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Hebdomadaire - n°160 du mardi 06 au 13 septembre 2016 - Directeur de la publication : François BAMBOU - 500 Fcfa P.9 P.6 P.9 Alain Nteff, la main tendue portrait P.7 Les éleveurs proposent un plan de relance secteur avicoLe P.5 Le nouveau code minier bientôt au parlement LégisLation

portrait Alain Nteff, Les éleveurs proposent Le nouveau

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Page 1: portrait Alain Nteff, Les éleveurs proposent Le nouveau

Hebdomadaire - n°160 du mardi 06 au 13 septembre 2016 - Directeur de la publication : François BAMBOU - 500 Fcfa

P.9 P.6

P.9

Alain Nteff, la main tendue

portrait

P.7

Les éleveurs proposent un plan de relance

secteur avicoLe

P.5

Le nouveau code minierbientôt au parlement

LégisLation

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O n croyait les scènes de colèredevant les agences de microfi-nances révolues, jusqu’à il y a

deux semaines, lorsque la Comeci (Com-pagnie équatoriale pour l’Epargne et leCrédit d’Investissements), un des éta-blissements de microfinance les plus envue, est entrée dans une grave crise detrésorerie, privant les épargnants de l’ac-cès libre à leur argent. Pourtant, les sta-tistiques officielles présentent un secteuren pleine renaissance, après la premièrevague d’assainissement à l’aube des an-nées 2000 qui avait entrainé la fermeturede près de 400 structures, le transfert dela tutelle du ministère de l’Agriculturevers le ministère des Finances (Minfi), etla mise en place de normes prudentiellesrigoureuses sous l’égide de la Commis-sion Bancaire de l’Afrique centrale(Cobac).Avec 418 établissements de microfi-nance (EMF) agréés fin 2014 (dont 166indépendants et 252 en réseau), le sec-teur camerounais de la microfinance estle plus étendu de toute la sous-région. Ilconcentre 65 % du nombre total desEMF présentes en zone Cemac, 70 % dutotal des bénéficiaires, 68 % de l’encoursdes dépôts et 75 % du volume des cré-dits des EMF de la zone Cemac. Les 1100 agences réparties sur le territoire of-frent environ 15 000 emplois directs etenviron 7 000 emplois indirects. Selon leministère des Finances, à fin décembre2014, l’encours des dépôts s’élève à 519milliards contre 456,1 milliards à fin dé-cembre 2013. Les crédits quant à euxsont en hausse de 8 % pour se situer à309 milliards. Au total, les EMF mobili-sent au Cameroun environ 13,5 % desdépôts et distribuent 11,4 % des créditsdu système bancaire et financier.Lorsqu’on se souvient qu’il y a environdix ans, le secteur de la microfinance

plafonnait à 70 milliards de dépôts et 40milliards de crédits, on mesure encoremieux le chemin parcouru et le dyna-misme des acteurs camerounais du sec-teur. Des indicateurs rassurants quiconduisent les analystes du gouverne-ment à estimer que le secteur de la mi-crofinance a renoué avec des résultatspositifs dès 2014 : « après les pertessuccessives de 4,4 milliards en 2013, 1,9milliard en 2012 et 3,7 milliards en 2011,son résultat net global s’établit à 195millions en 2014. Cette embellie s’ex-plique par l’assainissement des porte-feuilles de certains EMF », souligne leMinfi.

AMAtEurisMEEn ce qui concerne les normes pruden-tielles, les EMF s’adaptent progressive-ment aux nouvelles exigences à la faveurde la multiplication des missions decontrôle. Le ratio de couverture desrisques est passé de 6,7 % en 2013 à 7,3% en 2014, bien qu’étant encore infé-rieur au seuil de 8 % requis. Autres indi-cateurs qui témoignent de la vitalitéglobale du secteur, les crédits à courtterme pèsent entre 55 et 60 % et lescrédits à moyen terme entre 22 et 30 %.Les créances douteuses représentent15,5 % de l’ensemble des crédits. Lesconcours octroyés sont destinés en prio-rité au commerce (40 %), à la consom-mation (30 %) et, le reste est partagéentre l’artisanat, l’agriculture, l’élevageet la pêche. Tous ces crédits sont princi-palement orientés vers les PME, les trèspetites entreprises et le secteur informel.Autre signe de vitalité du secteur : prèsd’une trentaine de ces EMF dispose cha-cun de volumes de dépôts supérieurs à 1milliard de francs CFA, ce qui témoignede la confiance croissante du grand pu-blic en ce secteur qui permet de banca-

riser les couches peu nanties, évincéesdu système financier par les banquesclassiques. Dans ce peloton des EMF col-lectant un gros volume de dépôt, deuxfirmes se distinguent : le Crédit Commu-nautaire d’Afrique (CCA) et le réseauCamccul (Cameroon Coopérative Creditunion League).Modeste coopérative d’épargne de crédità sa naissance en juillet 1997, le CréditCommunautaire d’Afrique (CCA) fait au-jourd’hui figure de fleuron de la financecamerounaise, avec son réseau de 33agences disséminées à travers le pays,offrant des services modernes tels quela monétique et le e-banking. En 2014,CCA abritait près de 120 milliards de dé-pôts, avec un portefeuille de crédit chif-fré à quelque 50 milliards de francs CFA.Des indicateurs qui le classent devantplusieurs banques de premier ordre.Selon un dirigeant de l’entreprise, cetteperformance d’une structure financière àcapitaux camerounais ne peut que dé-teindre sur le reste du secteur : « nousintégrons dans notre démarche managé-riale et marketing, la réflexion de DavidKearns qui disait: « Dans la course à laqualité, il n’y a pas de ligne d’arrivée ».Nous avons le devoir d’asseoir l’imagepositive de la microfinance notammenten offrant aux couches défavorisées lesservices financiers modernes dont ne bé-néficiaient jusqu’à présent que les clientsde banques. Il s’agira entre autres dessystèmes intelligents dont : la monétique(mise à la disposition de notre clientèledes cartes bancaires), l’interconnexionde nos agences, l’e-banking pour renfor-cer la proximité avec notre clientèle »,souligne notre interlocuteur. À eux seuls,ces deux établissements (Camccull etCCA.) se partagent 51,7 % du marché decrédit et 51,6 % de celui des dépôts.Toutefois, ces indicateurs globaux satis-

...la situationfinancière de laplupart des EMF estpréoccupante dufait de la mauvaisequalité duportefeuille descrédits, del’insuffisance desfonds propres oude fondspatrimoniauxentraînant le non-respect des normesde solvabilité, decouverture desrisques voire deliquidité...

Par François Bambou

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faisants ou encore les succès impres-sionnants d’une firme comme le Cré-dit Communautaires d’Afriquecachent mal un désordre persistant,qui mine le secteur depuis plusieursannées : l’amateurisme coupable denombres dirigeants d’EMF conduit àde mauvaises pratiques qui conti-nuent de menacer la survie de nom-bre de ces établissements demicrofinance. Selon le ministère desFinances, « la situation financière dela plupart des EMF est préoccupantedu fait de la mauvaise qualité du por-tefeuille des crédits, de l’insuffisancedes fonds propres ou de fonds patri-moniaux entraînant le non-respect desnormes de solvabilité, de couverturedes risques voire de liquidité. Plus dela moitié des EMF ne sont pas enconformité avec les normes pruden-tielles spécifiques. Plusieurs structuresexercent sans agréments ».

suPErVisiONPour le Fonds Monétaire Internatio-nal, cette question du respect desnormes ou encore de la bonne ges-tion des EMF doit préoccuper, carl’organisme de contrôle bancaire ré-gional, la Cobac, « n’est pas en me-sure de remplir son mandat enraison de contraintes de capacité etdu nombre élevé des institutionssous sa surveillance. » Pour renfor-cer la fiabilité des informations finan-cières, la Cobac a entamé la mise enplace du système d’évaluation et desupervision de l’activité de la micro-finance dénommé « Sesame » dontle volet comptable est déjà entré envigueur. L’objectif de cette applica-tion est la collecte des données envue de l’analyse financière et la pro-duction automatique des normesprudentielles et des états déclaratifset publiables des EMF.Au plan administratif, selon le diag-nostic du ministère des Finances, lestares sont nombreuses. En plus desEMF qui fonctionnent sans agrément,on déplore surtout la gestion des éta-blissements de microfinance par lespromoteurs en lieu et place des diri-geants responsables agréés. Laconséquence de cette dérive teintéed’affairisme est logiquement l’ab-sence de système de contrôle interne.On note aussi que dans nombred’EMF, la comptabilité n’est pas fiable,puisque « la certification des comptesest souvent faite par les comptablesde fortune au motif que les frais decertification sont élevés ainsi que lanon tenue des assemblées généraleset des conseils d’administration, man-quement qui met à mal la gouver-nance des établissements. »La persistance de ces problèmes degouvernance dans les EMF prouve aumoins une chose : Sans un contrôleaccru du gouvernement et de laCobac, les meilleures réglementationsn’apporteront pas la sérénité tantsouhaitée par les épargnants.

Le secteur de la microfinanceest actuellement ébranlé parla crise à Comeci. Quelle estl’explication que vous appor-tez à cette dernière crise ?

En fait, ce qui déclenche brutale-ment cette crise, sont des rumeursqui arrivent au mois d’août où lesparents préparent la rentrée scolairedes enfants. Lorsque les parents quisont clients dans cette institution demicrofinance ont appris cette infor-mation, ils n’ont pas cherché à sa-voir si elle est vraie ou pas. Lapremière réaction qui leur est venueen tête c’est d’aller vite retirer leurargent pour s’assurer au moins quela rentrée scolaire des enfants seragarantie. Et c’est une réaction tout àfait naturelle. Et du coup, c’est laruée vers les guichets avec toutesles conséquences que cela peut en-traîner aussi bien sur Comeci quesur tout le secteur dans son ensem-ble, les banques commerciales com-prises.

il y a-t-il lieu de paniquer ? Pour ma part, il n’y a pas lieu de pa-niquer pour une raison simple.Lorsqu’un d’établissement de micro-finance montre des signes de diffi-cultés, la première chose que jeconseille aux clients c’est d’éviter laruée vers les guichets. Car aucunebanque au monde encore moins unétablissement de microfinance, nepeut restituer au même momentl’intégralité des fonds qui sont épar-gnés auprès d’elle. Même lesbanques centrales.

Pour résoudre cette crise, ladirection générale de Comecia procédé à la vente de 100 ti-tres fonciers pour régler lesépargnants. Cette solution va-t-elle suffire à résoudre le pro-blème de trésorerie de cettemicrofinance ?

Comeci est propriétaire de plusieursimmeubles bâtis et non bâtis à tra-vers le pays et qui peuvent se chif-frer en termes de milliards. Tous cesactifs peuvent déjà contribuer à ras-surer les clients que leur épargne nesera pas perdue. A côté de ces ef-forts en interne, les autres établis-sements de microfinance à traversle pays ont pris part cette semaine àune importante réunion où ils ontdécidé d’organiser une solidarité fi-nancière pour voler au secours dece confrère qui traverse une périodedélicate de son histoire.

Les autorités administrativesn’ont-elles pas prévu des mé-canismes pour résoudre detelles crises ?

Pour le moment, l’industrie de la mi-crofinance ne bénéficie pas encoredu mécanisme de refinancementauprès de la Banque centralecomme les banques commercialesclassiques. Si ce mécanisme existait,la Banque centrale mettrait immé-diatement à la disposition de la Co-meci sous certaines conditions desressources en trésorerie nécessairespour lui permettre de procéder auremboursement intégral des dépôtsdes clients pendant cette période decrise. C’est le lieu ici de lancer unappel afin que les guichets de labanque centrale soient aussi ouvertsaux établissements de microfinance.Même s’il faut leur fixer des condi-tions particulières notamment entermes de performances.

Avant Comeci, il y a eu Cofi-nest et Fiffa qui ont fermé.Comment comprendre cescrises à répétition ?

Je dois dire ici pour le déplorer quetoutes ces crises ont généralementles mêmes causes. La microfinanceest une activité très règlementée. Ily a le règlement communautaire(texte Cemac/Umac/Cobac), l’acteuniforme Ohada sur les sociétéscommerciales et les groupes d’inté-rêt économique, la loi sur la luttecontre le blanchiment d’argent et lefinancement du terrorisme, la loi surles associations, l’acte uniformeOhada sur les sociétés coopérative.Tous ces textes fixent les règles enmatière de mécanisme de prise dedécisions, de forme juridique, d’en-dettement des actionnaires, des di-rigeants et du personnel, degouvernance d’entreprise, decontrôle interne, de prévention etde gestion des crises, de la tenuedes comptes, de la gestion des dé-pôts et des crédits. Malheureuse-ment, la plupart des dirigeants desétablissements de microfinance etmême de certaines banques com-merciales classiques ne respectentpas du tout ces règles dans leurgestion. Vous trouverez des action-naires et dirigeants qui collectentl’épargne et orientent l’essentiel decette épargne pour s’octroyer descrédits à eux-mêmes en violation dela réglementation et c’est ce qui estarrivé à la plupart des institutionsque vous avez citées. Et pire encore,

ces crédits ne sont ni garantis niremboursés.

il y a aussi ces listes d’établis-sements de microfinancesjugés illégaux produitent parle ministère des Finances…

Effectivement, grâce aux investiga-tions de l’Association nationale desétablissements de microfinance, leministère des Finances a pu identi-fier des institutions qui exercent l’ac-tivité de la microfinance en violationde la réglementation qui prescritque pour effectuer cette activité, ilfaut solliciter et obtenir un agrémentdu Ministère des Finances après avisconforme de la Commission Ban-caire de l’Afrique Centrale (Cobac).La plupart de ces établissements ontété invités à fermer les portes et jepense qu’à ce jour, on n’en voit pra-tiquement plus dans les artères dela ville. Je dois néanmoins rassurerle public que les dépôts collectés parla plupart de ces institutions quifonctionnaient dans l’illégalité n’ontpas été perdus pour la simple raisonqu’elles ont trouvé des accords avecdes établissements de microfinancelégalement établis qui ont récupérécette clientèle qui fonctionnent avecelles actuellement sans problème.Tous ces mécanismes ont été mis enœuvre grâce à l’appui des profes-sionnels du secteur.

Quels sont les maux du sec-teur de la microfiance au Ca-meroun ?

Pour ma part, le secteur fait face àplusieurs défis qui peuvent consti-tuer des freins à son déploiement. Ily a d’abord, les promoteurs,

InterviewPropos recueillis par Ghislaine Ngancha N.

« Les établissements de microfinance volent au secours de Comeci »*Ce spécialiste des microfinances qui connait bien la Comeci apporte des précisions sur lacrise que connait cet établissement de crédit et en profite pour jeter un regard prospectifsur une profession en pleine construction.

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dont certains ne comprennent pastoujours qu’ils ont la charge de gérerles fonds publics. Ces promoteurscontinuent à se comporter commes’ils étaient à la tête d’une petite en-treprise familiale où ils pouvaient toutse permettre impunément. Il y a l’in-compétence caractérisée des em-ployés qui ne sont pas formés alorsque des programmes de formation etdes formateurs spécialisés existentdans le pays. A côté du manque deformation, il y a précarité de ce per-sonnel. De jeunes étudiants sortisfraichement des universités etgrandes écoles à qui on paye 50000F à 80 000F de salaire par mois.Sans aucune sécurité sociale. Sanscontrat de travail, sans bulletin depaie. Il y a le très faible niveau decontrôle interne qui a pour consé-quence directe les multiples cas devols et détournements observés ici etlà dans certains établissements demicrofinance. Il y a la fiscalité qui nepeut pas aider le secteur à remplirvéritablement sa mission sociale quiest d’apporter les services financiersaux populations démunies où qu’ellesse trouvent sur l’ensemble du terri-toire national. Il y les multiples tra-casseries des démembrements del’administration. Enfin, le dispositifréglementaire ainsi que les sanctionsqui les accompagnent nécessitentd’être revus. Il y a aussi les multiplesrumeurs qui annoncent les «ferme-tures» des établissements de micro-finance parfois en bonne santécomme c’est le cas actuelle.

Certains experts pensent quela crise des établissements demicrofinance est traitée aveclégèreté par le gouvernement.Etes-vous de cet avis ?

Les efforts doivent être faits de partset d’autres, chacun a sa part de res-ponsabilités dans tout ce qui arrive

dans le secteur. Le gouvernementavec une règlementation qui n’estplus adaptée, un dispositif decontrôles qui a montré ses limites.Car il ne faut pas se contenter defaire des contrôles, il faut par la suites’assurer que les mesures proposéeset les sanctions imposées iront dansle sens de répondre aux dysfonction-nements relevés. Malheureusement,les contrôles et les sanctions sem-

blent produire des effets contrairesaux résultats escomptés. Lescontrôles passent et les problèmesdemeurent. Toutefois, il convient depréciser pour la gouverne des uns etdes autres que s’il est vrai que c’estl’Etat qui attribue les agréments, cen’est pas l’Etat qui accorde les mau-vais crédits. Ce n’est pas l’Etat quidemandent aux actionnaires de pren-dre des crédits sans intérêts et pireencore à ne pas les rembourser. Cen’est pas l’Etat qui demande aux di-rigeants de détourner les revenus deleur institution. Ce n’est non plus luiqui demande aux dirigeants de nepas respecter la réglementation.Chaque acteur (Etat, clients, action-naires et dirigeants, personnel) doits’efforcer pour bien faire ce qui lui re-vient.

Les dirigeants de ces établisse-ments de microfinance sont-ilssuffisamment outillés pourmettre en œuvrent les règlesqui régissent ce secteur ?

La réponse à cette question peut sesituer à plusieurs niveaux. Les diri-geants et le personnel des établisse-ments appartenant aux grandsgroupes internationaux tels que Ad-vans Cameroun, Ebaccion, Ftsl, AcepCameroun font des efforts pour adop-ter les bonnes pratiques requisespour gérer leur institution avec les ca-pacités de refinancement, les pro-grammes et budget de formation,l’assistance technique, le lobbying,etc. Les établissements de microfi-nance en réseaux ont une organisa-tion interne qui les prédispose à biengérer leur institution surtout sur leplan de la bonne gouvernance avecnotamment le rôle déterminant quejoue l’organe faîtier. La solidarité fi-nancière pour porter secours à unmembre en difficulté. Par exemple,plusieurs établissements de microfi-

nance en réseau ont été victime desrumeurs comme la Comeci et leur or-gane faîtier les a aidé en renflouentles caisses pour assurer les rembour-sements de membres et de nos joursces institution se portent plutôt bien.Le problème se pose au niveau desétablissements de microfinance indé-pendants. Si quelques uns de cesétablissements de microfinance indé-pendants se démarquent par leur

bonne gestion surtoutceux gérés par lesfemmes et certainsjeunes diplômés issusde nos universités,beaucoup continuent àbriller par de très mau-vaises pratiques. On lesobserve généralementau sein des établisse-ments de microfinancepromus par les anciensbanquiers qui ontconservé les anciens re-flexes de « banquier ».

La Cobac, qui su-pervise déjà unepléthore debanques, est-elle encore en me-sure d’encadrer près de 500établissements de microfinanceque compte le Cameroun ?

La Cobac ne contrôle pas seulementles établissements de microfinancedu Cameroun, mais de tous les sixpays de la Cemac. Soit environ 1000établissements de microfinance. Jesuis d’avis de créer une structure ausein de la Beac dédiée uniquementau contrôle de la microfinance avecdes démembrements dans chacundes six pays de la Cemac.

Comment faire pour assainir lesecteur ?

Les solutions doivent être de plu-sieurs ordres. D’abord, au niveau despolitiques, il faut revoir la réglemen-tation pour l’adapter à la réalité de lamicrofinance. Les règlements de lamicrofinance sont une copieconforme des règlements de labanque alors que la microfinancen’est pas la banque. Deuxièmement,la volonté politique tant clamée doitse ressentir dans les actes et les loisà tous les niveaux. Et les hommes quiont la charge de traduire cette vo-lonté politique doivent intégrer cetteoption politique de l’Etat. Car, on aplutôt l’impression que d’un côté, lechef de l’Etat affirme à chaque foisson attachement aux valeurs et à lamission de la microfinance commeinstrument de lutte contre la pau-vreté et de l’autre, les hommes quisont chargés de traduire en acte cettevolonté, font plutôt le contraire. Troi-sièmement, il faut chasser du secteurles mauvais dirigeants et leurs com-plices. Tous les dirigeants à tous lesniveaux au sein d’un établissementde microfinance doivent déclarerleurs biens au moment d’entrer enfonction et le faire chaque année. Caron a vu des dirigeants qui ouvrentdes établissements de microfinanceet au cours des deux premières an-nées de fonctionnement, ils vont autravail en taxi et quelques cinq ansaprès, ils roulent dans de grosses cy-lindrés achetés avec les dépôts desclients. Il faut valoriser l’employé parun salaire décent et un environne-ment propice le tout appuyé par unprogramme de formation profession-

nelle adaptée. Sur le plan de la gou-vernance, il faut que le processus deprise de décision dans tous les do-maines (recrutement, octroi de cré-dit, ouverture des agences,investissements, etc.) soit clairementdéfinie et connu de tous. Une bonne séparation de pouvoirsentre les administrateurs qui fixentles grandes orientations (vision stra-tégique, mission, politiques des pro-duits, des prix, valeurs, etc.) et lepersonnel qui les exécute et qui rendcompte. Une fiscalité de développe-ment, l’accès sous certaines condi-tions de certains établissements demicrofinance aux services de labanque centrale. Revoir les relationsentre les banques commerciales clas-siques et les établissements de mi-crofinance pour éviter que lesseconds soient confinés au rôle desous agents des premiers notammenten matière de transfert de fonds àl’international, des cautions bancairessur des marchés publics, le changemanuel, etc. L’Etat devra aussi aiderles établissements de microfinance àacquérir de bons systèmes d’informa-tions de gestion pour s’assurer queles informations financières produitessont de bonne qualité. Chaque éta-blissement de microfinance doit sedoter d’un véritable programme deformation des élus, du personnel etdes clients avec un budget consé-quent. Les établissements de microfi-nance doivent être obligés à publierleurs états financiers et les expliqueren français facile à la clientèle tousles trimestres dans des journaux etaux guichets des agences. La régle-mentation doit prévoir également unedisposition qui impose aux établisse-ments de microfinance d’une certainetaille à faire recours aux services desConsultants spécialistes du secteur.Le Cameroun dispose d’Experts for-més sur les meilleures programmesen microfinance (banque mon-diale…). Mais, non seulement, leuravis n’est pas toujours sollicités, maisen plus, ils sont obligés d’aller vendreleur expertise chèrement acquisesous d’autres cieux.

*L’interview est à lire intégralementsur le site www.newsducamer.com

...Comeci est propriétaire de plusieursimmeubles bâtis et non bâtis à travers lepays et qui peuvent se chiffrer en termesde milliards. tous ces actifs peuvent déjàcontribuer à rassurer les clients que leur

épargne ne sera pas perdue...

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Législation

Le nouveau code minierbientôt au parlement

L e nouveau code minier, « Géné-ration 3 », est en cours de finali-sation. Les résultats des

concertations de différents acteurs tantde la société civile que du parlement ontété transmisses au président de la Répu-blique qui devra approuver le documentavant sa transmission au parlement.Toutes ces réflexions sur le nouveau codeminier en préparation sont conduites parle chef de division des affaires juridiquesau ministère des Mines de l'industrie etdu développement technologique (Min-midt), Mme Olomo. Elle s’est pour celachargée de présenter les enjeux et lesopportunités de ce nouveau code. La nouvelle réglementation qui se pré-pare devrait donc intégrer de nouvellespratiques en matière de gestion des res-sources minières au Cameroun. « Cenouveau code devra assurer la sécuritéjuridique des potentiels investisseurs mi-niers au Cameroun, amorcer la transitionde l'artisanat minier vers le secteur for-mel et également arriver à une exploita-tion minière artisanale semi-mécanisée »,souligne Mme Olomo. Ces mesures etbien d'autres contribueraient ainsi à amé-liorer le cadre juridique du développe-ment minier au Cameroun. Pour le député du Rdpc Jean JacquesZam, ce nouveau code minier qui restetrès attendu au niveau du parlementdevra intégrer des problématiques ou-bliées depuis le dernier code minier quidate de 2001. « Il y a des problématiquesnouvelles qui sont survenues depuis2001 et qui doivent être prises encompte. Il y a entre autre la responsabi-lité sociétale des entreprises qui doit êtreaffirmée dans le code minier ce qui n'estpas été le cas par le passé », indique ledéputé avant d'espérer que ce nouveaucode minier prenne en compte les retom-bées fiscales du secteur minier au Came-roun. « Il y a des points d'achoppement quifont que le gouvernement n'a pas lapleine mesure en termes de retombéesfiscales. Le secteur minier contribue àhauteur de 0,1 dans le PIB ce qui est trèsfaible au vu du potentiel du Cameroun enla matière », regrette Jean Jacques Zam.Le gouvernement de son avis a vu justeen décidant de réformer le code minieractuel qui n'était plus en adéquation avecles réalités de ce secteur. Ce code minier sera le troisième codeaprès le premier code minier adopté en1964, lequel code est passé à ladeuxième génération en 2001 et a été ré-visé en 2010 suite à des activités spécu-latives observées sur les marchésfinanciers. La troisième génération de cecode reste donc attendue.

Le document vient d’être transmisau président de la république etl'avant-projet est attendu àl’Assemblée nationale et au sénat.

Par Chamberline Moko

Elecam : 510 362 nouveaux électeurs inscritsPar Ghislaine Ngancha N.

C ’est avec un air de satisfac-tion que le directeur d’Elec-tions Cameroon (Elecam),

Abdoulaye Babale, a procédé le jeudi1er septembre 2016 à Yaoundé aubilan de l’opération de révision du fi-chier électoral pour l’année 2016.Ainsi, 510 362 nouveaux électeursont été enregistrés entre le 2 janvieret le 31 août 2016 loin des 288 039nouveaux électeurs enrôlés en 2015.Ce qui porte à 6,316 millions le nom-bre d'électeurs inscrits au Centre na-tional de biométrie électorale. Cetteperformance d’Elecam est le fruitd’une stratégie offensive marquéepar la conquête de la diaspora. Lastructure a également procédé à unelarge diffusion des slogans adressés

aux jeunes et auxfemmes. Résul-tats: 15 000 Ca-merounais établisou résident àl’étranger, 367mille jeunes ins-crits soit 71,99 %,306 mille hommesinscrits soit 60,11% et près de 204mille femmes en-registrées pour unpourcentage de39,89 %.En outre, l’amélio-

ration du matériel électoral et la mo-dification de la stratégie deproduction des cartes électorales apermis de faciliter la fabrication et ladistribution de ces cartes. Au total,ce sont près de 403,732 cartesd’électeurs qui ont été distribuées,ce qui représente un taux de 84 %du nombre d’inscrits en 2016.

DEs ChiFFrEs EN CONstANCEAMéLiOrAtiON

L’évolution des inscriptions sur leslistes électorales montre que le nom-bre d’électeurs croît au fil des an-nées. Entre 2013 et 2016, leCameroun est passé de 5,437 mil-lions d’inscrits au 31 décembre 2013

à 6,316 millions d’inscrits au 31 août2016 soit une augmentation de 8, 79mille inscrits en trois ans. De manièredétaillée, après toilettage, Elecam aenregistré 5,437 millions d’inscrits en2013, 5,597 millions en 2014 et5,885 millions en 2015. Même si letoilettage des listes électorales de2016 n’a pas encore été effectué,l’année 2016 reste néanmoins la plusfructueuse.Toutefois, les 6 316 836 électeurs en-registrés sur le fichier national à cejour reste toujours en deçà du nom-bre de la population électorale, esti-mée à près de 12 millions selonl’Institut national de statistiques.Cependant, Elecam va plancher cescinq prochains mois sur la productiondes listes électorales définitives. Lechronogramme d’activités d’Elecamprévoit : l’affichage des listes électo-rales au niveau des antennes com-munales d'ici le 20 octobre 2016 ; larectification des listes électorales pro-visoires suite aux modifications ap-portées par les électeurs du 20octobre au 10 novembre 2016 ; lecontrôle de l’insertion effective dansles listes électorales de tous lesamendements du 11 novembre au 29décembre 2016 et la publication deslistes électorales définitives le 30 dé-cembre prochain.

u n dispositif de formation àdistance des maitres d'écolese met progressivement en

place au Cameroun. Baptisé Initiativefrancophone pour la formation à dis-tance des maitres au Cameroun (Ifa-dem), ce dispositif co-piloté parl'Organisation Internationale de laFrancophonie (OIF) et l'Agence Uni-versitaire de la Francophonie (AUF)permettra pour une première phaseexpérimentale de former près de 500instituteurs qui, « tout en restantdans leurs salles de classe vont seformer par des outils d'apprentissageà distance bénéficiant de tutorats »,précise Jean François Menye, coor-donnateur de l'Ifadem au Cameroun. Pour mettre en place ce dispositifdéjà opérationnel dans une quinzainede pays en Afrique, un atelier de co-construction regroupant les inspec-teurs de l'éducation de base, lesmembres du comité de l'Ifadem au

Cameroun s'est déroulé du 29 au 30août dernier à Yaoundé.Durant ces deux jours, ces responsa-bles du ministère de l'Education debase, de l'AUF et de l'OIF ont penséce dispositif en prenant en compte lesbesoins et les opportunités des insti-tuteurs camerounais au quotidien.Concrètement, il était question d'éva-luer les besoins des instituteurs afinde rédiger des contenus de formationqui non seulement seront calqués surle système éducatif camerounais maisqui en plus seront adossés sur lesTIC. Le dispositif Ifadem qui s'implé-mente au Cameroun vise principale-ment à renforcer les compétencesprofessionnelles des instituteurs engénéral et ceux des zones rurales enpriorité. Annoncée lors de la visite dela secrétaire générale de la Franco-phonie Michaelle Jean au Cameroun,l'Ifadem permettra également d'amé-liorer les méthodes d'enseignement

des maitres d'école à la faveur de pra-tiques innovantes prenant en compteles nouveaux outils didactiques.L'initiative francophone pour la for-mation à distance des maitrescomme l'a rappelé le ministre del'Education de base lors de la céré-monie d'ouverture intervient dans ledomaine de la formation continuedes enseignants de l'éducation debase. Cette initiative participe égale-ment au renforcement des capacitésdes acteurs, des structures et desinstitutions en charge continue desenseignants. Il est question de consi-dérer à toutes les étapes de laconception et de la mise en œuvre del'Ifadem au Cameroun, les analyses,les besoins, l'expertise des diffé-rentes parties prenantes. Les conclu-sions qui en découleront serviront debase de travail à la rédaction de l'ac-cord-cadre devant régir le fonction-nement d'Ifadem au Cameroun.

ZoomPar Chamberline Moko

Près de 500 instituteurs bientôt formés à distanceL'initiative de l'organisation internationale de la Francophonie et de l'agence universitaire dela Francophonie permettra de renforcer les compétences des maitres d'école au Cameroun.

Elections Cameroon (Elecam) a recruté en 2016 près du double de nouveauxélecteurs par rapport à l’année dernière.

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Les résultats officiels de la der-nière présidentielle au Gabondonnent Ali Bongo Ondimbavainqueur, alors que son chal-lenger Jean Ping crie à la fraude.Faut-il craindre que la situationdébouche sur une crise politiquegrave ?

La crise politique est déjà là, si tant estqu’elle était déjà planifiée et axée surquatre ingrédients potentiellement ex-plosifs, sources de rancœurs et annon-ciateurs d’une tempête politiquepostélectorale. Il s’agit entre autresd’une campagne présidentielle cristal-lisée sur la personne d’Ali Bongo et surla critique virulente du régime de sonpère ; d’une alliance inattendue avecl’idéologue Zacharie Myboto, metteuren scène du rassemblement autour deJean Ping ; d’un ralliement vicieux dela quasi-totalité des leaders politiquesde l’ethnie Fang, considérée commemajoritaires au Gabon et d’une mobili-sation des ethnies sur fond de rejet del’hégémonisme de la dynastie Bongo,issue d’une ethnie minoritaire, en l’oc-currence les Batéké, originaire duHaut-Ogoué. A la faveur de la procla-mation des résultats contestés, la des-cente dans la rue des partisans deJean Ping n’a fait que compléter le ta-bleau d’une crise politique qui couvaitdans sa phase préélectorale et qui n’aconnu qu’un ajustement postélectoralexplosif.

La France a demandé un nou-veau décompte des votes. uneidée approuvée par Jean Ping.sauf que ce dernier, alors qu’ilétait président de la Commissionde l’union africaine, avait refuséle recomptage des voix au profitde Laurent Gbagbo….

La déclaration des officiels français estplus subtile que çà. Si elle suggèrel’éventuel décompte des votes, elle nemanque pas de condamner l’usage dela violence, de par son incompatibilitéavec la démocratie. Non sans préconi-ser l’utilisation des voies de recours envigueur, en cas de contestation desélections. En clair, la France n’a pris po-sition pour personne. Toutefois, si JeanPing a approuvé cette idée qu’il avaitpourtant rejeté pendant la crise ivoi-rienne, il y a lieu d’éviter de faire unamalgame entre les deux postures. Eneffet, il y a une différence fondamen-tale entre Jean Ping, diplomate gabo-nais, jouant en faveur de quelquesalliés et utilisant une posture continen-tale pour tenter d’apaiser, et Jean PingOkoka, politicien gabonais de mèreMyène, qui joue cyniquement sa der-nière carte biologique lui permettantde réaliser son rêve présidentiel, et

d’être considéré comme l’homme quiaura mis fin à la dynastie Bongo.

La publication des résultats bu-reau par bureau apaisera-t-elleles tensions ?

Si cette éventualité est prévue par laloi électorale gabonaise, elle n’a pasbesoin d’être suggérée de l’extérieur.Elle devrait se mettre en place sans né-gociations, à partir des voies de re-cours prévues par la loi gabonaise.Mais si elle est convoquée en margedes lois gabonaises, elle accentueradavantage les clivages politiques et re-produira les mêmes effets que ceuxvécus actuellement, si tant est qu’au-cun des candidats ne s’est préparé àperdre l’élection présidentielle.

Quoiqu’il en soit, des Gabonaisqui fuient des affrontements ontcommencé à déferler vers lafrontière camerounaise. Les au-torités de Yaoundé ne devraient-elles pas craindre un effet boulede neige ?

C’est le contraire qui aurait été catas-trophique, à cause des violences gé-néralement mobilisées contre lesCamerounais par les Gabonais. C’estjustement une occasion pour les Ca-merounais de les ramener à la frater-nité sous-régionale en les accueillantsans condition. Surtout que le HCR adéjà commencé à se mobiliser de cecôté de la frontière camerounaise.

La sous-région peut-elle s’ac-commoder d’un nouveau foyerde tension après la Centrafrique?

L’exemple gabonais vient simplementse greffer à la lecture de la géopoli-tique de la sous-région d’Afrique cen-trale, déjà considérée comme unezone sismique dans les relations inter-nationales. Aussi, au-delà des ques-tions d’insécurité liées au terrorisme,à la criminalité transfrontalière, au tra-fic d’armes légères et de petit calibre,le cas gabonais est-il illustratif, commela RCA, le RDC ou le Congo-Brazza-ville, des Etats de la sous-région quirisquent de sombrer dans l’instabilitépolitique à cause de l’impératif démo-cratique.

A l’heure actuelle, aucune capi-tale de la sous-région Afriquecentrale ne s’est prononcée surla crise gabonaise. Qu’est ce quipeut expliquer cette atonie ?

Les capitales de la sous-région n’ontpas coutume de se prononcer indivi-duellement sur les crises politiquesambiantes. Elles le font généralementà la faveur des rencontres de laCemac. Toutefois, des actions dis-

crètes sont menées ici et là pour évi-ter que cela ne soit assimilé à l’ingé-rence. Le limogeage du conseiller duprésident ivoirien a contribué à refroi-dir les velléités d’action dans cetteperspective.

Pour Jean Ping, la solution nepeut venir que de la commu-nauté internationale. C’est lapreuve d’un manque de leader-ship dans la sous-région depuisla mort d’Omar Bongo ?

L’appel à la communauté internatio-nale par Jean Ping ne signifie en rienqu’il y aurait un manque de leadershipsous-régional, mais davantage qu’ilfaut une action diplomatique permet-tant d’encadrer les discussions, notam-ment là où les deux protagonistes ontsombré dans un cycle de violences etde répressions. Cet appel a visiblementété entendu, si tant est qu’il a permisl’entrée en scène du représentant spé-cial de l’ONU dans la sous-région qui aœuvré favorablement à la libérationdes leaders de l’opposition qui étaientretenus au siège de l’Union Nationale.A partir de cette action, le dialogue estpossible malgré la persistance d’un ac-teur à s’autoproclamer président élu.

Etes-vous d’avis avec le journa-liste et écrivain Antoine Glaserqui indiquait sur Europe 1 que lasituation gabonaise découle‘’d’une affaire psychologique, fa-miliale et de rancœurs person-nelles?»

La situation gabonaise rassemble ef-fectivement tous ces ingrédients. Maiselle est aussi illustrative des difficultésà s’émanciper de l’emprise du pouvoiret des réseaux tissés autour d’un Etat-gâteau qu’a hérité Ali Bongo. Pris dansce sens, l’âpreté des dissensions cacheà peine la volonté des uns et des au-tres de demeurer dans les couloirsd’un Etat-gâteau violent et quasimentporté aux exclusions. A défaut de leconfisquer !

Dans la même logique, le jour-naliste ivoirien Venance Konancroit savoir que cette crise est,comme celle qui a déchiré laCôte d’ivoire en 2010, en réalitéest une bataille ethnique sousfond de haine. Comment en est-on arrivé là ?

Il y a effectivement eu une mobilisa-tion des ethnies, mais également uneconvocation de la « gabonité », surfond de xénophobie et de haine intra-gabonaise. Cette construction a étélégitimée de l’extérieur, à la faveurdes coups de semonce de certainsjournalistes français qui se sont arro-gés le droit de quereller la nationalitéd’un président en fonction. La coali-tion contre ce dernier s’est ainsiconstruite à partir de ces ressenti-ments haineux teintés de canniba-lisme politique.

selon une première évaluation,les dégâts sont chiffrés à prèsde 100 milliards de francs CFA.A qui profitent ces émeutes?

Les émeutes n’ont jamais profité àpersonne. Au contraire, elles suggè-rent une spécificité insurrectionnelleet légitiment l’inaptitude de l’Afriqueà la culture démocratique. Surtoutlorsqu’elles interviennent dans uncontexte postélectoral comme celuidu Gabon, consécutif au refus du ver-dict des urnes par un des candidats.

Le Cameroun qui va bientôtconnaître une élection prési-dentielle. A-t-il à craindre desgermes de la crise gabonaise ?

Il n’y a aucune similitude entre leGabon et le Cameroun. En effet, il n’ya ni ethnie majoritaire, ni divergencessur la nationalité des uns et des au-tres, ni d’ingérence étrangère en fa-veur de tel ou tel autre candidat, etc.Mieux, il y a une sorte d’inégalitéstructurelle entre les forces en pré-sence, avec un parti au pouvoir ultradominant, face à une opposition écar-telée et dépourvue des moyens dedéploiement. Pour illustration, en de-hors de l’épisode querellé de 1992, leparti au pouvoir a gagné toutes lesconsultations électorales sans aucunsuspense. Par contre, le Cameroun ases propres contradictions et ses pro-pres faiblesses qui se résument en lanécessité de diminuer le nombre despauvres et des sans emplois. C’est dece coté que l’explosion est le plus àcraindre, non émanant d’un quel-conque leadership politique ou eth-nique qui pourrait amener leCameroun à basculer dans la vio-lence, mais l’expression de mal vivreambiant pourrait être exploité.

Interview

En matière électorale, l’afrique centrale est une zone sismique Le professeur de science politique et par ailleurs président de la société africaine de géopolitiqueet d’études stratégiques (sages) revient sur les enjeux de la crise postélectorale au Gabon

Par Michel Ange Nga et Chamberline Moko

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En bref

Le budget 2017 duCameroun prendra encompte 159 programmescontre 160 en 2016

L e budget 2017 du Camerounprendra en compte 159

programmes contre 160 en 2016,a-t-on appris au terme de la 5èmesession du Comité interministérield’examen des programmes (CIEP)que vient d’abriter la capitale,Yaoundé. Le programme supprimé,qui n’a toutefois pas été précisé,était logé au ministère duTourisme et des Loisirs qui encomptera désormais 3. Selon leCIEP, les textes portantorganisation des départementsministériels devront être revusdans le sens de la prise en comptedes innovations introduites parl’approche de budget-programme,sur la base d’une étude réaliséepar le ministère de la Fonctionpublique et de la Réformeadministrative. Dans l’optique dedisposer de statistiques fiables,actualisées et consolidées pardomaine, l’Institut national de lastatistique (INS) a été invité àjouer pleinement son rôle dansl’accompagnement desadministrations pour laredynamisation de leurs systèmesstatistiques en termes de collecte,de traitement, de centralisation etde diffusion des données. Le CIEP,mis en place en 2011, s’assure dela conformité des programmesgouvernementaux aux principesportant régime financier de l’Etat,veille au respect des périmètresdes programmes desdépartements ministériels, à lafiabilité des indicateurs deperformance ainsi qu’à laformulation adéquate des objectifsassignés aux programmes, auregard des actions qui lescomposent.

Plus de 152 000 tonnesde bananes exportéesdu Cameroun

L e Cameroun a exporté 152284 tonnes de bananes entre

janvier et juillet 2016. Cesrésultats ont été publiés parl’Association bananière duCameroun (Assobacam) qui aréparti sur son site, les ventesconcernées entre la Société desplantains du Haut Penja (PHP),85473 tonnes, le collectif dessociétés CDC-EBP-BEP, 61010tonnes, et la société Boh plantainlimited (BPL), 5901 tonnes.

Les éleveurs proposent un plan de relance Par Ghislaine Ngancha N.

r elancer tous les cheptelsavicoles à l’arrêt, trouver 45millions de francs CFA pour

acheter les médicaments et 20 000tonnes de maïs pour fabriquer la pro-vende. Ce sont les trois principaux ob-jectifs du plan de sauvetage de lafilière avicole proposé par l’Interpro-fession avicole du Cameroun (Ipavic)au gouvernement la semaine dernièreà Yaoundé. Selon le secrétaire perma-nent de l’Ipavic, ces mesures ont pourbut de redynamiser la filière avicoleaprès l’épizootie de grippe aviaire quia perdu, selon l’Ipavic, près de 16 mil-liards de francs CFA.Le plan de relance proposé par lesacteurs de ce secteur sinistré ambi-tionne de mettre en circulation envi-ron deux millions de poussins d’unjour pour ravitailler à nouveau lesfermes. Actuellement, ce secteur estquasiment à l’arrêt malgré la levéepartielle de l’interdiction de commer-cialisation des poulets sur les mar-chés camerounais prises par lesautorités administratives au plus fortde l’épizootie de grippe aviaire. Sansassistance financière les aviculteurspeinent à relancer leur activité. Ilscroient dur comme fer que l’Etat leurvienne en aide sur la base d’un plande relance.Le président de l’Ipavic, François

Djonou, pense que l’appui du gou-vernement devra être conséquentcar le secteur avicole représente 10% du PIB du Cameroun. Pour lui, endehors de ces mesures de relance dela filière, l’Etat devrait apporter uneaide supplémentaire aux acteurs enfournissant aux accouveurs des œufsà couver pour la production despoussins de chair qui seront par lasuite vendus aux aviculteurs à basprix. Selon lui, en ravitaillant les ac-couveurs, l’Etat pourra apporter prèsde 5 millions de poussins en ponte.Francois Djonou recommande égale-ment comme mesure urgente au mi-nistère de l’Elevage, des Pêches et

des Industrie animales (Minepia) lapermission de vente des produits avi-coles sur tout le territoire national.En l’absence d’un plan de relance dela filière par le gouvernement, lesaviculteurs craignent une indisponi-bilité du poulet ainsi qu’un surenché-rissement des prix sur le marchépendant les fêtes de fin d’année. «Avec tout ce que nous avons perdu,il serait difficile que le marché soitcouvert en poulets pendant les fêtesde fin d’année. Il serait d’autant pluscompliqué pour nous d’approvision-ner le marché en qualité et en quan-tité », indique le président del’Ipavic.

L a croissance du Camerounen 2015 a été portée parle secteur tertiaire. Ce sec-

teur a contribué à hauteur de 2,3points à la croissance nationale,nous apprend le dernier rapportsur les comptes nationaux renduspublic en fin août par l'Institut Na-tional de la Statistique (INS). Sanstoutefois préciser les différentesbranches d'activités qui ont portéle secteur tertiaire au cours decette année, l'INS s'attarde sur lessecteurs secondaires et primairesdont les efforts sont certes mi-nimes mais importants depuis2012. Avec une contribution de2,1 points à la croissance du pro-duit intérieur brut (PIB) du pays,le secteur secondaire occupe ledeuxième rang après le tertiaire.Ce secteur porté par les industriesextractives avec notamment l'en-trée en production des nouveaux

puits pétroliers a contribué à hau-teur de 4,4 points dans ce secteurcontre 1,1 point à la croissance duPIB. Les industries manufactu-rières, les bâtiments et travauxpublics et l'agroalimentaire sontles trois branches d'activités dontles contributions ont égalementété importantes dans le secteursecondaire. Ces trois branches ontcontribué respectivement à 1,8point, 1,4 point et 0,7 point à lacroissance dans ce secteur.Le secteur primaire affiche égale-ment de nettes évolutions. Lacroissance dans ce secteur estpassée de 5,3 % en 2015 contre4,7 % en 2014. Une progressionayant contribué à hauteur de 1,1point à la croissance du PIB. Laperformance du secteur primaireest liée aux branches "agriculturedes produits vivriers'' qui a connuune évolution de 4,6 %, suivi de

la branche ''agriculture industrielleet d'exportation" qui a réalisé uneperformance de 9,3 % grâce à lahausse de la production de cacaoqui est passée de 209 905 tonnesen 2014 à 232 000 tonnes en2015 soit une hausse de 25 %.Les importations bien qu'impor-tantes sont en pertes de vitesse.En 2014, Les importations se si-tuaient autour de 14,4 %.En 2015, elles ont dégringoléespour se situer à 6,8 %. Ce reculest davantage perceptible au ni-veau des importations des biens.Contrairement à 2014 où les im-portations des biens se situaientautour de 16,6 % en 2015 elles sesituent autour de 7,1 %. Un ralen-tissement imputable aux hydro-carbures et produits céréaliers,aux machines et appareils méca-niques dont les quantités impor-tées sont en baisse en 2015.

ZoomPar Chamberline Moko

Le secteur tertiaire a porté la croissance en 2015Dans son dernier rapport publié en fin de mois d'août, l'institut National de lastatistique évalue la croissance nationale de l’année dernière.

ils l’ont présenté aux responsables du ministère de l’Elevage la semaine dernière à Yaoundé.

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En bref

Le chef de l’Etatannonce l’accélérationdes projets structurantss elon les prescriptions du

président de la République,2017 devrait voir l’accélération de lamise en œuvre des projetsstructurants, la poursuite de la miseen œuvre du Plan d’urgence triennalpour l’accélération de la croissance etdes projets relatifs à la Couped’Afrique des nations (CAN) defootball 2019. L’année 2017 devraitégalement consacrer la mise enmouvement du Plan triennal «Spécialjeunes», la promotion de l’import-substitution et les exportations. Ils’agira aussi d’accélérer la mise enpratique de l’agriculture de secondegénération, ainsi que la mise àdisposition des producteurs desintrants et semences à hautrendement, de promouvoirl’industrialisation et favoriser uneplus grande diversification del’économie. L’Etat camerounais aégalement en projet, de poursuivrele soutien et la structuration desfilières porteuses de croissance,d’accélérer l’implémentation de lasous-traitance, d’encourager l’auto-emploi ainsi que les projets à hauteintensité de main d’œuvre, depoursuivre la mise en œuvre desmesures visant l’amélioration del’environnement des affaires et lagouvernance.

La France finance unprogramme de réinsertiondes Camerounais rentrésvolontairement au pays

L e comité de l’Office français del’immigration et de l’intégration

(OFII) de sélection des projets avalidé six financements portant surla réinsertion pérenne desCamerounais rentrés volontairementau pays. Cinq projets de création demicro-entreprises, pour un coût deplus de 22 millions FCFA, ont ainsiété validés dans le domaine durecyclage des déchets et du bois, dela production d’eau de javel et de larestauration. Selon l’ambassade deFrance à Yaoundé, la réforme duprogramme de réinsertion anotamment permis la signatured’une réinsertion par l’emploi, enpartenariat avec le Fonds national del’emploi (FNE) du Cameroun, quisera financé quant à lui à hauteur de2,6 millions FCFA par l’OFII. Defaçon globale, la France s’estengagée en faveur de la réinsertiondes Camerounais rentrésvolontairement au pays pourquelque 24,8 millions FCFA.

La Cobac s’insurge contre les contrôles du MincommercePar Chamberline Moko

C 'en était trop. Suite à uneautre plainte d'Advans Ca-meroun, un établissement

de microfinance de deuxième caté-gorie contre les contrôles injustifiésdes brigades du ministère du Com-merce, la Commission Bancaire del'Afrique centrale (Cobac) vient defrapper du poing sur la table. Dansune correspondance en date du 16mai, Maurice Christian Ouanzin, lesecrétaire général adjoint de laCobac, demande à Luc MagloireMbarga Atangana, le ministre duCommerce (Mincommerce), demettre un terme à ces contrôles. «Pour tenir compte du fait qu'en ma-tière bancaire et financière, l'ordrejuridique dans la zone Cemac re-pose sur la primauté des normescommunautaires sur les normes na-tionales, j'ai l'honneur de vous de-mander de bien vouloir prendre lesmesures nécessaires afin de mettreun terme aux contrôles effectuéspar vos services dans les établisse-ments de microfinance (EMF) »,écrit Maurice Christian Ouanzin auMincommerce.Cette sortie de la Cobac fait suite àune plainte d'Advans Cameroun.L'EMF avait informé en date du 7avril dernier la Cobac de ce qu'unemission de la brigade régionale des

contrôles et de la répression desfraudes de la délégation régionaledu ministère du Commerce de l'Ex-trême-Nord avait effectué une des-cente dans l'agence AdvansCameroun de Maroua. Sous le pré-texte de « veiller à la légalité desactivités menées et à la qualité desservices rendus aux usagers »,cette brigade a infligé une amendede 350 000 francs CFA à l'agenceAdvans Cameroun de Maroua auxmotifs de « non collaboration del'établissement de microfinanceavec la mission de contrôle, ainsique du défaut d'affichage desconditions tarifaires, applicable à laclientèle. » C'est cette descente ef-

fectuée non seulement à l'agenceAdvans Cameroun de Maroua maiségalement dans plusieurs autresEMF implantées dans la ville de Ma-roua qui a motivé cette sortie de laCobac.Rappelant au ministre du Com-merce que les EMF relèvent ducontrôle « exclusif de la Cobac » etégalement que seule la Cobac « esthabilitée a effectué des contrôlessur place et sur pièces afin de s'as-surer de la conformité des activitésdes EMF », Maurice Christian Ouan-zin demande par conséquent au mi-nistre du Commerce de prendre desdispositions afin que de tels agisse-ments ne se reproduisent plus.

L ’Institut national de la statis-tique rapporte que les fi-lières bois, agroalimentaire

et hôtellerie représentent 8,92 %dans l’économie nationale. Un chif-fre étonnant quand on connait laplace que ces activités occupentdans le quotidien des Camerounais.C’est le paradoxe que soulève le Bu-reau de mise à niveau des entre-prises. Cette instancegouvernementale organisait un ate-lier de formation tripartite avec lesacteurs de ce secteur dans le but dedavantage performer leurs résultatschiffrés.La formation a duré toute la journéedu 31 août 2016 au siège de laChambre de commerce de l’industriedes mines et de l’artisanat (CCIMA) àDouala. « Faire face à la compétitionest normale. Notre chambre participeet appuie les petites et moyennesentreprises pour qu’elles puissent

être capables d’avoir une productionfaite à des standards internationauxet qui puissent être acceptable pourles marchés », a fait savoir AlbertDooh-Collins, le délégué régional duLittoral pour la CCIMA, pour expli-quer l’intérêt que cette structureporte à cette formation.« Dès lors que l’environnement éco-nomique mondial impose des loisnouvelles aux échanges, se mettre àla hauteur de la compétition interna-tionale devient impératif », a ajoutéAlbert Dooh-Collins. Pour le Bureaude mise à niveau des entreprises, «les entreprises qui ne produisent pasen quantité et en qualité ne sont pascertifiées c’est-à-dire que leurs pro-duits ne sont pas garantis à laconsommation. Nous essayonsd’amener ces entreprises vers cesstandards mondiaux. C’est cela leprocessus de mise à niveau. » C’estChantal Elombat, la directrice du Bu-

reau de mise à niveau des entre-prises, qui s’est elle-même chargéede faire cette clarification. Pour ven-dre à l’Europe et conquérir de nou-veaux marchés, pense ChantalElombat, il faut avoir une bonnebase. C’est-à-dire avec le nouveaucadre tracé par les pouvoirs publics,apprendre à affronter la concurrencemondiale.L’atelier a également permis de faireun état des règles qu’offrentl’Agence des normes et de la qualité(Anor) aux acteurs des filières dubois, de l’agroalimentaire et de l’hô-tellerie. L’Anor a toutefois préciséqu’elle offre gratuitement ces règlesavec la possibilité pour chacun dedécider de se faire accompagner ounon. Il est donc question dans undélai très court de mettre en formela donne internationale dans les fi-lières du bois, l’agroalimentaire etl’hôtellerie au Cameroun.

ZoomPar Danielle Mouadoumé B.

trois filières à l’école de la mise à niveauLes secteurs du bois, de l’agroalimentaire et l’hôtellerie contrairement à ce qu’on pensereprésentent moins de 10 % du PiB national. un paradoxe que le gouvernement veut rectifier.

Dans une correspondance adressée à Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce,le gendarme du secteur bancaire demande à celui-ci de mettre un terme à ces agissements.

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ZoomPar Chamberline Moko

alain nteff, la main tendue

un nouvel opérateur dans l’industrie du sucrePar Chamberline Moko

u n nouvel opérateur vient dese lancer sur le marché su-crier au Cameroun. Il s'agit

d'International Sugar Company (In-suco), une société 100 % camerou-naise qui va lancer sur le marché lamarque Dadidou. « Le consomma-teur camerounais se délectera envoyant apparaitre dans les rayonsdes grandes surfaces les nouvellesboites de sucre mises sur le marchépar Insuco S.A », lit-on sur une af-fiche publicitaire de la marque Dadi-dou.C'est depuis janvier 2016 que l'en-treprise a été autorisée par le gou-vernement du Cameroun à produiredu sucre en morceaux et en bu-chettes. Ce nouvel opérateur viendra

donc concurrencer le leader actuelsur le marché du sucre au Came-roun, Sosucam. Ayant reçu une au-torisation de gouvernement depuisjanvier 2016, Insuco entend produire220 tonnes de sucre par heure etdispose pour cela d'une usine detransformation de sucre basée dansla ville de Douala. Pour un début,l'entreprise compte produire 25tonnes de sucre par jour pour lesucre en morceaux contre 20 tonnespar jour pour le sucre en bûchettes.Ce projet qu'entend mener Insucone manque pas de susciter des inter-rogations, étant donné que les sitesde plantation de cannes à sucre nesont pas encore connus.Le projet d'International Sugar Com-

pany arrive après l'échec d'un projetsucrier dans la ville de Batouri dansla région de l'Est du Cameroun. Leprojet de la société Justin Sugar Millsqui devait être opérationnelle en jan-

vier 2014 et qui allait créer près de10 000 emplois dans la région del'Est n’a vraiment jamais décollé.L'Etat s’est même désengagé du pro-jet en 2015.

La filiale camerounaise de soomdia, sosucam, a un nouveauconcurrent. il s'agit de l'opérateur camerounais insuco.

A l'initiative de l'entreprise social Ventures, le co-fondateur de Giftedmon a encadré quelques jeunes start-uppers.

t rouver des financements pourmonter sa start-up est l'unedes principales difficultés des

jeunes start-uppers. Dans le but d'ai-der ces jeunes, la start-up Social Ven-tures spécialisée dans la formationdes start-uppers et l'accompagnementdans la recherche des financements aorganisé une séance de coaching avecune dizaine de start-uppers. Pour ani-mer cette séance, Alain Nteff co-fon-dateur de la start-up GiftedMon ayantreçu une dizaine de récompensespour avoir développé une applicationpour le suivi des femmes enceintes etdes nourrissons et Yves Yemté, star-tupper. Durant cette séance, AlainNteff a présenté plusieurs opportuni-tés de financement aux jeunes start-uppers. « A travers la plateformeVC4Africa, les startuppers évoluantdans le créneau des TIC peuvent trou-ver des opportunités de financements

étrangers et postuler. Cette plate-forme offre une vingtaine de compéti-tions pour les start-up dans les TIC,dans les paiements mobile et mobilemoney, et, lorsqu'un startupper pos-tule, il a une grande visibilité et crédi-bilité de son projet à l'international' »,souligne Alain Nteff.En plus de VC4Africa, le co-fondateurde GiftedMon a également présenté laplateforme D-Price grâce à laquelle ila obtenu un financement en 2015avec le projet GiftedMon. "Cette plate-forme offre davantage de possibilitésaux start-uppers ayant des projets in-novants dans le domaine du social,pour les entrepreneurs agricoles eténergétiques. A travers cette plate-forme un jeune startupper peut obte-nir jusqu'à 5 millions pour financerson projet'', poursuit Alain Nteff. Aprèsla présentation de ces différentes op-portunités de financement de projets,

les jeunes startuppers ont présenté àtour de rôle leurs projets qui portaiententre autre sur la fabrication du DiéselBio, de la production des engrais na-turels ou encore sur la conceptiond'une application de lutte contre lesfraudes fiscales. Après les différentesobservations d'Alain Nteff assistéd'Yves Yemté, ces startuppers ontamélioré leur businnes model, en inté-grant des stratégies de publicité cibléeet des méthodes pour intéresser lacible du projet. A travers cette séancede coaching, le co-fondateur de Gif-tedMon entend non seulement '' don-ner son temps et passer sonexpérience aux jeunes start-uppers''mais également espérer voir "se mul-tiplier les Alain Nteff, les Arthur Zangou encore les Madiba Olivier au Came-roun'', souhaite-t-il en espérant susci-ter davantage l'intérêt des jeunesstartuppers camerounais.

Conjoncture

Cours des matières premières

Matières Dernières cotations VariationsMaïs 3,17 dollars le boisseau 4,98 %Riz 9,56 dollars le quintal 3,97 %Huile de soja 33 dollars l'Ib 0,59 %Gaz naturel 2,80 dollars la MMBtu -2,99 %Charbon 40,50 dollars la tonne 1,25 %Or 1 321,40 dollar la once troy 0,69 %

taux de change

1 CDF (franc congolais) 1,64 franc CFA

1 Cédi Ghanéen 0,006 franc CFA

1 GNF (franc guinéen) 12,50 francs CFA

1 RWF (franc rwandais) 1,35 franc CFA

1 ZWD (dollar du Zimbabwe) 1,62 franc CFA

1 ETB (Birr éthiopien) 26,55 francs CFA

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du mardi 06 au 13 septembre 2016

L a toute première édition duForum national sur les TICaccessibles aux aveugles

s'est refermée le 1er septembre àYaoundé. Les travaux de deux joursqui regroupaient une bonne bro-chette de déficients visuels ontachoppé sur des résolutions parmilesquelles la systématisation desTIC accessibles aux aveugles.Concrètement, les non-voyants de-mandent à être intégrés dans tousles secteurs de la vie nationale quiprennent en compte les TIC. «Dans le domaine de la presse, iln'existe pas encore de journaux enbraille, or l'édition peut être utilechez un non-voyant capable de gé-nérer des documents en braille »,précise Daniel Kengni Tiomo, orga-nisateur de ce forum.Révolté de voir les non-voyantsêtre des figurants au sein des ad-ministrations, ce doctorant en so-ciologie à l'Université de Yaoundé Ise bat pour une meilleure considé-ration de cette catégorie de per-sonnes. « Les non-voyants nepeuvent plus être de simples figu-rants dans les administrations. Ilspeuvent animer des petites unitésd'édition des textes en braille enrecourant aux outils TIC », pour-suit Daniel Kengni Tiomo nonmoins président de l'Associationnationale des aveugles utilisateursdu matériel informatique au Came-

roun (Anaumic).Cette systématisation des TICqu’appellent de leurs vœux ces dé-ficients visuels devra dépasser le

cadre des ministères et structuresoù travaillent les non-voyants pours'étendre jusque dans les établisse-ments scolaires. « Dans les lycées,il faut qu'on installe des logicielspouvant aider les non-voyants à serendre dans les salles informa-tiques et à pouvoir travailler », faitsavoir Daniel Kengni Tiomo. Par ail-leurs, ces non-voyants pour la plu-part membres de l'Anaumic ontégalement convenus d'interpellerl'Agence nationale des technologiesde l'information (Antic) sur l'acces-sibilité des polices d'Internet pourles aveugles. « Que fait l'Antic pouraméliorer les polices d'Internet afinque les sites web soient accessiblesaux aveugles ? » se questionnel'organisateur du forum avant depoursuivre : « Il y a une norme in-ternationale sur l'accessibilité d'in-

ternet aux non-voyants, il faut quecette norme soit implémentée pourle plus grand bien des déficients vi-suels ».Ce forum en préparation depuis2014 et qui s'est tenu du 31 aoûtau 1er septembre visait principale-ment à baliser le chemin de l'ap-propriation des TIC chez cettecatégorie de populations. Il s'agis-sait selon l'organisateur de voirdans quelle mesure l'emploi peusourire aux aveugles par le simplefait que ces derniers s'approprientles TIC. Certes, comme le recon-nait l'organisateur, il y a eu des ac-tions visant à rendre effectifl'inclusion numérique des non-voyants, toutefois, celles-ci restentminimes au vu des opportunitésqui s'offrent à cette catégorie depersonnes dans ce domaine.

L'inclusion numérique des non-voyants au centre d'un forumPar Chamberline Moko

L e taux de malnu-trition ces der-nières années a

atteint des pics inquié-tants. En symbiose avec leFonds des Nations Uniespour l’Enfance (Unicef), legouvernement allemandau travers de l'établisse-ment bancaire Entwick-lungsbank (KFW) entendfaire baisser ce taux. Pourcela, l'Allemagne entendintervenir dans quatre do-maines. Tout d'abord laprise en charge des cas demalnutrition aiguë sévère,ensuite l’amélioration del’alimentation du nourris-son et du jeune enfant, lalutte contre les carencesen micronutriments et

enfin l’amélioration de lacohésion sociale dans lescommunautés touchées.Selon les dernières statis-tiques rendues publics parl’Unicef Cameroun, 1,4million d’enfants de moinsde cinq ans souffrent deretard de croissance. Cesenfants se retrouventpour la plus part danssept régions du pays. Lescas les plus inquiétantssont ceux des enfants desrégions de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua et del'Est. Dans la région del’Extrême-Nord, ils sontprès de 2,2 % d'enfantsatteints par la malnutritionaigüe sévère. Dans la ré-gion de l’Adamaoua, la si-

tuation s'est dégradée de-puis les trois dernières an-nées avec 6,7 % demalnutrition aigüe glo-bale.Une situation aggravéeselon l’Unicef par descrises humanitaires récur-rentes telles que les sé-

cheresses, les épidémies,les déplacements de po-pulations et afflux de réfu-giés. Une situation quirestreint l’accès de la po-pulation à la nourriture, lasanté, l'éducation, ainsique l'eau et l'assainisse-ment.

ZoomPar Danielle Mouadoumé B.

L’allemagne offre 5,24 milliards de FcfaCet argent servira à lutter contre la malnutrition chez les enfants âgés de moins de cinq ansdans trois régions du Cameroun.

Au sortir des échanges qu’ils ont organisé pendant deux jours, les déficients visuels entendent réclamer unesystématisation des tiC et comptent aussi saisir l’Antic sur l’accessibilité des sites web.

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du mardi 06 au 13 septembre 2016

Fin en beauté pour le CamerounSource : newsducamer.com

L es Lions indomptables ont sujoindre l’utile à l’agréable cetaprès-midi du 03 septembre.

Déjà qualifiés depuis l’avant-dernièrejournée des éliminatoires de la Couped’Afrique des nations (Can) Gabon2017, les Lions indomptables ont toutde même tenu à sortir sur une note po-sitive. En battant les Scorpions deGambie (2-0) au Limbe omnisport sta-dium. Buts inscrits par Benjamin Mou-kandjo (35’) sur penalty et Karl TokoEkambi (53’). Réussissant ainsi l’essen-tiel là où l’adversaire du jour avait tou-jours réussi à imposer une certainerésistance. En neutralisant les locauxdans leur tentative de domination.Si Karl Toko manque de surprendre leportier Jobe dès la 6ème minute, lejeune attaquant se mue très vite enmeneur d’une ligne offensive confiée àde jeunes loups, aux côtés du capitainedu jour, Benjamin Moukandjo. Etl’homme trouvera la faille à la 33ème,pour être fauché dans la surface de ré-

paration. Et au capitaine des troupesde prendre ses responsabilités pourtransformer le coup de pied de répara-tion. Alors que Salli a déjà lui aussisonné l’alerte de sa faim de but. Toutcomme Tambe et Adolphe Teikeu, lemétronome de la défense, quelquesfois en position d’attaquant.Réconciliation avec le public de LimbéLe temps de la pause, chacune deséquipes essaie de se métamorphoser ;mais la domination restera camerou-naise sur les actions concrètes. Mou-kandjo croit devoir bénéficier d’unpenalty à la 48ème, mais l’arbitre ne l’apas vu ainsi. Mais ce n’est que partieremise. Sur corner cinq minutes après,Ambroise Oyongo Bitolo place le cuirsur la tête de Toko Ekambi qui trompecette fois-ci personnellement le dernierrempart gambien. L’avance est de deuxbuts, mais le Cameroun a encore faim.Sauf que Jobe Modu est plus vigilent.Pas mieux que son vis-à-vis camerou-nais qui gardera ses buts vierges

jusqu’au coup de sifflet final. Hugo Broos et ses poulains terminentainsi en beauté une partie qui ne s’an-nonçait pas toujours à leur entière por-tée, tant l’homme avait choisi de faireavec l’équipe B. Avec pour objectif defaire tourner l’effectif, mais avec l’inten-tion de ne pas perdre. Avec cette vic-toire, les Quadruples championsd’Afrique se réconcilient avec le publicde Limbé qui les ont vu sauver de jus-

tesse leur première sortie sur cettenouvelle pelouse le 26 mars derniercontre l’Afrique du Sud (1-1) ; en étantles premiers à encaisser. Il va falloirconfirmer mercredi en amical contre leGabon, pays hôte de la Can 2017, etqui joue les éliminatoires, selon les der-nières modifications de la règlementa-tion de la Confédération africaine defootball (Caf), pour se préparer, et sansinfluencer les jeux dans sa poule.

Les Lions indomptables ont battus les scorpions gambiens(2-0) ce 03 septembre à Limbe.

En Bref

Derniers résultatsGroupe A : Tunisie - Liberia 4-1& Togo - Djibouti 5-0Groupe B : RD Congo –Centrafrique 4-1 & Angola –Madagascar 1-1Groupe C : Mali – Bénin 5-2 &Guinée équatoriale 4–0 Soudandu SudGroupe D : Burkina Faso –Botswana 2-1 & Ouganda -Comores 1-0Groupe E : Gambie – Kenya 1–1& Congo – Guinée Bissau 1–0Groupe F : Cap-Vert – Libye 0-1& Maroc – Sao Tomé 2-0Groupe G : Nigeria – Tanzanie 1-0(Le Tchad ayant déclaré forfaitaprès trois journées, ses matchsont été annulés, et l’Egypte n’adonc plus joué)Groupe h : Ghana – Rwanda 1-1 & Mozambique – Maurice 1-0Groupe i : Côte d’Ivoire – SierraLeone 1-1 & Soudan – Gabon 1-2(Le Gabon, pays organisateur,jouait pour l’honneur)Groupe J: Algérie – Lesotho 6-0& Ethiopie – Seychelles 2-1Groupe K: Sénégal 2–0 Namibie &Niger – Burundi 3-1Groupe L : Guinée – Zimbabwe1-0 & Malawi – Swaziland 1-0Groupe M : Cameroun – Gambie2-0 & Afrique du Sud – Mauritanie1-1

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ZoomPar Ludovic Ngouéka

D epuis ce 4 septembre 2016,on connaît les 16 pays qua-lifiés pour la Coupe d’Afrique

des nations (Can) 2017 qui se joue du14 janvier au 05 février 2017. Ce sontl’Algérie, le Burkina Faso, le Came-roun, la Côte d'Ivoire, l’Egypte, leGabon, le Ghana, la Guinée Bissau, leMali, le Maroc, l’Ouganda, la RDCongo, le Sénégal, le Togo, la Tunisie,et le Zimbabwe. Cette dernière jour-née du dernier tour était l’ultime es-poir pour nombre de concurrents.Mais seulement cinq places étaientencore prenables. Elles ont été arra-chées par le Burkina Faso, la Côted’ivoire, la Rdc, le Togo et l’Ouganda.Le Faso a battu le Botswana (2-1)pour terminer leader du groupe D,pendant que les Congolais laminaientles Centrafricains (4-1), pour termineren tête du groupe B avec 15 pointscontre 10 pour les Fauves du Bas-Ou-bangui qui ne se sont jamais sentis siproches d’une première participationà une phase finale de Can. La Côted’ivoire également a dû attendre ladernière journée pour arracher leticket pour aller défendre son titre auGabon. Mais les Eléphants se sontcontentés d’un nul d’un but partoutface aux Leone stars. Ce qui leur don-nait six points, soit à peine un point

de plus que le Soudan battu par leGabon (1-2). L’Ouganda et le Togosont les deux repêchés en tant quemeilleurs deuxièmes. Grâce à leur vic-toire sur les Comores (1-0), les Ou-gandais totalisent 13 points, derrièrele Faso avec qui il partage le mêmenombre de points, avec exactement lemême goal average (13pts, +4). Ladifférence est que le Burkina mène augoal average particulier, puisqu’il avaitbattu l’Ouganda à l’aller (1-0), et puisles deux ont fait un nul vierge au re-tour. Le Togo complète la liste enétant le deuxième meilleur deuxièmeavec 11pts, soit deux de moins que laTunisie (13pts). Pour y parvenir, leTogo est revenu de loin, pour étrillerDjibouti (5-0) à Lomé.

LE NiGEriA, GrAND ABsENtOutre le Gabon d’office qualifié en rai-son de ce qu’il organise, les dix autresqualifiés jouaient pour l’honneur lorsde la dernière journée. Jouant parfoisun rôle déterminant en faveur oucontre d’autres. Ainsi, le Gabon afreiné les ardeurs d’un Soudan bienparti pour supplanter la Côte d’ivoires’il remportait la partie. Le Sénégal to-talisait 9 points de plus que son pour-suivant immédiat dans le groupe K. Eten terminant en beauté devant la Na-

mibie (2-0), les Lions de la Terrangan’ont fait que creuser l’écart là oùleurs poursuivants, les Burundais, sefaisaient malmener 3-1 par le Niger.Dans le groupe J, l’Ethiopie est passéeà côté de la qualification avec cettevictoire (2-1) sur les Seychelles. LesEthiopiens terminent à 11pts derrièrel’Algérie (16pts), mais avec une diffé-rence de buts de +3, c’est le Togo quirestait meilleur. Bien que battu par laGuinée (1-0), le Zimbabwé n’avait plusd’inquiétudes à la tête du groupe L,tant le Swaziland avait besoin d’unelarge victoire pour le rattraper à 11points et +6 avant la dernière journée.La Mauritanie et l’Afrique du sud qui sesont neutralisées (1-1) dans le groupeM se battaient chacune pour une placede meilleur deuxième et l’ont perduetoutes les deux. A 11pts +2, le Béninpasse à côté de ce sujet. Bien quequelque peu proche du Gabon, le Malin'a pas voulu prendre de risque et atout de même anéanti le bénin par uncinglant 5-2. Le grand absent est le Ni-geria. Le champion d’Afrique 2013 n’atotalisé que cinq points, soit la moitiéde l’Egypte qui retrouve la compétitionaprès sept ans d’absence. Il y a aussiles Bafana Bafana et les Chipolopolode la Zambie qui regarderont égale-ment à la maison.

une dernière journée mouvementéeAu soir du 4 septembre, les 16 qualifiés du rendez-vous Gabon 2017 sont connus.

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