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! en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
!
PROMOTION 2019 Mémoire n°
présenté et soutenu publiquement à Paris le
par Tristan BINET
pour l’obtention du Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Directeur de mémoire Jordane PORTELA , Ostéopathe DO, Enseignant IDO
Jury
Intérêts d’un traitement ostéopathique de la ceinture scapulaire sur le confort du perchman de fiction et de télévision
! en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
!
PROMOTION 2019 Mémoire n°
présenté et soutenu publiquement à Paris le
par Tristan BINET
pour l’obtention du Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Directeur de mémoire Jordane PORTELA , Ostéopathe DO, Enseignant IDO
Jury
Intérêts d’un traitement ostéopathique de la ceinture scapulaire sur le confort du perchman de fiction et de télévision
A ma famille,
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à remercier le comité mémoire qui nous a épaulés tout au
long de ce processus compliqué qu’est le mémoire de fin d’étude.
Un grand merci à M. Jordane Portela, mon directeur de mémoire, qui a su
m’orienter et me donner de bons conseils pour la réalisation de ce mémoire. Je tiens à le
remercier également pour son aide et son soutien tout au long de mes études.
Tout naturellement, je remercie la société « Tapages et Nocturnes », plus
particulièrement M. Olivier Binet et M. Romain Becquet pour l’intérêt qu’ils ont porté à
mon étude et leurs carnets d’adresse qui m’a été bien précieux.
Bien sûr, je remercie tous les patients et perchmans pour leurs investissements,
leurs disponibilités et leurs précieux conseils sur le métier.
Je remercie bien évidement, mes camarades de classe et amis, sans qui ces
dernières années n’auraient pas été les mêmes. J’aimerai remercier plus particulièrement
Marie qui m’a été d’une grande aide aussi bien dans la réalisation de ce mémoire que
dans ma vie de tous les jours.
Pour finir, je remercie ma famille sans qui je n’aurai peut-être jamais fait
d’études en ostéopathie.
SOMMAIRE
INTRODUCTION 7 .......................................................................................1. PRESENTATION DU SUJET 8 .............................................................
1.1. Qu’est ce que le métier de perchman? 8 .................................................
1.2. Qu’est ce que le confort? 11 .....................................................................
1.3. La ceinture scapulaire : rappels anatomo-physiologiques 12 ................
1.4. Interrelations entre perchman, confort et ceinture scapulaire 15 .........
1.5. Problématique et perspectives 16 .............................................................
2. MATERIEL ET METHODE 17 .............................................................2.1. Matériel 17 ................................................................................................
2.2. Méthode 18 ...............................................................................................
3. RESULTATS 24 ........................................................................................3.1. Présentation des différents groupes 24 ....................................................
3.2. Résultats test à la perche 25 .....................................................................
3.3. Résultats amplitude abduction de gléno-humérale 26 ............................
3.4. Résultats amplitude rotation latérale de gléno-humérale 28 .................
3.5. Résultats amplitude rotation cervicales 30 ..............................................
4. DISCUSSION 32 ......................................................................................4.1. Interprétation des résultats 32 .................................................................
4.2. Discussion des tests comparatifs 36 .........................................................
4.3. Limite de l’étude 36 ..................................................................................
CONCLUSION 38 ..........................................................................................ANNEXES 40 ..................................................................................................BIBLIOGRAPHIE 41....................................................................................
"Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux" Mère Teresa
!7
INTRODUCTION
En 1877, Charles Cros, savant français, imagine un système permettant
d’enregistrer un son sur un cylindre. Un an après, c’est l’Américain Thomas Alva
Edison qui le réalise. Le phonographe est né. Vient ensuite l’apparition du gramophone
par Emile Berliner en 1888, le « 33 tours » en 1948, puis le « 45 tours » juste après.
Depuis les techniques n’ont cessé d’évoluer pour arriver au disque compact en 1981.
Aujourd’hui, le son est complètement numérique.
L’homme est donc toujours à la recherche d’améliorations. Pour la prise de son,
il y a à la fois l’amélioration matérielle (microphone, perche…) et l’amélioration des
capacités immatérielles du preneur de son, autrement dit le perchman. Il doit de plus en
plus adapter son corps à ce perfectionnement par des positions qui peuvent être souvent
aphysiologiques et traumatiques.
Depuis ma plus tendre enfance, grâce à mon père, gérant d’une société de
location de matériel de son, j’ai baigné dans le monde audio visuel. C’est donc tout
naturellement que, pendant mes études, je me suis intéressé de façon plus précise à cet
univers. Mon but premier était de réaliser une étude sur l’intégration d’un ostéopathe au
sein d’un tournage. Etant donné la complexité d’organisation et la grande diversité des
métiers, je me suis plus centré sur un métier précis, celui du perchman.
Avant tout, faisons un petit point sur le terme de « perchman ». En effet, si l’on
se réfère au dictionnaire Larousse, le mot « perchman » est un faux anglicisme, nous
utiliserons donc lors de cette étude le pluriel « perchmans » et non « perchmen ». Nous
n’utiliserons pas plus non le mot « perchiste » qui se réfère plutôt à un « sauteur à la
perche ».
!8
1. PRESENTATION DU SUJET 1.1. Qu’est ce que le métier de perchman?
1.1.1. Définition
Sur un tournage, le perchman est une personne très importante. C’est elle qui va
s’occuper de la prise de son à l’aide de microphone, le plus souvent accroché à une
perche télescopique. Ainsi, le perchman place et déplace le microphone « en temps
réel » afin de recueillir le son des voix de chaque intervenant pendant les prises. Il a
aussi pour rôle d'accompagner l’ingénieur du son en s’occupant du bon fonctionnement
du matériel (microphones, mixettes, tables de mixages…)
Le perchman intervient dans toutes sortes de lieux, que ce soit en intérieur
(studio, plateau, maison…) ou en extérieur. Il est très compliqué de travailler en
extérieur car il faut toujours s’adapter aux conditions climatiques. Il est bien plus
difficile, par exemple, de « percher » avec du vent car il faut maintenir la perche
fermement pour ne pas avoir des écarts de son.
Il n’y a pas de formation à proprement parler pour percher, cependant les
diplômes qui préparent aux métiers du son comme un BTS audiovisuel ont un module
spécifique. La technique s’acquiert ensuite « sur le tas » auprès de techniciens
expérimentés.
Les jours de travail et les horaires sont très irréguliers, les conditions du métier
sont difficiles : travail de nuit, le week-end… Un perchman peut, par exemple, travailler
pendant trois mois d’affilée et ensuite ne pas faire de tournage pendant les trois
suivants. Il a très souvent le statut d’intermittent du spectacle.
Après quelques années d’expérience, il peut prendre en charge la régie, c’est à
dire devenir ingénieur du son. Il peut aussi évoluer vers des métiers proches comme
bruiteur, monteur son ou mixeur.
!9
Il existe deux grandes familles de perchmans. Nous avons d’un côté, les
perchmans de « fiction » et de l’autre, les perchmans de « télévision » ou du
« divertissement ».
Pour commencer, les perchmans de fiction se trouvent principalement sur les
tournages de films, téléfilms et séries. Les séquences de prises sont souvent plus
longues et répétitives. En effet, les scènes peuvent être refaites plusieurs fois au gré du
réalisateur. Le perchman se doit de connaitre le scénario du film ou de la série pour une
prise de son optimale et anticiper à la fois les dialogues mais aussi les déplacements. Il
doit également éviter de créer des ombres, et de surcroit apparaître dans le cadre. Il est
sous la direction du « chef opérateur son » ou « ingénieur du son », qui fait le choix
des microphones à utiliser, selon le son recherché, l'acoustique d'un décor ou bien le
rendu d'une voix, les deux travaillant de pair pour que le son soit le meilleur possible.
De son côté, le perchman de télévision s’occupe principalement des reportages,
d’événements sportifs ou d’émissions en direct. Il est aussi appelé chef opérateur son.
Sur un tournage, les perchmans peuvent être plusieurs à percher mais eux seuls gèrent le
son qu’ils enregistrent à l’aide d’une mixette attachée à la ceinture.
1.1.2. Description du matériel
• La perche : Outil permettant à un microphone de capter le son tout en se rapprochant
du sujet. La perche est toujours en fibre de carbone. Elle est de taille variable en
fonction du lieu, de la scène ou du plan. Elle peut aller de deux mètres à plus de cinq
mètres. Chaque perchman n’a pas obligatoirement sa perche personnelle, il peut la
louer à des sociétés spécialisées. Sur un tournage, les preneurs de son ont très souvent
plusieurs perches de tailles différentes pour une adaptation optimale à la scène ou
l’événement en question. Son poids est variable mais la perche pèse entre 400 et 600
grammes, microphone au bout non inclus.
!10
Illustration 1 : Une perche avec microphone et bonnette (www.videoevents.fr)
• Le microphone : Il existe cinq principaux types de microphone. Chacun est adapté à
une certaine situation. Voici quelques exemples :
- Le microphone cravate (ou HF) : microphone de très petite taille, accroché le
plus souvent au vêtement de l’interlocuteur. Il est très utilisé dans les petits
espaces (voiture, petite pièce..) là où une perche ne peut pas être déployée. Son
principal inconvénient est qu’il enregistre aussi les sons parasites comme les
frottements par exemple.
- Le microphone omnidirectionnel : il n’y a aucune direction qui est mise en
avant, il reçoit uniformément tous les sons à 360°. Il est principalement utilisé
pour des prises de son d’ambiance.
- Le microphone cardioïde : il capte uniquement les sons venant de l’avant. Il est
principalement utilisé pour le chant.
- Le microphone canon : comme son nom l’indique, il est très directif. C’est le
microphone utilisé pour la prise de son à la perche. Il permet de recevoir juste la
parole, en isolant les bruits ou sons particuliers. Il est donc principalement
utilisé pour les dialogues.
- Le microphone bi-directionel : Il capte le son aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Il est utilisé pour les interviews mais aussi pour les ambiances stéréophoniques.
!11
• La bonnette : Accessoire en forme de cage qui sert à protéger le microphone d’un vent
léger. Elle peut être recouverte d’un tissu en jersey, et en cas de grand vent, d’une
enveloppe à poils longs.
• La mixette : Appareil servant à regrouper les différents micros et à les combiner en un
seul signal. Elle est comparable à une mini table de mixage portative.
1.1.3. Différentes positions de perche
Pour une prise de son optimale, le perchman peut utiliser plusieurs positions. La
plus commune et la plus efficace est la prise avec les bras au dessus de la tête. Il est
souvent conseillé de percher avec les deux bras au dessus de la tête pour une meilleure
répartition des forces. Nous avons la main la plus proche du microphone qui supporte le
poids de la perche, et l’autre main pour orienter le microphone plus précisément. Il n’est
pas recommandé de percher « par le dessous » car le timbre de la voix et l’ambiance
seront complètement différents. Il est conseillé de percher face à la camera pour
anticiper tous les mouvements des acteurs et se placer correctement pour être hors
champ.
En fonction de la taille de la pièce, la perche peut se trouver au niveau des
yeux ou avec les mains en dessous de la tête.
1.2. Qu’est ce que le confort?
« Le confort désigne de manière générale les situations où les gestes et les
positions du corps humain sont ressentis comme agréable (état de bien-être) ou excluant
le non-agréable ; où et quand le corps humain n'a pas ou peu d'effort à faire pour se
sentir bien. » (définition Wikipédia, tiré de Comfort research : streaming comfort
around the world, KOLCABA Katahrine 1996)
Dans mon étude, le confort est représenté par une absence de douleur bien
sûr, mais aussi de tensions musculaires, de fourmillements, de perte d’amplitude
articulaire ou de tout ce qui pourrait gêner l’exercice de la perche.
!12
1.3. La ceinture scapulaire : rappels anatomo-physiologiques
Les rappels anatomiques ci dessous sont tirés du livre d’anatomie : Atlas
D'anatomie Prométhée, Michael SHUNKE, 2006.
La ceinture scapulaire est un ensemble anatomique se trouvant à la partie
supérieure du tronc. Elle permet aux membres supérieurs de se fixer au rachis, elle a
également un rôle protecteur des viscères, notamment le dôme pleural.
Elle se compose de plusieurs
pièces osseuses, les clavicules, les
scapulas, les humérus, le sternum, les
côtes et les thoraciques hautes.
On en décrit, de chaque coté, cinq
articulations : trois « vraies » : la
sterno-costo-claviculaire, l’acromio-
claviculaire, la gléno-humérale et
deux « fausses » l’articulation sub-
acromiale et la scapulo-thoracique. Illustration 2 : Les cinq articulations du côté droit de la ceinture scapulaire
(Atlas d’anatomie Prométhée : Tome 1, page 226)
- L’articulation sterno-costo-claviculaire est de type « en selle » (deux degrés de
liberté). Entre le manubrium sternal et la clavicule, nous retrouvons un disque
articulaire cartilagineux.
- L’articulation acromio-claviculaire est de type « plane ». Pour les mouvements, nous
parlerons de glissement antérieur ou postérieur. Elle est maintenue en place par des
ligaments tendus (acromio-claviculaire, coraco-acromial et coraco-claviculaire)
- L’articulation gléno-humérale est de type sphéroïde (trois degrés de liberté). Elle est
décrite comme l’articulation la plus mobile mais aussi la plus vulnérable du corps.
!13
Comme l’appareil ligamentaire est très faible, ce sont les muscles de l’épaule qui
assurent sa stabilité. Elle assure les principaux mouvements de la ceinture scapulaire.
- L’articulation sub-acromiale a une surface de glissement faite des bourses sub-
acromiale et supra-deltoidienne, comprise entre la voute acromiale et la coiffe des
rotateurs. Elle a pour rôle le maintien de la tête humérale dans la cavité glénoïdienne.
- L’articulation scapulo-thoracique est dite fausse car elle ne possède pas de capsule
articulaire. Il s’agit d’un plan de glissement entre la scapula et les côtes. Elle se
mobilise par tous les muscles scapulaires.
Le mouvement et la stabilité de cette ceinture sont donnés grâce aux muscles
dorsaux et de l’épaule. Nous retrouvons de chaque côté l’élévateur de la scapula, le
trapèze, les petit et grand rhomboïdes, les petit et grand ronds, l’infra épineux, le supra
épineux, le dentelé antérieur, les petit et grand pectoraux.
Illustration 3 : Muscles de l’épaule, face postérieure (Atlas d’anatomie humaine, F. NETTER, planche 395)
!14
La mobilité de la ceinture scapulaire se traduit par les mouvements et muscles suivants :
Postions référence pour les rotations d’épaule : (Goniométrie : Manuel
d’évaluation des amplitudes articulaires des membres et du rachis, I. DELBARRE
GROSSEMY)
• Position R1 : Bras le long du tronc, coude 90°, pouce vers le haut, paume vers le
dedans
• Position R2 : Abduction 90° dans le plan fonctionnel, coude fléchi à 90°, paume vers
le sol
• Position R3 : Abduction dans le plan frontal strict coude fléchi à 90°, paume vers le
sol
Amplitudes
Muscles moteurs principaux Gleno-humérale
G-H + scapula
G-H + scap + rachis
Flexion 60° 120° 170°Deltoide ant ; Grand Pectoral +
sonnette ext (Dentelé ant ; Trapeze sup)
Extension 45° 60°Deltoïde post ; Grand Dorsal + sonnette int (Rhomboïdes, Petit
Pectoral, Dentelé ant)
Rot Med : R1/R2 70°/70° Subscapulaire ; Grand Pectoral
Rot Lat : R1/R2 60°/90° Petit Rond ; Infra-Epineux ; Supra-Epineux
Abduction 60-90° 150° 180° Deltoide moyenne ; Supra-Epineux + sonnette externe
Adduction 20-40° Grand Pectoral ; Grand Dorsal ; Grand Rond + sonnette interne
Elevation scapula Elévateur de la scapula, Rhomboïdes, Trapèze supérieur
Abaissement Grand Dorsal ; Petit Pectoral ; Trapèze inférieur
!15
Illustration 4 : Amplitudes de l’épaule (Atlas d’anatomie Prométhée : Tome 1, page 237)
1.4. Interrelations entre perchman, confort et ceinture scapulaire
Quand j’ai rencontré des perchmans, la première chose qui m’a frappé était leur
position. Pour avoir une prise de son optimale, ils devaient se mettre dans des positions
qu’on pourrait qualifier ostéopathiquement « d’aphysiologiques ». La discussion avec
eux a fait ressortir les termes d’inconfort et de gêne.
Les trois grandes gênes mises en évidence sont au niveau des lombaires, des
épaules et des fourmillements dans les mains. Deux de celles-ci pouvaient avoir une
cause commune : la mobilité de la ceinture scapulaire. Ainsi, un travail sur cette
dernière pourrait avoir un effet sur les tensions au niveau des épaules. En position de
perche, les muscles postérieurs sont très sollicités, notamment les élévateurs de la
scapula, les rhomboïdes, les trapèzes mais aussi les muscles du bras comme les triceps
ou les deltoïdes. De plus, la bonne irrigation vasculaire de la main et du bras dépend de
certaines structures précises telles que : la traversée cervico-thoraco-brachiale dont le
défilé des scalènes contenant l’artère sub-clavière entre les scalènes antérieur et moyen,
la pince costo-claviculaire qui recouvre l’artère sub-clavière devenant axillaire, et enfin
le petit pectoral où est enchâssée l’artère axillaire.
!16
J’ai volontairement mis de coté les plaintes lombaires car il m’aurait été difficile
d’en distinguer les causes de celles concernant la ceinture scapulaire.
1.5. Problématique et perspectives
Nous venons de voir que le port de perche peut engendrer des contraintes
importantes sur le corps, et plus précisément sur la ceinture scapulaire. A ce jour, je n’ai
trouvé aucune étude concrète médicale ou paramédicale traitant du métier de perchman.
Il serait donc intéressant de proposer un traitement aidant à lutter contres ces
contraintes.
Mon but est de proposer un protocole de tests avec traitement sur la ceinture
scapulaire des perchmans issus de la fiction ou du divertissement, afin de mettre en
évidence, ou non, une amélioration de leur confort et de leur performance. Je le ferai via
un protocole de tests comparatifs effectués au début de 2 séances.
Devant le traitement mis en place, nous pourrons nous poser les questions
suivantes : Peut-on avoir un effet sur le confort du perchman ? Quelles seraient les
recommandations à communiquer aux ostéopathes dans la prise en charge d’un patient
perchman ? Quels seraient les conseils à donner aux perchmans pour une optimisation
de leur pratique professionnelle ?
!17
2. MATERIEL ET METHODE 2.1. Matériel
2.1.1. Population
L’étude a été faite sur vingt-trois perchmans de fiction ou de télévision. Nous
avons eu six femmes et seize hommes âgés de vingt deux à soixante-deux ans. Ils ont
été repartis de façon aléatoire (pile ou face) en deux parties distinctes : les patients
« traités » (treize patients) et les patients « témoins » (dix patients)
2.1.2. Recrutement des patients
Au mois de novembre 2018, je suis entré en contact avec la société « Tapages et
Nocturnes » pour avoir son avis sur mon étude, et savoir si elle connaissait des
perchmans. Elle m’a alors fourni une liste de cent vingt professionnels dans le son
(perchmans mais aussi ingénieurs du son…). J’ai envoyé à tous un mail, soit parce
qu’ils étaient eux-mêmes perchmans soit parce qu’ils étaient susceptibles d’en
connaître. J’ai reçu une cinquantaine de réponses, soit de perchmans intéressés, soit de
professionnels n’entrant pas dans l’étude mais curieux d’en connaître le résultat. J’ai pu
retenir vingt trois perchmans. Pour une meilleure organisation j’ai créé un « Doodle ». Il
s’agit d’un site internet permettant la création de sondage afin de déterminer une date ou
un horaire convenant aux deux parties (https://doodle.com/fr/).
2.1.3. Intervenant et lieu d’intervention
L’étude a été conduite sur quatre mois de début janvier 2018 à mi avril 2018. Les
consultations se sont déroulées au Centre Ostéopathique des Halles à Paris.
L’étude a été supervisée par mon directeur de mémoire, Jordane Portela,
Ostéopathe D.O. enseignant à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie de Paris et superviseur
clinique au Centre Ostéopathique des Halles.
Les mesures, les tests et les techniques ostéopathiques ont été réalisés par moi
même.
!18
2.1.4. Outils
2.1.4.1. Le goniomètre
Il existe deux sortes de goniomètre : les goniomètres à deux branches et/ou à
index soumis à la pesanteur. Lors de mon étude j’ai utilisé le premier modèle. Il possède
un cadran de 360° ou de 180° sur lequel est soudée une branche fixe. L’autre branche
est dite mobile. Nous pouvons l’utiliser dans tous les plans du corps. Nous retrouvons
au milieu de l’axe de rotation le « centre du goniomètre ». Celui-ci se place sur le
patient au niveau d’un repère matérialisant le centre articulaire moyen de rotation de
l’articulation. Pour mesurer une amplitude, la retranscription des résultats se fait tous les
0° ou 5° (ex : 10°; 15°; 20°) J’ai utilisé cet instrument pour mesurer les rotations
latérales et les abductions de la ceinture scapulaire.
2.1.4.1. Le mètre ruban
Le mètre ruban est un instrument de mesure gradué flexible initialement utilisé
en couture. Il permet également de mesurer la longueur et la circonférence des muscles.
Il est notamment utilisé pour faire des bilans du rachis. Pour mon étude, je m’en suis
servi pour mesurer les rotations des cervicales.
2.2. Méthode
2.2.1. Critères d’inclusion
Les critères d’inclusion pour l’étude étaient les suivants :
- Patient consentant
- Être âgé de plus de dix-huit ans
- Être perchman à temps complet depuis trois ans ou plus
- Avoir perché il y a moins de trois mois
2.2.2. Critères d’exclusion
Les critères d’exclusion pour l’étude étaient les suivants :
- Patient présentant des pathologies chroniques connues
!19
- Patient présentant des antécédents de traumatismes au niveau cervical, thoracique
haute et scapulaire.
2.2.3. Schéma de l’étude
Pour réaliser cette étude, j’ai rencontré chaque patient deux fois lors de séances
espacées d’une semaine. Ces rendez-vous avaient plusieurs durées selon le groupe dans
lequel se trouvaient les patients. Le tableau ci-dessous récapitule le déroulement de ces
séances.
2.2.4. Description des tests et techniques
2.2.4.1. Tests comparatifs : Perche et amplitudes
Pour objectiver mon travail j’ai réalisé plusieurs tests :
Trois tests d’amplitude et un test créé sur mesure pour l’étude : « La position à la
perche ». En effet, n’ayant trouvé aucun test scientifiquement démontré, je me suis
permis d’en créer un qui pourrait reproduire au mieux le confort chez le perchman. Pour
sa mise en place, j’ai consulté un ostéopathe et plusieurs perchmans.
Schéma récapitulatif du déroulement de l’étude
Patients traités Patients témoins
Séance 1 Séance 2 Séance 1 Séance 2
Tests comparatifs : - Amplitudes - Position avec
perche
Tests comparatifs : - Amplitudes - Position avec
perche
Tests comparatifs : - Amplitudes - Position avec
perche
Tests comparatifs : - Amplitudes - Position avec
perche
Tests et traitement ostéopathique
Fin de séance Fin de séance Fin de séanceRe-test des amplitudes
Fin de séance
!20
Illustration 5 : Test à la perche (prise durant l’étude)
Position à la perche
Position du patient
Patient debout en position de perche avec les deux bras au dessus de la tête. Pour tous, la perche mesure 2m60 avec au bout un micro qui pesait 700 grammes.
Déroulement du test
1. Lancement du chronomètre. 2. Le patient reste immobile en position jusqu’à ce qu’il y ait une sensation
d’inconfort au niveau de la ceinture scapulaire (ex: fourmillements, tensions musculaires…) Souvent, le corps du patient réagit de façon inconsciente. (ex: relâchement de la main engourdie, changement de positionnement des épaules…)
3. Arrêt du chronomètre.
Remarque Même test la semaine suivante, dans la même position et arrêt du chronomètre à l’apparition des mêmes symptômes.
!21
Dans un second temps, j’ai réalisé des tests d’amplitude de la ceinture scapulaire
en abduction et rotation latérale ainsi que des cervicales en rotation. Tous les tests
décrits ci-dessous sont tirés du livre Goniométrie : Manuel d’évaluation des amplitudes
articulaires des membres et du rachis, Isabelle DELBARRE GROSSEMY,
Test de la ceinture scapulaire en rotation latérale
Position du patient
Patient assis en position de rotation R2 : Abduction 90° dans le plan fonctionnel, coude fléchi à 90°, paume vers le sol
Goniomètre
- centre du goniomètre : olécrane. - branche fixe : confondue avec la branche mobile au départ du
mouvement. - branche mobile : dans l’axe longitudinal de l’avant bras vers la styloïde
ulnaire.
Test de la ceinture scapulaire en abduction
Position du patient
Patient assis ; praticien debout derrière le patient.
Goniomètre - Centre : deux travers de doigts sous l’angle dorsal de l’acromion. - Branche mobile : dans l’axe huméral en direction de l’olécrane. - Branche fixe : sur l’épine de la scapula.
Remarques
- La participation du tronc est diminuée par la position du bassin en rétroversion grâce à la flexion de cuisses.
- L’abduction est mesurée dans le plan scapulaire (170° en moyenne) correspondant mieux à la physiologie fonctionnelle de l’articulation.
- Les deux branches du goniomètre sont mises à zéro en position de référence.
- L’examinateur accompagne le mouvement réalisé par le sujet en bilatéral, en gardant le contact avec les repères.
- Le résultat global est indiqué par la branche brachiale ; celui de la scapula indique la mobilité scapulo-thoracique, et pour l’amplitude dans la gléno-humérale l’examinateur soustrait le résultat de la branche scapulaire à celui de la branche brachiale.
!22
2.2.4.2. Tests ostéopathiques
Après avoir réalisé mes tests comparatifs, j’ai testé la ceinture scapulaire avec
les tests ostéopathiques articulaires (TOA) appris à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie.
Dans un premier temps, j’ai testé :
- l’articulation sterno-costo-claviculaire en infériorité/supériorité et antériorité/
postériorité
- L’articulation acromio-claviculaire avec les rotations de clavicule en antériorité et
postériorité
- la gleno-humérale en flexion/extension, rotation médiale/ rotation latérale, abduction/
adduction et antériorité/postériorité
- la charnière cervico-thoracique en rotation, inclinaison et flexion/extension
- les thoraciques en rapport avec la scapula
- les côtes en rapport avec la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Test de rotation cervicale
Position patient
Patient décubitus dorsal, les épaules basses de façon symétrique. Praticien assis à la tête du sujet.
Déroulement du test
- Mesure de la distance entre la pointe du menton et le bord latéral de l’acromion
- Prise : les mains se placent de chaque coté de la tête avec les doigts au niveau occipital, les pouces sur la partie caudale de la mâchoire, sans appui sur les oreilles. Mobiliser le rachis cervical avec une légère traction. l’examinateur fixe ensuite la position d’arrivée plaçant son avant bras supérieur sur la joue avec la main qui rejoint le menton. La main du côté de la table tient le mètre ruban au niveau de l’acromion.
Remarques Cette mesure est extrêmement fiable pour les bilans comparatifs selon J.J. LEMPEREUR dans Evaluation statistique des mesures cliniques de la mobilité du rachis, 19981
!23
Puis, dans un second temps, j’ai testé les muscles de la ceinture scapulaire :
- L’articulation scapulo-thoracique
- Les muscles postérieurs : les élévateurs de la scapula, les petits et grands rhomboïdes
et les trapèzes
- Les muscles du bras : les deltoïdes et les triceps
2.2.4.3. Techniques ostéopathiques
Pour chaque dysfonction ostéopathique trouvée, je la corrigeais avec des
techniques apprises à l’Institut Dauphine d’Ostéopathie :
- Techniques d’Energie Musculaire ou de Fred Mitchell Jr (EM) pour la scapulo-
thoracique, la clavicule et la gléno-humérale
- Techniques de Hautes Vélocités Basses Amplitudes (HvBa) pour les côtes et les
vertèbres thoraciques en rapport avec la scapula
- Techniques de Trigger & Jones pour les muscles scapulaires
- Techniques de Traitement Ostéopathique Général (TOG) pour la scapulo-thoracique.
!24
3. RESULTATS 3.1. Présentation des différents groupes
Tableau récapitulatif des différents groupes
Sexe Age (ans) Profession Ancienneté
(ans) Latéralité Perche Dernier tournage
PAT I ENTS
TRA I TES
Patient 1 Homme 50 Télévision 27 Droitier 2 côtés - de 1 sem
Patient 2 Femme 22 Fiction 3 Droitière 2 côtés 2 sem
Patient 3 Homme 29 Fiction 4 Droitier 2 côtés - de 1 sem
Patient 4 Femme 62 Fiction 47 Droitière 2 côtés 8 sem
Patient 5 Homme 50 Télévision 20 Droitier 1 côté 2 sem
Patient 6 Homme 50 Télévision 25 Droitier 2 côtés 3 sem
Patient 7 Homme 30 Fiction 5 Droitier 2 côtés 3 sem
Patient 8 Homme 35 Fiction 9 Droitier 2 côtés 1 sem
Patient 9 Homme 40 Fiction 13 Gaucher 2 côtés 6 sem
Patient 10 Homme 34 Télévision 13 Droitier 2 côtés 6 sem
Patient 11 Homme 34 Fiction 10 Droitier 2 côtés 2 sem
Patient 12 Homme 40 Télévision 15 Droitier 2 côtés 4 sem
Patient 13 Homme 50 Fiction 30 Droitier 2 côtés 8 sem
PATI ENTS
TEMOI NS
Patient 14 Femme 34 Fiction 10 Droitière 2 côtés 4 sem
Patient 15 Homme 27 Fiction 8 Droitier 2 côtés 8 sem
Patient 16 Homme 54 Télévision 30 Droitier 1 côté - de 1 sem
Patient 17 Femme 31 Fiction 3 Droitière 2 côtés 5 sem
Patient 18 Homme 36 Fiction 8 Droitier 2 côtés - de 1 sem
Patient 19 Femme 30 Fiction 7 Droitière 2 côtés 4 sem
Patient 20 Homme 42 Fiction 20 Droitier 2 côtés - de 1 sem
Patient 21 Homme 25 Fiction 3 Gaucher 2 côtés 6 sem
Patient 22 Homme 32 Télévision 6 Droitier 2 côtés 3 sem
Patient 23 Femme 39 Fiction 10 Droitière 2 côtés 2sem
!25
3.2. Résultats test à la perche
3.2.1. Résultats traités
3.2.2. Résultats témoins
Résultats du test à la perche (patient traité)
1ère séance T1 (s) 2ème séance T3 (s) Gain (%)
Patient 1 120 177 47,5
Patient 2 80 110 37,5
Patient 3 90 61 -32,2
Patient 4 167 207 24,0
Patient 5 88 122 38,6
Patient 6 87 121 39,1
Patient 7 108 177 63,9
Patient 8 62 83 33,9
Patient 9 123 177 43,9
Patient 10 68 73 7,4
Patient 11 160 190 18,8
Patient 12 80 117 46,3
Patient 13 64 123 92,2
Moyenne 100 134 35,4
Résultats du test à la perche (patient témoin)
1ère séance T1 (s) 2ème séance T3 (s) Gain (%)
Patient 14 35 41 17,1
Patient 15 72 65 -9,7
Patient 16 150 138 -8,0
Patient 17 80 90 12,5
Patient 18 128 140 9,4
Patient 19 123 161 30,9
Patient 20 79 63 -20,3
Patient 21 104 110 5,8
Patient 22 95 126 32,6
Patient 23 147 132 -10,2
Moyenne 101 107 6,0
!26
3.2.3. Résultats comparatifs témoins-traités
Graphique 1 : Résultats du test à la perche
3.3. Résultats amplitude abduction de gléno-humérale
3.3.1. Résultats traités
Résultats et p-value du test à la perche
1ère séance (s) 2ème séance (s) P-value
Patients traités 100 134 0,00044
Patients témoins 101 107 0.35261
P-value 0.91853 0.15192
Résultats du test d’amplitude abduction de gléno-humérale (patient traité)
Début 1ère séance (T1) Fin 1ère séance (T2) Début 2ème séance (T3) Gain (%)G (°) D (°) Moyenne(°) G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°)
Patient 1 170 180 175 170 180 175 175 180 177,5 1,4
Patient 2 180 180 180 180 180 180 180 175 177,5 -1,4
Patient 3 180 180 180 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 4 180 180 180 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 5 170 170 170 175 175 175 175 175 175 2,9
Patient 6 175 170 172,5 180 175 177,5 175 175 175 1,4
Patient 7 170 180 175 180 180 180 180 180 180 2,9
Patient 8 180 175 177,5 180 180 180 180 180 180 1,4
Patient 9 180 170 175 180 170 175 180 170 175 0,0
Patient 10 180 180 180 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 11 175 175 175 175 175 175 180 175 177,5 1,4
0s15s30s45s60s75s90s
105s120s135s150s
Patients traités Patients témoins
1ère séance 2ème séance
!27
3.3.2. Résultats témoins
3.3.3. Résultats comparatifs témoins-traités
Patient 12 175 175 175 175 175 175 180 175 177,5 1,4
Patient 13 160 170 165 160 170 165 170 175 172,5 4,5
Moyenne 175,00 175,77 175,38 176,54 176,92 176,73 178,08 176,92 177,50 1,24
Début 1ère séance (T1) Fin 1ère séance (T2) Début 2ème séance (T3) Gain (%)G (°) D (°) Moyenne(°) G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°)
Résultats du test d’amplitude abduction de gléno-humérale (patient témoin)
Début 1ère séance (T1) Début 2ème séance (T3)Gain (%)
G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°)
Patient 14 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 15 170 170 170 170 170 170 0,0
Patient 16 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 17 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 18 180 180 180 180 180 180 0,0
Patient 19 180 170 175 180 170 175 0,0
Patient 20 170 170 170 170 170 170 0,0
Patient 21 175 170 172,5 175 170 172,5 0,0
Patient 22 180 170 175 180 180 180 2,9
Patient 23 170 170 170 170 170 170 0,0
Moyenne 176,50 174,00 175,25 176,50 175,00 175,75 0,29
Résultats et p-value du test d’amplitude abduction de gléno-humérale
Début 1ère séance
Fin 1ère séance
Début 2ème séance P-value T1-T3 P-value T1-T2 P-value T2-T3
Patients traités 175,38 176,73 177,50 0.01445 0.04697 0.30331
Patients témoins 175,25 175,75 0.34343
P-value 0.94351 0.30732
!28
Graphique 2 : Résultats du test d’amplitude abduction de gléno-humérale
3.4. Résultats amplitude rotation latérale de gléno-humérale
3.4.1. Résultats traités
Résultats du test d’amplitude rotation latérale de gléno-humérale (patient traité)
Début 1ère séance (T1) Fin 1ère séance (T2) Début 2ème séance (T3) Gain (%)
G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°)
Patient 1 80 65 72,5 85 70 77,5 80 75 77,5 6,9
Patient 2 85 80 82,5 90 80 85 85 85 85 3,0
Patient 3 75 80 77,5 75 80 77,5 80 80 80 3,2
Patient 4 90 85 87,5 90 90 90 85 85 85 -2,9
Patient 5 85 80 82,5 85 80 82,5 85 80 82,5 0,0
Patient 6 80 85 82,5 90 90 90 90 90 90 9,1
Patient 7 85 80 82,5 85 85 85 85 85 85 3,0
Patient 8 60 80 70 70 85 77,5 65 80 72,5 3,6
Patient 9 85 75 80 90 75 82,5 90 85 87,5 9,4
Patient 10 65 75 70 70 75 72,5 70 85 77,5 10,7
Patient 11 75 70 72,5 85 80 82,5 85 85 85 17,2
Patient 12 80 80 80 85 80 82,5 80 80 80 0,0
Patient 13 65 65 65 70 65 67,5 65 65 65 0,0
Moyenne 77,69 76,92 77,31 82,31 79,62 80,96 80,38 81,54 80,96 4,87
Am
plitu
des (
°)
170,00171,00172,00173,00174,00175,00176,00177,00178,00179,00180,00
Patients traités Patients témoins
175,75
177,50176,73
175,25175,38
Début 1ère séance Fin 1ère séance Début 2ème séance
!29
3.4.2. Résultats témoins
3.4.3. Résultats comparatifs témoins-traités
Graphique 3 : Résultats du test d’amplitude rotation latérale de gléno-humérale
Résultats du test d’amplitude rotation latérale de gléno-humérale (patient témoin)Début 1ère séance (T1) Début 2ème séance (T3)
Gain (%)G (°) D (°) Moyenne (°) G (°) D (°) Moyenne (°)
Patient 14 80 70 75 80 70 75 0,0
Patient 15 85 80 82,5 80 80 80 -3,0
Patient 16 80 80 80 80 80 80 0,0
Patient 17 80 65 72,5 80 65 72,5 0,0
Patient 18 70 75 72,5 70 70 70 -3,4
Patient 19 70 70 70 70 70 70 0,0
Patient 20 80 70 75 80 75 77,5 3,3
Patient 21 75 80 77,5 80 75 77,5 0,0
Patient 22 85 85 85 85 85 85 0,0
Patient 23 75 80 77,5 75 75 75 -3,2
Moyenne 78,00 75,50 76,75 78,00 74,50 76,25 -0,64
Résultats et p-value du test d’amplitude rotation latérale de gléno-huméraleDébut 1ère
séance Fin 1ère séance
Début 2ème séance P-value T1-T3 P-value T1-T2 P-value T2-T3
Patients traités 77,31 80,96 80,96 0.00811 0.00086 1.00
Patients témoins 76,75 76,25 0.34343
P-value 0.81648 0.06277
Am
plitu
des (
°)
72,0073,0074,0075,0076,0077,0078,0079,0080,0081,0082,00
Patients traités Patients témoins
76,25
80,9680,96
76,7577,31
Début 1ère séance Fin 1ère séance Début 2ème séance
!30
3.5. Résultats amplitude rotation cervicales
3.5.1. Résultats traités
3.5.2. Résultats témoins
Résultats du test d’amplitude rotation cervicale (patient traité)
Début 1ère séance (T1) Fin 1ère séance (T2) Début 2ème séance (T3)Gain (%)G
(cm)D
(cm)Moyenne
(cm)G
(cm)D
(cm)Moyenne
(cm)G
(cm)D
(cm)Moyenne
(cm)
Patient 1 5 6 5,5 4,5 6 5,25 5 5,5 5,25 -4,5
Patient 2 6 8 7 6 6 6 6 8 7 0,0
Patient 3 6 7 6,5 6 6,5 6,25 6 6 6 -7,7
Patient 4 8 9 8,5 7 7 7 6 7 6,5 -23,5
Patient 5 8 6 7 7 6 6,5 7 7 7 0,0
Patient 6 7 8 7,5 6 7,5 6,75 6 7 6,5 -13,3
Patient 7 7 6 6,5 6 6 6 6 6 6 -7,7
Patient 8 8 9 8,5 7 8 7,5 6,5 7 6,75 -20,6
Patient 9 8 8 8 8 7,5 7,75 8 8 8 0,0
Patient 10 6 7 6,5 6 6 6 6 7 6,5 0,0
Patient 11 7 9 8 5,5 8 6,75 7 7 7 -12,5
Patient 12 8 8 8 8 7,5 7,75 7 7 7 -12,5
Patient 13 7,5 6,5 7 7 6 6,5 7 6,5 6,75 -3,6
Moyenne 7,04 7,50 7,27 6,46 6,77 6,62 6,42 6,85 6,63 -8,15
Résultats du test d’amplitude rotation cervicale (patient témoin)Début 1ère séance (T1) Début 2ème séance (T3)
Gain (%)G (cm) D (cm) Moyenne (cm) G (cm) D (cm) Moyenne (cm)
Patient 14 4 5 4,5 6 6 6 33,3
Patient 15 7 8 7,5 7 7 7 -6,7
Patient 16 6 6 6 6 5,5 5,75 -4,2
Patient 17 7 8 7,5 7 8 7,5 0,0
Patient 18 8 8 8 8 8 8 0,0
Patient 19 6 6 6 6 6,5 6,25 4,2
Patient 20 6,5 5 5,75 6 5,5 5,75 0,0
Patient 21 7,5 6,5 7 7 6,5 6,75 -3,6
Patient 22 8 9 8,5 7 8 7,5 -11,8
Patient 23 8 6 7 7,5 6 6,75 -3,6
Moyenne 6,80 6,75 6,78 6,75 6,70 6,73 0,78
!31
3.5.3. Résultats comparatifs témoins-traités
Graphique 4 : Résultats du test d’amplitude rotation cervicales
Résultats et p-value du test d’amplitude rotation cervicaleDébut 1ère séance (cm)
Fin 1ère séance (cm)
Début 2ème séance (cm) P-value T1-T3 P-value T1-T2 P-value T2-T3
Patients traités 7,27 6,62 6,63 0.00532 0.00010 0.89513
Patients témoins 6,78 6,73 0.81137
P-value 0.29429 0.77287
Am
plitu
des (
cm)
6,00
6,25
6,50
6,75
7,00
7,25
7,50
Patients traités Patients témoins
6,736,636,62
6,78
7,27
Début 1ère séance Fin 1ère séance Début 2ème séance
!32
4. DISCUSSION 4.1. Interprétation des résultats
4.1.1. Test à la perche
D’un manière générale, nous avons une amélioration du temps tenu à la perche
entre T1 et T3 pour les patients traités (35% de gain en moyenne). Cependant, un patient
ne présente aucune amélioration : au contraire, nous avons une diminution du temps
d’environ 32,2%. Nous pouvons peut être expliquer ce résultat par l’état général du
patient n°3 : nous devons prendre en compte le biais physique ou psychique du
perchman qui montrerait que ce jour là il était peut être moins en forme que les autres
patients.
Du côté des patients témoins, nous avons une trop grande disparité des résultats
(quatre patients ont gagné des secondes, six en ont perdu) pour en tirer quelque chose.
Pour tous les perchmans, nous ne trouvons aucune différence d’amélioration
notable en fonction de leur profil type. En effet, si l’on compare les temps en fonction
de leur âge, sexe, profession etc. nous ne retrouvons aucune concordance entre les
résultats. Nous pouvons seulement remarquer que pour les perchmans ayant le plus
d’expérience, ils ont tendance à tenir plus longtemps.
Résultats des p-values :
• Pour les patients traités entre T1 et T3 la p-value est significative (0,0004)
• Pour les patients témoins entre T1 et T3 la p-value est non significative (0,35)
• Pour les patients traités et témoins à T1 la p-value est non significative (0,91)
• Pour les patients traités et témoins à T2 la p-value est non significative (0,15)
!33
4.1.2. Test amplitude : Rotation latérale de l’articulation gleno-
humérale
Selon le Prométhée, l’amplitude maximale de rotation externe en R2 est de 90° ;
nous prendrons cette base pour comparer nos résultats.
Nous pouvons observer une évolution de l’amplitude entre T1 et T2 (environ
3°). Cette constatation nous permet d’établir que nous avons un effet sur la rotation
latérale de la gleno humérale.
Nous remarquons aussi que entre T2 et T3 le résultat reste le même (80,96° pour
les deux). Cette stagnation nous permettrait de dire que le traitement a eu un effet
immédiat et, qu’après une semaine, les effets du traitement ont tenu. Cependant, ces
résultats sont à nuancer car en les regardant avec précision, nous observons que sur les
13 patients traités, 4 perchmans évoluent encore, 4 diminuent et 5 restent stables.
A noter également que si l’on se base sur les données du Prométhée, aucun
patient a obtenu l’amplitude maximum à T1. Nous pouvons même aller jusqu’à dire que
6 patients traités et 7 témoins sont à moins de 10° du maximum d’amplitude (<80°).
Nous pouvons donc émettre l’hypothèse que la perche entraine un léger déficit de
rotation. Nous pouvons aussi contester les données du Prométhée car certains ouvrages
offrent moins d’amplitude à la rotation externe.
Enfin, pour les patients témoins, entre T1 et T3, six patients ne changent pas,
trois diminuent et un augmente son amplitude.
!34
Résultats des p-values :
• Pour les patients traités entre T1 et T2 et T1 et T3 la p-value est significative (0,008
et 0,0008)
• Pour les patients traités entre T2 et T3 la p-value est non significative (1.0)
• Pour les patients témoins entre T1 et T3 la p-value est non significative (0,34)
• Pour les patients traités et témoins à T1 la p-value est non significative (0,81)
• Pour les patients traités et témoins à T2 la p-value est non significative (0,062)
4.1.3. Test amplitude : Abduction de ceinture scapulaire
Selon le Promethée, l’amplitude maximale d’abduction de ceinture scapulaire est
de 180° (gleno-humerale, scapula et inclinaison du rachis incluse) ; nous prendrons cette
base pour comparer nos résultats.
Nous remarquons de prime abord que l’évolution est progressive entre les trois
temps. Nous gagnons environs 1° par temps. Nous pouvons donc penser que nous avons
un effet positif sur l’abduction.
A noter tout de même que si l’on se base sur le Promethée, quatre patients traités
et quatre patients témoins avaient atteint l’amplitude maximum en T1. Cela peut
justifier la moins forte évolution que sur les rotations par exemple. De plus, un seul
patient avait une amplitude inférieure à 170°(180° étant le maximun). Cette donnée
pourrait nous indiquer que le port de la perche n’influence pas réellement sur
l’abduction de ceinture scapulaire.
Enfin pour le groupe témoin, neuf patients n’ont eu aucun changement entre T1
et T3. Nous pouvons donc dire que le traitement a une influence sur la mobilité
scapulaire.
!35
Résultats des p-values :
• Pour les patients traités entre T1 et T2 et T1 et T3 la p value est significative (0,01 et
0,04)
• Pour les patients traités entre T2 et T3 la p value est non significative (0,30)
• Pour les patients témoins entre T1 et T3 la p-value est non significative (0,34)
• Pour les patients traités et témoins à T1 la p-value est non significative (0,94)
• Pour les patients traités et témoins à T2 la p-value est non significative (0,30).
4.1.4. Test amplitude : Rotations cervicales
Tout d’abord, je rappellerai que la mesure de la rotation cervicale s’est faite en
centimètre avec la distance entre le menton et l’acromion. Donc plus nous perdons des
centimètres, plus nous gagnons dans la rotation.
Nous remarquons une différence importante entre traités (7,27 cm) et témoins
(6,78 cm) lors de T1. Je n’ai trouvé aucune explication à cela : Cette disparité
s’effacerait-elle peut être avec un plus grand panel de patient?
Entre T1 et T2 nous avons une évolution forte. Nous passons de 7,27 cm à 6,63
cm. Nous pouvons donc penser que le traitement a eu une influence positive sur la
rotation.
Nous remarquons également qu’entre T2 et T3 le résultats reste le même (6,62
cm contre 6,63 cm). Cette stagnation nous permettrait de dire que le traitement a eu un
effet immédiat et qu’après une semaine, les effets du traitement ont tenu. Cependant, ces
résultats sont à nuancer car si l’on regarde les chiffres plus précisément, nous observons
que sur les treize patients traités, six perchmans gagnent encore en amplitude, cinq en
perdent et deux restent stables.
A noter également que pour les patients traités, entre T1 et T3, quatre perchmans
n’ont au final rien gagné dont trois pour lesquels il n’y a eu aucune évolution pendant
!36
les trois mesures.
Résultats des p-values :
• Pour les patients traités entre T1 et T2 et T1 et T3 la p value est significative (0,0001
et 0,005)
• Pour les patients traités entre T2 et T3 la p-value est non significative (0,89)
• Pour les patients témoins entre T1 et T3 la p-value est non significative (0,81)
• Pour les patients traités et témoins à T1 la p-value est non significative (0,29)
• Pour les patients traités et témoins à T2 la p-value est non significative (0,77).
4.2. Discussion des tests comparatifs
4.2.1. Tests à la perche
J’ai voulu réaliser ce test avec une perche de 2m60 car elle est commune aux
perchmans de fiction et de télévision. J’ai décidé de calculer le temps avec « la position
des bras au dessus de la tête » car c’est la position la plus utilisée dans le métier. J’ai
également choisi la position immobile pour le perchman afin que les premiers
symptômes arrivent plus rapidement.
4.2.2. Tests des amplitudes
J’ai souhaité ne tester que l’abduction et la rotation latérale dans la ceinture
scapulaire car ce sont exactement les mouvements opérés par le perchman. Il m’a
semblé judicieux d’ajouter la rotation cervicale car l’orientation de la perche dépend
beaucoup de l’angle de vision du perchman et donc de sa rotation. De plus, nous savons
que beaucoup de muscles de la ceinture scapulaire (élévateurs de la scapula, trapèzes,
rhomboïdes) ont des attaches cervicales et donc une incidence sur la rotation de tête.
4.3. Limite de l’étude
Il y a plusieurs limites à mon étude. La première réside dans le fait de ne pas
avoir eu un plus grand panel de patients. En effet, un plus grand nombre de perchmans
aurait pu être significatif, notamment en créant un groupe « placebo », pour pouvoir
!37
comparer les trois groupes et objectiver la portée de ce traitement.
Ensuite, les spécificités d’un tournage sont un biais à prendre en compte, du fait
de la grande disparité à la fois de la fréquence, mais aussi du temps du tournage. En
effet, certains venaient, par exemple, de percher la semaine précédente pendant deux
mois tandis que d’autres n’avaient pas travaillé depuis plusieurs mois.
Concernant la localisation du traitement, quand j’ai discuté avec des
professionnels de la perche, ils ont localisé deux gênes récurantes : les épaules et les
lombaires. Je n’ai donc traité que la moitié des plaintes.
J’avais également intégré à cette étude le questionnaire « quick dash » qui est un
test réalisé par des médecins pour évaluer le confort du membre supérieur dans les
tâches de la vie quotidienne. Cependant, comme il n’y avait pas spécialement de gêne
ou de douleur dans la vie de tous les jours, les résultats étaient de ce fait inexistants.
A noter également, je n’ai trouvé, à ce jour, aucune étude traitant de ce sujet, je
ne peux donc pas comparer mon étude avec d’autres.
Un dernier point est à soulever, il concerne les tests comparatifs. Le test à la
perche a été créé sur mesure pour cette étude car aucun test n’évaluait le confort. Ce test
n’est donc pas parfait. Pour y palier, j’ai rajouté les tests d’amplitude qui eux sont
reproductibles.
!38
CONCLUSION
En conclusion, nous pouvons noter une amélioration du confort chez le
perchman, à la fois dans son ressenti avec le test la perche mais aussi avec des tests
significatifs comme les amplitudes articulaires.
Nous avons observé que le métier de perchman aurait une incidence négative sur
les amplitudes articulaires. Par exemple, nous notons qu’aucun patient (témoin ou traité)
n’a obtenu l’amplitude maximale en rotation externe de ceinture scapulaire au début de
la première consultation.
Je recommanderai cependant aux autres ostéopathes qu’il serait intéressant
d’aller « travailler » la ceinture scapulaire dans son ensemble et plus précisément les
rotations de gléno-humérale. En effet, cette zone, particulièrement sollicitée chez nos
sujets, est celle où j’ai obtenu les résultats les plus probants (en moyenne, plus de 3° de
gagnés par patient entre les deux séances)
Il serait intéressant d’élargir cette étude. Nous pourrions, tout d’abord ajouter un
groupe placebo pour différencier un traitement ostéopathique d’une prise en charge sans
traitement. L’étude serait alors scientifiquement plus recevable.
Dans une prochaine étude, différents groupes pourraient être créés en fonction
des tournages : date du dernier, date du prochain, que fait on entre les deux séances? En
divisant les groupes, cela permettrait de comprendre quand la prise en charge serait la
plus efficace.
Pour finir, nous pourrions élargir l’étude au niveau des lombaires et de la
ceinture pelvienne. La prise en charge pourrait être interessante car celle-ci joue un rôle
prépondérant dans l’équilibre du perchman.
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D’un point de vue personnel, cette étude m’a permis de prendre en charge mes
premiers patients de façon autonome et de me créer ma propre expérience auprès d’eux.
J’ai également pu, grâce à ce mémoire, me perfectionner toujours plus sur l’anatomie, la
physiologie et la prise en charge de la ceinture scapulaire.
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ANNEXES Annexes 1 : Lettre envoyée auprès des professionnels
Bonjour,
Je me présente, je suis Tristan Binet, diplômé en ostéopathie, et je réalise un mémoire de fin d’étude sur les perchmans. J’ai eu vos coordonnées par l’intermédiaire de Romain Becquet et Olivier Binet. Je me permets donc de vous solliciter car, soit vous êtes vous-même perchman, soit vous connaissez des personnes susceptibles de m’aider dans mon étude. Vous trouverez ci-joint une lettre explicative du projet. N’hésitez pas à partager. En vous remerciant,
Tristan Binet Osté[email protected]
Annexes 2 : Pièce jointe envoyée auprès des professionnels
Bonjour,
Je m’appelle Tristan Binet et je suis diplômé en Ostéopathie depuis juin 2018. Cette année, je réalise mon mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ostéopathie dit D.O. J’ai décidé de le réaliser auprès des opérateurs son de télévision et de cinéma. Cette démarche est faite dans le but comprendre plus précisément les contraintes que peut engendrer un tel métier sur le corps et si, le traitement ostéopathique peut avoir un impact sur celles ci. Je suis donc a la recherche de patients pour cette étude. Si vous êtes opérateur son, que vous exercez ce métier depuis plus de 1 an, que vous ne souffrez pas de pathologies chroniques et que vous êtes êtes prêt a m’aider, je serai ravi de vous prendre en consultation. Nous aurions besoin de se voir 2 fois a environ 1 semaine d’écart. Les consultations durent environ 45min et sont bien sur gratuites. Elles se dérouleront au Centre Ostéopathique des Halles à Paris (76 boulevard de Sébastopol 75003)Si vous êtes intéressé contactez moi soit par téléphone soit par mail.N’hésitez pas si vous avez des questions et a le partager, plus il y aura de patients plus l’étude sera significative.Merci beaucoup de votre aide.
Cordialement,
Tristan Binet Osté[email protected]
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BIBLIOGRAPHIE
Livres / Ouvrages
- DELBARRE GROSSEMY, 2008, Goniométrie : Manuel d’évaluation des amplitudes articulaires des membres et du rachis, Issy-les-Moulineaux : Masson
- DUFOUR Michel, Anatomie de l’appareil locomoteur, Tome 2, Membre supérieur, Issy-les-Moulineaux : Masson
- DUFOUR Michel, Anatomie de l’appareil locomoteur, Tome 3, Tête et tronc, Issy-les-Moulineaux : Masson
- ISSARTEL Lionelle, ISSARTEL Marielle, 1983, L’ostéopathie exactement, Paris : Robert Laffont
- LE DRESSAY Célia, 2009, L’ostéopathie pour tous, Vannes : Sully
- SHUNKE Michael, 2006, Atlas D'anatomie Prométhée, Paris : Maloine
Articles
- LEMPEREUR J.J., « Evaluation statistique des mesures cliniques de la mobilité du rachis » in Annales de kinésithérapie, 1981, vol. 8/1-2
Mémoires
- FERNANDEZ Thomas, Essai clinique de mobilisation scapulo humérale et répercussion sur la vitesse de balle du service au tennis, Paris (75, France) Institut Dauphine d’Ostéopathie, 2013
- LHEURE Laura, L’ostéopathie peut-elle améliorer l’amplitude articulaire de la ceinture scapulaire chez les patientes nécessitant une radiothérapie mammaire dans le cadre d’un cancer du sein, Paris (75, France) Institut Dauphine d’Ostéopathie, 2015
Sites internet
- http://www.perchman.com consulté le 5/11/18
- https://lasonotheque.org/dossiers/dossier-prise-de-son-en-tournage-audiovisuel.html
!42
consulté le 5/11/18
- http://realeyes.forumsactifs.com/t570-le-perchiste-perchman consulté le 7/11/18
- https://www.studyrama.com/formations/fiches-metiers/audiovisuel-cinema/perchman-92067 consulté le 10/04/19
- https://www.commentfaireunfilm.com/prise-de-son/ consulté le 10/04/19
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TABLE DES ILLUSTRATIONS
Illustration 1 : Une perche avec microphone et bonnette (www.videoevents.fr) 10 .....
Illustration 2 : Les cinq articulations du côté droit de la ceinture scapulaire 12 .........
Illustration 3 : Muscles de l’épaule, face postérieure 13 .................................................
Illustration 4 : Amplitudes de l’épaule 15 ........................................................................
Illustration 5 : Test à la perche (prise durant l’étude) 20 ...............................................
Graphique 1 : Résultats du test à la perche 26 ................................................................
Graphique 2 : Résultats du test d’amplitude abduction de gléno-humérale 28 ...........
Graphique 3 : Résultats du test d’amplitude rotation latérale de gléno-humérale 29 .
Graphique 4 : Résultats du test d’amplitude rotation cervicales 31..............................
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TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS 4 ...................................................................................SOMMAIRE 5 ................................................................................................INTRODUCTION 7 .......................................................................................1. PRESENTATION DU SUJET 8 .............................................................
1.1. Qu’est ce que le métier de perchman? 8 .................................................
1.1.1. Définition 8 ..................................................................................
1.1.2. Description du matériel 9 ............................................................
1.1.3. Différentes positions de perche 11 ...............................................
1.2. Qu’est ce que le confort? 11 .....................................................................
1.3. La ceinture scapulaire : rappels anatomo-physiologiques 12 ................
1.4. Interrelations entre perchman, confort et ceinture scapulaire 15 .........
1.5. Problématique et perspectives 16 .............................................................
2. MATERIEL ET METHODE 17 .............................................................2.1. Matériel 17 ................................................................................................
2.1.1. Population 17 ...............................................................................
2.1.2. Recrutement des patients 17 ........................................................
2.1.3. Intervenant et lieu d’intervention 17 ............................................
2.1.4. Outils 18 .......................................................................................
2.1.4.1. Le goniomètre 18 ...................................................................
2.1.4.1. Le mètre ruban 18 ..................................................................
2.2. Méthode 18 ...............................................................................................
2.2.1. Critères d’inclusion 18 .................................................................
2.2.2. Critères d’exclusion 18 ................................................................
2.2.3. Schéma de l’étude 19 ...................................................................
2.2.4. Description des tests et techniques 19 .........................................
2.2.4.1. Tests comparatifs : Perche et amplitudes 19 ..........................
2.2.4.2. Tests ostéopathiques 22 .........................................................
2.2.4.3. Techniques ostéopathiques 23 ...............................................
3. RESULTATS 24 ........................................................................................
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3.1. Présentation des différents groupes 24 ....................................................
3.2. Résultats test à la perche 25 .....................................................................
3.2.1. Résultats traités 25 .......................................................................
3.2.2. Résultats témoins 25 ....................................................................
3.2.3. Résultats comparatifs témoins-traités 26 .....................................
3.3. Résultats amplitude abduction de gléno-humérale 26 ............................
3.3.1. Résultats traités 26 .......................................................................
3.3.2. Résultats témoins 27 ....................................................................
3.3.3. Résultats comparatifs témoins-traités 27 .....................................
3.4. Résultats amplitude rotation latérale de gléno-humérale 28 ..................
3.4.1. Résultats traités 28 .......................................................................
3.4.2. Résultats témoins 29 ....................................................................
3.4.3. Résultats comparatifs témoins-traités 29 .....................................
3.5. Résultats amplitude rotation cervicales 30 ..............................................
3.5.1. Résultats traités 30 .......................................................................
3.5.2. Résultats témoins 30 ....................................................................
3.5.3. Résultats comparatifs témoins-traités 31 .....................................
4. DISCUSSION 32 ......................................................................................4.1. Interprétation des résultats 32 .................................................................
4.1.1. Test à la perche 32 .......................................................................
4.1.2. Test amplitude : Rotation latérale de l’articulation gleno-humérale 33 ................................................................................
4.1.3. Test amplitude : Abduction de ceinture scapulaire 34 .................
4.1.4. Test amplitude : Rotations cervicales 35 .....................................
4.2. Discussion des tests comparatifs 36 .........................................................
4.2.1. Tests à la perche 36 ......................................................................
4.2.2. Tests des amplitudes 36 ................................................................
4.3. Limite de l’étude 36 ..................................................................................
CONCLUSION 38 ..........................................................................................ANNEXES 40 ..................................................................................................
Annexes 1 : Lettre envoyée auprès des professionnels 40 ..................................
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Annexes 2 : Pièce jointe envoyée auprès des professionnels 40 ..........................
BIBLIOGRAPHIE 41 ....................................................................................Livres / Ouvrages 41 ...............................................................................................
Articles 41 ...............................................................................................................
Mémoires 41 ............................................................................................................
Sites internet 41 ......................................................................................................
TABLE DES ILLUSTRATIONS 43 .............................................................TABLE DES MATIERES 44.........................................................................
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RESUME L’ostéopathie s’intègre de plus en plus sur les tournages de cinéma et de télévision. J’ai choisi de m’intéresser plus précisément au métier de « perchman ». Sur un tournage, le perchman s’occupe de la prise de son à l’aide de microphone, le plus souvent accroché à une perche télescopique. Pour une prise de son optimale, il doit utiliser des positions non physiologiques pour son corps. Il décrit régulièrement une sensation de gène et d’inconfort notamment au niveau de la ceinture scapulaire. Mon but sera alors de proposer un protocole de tests avec traitement sur la ceinture scapulaire des perchmans issus de la fiction ou du divertissement, afin de mettre en évidence une amélioration de leur confort et de leurs performances. L’étude sera réalisée sur un panel de 23 perchmans, composé d’hommes et de femmes âgés de 22 à 62 ans. Ils seront divisés en deux groupes : les patients traités et les patients témoins. Je le ferai grâce à un test avec la perche pour évaluer leur ressenti et des tests d’amplitude de la ceinture scapulaire. Les résultats de l’étude tendent à démontrer que l’ostéopathie a un impact bénéfique sur le confort du perchman.
Mots clés : ostéopathie, perchman, confort, ceinture scapulaire
ABSTRACT
Osteopathy is finding more and more its place on film and television shoots. I personally chose to focus more specifically on the job of « boom operator ». On a shooting session, the boom operator takes care of the sound takes with the help of microphone, most often hung on a telescopic pole. For an optimal sound take, he must adopt non-physiological positions for his body. He regularly describes a sensation of light pain or discomfort especially at the level of the shoulder girdle. My goal will be to propose a protocol of tests with treatment on the shoulder girdle of the boomers working in fictions or in the entertainment domain, in order to highlight an improvement of their comfort and their performances. The study will be conducted on a panel of 23 boomers, consisting of men and women aged between 22 and 62 years. They will be divided into two groups: the treated patients and the control patients. I will do this through a test with the pole to assess their feelings and amplitude tests of the shoulder girdle. The results of the study tend to show that osteopathy has a beneficial impact on the comfort of the boom operator.
Keywords : osteopathy, boom operator, comfort, shoulder girdle