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Guide photovoltaïque environnement agricole GUIDE TECHNIQUE Bonnes pratiques Pour concevoir, mettre en œuvre et exploiter des générateurs photovoltaïques En environnement agricole

Pour concevoir, mettre en œuvre et exploiter des ... en... · etc..) et des sites isolés (électrification rurale, pompage, etc.). Ces applications pionnières et ... spécifiques

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Guide photovoltaïque environnement agricole

GUIDE TECHNIQUE

Bonnes pratiques Pour concevoir, mettre en œuvre et exploiter

des générateurs photovoltaïques

En environnement agricole

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SOMMAIRE 1 Le photovoltaique raccordé au reseau public de dist ribution 3

2 Contexte reglementaire en vigueur en France metropo litaine 4

3 Quelques pre requis techniques 5 3.1 Evaluer la pertinence technique d’un projet 5 3.2 Choisir ses produits 7 3.3 Choisir les intervenants 5 3.4 Etre bien assuré 5

4 Les specificites de l’environnement agricole 6 4.1 Les bâtiments d’élevage 6 4.2 Les bâtiments de stockage 8 4.3 Exploiter son installation photovoltaïque 8

Commanditaire

Contrat 1137C0451

ADEME Direction régionale des Pays de la Loire BP 90302 44203 Nantes Cedex 2

Réalisation

Transénergie / Hacsé Le Puy Renault 37220 Crissay sur Manse Etienne Sauvage [email protected]

Document édité, sous seul format numérique, par l’ADEME, direction régionale des Pays de la Loire en mai 2012.

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1 LE PHOTOVOLTAIQUE RACCORDE AU RESEAU PUBLIC DE DISTRIBUTION

Des premiers satellites à l’injection au fil du soleil sur le réseau

L’exploitation de l’électricité d’origine photovoltaïque a connu ses débuts industriels dans la deuxième moitié du XXème siècle avec, pour premiers débouchés, l’alimentation électrique des systèmes embarqués (satellites, etc..) et des sites isolés (électrification rurale, pompage, etc.). Ces applications pionnières et toujours en fort développement, ont permis d’élargir les ambitions et d’initier dans les années 90 une nouvelle application de l’électricité d’origine photovoltaïque : l’injection directe au « fil du soleil » sur des réseaux de transport d’électricité interconnectés. Aujourd’hui, le « photovoltaïque raccordé au réseau », développé à l’origine par l’Allemagne et le Japon, puis rapidement suivi par les Etats Unis et le reste de l’Europe, se positionne comme un incontournable du mix énergétique. Bien que son développement soit étroitement lié aux volontés politiques nationales, la filière connaît à l’échelle mondiale une croissance à 2 chiffres depuis plusieurs années, et les experts s’accordent sur la pertinence d’un fort développement à moyen terme. Par conséquent, cette technologie peut aujourd’hui être considérée comme techniquement et commercialement mûre. Feuille de route de la filière photovoltaïque pour 2020 / source : SER, scénario du Grenelle

Principe simplifié

A partir d’un ensemble de modules photovoltaïques, raccordé via divers dispositifs de protection à un onduleur lui même synchronisé sur le réseau public auquel il est raccordé, l’électricité produite en courant continu est convertie en électricité alternative, générant une énergie propre injectée « au fil du soleil » et localement disponible. Le gestionnaire local du réseau équipe l’installation d’un compteur de production. Cette électricité ainsi fournie par le producteur est ensuite achetée soit par EDF via des tarifs réglementés, soit par d’autres opérateurs indépendants. Chacun peut ainsi devenir producteur d’électricité, en choisissant de vendre totalement ou partiellement sa production. Dans le second cas, une partie de l’électricité produite peut être instantanément consommée par le bâtiment, générant ainsi des économies. L’excédent éventuel est alors injecté sur le réseau et peut être vendu dans les mêmes conditions tarifaires que le cas de la vente totale de la production. Cette configuration appelée « auto consommation et vente du surplus », bien que pertinente sur le plan énergétique, souffre aujourd’hui de peu d’intérêt économique. Cependant, au vu de la croissance annoncée des coûts de l’électricité traditionnelle, en parallèle de la baisse continue du coût des équipements photovoltaïques, il est cohérent d’envisager d’ici quelques années un coût de revient du « kWh photovoltaïque » identique voir inférieur au tarif du kWh vendu par les opérateurs. Produire et consommer sa propre énergie solaire deviendra peut être une évidence ?

Principe simplifié de fonctionnement d’un générateur photovoltaïque raccordé au réseau

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2 CONTEXTE REGLEMENTAIRE EN VIGUEUR EN FRANCE METROPOLITAINE

Les conditions d’achat de l’électricité

Depuis 2002, la production d’électricité d’origine photovoltaïque en injection directe sur le réseau public est accessible à tous (particuliers, entreprises, collectivités, investisseurs…). Dans le cadre du dispositif dit « d’obligation d’achat », cette électricité est rachetée à des tarifs préférentiels, sous réserve du respect de plusieurs conditions ayant fortement évoluées, notamment depuis 2006. Depuis le décret du 4 mars 2011, le tarif d’achat dépend du type d’intégration en toiture, de la fonction première du bâtiment, de la puissance de l’installation envisagée et de la puissance du parc photovoltaïque déjà en exploitation sur la parcelle cadastrale ou le bâtiment concerné. Afin de cadrer le déploiement de la production d’électricité photovoltaïque en France et de maintenir une cohérence économique entre l’investissement et les recettes générées par la vente de l’électricité, les tarifs d’achat de l’électricité d’origine photovoltaïque sont, depuis le 10 mars 2011, révisés plusieurs fois par an. La révision des tarifs est calculée chaque trimestre en fonction de la puissance cumulée déposée en demande de raccordement le trimestre précédent. Ce mécanisme, qui certes impacte la visibilité à court terme de la filière, joue ainsi un rôle régulateur dans le but de suivre les feuilles de route convenues au niveau national. A titre d’exemple, entre le 10 mars 2011 et le 31 mars 2012, les tarifs d’achat de l’électricité produite par des équipements installés en toiture ont baissé d’environ 25%. Au vu de ce cadre réglementaire complexe et évolutif, il est recommandé de se tenir régulièrement informé, notamment grâce aux sources suivantes : • Le site internet www.photovoltaique.info

animé par l’association Hespul et soutenu par l’ADEME

• Les chambres d’agriculture Cas des bâtiments à usage agricole

Les spécificités du contexte réglementaire orientent les projets envisagés sur des bâtiments agricoles, neufs ou existants, à respecter les critères suivants : � Installation photovoltaïque respectant les règles de l’intégration simplifiée au bâti (voir le site du Comité d'Evaluation des produits photovoltaïques Intégrés au Bâti ou CEIAB : www.ceiab-pv.fr pour connaître la liste des produits). � Puissance totale photovoltaïque en exploitation sur la parcelle cadastrale ou sur un

même bâtiment inférieure ou égale à 100 kWc (y compris les installations antérieures). Installation de 25 kWc sur bâtiment existant, Maine et Loire / Source : Transénergie/Hacsé

Installation sur bâtiment neuf, Maine et Loire / Source : Transénergie/Hacsé Un même demandeur peut ainsi proposer plusieurs projets jusqu’à 100 kWc unitaire sur des parcelles jointives et des bâtiments non mitoyens. Chaque projet sera traité individuellement par les services de raccordement et d’achat de l’électricité. Démarches administratives

Les procédures de demande de raccordement au réseau de distribution sont à effectuer auprès d’ERDF ou de l’ELD (Entreprise Locale de Distribution). Pour une puissance inférieure à 36 kVA, la demande peut s’effectuer en ligne : https://perm.erdfdistribution.fr/

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Pour une puissance supérieure, il vaut mieux contacter ERDF ou l’ELD au préalable : http://www.erdfdistribution.fr/ERDF_Production_Basse_Tension_Haute_Tension Le gestionnaire du réseau transmet automatiquement la demande à l’acheteur si l’obligation d’achat est retenue par le futur producteur. La constitution d’un dossier complet de demande de raccordement doit intégrer à minima les éléments suivants : � Obtenir auprès de la mairie un certificat de non opposition de déclaration préalable (bâtiment existant) ou un arrêté de permis de construire (bâtiment neuf), stipulant clairement la présence d’équipements photovoltaïques. � Obtenir une attestation de financement bancaire du projet porté par le demandeur, ou une attestation certifiée de disponibilité de fonds propres suffisants. � Réaliser une étude technique préalable du projet, en définissant: le type et le nombre de modules photovoltaïques, le parc d’onduleurs, ainsi que l’emplacement du point d’injection souhaité sur le réseau de distribution. La demande de raccordement ainsi établie est soumise au gestionnaire de réseau. Ce dernier évalue rapidement la complétude du dossier et en informe le producteur, lui attribuant une date d’enregistrement de son dossier complet. Cette date est alors retenue pour déterminer la période trimestrielle et le tarif d’achat de l’électricité associé au futur projet. Le gestionnaire du réseau établit ensuite une offre technique et financière valable 3 mois qui, après acceptation, permet au producteur de réaliser son projet dans un délai de 18 mois pour bénéficier de l’obligation d’achat pendant 20 ans.

3 QUELQUES PRE REQUIS TECHNIQUES

3.1 Evaluer la pertinence technique d’un projet

Orientation et inclinaison de la toiture

Il est admis que dans nos latitudes, la productivité maximale d’un générateur

photovoltaïque est atteinte pour une toiture orientée sud, inclinée idéalement entre 30° et 40° (57% à 84%). En pratique, ces fortes pentes sont rarement observées sur des bâtiments à usage agricole. Les pentes courantes des toitures des bâtiments d’élevage ou de stockage sont de 20 à 30%, sauf cas spécifiques des silos à grain.

Influence moyenne de l’orientation et de l’inclinaison sur la production solaire en France métropolitaine. Dans le cas d’un projet neuf, le maître d’ouvrage peut concevoir un bâtiment à forte pente mais le gain en productivité solaire n’est pas assuré de couvrir le surcoût de l’ouvrage et ses contraintes d’exploitation. Bien qu’un bâtiment neuf puisse avoir pour origine un projet photovoltaïque, sa fonction première ne doit pas en être altérée pour autant. Le respect des règles locales d’urbanisme est également essentiel, afin d’éviter certaines aberrations pouvant dénaturer le paysage et nuire à l’image de la filière.

250 kWc sur bâtiment mono pente à grande dimension, Cher / Source : Transénergie/Hacsé A titre comparatif, la perte de production photovoltaïque entre une toiture « idéale » et une toiture classique d’un bâtiment stabulation est inférieure à 3%. Nous verrons par la suite

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que d’autres pistes simples permettent d’optimiser et de pérenniser la productivité d’une installation photovoltaïque sur un bâtiment agricole. Gestion des ombrages

En pratique, un horizon dégagé de tout obstacle ne se rencontre que rarement. Une toiture photovoltaïque est par conséquent souvent soumise à des périodes d’ombrage, le plus souvent minimes. Ces ombres générées par l’horizon (relief léger, arbres ou bâtiments lointains), ont un impact généralement faible sur la production photovoltaïque. Une étude de masque peut rapidement déterminer la perte associée. A l’inverse des ombrages dits « lointains », les masques proches peuvent être très pénalisants (cheminée, acrotère, silos, arbre proche, ligne électrique, antenne, etc…). En plus d’affecter la production, une ombre forte répétée sur une partie du champ photovoltaïque peut endommager durablement les modules.

Exemple de masque proche sur une installation de 38 kWc, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé En environnement agricole, il est fréquent de constater des obstacles proches provoquant des ombres sur la toiture concernée. Avant d’envisager l’élagage d’un arbre ou le déplacement d’un silo, il est pertinent d’effectuer une étude d’ombrage pour en évaluer l’impact. Attention, un obstacle au nord, comme les décrochés des ventilations en faitage de certains bâtiments d’élevage, peut engendrer des pertes non négligeables si des modules sont installés à proximité directe. Trajectoire et position du soleil dans le ciel à différentes périodes de l’année.

La charpente, cas d’un bâtiment neuf

Dans le cas d’un bâtiment neuf prévu dès la conception pour recevoir une surface photovoltaïque, le poids du complexe de couverture (sous face éventuelle, système de fixation, modules et câbles) doit être connu par le constructeur. Une note de calcul de descente de charge est alors réalisée et la charpente est conçue en conséquence. Il est également important de respecter les recommandations du système d’intégration photovoltaïque, pouvant conditionner par exemple l’entraxe et la nature des pannes. La charpente, cas d’un bâtiment existant

Dans le cas d’un bâtiment existant, la démarche peut s’avérer plus complexe : � Les bâtiments agricoles couverts d’un complexe de plaques fibro-ciment peuvent présenter des caractéristiques constructives et de résistance compatibles avec certains complexes légers d’intégration simplifiée (environ 15 à 20 kg/m2). Une vérification par un expert reste cependant recommandée. Des précautions sont à prendre en cas de présence d’amiante. Pour plus d’informations voir www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques/focus-agents/amiante.html � Attention à ne pas commettre certains raccourcis : une charpente par exemple recouverte de tuiles (environ 50kg/m2) pourra se voir déstabilisée si la couverture est remplacée par un ensemble photovoltaïque de poids inférieur. � Les bâtiments d’élevage avec toiture isolée doivent faire l’objet d’une attention particulière, dans la mesure ou la vérification de la charpente est plus difficile, et que celle ci a de plus été soumise à un environnement fortement corrosif. � Les bâtiments à couverture métallique type tôle ou bac acier sont souvent conçus en charpente légère. Ces charpentes sont rarement compatibles en terme de tenue mécanique avec les complexes de couverture photovoltaïque classique. Un calcul de résistance par un bureau d’études spécialisé est nécessaire pour dimensionner correctement les éventuels renforcements à prévoir.

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Rappelons cependant que dans tous les cas, les règles neige & vent peuvent avoir évolué depuis la conception initiale du bâtiment. La charpente peut avoir subi un vieillissement naturel : fléchissement des pannes, oxydation des parties métalliques si présence d’élevage, etc… Il est ainsi préférable d’exiger un contrôle indépendant de la solidité de la charpente accompagné d’une note de calcul. Ce document peut être exigé par les assurances, et il pourra être d’un grand secours en cas de sinistre. La réglementation impose que l’entreprise en charge de l’installation en toiture « accepte » la toiture en l’état, et prenne donc sous sa responsabilité tout dommage causé à la charpente. En cas de sinistre, encore faut il que l’entreprise soit correctement assurée… Faisabilité technique du raccordement au réseau public de distribution

Le coût d’un raccordement au réseau public de distribution (RPD) peut s’avérer élevé, jusqu’à compromettre la cohérence économique de l’opération photovoltaïque. Ce constat est d’autant plus vérifié en zone rurale, ou les RPD ne sont pas systématiquement conçus pour évacuer des puissances importantes. La présence d’une ligne HTA à quelques dizaines de mètres du site sera certes plus favorable qu’un réseau basse tension non dimensionné pour l’injection d’électricité renouvelable et distant de plusieurs centaines de mètres du premier transformateur. Cependant, il est imprudent d’improviser la faisabilité technique d’un raccordement au réseau sur la base d’éléments qualitatifs. Les gestionnaires de réseau et les syndicats d’électrification planifient des travaux de ligne sur plusieurs années, ils centralisent les demandes d’injection et de sous tirage à des échelles territoriales. Seuls les résultats des études menées dans le cadre des demandes formelles de raccordement peuvent apporter une réponse technique et chiffrée de l’intervention. A moins que le prestataire photovoltaïque ne propose d’intégrer ce poste dans son offre financière, il est prudent de ne pas s’engager pleinement dans le projet avant la réception de la proposition technique et financière du raccordement au réseau.

3.2 Choisir ses produits

Au vu de l’ampleur des investissements et des exigences de pérennité des ouvrages, il est prudent de disposer de quelques bases techniques pour correctement apprécier une offre photovoltaïque. Ceci permet de déjouer certains argumentaires commerciaux parfois infondés.

Les modules photovoltaïques

Il existe actuellement deux grandes familles de procédé photovoltaïque :

� Les modules photovoltaïques à base de cellules au silicium cristallin. Cette technologie est de loin la plus répandue et la plus disponible sur le marché. La différence essentielle entre « mono » et « poly » cristallin s’explique par le rendement, et non la performance. Avec des rendements pouvant atteindre 18 à 20%, il faudra à peine 600 m2 de toiture pour installer 100 kWc de modules mono-cristallins. La même puissance en poly-cristallin exigera 700 à 800 m2. Cependant, la quantité annuelle d’énergie effectivement injectée sur le réseau par ces 2 systèmes en conditions identiques sera très proche, elle dépendra davantage de la qualité des produits et de leur mise en œuvre.

� Les modules de la famille des « Couches Minces ». Cette technologie de fabrication aujourd’hui en plein développement rassemble divers procédés de conversion photovoltaïque : silicium amorphe, CiS, CigS, CdTe, micromorphe… les rendements de ces produits varient de 5 à 12%, mais les coûts unitaires (€/Wc) sont généralement inférieurs aux technologies à base de silicium cristallin. Un générateur de 100 kWc nécessitera cependant une surface de 800 à 2000m2. Bien que les retours d’expérience soient plus récents, ces produits se distinguent par une bonne production par temps couvert, communément appelée « meilleure réponse au rayonnement diffus ». Ils ont de plus la faculté d’être moins sensibles à l’échauffement, qui provoque des baisses de rendement important sur les produits à base de silicium cristallin. En fonction des conditions climatiques locales, la mise en œuvre de modules à base de couches minces peut s’avérer très pertinente. Ils sont de fait plus adaptés aux toitures ne bénéficiant pas d’une orientation ou inclinaison idéale, et sont également moins sensibles aux ombrages. Bien que leur fabrication soit moins énergivore que les technologies classiques, certains produits contiennent cependant des composés toxiques nécessitant un recyclage rigoureux.

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De plus, certaines technologies à base de couches minces exigent la mise en œuvre d’onduleurs spécifiques. Au delà de la technologie à proprement parler qui conditionne essentiellement le rendement, c’est à dire la surface à mobiliser, il est essentiel de s’assurer de la fiabilité et de la durabilité dans le temps des modules photovoltaïques. Les provenances de fabrication peuvent orienter les choix (impacts environnementaux, industrie française…) mais ce critère ne doit pas être confondu avec la qualité intrinsèque et la durabilité du produit. Il est essentiel de s’informer sur quelques fondamentaux autour de la marque proposée. Rappelons qu’en cas de défaillance au delà des périodes et conditions de garantie des intervenants, l’exploitant doit souvent entreprendre seul les démarches directement auprès des fabricants :

� Quelle est l’ancienneté du fabricant ?

� Le fabricant dispose-t-il d’une entité commerciale immatriculée en France ?

� Est ce que l’installateur est familier de la marque ?

� Quelle est l’origine des cellules ?

� Où sont encapsulés et assemblés les modules ?

� Quelles sont les conditions de la garantie « produit » ? idem de la garantie de « performance » ?

� En cas de litige, le fabricant propose t’il un contrat de garantie de droit français, à minima européen ?

Rendements et performance Le rendement élevé d’un module photovoltaïque peut être compris à tort comme un signe de performance. Le rendement d’une surface photovoltaïque caractérise uniquement la surface nécessaire pour atteindre une puissance crête voulue. Par exemple, pour réaliser une toiture de 36 kWc, la surface à prévoir sera de :

- 180 à 200 m2 avec les technologies les plus

récentes (mono cristallin à haut rendement, technologie à contact en face arrière Sunpower, technologie HIT Sanyo) affichant des rendements de 18 à 20%.

- 210 à 240 m2 avec les technologies de cellule mono-cristallines courantes affichant des rendements de 15 à 17%.

- 230 à 280 m2 avec les technologies de cellule poly-cristallines courantes affichant des rendements de 13 à 16%.

- 300 à 450 m2 avec les technologies de couche mince (CiS, CdTe, micromoprhe, micro-cristallin) affichant des rendements de 8 à 12%.

- 450 à 700 m2 avec les à base de silicium amorphe affichant des rendements de 5 à 8%.

La surface à mobiliser impactera les coûts d’investissement, mais la productivité annuelle en kWh/kWc/an ne dépendra pas du rendement affiché des produits. Celle ci dépendra des conditions d’ensoleillement, de la ventilation en sous face du champ photovoltaïque, de l’orientation et de l’inclinaison des toitures, de la technologie photovoltaïque, des onduleurs, etc…

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Le système d’intégration simplifiée au bâti (ISB)

Dans le cas des bâtiments à usage agricole et pour des installations de puissance supérieure à 9 kWc, le contexte actuel oriente les projets vers des systèmes d’intégration dite « simplifiée », dont les caractéristiques générales, ainsi qu’une liste de produits, sont disponibles auprès du CEIAB.

Principe des systèmes d’intégration simplifiée au bâti / source : Transénergie/Hacsé Les modules photovoltaïques en eux même n’ont pas vocation à assurer une fonction d’étanchéité, mais le complexe de toiture constitué d’une sous face et d’un champ photovoltaïque doit répondre aux critères techniques d’une toiture traditionnelle (étanchéité, résistance, tenue au choc, etc…). De fait, l’installation de modules photovoltaïques en surimposition d’une toiture existante, non conçue spécifiquement, ne peut répondre aux critères de l’ISB. Il existe aujourd’hui plusieurs dizaines de systèmes d’ISB, pour la plupart basés sur des techniques similaires. Leur conception et mise en œuvre relativement simples, largement éprouvées en Allemagne et dans le reste de l’Europe, sont autant de critères rassurant sur la pérennité de ce type d’ouvrages. Quelques critères techniques pouvant orienter le choix :

� Existence d’un Avis Technique délivré par le CSTB, à minima d’un Pass Innovation Vert, en vérifiant que ces certifications sont compatibles avec le type et la marque de module photovoltaïque envisagé,

� Bonne ventilation des modules,

� Système de fixation des modules avec reprise de force sur les pannes de la charpente,

� Dispositifs de protection contre les rongeurs et oiseaux si le bâtiment est exposé. Ne pas hésitez à demander un échantillon du produit ou la visite d’un site déjà équipé et réalisé par l’entreprise concernée.

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L’architecture électrique de l’installation

L’architecture électrique d’une installation photovoltaïque dépend des choix de conception retenus pour le générateur photovoltaïque. On entend par « architecture électrique » le mode de raccordement entre le champ de modules photovoltaïques et le parc d’onduleurs. Pour des projets d’équipements photovoltaïques sur des bâtiments à usage agricole et des puissances inférieures à 100 kWc, deux types de configuration affichant des performances comparables dans les conditions optimales peuvent être envisagées:

� Une architecture dite « centralisée » sera réalisée avec un raccordement en série et parallèle de l’ensemble des modules photovoltaïques vers un unique onduleur.

Exemple d’onduleur centralisé 500 KVA, Haute Corse / source : Transénergie/Hacsé

Avantages Inconvénients

- Coût plus faible,

- Parc onduleurs moins encombrants,

- Equipements et coffrets électriques réduits entre onduleur et réseau.

- Interdépendance de l’ensemble du champ photovoltaïque (sauf si plusieurs trackers),

- Equipements électriques sur la partie DC,

- Arrêt total de l’installation en cas de panne,

- Indice de protection IP souvent faible.

� Une architecture dite « décentralisée » sera réalisée avec plusieurs onduleurs indépendants, identiques ou non, chacun associé à un groupe de modules photovoltaïques. Cette architecture est recommandée dans le cas de projet à plusieurs toitures, ou en cas de zones d’ombrages.

Avantages Inconvénients

- Meilleur flexibilité de dimensionnement,

- Indépendance des onduleurs entre eux,

- Réduction des équipements et câblages spécifiques DC,

- Indice de protection IP souvent élevé.

- Coût plus élevé

- Emprise (sol et/ou mur) plus importante

- Equipements plus nombreux entre onduleurs et réseau.

Exemple d’architecture décentralisée 140 kVA, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

Le choix entre une architecture centralisée et décentralisée dépend par conséquent de plusieurs critères techniques et économiques. La performance globale de l’installation photovoltaïque sera liée à la bonne adéquation entre le champ de module photovoltaïque et l’onduleur associé. Le parc onduleur

Comme exposé au chapitre précédent, le « parc onduleur » peut être constitué d’un à plusieurs dizaines d’onduleurs. Nous présentons ici quelques bases techniques sur les technologies d’onduleur présentes sur le marché, avec la spécificité de leur utilisation en environnement agricole :

� Les onduleurs « sans transformateur » ou « TL » sont les plus répandus et affichent les meilleurs rendements (jusqu’à 98%). Les fabricants offrent de larges gammes de puissance permettant tout type de configuration et une parfaite compatibilité avec la plupart des modules photovoltaïques disponibles. En revanche, ces onduleurs génèrent une oscillation à la fréquence du

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réseau de la tension continue du champ photovoltaïque en toiture. Ils autorisent également la circulation de très faibles courants de fuite à travers les conducteurs d’équipotentialité (ou la structure du bâtiment si elle est métallique).

� Les onduleurs « avec transformateur » sont moins répandus, essentiellement en raison de leur coût légèrement plus élevé et leur rendement plus faible (95 à 96%). Ils sont cependant disponibles chez la plupart des fabricants et peuvent être exigés par certaines technologies de modules photovoltaïques. Ils présentent également l’avantage d’offrir une véritable isolation électrique, dite « séparation galvanique », entre le champ photovoltaïque (partie DC) et le réseau de distribution (partie AC). Aucun signal oscillant n’est transmis en toiture et les courants de fuite ne peuvent pas circuler.

Indépendamment de la technologie propre du produit, il est recommandé dans les environnements agricoles de choisir des équipements à fort indice de protection (IP) contre les intrants solides ou liquides. Les onduleurs dont l’indice IP est inférieur à 54 doivent impérativement être installés dans un local étanche, propre et préservé des poussières et insectes. Les onduleurs IP54, IP65 voir IP67 peuvent éventuellement être installés en extérieur, dans des endroits frais et ventilés. Cependant, les onduleurs et les équipements de protection électriques associés représentant le cœur de l’installation, il est fortement recommandé de construire un local onduleur dédié, fermé, étanche et correctement ventilé.

Au delà de ces considérations techniques, le choix d’une marque d’onduleur repose sur les mêmes principes de bon sens que le choix d’une marque de module photovoltaïque, à la différence que la probabilité de remplacement d’un onduleur est à priori plus élevée que celle d’un module :

� Quelle est l’ancienneté du fabricant ?

� Le fabricant dispose-t-il d’une entité commerciale immatriculée en France ?

� Est ce que l’installateur est familier de la marque?

� Quelles sont les conditions de la garantie ? Est ce qu’une extension est possible ?

� En cas de remplacement dans le cadre de la garantie, quelle est la procédure à suivre ? Quel délai ?

Exemple de locaux spécifiquement dédié aux onduleurs, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

Les accessoires, câbles et dispositifs de protection des personnes et des biens

Bien que souvent considérés comme secondaires, l’ensemble des équipements annexes (câblage, boites de jonction, organes de coupures et de protection, etc…) doit être étudié avec soin. De nombreux défauts, dont le départ d’incendie, peuvent survenir de défaillances de ces produits ou d’erreurs de conception. Le guide UTE C15-712-1 (voir http://www.photovoltaique.info/Normes-et-guides-des-circuits.html), rattaché à la norme NF C 15-100 régissant le domaine de la basse tension, fait office de cadre réglementaire, entre autres, pour la conception et la mise en œuvre de l’ensemble des équipements électriques inhérents à un générateur photovoltaïque raccordé au réseau. La conformité de l’installation est vérifiée par un organisme certifié indépendant, validé ensuite par l’association Consuel autorisant la mise en service de l’installation.

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Le monitoring et suivi à distance de la production photovoltaïque Aujourd’hui, la plupart des fabricants d’onduleur proposent en option la possibilité de suivre « à distance » la production de l’installation photovoltaïque. Ces équipements, dont le surcoût est raisonnable, sont pertinents lorsqu’un contrôle visuel journalier sur site n’est pas possible. En plus d’enregistrer et d’archiver les données détaillées de fonctionnement du générateur, ces dispositifs permettent d’alerter (email, SMS) d’un défaut de production. En revanche, une ligne ADSL doit être disponible à proximité de l’installation. A défaut, l’envoi de données via le réseau GSM devient une option de plus en plus répandue. Un abonnement mensuel est souvent appliqué. Le télésuivi peut également offrir de nombreux avantages dans le cadre de contrat de maintenance ou d’extension de garantie des onduleurs. Etant spécifique à chaque fabricant, il est important de bien s’informer sur les fonctionnalités du système. Une démonstration « en ligne » peut apporter des premières réponses. Il existe également des systèmes propriétaires tout aussi performants, compatibles avec de nombreuses marques d’onduleurs.

3.3 Choisir les intervenants

La solution « clé en main »

De loin la plus répandue, la réalisation d’un projet photovoltaïque confiée à une entreprise spécialisée offre l’avantage de disposer d’un interlocuteur unique assurant la prise en charge complète du projet, des aspects administratifs à la mise en service de l’installation.

La solution « maîtrise d’œuvre indépendante»

Peu développée mais expérimentée à de nombreuses reprises par des acteurs du milieu agricole, cette solution se distingue par la mise en place d’une équipe d’intervenants spécialisés, pilotée par une maîtrise d’œuvre indépendante, à l’instar d’une construction menée conjointement par un maître d’ouvrage et son architecte. Un bureau d’études spécialisé et indépendant étudie en premier lieu la faisabilité technique

de l’opération. Il assure ensuite la conception du système, oriente le maître d’ouvrage vers les produits photovoltaïques adaptés, et coordonne le chantier jusqu’à la mise en service. Cette solution permet de s’entourer d’entreprises locales du secteur électrique et de la couverture, qui ne sont pas exclusivement spécialisées dans le domaine du photovoltaïque, mais qui affichent un historique reconnu auprès du tissu agricole local. Leur emprise dans le territoire et la diversification de leurs activités jouent en nette faveur de la pérennité des installations. En revanche, cette solution exige une implication plus forte du maître d’ouvrage dans le montage et la conduite de son opération photovoltaïque. Exiger de vrais professionnels

Indépendamment du mode de réalisation du projet photovoltaïque, il est essentiel de s’entourer de véritables professionnels, justifiant d’une solide expérience et d’une pérennité crédible. Quelques points essentiels sont à vérifier :

� Quelle est l’ancienneté de l’entreprise ? Quelles sont ses autres activités ? Dispose-t-elle d’un historique dans le secteur du bâtiment ?

� Les travaux seront-ils réalisés par des entreprises sous traitantes ? Si oui, lesquelles ?

� Est-il possible de visiter plusieurs références ?

� Dispose-t-elle des attestations QualiPV requises ?

Il est important de consulter attentivement la garantie décennale de l’entreprise, s’assurer qu’elle couvre l’activité photovoltaïque, être attentif aux éventuelles limites ou clauses exclusives (surface, type de produit installé, exigence de certification CSTB, etc…).

3.4 Etre bien assuré

En parallèle de la réflexion menée autour d’un projet photovoltaïque, il est essentiel d’anticiper les discussions avec ses propres assurances. Une responsabilité civile obligatoire est exigée par le gestionnaire du réseau. L’assurance du générateur photovoltaïque et du bâtiment support doivent également être étudiées. Les polices, franchises et annuités dépendront notamment du type d’usage du bâtiment. Certaines

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compagnies d’assurance peuvent exclure certaines activités comme le stockage de fourrage ou de produits phytosanitaires. Dans tous les cas, il est recommandé d’impliquer l’assureur dès les phases amonts du projet, ses propres retours d’expérience locaux pourront être de bon conseil sur le choix des produits et des intervenants.

4 LES SPECIFICITES DE L’ENVIRONNEMENT AGRICOLE

4.1 Les bâtiments d’élevage

Le dégagement d’ammoniac

La fermentation des différents effluents d’élevage engendre le dégagement d’ammoniac gazeux dans des proportions plus ou moins fortes selon les saisons et le type d’élevage. En contact direct avec des parties métalliques oxydables ou lors de sa condensation, l’ammoniac peut s’avérer être un catalyseur puissant de l’oxydation ferrique. Peu de retours d’expérience prouvés font état d’interaction significative entre l’ammoniac gazeux et les constituants principaux d’un module photovoltaïque (verre, aluminium, tedlar). Certains fabricants affichent cependant des réserves sur la tenue des boites de jonction en face arrière des modules, dont l’étanchéité à l’air n’est pas systématique. L’expérience de l’Allemagne, dont une part importante du parc photovoltaïque installée sur des bâtiments d’élevage depuis de nombreuses années n’a pas montré de défaillance prématurée, peut s’avérer rassurante. Par prudence, il est possible de s’assurer auprès du fabricant de module qu’aucune contre-indication, notamment dans les conditions de garantie, n’est notifiée. Les atmosphères ammoniaquées peuvent également amplifier les phénomènes de corrosion galvanique en cas de contact entre deux métaux de nature différente. Les systèmes d’ISB actuels sont pour beaucoup conçus sur la base de supports conjuguant l’association de plusieurs métaux (aluminium, inox, acier galvanisé, bac acier laqué), une attention particulière sera à apporter dans le cas de bâtiments fortement ammoniaqués. Ce phénomène est également accentué en bordure maritime, jusqu’à plus de 5 km du littoral.

Dans tous les cas, il est préférable de ne pas exposer directement les modules photovoltaïques aux atmosphères des bâtiments d’élevage. Une sous face, de préférence rigide et étanche, est à privilégier (ce qui est le cas pour la quasi totalité des solutions d’ISB actuelles). ���� Bâtiments laitiers et bovins viandes : ces bâtiments sont généralement ouverts à minima sur une face, ce à quoi s’ajoute un faîtage ventilé naturellement, évitant ainsi une accumulation des gaz corrosifs. Les professionnels du photovoltaïque s’accordent à admettre que les risques sont très limités. En revanche, les ruminants étant particulièrement sensibles à l’humidité, la condensation en face arrière de la sous toiture photovoltaïque pourra s’avérer nuisible à la qualité de vie des animaux. Sa nature devra être étudiée en conséquence.

Installation de 34 kWc sur bâtiment stabulation laitière, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé � Bâtiments hors sol volaille et porc : ces bâtiments fermés ont une atmosphère confinée et nettement plus riche en ammoniac. Les systèmes de ventilation, naturelle ou forcée, sont variables d’un bâtiment à l’autre.

Installation de 105 kWc sur bâtiment d’élevage hors sol, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

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Quelques mauvais retours d’expérience tendent à écarter les bâtiments à extraction d’air par le faîtage, autant pour les risques dus à l’ammoniac que pour l’encrassement continu des toitures. Les autres dispositifs de ventilation latérale doivent être étudiés et mis en corrélation avec les vents locaux dominants, afin d’éviter d’exposer une partie du champ photovoltaïque à des flux d’air concentrés en poussières et gaz corrosifs.

Encrassement sur bâtiment d’élevage porcin, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

Les nuisibles

L’activité d’élevage, quelle qu’en soit la nature, concentre la présence de nuisibles à proximité ou à l’intérieur même des bâtiments. Les rongeurs et oiseaux élisent volontiers domicile dans toutes sortes de supports perchés et autres recoins. L’installation de chemins de câble sur les charpentes, de coffrets électriques, ou d’onduleurs dégageant une agréable chaleur en saison intermédiaire, sont autant de nouveaux lieux de vie pour les nuisibles habituellement rencontrés sur ces exploitations. A titre d’exemple, une installation photovoltaïque de 100 kWc peut nécessiter la mise en œuvre de plusieurs kilomètres de câble solaire. Malgré leur conception spécifique et robuste (gaine doublement isolée), de nombreux exemples confirment que ces câbles sont tout autant appréciés des rongeurs. De même, des nids d’oiseaux peuvent être rencontrés sur les chemins de câble, voir même entre les modules photovoltaïques et la sous face rigide.

Câbles sectionnés par des rongeurs sur bâtiment de stockage fourrage, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

Nids entre champ photovoltaïque et sous face rigide dans bâtiment de stockage fourrage, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé

Contrairement aux canalisations électriques classiques protégées par des disjoncteurs ou fusibles, les câbles solaires reliant le champ photovoltaïque aux onduleurs ne disposent pas de dispositifs automatiques de coupure du courant en cas de défaut franc. Un câble solaire rongé, même partiellement, peut générer un arc électrique violent à l’origine d’un départ d’incendie.

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Par conséquent, il est recommandé pendant toute la période d’exploitation et plus particulièrement en saisons intermédiaires (printemps, automne) d’être particulièrement vigilant à la propreté globale des passages de câbles, des onduleurs, et des sous face de modules photovoltaïques. Les champs électromagnétiques

Les installations photovoltaïques sont suspectées de générer des rayonnements électromagnétiques nuisibles aux animaux abrités par le bâtiment. La littérature ne fait à priori état d’aucune étude systémique sur le sujet, qu’il convient donc d’aborder avec précaution. Il est incontesté que les onduleurs génèrent un champ électromagnétique potentiellement élevé lors d’un fonctionnement à pleine charge, mais celui ci respecte les normes européennes et s’atténue fortement au delà de quelques mètres. De fait, il n’est pas recommandé d’installer les onduleurs à moins de 2 mètres d’espace de vie animale ou même de lieux de passage. Des solutions d’écran électromagnétique peuvent être envisagées en cas de problème persistant. En toiture, le champ photovoltaïque délivre une tension électrique continue de quelques centaines de volts. En fonction des technologies des onduleurs et de phénomènes électriques difficilement quantifiables, une oscillation de la tension photovoltaïque peut apparaître, ainsi que la circulation de très faibles courants de fuite par les éléments métalliques du bâtiment. A ce jour, il n’a pas été démontré d’interactions néfastes entre ces phénomènes et le bien être animal, bien que plusieurs exploitants aient pu constater des modifications anormales du comportement de certaines bêtes. Rappelons que la nuit, une installation photovoltaïque est totalement à l’arrêt et ne génère aucun rayonnement.

4.2 Les bâtiments de stockage

Les bâtiments abritant des matériels potentiellement inflammables doivent faire l’objet d’une attention particulière pour la mise en œuvre d’un générateur photovoltaïque. Silo d’exploitation céréalière

Le contenu spécifique de ces bâtiments et les risques associés d’incendie-explosion exigent une attention particulière dans le cas d’une installation photovoltaïque. Il est en premier lieu recommandé d’éviter toute présence de courant électrique (câble, coffrets de protection, onduleurs) à l’intérieur du bâtiment. Dans tout les cas, la réglementation ATEX doit être respectée. Stockage fourrage, phytosanitaire

Ces bâtiments, pas systématiquement fermés, ne présentent pas de contre-indication particulière à la mise en œuvre d’un générateur photovoltaïque. Etant donné le caractère inflammable des composants stockés, on évitera cependant d’installer à l’intérieur du bâtiment les principaux composants électriques du système. Il est cependant recommandé d’informer en amont les assureurs pour valider la compatibilité entre l’exploitation d’une toiture photovoltaïque et le stockage d’équipements ou de produits agricoles.

4.3 Exploiter son installation photovoltaïque

Les points faibles d’une installation

Les modules photovoltaïques sont des composants fragiles, reliés entre eux par des centaines de mètres de câbles, eux même rassemblés vers le parc d’onduleurs. La manipulation répétée d’engins agricoles à proximité des toitures, chemins de câbles et onduleurs doit être conduite avec précaution. Le moindre choc ou accrochage peut altérer un point de connexion, mettant en cause l’intégrité du système, jusqu’à potentiellement déclencher un incendie.

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Encrassement et nettoyage

L’encrassement des champs photovoltaïques est un phénomène particulièrement marqué en zone agricole. Les risques et conséquences sont variables : perte de production, stagnation de poussières grasses et corrosives, développement de moisissures en bordure des modules, détérioration des joints verre-cadre, etc…. Des pertes de production instantanée supérieure à 20% ont été observées, notamment dans le cas de bâtiments d’élevage hors sol.

Champ photovoltaïque encrassé par préparation d’aliment à proximité, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé L’encrassement d’une surface photovoltaïque n’est généralement pas homogène sur une toiture. Il se concentre souvent en bas de pente, ou à proximité des sources salissantes. Si l’installation dispose de plusieurs onduleurs, des écarts de production anormaux et variables dans le temps (en kWh/kWc par onduleur) peuvent alerter sur la nécessité d’un nettoyage. Dans le cas d’un unique onduleur centralisé ou d’un encrassement homogène, il peut s’avérer plus délicat d’apprécier une baisse de production. Le serveur en ligne www.bdpv.fr permet, moyennant l’enregistrement gratuit de son installation de production, de comparer son productible à d’autres installations situées à proximité. Cela peut servir d’indicateur, à la fois d’éventuelles pertes dues à l’encrassement, ou encore d’autres formes de disfonctionnement du générateur photovoltaïque. Sur le plan économique, la pertinence d’un nettoyage est difficilement justifiable, sauf cas particuliers, avec les tarifs d’achat actuels de l’électricité photovoltaïque. Les tarifs pratiqués pour un nettoyage complet avec un équipement spécifique varient de 1,5 €/m2 à 3 €/m2 ; selon la surface et l’accessibilité de la

toiture concernée. Pour une installation photovoltaïque de 100 kWc équipée de modules photovoltaïques à base de silicium cristallin, une intervention de nettoyage sera facturée entre 1000 et 2000 €, parfois plus dans le cas de toitures complexes. En supposant un coût moyen de 1500 € pour un nettoyage annuel d’une toiture photovoltaïque de 700 m2 (100 kWc), un tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque de 0,22 €/kWh (base premier trimestre 2012), et une production moyenne de 1000 kWh/kWc, le coût du nettoyage compenserait une perte de production annuelle de 7%, ce qui n’est observé que dans des situations d’encrassement très important. Sur le plan technique, la nécessité d’un nettoyage régulier, spécifiquement en environnement agricole, reste cependant justifié dans de nombreux cas. L’expérience montre que l’origine et la nature de l’encrassement dépendent fortement d’une multitude de paramètres rendant chaque cas spécifique. Quelques causes d’encrassement sont ici présentées:

� Faible pente du toit, exposition au vent, pluviométrie du lieu.

� Activités régulières à proximité directe ou à l’intérieur du bâtiment (paillage, ensilage, etc…).

� Présence importante d’oiseaux (fientes), notamment dans les bâtiments d’élevage bovins.

� Passage régulier d’engins sur des zones poussiéreuses à proximité de la toiture.

� Période de floraison printanière et de dissémination naturelle des pollens.

� Dégagement de poussières grasses par ventilation forcée ou naturelle dans les bâtiments d’élevage hors sol.

� Période de moisson.

� Préparation ou mélange d’aliments à proximité.

� Utilisation de machine thermique à dégagement de particules lourdes. Il est par conséquent délicat de statuer sur la fréquence de nettoyage à entreprendre. Sauf dans le cas de secteurs très pluvieux et de toiture photovoltaïque à forte pente, il est en pratique recommandé en environnement agricole d’effectuer un nettoyage à minima annuel, de préférence avant la période de production (idéalement mars-avril). Ce nettoyage peut en apparence paraître peu pertinent économiquement en terme de gain

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de productible, mais il évite la stagnation de salissures grasses et agressives pouvant à moyen terme durablement affecter les modules photovoltaïques. Certains bâtiments d’élevage hors sol équipés de toitures photovoltaïques peuvent se voir contraints à un nettoyage trimestriel, voir mensuel.

Exemple de dispositif de nettoyage / source : LoirEnergie Des entreprises spécialisées proposent leurs services pour le nettoyage complet de toiture solaire, souvent associés à un contrat de maintenance électrique. Des équipements spécifiques sont également disponibles chez les principaux distributeurs photovoltaïques. Dans tous les cas, le nettoyage doit se faire en respectant quelques règles élémentaires :

� Effectuer de préférence l’opération en prévision d’un épisode de pluie, même léger, permettant d’assurer un rinçage complet à l’eau de pluie.

� Ne pas asperger d’eau froide des modules photovoltaïques par temps chaud et ensoleillé. Un choc thermique peut provoquer l’éclatement du verre.

� Interrompre le fonctionnement complet de l’installation pendant toute l’intervention.

� Assurer avant tout la sécurité des intervenants en travaillant depuis un point d’accès sécurisé, en évitant de marcher sur les modules photovoltaïques.

� Utiliser de l’eau claire, idéalement de l’eau de pluie ou de l’eau déminéralisée (attention aux eaux de puits).

� Utiliser une brosse douce, sans détergent, les nettoyeurs à pression sont également à proscrire. Les risques de défaillance

Les années de retour d’expérience, notamment en Allemagne, confirment la bonne fiabilité des installations photovoltaïques à une échelle macroscopique. Cependant, le cas particulier du contexte réglementaire français a

engendré entre 2007 et 2010 un écart assez net entre la croissance forte de la filière et sa véritable professionnalisation. Ceci a donné lieu à de nombreuses contre références, notamment dans le domaine agricole, desquelles de nombreuses leçons furent tirées, autant sur le plan technique que réglementaire. Le nouveau cadre fixé par l’arrêté du 4 mars 2011 a permis de rationaliser le secteur, avec aujourd’hui une approche plus pérenne des exploitants et des professionnels. Dans ce sens, les professionnels et fabricants orientent de plus en plus leurs offres sur la continuité du service et la garantie d’une production minimale. Les risques de défaillance d’une installation photovoltaïque sont minimes mais peuvent avoir des conséquences dramatiques. Quelques exemples sont présentés:

� Le dysfonctionnement d’un onduleur est une des défaillances les plus communément observées sur une installation photovoltaïque. La durée de vie des onduleurs est en pratique de 10 à 15 ans, dans la mesure où leur exploitation respecte les règles de l’art : bonne adéquation initiale avec le champ photovoltaïque, installation dans un lieu frais et ventilé, protection maximale contre les poussières, nuisibles et l’humidité, particulièrement dans le cas de produits à faible indice de protection (IP). Il est important de bien cadrer dès le départ les modalités de la garantie avec l’entreprise concernée : délais d’intervention, prise en charge de la main d’œuvre, etc…

� Une défaillance brutale d’un ou plusieurs modules photovoltaïques se constatera rapidement par une baisse anormale de la production. Le constat sera d’autant plus simple à observer si l’installation comporte plusieurs onduleurs, par une analyse comparative. Une intervention de localisation en toiture est alors nécessaire, suivie d’un remplacement. La difficulté peut alors provenir de la disponibilité de produits rigoureusement identiques autant sur les caractéristiques mécaniques qu’électriques. Afin d’éviter des délais d’approvisionnement et de validation éventuelle de la garantie, il peut être pertinent de disposer sur site d’un stock de quelques modules supplémentaires acquis lors de l’achat.

� Un défaut d’isolement (câble solaire abimé dont l’âme rentre contact avec une partie métallique du bâtiment) sera détecté par l’onduleur qui stoppera son fonctionnement. Ces défauts sont observés assez régulièrement en zone agricole, et sont

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notamment dus à la présence de rongeurs. Une intervention rapide, est alors à effectuer par une entreprise spécialisée.

� Un défaut de serrage dans un coffret électrique ou une défaillance au niveau d’une connectique sur la partie courant continu peuvent provoquer l’amorçage d’un arc électrique à l’origine d’un départ d’incendie.

Exemple de défaut sur modules photovoltaïques, Maine et Loire / source : Transénergie/Hacsé La nécessité d’un contrat de maintenance Un contrat de maintenance permet d’accompagner sereinement l’exploitation d’un générateur photovoltaïque pendant plusieurs dizaines d’années. Il peut être de plus exigé par les assureurs. En plus d’une visite de contrôle préventif à minima annuelle, il est important de fixer avec l’entreprise les modalités d’intervention dans le cadre d’une panne ponctuelle : remplacement d’un module, d’un onduleur ou intervention d’urgence suite à un arrêt de la production.

Il est préférable de souscrire un contrat de maintenance avec l’entreprise en charge de la réalisation initiale, pour des raisons évidentes de responsabilité des ouvrages en cas d’intervention. Les offres actuelles de maintenance proposent plusieurs gammes de service, pouvant inclure un suivi de production à distance ou encore une ou plusieurs opérations de nettoyage. A minima, une vérification électrique accompagnée d’un contrôle visuel détaillé, sur une base annuelle, est fortement recommandée.

Unités et ordres de grandeurs utiles - Wc : Le watt crête est l’unité de référence dans

le domaine du photovoltaïque. Elle désigne la puissance électrique instantanée délivrée par un module photovoltaïque lorsque celui ci est placé dans des conditions standards de test normalisées. Ces conditions proches d’un ensoleillement et d’une température idéale, sont rarement observées en pratique. En zone tempérée du territoire métropolitain, la puissance crête est en pratique rarement atteinte. Nous pouvons donc admettre qu’elle représente une sorte de « puissance maximale », bien que ce raccourci ne soit valable qu’en zone tempéré avec ensoleillement moyen.

- kVA : Le kilo volt-ampère est souvent utilisé pour définir la puissance de sortie des onduleurs, ainsi que les puissances souscrites auprès d’ERDF dans les conventions de raccordement. Dans le cas du photovoltaïque pour des puissances inférieures à 100 kWc, nous pouvons admettre que les kVA sont équivalents au kW produits instantanément par les onduleurs. En pratique, une installation photovoltaïque de 100 kWc est associée à une puissance onduleur de 80 à 100 kVA.

- kWh : le kilowatt-heure est l’unité de comptage de l’énergie produite pendant une période donnée. Par exemple, un onduleur de 10 kW fonctionnement à pleine charge pendant 2 heures produira 2x10=20 kWh d’énergie électrique, comptabilisée sur le réseau. Une belle journée d’été, une installation photovoltaïque de 36 kWc peut produire jusqu’à 250 kWh. Sur l’année, la même installation (installée dans les conditions optimales) produira environ 30 000 kWh dans le nord et jusqu’à plus de 50 000 kWh dans le sud de la France.

- KWh/kWc/an ou heures/an à Puissance crête : la productivité d’une installation photovoltaïque caractérise sa production électrique moyenne annuelle ramenée à son unité de référence, à savoir le kWc. En France métropolitaine, la productivité moyenne dans des conditions optimales varie de 900 kWh/kWc/an à environ 1400 kWh/kWc/an du nord au sud de la France métropolitaine.

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L’ADEME EN BREF

L'Agence de l'Environnement et de la

Maîtrise de l'Energie (ADEME) est un

établissement public sous la triple tutelle du

ministère de l'Ecologie, du Développement

durable, des Transports et du Logement, du

ministère de l’Enseignement supérieur et de

la Recherche et du ministère de l’Economie,

des Finances et de l'Industrie. Elle participe

à la mise en œuvre des politiques publiques

dans les domaines de l'environnement, de

l'énergie et du développement durable.

Afin de leur permettre de progresser dans

leur démarche environnementale, l'agence

met à disposition des entreprises, des

collectivités locales, des pouvoirs publics et

du grand public, ses capacités d'expertise et

de conseil. Elle aide en outre au financement

de projets, de la recherche à la mise en

œuvre et ce, dans les domaines suivants : la

gestion des déchets, la préservation des

sols, l'efficacité énergétique et les énergies

renouvelables, la qualité de l'air et la lutte

contre le bruit.

Guide technique pour les exploitants agricoles, les groupements professionnels et institutionnels du secteur agricole et les professionnels de la filière photovoltaïque. Il traite exclusivement des installations de puissance supérieure à 9 kWc, installées en toiture de bâtiments à usage agricole.