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INSTITUT DE LA FORMATION EN COURS DE CARRIÈRE Pour une communication respectueuse : l'improvisation théâtrale, un outil pour se donner confiance et bien communiquer... Code 320211302/12651 24 & 25 mars 2014 Formateur Fabrice Ruwet (C-paje) Public Membre du personnel de l'enseignement secondaire ordinaire ou spécialisé Région Brabant wallon- Namur Rue Henri Maus, 29 l B-4000 Liège Tel : 04/223.58.71 l GSM : 0498/10.18.72 l Fax : 04/237.00.31 Contact : [email protected] (Delphine MATHY, secteur formation) Site : www.c-paje.net Formation proposée par dans le cadre des formations 1

Pour une communication respectueuse : l'improvisation ... · L'action de Viola Spolin en faveur de l'improvisation, se déroula dans les années 20 et 30. Celle ci y commença à

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INSTITUT DE LA FORMATION EN COURS DE CARRIÈRE

Pour une communication respectueuse : l'improvisation théâtrale, un outil pour se donner

confiance et bien communiquer...

Code 320211302/12651

24 & 25 mars 2014

Formateur Fabrice Ruwet (C-paje)

PublicMembre du personnel de l'enseignement secondaire ordinaire ou spécialisé

Région Brabant wallon- Namur

Rue Henri Maus, 29 l B-4000 LiègeTel : 04/223.58.71 l GSM : 0498/10.18.72 l Fax : 04/237.00.31

Contact : [email protected] (Delphine MATHY, secteur formation)Site : www.c-paje.net

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Pouvoir Adjudicateur

Institut de la Formation en cours de Carrière (I.F.C.)Rue Dewez, 14 D2185000 Namur

Opérateur de formation

C-paje Rue Henri Maus, 29 l B-4000 LiègeTel : 04/223.58.71 l GSM : 0498/10.18.72 l Fax : 04/237.00.31Site : www.c-paje.net

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PLAN

I. 1 HISTOIRE DE L'IMPROVISATION

I. 2 L'IMPRO, C'EST... ? DES DÉFINITIONS

I. 3 DE L'IMPRO À UNE COMMUNICATION RESPECTUEUSE, IL N'Y A QU'UN PAS...

I. 4 IMPROVISATION ... ENSEIGNEMENT... MÊME « COMBAT » ?

I. 5 LES OBJECTIFS DE LA FORMATION

II. 1 TECHNIQUES ET ACTIVITÉS

1ÈRE SÉANCE

2ÈME SÉANCE

II. 2 EN GUISE DE CONCLUSION

III. SOURCES ET RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXE I : C-PAJE, QUI SOMMES-NOUS ?ANNEXE II : SÉMIOTIQUE

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I. 1 Histoire de l'improvisation

source : http://www.france-jeunes.net/lire-l-improvisation-5016.htm

Dans la vie de tous les jours, chacun d'entre nous fait de l'improvisation. Plus rare sont les personnes qui la pratique sur scène. Toutefois l'improvisation est au moins aussi vieille que le langage. L'improvisation fut d'abord un spectacle de rue, ayant probablement pour ancêtre direct les troupes nomades jouant la Commedia Dell'Arte, très populaires dans l'Ensemble de l'Europe entre le 16ième et 18ième siècle. Ces troupes d'interprètes voyageaient de villes en villes afin de présenter leurs pièces dans les places publiques. Ils improvisaient leurs propres dialogues, dans un cadre fourni par un scénario. Lorsque l'ère de la Commedia s'arrêta, le théâtre d'improvisation disparu jusqu'à ce qu'il soit repris par deux personnes Keith Johnstone et Viola Spolin, qui ont formé le métier de l'improvisation tel qu'il existe encore aujourd'hui. C'est en Angleterre que Johnstone formula des théories à propos de la créativité et de la spontanéité. Il les introduisit d'ailleurs plus tard, dans son enseignement à l'Université de Calgary. Il estimait que le théâtre était devenu prétentieux et voulu l'apporter au peuple. Ainsi Keith Johnstone inventa un hybride tiré à la fois du sport et du théâtre. Les équipes luttaient pour des points attribués par des juges, le public étant encouragé à soutenir les équipes plutôt que les juges. La création de Johnstone permit d'influencer presque chaque groupe principal d'improvisation. L'action de Viola Spolin en faveur de l'improvisation, se déroula dans les années 20 et 30. Celle ci y commença à développer une nouvelle approche de l'enseignement théâtral fondée sur une idée simple. En effet, elle considérait que les enfants apprendraient mieux le métier d'acteur s'il était présenté comme une série de jeux. Son fils, Paul Sill, poursuivit son travail et fut un des moteurs du théâtre d'improvisation de l'Université de Chicago, dans les années 50. Ainsi, il créa un ensemble d'acteur qui développèrent un genre de "Commedia moderne", accessible à tous. Finalement, c'est en 1977 au Québec, que l'improvisation théâtrale vit le jour sous la forme de matchs. Deux comédiens, Robert Gravel et Yvon Leduc, constatant que les théâtres se vidaient au profit des patinoires de hockey, eurent l'idée de créer un spectacle alliant sport et théâtre reprenant ainsi la création de Johnstone. Ainsi ils détournèrent le mode de jeu du hockey (règles, tiers temps, maillots...) pour donner aux amateurs de spectacles et aux acteurs le plaisir et le frisson du direct, et de l'invention. En 1980, les matchs furent importés en Europe. La France, la Belgique, la Suisse, l'Italie, l'Allemagne, le Maroc, l'Espagne, créent alors leurs propres ligues. Dès 1982, ces matchs d'impro étaient retransmis sur Radio Québec et devenaient un véritable sport National là bas.

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I. 2 L'impro, c'est... ? Des définitions :

Wikipedia L'improvisation théâtrale est le lieu du théâtre contemporain où dans l’instant de la représentation l’acteur est à la fois : dramaturge, metteur en scène, scénographe, et acteur : il joue en public sans texte prédéfini, sans mise en scène préalable, selon son inspiration. Elle fait appel aux différentes techniques de l'art dramatique mais aussi au chant et à la danse, et permet de développer la créativité, l'écoute et l'échange chez le comédien.

http://www.france-jeunes.net/lire-l-improvisation-5016.htmL'improvisation c'est d'abord un jeu qui combine l'esprit d'équipe, l'imagination et la rapidité d'esprit... C'est aussi une technique pédagogique qui permet d'acquérir une maîtrise et une confiance de soi, à vaincre la timidité. L'intérêt de l'improvisation c'est d'amener des personnes à composer ensemble sur des thèmes qu'elles n'ont jamais eu l'occasion de jouer. L'objectif est d'améliorer les différents modes de communication orale en situation de prise de parole, avec ou sans préparation, et d'analyser et maîtriser les causes d'émotivités dans certaines situations.

Dans la brochure « Carnets métiers » consacré au Théâtre, les auteurs du SIEP nous précise :

L'improvisation consiste en la création d'une histoire, spontanée et fictive, en ayant recours à l'imagination et à la créativité. L'improvisateur produit et adapte son histoire en se basant sur l'instant, le hasard et sur les éléments amenés par les autres improvisateurs. Son intervention relève donc de la performance car il doit produire une histoire en temps réel (contrairement au créateur, à l'auteur qui disposent de davantage de temps de réflexion). Là où le comédien de théâtre est soutenu par un texte, un décor, une mise en scène, l'improvisateur compte uniquement sur son talent, car rien n'est convenu d'avance, tout est aventure, découverte, surprise, communication et interaction. L'improvisateur doit donc appliquer une série de techniques apprises dans le but de faire face à l'imprévu. Il doit s'adapter en permanence et mettre sa technique au service du jeu.

Cela suppose des savoir-être :

• esprit d'équipe

• créativité

• sensibilité et empathie

• bonne concentration et discipline

• sens de l'observation et de l'écoute

• facilité d'adaptation et flexibilité

• patience et persévérance

• résistance au stress

• prestance sur scène

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Ainsi que des compétences et actions :

• avoir une bonne culture générale

• jongler avec les mots

• avoir le sens de la répartie

• maîtriser les techniques telles que la diction, l'articulation, la respiration et le respect de la phonétique

• pouvoir improviser et trouver le juste équilibre entre la technique et le naturel

• pouvoir interpréter des personnages divers spontanément et facilement

• pouvoir moduler sa voix et son corps en fonction des personnages à incarner

I. 3 De l'impro à une communication respectueuse, il n'y a qu'un pas...

Les propos de Florence Pire sont pertinents. Raison pour les exposer ci-dessous.

> http://www.pedagopsy.eu/improvisation_theatrale_florence_pire.htm

La construction circulaire

Improviser ne s’improvise pas. Pour que ça marche, la règle de base est la co-construction.

Il s’agit de pratiquer le « oui et… » : j’écoute les informations verbales et non-verbales de mon partenaire, je les accepte et je propose à mon tour des informations compte tenu des éléments apportés précédemment. Mon partenaire procédera de même et, ensemble, les histoires se créent pas à pas, une information à la fois. Les premières idées entraîneront les suivantes et ainsi de suite.

« Les comédiens doivent pratiquer le oui sans lequel aucune action n’est possible. Deux comédiens qui improvisent ne sont pas en état de duel mais en état de coopération pour écrire. » GRAVEL Robert et LAVERGNE Jean-Marc 1987, Impro. Réflexions et analyses, p.28, Léméac Editeur, Ottawa.

Tour à tour émetteur et récepteur, je donne et je reçois, j’impose et je suis, j’écoute et je rebondis, je propose et je lâche, je prends et je laisse, je saisis et j’abandonne, …

Les interactions existent entre mon système et celui de l’autre, mon espace et celui de l’autre, mes idées et celles de l’autre. Je pourrais dire : « j’ai pris de la place car tu n’en as pas pris ». L’autre pourrait me dire : « je n’ai pas pris de place car tu prenais tout » ! Chacun est co-responsable de la situation présente et de son évolution.

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L’affirmation de soi et l’acceptation de l’autre

L’autre nous fait pénétrer dans un monde incertain et parfois contradictoire avec ce que nous avions prévu. En posant une brique au départ, on ne sait pas où on va mais on y va ensemble. Les résultats ne sont pas programmés et nous surprennent. L’impro demande d’accepter que l’autre fasse autre chose que ce que je prévoyais, qu’il vienne avec d’autres idées que les miennes. La co-construction invite à l’attitude assertive : l’affirmation de soi dans le respect de l’autre.

« L’improvisateur n’est pas seul sur son île déserte. Il y a l’Autre ! Et il ne pourra pas l’exclure. Il va organiser le monde avec lui. Et c’est là qu’il va découvrir son véritable talent d’improvisateur. » GRAVEL Robert et LAVERGNE Jean-Marc 1987, Impro. Réflexions et analyses, p.24, Léméac Editeur, Ottawa.

Une règle en impro est d’affirmer ses propositions et ne pas poser de questions. Cela place d’emblée les improvisateurs dans une dynamique créative positive : je sais que je vais trouver une idée et je sais que l’autre va rebondir sur mon idée. Le « oui et… » touche directement à la confiance dans le potentiel créatif de chacun, à la confiance en soi et à la confiance en l’autre.

Ces principes nécessaires à la construction des impros ont une influence sur la façon dont je me vois, je vois l’autre et la manière dont j’entre en relation avec lui. Les relations sont définies en termes de collaboration, de partenariat et non pas de concurrence.

La contrainte constructive

Nous sommes ici dans l’interaction entre contrainte et créativité. Comment voir ce qui se présente à nous ? Comme une bouteille à moitié vide ou à moitié pleine ? Comme des freins ou des opportunités ? Comme « patate chaude » ou comme « perche tendue » ?

L’impro nous invite à utiliser tout ce qui se présente comme des cadeaux pour créer, amener des idées, développer son imaginaire. L’impro insiste sur le fait que tous les univers sont compatibles, toutes les propositions peuvent se combiner dès que chacun cherche à établir des liens de collaboration avec l’autre. Des informations qui pourraient paraître paradoxales sont en fait de la nourriture pour les improvisateurs.

La citation de Jean-Paul Sartre, « On peut toujours faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous », renvoie aux possibilités qu’a l’individu de trouver de nouveaux possibles face à ce qui lui est imposé. Les difficultés sont alors vécues comme des défis et des occasions de croissance. Les portes de la créativité et de la liberté sont ouvertes, et avec elles, de multiples scénarios.

Le champ des possibles

En impro, même le « rien » sera « parlant », même le vide donnera des idées car la neutralité n’existe pas. Tout va être source d’inspiration dans l’ici et maintenant,

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sans anticipation ni concertation préalable et avec la volonté d’écouter, de construire et d’avancer. « On ne peut pas ne pas communiquer. »

Le rien et le tout interagissent. C’est parce qu’il n’y a rien que tous les possibles sont permis, que tout est à créer, que tout peut exister. Oser, sortir des sentiers battus, s’ouvrir à l’inconnu, au jamais vu, au jamais pensé. Être créateur est une tournure d’esprit et une manière d’être.

L’improvisation nous invite à lâcher la pensée linéaire, le conformisme et la routine, et à ouvrir le champ des possibles.

Il s’agit aussi de s’ouvrir à d’autres rôles. En effet, une règle de l’improvisation théâtrale est de laisser sa veste au vestiaire : ne pas jouer qui on est. Autres rôles, autres personnages, autres rapports de jeux. Cela invite à se voir autrement, à dépasser ses limites, à essayer autre chose que d’habitude, à ne pas rester enfermé dans des croyances figées, à sortir des schémas répétitifs. Même si je joue un personnage, cela contribuera à construire ma propre identité.

L’évolution du regard que je porte sur moi influencera l’idée que je me fais du regard des autres. La confiance en soi et la confiance en l’autre, la connaissance de soi et la connaissance de l’autre interagissent. La vision que l’on porte sur les autres sera également modifiée. Les relations évoluent.

Une nouvelle dynamique collective

La question des enjeux ne s’arrête pas là.

L’expérience impro contribue à renforcer la cohésion de « groupe ». Pour les équipes dans le monde de l’entreprise, on parle de « team-building ».

« Une équipe, cela se construit ; l’esprit d’équipe, cela se cultive. Il faut y consacrer du temps, de l’énergie, de la volonté. Il faut se doter des moyens appropriés, pour faire d’un regroupement d’individus une équipe orientée vers la réalisation d’un but commun et pour maintenir vivante l’équipe ainsi constituée. » CAUVIN Pierre 1997 La cohésion des équipes. Pratique du team building, pp.11-12, ESF Editeur, Paris

L’impro met le doigt sur la complexité de la dynamique des systèmes. Elle les éclaire sur leur manière de fonctionner et ouvre de nouvelles expériences de communication. Le vécu commun revisite son identité vers un nouveau point d’équilibre.

Au lieu de parler autour d’une table, le système vit une aventure ludique, une nouvelle alchimie, une bulle d'air hors du quotidien, hors des habitudes. La place prédominante de l'humour et des éclats de rire est un bon moteur pour se sentir unis et décontractés, dans la légèreté et la simplicité, tout en mettant l’accent sur l’importance de la collaboration.

Hors des rôles habituels et sans différence de statut ou de fonction, l’impro « humanise » tout le monde car replace chacun sur le même pied, co-responsable de la construction de l’histoire. Chacun apporte sa quote-part dans l'équilibre du système.

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L’individu donne autre chose que ce qu’il donne d’habitude et il est surpris de découvrir d’autres facettes des personnes qu’il connaît. Celui qui ose ou qui nous fait rire n’est pas toujours celui que l’on attendait. Cela modifie la vision des uns sur les autres et casse les représentations figées que chacun pourrait avoir.

L’impro est intéressante pour les couples de professionnels et les couples dans la vie privée.

Etre un couple demande, en effet, une co-construction permanente pour progresser ensemble vers un même objectif. Cela exige d’être à l’écoute de toute parole et de tout geste de son partenaire pour pouvoir se compléter l’un l’autre, rester souples et être créatifs pour rebondir ensemble face à l’imprévu.

La métacommunication

Les enjeux sont mis en lumière lors des débriefings. Ces temps de verbalisation invitent à s’exercer à la métacommunication. En communiquant sur les communications, ils permettent de prendre du recul et de comprendre ce qui se joue. Les ponts se tissent.

Nous nous situons au niveau du contenu, les impros, et parallèlement, les processus « impros » et donc les processus « communication » apparaissent, émergent, indéniablement. Ce niveau de lecture est laissé à chacun en fonction de son ouverture à recevoir des liens, des échos, des éclairages et à se laisser répercuter. Le parcours est fait, ou pas, par la personne. Cela lui appartient.

Les débriefings de fin de séance et de fin de module sont des moments d’interface entre ce qui s’est passé lors de l’atelier et le retour au quotidien. Ils marquent le passage de la fermeture à l’ouverture du système. Lors de cette transition, les participants sont invités à mettre des mots sur ce qu’ils ont vécu et l’apport qu’ils en retirent. Après une phase de désordre où le groupe a joué et rigolé, il s’agit de remettre de l’ordre, du sens.

Au-delà de l’impro, nous touchons la question de la transférabilité, c’est-à-dire la transposition des compétences et des principes impros à « qui je suis » et « ce que je fais ». Elle sera liée à la souplesse des frontières et au contexte de l’atelier.

Sortir du cadre habituel

L’improvisation théâtrale invite à sortir du cadre habituel sur deux niveaux : d’une part, on travaille sur des univers imaginaires, créés de toutes pièces, hors quotidien et non sur les interactions de la vie de tous les jours. Et d’autre part, l’impro est un dispositif créatif, ludique, innovateur, mobilisateur et pertinent pour amener un renversement dans le mode habituel d’apprentissage au service du changement. .

Par le ludique, l’humour, le décalé, l’inattendu et le léger, l’impro crée une rupture dans les habitudes, sort des approches classiques de la communication et de « toujours plus de la même chose ». Elle modifie l’angle sous lequel les

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communications sont approchées, revisite les interactions et leur donne ainsi un autre sens, un nouvel éclairage. Elle est un élément provocateur pour faire entrer des éléments nouveaux dans la vision du système.

L’approche n’est pas dans le discours mais dans l’action, le mouvement et le corps. La place est donnée au vécu plus qu’à l’intellectualisation. C’est une méthode active où les participants expérimentent l’impro en direct. Ils le vivent en réel par une série d’exercices envisagés de manière progressive. Les fondamentaux de la communication sont vécus autrement, entraînant des changements à des couches plus subtiles.

Pour conclure : une histoire sans fin…

Les histoires sont le fruit des interactions et les interactions sont le fruit des histoires.

En ouvrant la question des interactions impro-systémique, nous avons exploré de nombreuses intersections qui sont autant de rencontres inattendues : entre l’amusement et la réflexivité ; entre l’action et l’arrêt ; entre l’ordre et le désordre ; entre aller dans l’inconnu et avoir des outils pour y arriver ; entre l’activité créatrice et les principes de l’impro ; entre le cerveau droit et le cerveau gauche ; entre l’irrationnel et le rationnel ;… D’autres aller-retours seraient encore à explorer.

Prendre la porte des interactions nous a situé très vite dans la co-construction et dans une identité « CO » : COnnexion, COntribution , COllaboration, COopération, COhésion, COnsolidation, COhérence, , COllègues, COmpagnon, …

Les personnes qui regardent la bouteille à moitié vide pourraient voir la démarche comme une désobéissance, de l’insignifiance ou des enfantillages. Nous avons considéré la bouteille à moitié remplie, osé proposer un outil différent, relié deux choses à priori sans lien et exploré l’improvisation théâtrale et sa philosophie systémique et constructive.

L’impro permet de développer une communication circulaire et interactive. C’est un outil fondamentalement systémique plaçant l’homme et ses relations avec l’autre au cœur de l’humanité.

La démarche est réaliste car on travaille sur les relations au cœur de l’humanité et innovante car elle sort des entiers battus. Le changement de cadre, de manière de se rencontrer et de se voir est provocateur de changement. Par l’expérimentation des principes de l’impro et différents exercices d’expression verbale et non-verbale, les participants sont invités à poser un autre regard sur eux-mêmes et sur leurs rapports aux autres, à réfléchir sur leurs manières d’être en relation et/ou sur leurs pratiques professionnelles dans un esprit ludique et convivial.

L’impro touche les fondamentaux de nos compétences relationnelles « durables » individuelles et collectives, compétences subtiles et non-quantifiables mais qui ont des répercussions sur notre identité et notre rapport au monde.

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I. 4 Improvisation ... enseignement... même « combat » ?

Devant ses élèves, l'enseignant prend la parole, ose, élève la voix, joue avec les silences, a du répondant, capte l'attention, tend vers une communication respectueuse ...

Pour le comédien, la démarche est presque identique :oser ... Oser parler, crier, se taire, oser se lancer dans des histoires folles, oser bouger, oser communiquer avec l’autre (qu'il soit partenaire ou public), mais aussi tenir compte de l'autre -de ses réactions, de ses émotions-, oser répliquer du tac au tac, et s'amuser en endossant la peau d’un personnage extravagant ou simplement réaliste le temps d'un exercice.

Les différents paramètres constituant l'improvisation (l'écoute, la confiance -en soi et envers les autres-, le sens de la répartie, l'imaginaire, le langage verbal et non verbal, la pose de voix, le travail de personnages) seront explorés durant cette formation.

Paramètres bien utiles à l'enseignant, non ?

I.5 Les objectifs de la formation :1, Apprendre à identifier ce qui, dans la communication, entraîne un enrichissement des relations et ce qui, au contraire, provoque des tensions, de la résistance, voire de la violence; 2. Développer des attitudes qui favorisent l'écoute et la communication respectueuses, dans des rapports de confiance; 3. A partir de situations rencontrées, améliorer nos capacités d’accueil et d’écoute; 4. Aller au delà des simples faits, prendre en compte l'émotion qui se dégage, respecter l’autre tout en restant fidèle à soi.

Les objectifs visés touchent différents aspects…

…aspect social : avoir confiance en soi et envers le groupe ; respecter les autres, des consignes, le lieu, un travail en construction ; oser ( parler chanter, toucher, bouger, …) prendre du plaisir, échanger avec les autres, communiquer de façon respectueuse; comprendre les autres ; se faire une opinion ; (s’) affirmer.

…aspect dramatique/émotionnel : exprimer et maîtriser ses sentiments, ses émotions par la voix, la parole, le corps, la gestuelle ; développer l’imagination ; parler à haute et intelligible voix ; construire une histoire ; appliquer un schéma de narration ; créer.

…aspect corporel : représenter un animal, un personnage avec le corps ; (ré)agir par le corps rapidement ou lentement ; mimer un objet ( et son utilisation).

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II. 1 TECHNIQUES ET ACTIVITÉS

Vous trouverez ci-dessous la plupart des exercices (descriptif +objectifs) vécus durant cette formation.

N'hésitez pas à les remanier, les décliner... selon vos envies, sans oublier les amorces, prolongements et variantes possibles.

1ère séance

Présentations de l'autre :

1) 4 personnes pour 4 éléments > la première personne « présente » son voisin de droite en donnant/inventant 1 élément ; les 3 trois personnes qui suivent font de même (1 élément). Puis on passe à la personne suivante

Objectifs :

• ouvrir l'imaginaire

• assumer la première prise de parole

• construire à plusieurs l'identité fictive d'un tiers

• travailler sur les idées reçues (lui que je ne connais pas, je pense qu'il est ...)

2) avec une balle de tennis, dire son prénom, puis celui d’un autre ; varier les intonations, les intentions

Objectifs :

• se présenter (par le prénom, par la voix, par le « caractère »)

• découvrir l’autre (par son prénom, par sa voix, par son « caractère »)

• faire la démarche d’aller vers l’autre, briser les appréhensions

Échauffement corporel : par segments : un sparadrap est collé …aux pieds, genoux, jambes, bassin, épaules, mains, bras, cou, tout le corps.

Objectifs :

• éviter les contractures

• évacuer le stress, les tensions

• « entrer » dans le groupe, appréhender les premiers contacts avec les autres

• respecter des consignes

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Exercices de dynamisation : claps ( sens unique, changement de sens, croisés, avec onomatopées, mots, phrases)

Objectifs :

• se mettre en énergie, faire « monter la pression »

• prendre conscience de la force du groupe

• développer sa concentration, sa vigilance

• travailler la vitesse d’exécution, de réaction

Marche dans l’espace : ne pas dépasser les limites, ne pas parler, ne pas toucher qqch ou qqun, ne pas suivre qqun, passer au centre de temps en temps.

Objectifs :

• découvrir le lieu, l’apprivoiser

• « sentir » la mobilité, la fluidité du groupe

• respecter et appliquer des consignes

Exercices de concentration ; Différents signaux : tjs dans la marche : 1 clap on s’arrête ; 2 claps on saute ; 3 claps on dit le nom d’une fleur ; 4 claps on marche à reculons; …

Objectifs :

• réagir immédiatement à des injonctions

• garder sa concentration, dompter son énergie

• accepter et assumer l’erreur

Exercices de confiance :

1) Le regard qui tue : en cercle . Chacun ferme les yeux et décide en son for intérieur quel partenaire il s’apprête à regarder. Au signal, instantanément, chacun regarde, rapidement et de façon décidée, droit dans les yeux, la personne à laquelle il avait pensé. Si deux personne se regardent, ils s’élancent l’un vers l’autre pour s’embrasser, puis se retirent du cercle. Aux autres de poursuivre.

2)L'aveugle en cercle : On forme un grand cercle. Quelqu’un entre dans ce cercle. Il ferme les yeux et marche dans n’importe quelle direction, d’abord lentement. Les observateurs sur le périmètre du cercle réorientent le marcheur dès qu’il approche du bord. Le cercle varie (son diamètre) et bouge dans l'espace.

3) Affronter le regard de l'autre : les participants déambulent dans l'espace. Lorsque qqun croise une personne, il lui tend la main (sans avoir l'intention de le saluer) et le regarde. Cela peut durer un certain temps.

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4) Le dé à coudre : Chacun marche dans la salle ... L’animateur propose oralement de s’imaginer un dé à coudre sur un endroit précis de son propre corps. Ensuite, il propose que chacun imagine un dé à coudre sur le corps de quelqu’un d’autre. A un signal donné, tout le monde doit aller coller son dé à coudre sur celui de la personne choisie mentalement. Le plus rapidement possible (à la manière de deux aimants qui se réunissent). Puis, on change : un autre dé sur soi et autre dé sur qqun d'autre.

Objectifs :

• oser affronter le regard de l'autre

• soutenir son regard

• découvrir les autres, leurs réactions

• mieux connaître les autres, mieux se connaître

• dominer sa peur des autres, de soi ; la comprendre

• prendre conscience de son importance dans le groupe, de ses responsabilités

• appréhender le toucher de l'autre

• comprendre la fragilité des relations au sein d’un groupe

• dominer son self-contrôle (ne pas rire ou …)

• procurer un bien-être à l’autre

• savourer ce bien-être

• être dans un état d’apaisement, de complicité avec l’autre

Saynètes en 3 répliques : A parle (=invente une phrase, la plus banale qui soit) ; B répond ; A conclut

> puis B, qui devient A, va s'adresse à un nouvel A ; etc

> en cercle

Objectifs :

• créer une mini-histoire en 3 répliques

• varier les personnages, les intentions, les émotions

• jouer avec un autre

• ne pas se prendre le chou, dire la première phrase qui nous passe par la tête-être

Dire « oui » : par deux, un premier donne des phrases affirmatives à l'autre. Ce dernier accepte et surenchérit les propositions du premier. On inverse les rôles.

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• Objectifs :

• accepter, coûte que coûte, les propositions d'autrui

• se laisser entraîner dans des terrains inconnus

• explorer les champs de l'imaginaire

Exercices d’expression : Gradateurs de sentiments : un rhéostat à 4 niveaux

( 0= neutre ; 1= effleuré ; 2= assumé ; 3= appuyé ; 4 = paroxysme) sur des sentiments comme la timidité, la colère, l’amour, … et terminer par le rire.

Objectifs :

• explorer des sentiments

• maîtriser des sentiments, « jouer avec », passer de l’un à l’autre

• varier les intensités et être pleinement conscient de celles-ci

prolongement :

venir présenter, seul, un personnage à l'expression empruntée à un des rhéostats (ex : un personnage timide degré « 3 »)

> décortiquons les différents signaux corporels

Sens-sons : répondre de suite au mot lancé par la personne précédente soit au niveau du sens ( cheminée toit* nous …) et/ou au niveau du son ( parfum emprunt empreinte …)

Importance de respecter un rythme commun (un bras balance de bas en haut, dire le mot quand le bras est en haut). Si on se trompe (ce n'est pas grave!!!) le suivant enchaîne.

Variantes :

• « dégainer » vers une personne

• se déplacer vers une personne, dire un mot et prendre la place de l'autre > 2 mots en simultané, puis 3

*peu importe l'orthographe du mot. Il est toujours intéressant de rebondir sur un autre champ lexical.

Objectifs :

• aiguiser sa répartie

• élargir son champ lexical

• développer sa concentration

• travailler l’écouteFormation proposée par dans le cadre des formations

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• accepter l'erreur (et donc refuser l'auto-flagellation)

Histoire dirigée : marcher dans l’espace, jouer sa mort, son enterrement, son Paradis, son Enfer, sa 2ème naissance (… ou n’importe quelle histoire à étapes prononcées)

Objectifs :

• se laisser guider par un univers imposé, s’en imprégner

• dépasser les injonctions, se diriger vers une création personnelle voire collective

• entrer en véritable communication avec les autres

Ali Baba : un 1er participant fait un geste simple tout en disant la phrase « Ali Baba et les 40 voleurs ». Un 2ème participant (placé en vis-à-vis du premier) imite le premier (cfr exercice du miroir), mais avec un temps de décalage. Idem pour le 3ème ... jusqu'au dernier participant. Le premier fait en tout une 20aine de gestes.

Objectifs :

• affûter son sens de l'observation

• optimaliser sa concentration

• travailler la psychomotricité

prendre conscience de la force d'un groupe

Impro à 2 : 1 attend (neutre), 1 autre arrive avec une situation déterminée (donnée par l'animateur).

Objectifs :

• accepter les idées, les propositions de l’autre

• créer une histoire et faire en sorte qu’elle soit attractive, qu’elle évolue

• jongler avec différents paramètres ( scénario, imaginaire, jeu, position dans l’espace, voix, corps, …)

Impros solos :

° 4 passages : raconter une histoire en étant timide lors du premier passage, en colère pour le deuxième, amoureux pour le troisième et pour le quatrième … (à inventer)

° d’un point à l’autre : passer d’un point à un autre (3, 4 mètres) et créer durant ce passage tout un univers (des individus, des objets, une chaleur, …) ainsi qu’une motivation

° le banc : aller s’asseoir, mais trouver à chaque fois une bonne raison pour ne pas s’asseoir

° Robinson : montrer le réveil de Robinson sur son île ( il est là depuis une nuit, un

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mois, 10 ans , …). Il lui arrive qqch d’inhabituel

° le port : arriver sur port et voir un bateau dans lequel se trouve ami partir ( tristesse, soulagement, …)

° redécouvrir sa chambre d'enfants : ouvrir une porte imaginaire et redécouvrir sa chambre d'enfants. Qu'est-ce que ça nous fait ? A l'aide d'une action (objet), basculer et redevenir l'enfant qu'on était.

Objectifs :

• affronter seul un public, càd …

• être généreux, donner tout ce qu’on a

• être précis dans le message (émotion, ...) qu'on veut faire passer

• utiliser les différents codes (corporels, émotionnels, vocaux, ...)

• vaincre sa peur, son stress

• accaparer en permanence l’attention des spectateurs

• travailler sans filet

Improvisations : un thème est lancé par le meneur. Aux improvisateurs de jouer …

Objectif :

• mettre en pratique tous les objectifs mentionnés ci-dessus…

> RETOURS sur les exercices et les improvisations

2ème séance

Echauffement corporel : effectuer un mouvement en 8 temps pour chacun des différents segments du corps (démarrer par les chevilles, puis les genoux...terminer par le cou) ; importance de garder un contact visuel avec l'ensemble des participants.

Objectifs :

• éviter les contractures

• évacuer le stress, les tensions

• « entrer » dans le groupe, appréhender les premiers contacts avec les autres

• respecter des consignes

Echauffement : en cercle, tout le monde compte jusqu’à 10, vite et fort, ensemble, en secouant la main droite, puis la gauche, puis le pied droit, puis le gauche. Ensuite à chaque tour, on compte jusque à 9, puis 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1.

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• Objectifs :

• échauffer 4 segments corporels importants

• crier et assumer

• prendre conscience de la force du groupe

Exercices de dynamisation : wizzz (= passage de l'énergie tjs dans le même sens) + chteguedem (= faire écran avec son corps afin d'envoyer le wizzz dans l'autre sens) + pan (= « casser » le wizzz et le renvoyer à qqun – pas son voisin direct-)

Objectifs :

• se mettre en énergie, faire « monter la pression »

• prendre conscience de la force du groupe

• développer sa concentration, sa vigilance

• travailler la vitesse d’exécution, de réaction

Exercices de confiance :

1) la bouteille (seul avec le groupe et/ou à 2)

2) le canyon fatal (avancer les yeux fermés le plus près possible d’une limite)

3) le mur humain (avancer à allure vive et yeux fermés vers un mur humain)

Objectifs :

• découvrir les autres, leurs réactions

• mieux connaître les autres, mieux se connaître

• dominer sa peur des autres, de soi ; la comprendre

• prendre conscience de son importance dans le groupe, de ses responsabilités

• procurer un bien-être à l’autre

• savourer ce bien-être

• comprendre la fragilité des relations au sein d’un groupe

• décrypter les rapports entre chacun

Caricatures de démarche : 1 marche sans s’occuper des autres, un 2ème va le suivre en exagérant une caractéristique du 1er , le 3ème suit le 2ème tout en accentuant encore la caractéristique, ainsi de suite…

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Objectifs :

• travailler son sens de l’observation

• mettre en exergue, travailler la précision sur un des segments du corps

• découvrir un personnage et l’assumer

• accepter la dérision venant d'autrui

Mots-réflexes : à chaque mot lancé, évoquer de façon immédiate, non-réfléchie, intuitive en prenant une position figée. Variante : à 2, 4, 12, …

Objectifs :

• laisser parler son corps et/ou son inconscient

• développer le lâcher-prise

• aiguiser son sens de la répartie, jouer la carte de l’instantané

• dépasser les stéréotypes

• se diriger un 2ème degré surprenant et donc intéressant

• être en osmose sensitive avec l’autre

Exercices d’expression corporelle :

1) Statues :un est le modeleur, l’autre la terre. Sur un thème imposé (un animal, un sportif, un pays, …), les modeleurs sculptent leur modèle

2) La posture : un participant (le A) va au centre de l’espace de jeu et se fige dans une position. Un autre participant, le B, s’inspirant de la position de A, vient se mettre en place près de celui-ci (il doit le toucher) afin de créer une image. Chacun des spectateurs donne son interprétation de ce qu'il voit. Les deux personnages donnent leur propre interprétation en disant chacun une phrase

Objectifs :

• développer son sens de l'observation

• ouvrir l'imaginaire, le lâcher-prise

• tenir compte de la proposition de l'autre

• aiguiser son sens de la répartie

• développer l’imagination

• (oser) toucher l’autre

• traduire une expression, une idée par le corps

Exercices de mime :

1) objet imaginaire :se faire passer un objet imaginaire qui se transformera de Formation proposée par dans le cadre des formations

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personne en personne (lui donner un aspect matériel, un poids, une dimension, une saveur, …)

2) miroir à deux : face à face l’un imite l’autre par symétrie orthogonale (d'abord le corps, puis uniquement les émotions du visage)

3) sortir d’une boite : comment ? quelle boite (grandeur, matière, couleur, chaleur, ...)? ,…

Objectifs :

• jeter les bases du mime : précision, dextérité, justesse

• prendre conscience du pouvoir du mime, de l’impact sur le spectateur

• développer l’imagination

Création d'une musique rythmique : chacun propose une base rythmique (avec la voix et/ou le corps) qui va s'insérer dans un ensemble. Effectuer des variantes (augmenter/diminuer le volume de l'un des participants)

Objectifs :

• développer l'écoute

• susciter l'harmonie

• libérer l'expression rythmique

• prendre conscience du silence

• prendre conscience de la force collective

Gardien de but : chacun, à tour de rôle, va aller improviser avec un comédien neutre. Ce dernier donnera la réplique avec un personnage approprié à la scène

Objectifs :

• accepter sans aucune retenue les propositions d’autrui

• créer des histoires à deux

• proposer un éventail riche, une galerie fournie de personnages et de situations

• explorer différents univers

• varier les lieux et les époque

• se creuser la tête, se faire violence pour trouver des idées originales

• savourer les idées d’autrui

Conte arabe : le groupe est en cercle. Un commence une histoire, à un signal donné, un autre la poursuit et ainsi de suite

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Variantes :

1 .chacun marche. Celui qui parle à un témoin, chaque fois qu’il croise qqun il donne le témoin et cède la parole.

2. le premier commence de façon neutre, le 2ème enchaîne en commençant par « malheureusement », le 3ème par « heureusement », le 4ème par « malheureusement », et ainsi de suite.

Objectifs :

• développer l’imaginaire, l’imagination

• affûter l’écoute

• travailler la mémoire

• créer une histoire cohérente, plaisante

Exercices de concentration :

1) la machine à écrire : chacun est responsable de plusieurs lettres de l’alphabet. Une phrase est lancée. Lorsque la lettre arrive, la personne frappe dans les mains. Tous frappent une fois entre chaque mot et deux fois au point final.

2) comptage jusque 20 : groupe en cercle, sans aucune concertation, chacun doit prononcer un nombre entre 1 et 20, dans l’ordre et jamais en même temps que quelqu’un d’autre

Objectifs :

• garder sa concentration, dompter son énergie

• accepter et assumer l’erreur

• faire travailler sa mémoire visuelle et auditive

• être à l’écoute du groupe, être en synergie avec le groupe

Improvisations « à la manière de » : un thème est lancé par le meneur. Aux improvisateurs de jouer, d'abord de façon neutre. Puis la même impro est rejouée de façon dramatique, burlesque, …

Décortiquons les différents codes.

Objectif :

• mettre en pratique tous les objectifs mentionnés ci-dessus…

> RETOURS sur les exercices et les improvisations

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II. 2 En guise de conclusion

Et ce n’est pas fini…

Il existe encore une multitude d’exercices.

Mais ce sera pour une prochaine fois.

On l'aura compris, nous sommes assurément dans une dynamique de « CO ». L'impro ne sera de qualité que s'il y a une écoute optimale, un réel lâcher-prise et surtout un respect mutuel. Ce n'est qu'ensemble que nous arriverons à franchir les frontières du « surprenant », du « sensationnel », du « génial ».

Il s'agit donc bien, s'il l'on veut être un improvisateur « performant », d'acquérir un véritable état d'esprit ... état d'esprit lié au respect, à l'entraide, la solidarité, à l'acceptation de l'autre – et de ses idées-, à la communication harmonieuse et respectueuse, un vrai esprit CO, quoi !

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III. SOURCES ET RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

ROSENBERG, M. (1999), « Les mots sont des fenêtres ou bien ils sont des murs », éd. Syros, Paris.

D'ANSEMBOURG, T. (2001), « Cessez d'être gentil, soyez vrai ! Être avec les autres en restant soi-même », éd. de L'Homme.

GOLEMAN, D., BOYATZIS R., McKEE A. (2010), « L'intelligence émotionnelle au travail », éd. Pearson, Paris.

KOTSOU, I. (2009), « Intelligence émotionnelle et management. Comprendre et utiliser la force des émotions », éd. de Boeck, Bruxelles.

FILLIOZAT, I., (2009), « Il n'y a pas de parent parfait », éd. Marabout.

FILLIOZAT, I., (2011), « J'ai tout essayé », éd. JC Lattès.

GRAVEL ROBERT ET LAVERGNE JEAN-MARC 1987, « I MPRO. RÉFLEXIONS ET ANALYSES » , LÉMÉAC EDITEUR, OTTAWA.

FOURNIER C., « 3 00 EXERCICES D'IMPROVISATION ET D'EXPLORATION THÉÂTRALE », ÉD. JEPUBLIE

JOHNSTONE Keith, « IMPRO, improvisation & théâtre », Traduction française, éd. Ipanema

BOAL Augusto, « Théâtre de l'opprimé;pratique du théâtre de l'opprimé ». Paris,éd. La Découverte

BOAL Augusto, « Jeux pour acteurs et non-acteurs». Paris,éd. La Découverte

HTTP://SCD-THESES.U-STRASBG.FR/2018/01/DESMONTS_ANNE-SOPHIE_2010.PDF

http://investigationline.free.fr/BIGSIMSITE2/teatre/exotheatre.htm

HTTP://WWW.DRAMACTION.QC.CA/FR/

HTTP://PERSOCITE.FRANCITE.COM/IMPROQC/ATELIER_EXERCICE_CLASSIQUE_LNI_50_EXERCICES_IMPRO_98.HTM

http://www.legrimoiredutheatre.com/impro.php

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ANNEXE I : C-PAJE, QUI SOMMES-NOUS ?Identité

Une asbl*Collectif pour la Promotion de l’Animation Jeunesse Enfance *une équipe pluridisciplinaire *un siège social à Liège (rue Henri Maus, 29 4000 Liège)*une reconnaissance d’Organisation de Jeunesse (Communauté française)

Un réseau

L’asbl C-paje est un réseau qui réunit plus d’une centaine de structures regroupant divers acteurs de l’animation jeunesse-enfance (animateur socioculturel, éducateur, accompagnateur social, enseignant,…). Toutes personnes proposant un travail d’animation peut intégrer le réseau C-paje.

Objectif

Notre objectif : soutenir, développer et promouvoir une animation de qualité au service de l’épanouissement social et culturel de l’enfant et du jeune.

ActivitésPoint commun de nos activités : la créativité comme outil favorisant le développement de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être.

Formation L’objectif de nos formations est de renouveler ou d’approfondir les compétences, de varier les possibilités d’actions en fonction des différents publics ou de simplement échanger avec d’autres travailleurs du secteur. Participer à nos formations permet de bénéficier de l’expérience et de la créativité d’artistes-formateurs et de praticiens confirmés.

AnimationLe C-paje orchestre, depuis plusieurs années, des projets communautaires d’envergure où se mêlent le travail social, culturel et créatif. Ceux-ci réunissent plusieurs structures d’animation et bénéficient d’une large diffusion. Ces projets valorisent et développent les capacités d’expression et les ressources créatives des enfants et des jeunes, au sein d’une dynamique collective.

InformationNous proposons à travers nos différents canaux d’informations un large panel d’idées, d’outils d’animation et de personnes-ressources. Nous permettons aux acteurs du secteur de se tenir au courant de ce qui se passe dans le réseau C-paje et dans le monde socioculturel.

Diffusion

Par diverses publications, C-paje fait connaître le travail ambitieux et de longue haleine du secteur de l’animation jeunesse-enfance, la variété de ses méthodes et l’impact socioculturel de ses actions.

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ANNEXE II : SÉMIOTIQUE

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