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Le gouvernement fédéral lui a octroyé des fonds de 10 millions $ entre 2007 et 2010. Pour la même période, Ottawa a également accordé 55 millions $ à FPInnovations pour favoriser la recher- che axée sur la transformation de la ressource qui permettra de moderniser le secteur forestier. Création du CCFB Comme l’explique Marie Anick Liboiron, spé- cialiste des partenariats au SCF, le secteur forestier a été secoué par le document « Atteindre l'excellence : investir dans les gens, le savoir et les possibilités » (Stratégie d'innovation du Canada) publié en 2001 et dans lequel aucune mention n’était faite des efforts de recherche en foresterie. L’Association des produits forestiers du Canada et le Conseil cana-dien des ministres des forêts ont alors créé le Conseil canadien de l'innovation forestière (CCIF), pour réfléchir à l’organisa- tion de la recherche en foresterie au Canada tout en cherchant les moyens d’augmenter les investissements dans l’innovation. Dans la foulée des recommandations du CCIF, le Centre canadien sur la fibre de bois et FPInnovations ont vu le jour. Le directeur général du CCFB est George Bruemmer, qui sera d'ailleurs l'invité du Centre de foresterie des Laurentides (CFL), le 28 février prochain à Québec (voir encadré). Sa conférence sera accessible partout au Québec grâce à la collaboration du Partenariat innovation forêt (PIF). FPInnovations a été officiellement créé en 2007 par la fusion des trois principaux instituts de recherche en foresterie au Canada : Forintek Canada, chargé de la recherche sur les produits du bois (sciage et panneaux); Paprican, spécialisé dans la recherche en pâtes et papiers et qui s'occupera désormais des aspects liés à l'utilisation de la biomasse pour la production énergétique et aux autres produits à valeur ajoutée; et l'Institut cana- dien de recherches en génie forestier (mieux connu sous l'acronyme anglais Feric), qui analyse les méthodes de travail associées aux opérations sylvicoles et au transport du bois. Le Québec et la Colombie-Britannique sont les deux seules provinces où toutes les constituantes de FPInnovations exploitent des laboratoires de recherche. Paprican et Feric sont installés dans des bâtiments voisins à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal, tandis que Forintek est, depuis 1994, basé à Québec tout comme l’est le CCFB. Au Québec Jean Beaulieu est le coordonnateur régio- nal du CCFB au Québec. Ingénieur forestier et détenteur d’un doctorat en génétique de l’Université de Montréal, M. Beaulieu est chercheur au CFL, l'un des principaux établissements du SCF. Il estime que la création du CCFB est certainement un pas dans la bonne direction. « Les chercheurs du SCF ont déjà entretenu des liens assez étroits avec l'industrie forestière, notamment pour tous les aspects liés au reboisement et à l'amélioration génétique », explique M. Beaulieu. Mais au fil des ans, notamment à la suite des compressions budgétaires imposées en 1994, les effectifs du SCF ont été réduits et la mis- sion scientifique a été entièrement renouvelée. « Nous nous sommes alors intéressés aux aspects plus globaux de la foresterie, comme les changements clima- tiques, la biodiversité, la certification à l'échelle internationale. » Avec l'imminence de la crise, au tournant des années 2000, le SCF s’est intéressé davantage aux problèmes liés à la compétitivité de l'industrie. Mais même en procédant à la fusion des laboratoires privés en recherche forestière, un élément manquait toujours : la recherche en amont, liée à la ressource ligneuse elle-même et aux travaux d'aménagement en forêt. L’ingénieure forestier Marie Anick Liboiron continuera son travail au sein du CCFB, mais elle est relocalisée à Québec. Elle partage son temps entre le CFL et le laboratoire de Forintek. Elle précise que les 69 personnes du SCF qui forment l’équipe du Centre canadien sur la fibre de bois demeurent des employés de la fonction publique fédérale. « On ne crée pas une nouvelle structure, précise M me Liboiron. Si ça ne marche pas après trois ans, on ne fermera rien, puisque le CCFB est un centre virtuel. » Comme l’explique Marie Anick Liboiron, les compressions budgétaires de 1994 avaient sonné le glas des travaux de recherche du SCF portant sur la sylviculture et l’aménagement. La création du CCFB a permis à ces chercheurs du SCF de renouer avec ce volet de la recherche. Les chercheurs de FPInnovations sont habitués à répondre aux problèmes des membres, industriels ou gouvernements provinciaux. Cette expertise en matière de service à la clientèle sera utile aux chercheurs du CCFB. « Quand le SCF a sondé le milieu forestier, on a découvert que les travaux menés à Ressources naturelles Canada demeuraient largement méconnus du secteur forestier, raconte M me Liboiron. Il y a des efforts à faire en matière de transfert de connaissances. » À cet effet, le CCFB s’est associé aux orga- nisations existantes, dont le Partenariat innovation forêt, pour mieux diffuser les connaissances acquises et les solutions issues de nos travaux de recherche. Planification stratégique En 2006, le SCF a créé le comité de développement du plan stratégique du CCFB, avec la collaboration des gou- vernements provinciaux, de l’industrie forestière et des établissements associés à FPInnovations. L'objectif premier était d'éviter toute duplication dans les efforts de recherche, tout en identifiant les sujets qui méritent d'être creusés davantage. Par exemple, les chercheurs du CCFB travaillent à développer des méthodes d'inventaire utilisant la télédétection pour mieux déterminer dans quel peuplement on trouvera le bois doté des caracté- ristiques que l'on cherche en priorité. Désormais, les efforts de recherche visent clairement à améliorer la compétitivité de l'industrie. Traditionnellement, l'industrie canadienne et québécoise a surtout fabriqué des produits de « commodité », comme le bois d'œuvre ou le papier journal, pour lesquels le prix est fixé par la demande du marché. Le gouvernement canadien veut améliorer la capacité de l'industrie à répondre à des besoins nouveaux exprimés par les consommateurs. « Pour faire des profits, il faut connaître le marché et réagir vite pour profiter des opportunités. Ce ne sont pas tous les industriels qui seront capables de faire les virages nécessaires. Certains ont trop Le Centre canadien sur la fibre de bois Publireportage Pour une meilleure planification des efforts en recherche Créé en 2006, le Centre canadien sur la fibre de bois (CCFB) est devenu le centre de recherche « virtuel » du Service canadien des forêts (SCF). Le CCFB est désormais reconnu comme étant la quatrième division opérationnelle faisant partie de la grande famille de FPInnovations. Les chercheurs de FPInnovations sont habitués à répondre aux problèmes des membres, industriels ou gouvernements provinciaux. Cette expertise en matière de service à la clientèle sera utile aux chercheurs du CCFB.

Pour une meilleure planification des efforts en recherchepartenariat.qc.ca/wp-content/uploads/2015/07/OT-103.pdf · d'inventaire utilisant la télédétection pour ... canadien des

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Le gouvernement fédéral lui a octroyé des fonds de 10 millions $ entre 2007 et2010. Pour la même période, Ottawa a également accordé 55 millions $ à FPInnovations pour favoriser la recher-che axée sur la transformation de laressource qui permettra de moderniser le secteur forestier.

Création du CCFBComme l’explique Marie Anick Liboiron, spé-cialiste des partenariats au SCF, le secteurforestier a été secoué par le document « Atteindre l'excellence : investir dans les gens, le savoir et les possibilités » (Stratégie d'innovation du Canada) publié en 2001 et dans lequel aucunemention n’était faite des efforts derecherche en foresterie. L’Association desproduits forestiers du Canada et le Conseilcana-dien des ministres des forêts ont alorscréé le Conseil canadien de l'innovationforestière (CCIF), pour réfléchir à l’organisa-tion de la recherche en foresterie au Canadatout en cherchant les moyens d’augmenterles investissements dans l’innovation. Dansla foulée des recommandations du CCIF, leCentre canadien sur la fibre de bois etFPInnovations ont vu le jour.

Le directeur général du CCFB est GeorgeBruemmer, qui sera d'ailleurs l'invité duCentre de foresterie des Laurentides (CFL),le 28 février prochain à Québec (voirencadré). Sa conférence sera accessiblepartout au Québec grâce à la collaborationdu Partenariat innovation forêt (PIF).

FPInnovations a été officiellement créé en2007 par la fusion des trois principauxinstituts de recherche en foresterie auCanada : Forintek Canada, chargé de larecherche sur les produits du bois (sciageet panneaux); Paprican, spécialisé dans la recherche en pâtes et papiers et qui s'occupera désormais des aspects liés à l'utilisation de la biomasse pour la production énergétique et aux autres produits à valeur ajoutée; et l'Institut cana-dien de recherches en génie forestier(mieux connu sous l'acronyme anglaisFeric), qui analyse les méthodes de travailassociées aux opérations sylvicoles et autransport du bois.

Le Québec et la Colombie-Britannique sontles deux seules provinces où toutes les constituantes de FPInnovations exploitent

des laboratoires de recherche. Paprican etFeric sont installés dans des bâtimentsvoisins à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’îlede Montréal, tandis que Forintek est,depuis 1994, basé à Québec tout commel’est le CCFB.

Au Québec Jean Beaulieu est le coordonnateur régio-nal du CCFB au Québec. Ingénieur forestier et détenteur d’un doctorat engénétique de l’Université de Montréal, M. Beaulieu est chercheur au CFL, l'un desprincipaux établissements du SCF. Il estimeque la création du CCFB est certainement

un pas dans la bonne direction. « Leschercheurs du SCF ont déjà entretenu desliens assez étroits avec l'industrie forestière,notamment pour tous les aspects liés aureboisement et à l'amélioration génétique »,explique M. Beaulieu. Mais au fil des ans,notamment à la suite des compressionsbudgétaires imposées en 1994, les effectifs du SCF ont été réduits et la mis-sion scientifique a été entièrement renouvelée. « Nous nous sommes alorsintéressés aux aspects plus globaux de la

foresterie, comme les changements clima-tiques, la biodiversité, la certification àl'échelle internationale. »

Avec l'imminence de la crise, au tournantdes années 2000, le SCF s’est intéressédavantage aux problèmes liés à la compétitivité de l'industrie. Mais même en procédant à la fusion des laboratoiresprivés en recherche forestière, un élémentmanquait toujours : la recherche en amont,liée à la ressource ligneuse elle-même etaux travaux d'aménagement en forêt.

L’ingénieure forestier Marie Anick Liboironcontinuera son travail au sein du CCFB,mais elle est relocalisée à Québec. Elle

partage son temps entre le CFL et le laboratoire de Forintek. Elle précise que les 69 personnes du SCF qui formentl’équipe du Centre canadien sur la fibre de bois demeurent des employés de lafonction publique fédérale. « On ne créepas une nouvelle structure, précise Mme Liboiron. Si ça ne marche pas aprèstrois ans, on ne fermera rien, puisque leCCFB est un centre virtuel. »

Comme l’explique Marie Anick Liboiron, lescompressions budgétaires de 1994 avaient

sonné le glas des travaux de recherche du SCF portant sur la sylviculture et l’aménagement. La création du CCFB apermis à ces chercheurs du SCF de renoueravec ce volet de la recherche.

Les chercheurs de FPInnovations sonthabitués à répondre aux problèmes desmembres, industriels ou gouvernementsprovinciaux. Cette expertise en matière deservice à la clientèle sera utile auxchercheurs du CCFB. « Quand le SCF asondé le milieu forestier, on a découvertque les travaux menés à Ressourcesnaturelles Canada demeuraient largementméconnus du secteur forestier, raconte Mme Liboiron. Il y a des efforts à faire enmatière de transfert de connaissances. » À cet effet, le CCFB s’est associé aux orga-nisations existantes, dont le Partenariatinnovation forêt, pour mieux diffuser lesconnaissances acquises et les solutionsissues de nos travaux de recherche.

Planification stratégique En 2006, le SCF a créé le comité dedéveloppement du plan stratégique du CCFB, avec la collaboration des gou-vernements provinciaux, de l’industrieforestière et des établissements associés à FPInnovations. L'objectif premier étaitd'éviter toute duplication dans les effortsde recherche, tout en identifiant les sujetsqui méritent d'être creusés davantage. Par exemple, les chercheurs du CCFB travaillent à développer des méthodes d'inventaire utilisant la télédétection pourmieux déterminer dans quel peuplementon trouvera le bois doté des caracté-ristiques que l'on cherche en priorité.

Désormais, les efforts de recherche visentclairement à améliorer la compétitivité del'industrie. Traditionnellement, l'industriecanadienne et québécoise a surtout fabriqué des produits de « commodité »,comme le bois d'œuvre ou le papier journal, pour lesquels le prix est fixé par la demande du marché. Le gouvernementcanadien veut améliorer la capacité de l'industrie à répondre à des besoins nouveaux exprimés par les consommateurs.

« Pour faire des profits, il faut connaître lemarché et réagir vite pour profiter des opportunités. Ce ne sont pas tous les industriels qui seront capables de faireles virages nécessaires. Certains ont trop

Le Centre canadien sur la fibre de bois Publireportage

Pour une meilleure planification des efforts en rechercheCréé en 2006, le Centre canadien sur la fibre de bois (CCFB) est devenu le centre de recherche « virtuel » du Service canadien des forêts (SCF). Le CCFB est désormais reconnu comme étant la quatrième division opérationnelle faisant partie de la grande famille de FPInnovations.

Les chercheurs de FPInnovations sont habitués à répondre aux problèmes des membres, industriels ou gouvernements provinciaux. Cette expertise en matière de service à la clientèle sera utile aux chercheurs du CCFB.

tardé à se moderniser, ajoute Marie AnickLiboiron. Il y a d’autres pays où le boispousse plus vite, où la fibre est beaucoupmoins chère, même si on la transporte surla moitié du globe. Pour s’en sortir, il fautdonc revoir les modèles d’affaires, optimiser la valeur des produits à toutes lesétapes de la chaîne de production. »

Le CCFB travaillera aussi à mieux docu-menter l'effet des traitements sylvicoles sur la valeur des produits tirés de la transformation du bois provenant des

forêts aménagées. On visera également àétablir la corrélation entre les caracté-ristiques des sites voués à l'exploitationforestière et les attributs recherchés dans le bois. Jean Beaulieu souligne que leschercheurs du CCFB devront égalementconsidérer les risques associés aux pertur-bations (feu, chablis ou épidémie) afin de bien analyser la faisabilité économiquedes travaux d'aménagement.

« On quitte notre zone de confort pour se trouver à chercher des solutions à desproblèmes auxquels nous sommes moinsfamiliers. Il est probable qu'à partir de2010, si le financement du CCFB se pro-longe, certains des travaux de rechercheseront menés avec l'étroite collaborationd'autres groupes : universités, laboratoiresde recherche, etc. »

Il est là tout le bénéfice de l'intégration del'effort de recherche scientifique : utiliserles ressources les plus compétentes pourrépondre aux besoins exprimés par les utilisateurs de la recherche. « Nous sommescondamnés à réussir, affirme JeanBeaulieu. Dans les pays scandinaves,notamment en Finlande, les activités de recherche sont gérées de manière intégrée. » Marie Anick Liboiron poursuitdans le même sens en mentionnant quedans les entreprises scandinaves, des genssont ciblés pour s’enquérir des innovations

et les faire connaître à leurs collègues.

Au Canada, le secteur manufacturier cana-dien a pris du retard sur ses principauxconcurrents en matière de recherche et dedéveloppement. Jean Beaulieu estime quele manque d’efforts consentis par l’indus-trie forestière s’explique en partie par le fait que les forêts sont majoritairementde propriété publique. Il est selon lui néces-saire que le gouvernement canadienprenne les moyens pour mieux connaître etestimer la valeur des forêts.

« Au CCFB, on a une vision à plus longterme de l'aménagement des forêts, reconnaît Jean Beaulieu. Mais il existe déjàune multitude de nouvelles technologies,développées chez Forintek ou ailleurs, qui nesont pas ou peu utilisées par l'industrie. »Par exemple, le développement des tech-niques de gazéification permet maintenantde produire de l'éthanol à partir de la bio-masse forestière en laissant une empreinteenvironnementale moindre que celle de la filière maïs-grain et sans affecter les coûts reliés de l'alimentation humaine et animale.

Mais appliquer ces nouvelles techniquesdans la production requiert de grosinvestissements. L'industrie manufacturièreattend d'ailleurs un coup de pouce du gouvernement fédéral et des réponses sont attendues dans le prochain budget qui sera déposé d'ici peu par le ministredes Finances, Jim Flaherty.

La réflexion en cours au SCF Depuis deux ans au SCF, tout le dossier dela gestion de l'innovation est l'objet d'uneintense réflexion. « Il faut innover. Le signaldu gouvernement fédéral est clair là-dessus », insiste M. Beaulieu. Il existe desfonds de toute sorte qui peuvent être mis à contribution pour trouver des solutions utilisables par l'industrie. Les chercheurs de

l'industrie forestière entrent alors en compétition avec les scientifiques de tousles secteurs voués à l'innovation pour l'obtention des subventions de recherche.

On a travaillé à implanter, au sein de l'équipe du CCFB, le concept de la « communauté de pratique » sur les orga-nisations axées sur l’apprentissage. « À l'interne, on forme des gens pour qu'ilsdeviennent des facilitateurs, des concep-teurs de rencontres ainsi que des “coachs”,

souligne M. Beaulieu. Ces gens servent àfavoriser la discussion avec les collègues etaident à la mise en place de change-ments opérationnels et organisationnels enfavorisant l’implication des employés. Il estparfois plus facile de parler à un collè-gue qu'à une ressource externe. Cette technique nous a servi quand nous avonsréuni tous les scientifiques pour identifierquelles étaient nos lacunes et les solutionspour les corriger. »

La collaboration avec les autres divisionsde FPInnovations a été grandement renfor-cée. « Le réseautage existait avant, et c'était encouragé, souligne Jean Beaulieu.Mais ça se passait davantage grâce à labonne volonté des chercheurs. Désormais,toute la structure est orientée pour forcercette meilleure intégration de l'effort derecherche. Ultimement, je pense sincère-ment que tout cette énergie mise à mieux concerter nos efforts permettra de vraiment augmenter le volume detravaux de recherche. Nous allons dans la bonne direction. »

« Il y a eu beaucoup de personnesimpliquées, provenant de différentesorganisations, dans la création du CCFB etelles ont pu influencer les orientations derecherche », précise Marie Anick Liboiron. Ilne faut pas conclure que les chercheurs du CCFB se limiteront à la recherche plusfondamentale, pendant que leurs collègues de FPInnovations travailleront àdes applications plus concrètes de leurstrouvailles. « Les travaux du CCFB et lesrécentes contributions du gouvernementfédéral visent à mettre fin au statu quoen recherche, ajoute Mme Liboiron. En continuant à trouver des solutionsappliquées aux problèmes actuels, nousdevons aussi reconnaître que l’inno-vation est une nécessité pour assurer notre compétitivité future. »

Autre bénéfice de l'intégration apportéepar le CCFB : l'utilisation des dispositifsexpérimentaux des chercheurs du SCF.Certains de ces dispositifs sont en placedepuis des décennies. « On pourrait à trèscourt terme mieux exploiter les connais-sances acquises dans ces peuplements quenous suivons depuis longtemps », souligneJean Beaulieu.

Des projets spécifiquesCes dernières années, le gouvernementcanadien a mis beaucoup d’argent dans leschaires universitaires. Toute l’infrastructurede recherche doit mieux concerter ses

efforts, insiste Mme Liboiron. Le ministèredes Ressources naturelles et de la Faune du Québec (MRNF) participe déjà activement dans plusieurs projets menéspar FPInnovations.

Jean Beaulieu collabore ainsi au projetArborea, mené par les professeurs JeanBousquet et John Mackay de l'UniversitéLaval. Il travaille plus spécifiquement à identifier les marqueurs génétiques des propriétés du bois qui pourront

être utilisées par la suite par les spé-cialistes de l'amélioration génétique, ou encore pour mieux caractériser les peuplements forestiers.

Les chercheurs en embryogenèse soma-tique du SCF seront mis à contributionpour transférer les connaissances acquisesvers la production de plants, afin de mieuxutiliser les caractéristiques recherchéeschez les meilleurs sujets.

L'optimisation des traitements sylvicolespour améliorer la valeur des produits est unautre créneau qui devrait fournir des réponses à court terme, grâce aux efforts duchercheur Jean-Martin Lussier, qui travailleavec ses collègues de Feric et de la Directionde la recherche forestière au MRNF.

Chhun-Huor Ung, également chercheur auCentre canadien sur la fibre de bois àQuébec, consacre ses énergies audéveloppement de méthodes de prédictiondes propriétés du bois à partir de variablesdendrométriques obtenues par inventaire,de manière à réduire les coûts totaux d’inventaire et d’en tirer davantage d’information utile.

Le CCFB devient un joueur important, « mais nous sommes l'une des parties de lasolution, assure Jean Beaulieu. On travailleétroitement avec le MRNF, pour éviter dedupliquer nos efforts. On coordonne nosefforts avec les universités, avec les autresdivisions de FPInnovations. Nous avonstous un rôle à jouer. La volonté est là, lefinancement est là. Si nous démontronsnotre utilité, nous serons là longtemps et nous pourrons contribuer à la relance de l'industrie ».

Un élément préoccupe M. Beaulieu : le vieillissement des effectifs en rechercheet la rareté des jeunes prêts à prendre la relève. Les disciplines scientifiques sontmoins courues qu'avant. Le secteur fores-tier a mauvaise réputation et la criseactuelle n'aide pas à attirer les cerveaux. Le bon moyen d'attirer la relève estd'inciter les jeunes à faire carrière enforesterie afin de participer au change-ment et à faire évoluer les choses!

Le jeudi 28 février 2008

La coordination de la recherche pour promouvoir la compétitivité de l'industrie : des marchés à la forêt

par George Bruemmerdirecteur exécutif , Centre canadien sur la fibre de bois(Colloque diffusé par vidéoconférence en région)

10:30 à 12:00Centre de foresterie des Laurentides, Québec (Québec)

1055, rue du P.E.P.S., Québec (Québec) G1V 4C7Pour information (Colloques) : 418 648-7032 | vidéoconférences : 418 648-5828

http://scf.rncan.gc.ca/index/colloques

Désormais, les efforts de recherche visent clairement à améliorer la compétitivité de l'industrie.

Pour plus de renseignements communiquez avec

1055, rue du P.E.P.S., C.P. 10380Succ. Sainte-Foy, Québec (Qc) G1V 4C7

Tél.: (418) 648-3770 / (418) 648-5828Téléc.: (418) 648-3354

Courriel: [email protected] www.partenariat.qc.ca