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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2018 : 103e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 103 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Lundi 02 Juillet 2018 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

 · Web viewSasna Tsrer » et rencontre du Premier ministre avec les familles des policiers morts en juillet 2016 / Les quotidiens indiquent que les libérations des accusés de l’affaire

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 avril 2018 : 103e anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc103 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIALundi 02 Juillet 2018

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.orgRubrique Info Collectif VAN :

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SOMMAIREInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture!

 01/07/2018 - Info Collectif VAN Kedistan : Après les élections en Turquie. Que se passe-t-il ? 

02/07/2018 - Info Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 2 juillet 

29/06/2018 - Info Collectif VAN Presse arménienne : Revue du 29 juin 2018 

02/07/2018 - Info Collectif VAN Turquie : RSF dénonce fermement les menaces de mort proférées contre le journal Karar 

01/07/2018 - Massis Post  Genocide Scholar Taner Akcam Presents His Latest Book: Talat Pasha’s Killing Orders and Armenian Genocide 

01/07/2018 - Laurent Larcher - La Croix Génocide au Rwanda, « Mitterrand m’a dit   :   Kouchner, vous exagérez » 

01/07/2018 - Le Télégramme Génocide rwandais. Bernard Kouchner pointe l’aveuglement de François Mitterrand 

01/07/2018 - Margherita Nasi - Le Monde La Lituanie troublée par la mémoire de la Shoah 

30/06/2018 - LCI Ouverture d'une enquête après un prêche aux propos antisémites prononcé par l'imam de Toulouse 

29/06/2018 - Dominique Moïsi - Les Echos Erdogan ou l'art de se maintenir au pouvoir 

28/06/2018 - Maëlle Benisty - L’Humanité Discrimination. plus de 50 % des LGBT victimes d’agressions 

29/06/2018 - Guillaume Lejeune - Paris-Normandie Nicole Duranton (LR) : « En Turquie, je me suis sentie agressée par un nationaliste » 

29/06/2018 - Challenges Turquie: Marche des fiertés à Istanbul malgré l'interdiction 

30/06/2018 - Matteo Ghisalberti - Putsch Pinar Selek : « En Turquie, le problème ne se limite pas qu’à Recep Tayyip Erdogan » 

01/07/2018 - NAM Avec son nouveau chemin de fer, la Turquie cherche à isoler l’Arménie et à intégrer l’Azerbaïdjan 02/07/2018 - Elen Babaïan - Courrier international/LENTA.RU Arménie. Le grand nettoyage anticorruption a commencé 

01/07/2018 - NAM Un envoyé de l’UE salue la campagne anti-corruption arménienne 

01/07/2018 - NAM L’Allemagne soutien les réformes de l’Arménie post-révolutionnaire 

29/06/2018 - Jean-Pierre Thibaudat - Mediapart Sipan Mouradian : avec les copains du Conservatoire en Arménie 

01/07/2018 - Delphine Minoui - Le Figaro Erdogan : un président pour deux Turquie 

01/07/2018 - Ouest-France Turquie. Malgré l’interdiction, la Gay Pride a bien eu lieu à Istanbul 

01/07/2018 - Libération Patrimoine mondial de l’Unesco: report de la candidature des sites de la Grande guerre 

30/06/2018 - 24heures.ch Tension entre Berlin et Ankara autour d'une école 

30/06/2018 - L'Orient-Le Jour Turquie : le sacre du sultan  

INFOS COLLECTIF VAN

Turquie : RSF dénonce fermement les menaces de mort proférées contre le journal Karar

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie ci-dessous le Communiqué de Reporters sans frontières en date du 2 juillet 2018. 

Reporters sans frontières (RSF) 

Turquie 

2 juillet 2018 

Les menaces de mort, reflet d’un climat de haine contre

les journalistes critiques en Turquie 

Reporters sans frontières (RSF) dénonce fermement les menaces de mort proférées contre le journal Karar par le chef mafieux Alaattin Çakıcı. L’organisation y voit un nouveau reflet du climat de haine entretenu contre les journalistes critiques en Turquie, et appelle les autorités à y mettre fin. 

Un appel au meurtre : le message du mafieux emprisonné Alaattin Çakıcı, brièvement publié sur Instagram le 29 juin 2018, ne laisse pas de place au doute. “Toute ma vie, j’ai toujours prévenu ceux à qui j’allais faire du mal”, écrit-il avant de s’en prendre aux collaborateurs du quotidien Karar. “Ils seront punis, en Turquie ou à l’étranger. Je m’adresse à tous ceux qui m’ont dit : ‘ordonne-nous de tuer, ordonne-nous de mourir’. [Qu’ils] accomplissent leur devoir.” 

Les célèbres journalistes Ali Bayramoğlu, Etyen Mahçupyan, Akif Beki, Hakan Albayrak, İbrahim Kiras et Gürbüz Özaltınlı sont nommément visés. Le mafieux demande seulement à ses partisans d’épargner l’éditorialiste Elif Çakır, car “c’est une femme”. Alaattin Çakıcı n’en veut pas seulement à Karar pour un article qualifiant d’“insolente” sa demande d’amnistie. Il accuse le journal d’avoir pris le parti de “l’alliance du Mal” au lieu de soutenir la coalition menée par le président Recep Tayyip Erdoğan aux élections du 24 juin. D’après lui, Karar est à la solde des Etats-Unis et de la confrérie Gülen, désignée par les autorités comme le cerveau de la tentative de putsch de juillet 2016. 

“Nous prenons acte des mesures de protection prises par la police, déclare le représentant de RSF en Turquie, Erol Önderoğlu. Mais ces menaces s’inscrivent dans un climat de haine contre les journalistes critiques nourri par les autorités, la classe politique et de nombreux médias. Nous sommes extrêmement inquiets des débordements violents auxquels pourrait conduire cette rhétorique incendiaire. Il est de la responsabilité des autorités de cesser de banaliser la violence verbale et de donner le signal de l’apaisement.” 

La police a rapidement annoncé qu’elle mettait sous protection les journalistes de Karar. Certains d’entre eux, comme Ali Bayramoğlu, l’étaient déjà depuis plusieurs années du fait de menaces récurrentes. Un véhicule de police a été posté devant la rédaction et le parquet d’Ankara a annoncé l’ouverture d’une enquête. 

Incarcéré depuis 2004, Alaattin Çakıcı est réputé proche du parti ultranationaliste MHP, allié clé du président Erdoğan lors des élections du 24 juin. Son leader, Devlet Bahçeli, a appelé à de nombreuses reprises à la libération du mafieux, à qui il est venu rendre visite à l’hôpital en mai. Le 26 juin, Devlet Bahçeli a lui-même rendu publique une liste de 70 personnalités, dont de nombreux journalistes, accusés de l’avoir “diffamé sans relâche” durant la campagne électorale. 

Le président Erdoğan et les autres dirigeants du parti au pouvoir AKP ont l’habitude de s’en prendre avec virulence aux journalistes critiques, qu’ils traitent régulièrement de “terroristes” ou de “traîtres”. Ce climat d’intimidation, qui n’a eu de cesse de s’intensifier avec le mouvement de protestation du parc Gezi en 2013 et la reprise des combats avec les rebelles kurdes du PKK en 2015, culmine depuis le coup d’Etat manqué de juillet 2016. Les médias pro-gouvernementaux se livrent eux aussi à une propagande débridée qui ne recule pas devant le lynchage médiatique. 

La Turquie occupe la 157e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2018 par RSF. Déjà très préoccupante, la situation des médias est devenue critique sous l’état d’urgence proclamé à la suite de la tentative de putsch : près de 150 médias ont été fermés, les procès de masse se succèdent et le pays détient le record mondial du nombre de journalistes professionnels emprisonnés. https://rsf.org/fr/actualites/les-menaces-de-mort-reflet-dun-climat-de-haine-contre-les-journalistes-critiques-en-turquie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99374

Kedistan : Après les élections en Turquie. Que se passe-t-il ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette analyse de Ercan Aktaş publiée sur Kedistan le 1er juillet 2018. 

Kedistan 

Après les élections en Turquie • Que se passe-t-il ? Ercan Aktaş 01/07/2018 

Contrairement à ce qu’on peut penser, le 24 juin, en Turquie, il n’y a pas eu d’élections. Tout a été parfaitement préparé avec un travail en amont comme une “simulation”, et le programme mis en place a été légitimé avec les urnes. 

L’Etat turc avait fait une lecture des résultats des élections du 7 juin 2015, comme l’expression d’une révolte, d’une rébellion et avait initié donc par une décision de guerre, une nouvelle période. Pourquoi l’Etat avait-il fait cette lecture ? Nous savons les Kurdes sont un peuple qui depuis un temps reculé, se rebelle contre l’Etat. Et l’Etat, de son côté, et ses groupes paramilitaires tentaculaires, considèrent la violence comme légale et légitime. 

Lors des élections du 7 juin, les Kurdes n’avaient pas seulement présenté

un paysage spectaculaire contre l’Etat, mais ils/elles s’étaient aussi motivéEs de la dynamique née également dans d’autres régions et milieux de la Turquie, qui pourtant subissent le formatage continu de l’Etat (Gezi). Le peuple kurde avec l’esprit rebelle traditionnel, considéré comme ennemi de l’Etat, et ce dernier n’hésitant pas à mettre en pratiques toutes sortes de persécutions, violences et massacres contre lui, avait créé cette fois une situation différente. Car dans tous les coins du pays, femmes et hommes s’étaient réuniEs sous le toit et autour du HDP, car la devise “nous pouvons, avec nos différences, ensemble et libres” y avait trouvé écho. 

Cela n’était pas acceptable par l’Etat. Kurdes, Turc-que-s, AléviE, SunnitEs, athéEs, croyantEs, hétérosexuelLEs ou LGBTIQ, femmes, anti-autoritaires, écologistes, c’est à dire, les différentes parties de la société, que l’Etat s’efforce de polariser s’étaient rassemblées autour du HDP, avec l’espoir d’un autre monde. Cela était un véritable désir de paix sociale. L’Etat qui, en pratiquant des politiques racistes et militaristes, repose sa pérennité sur la polarisation des strates et parties de la société, avait considéré cette nouvelle situation réelle comme une “déclaration de guerre”. Et là, il avait ouvert une nouvelle période. Le premier de ses pas, fut de ne pas permettre que des élections démocratiques, normales se déroulent en Turquie, “tant que l’Etat ne mettrait pas en place pas des règles qui lui conviennent”. 

Ce que nous avons vu se dérouler le 24 juin, c’était cela… L’utilisation de nouvelles règles et leur développement. 

Lorsqu’on regarde les résultats de ces élections, le tableau mathématique qui en sort est clair. Tayyip a été élu dès le premier tout. L’AKP, avec ses composantes racistes a obtenu la majorité au Parlement. Mais il y a une chose qui ne colle pas c’est le résultat du HDP, le fait qu’il passe le barrage, malgré les efforts de guerre fournis depuis trois ans. 

Mais avant, il y a bien eu un vent de Muharrem İnce, le candidat présidentiel du CHP. Ceux qui ont travaillé sur la “simulation” n’avaient pas calculé cela. Pour eux, c’est Abdullah Gül, qui devait être face à Tayyip et les choses allaient avancer facilement. 

Jusqu’au soir des élections, İnce a gardé son discours inchangé. Au début du dépouillement, il a annoncé devant la presse, et donné le message “je suis là, continuez à résister auprès des urnes“. 

Que s’est-il passé ensuite, pour que Muharrem İnce n’ait plus rien dit de la soirée ? Pour moi, une communication a été établie entre ceux qui avaient travaillé sur la “simulation” et İnce. Une phrase du porte parole de l’AKP, prononcé le matin du 25 juin, nous donne un sérieux indice sur la communication de la soirée électorale : “Muharrem İnce est le leader naturel du CHP”… Ce soir là, la raison d’Etat a parlé avec Muharrem İnce, “Nous te comprenons, mais écoute-nous donc” lui a-t-elle dit. Et İnce s’est laissé faire, il a déclaré publiquement : “J’accepte les résultats électoraux”.

Maintenant ce processus va se poursuivre. 

Un CHP, dont le leader était Kılıçdaroğlu était un rival facile pour l’AKP, mais il y avait des point qui créaient quelques difficultés. Kılıçdaroğlu, même s’il ne l’acceptait pas lui même, était un Alévi et un Kurde, et donc une personne à ne pas faire entrer dans l’Etat pour sa stabilité et pérennité. Ce n’est pas étonnant d’entendre dès le lendemain des élections des phrases telles que “Ils ont fait entrer au Parlement, encore une fois, l’organisation terroriste [PKK]”. 

Désormais ce jeu mis en place, se poursuivra avec İnce. Et même, il sera glorifié comme c’était le cas pour Tayyip à son arrivée au pouvoir. İnce a commencé avec certains propos et élans, à attirer les attentions d’autres milieux que l’électorat classique du CHP, y compris celui d’une partie des Kurdes. Dans ces conditions, le CHP changera de direction et le parti qui continuera sa route avec İnce, se préparera à accéder au pouvoir lors d’une prochaine élection. 

Le système qui est essayé d’être mis en place avec Tayyip Erdoğan, après les élections du 7 juin, a la particularité importante de mettre tous les partis et structures de l’opposition et du pouvoir, en réserve de la raison d’Etat. Cela est fait pour la “pérennité” de l’Etat et İnce sera un des acteurs politiques fondamentaux des périodes à venir, en tant qu’opposition institutionnelle. Il a même commencé à se préparer à cela. 

Le rôle de Muharrem İnce sera quelque part comme celui de Bülent Ecevit, leader du CHP des années 70, [quatre fois Premier Ministre]. Mais nous le savons très bien, que le CHP d’Ecevit, n’a jamais été de gauche. Ceci est une façon pour l’Etat, de prendre sous son contrôle, les “autres” milieux, qu’il ne peut soumettre et consolider par ses partis racistes et militaristes. 

Nous savons aussi, que les politiques et propos du HDP, retrouvent un sérieux écho dans les populations de Turquie et du Kurdistan. Particulièrement les femmes et les jeunes, suivent fortement le HDP, et désirent faire bourgeonner leurs espoirs pour le futur. 

Aujourd’hui, les milieux opposants qui ont rejoint le HDP, et ceux qui se tiennent plus ou moins proche du CHP et qui annoncent “nous sommes de gauche”, doivent donc faire une sérieuse analyse de situation. 

Ces millions de personnes qui ont été consciemment pliées, arrachées de la vie, par tous les instruments de violence du monopole de l’Etat qui dit “L’essentiel est l’Etat, le reste et accessoire“, vont continuer leur combat et l’intensifier. 

Dans l’Anatolie et la Mézopotamie, il existe une tradition de résistance révolutionnaire extraordinaire. Lorsque le candidat du HDP Selahattin Demirtaş, faisait appel depuis sa cellule derrière les barreaux, il l’a exprimé comme cela : 

"Nous sommes Sheikh Bedrettin au bazar marchand de Serrai. Pir Sultan est de notre côté. Nous étions Hallac-ı Mansur sur les bancs de torture. Nous étions Abraham. Nous étions Mazlum. Nous avons gardé la tête droite en marchant jusqu’à la potence. Nous étions Deniz. Nous étions Hüseyin. Nous étions Yusuf. Notre nom était Sait sur la place Dağkapı. Si nous avions du nous incliner devant le comte de Bolu, nous n’aurions pas été appelés Köroğlu. Nous ne serions pas Mahir, symbole de courage. Nous étions Yusuf dans le puits, Hüseyin à Karbela. En exil, notre nom fut Ahmet Kaya, en prison, celui d’Yılmaz Güney. 

N’oubliez pas qu’on a pris la route en disant : 

Grain semé, à la moisson on vient Une fois moulu, farine on devient On part un, mille on revient Est-ce un salut de nous abattre?" 

Extrait de l’allocution de Selahattin Demirtaş, du 23 juin 2018 http://www.kedistan.net/2018/06/24/allocution-selahattin-demirtas-23-juin/

Continuons le chemin, avec celles et ceux qui disent toujours devant le dilemme se soumettre ou de résister, “notre nom est résistance” ! 

http://www.kedistan.net/2018/07/01/apres-les-elections-turquie/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99367

Presse arménienne : Revue du 29 juin 2018

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 29 juin 2018. 

Ambassade de France en Arménie 

Revue de la presse arménienne du 29 juin 2018 

Les articles de la presse du jour sont essentiellement consacrés au départ d’Achot Arsenian du parti Républicain et à l’affaire pénale lancée autour de la société « Flash » SARL. 

Libérations des membres des «Enragés de Sassoun/ Sasna Tsrer » et rencontre du Premier ministre avec les familles des policiers morts en

juillet 2016 / Les quotidiens indiquent que les libérations des accusés de l’affaire «Enragés de Sassoun/ Sasna Tsrer » continuent (cf. revues du 14 juin 2018 et du 16 au 18 juin 2018). Achot Petrossian et Vardges Gevorgian ont été libérés hier sous les garanties personnelles des députés de la fraction « Tsaroukian ». Les quotidiens rendent compte également de la rencontre du Premier ministre Nikol Pachinian avec les familles des policiers morts durant la prise en otage dans un commissariat d’Erevan en 2016 par les «Enragés de Sassoun/ Sasna Tsrer ». Le Premier ministre a déclaré partager le chagrin des familles et a réaffirmé que l’utilisation de la force pour la résolution des problèmes du pays est inacceptable. La révolution de velours a prouvé qu’il est possible d’aboutir aux changements sans la violence. En réaffirmant sa position que l’affaire des «Enragés de Sassoun/ Sasna Tsrer » doit être traitée uniquement par la justice et conformément à la législation, le Premier ministre a déclaré qu’il n’entend exercer aucune pression sur les juges. Le quotidien Joghovourd qualifie cette rencontre de nécessaire, mais prend note qu’elle a eu lieu de manière assez tardive puisque la promesse de rencontrer les familles des policiers morts avait été faite par le Premier ministre il y a déjà un mois (cf. revue du 16 mai 2018). Joghovourd trouve gênant que Pachinian ait rencontré les familles après la libération de la plupart des accusés de l’affaire «Enragés de Sassoun/ Sasna Tsrer » même si ceux qui ont été libérés n’ont aucune implication directe dans les morts des policiers. 

Un autre député-homme d’affaires quitte le parti Républicain/ Les quotidiens rendent compte du départ du parti Républicain du député et homme d’affaires Achot Arsenian. Selon le député, son appartenance au parti Républicain l’empêcherait de mener des négociations dans un climat de confiance avec les environnementalistes qui manifestent devant la mine d’or d’Amoulsar. Selon le quotidien Haykakan Jamanak, étant élu de la région de Vayots Dzor, le député tenterait de négocier avec les manifestants qui bloquent depuis quelques jours le travail de la mine appartenant à la société « Lydian Armenia», mais les manifestants refuseraient d’entrer en contact avec le député républicain. « Pour pouvoir trouver une solution juste, j’ai décidé de devenir un député indépendant afin de pouvoir mener les négociations dans un climat plus détendu » a déclaré Arsenian. Le quotidien Jamank rappelle qu’Arsenian est le propriétaire de l’entreprise produisant la fameuse eau gazeuse arménienne « Jermuk group ». Selon Jamanak, les vraies raisons du départ d’Arsenian seraient les mêmes que pour les autres députés- hommes d’affaires qui ont quitté le parti Républicain suite à la révolution des velours. Le quotidien avance que les députés quittent le parti auquel ils ont adhéré non par conviction politique, mais dans l’intérêt de leurs affaires. 

L’un des plus gros hommes d’affaires d’Arménie impliqué dans une affaire pénale/ Les quotidiens indiquent qu’une affaire pénale a été lancée autour de la société « Flash » SARL. Le propriétaire de la société Barsegh Beglarian, l’un des plus gros hommes d’affaire d’Arménie, aussi connu sous le nom de Fleshi Barsegh figure parmi les suspects et a été amené à signer l’obligation de ne pas quitter le pays durant

l’investigation. Rappelons que « Flash » SARL est l’un des premiers distributeurs de pétrole dans le pays et la société détient également 75% de la société « Araratbank ». « Flash » SARL est également le fournisseur principal de pétrole pour le secteur public. Le quotidien Haykakan Jamanak rappelle que Barsegh Beglarian était proche de l’ancien Président Serge Sarkissian et bien que M. Beglarian ne participe pas publiquement à la vie politique du pays, le quotidien indique qu’en finançant certains députés et certains medias, son influence au sein de l’Assemblée nationale et dans les medias serait considérable. D’après le quotidien, grâce à son influence et au fait que « Flash » SARL est l’acteur principal du secteur de la distribution du pétrole, M. Beglarian réussissait à maintenir en Arménie des prix plus haut que ceux du marché. 

Premières décisions du comité des réformes du Code électoral/ Les quotidiens indiquent qu’à l’issue des discutions du comité des réformes du Code électoral, deux décisions ont été prises. Le comité propose que la procédure des élections soit proportionnelle et que le seuil minimal soit diminué d’1%. Ainsi il serait fixé à 6 % pour les alliances et 4% pour les partis. Ces propositions seront présentées aux forces parlementaires et extra parlementaires, puis des consultations publiques seront tenues. 

La police a pris sous sa protection la famille de Manvel Griogorian /Le quotidien Haykakan Jamanak revient sur la déclaration de la Police selon laquelle la famille et les propriétés de Manvel Griorian ont été mises sous la protection de la police suite aux rapports sur des pénétrations dans les propriétés de la famille de Grigorian et aux pressions exercées sur les membres de la famille. Rappelons que Manvel Grigorian est le député républicain soupçonné d’avoir détourné des biens destinés aux soldats. (cf. revues du 16-18 juin, du 19 juin et revue du 20 juin). 

Le Maire d’Erevan ne démissionnerait pas / Selon les sources du quotidien Jamanak, le Maire d’Erevan Taron Margarian serait revenu sur sa décision de démissionner. D’après ces sources, Margarian craindrait son arrestation suite à l’examen par le Service de la Sécurité nationale d’une vidéo sur ses possessions luxueuses (revue du 23 au 25 juin) et des fraudes au sein de la fondation Erevan dont il préside le conseil d’administration (cf. revue du 15 juin). Rappelons que les rumeurs sur la démission de Margarian circulent dans les medias depuis le 26 juin et qu’hier la Mairie avait nié ces rumeurs (cf. revue du 28 juin). 

Rencontre entre le vice-Premier ministre et l’Ambassadeur de France/ Le quotidien Hayastani Hanrapetoutioun indique que le vice-Premier ministre Mher Grigorian a reçu l'Ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte. Le vice-Premier ministre a souligné l’importance de la présence de grandes entreprises françaises dans l'économie arménienne et a jugé nécessaire la poursuite et l'expansion des investissements français dans le pays. Les entreprises françaises jouent un grand rôle pour l'économie arménienne car elles apportent la culture d'entreprise européenne en Arménie et renforcent les compétences des employés arméniens. Grigorian a également salué l’excellence de

l'Université française d'Arménie en constatant la compétitivité des diplômés de cette université sur le marché du travail. L'Ambassadeur a exprimé l'espoir que le nouveau gouvernement puisse mettre en œuvre les projets de réformes au bénéfice des citoyens de la République d'Arménie et créer un climat des affaires favorable aux investisseurs. Les interlocuteurs ont également échangé sur le Sommet de la Francophonie qui se tiendra en octobre à Erevan, ainsi que sur les perspectives de développement des relations Arménie-UE après la signature de l'Accord de partenariat global et élargi. L'Ambassadeur Jonathan Lacôte a exprimé le souhait que de nouveaux projets économiques couronnés de succès soient réalisés avant la visite officielle du Président français en Arménie. 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan 

TÉLÉCHARGER :

  Revue de la presse arménienne du 29 juin 2018

http://www.collectifvan.org/pdf/12-59-11-2-07-18.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=99371

Collectif VAN : l’éphéméride du 02 juillet

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 2 juillet (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

2 juillet 1488 -- Au cours d'un autodafé qui se déroule à Tolède, 20 hommes et 7 femmes, accusés d'être des « judaïsants », c'est-à-dire de descendre de juifs obligés de se convertir au siècle précédent et de pratiquer toujours clandestinement la religion juive, sont brûlés sur le bûcher. Israelvivra.com 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman: le décret d'expulsion est émis dans la ville de Mouch. ANI: Chronology of the Armenian Genocide -- 1915 (July-September) 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman: le deuxième convoi de Mezreh, comprenant les habitants des quartiers de Karaçöl, Icadiye et Ambar, près de trois mille personnes, est mis en route vers Malatia où les hommes sont séparés du groupe et exécutés. Après être passés par Urfa, les déportés survivants parviennent dans le désert syrien, à Der Zor, plusieurs semaines plus tard. ** (Piranian, 1937 :222-227). Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman/vilayet de Bitlis : les 2 598 Arméniens du village de Khoultig, situé à 2h au sud-est de Bitlis, sont attaqués par cent soldats et miliciens kurdes. Ils sont entassés dans des granges et brûlés vifs par Humaslı Farso et ses hommes. *** (Kévorkian, 2006 :421-422). Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman/Çemızkezek (vilayet de Mamuret ül-Aziz) : un convoi de 1 000 déportés originaires de Çemızkezek est mis en route vers Arapkir. 150 personnes parviennent vivantes à Alep deux mois plus tard. *** (Kévorkian, 2006 :517-518). Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman/Mardin: le 2 juillet, un troisième convoi d’hommes de 600 hommes emmène vers la mort une partie des survivants arméniens du second convoi restés en prison à Mardin : ils sont massacrés près des murailles de la ville. Mais le reste de la communauté arménienne n’a pas encore été déporté, alors que dans le reste du vilayet et dans les autres vilayet orientaux la déportation est presque achevée. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Chapitre IV,   Liquidation des Arméniens de Mardin 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman: le massacre de Gulié est un exemple de collusion entre tchété et Kurdes, ce qui confirme que les ordres sont bien venus de Mardin. Le 2 juillet, la milice Al Khamsin investit le village. Les tchété interdisent aux habitants de quitter leurs maisons. Vers midi, quatre

à cinq mille Kurdes, venus des environs de Tell Armen, se rassemblent autour de Gulié. Au coucher du soleil, ils demandent au commandant de la milice, Youssouf, le fils de Nouri-el-Bitlissi [Nouri-el-Ansari], la permission d’attaquer. Le second de Youssouf, Mohamed bey, ordonne à ses hommes d’encercler le village pour empêcher les habitants de fuir. A la nuit tombée, cinq chefs kurdes vont trouver Mohamed bey. Ils lui proposent de faire payer trois cents livres aux chrétiens pour que les Kurdes partent. Avec quelques miliciens, Mohammed bey va trouver le chef du village, Elia Jabbour, un syrien catholique, pour lui transmettre l’offre des tribus. Celui-ci refuse. Le lendemain, à l’aube, les Kurdes attaquent Gulié12. La milice feint d’abord de défendre les villageois, puis elle fait cause commune avec les Kurdes pour tuer et piller. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : L’élimination des Chrétiens du sandjak de Mardin 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman /Le journal de Hans Bauernfeind : "[...] Hier après-midi, Haschim beg, notre voisin, est venu nous voir. La seule chose qu’il nous a dit fut: “Les Arméniens seront tous envoyés en bannissement dans la région d’Ourfa”. Si cela aboutit à un bannissement général, la mesure est incroyablement cruelle et inutile [...] L’exécution de cette peine correspond toutefois entièrement au bas niveau intellectuel et moral du pays et paraît dans les cas particuliers infiniment cruelle et arbitraire. C’est également pour cette raison qu’il faut fermement la qualifier de massacres, même si, à la différence des massacres des années 1895/96, ceux-ci se déroulent sous la forme fastueuse d’un meurtre judiciaire qu’on déguise en nécessité patriotique devant le public et qu’on justifie, sans presque aucune raison, en citant l’exemple des Allemands en Belgique. " 

******1er et 2 juillet 1915, sancak de Malatia : 480 Arméniens détenus dans la prison de Malatia sont exécutés dans les environs de la ville, à Indere, par un escadron de çete basé à Taspinar. ** (Kévorkian, 2006 :505). Imprescriptible.fr : Les déportés de Sivas et de Mezré/Kharpert; les préparatifs de déportation à Malatia Mass Violence - par Raymond Kévorkian 

2 juillet 1915 -- Empire ottoman/Midiat: le vendredi 2 juillet, le kaïmakam envoie à Salah un émissaire, Bachar bey, demander au mudir de ce nahié, Hessno, de réunir les tribus kurdes pour qu’elles mettent les chrétiens à mort. Le lendemain, Salah est attaquée : les hommes sont tués, les femmes violées, les maisons pillées, le bétail volé. Hessno s’empare des maisons et des biens. Salah comprend 80 maisons musulmanes, 30 jacobites. C’est un siège épiscopal. C’est là que se trouve le célèbre monastère de Mar Yakoub7. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions | © Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Massacres dans le Tur Abdin 

2 juillet 1916 -- France : publication du N°136 du périodique « Le miroir ». Dans cette édition Le miroirpublie les documents photographiques relatifs à la guerre, présentant un intérêt particulier. Archives Imprescriptible 

2 juillet 1916 Empire ottoman: les Russes prennent Erzincan. Wikipedia 

2 juillet 1918 -- Empire ottoman: Mehmed VI est le nouveau sultan ottoman peu avant la capitulation de l'armée turque face aux forces alliées qui occupent Istanbul, la capitale de l'empire. Au lieu de résister, il préfère jouer le jeu des forces d'occupation étrangère, espérant leur arracher des conditions de paix clémentes. Il pense qu'une résistance n'a aucune chance de réussite et ne peut que faire empirer la situation. Cette position est perçue comme une trahison, et il perdit sa légitimité au sein de l'opinion publique qui se révolte contre l'occupation du pays. La lutte nationale, dirigée par Mustafa Kemal Atatürk depuis Ankara, se retourne contre lui. Suite à la victoire des kémalistes en septembre 1922, la Grande assemblée nationale de Turquie abolit la monarchie le 1er novembre suivant, ainsi le sultanat (pouvoir politique) est séparé du califat (pouvoir religieux). Le cousin de Mehmet VI, Abdülmecit II, est élu calife par l'assemblée. Face à cette situation et par peur d'être jugé, Mehmet VI quitte le pays le 17 novembre 1922 à bord du cuirassé britannique HMS Malaya pour se réfugier à Malte. Cet événement marque la fin officielle de l'Empire ottoman. La Citoyenneté Wikipedia 

2 juillet 1919 -- 15 juifs sont massacrés et 15 autres grièvement blessés quand des unités de l'Armée nationale ukrainienne, commandées par Jelezniak et Sokolov, se livrent à un second pogrome en deux semaines à Volodarka, près de Kiev. Israelvivra.com 

2 juillet 1937 -- Limitation plus stricte du nombre des élèves juifs dans les écoles. Compagnienomades.free.fr 

2 juillet 1940 -- Les nazis qui occupent La Haye décrètent que tous les juifs étrangers doivent se faire recenser. Israelvivra.com 

2 juillet 1940 -- Formation du gouvernement dirigé par Pétain, avec Laval comme Premier ministre. Ce gouvernement entend être un gouvernement de « redressement national » dans le cadre d’une collaboration avec l’envahisseur allemand auquel il est totalement soumis, et qu’il suivra avec beaucoup de zèle et d’entrain dans la persécution des Juifs. ajpn 

2 juillet 1941 -- Le 1er décembre 1941, le SS-Standartenführer Karl

Jäger, commandant de l’Einsatzkommando 3 de l’Einsatzgruppe A, rédige un long rapport intitulé « Bilan des exécutions effectuées par les commandos spéciaux EK3 jusqu’au 1er décembre 1941 ». Ce rapport fournit une comptabilité sanglante et détaillée des sorties meurtrières de ces « unités spéciales » dans l’URSS occupée par les Nazis. La plupart du temps, les chiffres des Juifs assassinés sont divisés en trois catégories, « les hommes juifs », « les femmes juives », et « les enfants juifs ». Pendant les cinq mois couverts par ce rapport, l’E.K.3 a assassiné 137 346 personnes, presque toutes juives, dont un tiers d’enfants, et un tiers de femmes. Le rapport est accompagné quelques constats et réflexions, dont voici un extrait : « Le commando EK3 est entré en action le 2 juillet 1941 pour accomplir une mission spéciale […] Aujourd’hui, il m’est possible d’affirmer que le EK3 a atteint l’objectif fixé, il a résolu le problème juif en Lituanie. Il n’y a plus de Juifs dans le secteur, excepté les travailleurs juifs affectés à des tâches spéciales […] Notre but [était de] débarrasser la Lituanie de ses Juifs […] En ce qui concerne la mission du EK3, je considère que les opérations juives sont pratiquement terminées. On a un besoin urgent des quelques travailleurs juifs restants et je pense que nous en aurons encore besoin à la fin de l’hiver. Il faudrait, à mon avis, déjà commencer à stériliser les hommes afin d’empêcher toute procréation. Si une Juive était enceinte malgré cela, il faudrait la liquider. » PHDN 

2 juillet 1941 -- Les troupes allemandes occupent Stryj (province de Lvov, R.S.S. d'Ukraine), tuant plusieurs centaines de ses juifs, sur un total de 12 000, avec l'aide des Ukrainiens. 

Des juifs habitent la ville depuis le XVIe siècle. 

Des troupes slovaques et des unités ukrainiennes en uniforme allemand occupent Belechov (R.S.S. d'Ukraine). 

Des juifs y ont vécu dès la fin du XVIIe siècle, constituant à plusieurs reprises la majorité de la population. Au début de la guerre, la communauté compte 3 500 membres. 

La ville de Rohatyn (province de Stanislavov, R.S.S. d'Ukraine), où vivent 40 000 juifs, est occupée par l'armée allemande après le déclenchement du conflit germano-soviétique. 

Une communauté juive existe à Rohatyn depuis le XVIIIe siècle. 

Les troupes allemandes occupent Korzec (R.S.S. d'Ukraine), où vivent 5 000 juifs, dont 500 parviennent à fuir. 

Les premiers juifs s'étaient installés à Korzec au XVIIIe siècle. En l'an 1648, pratiquement tous les habitants juifs furent massacrés par les cosaques de Bogdan Khmielnicki. 

200 juifs sont tués lors d'un pogrome contre les 13 000 juifs de Borislav

(R.S.S. d'Ukraine), auquel se livrent les Ukrainiens et les troupes allemandes le lendemain de l'entrée des Allemands dans la ville. 

3 000 juifs sont assassinés par les nazis à Lwow (ancien Lemberg, R.S.S. d'Ukraine) lors d'un pogrome de trois jours qualifié de « vengeance pour Petlioura ». 

Les nazis et la police locale fusillent 1 160 juifs à Lutsk (district le Lvov, R.S.S. d'Ukraine). 

Les nazis fusillent un juif à Salonique (Grèce) pour « offenses à un membre de l'armée allemande ». 

Plusieurs centaines de juifs sont massacrés lors d'un pogrome déclenché par les nazis et les Ukrainiens à Kamionka-Strumilova (district de Lvov, R.S.S. d'Ukraine), alors peuplé de 4 000 juifs. Des juifs y vivent depuis le XVe siècle. 

Au cours d'une Aktion de deux jours à Dünaburg (Dvinsk, R.S.S. de Lettonie), la synagogue est brûlée avec 50 juifs qui y ont été enfermés. 

7 000 juifs sont tués par les nazis, aidés par la milice ukrainienne, lors d'une Aktion à Lvov (R.S.S. d'Ukraine). Israelvivra.com 

2 juillet 1942 -- 850 juifs tombent victimes d'une Aktion des nazis à Ropczyce (district de Cracovie). Des juifs sont assassinés et d'autres déportés au camp d'extermination de Belzec. Israelvivra.com 

2 juillet 1942 -- Les Juifs de Berlin sont envoyés à Theresienstadt. ajpn 

2 juillet 1942 -- Accords Bousquet-Oberg pour la collaboration des polices françaises et allemandes, en présence d'Heydrich, adjoint de Himmler. ajpn 

2 juillet 1944 -- Les derniers 3 000 juifs du ghetto de Vilna (R.S.S. de Lituanie), utilisés pour le travail obligatoire, sont transportés dans la forêt de Ponary, près de la ville, et fusillés par les SS. 

Début de la déportation de 6 500 juifs entassés dans des baraquements dans la ville de Kaposvar (Hongrie) au camp d'extermination d'Auschwitz. Israelvivra.com 

2 juillet 1973 -- Kourken Yanikian, 77 ans, écrivain arméno-américain et survivant du génocide arménien de 1915, était condamné à la prison à vie en Californie. Le 27 janvier 1973, le vieil homme avait assassiné dans une chambre de l'Hôtel Biltmore à Santa Barbara en Californie, deux agents consulaires turcs (le Consul général de Los Angeles, Mehmet Baydar, 47

ans, et le vice-consul, Bahadır Demir, 30 ans) qu'il avait attirés au motif de leur remettre un billet de banque et un tableau de l'époque de l'Empire ottoman. Son avocat de la défense avait tenté de faire venir à la barre des survivants du génocide arménien pour qu'ils témoignent du traumatisme de leur expérience, dans le cadre de la stratégie de défense de Yanikian concernant la «diminution de sa capacité mentale», mais ses requêtes ont été rejetées par le tribunal. Yanikian est connu pour avoir déclaré: «Je ne suis pas Kourken Yanikian, mais je suis l'histoire méconnue qui resurgit pour les 1.500.000 Arméniens dont les os ont profané mon existence invisible». Yanikian a été libéré sur parole 11 ans plus tard en janvier 1984 par celui qui était alors gouverneur de Californie, George Deukmejian. Après la mort de Yanikian, le procureur David D. Minier a écrit: "Avec le recul, je regrette de ne pas avoir laissé prouver le génocide, non pas parce que Yanikian aurait dû sortir libre, mais parce que les chapitres les plus sombres de l'histoire - ses génocides - devraient être exposés, de sorte que leurs horreurs soient moins susceptibles de se répéter." Il est admis que l'acte de Yanikian a déclenché la série d'assassinats et d'attaques ciblées contre des diplomates turcs par le CJGA [Commando des Justiciers du Génocide Arménien] et l'ASALA [Armée Secrète pour la Libération de l'Arménie] dans les années 1970 et 1980. Wikipedia.org 

2 juillet 1985 -- ONU: la 38e réunion du Sous-Comité de l’ONU pour la prévention des droits de l’homme et la protection des minorité examine et approuve le rapport présenté par Benjamin Whittaker, représentant de la Grande-Bretagne. Le paragraphe 24 de ce rapport qualifie le massacre des Arméniens de génocide. American University of Armenia: This day in armenian history Imprescriptible.fr 

2 juillet 1993 -- Turquie: le massacre de Sivas (en turc Madimak Olaylari ou Sivas Katliami) a eu lieu de 2 juillet 1993 à Sivas, une ville du centre de la Turquie. Il a entraîné la mort de 37 personnes, dont 33 intellectuels alévis. Les victimes, qui s'étaient rassemblées pour un festival culturel alévi à Sivas en Turquie, ont été tuées quand une foule d'islamistes radicaux a mis le feu à l'hôtel Madimak où le groupe s'était regroupé. L'incendie de l'hôtel a fait 37 victimes, y compris des musiciens, des poètes, des touristes et des membres du personnel de l'hôtel. La police n'est pas intervenue. Aziz Nesin a réussi à s'échapper car les assaillants ne l'ont pas reconnu. Le 26 mai l'écrivain Aziz Nesin a traduit le livre de Salman Rushdie, Les Versets sataniques et a commencé sa diffusion, au nom de la liberté d'expression, dans un journal, ce qui a amené beaucoup de protestations au niveau national. Cette tragédie est restée un traumatisme pour la communautés alévie de Turquie (environ 12 millions de personnes), régulièrement confrontée dans l'histoire récente de la Turquie, à des bouffées d'intolérance de la part de sunnites radicaux (Corum, Marache...). Le soupçon d'une manipulation par certaines factions de l'Etat turc demeure. En 1993, le président Turgut Özal venait de mourir subitement, remplacé par Suleyman Demirel. Tansu Ciller accédait à la tête du gouvernement. Des manifestants qui protestaient

contre la décision de la justice ont été dispersés par la police à Ankara. Les cinq suspects n'ont jamais été retrouvés et l'opposition accuse le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son Parti l'AKP, issu de la mouvance islamiste, d'avoir entravé toute enquête sérieuse. "Certains des assassins se sont mariés, ont fait leur service militaire, ont envoyé leurs enfants à l'école, mais n'ont pas pu être retrouvés !", s'est offusqué Kemal Kilicdaroglu, dirigeant du CHP. Wikipedia Le Monde - blogs 

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org  

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=65206

ARMENIE

Arménie. Le grand nettoyage anticorruption a commencéCourrier international LENTA.RU - MOSCOUPublié le 02/07/2018 - 06:03

À peine élu Premier ministre le 8 mai dernier à l’issue d’une révolution pacifique, Nikol Pachinian a mis en œuvre une vaste campagne anticorruption. Depuis, les révélations se succèdent. L’État arménien a d’ores et déjà recouvert près de 30 millions d’euros de préjudices, de quoi renflouer sensiblement son budget. 

Il semblerait que la cote de popularité de Nikol Pachinian a cessé de monter. Oui, car elle est au top. Le “Premier ministre connecté” continue à se filmer en direct sur sa page Facebook, à agir dans la plus grande transparence ; sans détour et fidèle à ses principes, il met en œuvre ses promesses qui se résument en deux points : des élections législatives anticipées et l’éradication de la corruption.

Pour les législatives, ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît : conformément à la Constitution, il est possible de convoquer une élection anticipée dans le cas où, par deux fois, le Parlement ne parviendrait pas à nommer un Premier ministre. Or il en a nommé un. Mais le chef de l’État a promis malgré cela de renouveler le Parlement dans le courant de l’année. Pour le second point, tout est beaucoup plus simple : l’Arménie est secouée pratiquement tous les jours par de retentissants scandales au

centre desquels se trouvent des personnalités influentes telles que les frères de l’ancien Premier ministre Serge Sargsian.

Hier encore totalement inconnu, Artur Vanetsian est presque devenu un héros national, homme fort de Pachinian dans la lutte contre la corruption, lorsqu’il a été nommé à la tête de la Sécurité d’État. Le colonel a commencé par fermer la société monopoliste arménienne de services douaniers Norfolk Consulting en l’accusant de malversations et fraudes fiscales. Cette société avait été créée à l’été 2017 et était connue pour “insister” auprès des importateurs en tant qu’unique prestataire pour les formalités douanières et “créer des problèmes” aux récalcitrants. Armen Ounanian, ancien directeur financier de Gazprom Arménie, assurait la direction générale de la société, tandis

[...]

Elen Babaïan

https://www.courrierinternational.com/article/armenie-le-grand-nettoyage-anticorruption-commence

UE/ARMENIEUn envoyé de l’UE salue la campagne anti-corruption arménienne

NAM

Un haut diplomate de l’Union européenne a salué jeudi les efforts du gouvernement arménien pour lutter contre la corruption.Piotr Switalski, chef de la délégation de l’UE en Arménie, a également déclaré que le gouvernement du Premier ministre Nicol Pashinian rendrait le pays plus attractif pour les investisseurs étrangers et les donateurs. “Je pense que la lutte contre la corruption construit une bonne image pour le pays“, a-t-il déclaré au service arménien de RFE / RL (Azatutyun.am).

“Nous voyons des preuves matérielles que le nouveau gouvernement est déterminé à éradiquer la corruption et toutes ses manifestations“, a déclaré M. Switalski lorsqu’il a été invité à commenter les enquêtes de grande envergure sur la corruption lancées par les autorités. “Ce qui est tout aussi important, c’est que le nouveau gouvernement veuille le faire dans le cadre de la primauté du droit, sur la base de la législation et de la pleine transparence des activités des forces de l’ordre.“Piotr Switalski a également vu monter « l’intolérance populaire envers la corruption ». « Je suis tellement heureux que les Arméniens aient maintenant le courage d’en parler et de montrer leur opposition à toutes les manifestations de la corruption », a-t-il déclaré. “Bien joué, les Arméniens !“

La chef de la politique étrangère de l’UE, Federica Mogherini, a également salué la semaine dernière les “actions concrètes“ entreprises par les autorités arméniennes contre diverses pratiques de corruption.S’exprimant après s’être entretenu avec le ministre arménien des affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, M. Mogherini a également exprimé son “soutien total“ à leur programme de réforme plus large. M. Switalski a indiqué qu’une équipe d’experts anti-corruption des Etats membres de l’UE se rendra à Erevan en septembre pour conseiller les responsables arméniens impliqués dans la campagne anti-corruption.“Nous sommes également prêts à fournir une autre assistance“, a poursuivi le diplomate. “Ce n’est pas un gros secret que lors de la récente réunion du sous-comité sur la justice et la liberté, la partie arménienne nous a demandé de fournir une expertise technique concernant la récupération des biens accumulés par des activités illégales ou criminelles.“ “Comme vous le savez, l’Europe a une expérience assez riche et nous sommes prêts à partager avec l’Arménie cette expérience technique“, a-t-il souligné.dimanche 1er juillet 2018,Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=161102

Allemagne

L’Allemagne soutien les réformes de l’Arménie post-révolutionnaire

NAMVendredi, le Ministre allemand des Affaires Étrangères, Heiko Maas déclaré que l’Allemagne est prête à aider le nouveau gouvernement arménien à mener à bien des réformes radicales, après s’être entretenu avec son homologue arménien, Zohrab Mnatsakanian, en visite dans le pays.Maas a annoncé être impressionné par les récentes manifestations qui ont abouti à un changement pacifique du gouvernement du pays.« Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt le changement social en Arménie et nous soutiendrons ses efforts de réforme », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Mnatsakanian. « C’étaient des images touchantes : des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester pacifiquement et exprimer leurs opinions. »« Mais il était également impressionnant de voir avec quelle diligence les politiciens arméniens ont servi d’agents des espoirs de leur peuple. C’est la voie à suivre », a-t-il ajouté.

Maas a exprimé la volonté de l’Allemagne à aider les nouvelles autorités d’Erevan dans leur lutte contre la corruption et leurs efforts pour modifier les lois électorales, en prévision des nouvelles élections législatives prévues en Arménie.Mnatsakanian a confirmé qu’ils ont discuté, entre autres choses, de la « révolution de velours » en Arménie. « J’ai réaffirmé l’engagement du nouveau gouvernement arménien à mener une lutte intransigeante contre la corruption et à donner un nouvel élan au processus de réforme », a-t-il déclaré.Erevan s’attend à ce que l’Allemagne et les autres Etats membres de l’Union Européenne l’appuient dans cette entreprise, a ajouté le Ministre arménien.La Chef de la Politique Étrangère de l’UE, Federica Mogherini, a exprimé son « soutien total » au programme de réformes du nouveau gouvernement arménien après sa rencontre avec Mnatsakanian, à Bruxelles la semaine dernière. « Lors de leurs prochaines visites en Arménie, nos équipes discuteront de la manière dont l’Union Européenne peut soutenir les réformes dans le pays », a-t-elle annoncé.L’Allemagne est le premier donateur de l’UE en Arménie, grâce à des centaines de millions d’euros d’aide et de prêts à faible taux d’intérêt depuis les années 1990.Maas a réaffirmé vendredi le soutien de l’Allemagne aux efforts de l’Arménie pour resserrer ses liens avec l’UE, notamment à travers l’Accord de Partenariat Global et Renforcé signé en novembre dernier. Il estime que « les Arméniens pensent et se sentent européens à bien des égards ».lundi 2 juillet 2018,Claire ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=161118

Sipan Mouradian : avec les copains du Conservatoire en Arménie

Mediapart

29 JUIN 2018  PAR Jean-Pierre Thibaudat  BLOG : BALAGAN, LE BLOG DE JEAN-PIERRE THIBAUDAT

Le jeune acteur français d’origine arménienne Sipan Mouradian n’a connu le pays de ses ancêtres qu’à l’âge de seize ans. Sorti du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il rêvait d’aller dans son pays avec un spectacle. Il en a parlé aux copains, aux parents, aux élus, à la communauté arménienne. Ainsi est né « Sareri Apin ». Et le voyage se profile...

Les draps, vêtements et rares accessoires que nécessite le spectacle Sareri Apin (Au bord des montagnes) sont disposés en petits tas formant un U renversé sur la scène du POC d’Alfortville, pour une représentation unique avant le départ des sept acteurs pour l’Arménie où le spectacle va se promener cet été de villes en villages dans le nord-est du pays.

A la fin du spectacle, l’acteur Sipan Mouradian, à l’initiative de cette aventure, tient à remercier tout le monde. Et la liste est longue, de la ville d’Alfortville aux associations arméniennes en passant par Seta Mouradian (sa mère) « pour sa nourriture, sa couture et m’avoir mis au monde » et les nombreux anonymes qui contribuent à la collecte toujours en cours (lien ci-dessous) pour financer les voyages et le séjour, les acteurs étant bénévoles. La lecture souvent cocasse de cette liste par l’acteur étrange (mi-lunaire, mi-barré) qu’est Sipan Mouradian était la seule longueur de la soirée, le spectacle lui-même, Sareri Apin, étant au contraire sans temps morts, gaîment fait de bric (l’histoire de Sipan lui-même) et surtout de broc (des légendes et contes arméniens) dans un melting-pot joyeux, joueur et constamment inventif.

Comme les autres acteurs, Sipan Mouradian sort du CNSAD (Conservatoire national supérieur d’art dramatique) dont l’avenir des actuels locaux est inquiétant. La ministre de la Culture qui ne lit pas les courriers de protestation et de proposition qu’elle reçoit semble décidée à vendre les locaux à la découpe lorsque le Conservatoire s’installera dans la Cité du théâtre porte de Clichy. Honteux, infâme ! Et sot, de surcroît.

Revenons à Sipan Mouradian et aux six acteurs qui l’accompagnent  pour le premier spectacle de sa compagnie D’en ce moment, fondée cette année et implantée à Alfortville. Quatre d’entre eux jouaient dans C’est la Phèdre (lire ici) des Bourlingueurs, spectacle créé au festival Effusions en Normandie (organisé par l’un des acteurs, Théo Chédeville) aux premiers jours de septembre dernier et qui fait partie des spectacles sélectionnés pour le Prix Impatience qui se déroulera en décembre 2018. Quatre étaient aussi dans Surtout ne vous inquiétez pas, spectacle de clowns fabriqué au Conservatoire puis programmé au théâtre Déjazet (lire ici), parmi eux se trouvait Jean Chevalier qui a depuis été engagé par le perspicace Eric Ruf à la Comédie-Française. C’est ce même Jean Chevalier qui est venu en ami faire un tour aux répétitions du  spectacle de Sipan Mouradian signé collectivement.

Outre pour partie les mêmes acteurs, on retrouve dans ces trois spectacles un esprit partagé et des envies communes : un théâtre qui ne se la joue pas, si je puis dire, un amour des textes autant que du jeu, une confiance dans l’inventivité des acteurs plus que dans le diktat d’un metteur en scène et un souci constant du public. Autant d’ingrédients qui participent aux fondements du théâtre populaire, estampille renommée (méfiez-vous des imitations).

Né à Maisons-Alfort , ayant grandi en partie à Alep (Syrie), Sipan Mouradian est allé pour la première fois dans le pays de ses ancêtres à l’âge de seize ans. Sorti du Conservatoire, il n’avait qu’une envie, c’était d’y retourner avec un spectacle conçu comme une offrande. Les représentations de Sareri Apin seront gratuites, elles se donneront sur des places de village, dans des gymnases, devant des monastères ainsi que dans des orphelinats. Le spectacle partant de l’imaginaire arménien l’aborde par le jeu souvent clownesque, la danse, la romance, le gag, le mime, autant de façon d’attiser la complicité du public. On peut penser qu’elle sera au rendez-vous. Un journal de bord et un film témoigneront de cette belle aventure qui se fraie une voie quelque part entre Peter Brook et Jean-François Sivadier.

Du 20 juillet au 6 août, à travers l’Arménie. Pour contribuer au voyage :

https://fr.ulule.com/theater-sareri/supporters/

https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/280618/sipan-mouradian-avec-les-copains-du-conservatoire-en-armenie

TURQUIE

Avec son nouveau chemin de fer, la Turquie cherche à isoler l’Arménie et à intégrer l’Azerbaïdjan

NAM

Kars, dans l’extrême est de la Turquie, a une longue histoire de frontière, changeant de main à maintes reprises entre les empires ottoman et russe avant de devenir l’un des avant-postes stratégiques de l’OTAN à la frontière de l’Union soviétique.Aujourd’hui, cependant, Kars s’efforce d’être un point de connexion plutôt qu’une ligne de démarcation, en tant que plaque tournante pour l’un des projets d’infrastructure les plus ambitieux de la région.

“Nous envisageons [pour Kars] de devenir un pont reliant Londres et Beijing“, a déclaré Ahmet Arslan, ministre turc des Transports, des Affaires maritimes et des Communications, dans un entretien accordé à Eurasianet. “Pour nous, le chemin le plus court pour réaliser cette vision est à travers le Caucase.“Depuis octobre 2017, le chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars (BTK) transporte des marchandises entre le Kazakhstan et l’Europe centrale. Dans sa forme actuelle, le chemin de fer est capable de transporter 6,6 millions de tonnes de fret chaque année, mais les planificateurs poussent à l’augmenter à 50 millions de tonnes.Le chemin de fer a été proposé pour la première fois en 1993, après que la Turquie et l’Azerbaïdjan ont fermé leurs frontières avec l’Arménie à la suite du conflit sur le Haut-Karabakh . Un quart de siècle plus tard, les premiers trains roulent le long de ce connecteur de 846 kilomètres, transportant des marchandises de Londres à la Chine en aussi peu que 15 jours.“Ni l’économie ni la géopolitique n’expliquent suffisamment la portée de ce projet“, a déclaré Arslan. Nous visons à stimuler notre économie et à intégrer nos régions d’une manière qui profite à tous. “Les fans du projet décrivent le Caucase du Sud comme étant au centre d’un supercontinent eurasien émergent - un marché représentant 65% de la population mondiale et 75% de ses ressources énergétiques.Pourtant, la demande pour ce chemin de fer, comme beaucoup d’autres projets d’ infrastructures trans- eurasiennes , s’est avérée jusqu’à présent décevante . Les opérateurs du BTK à la gare de Kars ont récemment déclaré à Eurasianet qu’un seul train, avec seulement cinq voitures contenant des produits agricoles, avait quitté la gare cette semaine-là.Néanmoins, les autorités locales restent optimistes sur le fait que le chemin de fer peut résoudre certains des problèmes de la région, tels que les difficultés d’expédition de ses produits agricoles. “Il y a 300 personnes directement employées par le BTK“, a déclaré Rahmi Doğan, le gouverneur de Kars, à Eurasianet. “Mais nous espérons qu’il y aura des avantages supplémentaires apportés par l’augmentation du commerce. Si Dieu le veut, ce commerce aidera à surmonter nos problèmes économiques et à créer des emplois. “Les habitants espèrent également qu’un centre de logistique, qui traitera les dédouanements et le fret des entrepôts, actuellement dans les premiers stades de la construction à la périphérie de Kars, augmentera la demande en rationalisant le commerce. « Les cargaisons en provenance d’Asie centrale et de Chine seront entreposées ici », explique Barış Canbaz, chef de projet sur le site de construction du centre. “Tous les articles qui passent seront stockés ici et ensuite chargés dans les trains.“Le BTK devrait également alimenter le secteur touristique grandissant de la ville. Au cours des dernières années, Kars a connu une légère hausse de sa situation économique grâce à la popularité du chemin de fer Eastern Express, qui relie la ville à Ankara. Les touristes affluent dans la région en hiver, profitant du lac gelé de Çıldır et de la station de ski de Sarikamish. En effet, la neige est au centre de l’identité de la ville ; le mot turc kar signifie « neige ».“Le chemin de fer est très important car il relie l’Azerbaïdjan et la Turquie“, a déclaré Doğan. “L’Azerbaïdjan est notre ami et allié et le projet est donc

important sur le plan politique, mais nous espérons également que plus de gens viendront dans la région et chercheront des opportunités d’investissement.“D’ici la fin de l’année, le BTK devrait commencer à transporter ses premiers passagers, avec des bailleurs de fonds qui réclament un potentiel de 1 million de voyageurs par an.“Il y a eu tellement de commentaires joyeux sur les médias sociaux azerbaïdjanais parce que les prix des trains de voyageurs BTK seront beaucoup plus bas que pour les billets d’avion“, a déclaré Fuad Shahbazov, analyste politique basé à Bakou. “En conséquence, les trains de voyageurs pourraient renforcer davantage la coopération économique entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.“Mais la géopolitique guide également la trajectoire future du BTK. La frontière de la province azerbaïdjanaise longue de 12 kilomètres du Nakhitchevan avec la Turquie est vitale pour la sécurité de l’enclave », a déclaré Shahbazov. Ankara et Bakou ont signé un accord de coopération stratégique et de soutien mutuel en 2010 en vertu duquel la Turquie est garante de la sécurité de l’enclave.Les planificateurs cherchent actuellement des moyens de relier le réseau ferroviaire au Nakhitchevan via Kars. Des officiels azerbaïdjanais et turcs ont déclaré qu’ils espéraient travailler avec l’Iran pour construire un embranchement du BTK à travers Nakhitchevan vers l’Iran et le Pakistan via une liaison ferroviaire récemment restaurée entre le Nakhitchevan et la ville iranienne de Mashad.“Puisque la région est si importante, nous voulons un autre projet reliant Kars, Nakhitchevan, l’Iran et le Pakistan“, a déclaré Arslan.Mais Shahbazov dit que l’impact économique des projets ferroviaires pourrait être plus mitigé.“Très probablement, le chemin de fer permettra à la Turquie d’inonder le marché local du Nakhitchevan de marchandises“, a-t-il dit. “Il est également à craindre que ce projet ferroviaire ne récupère pas les coûts [pour l’Azerbaïdjan]“, a déclaré Shahbazov. “Néanmoins, compte tenu de l’effet socio-économique, l’Azerbaïdjan peut considérer la réhabilitation de la ligne vers le Nakhitchevan comme une priorité.“En complément de l’offre de Kars de se développer sur le marché iranien, l’Azerbaïdjan a mis en avant la capitale pour en faire une réalité. En janvier, Téhéran a accepté un prêt de 500 millions de dollars de Bakou pour construire un chemin de fer de 205 kilomètres de Rasht à la frontière azerbaïdjanaise (connue sous le nom de ligne Rasht-Astara). Puis, en mars, les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, de la Turquie, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan se sont tous rencontrés lors de la première réunion quadrilatérale.Dans une déclaration après la réunion, les quatre parties se sont engagées à “renforcer la coopération pour la mise en œuvre de nouveaux projets afin de développer les infrastructures de transport et d’augmenter le potentiel de transit des quatre pays [...] depuis les ports iraniens de Bandar-Abbas et Chabahar dans le golfe Persique via Rasht-Astara, reliant le chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars. “Cependant, un pays régional est manifestement absent de toute cette intégration : l’Arménie.

Les responsables turcs espèrent que le BTK pourra exercer un effet de levier sur Erevan pour mettre un terme au conflit du Karabakh .“Nous sommes conscients du problème posé par l’Arménie“, a déclaré M. Arslan. “Nous voulons des relations avec l’Arménie, mais nous avons une politique importante pour atteindre cet objectif et pour sortir l’Arménie du Karabakh.“ Arslan a ajouté que “si l’Arménie quitte le Karabakh“, la frontière entre la Turquie et l’Arménie serait ouverte à la fois au chemin de fer BTK et Kars-Nakhchivan.“En fin de compte,“ a déclaré Arslan, “les Arméniens ont beaucoup plus à gagner d’une frontière ouverte que nous.“Bradley Jardine est un journaliste indépendant qui couvre le Caucase.Eurasianet.orgdimanche 1er juillet 2018,Stéphane ©armenews.comhttp://www.armenews.com/article.php3?id_article=161101

Erdogan : un président pour deux Turquie Par    Delphine Minoui  

  Publié le 01/07/2018 à 17:50

La réélection de Recep Tayyip Erdogan, le 24 juin, a exacerbé les tensions

entre deux clans qui se divisent autour d'un président n'ayant cessé, ces

dernières années, de faire du clivage une carte électorale.De notre correspondante à IstanbulLes yeux rivés vers l'horizon, le regard triomphant de Recep Tayyip Erdogan domine la place Taksim. «Tesekkürler Istanbul»(«merci Istanbul») annonce le poster géant du président turc, réélu avec 52,5 % des voix. Impossible de le rater: couvrant intégralement la façade d'un immeuble de six étages, au cœur de cette place historique de la ville, il a fait son apparition dès le lendemain de sa victoire, dimanche 24   juin . «J'ai encore du mal à m'y faire», peste Utku, en passant sous l'affiche. Cet enseignant turc y voit la fin d'un rêve, celui d'une Turquie plurielle. «Je fais partie des 47,5 % de Turcs qui ont voté contre Erdogan, tranche-t-il quand on lui demande pour quel candidat il a voté. J'appartiens à l'autre moitié du pays qui ne se reconnaît ni dans le visage de cet autocrate ni dans le nouveau décor qu'il nous impose.»

Utku relève la tête, parcourant du regard les nouveaux «symboles» de Taksim: la grande ... Cet article est réservé aux abonnés.

http://www.lefigaro.fr/international/2018/07/01/01003-20180701ARTFIG00120-erdogan-un-president-pour-deux-turquie.php

Pinar Selek : « En Turquie, le problème ne se limite pas qu’à Recep Tayyip Erdogan »

Putsch 

PROPOS RECUEILLIS PAR M atteo Ghisalberti

PUBLIÉ LE 30 JUIN 2018

Ecrivaine, sociologue, antimilitariste et militante : ces quatre mots résument presque toutes les facettes de Pinar Selek qui, depuis 2011, vit en exil en France après avoir été incarcérée et torturée en Turquie : sa patrie. Dans cet entretien accordé à Putsch, elle affirme ne pas être surprise par les résultats des élections turques du 24 juin 2018. Mais elle souligne que bien qu’empêchée, l’opposition a atteint des résultats inespérés. Quel regard portez-vous sur les élections en Turquie ?

Je savais qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir mais, dans mon cœur, je me disais… “peut-être”.  Le résultat n’a rien d’étonnant. D’abord le problème ne se limite pas qu’à Recep Tayyip Erdogan. Le problème recouvre également la structure politique même de l’État et de la République turque. Depuis longtemps en Turquie, lorsqu’il y a des élections, les partis politiques tels qu’ils sont formés ne permettent pas facilement un changement radical ni une transformation profonde du système. Souvent les élections se déroulent sous la menace des armes. Aujourd’hui, il n’y a pas de coup d’Etat mais il y a un contexte de guerre. Beaucoup de gens possèdent des armes et il y a déjà eu beaucoup de morts. C’est un contexte très difficile. Le Parlement aura à présent moins de pouvoir. Sans compter qu’il n’a jamais eu beaucoup de pouvoir. Quand les députés étaient un peu plus actifs, on les mettait en prison. En tout cas, suite à ces élections, je ne suis pas complètement pessimiste. Malgré le fait que beaucoup de députés soient aujourd’hui en prison, le score de l’opposition représente un espoir.

Vu de l’étranger, il semblerait que la Turquie emprunte un chemin menant à un renforcement de la démocratie. Ne pense-vous pas que les électeurs Turcs auraient dû saisir l’occasion pour réformer

leur pays, plutôt que de faire confiance à des partis comme celui d’Erdogan?

J’ai été incarcérée et torturée en Turquie. Dans le dortoir où j’étais, il y avait beaucoup de femmes. Elles avaient elles aussi toutes été violées et torturées par la police. A cause des tortures, j’ai été immobilisée pendant un an.  C’était avant l’arrivée au pouvoir d’ Erdogan. Il y avait une coalition formée par trois partis. Et il faut regarder de plus près le système politique et, précisément le système des partis en Turquie. Ce que je peux vous dire, c’est que lors du rapprochement avec l’ Union européenne, au début des années 2000, il y a eu une petite ouverture. Cela a représenté une opportunité pour plusieurs organisations, en particulier à gauche, pour se former et s’organiser. Par exemple, le journal des Arméniens a été fondé à ce moment-là. Pour la démocratie en Turquie, la solidarité internationale est toujours très importante et cela au niveau institutionnel mais aussi pour les associations.

« Je pense que c’est très important que les journalistes restent libres »

Qu’est-ce qui fait peur aux Turcs actuellement ? Les Kurdes, la conjoncture économique, la guerre…

En effet, la Turquie est un pays qui est rentré dans une guerre depuis longtemps. Ensuite avec les opérations militaires en Syrie,  telles que Kobane et Afrin, des milices se sont formées en Turquie et on a assisté à un armement des civils. De plus, après la tentative de coup d’État, la peur s’est propagée. Mais tout cela n’est pas nouveau. Je connais cela depuis mon enfance. Tous les gouvernements utilisent cette politiaque de la peur.

Revenons en France. Ici nous parlons  beaucoup de fake news. Le président Emmanuel Macron souhaite faire approuver une loi pour les combattre.  Que pensez-vous de ce sujet ?

Je pense que c’est très important que les journalistes restent libres. Mais il y a beaucoup de freins. Même en France, je pense que c’est de plus en plus difficile pour les journalistes de rester libres. Bien sûr, globalement, c’est beaucoup mieux que la Turquie car il n’y a pas de répression.

« En Europe si on recommence avec le service militaire ou le service civil obligatoires, c’est parce que on veut discipliner les jeunes pour le monde de travail »

Pourquoi êtes-vous opposée au service militaire obligatoire ?

Je suis féministe et antimilitariste. Je pense qu’il faut remettre en question le rôle social et les effets sociaux de la violence. Parce que, dans nos sociétés il y a beaucoup de violence. Je viens de Turquie, et dans mon pays, ( c’est également le cas au Moyen-Orient), les États ont utilisé cette légitimité de la violence jusqu’au bout. Mais il faut remettre les choses

dans leur contexte. En Turquie le service militaire sert à la militarisation de la société, à la masculinisation des hommes et à l’apprentissage de cette violence qui existe déjà dans la société. En Europe si on recommence avec le service militaire ou le service civil obligatoires, c’est une volonté de discipliner les jeunes pour le monde de travail, en train de se transformer et de devenir de plus en plus libéral. Le service militaire convient donc à des jeunes qui ne se posent pas de question et qui pensent seulement à travailler. Le système capitaliste a besoin de former des jeunes pour qu’ils travaillent bien. À mon avis, il est nécessaire comme en mai 68,  que des jeunes, en France, contestentce projet de loi.

Parlons de votre travail. Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Je suis maîtresse de conférence associée à l’Université de Nice, Je travaille beaucoup sur les actions collectives et la mobilité dans le monde. Je suis également militante dans une organisation féministe et je siège dans le comité central de la Ligue des droits de l’homme. Mais j’écris aussi des romans. Le dernier vient d’être publié en Turquie dans ma langue maternelle (titre originaire : « Cümbüşçü Karıncalar », éditions Iletisim)  . L’histoire de ce roman se déroule à Nice. Il sera prochainement publié en français. Je suis très contente parce que même si je ne peux pas me rendre en Turquie je suis quand même visible dans la plupart des journaux turcs. Pour l’instant mon dernier livre publié en français est un compte pour enfants dont le titre est : “Verte et les oiseaux” (Édition des lisières).

https://putsch.media/20180630/interviews/pinar-selek-en-turquie-le-probleme-ne-se-limite-pas-qua-recep-tayyip-erdogan/

Nicole Duranton (LR) : « En Turquie, je me suis sentie agressée par un nationaliste »

Paris-Normandie

Guillaume Lejeune | Publié 29/06/2018 22:46 | Mise à jour 29/06/2018 22:46

Nos 2 questions. Sénatrice LR de l’Eure et membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Nicole Duranton a observé le scrutin en Turquie.Dans quel cadre avez-vous été missionnée pour suivre le scrutin de la présidentielle et des législatives en Turquie ?

Nicole Duranton : « L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe compte 47 pays membres. Son rôle est de veiller au respect des droits de l’Homme et aux valeurs démocratiques. En mai, lors de notre visite préélectorale, nous avions constaté que le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, a bénéficié de davantage de visibilité médiatique que les autres candidats. Le week-end dernier, j’étais missionnée avec 33 autres parlementaires invités par la délégation turque du Conseil de l’Europe et le gouvernement d’Ankara pour observer le scrutin. La très forte participation (90 %) atteste que les Turcs ont pu s’exprimer : un peu plus de 52 % ont voté pour Erdogan tandis que les Turcs de France l’ont plébiscité à 63 %. J’ai senti un peu de tension entre les observateurs des partis politiques. Nombre de policiers étaient déployés. Je me suis sentie agressée par un nationaliste, qui estimait que nous n’avions rien à faire ici. Certains collègues ont constaté un bourrage des urnes, pas moi. Je ne suis pas sûre que les Turcs de France ont pleinement conscience des dérives autoritaires et des purges effectuées par le président réélu. Notre rapport, qui sera voté à la rentrée, permettra notamment au conseil de constater l’évolution démocratique d’un pays et, éventuellement, comme c’est déjà le cas pour la Turquie et l’Azerbaïdjan, de le placer dans une procédure de suivi. »

Aviez-vous eu connaissance de l’arrestation en Turquie de la délégation communiste française ?

« Non, je l’ai appris à mon retour. Je crois savoir qu’elle n’avait pas d’accréditation pour observer ce scrutin et n’était invitée que par le parti pro-kurde. »

http://www.paris-normandie.fr/region/nicole-duranton-lr--en-turquie-je-me-suis-sentie-agressee-par-un-nationaliste-BJ13298696

Turquie: Marche des fiertés à Istanbul malgré

l'interdictionChallenges

Par Reuters le 29.06.2018 à 23h14ISTANBUL (Reuters) - La marche des fiertés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) prévue dimanche à Istanbul aura bien lieu malgré

son interdiction par le gouverneur de la ville pour des raisons de sécurité, ont annoncé vendredi les organisateurs.

Dans un communiqué publié sur la page Facebook LGBTI+ Pride Week, les organisateurs ont déclaré que la décision d'interdire la marche était discriminatoire et illégale.

"Cette marche est organisée dans le but de lutter contre la violence et la discrimination alimentées par cette décision du gouvernorat", déclarent les organisateurs.

"Nous aimerions informer la presse et le public que nous maintenons notre défilé (...) avec la même ambition qu'avant."

Les défilés de la Gay Pride sont interdits à Istanbul depuis trois ans. Bien que l'homosexualité ne soit pas un crime en Turquie, à la différence de beaucoup d'autres pays musulmans, elle est mal vue par la société turque elle-même.

Jeudi, les autorités de la capitale, Ankara, ont interdit la projection du film Pride, une comédie dramatique de 2014, en mettant en avant des raisons de sécurité.

(d'Ezgi Erkoyun et Yesim Dikmen; Danielle Rouquié pour le service français)

https://www.challenges.fr/monde/turquie-marche-des-fiertes-a-istanbul-malgre-l-interdiction_598039

Discrimination. plus de 50 % des LGBT victimes d’agressionsL’HumanitéJeudi, 28 Juin, 2018Maëlle BenistyAlors que la Marche des fiertés se déroule samedi, l’Observatoire LGBT + de la Fondation Jean-Jaurès a dévoilé hier des résultats alarmants sur les violences homophobes.«LGBT hors de France ». À l’angle des rues des Archives et de la Verrerie, dans le Marais parisien, ce message haineux a été tracé, mardi matin, à même le bitume, recouvrant durant quelques heures un passage piéton aux teintes arc-en-ciel. Depuis le 14 juin, la capitale a, en effet, paré ses sols des couleurs LGBT + en l’honneur de la Quinzaine des fiertés et de la Marche qui aura lieu ce samedi 30 juin. Une initiative qui, visiblement,

continue de susciter l’hostilité de certains. Et démontre combien la violence envers ces personnes reste décomplexée.« Ce qui dérange les homophobes, c’est cet affichage public des revendications LGBT + », affirme François Kraus, chercheur à l’Ifop. L’institut de sondage a présenté, hier, les résultats d’une enquête sur l’homophobie en France, menée par l’Observatoire LGBT + de la Fondation Jean-Jaurès et soutenu par la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT). L’observatoire a, pour la première fois, appuyé son étude sur un échantillon représentatif. Et son constat est alarmant.53 % des sondés déclarent avoir déjà été agressés au cours de leur vie, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. « On n’avait pas envisagé un résultat aussi élevé », souligne Denis Quinqueton, codirecteur de l’observatoire et ancien président de l’association Homosexualité et socialisme. Si les homosexuels semblent être plus exposés (65 %) à ces actes de violence que les bisexuels (45 %), il n’en reste pas moins que la liberté des individus LGBT + est encore largement entravée. Autant verbalement que physiquement.PLUS D’UN TIERS DES LGBT + REFUSENT D’INDIQUER LEUR ORIENTATION SEXUELLELes menaces ou insultes orales sont les plus courantes (33 %). Mais le chiffre sur les agressions sexuelles est loin d’être négligeable : un quart des LGBT + (24 %) ont déjà subi une agression sexuelle en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Véritable « phénomène de masse », selon François Kraus, l’homophobie n’est pas un comportement en voie d’extinction. En 2011, 31 % des homosexuels ou bisexuels assumés se déclaraient exposés aux agressions verbales de type homophobe, soit une proportion équivalente à celle que révèle l’enquête de la Fondation Jean-Jaurès. La violence se manifeste principalement dans les lieux publics. L’école, notamment, est au premier plan : 37 % des homosexuels assumés y ont déjà été insultés ou menacés verbalement. « Une femme aux cheveux courts, un homme à la silhouette androgyne, c’est ce genre de profil assumé qui déchaîne les homophobes », explique François Kraus. L’apparence et l’exposition, deux critères qui poussent des individus LGBT + à adopter des stratégies d’évitement dans les lieux publics pour se protéger des menaces. 43 % refusent d’embrasser leur partenaire à la vue de tous.Même prudence sur les réseaux sociaux. Plus d’un tiers des LGBT + interrogés refusent d’y indiquer leur orientation sexuelle. Pourtant, c’est également sur Twitter que l’on retrouve un militantisme LGBT + et intersectionnel combatif, déterminé à condamner la violence homophobe

et à lutter contre le pinkwashing (la récupération politique). Le week-end dernier, la secrétaire d’État Marlène Schiappa n’a pas hésité à s’afficher dans la Pride de San Francisco avec une pancarte où son nom s’étale en grandes lettres avec, en dessous, « France stands for equality » (« La France se lève pour l’égalité »). Gonflée alors que la promesse de la PMA pour toutes et tous reste coincée au fond des tiroirs de l’Élysée…500 000 personnes attenduesPour la seconde fois, le cortège de la Marche des fiertés lesbiennes, gay, bi et trans partira, samedi, à Paris, de la place de la Concorde vers 14 heures, avec une arrivée à République. Rendez-vous annuel et festif de la communauté LGBT +, l’événement devrait rassembler près d’un demi-million de personnes.

https://www.humanite.fr/discrimination-plus-de-50-des-lgbt-victimes-dagressions-657493

Erdogan ou l'art de se maintenir au pouvoirLes Echos D ominique Moïsi  / Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne Le 29/06 à 17:28Mis à jour à 17:43  LE REGARD SUR LE MONDE DE DOMiNIQUE MOÏSI. En se faisant réélire président de la Turquie au premier tour du scrutin, Recep Tayyip Erdogan a gagné son pari. Mais il n'est pas pour autant le nouvel Atatürk.

L'architecture nous dit qui nous sommes, ce que nous pensons, comment nous nous voyons et comment nous voulons être perçus par les autres. Ainsi existe-t-il une « architecture de la démocratie »parfaitement reconnaissable aux Etats-Unis à travers les résidences des Pères fondateurs, de George Washington à Thomas Jefferson : une architecture lumineuse et simple.

Il existe aussi une architecture de l'autoritarisme. Le palais présidentiel construit au-dessus d'Ankara par Recep Tayyip Erdogan en est l'illustration la plus récente. Difficile, quand on contemple ce palais, de ne voir en Erdogan qu'un leader pragmatique qui adapte son projet au fil des circonstances. Lorsque l'on construit un tel ensemble immobilier pour soi-même, on veut se donner les moyens institutionnels et politiques de s'y installer le plus longtemps possible, surtout si, venant d'un milieu modeste, on a une revanche à prendre sur la société.

Par sa démesure et son style, le palais d'Erdogan fait penser à une version néo-ottomane du palais construit par Nicolae Ceausescu à Bucarest pour lui-même. Avec une différence majeure : le palais d'Erdogan n'a pas empêché le président turc d'être réélu avec une confortable majorité dès le premier tour des élections présidentielles et d'avoir même une majorité relative au Parlement.

En 2018, les personnalités fortes et narcissiques à la Erdogan ou à la Poutine sont dans l'esprit du temps. Tous les commentateurs qui - à partir de certains sondages - ont prédit la défaite de Recep Tayyip Erdogan et de son parti, l'AKP, ont surestimé la force des opposants et sous-estimé le talent exceptionnel du président en place à gagner des élections. Ce qu'il a fait sans discontinuer depuis 1994 et sa première élection à la mairie d'Istanbul.

« Maître des horloges »

Il y a eu certes des fraudes, des pressions, des conditions inégales, mais au bout du compte, la majorité des Turcs s'est exprimée en faveur du régime en place. A l'heure où les populismes triomphent, des Etats-Unis à l'Europe, à l'heure où les nationalismes identitaires - de nature souvent religieuse - s'imposent élection après élection, comment la Turquie d'Erdogan aurait-elle pu faire exception ? N'était-elle pas au contraire à l'avant-garde de ce mouvement comme la Hongrie de Viktor Orbán  ?

Le vote de la diaspora turque - très clairement en faveur du pouvoir en place - est la plus parfaite illustration de cette expression identitaire. Après des années d'humiliation, de rejet par l'Europe, les Turcs, dans leur majorité, ont choisi de voter à nouveau pour un homme qui a su utiliser leurs peurs et incarner leurs frustrations. « Maître des horloges », Erdogan a parfaitement choisi son calendrier en anticipant les élections de manière significative  ; avant que l'économie ne se détériore trop, avant aussi que les bénéfices en matière de sécurité des derniers développements en Syrie ne s'estompent ou ne se retournent brutalement. Il n'y a pas eu d'attentats sérieux en Turquie depuis plus d'un an.

Erdogan a donc gagné comme l'avait fait avant lui, il y a quelques mois, son allié de circonstances, Vladimir Poutine . Il contrôle pour cinq ans au moins - la durée de son mandat présidentiel - tous les rouages du pouvoir. Il n'y a pas dans le nouveau régime présidentiel turc qui se met en place autour de Recep Tayyip Erdogan un système de « checks and balances » (« poids et contrepoids ») comme cela est, pour partie au moins - où va la Cour suprême ? -, toujours le cas aux Etats-Unis. Héritier - non laïque - de Mustafa Kemal Atatürk, Erdogan être au pouvoir en 2023, lorsque la Turquie célébrera avec tout le faste qui se doit le centenaire de la naissance de la République.

La livre turque, premier opposant

S'il contrôle de facto tous les rouages du pouvoir, il fait face néanmoins à deux défis, l'un économique, l'autre géopolitique. « Le premier parti d'opposition est la livre turque », comme le disent avec humour et tristesse des économistes libéraux du pays. Si le président Erdogan entend tenir ses promesses de grands travaux d'ici à 2023, les marchés ne le suivront pas et la livre turque continuera de s'affaiblir et avec elle l'économie.

Le rapprochement diplomatique et stratégique avec la Russie de Poutine ne signifie pas que la Turquie veuille devenir comme son nouveau modèle politique, la « puissance pauvre » de l'Orient. Mais ce sera peut-être la résultante des contradictions du nouveau régime. Ambitions populistes et rationalité économique ne vont pas toujours de pair.

La Turquie en 100 questions 

Le contexte géopolitique, dans sa complexité, constitue pour Erdogan un atout mais aussi un risque. Toujours membre de l'Otan, la Turquie entend mettre en avant son identité musulmane, son identité ottomane, mais avant tout le charisme de son leader, qui jusqu'à présent, a moins bien fonctionné à l'international qu'à l'intérieur. Le dilemme turc a surtout changé de nature. Il ne s'agit plus de choisir entre l'Europe et l'Orient, sinon l'Asie. L'Europe a dit non à la Turquie.« Voyez dans quel état elle se trouve », dit-on aujourd'hui à Ankara. « Pourquoi rejoindrions-nous un club à la dérive ? Que l'Europe se contente de nous payer pour traiter à sa place la question des migrants. »

Le jeu turc est désormais ailleurs, entre le Moyen-Orient et l'Asie. La priorité turque est de contenir les Kurdes, la priorité américaine de contenir les Perses, celle de la Russie de maintenir ses positions en Syrie. Comment concilier ces exigences et priorités qui ne sont pas fatalement en contradiction les unes avec les autres, mais qui ne sont pas facilement conciliables non plus ? Erdogan est passé maître dans l'art de rester au pouvoir. A l'international, il peine à prouver qu'il est un nouvel Atatürk.

Dominique Moïsi, professeur au King's College, est conseiller spécial à l'Institut Montaigne.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301898821164-erdogan-ou-lart-de-se-maintenir-au-pouvoir-2188548.phpToulouse

ANTISEMITISME

Ouverture d'une enquête après un prêche aux propos antisémites prononcé par l'imam de Toulouse

LCI

ANTISÉMITISME - Le parquet de Toulouse a diligenté une enquête pour "des faits susceptibles de constituer une incitation à la haine", après la diffusion d'un prêche de l'imam de Toulouse. Mohamed Tataï y cite un hadith antisémite et parle de la fin de l'Etat d'Israël.

30 juin 22:08 - La rédaction de LCI

L'imam de Toulouse est-il coupable d'incitation à la haine ? C'est ce que doit déterminer le parquet de Toulouse. C'est une vidéo postée par l'institut de recherche des médias du Moyen-Orient Memri qui a mis le feu aux poudres. On y voit Mohamed Tataï prêcher - en gros plan - en arabe. Un discours qui date de décembre 2017. Selon la traduction, il y cite un hadith, soit la retranscription d'actes ou de paroles de Mahomet qui a pour thème "la bataille finale décisive" entre musulmans et juifs. 

"Le Jugement dernier ne viendra pas jusqu'à ce que les musulmans combattent les juifs", récite Mohamed Tataï. "Les Juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres, et les pierres et les arbres diront : 'Ô musulman, ô serviteur d’Allah, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens le tuer', à l’exception de l’arbre Gharqad, qui est l’un des arbres des Juifs." Et de conclure, assuré, que "les chrétiens et les juifs croient aussi à ces prophéties".

La vidéo reprend un autre extrait de son prêche, une autre prophétie, juive cette fois, pour le moins étonnante : la mort de l'état d'Israël. L'imam rapporte des prétendus propos du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. "Il a dit qu'il avait peur qu'Israël ne vive pas plus longtemps que 76 ans – comme le rapporte les prophéties (juives)", indique Mohamed Tataï. Évoquant l'enterrement du président israélien Shimon Peres en 2016, le chef religieux assure qu'un journaliste "bien connu" aurait alors dit : "Les gens ne viennent pas aujourd'hui aux funérailles de Peres, mais aux funérailles d'Israël".Postée le 26 juin par l'Institut Memri, la vidéo s'est rapidement diffusée sur les réseaux sociaux jusqu'à ce que le maire de Toulouse en soit alerté. Jean-Luc Moudenc (LR) s'est alors empressé d'écrire au préfet de la région Occitanie pour demander qu'une enquête soit menée.

Dans un premier temps, le parquet, saisi par le préfet de Haute Garonne, a chargé le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse de "vérifier le contenu" du prêche ainsi que ses modalités de diffusion. "Les propos relayés (en arabe) seront donc traduits dans ce cadre judiciaire par un interprète assermenté", souligne le procureur dans un communiqué. "A l'issue de ces premiers actes d'enquête, il sera possible de vérifier la réalité d'un contenu infractionnel."https://www.lci.fr/justice/ouverture-d-une-enquete-apres-un-preche-aux-propos-antisemites-prononce-par-l-imam-de-toulouse-2091974.html

SHOAH

La Lituanie troublée par la mémoire de la ShoahLe rôle des Lituaniens dans le génocide des juifs, nié sous l’ère soviétique, a depuis été étudié par des historiens locaux. Mais le sujet reste sensible dans l’opinion, et un projet de loi prévoit d’interdire la vente de contenus « déformant la vérité historique ».LE MONDE | 01.07.2018 à 12h00 |Par Margherita Nasi

Etape touristique incontournable à Vilnius, le Musée des victimes du génocide est situé dans les anciens locaux de la Gestapo, qui devinrent plus tard ceux du KGB. Il propose une terrifiante plongée dans les pratiques tortionnaires. De l’autre côté de la Neris, les férus d’architecture contemplent le Palais des sports et des concerts, avec ses courbes en béton armé.Si les guides font la part belle à ces constructions, ils omettent souvent d’en raconter l’histoire dans toute sa brutalité. Malgré son nom, le Musée du génocide ne consacre qu’une salle aux victimes juives – l’essentiel étant réservé aux crimes commis par les Soviétiques contre la population lituanienne, ainsi assimilés à un « génocide ». Quant au Palais des sports, il est construit sur un ancien cimetière juif où est enterré Eliyahou ben Shlomo Zalman – le Gaon de Vilna –, grande figure du monde juif ashkénaze.Entre 1941 et 1944, près de 195 000 juifs de Lituanie ont été tués par les nazis allemands et leurs collaborateurs locauxTout autour, les chantiers se multiplient, rien n’est fait pour restaurer le Palais des sports, en mauvais état. Il est tentant d’en faire le symbole d’un pays qui ne sait que faire de son passé, et notamment de cette page que l’historien Saulius Suziedelis décrit comme « la plus sanglante de l’histoire lituanienne ». Le pays natal du philosophe Emmanuel Levinas et de l’écrivain Romain Gary comptait près de 200 000 juifs en 1940, et Vilnius était surnommée la « Jérusalem du Nord ». Entre 1941 et 1944, près de 195 000 juifs ont été tués par les nazis allemands et leurs collaborateurs locaux.Héros national et collaboLe rôle des Lituaniens dans le massacre des juifs a été rappelé par des historiens aussi sérieux que Liuda Truska ou Arunas Bubnys. Mais ont-ils vraiment été entendus ? « Des milliers de Lituaniens ont été complices des massacres en creusant les fosses communes et en redistribuant les biens,rappelle l’écrivaine Ruta...L’accès à la totalité de l’article est protégé

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/07/01/la-lituanie-troublee-par-la-memoire-de-la-shoah_5323972_3232.html

GENOCIDE DES TUTSI

Génocide rwandais. Bernard Kouchner pointe l’aveuglement de François Mitterrand

Le Télégramme

Publié le 01 juillet 2018 à 19h12 L’ex-ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a estimé, dimanche, que la France avait « commis une très lourde faute » politique au Rwanda, en 1994, les « décideurs français n’ayant pas voulu voir », à l’époque, qu’ils « étaient les amis des génocidaires » dans ce pays.Dans un entretien au quotidien français La Croix, Bernard Kouchner - qui s’est rendu trois fois au Rwanda pendant le génocide en 1994 - affirme avoir appelé, depuis Kigali, le président français François Mitterrand pour « lui décrire la situation ».

L’ex-humanitaire et ancien ministre des Affaires étrangères (2007-2010) explique avoir déclare à François Mitterrand : « Ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte. Le FPR (Front patriotique rwandais) n’est pas à la solde des Américains. Ils sont entrés au Rwanda au nom de leurs familles tuées par les Hutus depuis l’indépendance. Ici, nous sommes les amis des bourreaux. Il faut absolument arrêter tout ça ». Selon lui, François Mitterrand lui a répondu : « Kouchner, vous exagérez, allons, je vous connais, vous exagérez ».

Pour Bernard Kouchner, la France a « commis une très lourde faute, une faute politique » au Rwanda. « Les décideurs n’ont pas voulu voir (…) qu’ils étaient amis des génocidaires ».

Il affirme être intervenu auprès du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé : « Il faut intervenir pour arrêter les massacres ». Selon lui, Alain Juppé lui aurait répondu : « Je sais cela. Je suis pour que l’on intervienne et pour arrêter le massacre. Mais certains, au gouvernement, s’y opposent. »

800 000 personnes tuées

Entre avril et juillet 1994, quelque 800 000 personnes, selon l’Onu, ont été tuées au Rwanda, principalement au sein de la minorité tutsi.Près d’un quart de siècle plus tard, le rôle joué par la France dans ce pays reste encore un sujet hautement polémique, objet de tensions récurrentes entre Paris et Kigali.

Le président rwandais Paul Kagame, dirigeant le FPR qui a pris le pouvoir, à Kigali, quelques jours avant la fin du génocide, a accusé les autorités françaises d’avoir soutenu le pouvoir hutu et d’avoir été un acteur des tueries. Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres.

L’analyse « simplette »

Le 25 juin, La Croix a publié l’interview d’un ex-aviateur français ayant pris part à l’opération française « Turquoise » (lancée, le 22 juin 1994, sous mandat de l’Onu pour tenter de mettre fin aux massacres) au Rwanda, contestant son caractère strictement humanitaire dès le départ, affirmant que les militaires français étaient préparés à « frapper » les troupes du FPR.« Bien sûr qu’il y a des militaires qui, sur ordre, se sont préparés à frapper le FPR. Mais quand Turquoise a commencé, le FPR avait gagné la partie. La ligne humanitaire a alors pris le dessus sur la ligne offensive à l’Élysée », a commenté Bernard Kouchner. L’ancien ministre qualifie aussi de « simplette » l’analyse de l’entourage de François Mitterrand, qui, selon lui, a vu dans la situation de l’époque « une opportunité pour prendre la place des Belges dans cette ancienne colonie ». « Soutenir le Rwanda hutu », c’était aussi « contenir l’expansion anglo-saxonne » face à la montée en puissance de l’Ouganda voisin.

https://www.letelegramme.fr/monde/genocide-rwandais-bernard-kouchner-pointe-l-aveuglement-de-francois-mitterrand-01-07-2018-12014054.php#mAek3TZTPf6Z0qAQ.99

Génocide au Rwanda, « Mitterrand m’a dit : Kouchner, vous exagérez »La Croix

Recueilli par Laurent Larcher , le 01/07/2018 à 14h01 Mis à jour le 01/07/2018 à 17h09L’ancien ministre des affaires étrangères réagit au dossier que nous avons publié lundi 25 juin, « Rwanda, questions sur l’opération Turquoise ».

Pendant le génocide des Tutsis au Rwanda, Bernard Kouchner s’est rendu à trois reprises à Kigali. Il dit avoir tenté, en vain, d’alerter François Mitterrand sur la nature des crimes commis par le régime hutu.Comment réagissez-vous au dossier que La Croix a publié la semaine dernière, avec le nouveau témoignage d’un militaire, ayant pris part à Turquoise, qui interroge sur la réalité d’une intervention française strictement humanitaire dès le départ ?Bernard Kouchner : Tout cela, je le

savais. Bien sûr qu’il y a des militaires qui, sur ordre, se sont préparés à frapper le FPR. Mais quand Turquoise a commencé, le FPR avait gagné la partie. La ligne humanitaire a alors pris le dessus sur la ligne offensive à l’Élysée, comme en témoigne votre aviateur. Ensuite, que Turquoise n’ait pas procédé à l’arrestation des membres du Gouvernement intérimaire rwandais, c’est gros ! Le général Lafourcade a beau dire à La Croix que l’ONU ne lui avait donné aucune consigne à ce sujet, il aurait pu et dû agir autrement. À ce propos, je me souviens d’une chose. Avec une délégation de députés européens, dont Bernard Stasi, je suis retourné au Rwanda en juin 1994. Notre délégation a décidé de rencontrer le général Lafourcade à Goma. J’ai préféré me rendre à Kigali pour rencontrer Paul Kagame. Quand j’ai retrouvé Bernard Stasi, il m’a fait cette confidence : « Lafourcade sécurise la zone où se trouve le GIR pour lui permettre de s’échapper vers Goma ! »Qui était en faveur d’une intervention offensive ?B. K. : Je crois que François Mitterrand et son entourage politique et militaire ont d’abord pensé... Il reste 80% de l'article à lire.

https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Genocide-Rwanda-Mitterrand-dit-Kouchner-vous-exagerez-2018-07-01-1200951576

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Genocide Scholar Taner Akcam Presents His Latest Book: Talat Pasha’s Killing Orders and Armenian Genocide

Massis PostJuly 1, 2018YEREVAN — On June 14, 2018, the American University of Armenia (AUA)’s College of Humanities and Social Sciences hosted Turkish-German historian Dr. Taner Akcam who delivered a guest lecture on Turkish denialism of the Armenian Genocide and the killing orders in Ottoman Interior Minister Talat Pasha’s telegrams.

AUA President Dr. Armen Der Kiureghian greeted the guests and gave floor to Dr. Vahram Ter-Matevosyan, Assistant Professor and the upcoming Chair of the Political Science and International Affairs (PSIA) program, who introduced the speaker. Dr. Akcam is known as one of the first Turkish scholars to publicly acknowledge and study the Armenian Genocide,

perpetrated by the Ottoman Turkish government at the beginning of the 20th century.

“In order to understand the Turkish denialism, we should know one thing ? denialism in Turkey was an inherent component of the Armenian Genocide. So, the denial of the Armenian Genocide began not in the wake of the event but was an intrinsic part of the plan itself,” said Dr. Akcam.

Dr. Akcam discussed the denialist attitude of the Turkish government toward the Armenian Genocide based on the supposed “lack of original documentation,” the hidden or destroyed documents with killing orders, as well as the evidence proving the existence of Ottoman bureaucrat Naim Efendi, who had passed the killing orders of Talat Pasha to an Armenian intellectual named Aram Andonian. Dr. Akcam displayed the coding systems of some official Ottoman documents and telegrams which he had discovered in the private archives of Armenian Catholic priest Krikor Guerguerian.

“My last argument is, if the Turkish government believes that Talat Pasha’s telegrams, which Naim gave to Andonian, are fake, it’s very simple to prove. They should simply publish their coding books. The fact that for one hundred years they haven’t been publishing these books, shows only one thing ? the telegrams are authentic,” he concluded his lecture.

The attendees had the opportunity to ask Dr. Akcam questions related to his motivation to do research on the Armenian Genocide, the Turkish policy of denial, the possible change in the Turkish mentality toward recognition of the Armenian Genocide, as well as his future scholarly publications on this topic. During the Q&A session, Dr. Akcam proudly stated: “My father taught me one thing, ‘Tell the truth and fight for justice.’ This is how I grew up.”

His trip to Armenia was sponsored by Knights of Vartan.

You can watch Dr. Akcam’s full lecture here.

https://massispost.com/2018/07/genocide-scholar-taner-akcam-presents-his-latest-book-talat-pashas-killing-orders-and-armenian-genocide/

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala !

Dossier du Collectif VAN - #FreeOsmanKavala ! Liberté pour #OsmanKavala ! http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=97568

Nota CVAN : Liberté pour #OsmanKavala en cliquant sur le bandeau animé (colonne de gauche, en-haut des petits bandeaux animés). Le bandeau #FreeOsmanKavala, situé sous chaque visuel de notre site, est un appel du Collectif VAN à libérer Osman Kavala, injustement incarcéré en Turquie depuis le 1er novembre 2017.

RUBRIQUE AGENDARASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS-

SPECTACLES-PARUTIONS

Agenda - Génocide arménien/L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian : Exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet

Agenda - Génocide arménien/L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian : Exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian, chronique d’une rescapée du génocide des Arméniens, exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet. Exposition visible du lundi au samedi au CNMA. Entrée libre (CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines). 

Centre National de la Mémoire Arménienne 

L’Odyssée de Serpouhi Hovaghian, chronique d’une rescapée du génocide des Arméniens, exposition au CNMA, jusqu’au 13 juillet 

Exposition visible du lundi au samedi au CNMA 

entrée libre, renseignements [email protected] 

Lundi : 10h30-15h30 

Mardi : 9h30-18h00 

Mercredi : 9h30-18h00 

Jeudi : 9h30-18h00 

Vendredi : 9h30-18h00 

Samedi : 9h30-15h30 

CNMA 32, rue du 24 avril 1915 69150 Décines. 

Nous avons eu l’immense privilège de recevoir la comédienne et auteure Anny Romand le 8 mars, journée internationale des femmes, pour le vernissage d’une exposition créée grâce à une femme exceptionnelle : Serpouhi Hovaghian, la grand’mère d’Anny Romand. Elle survécut au génocide au terme d’une véritable odyssée dans un pays dévasté par l’anéantissement, programmé et méticuleusement organisé par le gouvernement jeune-turc, des sujets arméniens de l’Empire ottoman. Survivante de ce “massacre des innocents” qui ouvre l’ère des génocides du 20e siècle, Serpouhi consigna souvent au jour le jour dans un carnet qu’elle gardait sur elle les détails de son périple, ce dont elle fut témoin, ainsi que les réflexions que sa destinée lui inspirait, confiées à ce carnet des jours sombres, qui est un document unique en son genre. 

Ce carnet, écrit en arménien, français et grec, découvert par Anny Romand en 2014, retrace sur le vif la déportation de l’été 1915 vers la mort, les évasions puis l’attente, cachée, d’un moyen de quitter ce monde arménien ottoman, qui n’est plus après 1915. Confrontant les terribles descriptions de ce carnet retrouvé et le souvenir des paroles et des conversations, non moins terribles, qu’elle avait eu avec cette grand’mère qui l’a élevée, Anny Romand publia en 2015 Ma grand’mère d’Arménie (éd. Michel de Maule). Récit d’une transmission de l’infini malheur des Arméniens à travers l’œil de la gamine qu’elle fut et de la femme qu’elle est. 

Cette exposition cherche à replacer cette histoire singulière de survie et de transmission dans la grande Histoire, en illustrant le contexte et retraçant les étapes qui devaient conduire Serpouhi vers le salut puis une nouvelle vie en France. Une trajectoire de survivante du génocide, à laquelle nous voulions rendre hommage. 

Reportage sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes 

https://youtu.be/Km3sfxMTZbI 

Vernissage JEUDI 8 MARS à 19H00 en présence d’Anny Romand, suivi de projections-débats autour d’un film sur la famille de Françoise Romand (cinéaste) et du film C’est beau de porter le vent d’Alexandre Tylski 

http://www.cnma.fr/wordpress/lodyssee-de-serpouhi-hovaghian-chronique-dune-rescapee-du-genocide-des-armeniens-exposition-au-cnma-vernissage-le-8-mars-a-19h00/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=99000

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel

Agenda - Parution : Rwanda, la fin du silence de Guillaume Ancel - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Les Belles Lettres

Guillaume ANCEL Rwanda, la fin du silence Témoignage d'un officier français

Préface de : Stéphane AUDOIN-ROUZEAU

250 pages 3 Carte(s) Livre broché 12.5 x 19 cm Mémoires de Guerre Éditions : Les Belles Lettres N° dans la collection : 23

Parution : 16/03/2018 CLIL : 3641 EAN13 : 9782251448046 Code distributeur : 59874 Export ONIX 3.0 Prix : 21,00 €

Présentation

Au lourd secret qui entoure le véritable rôle de la France et de son armée lors du génocide des Tutsi au Rwanda, Guillaume Ancel oppose la vérité de ses carnets de terrain, témoignage des missions auxquelles il a participé durant l’opération Turquoise. La fin du silence est aussi le récit du combat mené par cet ancien officier pour faire savoir ce qui s’est réellement passé durant cet été 1994 et « rendre hommage, dignement, aux centaines de milliers de victimes rwandaises que nous n’avons pas su empêcher. »

Officier de la Force d’action rapide, détaché au sein d’une unité de la Légion étrangère, le capitaine Ancel mène avec ses hommes des opérations d’extraction de personnes menacées. Sous couvert d’une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais dont elle a formé l’armée. Il décrit les errements de l’armée française, ballotée au gré de décisions politiques dont les motivations sont toujours tenues secrètes, les archives officielles restant inaccessibles. Ce témoignage dévoile également certains épisodes méconnus de cette opération « humanitaire » durant laquelle l’armée française a tué. Parfois pour défendre, parfois pour des raisons moins avouables.

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Médias

Guillaume Ancel : Rwanda-France, la fin du silence TV5Monde

https://youtu.be/Yc4ljcx93HY

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Interview de Guillaume Ancel à 5'08" France Culture - Journal de 22h

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-22h/journal-de-22h-du-vendredi-16-mars-2018 ___________________

Guillaume Ancel : "La version officielle du rôle de la France au Rwanda est une fable" France Inter - Émission "Secrets d'info"

https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-17-mars-2018

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Rwanda, le rôle de la France Arte - Émission "28 Minutes"

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Rwanda, la fin sur silence. Ce qui s'est passé en 1994. Guillaume Ancel raconte France 24

https://youtu.be/7gtQ7KpBCxA

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Guillaume Ancel sur le Rwanda : "Il faut ouvrir les archives et regarder la réalité en face" RCF - Le Grand Invité de La Matinale

https://rcf.fr/la-matinale/guillaume-ancel-sur-le-rwanda-il-faut-ouvrir-les-archives-et-regarder-la-realite-en-face _____________________

Presse

Le livre de Guillaume Ancel contredit la version officielle d'une intervention avant tout « humanitaire ». Selon lui, la France a tardé à prendre ses distances avec le régime génocidaire. Article « Les révélations d'un officier français » Le Monde - 15/03/2018

La France a-t-elle déclenché une opération humanitaire dans un pays d'Afrique avec comme but inavoué de sauver un gouvernement qui venait tout juste de massacrer près d'un million de personnes ? L'accusation paraît énorme. Elle revient pourtant souvent interroger, encore et encore, le rôle pour le moins ambigu de la France lors du génocide qui s'est déroulé au Rwanda en 1994.[...] Guillaume Ancel y était. Officier intégré dans une unité de la Légion étrangère, il a participé à l'opération « Turquoise », dont il raconte la face cachée. Libération - 16/03/2018

Après plusieurs ouvrages, le beau livre et témoignage de Guillaume Ancel laisse un goût d'amertume quant à l'omerta que notre État et ses agents entretiennent sur des événements qui posent en conscience bien des questions.

L'Opinion - 05/04/2018

Biographies Contributeurs -----------------------------------

Guillaume ANCEL

Ancien officier de la Force d’Action Rapide, saint-cyrien, Guillaume Ancel a participé notamment à l’intervention de l’ONU au Cambodge en 1992, à l’opération Turquoise en 1994, pendant le génocide des Tutsis au Rwanda, et aux missions en ex-Yougoslavie en 1995 et 1997. Il a quitté l’armée de terre en 2005 pour rejoindre le monde des entreprises.Il est l'auteur de Vent glacial sur Sarajevo dans la collection Mémoires de guerre aux Belles Lettres (2017).

https://www.lesbelleslettres.com/livre/3565-rwanda-la-fin-du-silence?gclid=CjwKCAjw-6bWBRBiEiwA_K1ZDb8tlHUpicrlDeBzavuwxojRGdVaKxqMnKOu3-beqfpidMZK5bw7oxoCmhoQAvD_BwEhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=98694

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier

Agenda - Vient de paraître : « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » de Guillaume Perrier - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce la parution du livre de Guillaume Perrier « Dans la tête de Recep Tayip Erdogan » aux éditions SOLIN/Actes Sud. Au pouvoir depuis 2003, tour à tour premier ministre, puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan incarne les réussites et les dérives de son pays. Charismatique et despotique, il écrase la scène politique et monopolise le débat public, il défend un modèle turc à son image et ambitionne de devenir le leader du monde musulman... Guillaume Perrier, journaliste et auteur, ancien correspondant en Turquie (Le Monde, Europe1, Le Point) a couvert l’actualité turque pendant une dizaine d’années.

Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan Guillaume PERRIER

Editions SOLIN/Actes Sud Hors collection Janvier, 2018 / 11,5 x 19,5 / 240 pages

ISBN 978-2-330-09238-2 prix indicatif : 19, 00€

“Depuis le début de sa carrière, l’un des principaux traits de caractère de monsieur Recep Tayyip Erdoğan, c’est qu’il a la langue proche du cœur. Il dit ce qu’il pense aussitôt qu’il le pense”, analyse l’un de ses plus vieux compagnons de route. On pourrait donc le lire à livre ouvert ? “Il n’est pas très cultivé, ajoute un journaliste, il n’a jamais lu Sun Tzu ou Machiavel. Mais malgré cela, c’est l’un des leaders les plus forts du monde.”

Comment cet homme politique, proche du Turc de la rue, au pouvoir depuis 2003, porté par la réussite économique insolente de son pays, est-il parvenu à vampiriser la vie politique sans jamais craindre d’institutionnaliser l’opportunisme comme méthode de gouvernance ? On se souvient qu’il voulait adhérer à l’Union européenne, qu’il était le “frère” de Bachar el-Assad, l’allié d’Israël, qu’il négociait avec les Kurdes du PKK, qu’il marchait main dans la main avec Fethullah Gülen, son ennemi juré d’aujourd’hui, et cætera...

De plus en plus mystique après le coup d’État manqué de 2016 – “un don de Dieu”, dit-il –, il se compare volontiers au prophète Mahomet sauvé à Médine par une araignée. Citant le Coran à tout-va, l’hyper-président, installé dans son palais monumental de mille cent cinquante pièces, se veut aussi le successeur d’Atatürk, et pourquoi pas, bientôt, celui de Soliman le Magnifique. Il demeure un acteur incontournable dans un Moyen-Orient en pleine recomposition et d’une complexité redoutable. Mais pour combien de temps ? Jusqu’en 2029 comme il le souhaite ? Entre-temps, il sera devenu le fossoyeur de la fragile démocratie turque en menant une répression de masse impitoyable contre des milliers d’“opposants”, tout spécialement contre les journalistes du pays qui occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse.

https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-politiques-et-geopolitique/dans-la-tete-de-recep-tayyip-erdogan

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=97960

DOSSIERS PERMANENTS

Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN

Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006.

SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

Ephémérides

La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

SITES INTERESSANTS

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Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1

Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs

Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538

Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

Quelques émissions TV & radios

où les citoyens peuvent intervenir

Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.

Quelques coordonnées :

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.frEmail : [email protected] [email protected]

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/

Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr

CNEWS - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr

Quelques émissions Radio :

France Inter www.radiofrance.fr

Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité.

RMCwww.rmcinfo.fr

BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]

http://www.collectifvan.org

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0