39
Potentiel technico-économique d’amélioration de l’efficacité énergétique relié à l’utilisation du mazout dans les secteurs résidentiel, commercial et institutionnel Préparé pour l’Agence de l’efficacité énergétique Par : Michel Boulanger, ing. M.Sc.A. Technosim inc. Le 15 mars 2006 Rapport final Demande R-3671-2008 AEE-9, Document 1

Potentiel technico-économique d’amélioration de l

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Potentiel technico-économique d’amélioration de l’efficacité énergétique

relié à l’utilisation du mazout dans les secteurs résidentiel, commercial et institutionnel

Préparé pour l’Agence de l’efficacité énergétique

Par : Michel Boulanger, ing. M.Sc.A. Technosim inc.

Le 15 mars 2006 Rapport final

Demande R-3671-2008AEE-9, Document 1

Page 2: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Table des matières Résumé................................................................................................................................ 3 1. Contexte ...................................................................................................................... 5 2. Méthodologie .............................................................................................................. 6 3. Secteur résidentiel ....................................................................................................... 8

3.1 Marché ..................................................................................................................... 8 3.2 Potentiel technico-économique................................................................................ 9

3.2.1 Chauffage........................................................................................................... 9 3.2.2 Eau chaude domestique................................................................................... 11

4. Secteurs commercial et institutionnel ....................................................................... 12 4.1 Marché considéré ................................................................................................... 12 4.2 Potentiel technico-économique.............................................................................. 13

4.2.1 Chauffage......................................................................................................... 15 4.2.2 Eau chaude ...................................................................................................... 17

4.3 Impact de l’abolition du tarif BT ........................................................................... 18 5. Sensisibilité du potentiel au prix du mazout ............................................................. 19 6. Conclusion et recommandations ............................................................................... 20 Annexe A .......................................................................................................................... 22 Annexe B .......................................................................................................................... 31 Annexe C .......................................................................................................................... 35 Références......................................................................................................................... 39

2

Page 3: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Résumé

Ce document présente une évaluation du potentiel technico-économique d’efficacité

énergétique relié à l’utilisation du mazout dans les secteurs résidentiel, commercial et

institutionnel au Québec. Le potentiel est estimé à 150 millions de litres, soit 14 % de la

consommation annuelle totale.

Secteur Consommation

(litres)

Potentiel

( litres)

Pourcentage

Résidentiel 692,351,905 75,039,967 10,8 % Commercial et institutionnel 375,683,106 74,803,269 19,9 % Total 1,068,035,011 149,843,236 14,0 %

Secteur résidentiel

Le mazout est utilisé comme source de chauffage dans environ 528,000 logements

au Québec.

Le mazout est souvent utilisé en combinaison avec l’électricité dans des systèmes

de chauffage bi-énergie

La consommation de mazout dans le secteur résidentiel est estimée à 692 millions

de litres.

Le potentiel technico-économique d’efficacité énergétique est évalué à 10,8 % de

cette consommation, soit 75 millions de litres.

Secteur commercial et institutionnel

La consommation de mazout dans ce secteur (alors que le tarif BT d’Hydro-

Québec était en vigueur) est estimée à 376 millions de litres.

Suite à l’abolition du tarif BT, cette consommation devrait augmenter de 32 %,

pour revenir à un niveau de 497 millions de litres. Cette augmentation sera

3

Page 4: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

particulièrement importante dans le secteur institutionnel, ou la consommation

pourrait doubler, passant de 100 à 200 millions de litres.

Le potentiel technico-économique d’efficacité énergétique est évalué à 75

millions de litres, soit 20 % de la consommation de référence de 376 millions de

litres. En considérant que les consommations additionnelles prévues suite à

l’abolition du tarif BT soient d’un caractère permanent, le potentiel pourrait

approcher les 100 millions de litres.

La consommation de mazout lourd dans le secteur CI est marginale.

La fiabilité des statistiques publiées sur la consommation de mazout est souvent

questionable.

4

Page 5: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1. Contexte

Les produits pétroliers sont utilisés pour le chauffage des bâtiments des secteurs

résidentiel, commercial et institutionnel. Afin d’identifier des interventions possibles

auprès de cette clientèle, l’Agence de l’efficacité énergétique (AEÉ) souhaite connaître le

potentiel technico-économique d’efficacité énergétique relié à l’utilisation du mazout.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le potentiel d’économie de mazout à partir des

modèles développés en 2001 pour l’AEÉ et pour Hydro-Québec, en les actualisant et en

les complétant au besoin. Ces modèles sont tous basés sur une approche micro-

analytique appliquée à un ensemble de bâtiments représentatifs du marché.

Dans le cas du secteur résidentiel, le travail consiste dans une mise à jour du potentiel

identifié en 2001 dans le cadre d’un projet réalisé pour Hydro-Québec et l’Agence de

l’efficacité énergétique [1]. Depuis ce temps, plusieurs paramètres ont évolué dans le

cadre de mises à jour au niveau de l’électricité, particulièrement au niveau du marché, des

des gains unitaires et des coûts des mesures d’efficacité énergétique. Plusieurs de ces

modifications ont un impact sur l’évaluation du potentiel des autres sources d’énergie

dont le mazout. L’étude actuelle vise donc à mettre à jour l’évaluation du potentiel

mazout en fonction des données les plus récentes.

Dans le secteur commercial et institutionnel, une évaluation du potentiel pour l’électricité

avait également été produite en 2001 pour Hydro-Québec et l’Agence de l’efficacité

énergétique [2]. Ici encore, des mises à jour du modèle ont été apportées depuis ce

temps dans le cadre des activités réglementaires d’Hydro-Québec. Le modèle utilisé

comprend entre autres un ensemble de bâtiments non-TAE. L’étude actuelle vise donc à

adapter ce modèle pour ne cibler que la fraction des consommations non-électriques

imputables au mazout.

5

Page 6: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Pour chacun des secteurs résidentiel, commercial et institutionnel, on considère

l’ensemble des mesures susceptibles de réduire la consommation de mazout, que ce soit

au niveau des équipements de combustion, de l’enveloppe du bâtiment ou des systèmes

mécaniques

2. Méthodologie

La méthodologie utilisée est la même que celle présentée dans deux études précédentes

réalisées pour l’Agence [1][2]. Elle est basée sur une approche micro-analytique, où

chaque segment de marché donné est représenté par un ou plusieurs bâtiments types. Les

différentes mesures d’économie d’énergie sont évaluées pour chacun de ces cas types.

Cette évaluation tient compte des effets croisés et des effets cumulatifs, les mesures les

plus rentables étant appliqués en premier. Le potentiel pour l’ensemble du segment est

alors obtenu en multipliant les économies des cas types par le nombre estimé qu’ils

représentent dans le marché, en excluant la fraction du parc ayant déjà implanté les

mesures.

Dans le cas du mazout, contrairement à l’électricité, la notion de coût évité pour le

distributeur ne s’applique pas. Seule la rentabilité du point du vue du client est

considérée. Les mesures retenues dans le potentiel technico-économiques sont celles

dont le coût unitaire de l’énergie économisée (cuéé) ne dépasse pas le coût évité pour

l’utilisateur. Le potentiel est établi sur un horizon de 5 ans et le taux d’actualisation

utilisé est de 4.83 %. L’évaluation détaillée du potentiel a été faite en considérant un prix

moyen du mazout de 0,50 $/litre pour tous les marchés. Afin d’évaluer la sensibiilité du

prix du mazout sur la taille du potentiel, une évaluation globale supplémentaire est

présentée pour un prix de 0,75 $/litre.

Dans le secteur institutionnel, aucune distinction n’a été faite entre mazout léger et

mazout lourd, à cause de la difficulté d’obtenir des données fiables sur la proportion de

mazout lourd (qui semble toutefois très faible).

6

Page 7: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Une description détaillée de la méthodologie est présentée à l’annexe A.

Le potentiel est établi par rapport à une consommation de référence, qui sert à calibrer les

modèles utilisés. L’établissement de consommations de référence correspondant au

marché s’avère un exercice difficile dans le cas du mazout. Les sources de données sont

souvent contradictoires et leur fiabilité douteuse. De plus, la consommation de mazout a

subi au cours des dernières années des variations annuelles importantes, principalement

dans le secteur commercial et institutionnel, où les gros consommateurs ayant accès à

plusieurs sources d’énergie ont pu ajuster leur approvisionnement en fonction des prix du

marché.

Dans le secteur résidentiel, il s’avère que le modèle utilisé est lui-même la meilleure

source d’évaluation de la consommation annuelle de mazout. En effet, le modèle est

établi à partir de données récentes sur le marché, la répartition des sources d’énergie ainsi

que la définition des maisons type. Les consommations de mazout produites par le

modèle représentent vraisemblablement l’évaluation la plus fiable disponible

actuellement pour le secteur résidentiel.

Pour le secteur commercial, la principale source d’information retenue pour la calibration

du modèle est le document « Évolution de la consommation d’énergie du secteur

commercial québécois de 1990 à 1998 » [3] basé sur des chiffres de l’Office de

l’efficacité énergétique . Des corrections ont toutefois été apportées pour tenir compte de

l’impact récent de la biénergie commerciale, sur la base des données disponibles pour le

marché du tarif BT [4]. Pour le secteur institutionnel, une calibration plus fine a pu être

établie à partir de statistiques récentes de consommation des réseaux de l’Éducation et de

la Santé.

Il faut noter que les données publiées par Statistique Canada dans leur « Bulletin sur la

disponibilité et écoulement d’énergie au Canada » s’avèrent très peu fiables dans le cas

du mazout. Statistique Canada reconnaît elle-même cette limitation dans son document

7

Page 8: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

en notant que « … plusieurs compagnies répondantes, surtout celles du secteur des

produits pétroliers éprouvent des difficultés à déterminer les consommateurs finaux du

produit en raison de présence d’agents de commercialisation, de courtiers, etc. » [5].

3. Secteur résidentiel

3.1 Marché

Le mazout est utilisé comme source de chauffage dans environ 528,000 logements au

Québec. Le mazout est souvent utilisé en combinaison avec l’électricité dans des

systèmes de chauffage bi-énergie. Le tableau RE-1 présente la répartition par type de

logement du parc résidentiel utilisant le mazout pour le chauffage. La consommation de

mazout dans le secteur résidentiel est estimée à 692 millions de litres.

Tableau RE-1 : Nombre de logements utilisant le mazout pour le chauffage – secteur résidentiel

Source principale

Type de logement

Détaché Rangée Duplex Triplex Collective Total Mazout 275,000 3,000 50,000 20,000 50,000 398,000Biénergie 116,000 3,000 6,000 2,000 4,000 130,000Total 392,000 6,000 56,000 21,000 53,000 528,000

8

Page 9: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

3.2 Potentiel technico-économique Tableau RE2 : Potentiel technico-économique d’efficacité énergétique pour le mazout –

secteur résidentiel

Usage Consommation

(litres)

Potentiel

( litres)

Pourcentage

Chauffage de locaux 650,174,606 70,012,955 10.8 % Chauffage de l’eau 42,177,300 5,027,012 11.9 % Total 692,351,906 75,039,967 10.8 %

3.2.1 Chauffage Tableau RE-3 : Potentiel technico-économique d’efficacité énergétique pour le mazout –

par type de logement – usage chauffage

Secteur Consommation Potentiel chauffage litres litres Unifamilial 530,139,352 53,431,656Duplex 58,909,022Triplex 22,608,999Rangée 5,036,021

11,971,644

Multifamilial 33,481,213 4,609,655Total 650,174,606 70,012,955

9

Page 10: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Tableau RE-4 : Mesures composant le potentiel pour le chauffage

–secteur résidentiel

Chauffage Mesure Potentiel

litres Fournaises et chaudières à rendement élevé 16,192,634 Amélioration de l'isolation des toits 9,828,728 Baisse de la température des pièces de jour et de nuit de 5°C Prog. 9,803,611 Baisse de la température des pièces de nuit de 5°C Prog. 5,647,244 Amélioration de l'isolation des murs 5,597,144 Amélioration de l'isolation des murs du sous-sol 5,269,148 Remplacement des fenêtres (verre double) 4,685,823 Réduction de l'infiltration 4,558,683 Baisse de la température des pièces de jour et de nuit de 2°C manuel 4,031,682 Baisse de la température des pièces de nuit de 2°C manuel 2,422,925 Remplacement des portes 861,334 Nouvelle construction au CNÉH (note 1) 600,388 Isolation des vides sanitaires chauffés 226,268 Remplacement des fenêtres (verre simple) 174,505 Écran radiatif - eau chaude 112,838 Total 70,012,955

Note 1 : basé sur 21,500 nouveaux logements sur 5 ans

Les fournaises et chaudières à rendement élevé représentent la mesure dominante dans le potentiel chauffage résidentiel. Une fiche décrivant les hypothèses utilisées dans l’évaluation de cette mesure apparaît à l’annexe B.

10

Page 11: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Tableau RE-5 : Périodes de retour sur l’investissement –secteur résidentiel

Mesure PRI moyen

(ans) Baisse de la température des pièces de nuit de 2°C manuel 0.0

Baisse de la température des pièces de jour et de nuit de 2°C manuel

0.0

Baisse de la température des pièces de jour et de nuit de 5°C Prog.

1.7

Baisse de la température des pièces de nuit de 5°C Prog. 2.3 Remplacement des fenêtres (verre simple) 2.8 Réduction de l'infiltration 3.4 Écran radiatif - eau chaude 3.5 Amélioration de l'isolation des murs du sous-sol 4.9 Amélioration de l'isolation des toits 5.8 Remplacement des fenêtres (verre double) 5.9 Fournaises et chaudières à rendement élevé 7.0 Remplacement des portes 7.8 Amélioration de l'isolation des murs 8.4 Isolation des vides sanitaires chauffés 9.1 Nouvelle construction au CNÉH 9.8

3.2.2 Eau chaude domestique

Tableau RE-6 : Mesures composant le potentiel pour l’eau chaude

–secteur résidentiel

Eau chaude Mesure

Potentiel litres

Emploi d'un chauffe-eau au mazout efficace 1,692,733 Échangeur eaux grises (GFX) 1,302,534 Lavage à l’eau froide 785,807 Isolation de la tuyauterie reliée à l'eau chaude 521,414 Couverture de chauffe-eau - 60 gal 372,732 Couverture de chauffe-eau - 40 gal 275,774 Réduction de la température de l'eau à 60°C 42,368 Remise au point - Chauffe-eau solaire 33,650 Total 5,027,012

11

Page 12: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

4. Secteurs commercial et institutionnel

4.1 Marché considéré

La consommation annuelle de mazout dans les secteur commercial et institutionnel (CI)

est estimée à environ 376 millions de litres. Ce chiffre est basé sur des données

recueillies alors que le tarif BT d’Hydro-Québec était en vigueur. L’abolition du tarif BT

devrait entraîner une augmentation de la consommation de mazout au cours des deux

prochaines anneés. L’impact de l’abolition du tarif BT sur la consommation (et donc sur

le potentiel) est discuté à la section 4.3.

Tableau CI-1 : Consommation de mazout – secteur commercial et institutionnel

Secteur Consommation

estimée (litres)

Commercial 273,270,948 Institutionnel 102,412,158 Total 375,683,106

Comme la consommation du mazout lourd dans le secteur CI est marginale, elle a été

regroupée avec celle du mazout léger dans l’évaluation du potentiel. Le détail de la

consommation par vocation est présentée à la section suivante.

Le potentiel a été évalué sur la base de cette consommation de base de 376 millons de

litres, qui a servi à calibrer le modèle. Pour le secteur institutionnel, la consommation de

base a été établie à l’aide de données réelles obtenues des secteurs de l’éducation et de la

santé. Pour le secteur commercial, la fraction mazout de la consommation non-TAE du

modèle développé pour l’électricité a été estimée à partir de statistiques disponibles, en

particulier celles de l’Office de l’efficacité énergétique [3.].

12

Page 13: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

4.2 Potentiel technico-économique

Le potentiel technico-économique d’efficacité énergétique du secteur CI est évalué à

environ 75 millions de litres, soit 20 % de la consommation de référence de 376 millions

de litres.

Tableau CI-2 : Potentiel technico-économique d’efficacité énergétique pour le mazout – secteur commercial et institutionnel

Usage Consommation

(litres)

Potentiel

( litres)

Pourcentage

Chauffage de locaux 73,125,782 Chauffage de l’eau 1,677,487 Total 375,683,106 74,803,269 20 %

Le tableau CI-3 présente le détail de la consommation et du potentiel par vocation. Dans

le secteur commercial, on constate que deux vocations représentent la moitié du

potentiel :

- les grands bureaux (caractérisés par un petit nombre de grands bâtiments)

- le petits magasins de détail (grand nombre de petits bâtiments).

Dans le secteur institutionnel, ce sont les bâtiments de culte et les écoles secondaires qui

dominent au niveau du potentiel.

13

Page 14: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Tableau CI-3 : Potentiel technico-économique d’efficacité énergétique pour le mazout – par vocation – secteur commercial et institutionnel

Potentiel

Vocation Consommation1 Chauffage Eau chaude Total litres litres litres litres Grands bureaux 83,579,648 13,661,095 547,855 14,208,951Moyens bureaux 17,639,846 3,885,001 16,149 3,901,150Petits bureaux 12,252,953 2,436,239 0 2,436,239Supermarchés 3,491,417 2,108,743 0 2,108,743Resto fast food 11,286,790 815,389 13,908 829,296Resto familial & Bars 8,957,395 924,942 30,690 955,632Hotel – petit 11,902,803 1,044,680 371,602 1,416,282Hotel – grand 10,452,105 2,448,404 18,352 2,466,756Centres commerciaux 2,242,125 736,974 0 736,974Détail – grand 1,592,924 837,401 0 837,401Détail – petit 61,523,420 14,609,940 0 14,609,940Détails - alimentaire 6,863,162 5,251,693 0 5,251,693Loisir - intérieur 4,113,335 821,768 0 821,768Loisir - extérieur 14,987,327 3,406,153 0 3,406,153Arénas 1,873,845 472,441 110,357 582,798Concessionaire 238,333 7,035 0 7,035Garage 2,861,629 176,116 0 176,116Entrepots secs 16,832,826 2,480,965 0 2,480,965Entrepots réfrigérés 579,065 139,877 0 139,877

Sous-total commercial 273,270,948 56,264,857 1,108,914 57,373,771

École primaire 8,414,363 719,355 0 719,355École secondaire 14,510,952 4,176,403 27,771 4,204,174CEGEP 812,418 200,696 899 201,596Petite /Université 1,377,472 132,556 0 132,556Grande université 7,498,263 2,256,878 88,499 2,345,377Hôpitaux 28,277,890 1,907,816 397,480 2,305,297CHSLD 12,493,591 2,324,965 57,646 2,382,610Grand culte 27,318,385 4,878,792 0 4,878,792Petit culte 1,708,823 264,791 0 264,791

Sous-total institutionnel 102,412,158 16,862,252 572,295 17,434,548

Total 375,683,106 73,127,110 1,681,209 74,808,3191 : Consommation obtenue lors des simulations.

14

Page 15: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

4.2.1 Chauffage

Le tableau suivant présent te le détail du potentiel par mesure en chauffage.

Tableau CI-4 : Mesures composant le potentiel pour le chauffage

–secteur commercial et institutionnel

Chauffage Mesure Potentiel

litres Récupérateus de chaleur sur l’air neuf 9,938,747 Arrêt de la ventilation en période inoccupée* 9,678,069 Abaissement de la température du bâtiment en période inoccupée * 8,848,542 Chaudières à haut rendement 7,655,127 Contrôle de l'air neuf par sonde de CO2 * 6,891,329 Récupération de la chaleur des condenseurs de réfrigération 6,454,049 Ajustement de la température de la chaudière selon la température extérieure* 4,761,500 Optimisation de la température d'alimentation * 2,971,603 Isolation du toit 2,701,177 Réduction de l'infiltration aux portes de garage 1,742,353 Fermeture des volets d'air neuf en période inoccupée* 1,715,696 Réduction de l'infiltration du bâtiment 1,714,420 Fournaises à haut rendement 1,701,411 Fenêtres faible émissivité/argon 1,306,463 Transformation en système DAV 1,087,031 Optimisation du contrôle de l'humidité* 961,661 Isolation des murs 737,445 Abaissement permanent de la température d'espace de service (escaliers, vestibules, entrepôts)* 600,371 Mur solaire 480,365 Réduction de l'infiltration aux portes piétonnières 454,926 Fenêtres en verre double sans film réfléchissant 299,435 Optimisation du contrôle des hottes* 265,032 Arrêt des évacuateurs en période inoccupée* 118,399 Hotte de cuisine avec récupération de chaleur 20,659 Installation de vestibules 11,898 Thermostats précis * 5,297 Réduction du temps d'ouverture des fenêtres 4,106

Total 73,127,110

* Mesures fréquemments implantées par l’intermédiaire d’un système de gestion de l’énergie (SGE)

15

Page 16: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

On retouve au total onze (11) mesures de contrôles qui sont habituellement implantées

par l’intermédiaire d’un système de gestion de l’énergie (SGE). Ces mesures représentent

50 % du potentiel identifié. L’installation et/ou la modernisation des systèmes de

contrôles représente donc une avenue majeure dans la réalisation du potentiel.

Par ailleurs, il y a 2 mesures qui visent l’amélioration de l’efficacité des appareils en

chaufferie :

- chaudières à haut rendement;

- fournaises à haut rendement.

Ces deux mesures représentent 25 % du potentiel identifié.

La rentabilité pour le client se définit ici par la période de retour sur l’investissement

(PRI) en l’absence d’aide financière pour l’implantation des mesures. Le tableau suivant

présente les PRI moyen observés pour les principales classes de mesures.

Tableau CI-5 : Périodes de retour sur l’investissement

–secteur commercial et institutionnel

Mesure PRI moyen

(ans) Réduction de l'infiltration (ouvertures) 0.5 Mesures de contrôles (chaufferie) 1.0 Mesures de contrôles (systèmes) 2.7 Réduction de l'infiltration (enveloppe) 3.2 Récupération réfrigération 3.9 Fournaise à haut rendement 7.3 Récupération de chaleur sur l'air neuf 7.3 Mur solaire 7.9 Chaudières à haut rendement 8.8 Mesures d'enveloppe (murs, fenêtres, toit) 9.0 Transformation en système à débit d’air variable (DAV) 11.3

16

Page 17: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

On remarque que les mesures de contrôles présentent en moyenne une rentabilité

acceptable pour les clients avec une période de retour sur l’investissement de moins de 3

ans. Par contre, d’autres mesures importantes ont des PRI supérieures à 7 ans :

- récupération de chaleur sur l’air neuf;

- fournaises et chaudières à haut rendement;

- mesures d’enveloppe (isolation et fenêtres).

4.2.2 Eau chaude

Au niveau de l’eau chaude sanitaire, le potentiel est lié essentiellement à l’amélioration

de l’efficacité des appareils de combustion.

Tableau CI-6 : Mesures composant le potentiel pour l’eau chaude –secteur commercial et institutionnel

Eau chaude Mesure Potentiel (litres)

ECD à eau rendement 1,421,400 Isolation du système d'ECD 166,507 Récupération de la chaleur des condenseurs de réfrigération 93,302 Total 1,681,209

17

Page 18: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

4.3 Impact de l’abolition du tarif BT L’abolition du tarif BT d’Hydro-Québec entraînera le transfert d’une partie de la

consommation électrique de ce tarif vers le mazout. La consommation électrique au tarif

BT dans le secteur CI était de 1243 GWh en 2003 [4]. 79 % de ces clients avaient des

équipements au mazout comme source de relève [4]. Le scénario retenu ici est que

80 % de ceux-ci choisiront de revenir au mazout comme source de chauffage suite à

l’abolition du tarif BT.

Tableau CI-7 : Consommations additionnelles possibles suite à l’abolition du tarif BT

Secteur Consommation

électrique BT

(GWh)

Pourcentage de transfert vers

le mazout1

Consommation additionnelle de mazout2

(litres) Commercial 219 0.63 21,304,687 Institutionnel 1024 0.63 99,616,436 Total 1243 120,921,123

Note 1 .79 (relève mazout) x .8 (retour au mazout) = 0.63 Note 2 efficacité des chaudières : 0.6 (mazout) et 0.98 (électricité)

Le transfert de ces consommations aura comme effet d’augmenter le potentiel technico-

économique d’efficacité énergétique pour le mazout. En l’absence de données plus

précises sur les caractéristiques de cette clientèle, le tableau suivant présente l’impact en

supposant que le ratio du potentiel par rapport à la consommation demeure le même.

18

Page 19: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Tableau CI-8 : Augmentation du potentiel avec scénario de retour des clients BT

–secteur commercial et institutionnel

Secteur Potentiel p/r consommation de

référence (litres)

Potentiel additionnel BT

(litres)

Total avec scénario de

retour des clients BT (litres)

Commercial 57,373,771 4,472,961 61,846,732 Institutionnel 17,434,548 16,958,607 34,393,155 Total 74,808,319 21,431,567 96,239,886

5. Sensisibilité du potentiel au prix du mazout

L’évaluation du potentiel technico-économique présentée plus haut est basée sur un prix

du mazout de 0,50 $/litre. Afin de mesurer la sensibilité du prix du mazout sur la taille

du potentiel, celui-ci a été recalculé pour un prix du mazout de 0,75 $/litre. Comme le

coût évité pour l’utilisateur est plus élevé, des mesures supplémentaires avec des coûts

unitaires plus élevés s’ajoutent alors au potentiel. pour l’utilisateur.

Le tableau suivant présente l’impact de la variation du coût du mazout sur la taille du

potentiel.

Secteur Potentiel

@0.50 $/L (litres)

Potentiel @0.75 $/L

( litres)

Variation

Résidentiel 77,347,890 113,051,307 + 46 % Commercial et institutionnel 74,803,269 83,829,643 + 12 % Total 152,151,159 196,880,950

19

Page 20: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

La variation est beaucoup plus importante dans le cas du secteur résidentiel, où de

nombreuses mesures d’enveloppe parviennent à se qualifier même au coût total, avec des

PRI pourvant atteindre 15 ans.

Dans le secteur commercial et institutionnel, la plupart des mesures de contrôles, qui sont

dominantes, se qualifiaient déjà à un prix de 0,50 $/litre, alors que les mesures

additionnelles d’enveloppe, plus dispendieuses que dans le secteur résidentiel, demeurent

généralement hors du potentiel.

Il faut noter qu’un potentiel évalué à 0,75 $/litre demeure quelque peu artificiel, parce

qu’un tel niveau de prix est susceptible de générer à moyen terme des conversions

massives du parc au mazout vers l’électricité.

6. Conclusion et recommandations

L’évaluation du potentiel technico-économique relié à l’utilisation du mazout révèle que

celui-ci comprend une large gamme de mesures qui ne concernent pas seulement les

appareils de production de chaleur.

La nature des recommandations qui peuvent être émises dépend des scénarios d’évolution

des prix du mazout qu’on peut considérer.

Sur la base de prix passés de l’ordre de 0,50 $/litre, l’amélioration de l’efficacité des

appareils représente une mesure dominante (25 % du potentiel résidentiel, 15 % du

potentiel CI). Toutefois, les efforts consacrés à ce niveau pourraient s’avérer peu

efficaces si des prix élevés et soutenus du mazout entraînaient à moyen terme des

conversions importantes vers l’électricité.

20

Page 21: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Si les prix du mazout devaient s’établir et demeurer supérieurs à 0,75 $/litre, il est certain

que le marché réagira par des conversions massives vers l’électricité ou vers des systèmes

hybrides mazout-électricité.

Dans le secteur résidentiel, les programmes visant les mesures d’enveloppe demeureront

toujours valables, parce que les gains énergétiques réalisés à ce niveau resteront acquis

même si de nouvelles envolées du prix du mazout entraînaient des conversions vers

d’autres sources d’énergie.

Dan le secteur commercial et institutionnel, dans un scénario de prix élevés du mazout, il

conviendrait de favoriser l’installation de systèmes hybrides pour conserver une plus

grande diversité dans le parc et pour limiter la pression sur les tarifs d’électricité. De

plus, les mesures reliées à l’opération des systèmes prennent toute leur importance,

puisqu’ici aussi, les gains effectués demeurent acquis même avec un changement de la

source d’énergie. Il y aurait donc lieu de développer des programmes de performance

visant les bâtiments existants quelle que soit la source d’énergie utilisée, puisque les

utilisateurs de mazout ont été un peu oubliés à ce niveau, en l’absence d’un cadre

réglementaire au niveau de la distribution.

21

Page 22: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Annexe A

Description de la méthodologie

22

Page 23: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

A.1 Description générale

La méthodologie adoptée est identique à celle des études de 2001 [1,2]. L’approche

retenue est de type micro-analytique qui consiste à définir pour chaque marché, ou

segment de marché, un certain nombre d’applications types et d’appliquer les mesures

d’efficacité énergétique sur celles-ci. Par la suite, les économies réalisées sont étendues à

l’ensemble de la population que représente cette application type. Cette démarche fut

privilégiée dans tous les cas où l’information requise pour un tel exercice était disponible

et utilisable. L’avantage de cette approche est de permettre de quantifier facilement la

rentabilité des mesures en termes de potentiel technique et technico-économique. Le

calcul du coût unitaire de l’énergie économisée est facilité par la définition précise de

clients ou d’applications types. Les gains totaux d’une mesure se calculent en étendant

au segment de marché les gains évalués pour le client type.

Cette méthode est toutefois soumise à d’importantes contraintes pouvant en limiter

l’utilisation. Afin de demeurer valide, l’approche micro-analytique requiert une

définition judicieuse et suffisamment détaillée des applications types et une évaluation du

segment de marché qui leur est attribuable. Une telle segmentation exige une

connaissance approfondie du marché, tant du point de vue statistique que technique.

Une première approche pour évaluer le potentiel serait de multiplier directement les

économies de la mesure par le nombre d’unités sur le marché. Toutefois, certains

facteurs réduisent souvent significativement le potentiel, par exemple :

les rénovations déjà effectuées;

les améliorations naturelles dues aux évolutions technologiques;

les améliorations imputables à la réglementation;

les améliorations imputables à d’autres programmes d’efficacité énergétique;

l’adoption naturelle des mesures par un segment du marché.

23

Page 24: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Ces effets sont, dans la mesure du possible, intégré à l’analyse du potentiel en réduisant

le marché disponible à une mesure.

Suite à la définition des segments de marché et des clients types qui leur sont associés, il

est nécessaire de procéder à l’évaluation des économies d’énergie attribuables aux

mesures qui peuvent s’appliquer à un segment de marché donné.

L’évaluation des économies d’énergie associées aux diverses mesures peut reposer sur un

recueil d’information provenant de la littérature technique, sur des calculs analytiques,

des évaluations d’experts, des simulations détaillées ou souvent sur une combinaison de

ces méthodes. Dans tous les cas, les facteurs d’influence, tel que décrits précédemment,

doivent être pris en compte lors des évaluations. Il est particulièrement important de

considérer les effets croisés et, dans une moindre mesure, les effets cumulatifs et

d’écrémage.

Le gain énergétique associé à certaines mesures est parfois plus difficile à établir. C’est

notamment le cas pour la majorité des mesures reliées au comportement des utilisateurs.

Ces mesures comportementales présentent habituellement un gain variable d’un

utilisateur à un autre. Certaines mesures comportementales sont, malgré tout, traitées

dans le calcul du potentiel d’efficacité énergétique. Afin de permettre une évaluation

réaliste des économies possibles reliées à ces mesures, des hypothèses prédéterminées

concernant l’impact du comportement prévu ont été établies. Par exemple, une mesure

concernant l’utilisation judicieuse de la cuisinière a été traduite en une baisse de 10% de

son niveau d’utilisation. De cette façon, il est possible d’obtenir une évaluation concrète

du gain relié à ce comportement. Chacun des usages (i.e. source de consommation

d’énergie) traités dans l’étude comporte une ou plusieurs mesures de type

comportemental. Il est important de souligner que les gains rattachés à ces mesures ont

un caractère moins permanent que des mesures reliées à l’implantation d’appareils ou

d’accessoires et sont sujettes à des effets d’effritement.

24

Page 25: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Enfin, en disposant des données de marché et des données techniques, il est possible de

procéder à l’évaluation du potentiel technique d’économie d’énergie. Toutefois, afin de

pouvoir évaluer le potentiel technico-économique ainsi que la rentabilité des mesures

pour les clients types, des données sur les coûts d’achat et de maintien des mesures

d’économie d’énergie, ainsi que sur la durée de vie des mesures, doivent être recueillies.

À partir de ces données, et du coût de fourniture de l’énergie, le potentiel technico-

économique peut être évalué. La rentabilité pour les clients types a été évaluée sur la

base d’un prix du mazout de 0,50 $/litre.

Il est toutefois important de garder bien en vue les objectifs d’un exercice aussi global

que la détermination du potentiel d’efficacité énergétique pour l’ensemble du parc

résidentiel, commercial et institutionnel. Ce qui est recherché est un indicateur global du

potentiel qui permet également d’identifier des mesures d’ensemble qui permettent de

l’exploiter. Le projet ne vise donc pas à évaluer de manière fine et détaillée l’ensemble

des mesures considérées mais plutôt leur impact moyen. L’analyse détaillée de mesures

relève d’études ciblées, lorsque certaines mesures se révèlent plus prometteuses.

A.2 Analyse économique

L’analyse économique repose en premier lieu sur l’évaluation des économies annuelles

d’une mesure et de son coût de revient annuel actualisé (annuité1). Le coût de revient de

l’énergie économisée, appelé coût unitaire de l’énergie économisée (cuee), est alors

obtenu en calculant le rapport entre le coût annuel d’une mesure d’efficacité énergétique

et l’économie d’énergie annuelle qui lui est attribuée. Cet indice sert à évaluer la

rentabilité d’une mesure du point de vue du client selon la formule suivante :

=kWbéEE

Annuitécueesource

$

où; 1 Annuité : coût actualisé d’une mesure répartie en versements annuels égaux sur la durée de vie d’une

mesure.

25

Page 26: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

cuee = coût unitaire de l’énergie économisée

EEsource = Énergie économisée annuellement pour

le client, kWhé

Deux types de coûts peuvent être utilisés lors du calcul de l’annuité attribuable à une

mesure. Un premier coût correspond au coût total requis pour implanter la mesure alors

qu’un second coût ne représente que la différence entre le coût pour installer la mesure et

le coût pour installer un équipement ou un accessoire conventionnel. On identifie ce

dernier type de coût comme étant le coût marginal d’une mesure.

Par exemple, un propriétaire faisant construire ou rénover sa résidence a le choix entre

l’achat de fenêtres en verre double conventionnel ou en verre double à basse émissivité,

plus efficaces mais légèrement plus dispendieuses. S’il opte pour la mesure d’efficacité

énergétique, seule la différence entre le coût des deux types de fenêtres est utilisée dans le

calcul de l’annuité. Cependant, si un propriétaire d’une maison existante faisait changer

ses fenêtres, avant la fin de la durée de vie utile des fenêtres existantes, uniquement pour

économiser de l’énergie, le coût total du remplacement des fenêtres serait attribué à la

mesure.

Dans tous les cas, le coût des mesures a été estimé en considération d’un marché mature.

Ainsi, pour certaines technologies à faible taux de commercialisation, le coût utilisé lors

de l’évaluation est inférieur à celui du marché actuel. Cet ajustement au coût de la

mesure est effectué afin d’escompter les baisses probables de celui-ci dans un marché

plus large, dû à des économies d’échelle.

A.3 Détail du calcul du coût unitaire de l’énergie économisée

Facteur d’actualisation :

iiP

N−+−=

)1(1

26

Page 27: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

P = Facteur d’actualisation

i = taux d’actualisation

N = durée de vie de la mesure

Valeur actualisée du coût de la mesure :

NiiCVa −+−

×=

)1(1

C = coût total de la mesure

On obtient alors le coût unitaire ($/kWhé):

EaiiC

EaVacuee

N−+−×

==)1(1

Ea = économie d’énergie annuelle (kWhé) – client

Un second paramètre permet d’évaluer la rentabilité d’une mesure du point de vue du

client. La période simple de récupération de l’investissement (PRI) offre une évaluation

préliminaire de la rentabilité d’une mesure pour le client. Ce paramètre ne tient pas

compte de l’actualisation de l’investissement requis pour implanter une mesure.

Calcul du PRI

( )CeEaCPRI∗

=

Ce = prix moyen de l’énergie pour le client

Ea = économie d’énergie annuelle (litres) – client

27

Page 28: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Il est également possible d’établir un lien entre le cuee et la PRI. La PRI peut s’exprimer

sous la forme suivante :

CePcueePRI ∗

=

Ainsi le cuee et la PRI auront une relation linéaire l’un à l’autre dans la mesure où la

durée de vie des mesures est la même. La figure A-1 illustre la relation entre le cuee et la

PRI pour différentes durées de vie des mesures.

Figure A-1 : Relation entre le cuee et le PRI

PRI vs CUEEselon la durée de vie des mesures

0

5

10

15

20

25

30

0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12

CUEE ($/kWh)

PRI (

ans)

50 ans20 ans15 ans10 ans5 ans

28

Page 29: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

A.4 Concepts utilisés

Il est important de bien établir les concepts sur lesquels sont basés l’établissement du

potentiel d’économie d’énergie. À cette fin, une brève description des concepts de base

est présentée.

Potentiel technique :

On entend par potentiel technique d’économie d’énergie, la sommation de l’ensemble des

économies réalisables par l’entremise de mesures d’économie d’énergie, sans

considération à des critères économiques. Une représentation graphique du potentiel

technique permet de présenter les économies d’énergie maximales disponibles pour un

coût unitaire donné de mesures d’économie d’énergie. La figure A-2 illustre une courbe

théorique de potentiel technique.

Figure A-2 : Courbe de potentiel technique

Économies disponibles B

Coût A

Courbe de potentiel technique

Coût unitaire ¢/kWhé

Potentiel d’économie d’énergie (TWhé/an)

Ainsi, sur la figure 3, un total de B TWhé d’économies d’énergie serait disponible pour

un coût unitaire de mesures inférieur ou égal A ¢/kWhé.

29

Page 30: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Potentiel technico-économique :

À la différence du potentiel technique, le potentiel technico-économique représente la

sommation des économies d’énergie qui seraient disponibles à un coût unitaire inférieur

au coût évité, qui est le coût équivalent au prix moyen de l’énergie dans le cas des

utilisateurs de mazout. Le potentiel technico-économique peut être obtenu à partir d’une

courbe de potentiel technique, tel qu’illustré à la figure A-3.

Figure A-3 : Détermination du potentiel technico-économique.

Potentie technico-économique

Coût évité

Courbe de potentiel technique

Coût unitaire ¢/kWhé

Potentiel d’économie d’énergie (TWhé/an)

Cette illustration représente le cas le plus simple de détermination de potentiel technico-

économique. Dans un secteur donné et pour un usage donné, les coûts unitaires des

mesures peuvent varier d’un client à un autre. Une segmentation doit alors être utilisée

afin d’obtenir des valeurs de potentiel technico-économique valides.

30

Page 31: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Annexe B

Hypothèses utilisées pour les fournaises, chaudières et chauffe-eau à

rendement élevé – secteur résidentiel

31

Page 32: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1- Titre de la mesure R1 - Fournaises et chaudières à haut rendement 2- Description de la mesure Cette mesure consiste à remplacer les appareils de chauffage à air chaud au mazout par

les appareils les plus efficaces sur le marché. 3- Durée de vie de la mesure La durée de vie de cet équipement est estimée à vingt ans. 4- Marché applicable à la mesure

Type de logements considérés : Unifamilial + détaché + duplex Marché total (début de période) : 328 286 unités Marché total (après 5 ans) : 345 503 unités Consommation moyenne par logement : 1841 litres Tendanciel :

85% : nouvelles fournaise à 78 % de rendement 15% : nouvelles fournaises à 84,5 % de rendement

Type de logements considérés : Collective Marché total (début de période) : 49 831 unités Marché total (après 5 ans) : 49 831 unités Consommation moyenne par logement : 696 litres Tendanciel :

85% : nouvelles fournaise à 78 % de rendement 15% : nouvelles fournaises à 84,5 % de rendement

32

Page 33: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Type de logements considérés : Biénergie (tous) Marché total : 0 On a estimé que cette mesure n’était pas rentable dans le cas de la biénergie à cause du

nombre d’heures réduit d’opération et du fait que le rendement moyen de combustion est déjà plus élevé dans ce cas (moins de pertes à charge partielle).

5- Économie d’énergie attribuable à la mesure Les économies d’énergie sont basées sur l’amélioration du rendement des fournaises et

chaudières par rapport aux équipements actuellement disponibles et non pas par rapport au rendement des équipements dans la parc. Cette hypothèse est utilisée en considérant que les appareils moins performants du parc actuel seront inévitablement remplacés par les appareils à meilleur rendement (économie naturelle). Dans le cas du mazout, un rendement maximal de 84,5 % est considéré par rapport au rendement type de 78% des fournaises actuelles. Cette hypothèse conduit à une économie moyenne de 182 litres par logement (unifamilial, détaché et duplex).

6- Coût de la mesure

Le coût marginal de la mesure est estimé à 700 $. Le coût total utilisé est de 2 500 $.

33

Page 34: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1- Titre de la mesure R2 - Chauffe-eau au mazout à haut rendement 2- Description de la mesure Cette mesure consiste à remplacer les chauffe-eau au mazout par les appareils les plus

efficaces sur le marché. 3- Durée de vie de la mesure La durée de vie de cet équipement est estimée à douze ans. 4- Marché applicable à la mesure

Marché total (début de période) : 45517 unités Marché total (après 5 ans) : 50080 unités Consommation moyenne par ménage : 757 litres Tendanciel :

85% : nouveaux chauffe-eau à 56 % de rendement 15% : nouveaux chauffe-eau à 60 % de rendement

5- Économie d’énergie attribuable à la mesure

Les économies d’énergie sont basées sur l’amélioration du rendement des chauffe-eau par rapport aux équipements actuellement disponibles et non pas par rapport au rendement des équipements dans la parc. Cette hypothèse est utilisée en considérant que les appareils moins performants du parc actuel seront inévitablement remplacés par les appareils à meilleur rendement (économie naturelle). Dans le cas du mazout, un rendement maximal de 60 % est considéré par rapport au rendement type de 56 % des chauffe-eau actuels. Cette hypothèse conduit à une économie moyenne de 89 litres par ménage.

6- Coût de la mesure

Le coût marginal de la mesure est estimé à 300 $. Le coût total utilisé est de 1200 $.

34

Page 35: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

Annexe C

Hypothèses utilisées pour les fournaises, chaudières et chauffe-eau à

rendement élevé – secteur commercial et institutionnel

35

Page 36: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1- Titre de la mesure C1 - Fournaises à haut rendement 2- Description de la mesure Cette mesure consiste à remplacer les appareils de chauffage à air chaud au mazout par

des appareils à efficacité élevée. 3- Durée de vie de la mesure La durée de vie de cet équipement est estimée à vingt ans. 4- Marché applicable à la mesure

Des fournaises au mazout ont été considérées principalement dans les petits commerces de détail, petits bureaux et petits restaurants. Tendanciel :

85 % : nouvelles chaudières à efficacité standard (78%) 15 % : nouvelles chaudières à efficacité élevée (85%)

5- Économie d’énergie attribuable à la mesure Les économies d’énergie sont basées sur l’amélioration du rendement des fournaises

par rapport aux équipements actuellement disponibles et non pas par rapport au rendement des équipements dans la parc. Cette hypothèse est utilisée en considérant que les appareils moins performants du parc actuel seront inévitablement remplacés par les appareils à meilleur rendement (économie naturelle). Dans le cas du mazout, un rendement maximal de 85 % est considéré par rapport au rendement type de 78% des fournaises actuelles.

6- Coût de la mesure

Le coût de base estimé pour l’efficacité standard est estimé à 8 $ par MBH. Un surcoût de 40 % a été appliqué pour établir le coût total pour les équipements à efficacité élevée. Ce surcoût représente aussi le coût marginal. Les coûts d’entretien ont été établis à 10 % du coût des appareils.

36

Page 37: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1- Titre de la mesure C2 - Chaudières à haut rendement 2- Description de la mesure Cette mesure consiste à remplacer les chaudières au mazout par des appareils à

efficacité élevée. 3- Durée de vie de la mesure La durée de vie de cet équipement est estimée à trente ans. 4- Marché applicable à la mesure

On retrouve ces équipements dans pratiquement toutes les vocations, mais principalement dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Tendanciel :

85 % : nouvelles chaudières à efficacité standard (de 65 à 78 % selon la taille et le type de bâtiment)

15 % : nouvelles chaudières à efficacité élevée (efficacité standard + 5 %)

5- Économie d’énergie attribuable à la mesure Les économies d’énergie sont basées sur l’amélioration du rendement par rapport aux

équipements actuellement disponibles et non pas par rapport au rendement des équipements dans la parc. Cette hypothèse est utilisée en considérant que les appareils moins performants du parc actuel seront inévitablement remplacés par les appareils à meilleur rendement (économie naturelle). L’économie moyenne est basée sur une augmentation de l’efficacité de 5 % selon les types de bâtiment.

6- Coût de la mesure

Le coût de base estimé pour l’efficacité standard varie de 9 à 15 $ par MBH en fonction de la taille. Un surcoût de 40 % a été appliqué pour établir le coût total pour les équipements à efficacité élevée. Ce surcoût représente aussi le coût marginal. Les coûts d’entretien ont été établis à 10 % du coût des appareils.

37

Page 38: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

1- Titre de la mesure C3 - Chauffe-eau au mazout à haut rendement 2- Description de la mesure Cette mesure consiste à remplacer les équipements de chauffage d’eau sanitaire par

des équipements à plus haute efficacité. On considère généralement qu’il s’agit de chaudières avec échangeur, sauf dans les très petits bâtiements où on peut retrouver des chauffe-eau avec réservoir intégré.

3- Durée de vie de la mesure La durée de vie de cet équipement est estimée à 20 ans pour les chaudières dédiées. 4- Marché applicable à la mesure

Des chaudières avec échangeur ont été considérés principalement dans les hôpitaux, CHSLD, grands bureaux et universités. Des chauffe-eau individuels ont été considérés dans les petits restaurants. Tendanciel (chaudières dédiées) :

85 % : nouvelles chaudières à efficacité standard (de 60 à 70 % selon la taille) 15 % : nouvelles chaudières à efficacité élevée (efficacité standard + 5%)

5- Économie d’énergie attribuable à la mesure

Les économies d’énergie sont basées sur l’amélioration du rendement par rapport aux équipements actuellement disponibles et non pas par rapport au rendement des équipements dans la parc. Cette hypothèse est utilisée en considérant que les appareils moins performants du parc actuel seront inévitablement remplacés par les appareils à meilleur rendement (économie naturelle). L’économie moyenne est basée sur une augmentation de l’efficacité de 5 % pour chaque type d’équipement.

6- Coût de la mesure

Le coût de base estimé pour l’efficacité standard varie de 8 à 10 $ par MBH en fonction de la taille. Un surcoût de 40 % a été appliqué pour établir le coût total pour les équipements à efficacité élevée. Ce surcoût représente aussi le coût marginal. Les coûts d’entretien ont été établis à 10 % du coût des appareils.

38

Page 39: Potentiel technico-économique d’amélioration de l

39

Références

[1] PARENT, M . (2001). « Mise à jour du potentiel technico-économique

d’amélioration de l’efficacité énergétique au Québec». Rapport #RT-01-32 préparé pour

Hydro-Québec et l’Agence de l’efficacité énergétique.

[2] PARENT, M . (2001). « Mise à jour du potentiel technico-économique d’économie

d’énergie au Québec - Secteur commercial et institutionnel ». Rapport #RT-01-36 préparé

pour Hydro-Québec et l’Agence de l’efficacité énergétique.

[3] BERNARD, J.-T., IDOUDI, N.) (2003). « Évolution de la consommation d’énergie

du secteur commercial québécois de 1990 à 1998 ». GREEN, Département

d’économique, Université Laval.

[4] HYDRO-QUÉBEC (2004), « Demande relative au tarif bi-énergie commerciale,

institutionnelle et industrielle (Tarif BT) ». Régie de l’énergie, Demande R-3531-2004,

HQD-1, Document 1.

[5] STATISTIQUES CANNADA (2003), « Bulletin sur la disponibilité et écoulement

d’énergie au Canada ».