fortement contraint génèrera peu de contraintes de circulation routière sur la RD56 puisque seules quelques coupures totales de circulation rythmeront le chantier, rendues nécessaires par la configuration du site, la nature de certaines prestations et les exigences incontournables pour garantir la sécurité des usagers.

La mise en œuvre de la nouvelle structure, la pose des dalles, la réalisation des raccordements routiers seront les tâches principales nécessitant les coupures totales de circulation. Néanmoins, compte tenu du caractère stratégique de cet axe structurant, une remise en circulation pourra être assurée par l’entreprise dans des délais extrêmement courts si les circonstances l’exigeaient.

COÛT FINANCIER DES TRAVAUX

L’opération est évaluée à 12 MILLIONS D’EUROS.

Le Département de la Moselle y investira 11,5 MILLIONS D’EUROS.

Les collectivités locales concernées, les communes de Cattenom (75.000€) et Koenigsmacker (75.000€) et les communautés de communes de Cattenom (175.000€) et de l’Arc Mosellan (175.000€) participeront à hauteur de 500 000 euros au total pour le financement des trottoirs et modes doux.

Travaux réalisés par Demathieu-Bard et Berthold

LE CALENDRIER DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU NOUVEAU PONT

 Début novembre 2017 : début des libérations d’emprise suivies des tâches de blindage des routes dans l’emprise du chantier. L’entreprise débutera ensuite la réalisation des culées de l’ouvrage (appui d’extrémité) pour les livrer au printemps 2018.

 Printemps 2018 : début des travaux de la pile centrale qui nécessiteront de réaliser une estacade dans la Moselle. La pile devra être terminée pour fin septembre 2018.

 Octobre 2018 : mise en place de la structure porteuse métallique Pour cela, les éléments constituants seront amenés sur site après façonnage en usine pour y être assemblés en configuration définitive.

 Fin avril 2018 : arrivée des premiers éléments constituants sur la plateforme d’assemblage qui sera réalisée le long de la route côté Cattenom. Une fois la structure métallique en place, les dalles préfabriquées constituant le tablier seront posées. Les modes doux et trottoirs seront ensuite mis en place.

 Printemps et été 2019 : travaux de superstructures d’équipement du pont et travaux routiers de raccordement. Le chantier se terminera par la déconstruction de l’ancien ouvrage qui sera réalisée à partir du nouveau pont en toute sécurité.

 Mi- octobre 2019 : mise en service prévue

LE PONT DE CATTENOM KŒNIGSMACKER, PATRIMOINE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Les structures porteuses du pont actuel sont des éléments « whales » ou « baleines » du débarcadère d’Arromanches (Calvados) qui ont permis aux Alliés d’acheminer en juin 1944 une partie du matériel et des hommes ayant participé à la libération de l’Europe de l’ouest lors de la Seconde Guerre Mondiale. (Cf en page 4)

PONT « MULBERRY B » • ARROMANCHES 1944 PONT DE CATTENOM 2014

© P. Gisselbrecht© National Archives

HISTORIQUELe pont de Cattenom-Koenigsmacker permet le franchissement de la Moselle entre Thionville et Sierck et est situé sur les bans communaux de Cattenom et Koenigsmacker. Des deux ponts historiques situés en amont, à Malling et Sierck, détruits en 1944, seul celui de Sierck avait été remplacé par une passerelle provisoire.

L’ouvrage de Cattenom succédait à un ancien bac en bois qui avait échappé, lui, aux bombardements. Il fut supprimé par les services de la navigation après la canalisation de la Moselle à la fin des années 1950.

La construction du pont de Cattenom répondait à une nécessité urgente : du fait de sa canalisation et donc du creusement de son lit, la Moselle était devenue infranchissable pour les bacs. En 1965, afin de parer au plus pressé et sans financer un véritable ouvrage d’art, les instances locales de

Cattenom dénichèrent du côté de Sarrebourg une passerelle métallique, ou « whale » , pouvant servir de pont, une solution rapide et économique pour rétablir les voies de communication entre Cattenom et Koenigsmacker. Cette passerelle provient du port artificiel d’Arromanches construit sur la côte normande pendant la Seconde Guerre mondiale pour permettre l’approvisionnement des Alliés dans les jours qui suivirent le débarquement en Normandie en juin 1944.

Ce pont métallique à cinq travées, chacune composée de deux poutres latérales métalliques

en forme de « baleines », mesure 125 mètres de longueur totale et supporte un trafic d’environ 5500 véhicules par jour, permettant de franchir la Moselle par une circulation alternée.

UN PONT ENTRE LA NORMANDIE ET LA MOSELLE

En juin 1943, les stratèges alliés prévoient la construction de deux ports pour le débarquement en Normandie.

Baptisés Mulberry, ces ports sont constitués de différents éléments préfabriqués en Angleterre, et remorqués à travers la Manche. L’un est installé dans le secteur anglais à Arromanches, l’autre devant St Laurent à Omaha Beach.

Chaque travée, large de 3,50 mètres, comportait trois passages : de chaque côté, des pistes métalliques cannelées destinées à la progression des chars et, au milieu, un passage en lattes de bois pour les fantassins.

Ces ports étaient composés de plusieurs éléments : d’abord de brises-lames flottants : les « Bombardons » à des intervalles de 400m.

A l’intérieur du port, une digue était installée au moyen de caissons Phoenix en béton. Puis des vieux navires étaient coulés en eau peu profonde pour former la troisième ligne. Enfin venaient les « whales » (littéralement « baleines ») ou chaussée flottante métallique pour relier la terre ferme.

La construction des deux ports débutera dès le 7 juin, malheureusement le 19, une tempête d’une rare violence détruira le port américain d’Omaha. Le port britannique d’Arromanches sera réparé et fonctionnera jusqu’en novembre 44.

Après 1945, les parties métalliques sont vendues ou cédées et environ 180 d’entre elles furent réutilisées pour permettre le passage de rivières à l’intérieur des terres.

LES TRAVÉES DE L’ANCIEN PONT ENTRENT DANS L’HISTOIRE

La remise de l’ouvrage existant au Musée d’Arromanches avait été envisagée (5 travées de près de 25m de longueur chacune). Finalement, il est actuellement prévu de livrer une travée à la commune de Cattenom pour une réutilisation sur la piste Charles le Téméraire, une au site du Hackenberg à Veckring et 3 autres à la commune de Saint-Côme-de-Fresné, de Tracy-sur-Mer, et au Musée d’Arromanches.

DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE- CONTACT PRESSEJocelin Maire : jocelin.maire@moselle.fr - tel : 03 87 37 59 09

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